Actuel / Vous cherchez une influence politique? Mais achetez-la donc!
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L’argent et la politique reste un thème tabou en Suisse. Or le Conseil de l’Europe se fâche: notre pays est pratiquement le seul en Europe qui n’ait aucune législation, au niveau fédéral, sur le financement des partis. Cela changera-t-il? Peut-être si le peuple le veut. Une initiative sera déposée le 9 octobre (munie de 120 000 signatures) pour exiger que l’on y voie enfin clair.
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Quant aux nombreux Blancs qui quittèrent cette terre qu’ils croyaient leur, ils furent réintégrés dans la mère-patrie, amers certes, mais sans trop de mal. Pour la plupart ce fut pourtant un déchirement terrible. Nous avions filmé leur attente de l’embarquement, au port de Beira, veillant jour et nuit sur leurs caisses et valises, chargées de leur passé.</span></p> <p><span>Le livre du journaliste Jean-Jacques Fontaine (voir ci-dessous) raconte, à travers des portraits, plusieurs en lien avec la Suisse, le tournant du 25 juillet 1974 et ce qui s’ensuivit. Abordant ensuite la présence si nombreuse des Portugais chez nous, non pas du fait de la Révolution des Œillets mais en quête d’un meilleur sort économique. D’ailleurs souvent oublieux de cet épisode historique. </span></p> <p><span>Lors de la présentation de l’ouvrage au Club suisse de la presse, la journaliste genevoise Joelle Kuntz qui suivit les évènements sur place a mis en exergue avec éloquence une autre leçon du Portugal. Le demi-siècle passé depuis lors y a été remarquablement apaisé et démocratique. Rejetant les extrêmes de droite et de gauche, l’électorat a alterné ses préférences entre le centre-droit et le centre-gauche, applaudi aussi l’entrée dans l’Union européenne dont les soutiens ont permis au pays de se moderniser. Trains, routes, équipements publics… le Portugal a basculé dans une ère nouvelle, heureuse. Il est vrai qu’en mars dernier, le jeune parti dit d’extrême droite, en tout cas libéral et conservateur, a obtenu 18% des voix. Il ne se nourrit pas de quelque nostalgie salazariste mais d’une addition de mécontentements. Comme ailleurs autour de l’immigration – les Brésiliens affluent! –, autour des lourdeurs bureaucratiques, autour des frustrations sociales. Il faut dire que les dernières années ont été dures. En 2020, l’Etat outrepassait toutes les limites de l’endettement. 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La cheffe du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, ainsi que la septième de la liste du même parti aux élections européennes, Rima Hassan, ont été convoquées devant un juge pour «apologie du terrorisme» en raison de leurs déclarations sur la guerre à Gaza. La gauche socialiste en désaccord politique profond avec cette formation proteste contre cette atteinte à la liberté d’expression. </span></li> <li><span>Franc enfin. Le directeur des rédactions du groupe breton <em>Le Télégramme</em>, Samuel Petit, s’indigne: plusieurs de ses journalistes ont été harcelés par des convocations judiciaires pour «violation du secret de fonction», autrement dit pour excès de curiosité quant au fonctionnement des administrations. Et même pour avoir osé photographié un incendie à l’aide d’un drone. Tendance aussi constatée dans d’autres journaux régionaux. Le patron de presse souligne que la mission d'information «relève des médias et des journalistes professionnels dont les rôles sont établis et reconnus», après avoir rappelé que le métier de journaliste «n'est pas de relayer une communication maîtrisée des pouvoirs publics, mais d'informer les citoyens».</span></li> <li><span>L’Italie fête ce 25 avril sa libération, la fin du règne de Mussolini. L’écrivain Antonio Scurati devait lire un texte personnel à cette occasion sur la 3ème chaîne de la RAI. Il entendait affirmer que le parti de Giorgia Meloni peine à se dire «anti-fasciste». L’émission a été annulée. La Première ministre, ainsi visée, affirme qu’elle n’est pour rien dans cette décision. Mais le climat est lourd dans l’organe public de radio-télévision. Les associations de journalistes protestent contre ce qui est qualifié de censure.</span></li> <li><span>En Allemagne, le climat électoral est tendu. La montée dans les sondages de l’AfD, parti d’extrême droite ou qualifié aussi «nationaliste-populiste», inquiète une grande part de l’opinion. Au point que certains milieux ont lancé récemment une pétition réclamant son interdiction! Elle aurait recueilli plus d'un million de signatures. En réponse, quelques politiciens de droite ont suivi l’exemple et recueillent des signatures pour bannir du champ les Verts, accusés d’avoir entraîné le pays dans une grave crise économique. Ces initiatives aberrantes n’ont aucune chance d’aboutir. Il n’empêche, c’est un mauvais signe.</span></li> <li><span>Et en Suisse? Le site <em>L’Impertinent</em> de notre consœur Amèle Debey a analysé minutieusement tous les documents officiels disponibles sur la gestion de la crise sanitaire par les autorités fédérales. L’article en dit long sur les divisions en leur sein et les pressions exercées. Ces révélations trouvent écho sur les sites étrangers en bataille sur ce terrain. 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Une affaire privée, vraiment?
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Nous sommes au règne de la corruption qui n’en porte pas le nom, à la bonne franquette.
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Et l'indépendance de la justice?
Le groupe dédié du Conseil de l’Europe (Greco) lève un autre lièvre qui court dans la totale indifférence. Tout un chapitre du rapport est consacré à la prévention de la corruption… des juges et des procureurs fédéraux. Ceux-ci sont nommés par l’Assemblée fédérale. Ils ont tous d’une carte de parti. Les observateurs européens voient là une menace potentielle pour l’indépendance de la justice. Ils préconisent de couper ce lien après l’élection. Jusqu’à renoncer au versement d’une partie du salaire au parti. Plus préoccupant encore: le document européen met en cause les critères de choix de ces magistrats: l’appartenance politicienne risque de l’emporter sur les compétences. Mais tout ce volet critique sur la justice mérite d’être développé. Ce sera fait ici même.
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Ainsi donc la Suisse suspend son aide, comme les Etats-Unis, alors que des proches alliés d’Israël, comme l’Allemagne – qui a même augmenté sa contribution –, la Grande-Bretagne et la France, après avoir interrompu leurs versements au moment des premières accusations israéliennes, les ont repris ensuite. Et pour cause. La situation humanitaire reste catastrophique à Gaza. Le nombre des camions autorisés à y entrer reste largement insuffisant. La plupart des hôpitaux ont été détruits. Les bombardements et les tirs se poursuivent, tuant, selon certaines estimations, entre 50 et 100 personnes par jour. Des dizaines de secouristes de l’UNRWA et des rares ONG encore actives ont été blessés, tués ou chassés. 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Un dernier cadeau à ses fidèles lecteurs. </p> <p>Ana Magdalena Bach vit paisiblement avec un aimable mari, un grand fils et une fille un peu fofolle qui veut néanmoins entrer dans les ordres. Avec aussi le vif souvenir de sa mère qu’elle honore chaque année, allant en bateau, seule, sur une petite île où elle est enterrée. A date fixe, le 16 août. Or un soir son regard accroche celui d’un inconnu. Ils se retrouvent au lit dans une fiévreuse étreinte. Au petit matin l’homme est parti sans la réveiller, laissant vingt dollars sur la table. L’humiliation est rageuse, durable. Il n’empêche que l’année suivante, Ana, dont l’âge n’a nullement émoussé la sensualité, se retrouve avec un amant mystérieux. A chaque fois elle rentre chez elle sans rien dire, mais un peu changée. Avec tant de questions. Son fidèle époux connaît-il aussi des débordements secrets? Rien n’y fait. 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