Actuel / Eloge de la littérature par le pape
Don Giuseppe Spedicato et le pape François échangent autour de l'autobiographie de ce dernier, Rome, février 2016. © Spedicato Giuseppe - CC BY-SA 4.0
Au cœur de l’été, le 17 juillet dernier, le pape François a publié une lettre sur l’importance de la littérature. Un vrai trésor! Livrant son regard sur cet art, il oriente son texte sur l’absolue nécessité de la littérature dans la formation aux métiers pastoraux, et plus largement au métier d’être humain qu’exerce tout un chacun.
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Le film est bien décevant sous certains aspects, il comporte bien des problèmes tant au niveau du jeu que de la réalisation. <i>Et pourtant, pourtant…</i> ce film a du cœur.</p> <p>Aussi, être grincheux face à cette équipe de jeunes qui aiment sincèrement Aznavour et qui se sont donnés de la peine pour réaliser ce film, ce serait jouer les scribouillards qui critiquent tout sans avoir jamais rien fait par soi. La critique aurait eu de quoi se déchaîner si le film et son équipe étaient prétentieux. <i>Et pourtant, pourtant…</i> il n’en est rien. Etre grincheux, c’eût été encore faire le jeu de ces critiques qui s’en prenaient à Aznavour lui-même en écrivant, pour l’un d'eux cité dans le film, «comment peut-on laisser un infirme chanter?», avant de venir présenter ses excuses à un Aznavour bonhomme qui n’en tient pas rigueur et qui offre même une coupe de champagne à son détracteur.</p> <p><i>Et pourtant, pourtant…</i> disons ce qu’il y a à dire. Le jeu de Tahar Rahim, avec les qualités de ses défauts, est davantage une imitation, parfois exagérée aux confins du ridicule, qu’une interprétation. Sans parler des colères surfaites de Charles qui auraient eu davantage leur place sur des planches de théâtre que sur un plateau de cinéma. Quant à la famille Aznavourian et leur entourage, jamais n’a été livrée une mise en scène aussi caricaturale des gentils Arméniens qui aiment la poésie et les fêtes, et qui sont très pauvres mais vraiment très très gentils, généreux et accueillants alors. On est à la limite du racisme.</p> <p>La musique et les paroles d’Aznavour passent comme une bande-son qui font compagnie aux images. Et la trame est agencée sans aucune originalité. Comme un défilé de clowns, on voit tantôt apparaître un Johnny Hallyday, tantôt un Sinatra, tantôt tel compositeur, tel imprésario, telle femme à séduire, telle autre qui viennent remplir la scénario d’une lourdeur insupportable.</p> <p><i>Et pourtant, pourtant…</i>, le film a certes du cœur, et c’est l’essentiel, mais il compte aussi de réelles qualités. Si aucun acteur adulte ne crève l’écran, les enfants eux, notamment les interprètes de Charles et de sa sœur, sont fascinants tant ils inspirent de la sympathie, mais surtout tant ils rendent le sentiment et la vie de l’époque où les Aznavourian étaient des réfugiés en terre de France.</p> <p>Autre grande qualité du film par son scénario, c’est la complexité avec laquelle est dépeinte l’artiste: loin d’être idéalisé, il est montré dans sa gloire, certes, mais aussi dans ses échecs, ses erreurs et avec une tristesse qui le suit jusqu’au sommet. 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Aznavour me rejoint dans ma <a href="https://leregardlibre.com/musique/la-dimension-chretienne-de-loeuvre-daznavour/" target="_blank" rel="noopener">vie spirituelle</a>, dans ma vie sexuelle – ou du moins telle que je la <a href="https://leregardlibre.com/musique/aznavour-un-chanteur-du-sexe/" target="_blank" rel="noopener">phantasme</a> – et surtout dans ma vie de <a href="https://leregardlibre.com/musique/aznavour-chante-les-loosers/" target="_blank" rel="noopener"><i>loser</i></a>. Aznavour chante les <i>losers</i>. Aznavour est un <i>loser</i>. J’en suis un aussi. <i>Et pourtant, pourtant…</i> le <i>loser</i> n’est pas celui qui a tout raté, loin de là. 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Ce qu'est la littérature
La littérature peut être un divertissement, certes. Le pape est plutôt critique face à ce point de vue. D’autant plus qu’elle est souvent réduite à cela par des hommes d’Eglise, qui au mieux y voient un passe-temps plus édifiant que les écrans, au pire une distraction néfaste qui éloigne les fidèles du réel. Au contraire, la lettre insiste sur le lien entre littérature et réel. Toute fictive qu’elle puisse être, la littérature plonge le lecteur au cœur du réel, au cœur de l’homme, de ce qu’il vit.
Lire, c’est un acte. Le lecteur est donc acteur. Contrairement à une activité plus passive qui verrait l’auditeur ou le spectateur se laisser porter par une histoire – et que c’est bon de se laisser guider par un bon film sur un fauteuil rouge! –, la lecture requiert un effort plus ou moins ardu. Quand le lecteur plonge dans une histoire, c’est sa propre imagination qui est à l’œuvre. La littérature devient ainsi une porte ouverte sur l’infini mais aussi sur soi. Lire, c’est laisser «fleurir la richesse de sa propre personne». La littérature devient pour le lecteur un «renouvellement et un élargissement de son univers personnel».
La littérature, c’est enfin une discipline vivante et féconde. Elle s’actualise sans cesse et agit concrètement sur le lecteur. Le lecteur lit cependant que l’œuvre lit en lui. Elle vient révéler au lecteur qui il est, à travers l’humanité d’un tiers qui est contée dans le roman. La littérature sème donc quelque chose.
Ainsi, d’un point de vue spirituel, elle sème les graines d’amitié pour vivre une relation de proximité avec le Christ. Un Jésus-Christ fait de «chair», tout comme nous, et qui ainsi se fait proche de l’homme, tel qu’il est conté dans la littérature, à savoir les évangiles. «Cette chair faite de passions, d’émotions, de sentiments, de récits concrets, de mains qui touchent et guérissent, de regards qui libèrent et encouragent, d’hospitalité, de pardon, d’indignation, de courage, d’intrépidité: en un mot, d’amour.» Fréquenter la littérature, c’est fréquenter la chair, en l’occurrence ici celle du Christ lui-même.
Ce que développe le lecteur
Par la littérature, le lecteur développe l’intelligence du cœur. Une intelligence qui va donc au-delà de la compilation froide de connaissances et du simple ressenti qui place l’émotivité en reine. Voir son émotion comme celle d’autrui tout en élevant son regard sur celle-ci par sa culture et ses connaissances; c’est l’aptitude du cœur intelligent. Ainsi, le pape invite à combattre l’incapacité émotionnelle à grands coups de littérature.
Le lecteur se laisse toucher au cœur par la littérature et apprend par là à toucher au cœur à son tour. Compétence fondamentale pour ceux qui se veulent porteurs d’une Bonne Nouvelle, mais aussi évidemment pour tout artiste, professeur ou journaliste. En somme pour tous ceux qui ont un trésor à transmettre à travers les mots.
Le lecteur devient encore éclaireur en fréquentant assidûment sa bien-aimée littérature. Il parvient à mettre en lumière qui il est et ce qu’il perçoit d’autrui. Il apprend à poser le regard sur sa propre histoire, à travers tant d’histoires, à faire la lumière sur une part de ses mystères, à reconnaître ses forces, les moteurs qui l’ont poussé, à reconnaître ses faiblesses. Le lecteur découvre et bâtit en même temps le sens de sa vie. Il apprend à se connaître. N’est-ce pas là tout l’objectif d’une autre discipline fondamentale que l’on appelle philosophie?
Poser le regard, oui, mais aussi écouter. François citant Borges, qu’il connaissait personnellement, rappelle que ce dernier encourageait ses étudiants en leur disant que même s’ils ne comprenaient rien à ce qu’ils lisaient, au moins ils entendraient la voix de quelqu’un. «Ecouter la voix de quelqu’un»: un apprentissage à l’écoute de soi, des autres, contre l’auto-isolement néfaste à toute relation, inclue à celle que le chrétien cherche à nouer avec son Dieu.
La littérature est aussi pour le lecteur une école de discernement. En sachant relire sa propre histoire, ce dernier apprend à connaître d’où il vient. C’est en sachant d’où il vient, qu’il peut choisir où il veut aller. Un grand classique peut-il aider davantage que des statistiques ou d’autres projections et calculs d’intérêts à se diriger à des moments décisifs de la vie? Je le crois.
Tout grand choix se fait seul, malgré l’écoute de ses proches. Personne ne peut vivre ma propre vie à ma place, et donc en prendre les grandes résolutions. Le lecteur développe, pour cet aspect, une aptitude à l’autonomie. Il apprend à cultiver ses joies à l’aide des victoires de héros littéraires mais aussi à traverser la désolation avec les auteurs tragiques. S’il est bon de voir un ami lorsqu’on est triste, comme nous le rappelions dans un récent article sur la tristesse, il est nécessaire aussi de savoir faire face à ses drames sans compter sans cesse sur le secours d’autrui, si ce n’est de Dieu qui invite à trouver Ses ressources en soi. Pour cela, rien de tel que de pleurer avec la tragédie et rire avec la comédie. Le vrai lecteur, en fait, ne connaît jamais la solitude.
Le lecteur sait affronter son propre drame, mais apprend aussi à s’émouvoir de celui d’autrui. Compétence fondamentale qui est développée par la littérature: voir à travers les yeux d’autrui. Sans savoir se mettre à la place de l’autre, il n’y a pas d’empathie. Voilà un sentiment à cultiver avant tous les autres dans les relations sociales, sans quoi il n’y a jamais de réelle ouverture à l’autre, et on en devient narcissique et isolé. Le pape revient à plusieurs reprises dans son texte sur cette aptitude, tant elle est centrale. Un chrétien sans empathie est au mieux un naïf qui croit à des fables dans un vieux livre. Si elle n’est pas accueillie dans sa propre existence, méditée profondément et vécue, la Parole de Dieu est vaine.
François évoque enfin le pouvoir spirituel du lecteur. «Le pouvoir spirituel de la littérature rappelle en définitive la tâche première confiée par Dieu à l’homme: celle de “nommer” les êtres et les choses. La mission de gardien de la création, assignée par Dieu à Adam, passe avant tout par la reconnaissance de sa propre réalité et du sens de l’existence des autres êtres.» Nulle façon de l’exprimer de manière plus brillante… Le lecteur est ainsi investi d’une mission divine, celle de nommer les choses, et donc de créer à son tour.
Le pape a lancé un appel à lire et à s’ouvrir au monde. Tout athée qu’on puisse être, qu’y a-t-il à perdre à se laisser transcender par cette parole, répondre à l’appel, choisir un livre, s’y plonger et apprendre à se connaître? Bonne lecture!
La lettre du pape à lire dans son intégralité
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Dans la tourmente de l’entre-deux guerres, connaissant la pauvreté et le racisme, mais aussi les fêtes de la diaspora arménienne dans le café de son père, les danses, les chants, et les premiers pas sur les planches. «<a href="https://www.youtube.com/watch?v=jSqkbJxF-Mo" target="_blank" rel="noopener">Les deux guitares</a>», chant tzigane, nous ramène à cette époque.</p> <p>Place ensuite au jeune homme, qui rêve de gloire, et qui collectionne les petits boulots. Fatigué d’imiter Trenet et de chanter les bruits de fond des cabarets, il se bat «à corps perdu, assoiffé, obstiné» pour chanter lui aussi l’amour, pour écrire les grands textes qui feront pleurer la France et le monde. Il construit sa vie, avec un mariage, une enfant, une tournée au Québec, et puis déconstruit tout. Il se sépare même de celle dont il est l’homme à tout faire, j’ai nommé «la Môme». 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Le film est bien décevant sous certains aspects, il comporte bien des problèmes tant au niveau du jeu que de la réalisation. <i>Et pourtant, pourtant…</i> ce film a du cœur.</p> <p>Aussi, être grincheux face à cette équipe de jeunes qui aiment sincèrement Aznavour et qui se sont donnés de la peine pour réaliser ce film, ce serait jouer les scribouillards qui critiquent tout sans avoir jamais rien fait par soi. La critique aurait eu de quoi se déchaîner si le film et son équipe étaient prétentieux. <i>Et pourtant, pourtant…</i> il n’en est rien. Etre grincheux, c’eût été encore faire le jeu de ces critiques qui s’en prenaient à Aznavour lui-même en écrivant, pour l’un d'eux cité dans le film, «comment peut-on laisser un infirme chanter?», avant de venir présenter ses excuses à un Aznavour bonhomme qui n’en tient pas rigueur et qui offre même une coupe de champagne à son détracteur.</p> <p><i>Et pourtant, pourtant…</i> disons ce qu’il y a à dire. Le jeu de Tahar Rahim, avec les qualités de ses défauts, est davantage une imitation, parfois exagérée aux confins du ridicule, qu’une interprétation. Sans parler des colères surfaites de Charles qui auraient eu davantage leur place sur des planches de théâtre que sur un plateau de cinéma. Quant à la famille Aznavourian et leur entourage, jamais n’a été livrée une mise en scène aussi caricaturale des gentils Arméniens qui aiment la poésie et les fêtes, et qui sont très pauvres mais vraiment très très gentils, généreux et accueillants alors. On est à la limite du racisme.</p> <p>La musique et les paroles d’Aznavour passent comme une bande-son qui font compagnie aux images. Et la trame est agencée sans aucune originalité. Comme un défilé de clowns, on voit tantôt apparaître un Johnny Hallyday, tantôt un Sinatra, tantôt tel compositeur, tel imprésario, telle femme à séduire, telle autre qui viennent remplir la scénario d’une lourdeur insupportable.</p> <p><i>Et pourtant, pourtant…</i>, le film a certes du cœur, et c’est l’essentiel, mais il compte aussi de réelles qualités. Si aucun acteur adulte ne crève l’écran, les enfants eux, notamment les interprètes de Charles et de sa sœur, sont fascinants tant ils inspirent de la sympathie, mais surtout tant ils rendent le sentiment et la vie de l’époque où les Aznavourian étaient des réfugiés en terre de France.</p> <p>Autre grande qualité du film par son scénario, c’est la complexité avec laquelle est dépeinte l’artiste: loin d’être idéalisé, il est montré dans sa gloire, certes, mais aussi dans ses échecs, ses erreurs et avec une tristesse qui le suit jusqu’au sommet. Coup de maître en matière d’originalité, d’avoir introduit dans le film un <i>sample</i> d’Aznavour par Eminem et Dr. Dre avec «What’s the Difference», qui vient bouleverser le rythme du film le rendant plus pimpant et plus vrai. Bel hommage, enfin, aux origines du chanteur en ayant placé dignement des images d’archives du génocide arménien.</p> <h3>Rétrospective</h3> <p><i>Et pourtant, pourtant…</i> la plus grande réussite du film reste son effet de rétrospective. Ceux qui auront été mitigés par <i>Monsieur Aznavour</i> auront au moins été séduits et emportés par l’occasion de réécouter et de célébrer Monsieur Aznavour. L’occasion aussi d’en apprendre davantage sur la vie de l’artiste. Quand on admire une personnalité, on aime partager, ou en l’occurrence repartager, ses joies dans ses conquêtes professionnelles ou amoureuses, et pleurer avec elle sur ses misères, comme le décès de son fils Patrick, qui a donné lieu d’ailleurs à «<a href="https://www.youtube.com/watch?v=Ll-C2ExMBXs" target="_blank" rel="noopener">L’aiguille</a>», l’une des chansons les plus émouvantes de son répertoire.</p> <p>Revenir sur la vie et l’œuvre d’Aznavour c’est accompagner chacune des étapes de sa propre vie par l’une de ses chansons. Et son répertoire est l’un des rares à offrir ce champ de textes propres à chaque occasion. Où est-ce qu’Aznavour me rejoint par son œuvre?</p> <p>J’abordais cette question dans une série d’articles rédigés en 2018, à l’occasion de son décès. Aznavour me rejoint dans ma <a href="https://leregardlibre.com/musique/la-dimension-chretienne-de-loeuvre-daznavour/" target="_blank" rel="noopener">vie spirituelle</a>, dans ma vie sexuelle – ou du moins telle que je la <a href="https://leregardlibre.com/musique/aznavour-un-chanteur-du-sexe/" target="_blank" rel="noopener">phantasme</a> – et surtout dans ma vie de <a href="https://leregardlibre.com/musique/aznavour-chante-les-loosers/" target="_blank" rel="noopener"><i>loser</i></a>. Aznavour chante les <i>losers</i>. Aznavour est un <i>loser</i>. J’en suis un aussi. <i>Et pourtant, pourtant…</i> le <i>loser</i> n’est pas celui qui a tout raté, loin de là. Le <i>loser</i> est celui qui accomplit de grandes choses en ayant conscience de sa petitesse, en prenant conscience de celle-ci pour en faire une force.</p> <p>Et je chante alors avec Aznavour tous mes échecs, «<a href="https://www.youtube.com/watch?v=oHOcUHGSASI" target="_blank" rel="noopener">Il faut savoir</a>» pour pleurer mes amours perdus. «<a href="https://www.youtube.com/watch?v=yoWheph2uBI" target="_blank" rel="noopener">Le cabotin</a>» pour lever mon poing face à mon succès tant rêvé qui n’est jamais arrivé. «<a href="https://www.youtube.com/watch?v=IOFqUmcJrnM" target="_blank" rel="noopener">Sa jeunesse</a>» pour ne plus me retourner vers le passé d’une vingtaine à laquelle je ne m’attendais pas. Et tous mes échecs, toutes mes maladresses, tous se transforment en musique, et deviennent sublimes. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
3 Commentaires
@simone 06.09.2024 | 19h27
«Vive la littérature! Pas d'humanisme sans littérature!»
@Marie Madeleine 07.09.2024 | 09h50
«Merci Loris, oui nous sommes acteurs, interlocuteurs sur l'immense scène du monde. Nous sommes appelés à entrer en dialogue avec le Créateur et nos paires. Le Pape (et toi-même) vous le soulignez si bien. Dieu se fait Parole, aussi cette humaine, cette littéraire. Quelle audace, quelle confiance inouie!
Merci de nous rappeler ce mystère !
Marie Madeleine »
@willoft 09.09.2024 | 19h33
«Je pensai à vous, à l'heure où le venin du monde est en train de sortir contre l'abbé Pierre.
Pauvre monde...!»