Analyse / La tristesse et ses remèdes
© Diana Polekhina via Unsplash
La tristesse n’est étrangère à personne. Mais qu'est-elle vraiment, cette tristesse qui s’empare de nous dans les moments difficiles? Sous quelles formes se décline-t-elle? Et puis, comment la vivre? surtout, comment y remédier? Vaste sujet pour lequel nous avons appelé à l’aide le philosophe médiéval Thomas d’Aquin, qui avait profusément médité cette question.
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Pour poser ce regard sur soi, quelques notions peuvent être utiles. </p> <h3>Les différentes tristesses</h3> <p>Thomas d’Aquin distingue différents types à partir de plusieurs questions. La tristesse est-elle toujours subie, ou parfois choisie? Comment pourrait-on être volontairement triste? L’objet de notre tristesse est-il forcément réel? Cet objet doit-il être connu? Puis-je être triste sans savoir pourquoi? Certaines de ces questions paraissent bien banales, d’autres interpellent davantage. Toutes mériteraient toutefois d’être approfondies à l’aune des souvenirs de nos propres tristesses.</p> <p>On se rend bien compte ici que la tristesse n’est pas unique. Thomas considère même que certaines tristesses sont saines et profondément bonnes, en plus d’être légitimes; d’autres sont malsaines, quasiment vicieuses. Toutes restent néanmoins de l’ordre des émotions, autrement dit des <i>passions</i>. Par ce terme, nous entendons «pâtir», à savoir <em>subir</em>. 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L’<b>envie</b> enfin, quatrième type, reste stérile et dangereuse. L’envie, c’est quand le bonheur me fait mal. A l'envie s’apparente la jalousie. Je suis triste d’envie lorsque je suis jaloux d’autrui. Je suis triste de voir l’autre heureux ou réussir. Mais avant d’être en rapport à autrui, l’envie est en rapport à soi. Si je suis jaloux des autres, c’est parce que je n’arrive pas à voir les trésors que je possède moi-même, malgré les échecs, la maladie ou que sais-je. Aussi, comme le bonheur de l’autre me fait mal, mon propre bonheur me fait mal aussi. Cette tristesse est une manifestation de mon désamour pour moi-même. Je ne suis qu’un bon à rien et ne mérite pas de sortir de cet état de tristesse. </p> <h3>Et leurs remèdes</h3> <p>Les remèdes que propose Thomas, surnommé en tant que saint et philosophe «Docteur angélique», sont bien plus incarnés que son surnom. Rien d’angélique, mais du concret! 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Jamais, en effet, un pape n’avait rédigé un tel éloge de la littérature et de la poésie.</p> <p>François prend le contre-pied du Saint-Siège d’autrefois qui censurait par son <i>Index librorum prohibitorum</i> des œuvres de littérature à tour de bras, prohibant la lecture d’un certain Stendhal, d’un Balzac ou d’un Zola, et j’en passe. Au-delà de l’encouragement à lire et de l’appel aux prêtres à entrer en communion avec les poètes, le pape compose, à mon sens, les plus belles pages qu’on ait pu lire depuis longtemps sur ce qu’est la littérature et qui est le lecteur. Je lance donc un appel solennel à toutes les facultés de Lettres pour faire lire ce texte à leurs étudiants, ainsi qu’à tous ceux qui n’ont pas eu besoin de passer par l’université pour aimer les lettres. Un texte dont on ne sort pas indemne si l’on aime un tant soit peu la littérature, assurément! 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Quand le lecteur plonge dans une histoire, c’est sa propre imagination qui est à l’œuvre. La littérature devient ainsi une porte ouverte sur l’infini mais aussi sur soi. Lire, c’est laisser «fleurir la richesse de sa propre personne». La littérature devient pour le lecteur un «renouvellement et un élargissement de son univers personnel». </p> <p>La littérature, c’est enfin une discipline vivante et féconde. Elle s’actualise sans cesse et agit concrètement sur le lecteur. Le lecteur lit cependant que l’œuvre lit en lui. Elle vient révéler au lecteur qui il est, à travers l’humanité d’un tiers qui est contée dans le roman. La littérature sème donc quelque chose. </p> <p>Ainsi, d’un point de vue spirituel, elle sème les graines d’amitié pour vivre une relation de proximité avec le Christ. Un Jésus-Christ fait de «chair», tout comme nous, et qui ainsi se fait proche de l’homme, tel qu’il est conté dans la littérature, à savoir les évangiles. «Cette chair faite de passions, d’émotions, de sentiments, de récits concrets, de mains qui touchent et guérissent, de regards qui libèrent et encouragent, d’hospitalité, de pardon, d’indignation, de courage, d’intrépidité: en un mot, d’amour.» Fréquenter la littérature, c’est fréquenter la chair, en l’occurrence ici celle du Christ lui-même.</p> <h3>Ce que développe le lecteur</h3> <p>Par la littérature, le lecteur développe l’intelligence du cœur. Une intelligence qui va donc au-delà de la compilation froide de connaissances et du simple ressenti qui place l’émotivité en reine. Voir son émotion comme celle d’autrui tout en élevant son regard sur celle-ci par sa culture et ses connaissances; c’est l’aptitude du cœur intelligent. Ainsi, le pape invite à combattre l’incapacité émotionnelle à grands coups de littérature.</p> <p>Le lecteur se laisse toucher au cœur par la littérature et apprend par là à toucher au cœur à son tour. Compétence fondamentale pour ceux qui se veulent porteurs d’une Bonne Nouvelle, mais aussi évidemment pour tout artiste, professeur ou journaliste. En somme pour tous ceux qui ont un trésor à transmettre à travers les mots.</p> <p>Le lecteur devient encore éclaireur en fréquentant assidûment sa bien-aimée littérature. Il parvient à mettre en lumière qui il est et ce qu’il perçoit d’autrui. Il apprend à poser le regard sur sa propre histoire, à travers tant d’histoires, à faire la lumière sur une part de ses mystères, à reconnaître ses forces, les moteurs qui l’ont poussé, à reconnaître ses faiblesses. Le lecteur découvre et bâtit en même temps le sens de sa vie. Il apprend à se connaître. N’est-ce pas là tout l’objectif d’une autre discipline fondamentale que l’on appelle philosophie?</p> <p>Poser le regard, oui, mais aussi écouter. François citant Borges, qu’il connaissait personnellement, rappelle que ce dernier encourageait ses étudiants en leur disant que même s’ils ne comprenaient rien à ce qu’ils lisaient, au moins ils entendraient la voix de quelqu’un. «Ecouter la voix de quelqu’un»: un apprentissage à l’écoute de soi, des autres, contre l’auto-isolement néfaste à toute relation, inclue à celle que le chrétien cherche à nouer avec son Dieu.</p> <p>La littérature est aussi pour le lecteur une école de discernement. En sachant relire sa propre histoire, ce dernier apprend à connaître d’où il vient. C’est en sachant d’où il vient, qu’il peut choisir où il veut aller. Un grand classique peut-il aider davantage que des statistiques ou d’autres projections et calculs d’intérêts à se diriger à des moments décisifs de la vie? Je le crois.</p> <p>Tout grand choix se fait seul, malgré l’écoute de ses proches. Personne ne peut vivre ma propre vie à ma place, et donc en prendre les grandes résolutions. Le lecteur développe, pour cet aspect, une aptitude à l’autonomie. Il apprend à cultiver ses joies à l’aide des victoires de héros littéraires mais aussi à traverser la désolation avec les auteurs tragiques. S’il est bon de voir un ami lorsqu’on est triste, comme nous le rappelions dans un récent article <a href="https://bonpourlatete.com/analyse/la-tristesse-et-ses-remedes" target="_blank" rel="noopener">sur la tristesse</a>, il est nécessaire aussi de savoir faire face à ses drames sans compter sans cesse sur le secours d’autrui, si ce n’est de Dieu qui invite à trouver Ses ressources en soi. Pour cela, rien de tel que de pleurer avec la tragédie et rire avec la comédie. Le vrai lecteur, en fait, ne connaît jamais la solitude. </p> <p>Le lecteur sait affronter son propre drame, mais apprend aussi à s’émouvoir de celui d’autrui. Compétence fondamentale qui est développée par la littérature: voir à travers les yeux d’autrui. Sans savoir se mettre à la place de l’autre, il n’y a pas d’empathie. Voilà un sentiment à cultiver avant tous les autres dans les relations sociales, sans quoi il n’y a jamais de réelle ouverture à l’autre, et on en devient narcissique et isolé. Le pape revient à plusieurs reprises dans son texte sur cette aptitude, tant elle est centrale. Un chrétien sans empathie est au mieux un naïf qui croit à des fables dans un vieux livre. Si elle n’est pas accueillie dans sa propre existence, méditée profondément et vécue, la Parole de Dieu est vaine.</p> <p>François évoque enfin le pouvoir spirituel du lecteur. «Le pouvoir spirituel de la littérature rappelle en définitive la tâche première confiée par Dieu à l’homme: celle de “nommer” les êtres et les choses. La mission de gardien de la création, assignée par Dieu à Adam, passe avant tout par la reconnaissance de sa propre réalité et du sens de l’existence des autres êtres.» Nulle façon de l’exprimer de manière plus brillante… Le lecteur est ainsi investi d’une mission divine, celle de nommer les choses, et donc de créer à son tour. </p> <p>Le pape a lancé un appel à lire et à s’ouvrir au monde. Tout athée qu’on puisse être, qu’y a-t-il à perdre à se laisser transcender par cette parole, répondre à l’appel, choisir un livre, s’y plonger et apprendre à se connaître? Bonne lecture!</p> <hr /> <h4><a href="https://www.vatican.va/content/francesco/fr/letters/2024/documents/20240717-lettera-ruolo-letteratura-formazione.html" target="_blank" rel="noopener">La lettre du pape</a> à lire dans son intégralité</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'eloge-de-la-litterature-par-le-pape', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 316, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5117, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Célébrer «L’été»', 'subtitle' => 'L’été dans «Noces suivi de L’été», Albert Camus, Editions Gallimard, Folio, 94 pages.', 'subtitle_edition' => 'L’été dans «Noces suivi de L’été», Albert Camus, Editions Gallimard, Folio, 94 pages.', 'content' => '<p>Je nageais l’autre jour dans le lac de Morat. 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A l'intention de M. Musumeci : À la fin de votre article sur la tristesse vue par Thomas d'Aquin, vous dites : "à chacun de s'approprier ce texte". Je veux bien volontiers le faire ! Pourriez vous me donner, svp, les références du livre ? D'avance je vous remercie ! 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Voici le lien des textes en libre-accès pour ceux qui ne sont pas coutumier des références de philosophie médiévale : http://docteurangelique.free.fr/bibliotheque/sommes/2sommetheologique1a2a.htm Pour l'eutrapélie, vous trouvez une brève explication de cette vertu, toujours dans le Somme de Théologie, mais cette fois-ci dans la deuxième partie II, II, Question 168, dans la conclusion de l'article 2. Voici le lien pour pour le texte en ligne : http://docteurangelique.free.fr/bibliotheque/sommes/3sommetheologique2a2ae.htm#_Toc123314546 Thomas d'Aquin, dans le texte, n'est pas facile d'accès au premier abord. Il convient de le lire et le relire lentement, et si possible, sur papier et avec commentaire explicatif. Vous devriez trouver en libre-accès tous les volumes de la Somme de Théologie dans les bibliothèques cantonales. Belle journée, Loris S. 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Si toutes les personnes tristes ont quelque chose en commun, leur façon d’être triste n’est pourtant pas la même. Chacun vit sa tristesse à sa manière: certains dans de franches larmes, d’autres cachée derrière un faux sourire. Quand on parle d’émotions, il faut savoir laisser les théories de côté pour se mettre à l’écoute de son expérience personnelle. Et moi, comment vis-je ma tristesse? Pour poser ce regard sur soi, quelques notions peuvent être utiles.
Les différentes tristesses
Thomas d’Aquin distingue différents types à partir de plusieurs questions. La tristesse est-elle toujours subie, ou parfois choisie? Comment pourrait-on être volontairement triste? L’objet de notre tristesse est-il forcément réel? Cet objet doit-il être connu? Puis-je être triste sans savoir pourquoi? Certaines de ces questions paraissent bien banales, d’autres interpellent davantage. Toutes mériteraient toutefois d’être approfondies à l’aune des souvenirs de nos propres tristesses.
On se rend bien compte ici que la tristesse n’est pas unique. Thomas considère même que certaines tristesses sont saines et profondément bonnes, en plus d’être légitimes; d’autres sont malsaines, quasiment vicieuses. Toutes restent néanmoins de l’ordre des émotions, autrement dit des passions. Par ce terme, nous entendons «pâtir», à savoir subir. Avec la tristesse, je subis une réaction de l’âme quand quelque chose me fait mal. Si je voulais la définir, je pourrais dire simplement qu’elle est «douleur de l’âme».
Oui, les passions que je vis me tombent dessus, une joie soudaine ou un coup de colère. Je ne les choisis pas. Ce qu’il m’est parfois possible de choisir en revanche, ce sont les situations dans lesquelles je me mets et qui ensuite me rendent triste. Ce que je peux choisir dans tous les cas, c’est ce que je fais de cette tristesse.
Entre les causes et les suites données à la passion, on peut alors distinguer quatre types de tristesse. 1. La première est nommée pitié. En plus d’être bonne, cette tristesse est même saine. Par la pitié, j’ai la capacité d’éprouver de la tristesse autrement que pour ce qui me concerne. Le malheur d’autrui me fait mal. Dans la pitié, il est aussi question de mon propre malheur: je suis triste parce qu’en deuil ou parce que largué ou trahi. La pitié a de bonnes causes. Mon ami est mort et je suis triste. C’est plutôt si je ne suis pas triste que j’ai des questions à me poser: est-ce que je l’aimais vraiment? Ma mère est malade à l’hôpital et je me réjouis de cela? Sauf si je la déteste, je ne vais évidemment pas me réjouir mais être triste, et il est bon que je le sois. Ma tristesse est témoignage de mon amour pour elle.
2. La deuxième tristesse, toujours légitime et naturelle selon Thomas, c’est l’anxiété. Celle-ci est liée à la peur, sœur jumelle de la tristesse. Avec l’anxiété je m’inquiète pour moi ou pour autrui. Cette inquiétude me rend triste. Lorsque je me demande si je ne suis pas en train de gâcher ma vie à faire n’importe quoi, je vis une profonde tristesse. Lorsque j’attends les résultats des examens d’un ami cancéreux, je suis aussi triste d’anxiété. Ce type de tristesse peut s’apparenter à l’angoisse qui se manifeste corporellement par ce fameux nœud dans la gorge notamment. En quoi néanmoins cette tristesse est-elle bonne? Elle témoigne encore de l’amour que l’on a pour soi ou pour autrui, et elle nous aide à prendre conscience de la gravité d’un enjeu. Cette tristesse rend leur importance aux êtres et aux choses qui le sont vraiment.
3. Avec le troisième type de tristesse, nous passons chez Thomas dans la catégorie des tristesses condamnables, ou du moins mauvaises. L’acédie peut être qualifiée de véritable maladie spirituelle. Elle est la capacité – quand ce n’est pas le désir – de gratter la plaie qui fait mal. Par l’acédie, je cultive la tristesse en moi; voire je m’y complais. Je néglige ma vie intérieure, je me fais du mal, en m’enfermant dans une tristesse dont je ne veux pas sortir. Dans le cas du décès d’un proche, la pitié, à long terme, peut devenir acédie si, malgré les difficultés, je me refuse à vivre mon deuil et passe le restant de mes jours à mourir avec le défunt.
4. L’envie enfin, quatrième type, reste stérile et dangereuse. L’envie, c’est quand le bonheur me fait mal. A l'envie s’apparente la jalousie. Je suis triste d’envie lorsque je suis jaloux d’autrui. Je suis triste de voir l’autre heureux ou réussir. Mais avant d’être en rapport à autrui, l’envie est en rapport à soi. Si je suis jaloux des autres, c’est parce que je n’arrive pas à voir les trésors que je possède moi-même, malgré les échecs, la maladie ou que sais-je. Aussi, comme le bonheur de l’autre me fait mal, mon propre bonheur me fait mal aussi. Cette tristesse est une manifestation de mon désamour pour moi-même. Je ne suis qu’un bon à rien et ne mérite pas de sortir de cet état de tristesse.
Et leurs remèdes
Les remèdes que propose Thomas, surnommé en tant que saint et philosophe «Docteur angélique», sont bien plus incarnés que son surnom. Rien d’angélique, mais du concret! Le religieux dominicain n’a pas perdu le nord; il sait bien ce dont l’homme a physiquement et concrètement besoin lorsqu’il est triste.
Il propose cinq remèdes. 1. Le plaisir. Oui, même si l’on n’a pas l’élan pour le faire, il faut savoir se faire plaisir quand on est triste. Quel plaisir puis-je rechercher qui me fasse du bien? Un bon repas? Un bon verre? Un bon ciné? Evidemment, il faut que ces plaisirs soient ordonnés et ajustés, sans quoi la tristesse sera encore plus profonde. Si je me fais plaisir avec un bon repas, je me sens mieux, mais pas si je bouffe jusqu’à en dégueuler.
2. Les amis. Dans l’ordre d’importance, c’est sans aucun doute le premier. Etre avec des amis me permet déjà de ne pas être seul, et d’avoir un vis-à-vis, quelqu’un avec qui verbaliser le malheur qui m’atteint. La compassion des amis est véritablement efficace pour deux raisons. Premièrement, mon ami qui est triste avec moi, porte aussi mon fardeau avec moi. Je ne suis plus seul à porter ce poids. Peine partagée à moitié soulagée. Deuxièmement, quand l’ami s’attriste avec moi, cela manifeste son amour. En le voyant pleurer pour ce qui m’arrive, je me sens aimé. Et l’homme a bien besoin de se savoir aimé, surtout quand il est triste. Et moi, de quelle compassion fais-je preuve quand mes proches souffrent? Est-ce que je sais aussi les écouter et pleurer avec eux?
3. Les larmes. «Les larmes et les gémissements atténuent naturellement la tristesse», écrit Thomas. Contrairement aux codes de bienséance, il faut savoir aussi gémir, mon corps en a besoin. En effet, pleurer et dire ce qui fait mal permet au corps et à l’esprit d’extérioriser la douleur. Comme l’enfant qui pleure et qui sanglote, j’ai besoin d’évacuer les tensions se logeant dans ma gorge, mon plexus, mon ventre. Les larmes font aussi du bien car c’est l’activité qui convient à l’homme selon sa disposition du moment. Pleurer en phase de tristesse, c’est être en phase avec ce que je vis.
4. La contemplation de la vérité. Le beau et le vrai font du bien, et atténuent la tristesse. J’ai besoin de dire, d’entendre, de contempler le vrai quand je suis triste. La vérité sur la personne que je suis: aujourd’hui je suis triste à cause de ceci ou cela, mais je vois ma capacité à être dans la joie. Aujourd’hui je suis triste car mon chat est mort, mais je vois la vérité de qui il a été, un fidèle compagnon pour moi. On n’écarte pas la souffrance, on y contemple ce qu’il y a de vrai et de beau.
5. Les bains et le sommeil. «Celui qui dort bien vit bien», écrivait Péguy. Par les bains et le sommeil, je traite corporellement ma tristesse. En réponse à celle-ci, le soin. En soignant mon corps, je soigne mon équilibre affectif. Quand je suis triste, j’ai besoin de me détendre et de me reposer. Sous l’emprise de la tristesse, je ne suis pas en état de prendre des décisions importantes ou d’accomplir correctement mon travail. Je dois savoir remettre au lendemain.
A la suite de ces cinq remèdes, Thomas exhorte son lecteur à cultiver une vertu au nom à la fois doux et barbare: l’eutrapélie. En tant que vertu elle est un acte libre et volontaire. Elle consiste à relâcher son âme et se détendre aussi bien physiquement que psychologiquement et spirituellement. Elle est aussi appelée vertu de la bonne humeur. Savoir relâcher un peu la pression, prendre de la distance, faire preuve d’humour, dédramatiser et respirer un bon coup. Non seulement l’eutrapélie peut être un remède général à la tristesse, mais elle peut aussi la prévenir. Certaines choses sont graves, d'autres beaucoup moins. Il faut savoir pour cela se concentrer sur l’essentiel, le cœur léger. A chacun donc de s’approprier ce texte, de le dépasser et d’y trouver un remède à sa tristesse.
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Jamais, en effet, un pape n’avait rédigé un tel éloge de la littérature et de la poésie.</p> <p>François prend le contre-pied du Saint-Siège d’autrefois qui censurait par son <i>Index librorum prohibitorum</i> des œuvres de littérature à tour de bras, prohibant la lecture d’un certain Stendhal, d’un Balzac ou d’un Zola, et j’en passe. Au-delà de l’encouragement à lire et de l’appel aux prêtres à entrer en communion avec les poètes, le pape compose, à mon sens, les plus belles pages qu’on ait pu lire depuis longtemps sur ce qu’est la littérature et qui est le lecteur. Je lance donc un appel solennel à toutes les facultés de Lettres pour faire lire ce texte à leurs étudiants, ainsi qu’à tous ceux qui n’ont pas eu besoin de passer par l’université pour aimer les lettres. Un texte dont on ne sort pas indemne si l’on aime un tant soit peu la littérature, assurément! 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Quand le lecteur plonge dans une histoire, c’est sa propre imagination qui est à l’œuvre. La littérature devient ainsi une porte ouverte sur l’infini mais aussi sur soi. Lire, c’est laisser «fleurir la richesse de sa propre personne». La littérature devient pour le lecteur un «renouvellement et un élargissement de son univers personnel». </p> <p>La littérature, c’est enfin une discipline vivante et féconde. Elle s’actualise sans cesse et agit concrètement sur le lecteur. Le lecteur lit cependant que l’œuvre lit en lui. Elle vient révéler au lecteur qui il est, à travers l’humanité d’un tiers qui est contée dans le roman. La littérature sème donc quelque chose. </p> <p>Ainsi, d’un point de vue spirituel, elle sème les graines d’amitié pour vivre une relation de proximité avec le Christ. Un Jésus-Christ fait de «chair», tout comme nous, et qui ainsi se fait proche de l’homme, tel qu’il est conté dans la littérature, à savoir les évangiles. «Cette chair faite de passions, d’émotions, de sentiments, de récits concrets, de mains qui touchent et guérissent, de regards qui libèrent et encouragent, d’hospitalité, de pardon, d’indignation, de courage, d’intrépidité: en un mot, d’amour.» Fréquenter la littérature, c’est fréquenter la chair, en l’occurrence ici celle du Christ lui-même.</p> <h3>Ce que développe le lecteur</h3> <p>Par la littérature, le lecteur développe l’intelligence du cœur. Une intelligence qui va donc au-delà de la compilation froide de connaissances et du simple ressenti qui place l’émotivité en reine. Voir son émotion comme celle d’autrui tout en élevant son regard sur celle-ci par sa culture et ses connaissances; c’est l’aptitude du cœur intelligent. Ainsi, le pape invite à combattre l’incapacité émotionnelle à grands coups de littérature.</p> <p>Le lecteur se laisse toucher au cœur par la littérature et apprend par là à toucher au cœur à son tour. Compétence fondamentale pour ceux qui se veulent porteurs d’une Bonne Nouvelle, mais aussi évidemment pour tout artiste, professeur ou journaliste. En somme pour tous ceux qui ont un trésor à transmettre à travers les mots.</p> <p>Le lecteur devient encore éclaireur en fréquentant assidûment sa bien-aimée littérature. Il parvient à mettre en lumière qui il est et ce qu’il perçoit d’autrui. Il apprend à poser le regard sur sa propre histoire, à travers tant d’histoires, à faire la lumière sur une part de ses mystères, à reconnaître ses forces, les moteurs qui l’ont poussé, à reconnaître ses faiblesses. Le lecteur découvre et bâtit en même temps le sens de sa vie. Il apprend à se connaître. N’est-ce pas là tout l’objectif d’une autre discipline fondamentale que l’on appelle philosophie?</p> <p>Poser le regard, oui, mais aussi écouter. François citant Borges, qu’il connaissait personnellement, rappelle que ce dernier encourageait ses étudiants en leur disant que même s’ils ne comprenaient rien à ce qu’ils lisaient, au moins ils entendraient la voix de quelqu’un. «Ecouter la voix de quelqu’un»: un apprentissage à l’écoute de soi, des autres, contre l’auto-isolement néfaste à toute relation, inclue à celle que le chrétien cherche à nouer avec son Dieu.</p> <p>La littérature est aussi pour le lecteur une école de discernement. En sachant relire sa propre histoire, ce dernier apprend à connaître d’où il vient. C’est en sachant d’où il vient, qu’il peut choisir où il veut aller. Un grand classique peut-il aider davantage que des statistiques ou d’autres projections et calculs d’intérêts à se diriger à des moments décisifs de la vie? Je le crois.</p> <p>Tout grand choix se fait seul, malgré l’écoute de ses proches. Personne ne peut vivre ma propre vie à ma place, et donc en prendre les grandes résolutions. Le lecteur développe, pour cet aspect, une aptitude à l’autonomie. Il apprend à cultiver ses joies à l’aide des victoires de héros littéraires mais aussi à traverser la désolation avec les auteurs tragiques. S’il est bon de voir un ami lorsqu’on est triste, comme nous le rappelions dans un récent article <a href="https://bonpourlatete.com/analyse/la-tristesse-et-ses-remedes" target="_blank" rel="noopener">sur la tristesse</a>, il est nécessaire aussi de savoir faire face à ses drames sans compter sans cesse sur le secours d’autrui, si ce n’est de Dieu qui invite à trouver Ses ressources en soi. Pour cela, rien de tel que de pleurer avec la tragédie et rire avec la comédie. Le vrai lecteur, en fait, ne connaît jamais la solitude. </p> <p>Le lecteur sait affronter son propre drame, mais apprend aussi à s’émouvoir de celui d’autrui. Compétence fondamentale qui est développée par la littérature: voir à travers les yeux d’autrui. Sans savoir se mettre à la place de l’autre, il n’y a pas d’empathie. Voilà un sentiment à cultiver avant tous les autres dans les relations sociales, sans quoi il n’y a jamais de réelle ouverture à l’autre, et on en devient narcissique et isolé. Le pape revient à plusieurs reprises dans son texte sur cette aptitude, tant elle est centrale. Un chrétien sans empathie est au mieux un naïf qui croit à des fables dans un vieux livre. Si elle n’est pas accueillie dans sa propre existence, méditée profondément et vécue, la Parole de Dieu est vaine.</p> <p>François évoque enfin le pouvoir spirituel du lecteur. «Le pouvoir spirituel de la littérature rappelle en définitive la tâche première confiée par Dieu à l’homme: celle de “nommer” les êtres et les choses. La mission de gardien de la création, assignée par Dieu à Adam, passe avant tout par la reconnaissance de sa propre réalité et du sens de l’existence des autres êtres.» Nulle façon de l’exprimer de manière plus brillante… Le lecteur est ainsi investi d’une mission divine, celle de nommer les choses, et donc de créer à son tour. </p> <p>Le pape a lancé un appel à lire et à s’ouvrir au monde. Tout athée qu’on puisse être, qu’y a-t-il à perdre à se laisser transcender par cette parole, répondre à l’appel, choisir un livre, s’y plonger et apprendre à se connaître? Bonne lecture!</p> <hr /> <h4><a href="https://www.vatican.va/content/francesco/fr/letters/2024/documents/20240717-lettera-ruolo-letteratura-formazione.html" target="_blank" rel="noopener">La lettre du pape</a> à lire dans son intégralité</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'eloge-de-la-litterature-par-le-pape', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 316, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5117, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Célébrer «L’été»', 'subtitle' => 'L’été dans «Noces suivi de L’été», Albert Camus, Editions Gallimard, Folio, 94 pages.', 'subtitle_edition' => 'L’été dans «Noces suivi de L’été», Albert Camus, Editions Gallimard, Folio, 94 pages.', 'content' => '<p>Je nageais l’autre jour dans le lac de Morat. 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A l'intention de M. Musumeci : À la fin de votre article sur la tristesse vue par Thomas d'Aquin, vous dites : "à chacun de s'approprier ce texte". Je veux bien volontiers le faire ! Pourriez vous me donner, svp, les références du livre ? D'avance je vous remercie ! 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Voici le lien des textes en libre-accès pour ceux qui ne sont pas coutumier des références de philosophie médiévale : http://docteurangelique.free.fr/bibliotheque/sommes/2sommetheologique1a2a.htm Pour l'eutrapélie, vous trouvez une brève explication de cette vertu, toujours dans le Somme de Théologie, mais cette fois-ci dans la deuxième partie II, II, Question 168, dans la conclusion de l'article 2. Voici le lien pour pour le texte en ligne : http://docteurangelique.free.fr/bibliotheque/sommes/3sommetheologique2a2ae.htm#_Toc123314546 Thomas d'Aquin, dans le texte, n'est pas facile d'accès au premier abord. Il convient de le lire et le relire lentement, et si possible, sur papier et avec commentaire explicatif. Vous devriez trouver en libre-accès tous les volumes de la Somme de Théologie dans les bibliothèques cantonales. Belle journée, Loris S. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
5 Commentaires
@Gamuret 09.08.2024 | 15h35
«Bonjour !
A l'intention de M. Musumeci :
À la fin de votre article sur la tristesse vue par Thomas d'Aquin, vous dites : "à chacun de s'approprier ce texte". Je veux bien volontiers le faire ! Pourriez vous me donner, svp, les références du livre ?
D'avance je vous remercie !
Philippe Henry »
@mjo 10.08.2024 | 08h01
«Quel plaisir de nous retrouver en parenté avec cette jolie classification d'un docteur des siècles anciens. A chaque génération , on trouve des gens désireux d'interpréter nos états d'âme et d'éclairer les affres et les souffrances liés à notre condition humaine... Merci pour cette lecture attendrissante. Pour les mêmes maux, les remèdes varient assez peu. C'est plutôt le vocabulaire qui change!»
@freinet 10.08.2024 | 15h34
«Merci pour cet article. Comme Philippe Henry volontier pour la référence.
Jean-Louis »
@Giangros 11.08.2024 | 14h09
«J´ai adoré .merci beaucoup pour votre article. C. Bazzanella. »
@LorisSalvatoreMusumeci 17.08.2024 | 11h53
«Chers amis,
Heureux que mon article ait su vous atteindre et vous parler. Deux d'entres vous m'ont demandé les références des passages où Thomas d'Aquin parle de la tristesse, de ses remèdes et de la vertu d'eutrapélie.
Les voici :
Pour la tristesse et ses remèdes vous pouvez parcourir les Questions 35 à 38 de la Somme de Théologie I,II (Prima Secundae). Voici le lien des textes en libre-accès pour ceux qui ne sont pas coutumier des références de philosophie médiévale :
http://docteurangelique.free.fr/bibliotheque/sommes/2sommetheologique1a2a.htm
Pour l'eutrapélie, vous trouvez une brève explication de cette vertu, toujours dans le Somme de Théologie, mais cette fois-ci dans la deuxième partie II, II, Question 168, dans la conclusion de l'article 2. Voici le lien pour pour le texte en ligne : http://docteurangelique.free.fr/bibliotheque/sommes/3sommetheologique2a2ae.htm#_Toc123314546
Thomas d'Aquin, dans le texte, n'est pas facile d'accès au premier abord. Il convient de le lire et le relire lentement, et si possible, sur papier et avec commentaire explicatif. Vous devriez trouver en libre-accès tous les volumes de la Somme de Théologie dans les bibliothèques cantonales.
Belle journée,
Loris S. Musumeci
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