E. L. Kirchner, "Im Cafe", 1904.
L’été est là, avec ses chaleurs, ses émois et ses folies. A travers six épisodes, partez à l’aventure dans les délices de l’été. Des amours en passant par la gastronomie jusqu’à la baignade et aux apéros, vivez un été aussi sensuel que littéraire avec Bon pour la tête. Episode 5: les apéros chaleureux.
Les apéros, c’est un délice pour toute l’année. Un verre de blanc ou une petite bière, avec ou sans petits salés, charcuteries et fromages, c’est bon quand il fait froid dehors, c’est bon quand il fait chaud, c’est bon pour le moral. Au bistrot ou à la maison, qu’on s’ouvre l’appétit pour un repas qui suivra ou qu’on passe la soirée ou la journée à taper dans l’apéro, cet instant est sacré.
Il est sacré à l’instar de ce qui souvent le provoque: l’amitié. Bien sûr, on peut se faire un petit apéro seul avec de très bonnes raisons, mais j’en parlerai plus tard. Restons-en à l’amitié. Si, au cœur de l’hiver, un apéro dans un carnotzet entre copains est magique et réchauffe le cœur, je dois admettre que j’ai un faible pour les apéros d’été.
Nous nous réunissons en terrasse. Nous sommes deux, trois ou plus, et la tablée s’agrandit au fur et à mesure des arrivées sans créer aucune difficulté. La table a beau être petite, on ajoute autour une chaise ou l’autre et nous sommes tous unis dans une ronde de l’amitié. Il y a ceux qui parlent plus fort, il y a ceux qui sont plus discrets, mais chacun tient sa place.
Les discussions fusent: on commence par parler de travail, puis de musique, puis de politique et enfin d’amour et d’eau fraîche. D’ailleurs d’eau fraîche il y en a peu sur la table, si ce n’est dans le pichet de l’ami qui ne peut pas se passer de son pastis. Nous autres, nous sommes au blanc, du Johannisberg s’il vous plaît. Une bouteille, et puis une autre. Nous rions. C’est si bon. Le soleil tape, mais l’insouciance de notre jeunesse et les parasols nous protègent.
Le soir, c’est la beauté du ciel qui nous accompagne. Le ciel devient rose et c’est une Œil-de-perdrix qui s’impose. Les tourments et le stress s’effacent dans la gaité du ciel et du vin. Un rose clair et magnifique qui s’expatrie du ciel à nos verres et à nos cœurs. La nuit est tombée, la paix s’est levée. Nous nous sommes une fois de plus éternisés autour de notre apéro au bistrot du quartier, et c’est déjà l’heure de la fermeture.
Nous avons refait le monde, comme on dit, nous avons surtout refait nos forces. Paradoxal, non, de refaire ses forces assis sur une chaise, un verre de vin aux lèvres? Pas tant que ça: le vin et l’amitié sont des moteurs qui donnent envie de vivre et d’avancer. Ce qui n’enlève rien d’ailleurs aux vertus d’une alimentation saine et du sport.
Il m’arrive toutefois assez souvent d’aller prendre mon apéro d’été tout seul. Et si j’y vais, c’est pour elle. Pour elle… J’entends dans ma tête deux chansons d’amour ringardes aujourd’hui mais toujours sublimes: «Pour elle» de Richard Cocciante et «Por Ella» de Julio Iglesias. Oui, c’est elle qui m’invite à faire un détour par cette terrasse du centre-ville. Non pas qu’elle m’ait demandé de la rejoindre, c’est sa simple présence qui m’invite.
Elle est serveuse, elle est blonde: tout ce que j’adore. Elle m’a servi pour la première fois l’hiver dernier. Lorsqu’elle s’est approchée de ma table pour prendre ma commande, j’en ai bégayé le nom de la bière que je prends pourtant à chaque fois.
Elle était tout de noir vêtue, sauf ses chaussures était d’un blanc usé, et laissaient apparaître des chaussettes de sport blanches également. Je devinais la forme fine de ses chevilles car son jean noir délavé était replié au fond. Je remontais le regard pour suivre la ligne gracieuse de ses jambes s’ouvrant sur des hanches larges précisément dessinées. De la taille au coup, une fine laine noire moulante cachait ce corps pour mieux révéler son éclat de sensualité. Des mains délicates et pâles sortaient des manches. Trônant fièrement au sommet du col roulé au sommet de sa fière jouvence: sa face mince et radieuse. Des lèvres légèrement charnues, des fossettes quand elle sourit, et des yeux marron clair dont le regard invite à être fixé, contemplé. Ses cheveux, rarement détachés, était coiffés en deux tresses soyeuses la première fois que je l’ai vue.
L’hiver s’achève, et elle commence à se découvrir lentement: le cou, les bras et enfin le ventre cet été. Une beauté à en devenir fou. Commander ma bière et régler l’addition me ramènent à la raison. Alors j’y vais presque tous les soirs de ce saint été dans ce bar. Pour elle… Quand elle n’est pas là, je ne m’y attarde pas trop. Mais quand elle est là, et tout particulièrement quand c’est elle qui me sert, je m’illumine d’un feu d’amour intérieur.
J’en oublie la bière, j’en oublie la terrasse, j’en oublie l’été: je ne vois qu’elle. Elle déambule d’une table à l’autre, attirant le regard de tous les autres hommes qui doivent être habités des mêmes désirs que moi. Seulement, moi je suis plus discret, car je fais semblant de lire un livre dont j’ai dû avancer d’au moins dix pages ce mois-ci. J’arrive à lire quelques lignes quand pour un instant je ne lève pas la tête pour la regarder.
Et puis, vu que j’ai sifflé mes deux premières bières sans même m’en rendre compte, elle s’approche de moi, se penche légèrement, prend mon verre vide et me demande si elle me remet la même chose. Oui, oui et encore oui, pourvu que j’aie une interaction avec elle. Elle m’apporte ma bière blanche à la fraîcheur épicée comme son parfum corporel, et elle reste là face à moi. La mousse glisse sur ma langue et j’aimerais que ce soit cou souple qui y glisse, mes mains tenant tendrement ses hanches. Elle continue de me regarder. Que se passe-t-il? Suis-je si ridicule que cela quand je bois? Je luis souris gêné. Elle rit, et part vers une autre table.
Est-ce un signe? Dois-je me déclarer, là au milieu de la terrasse? Cet apéro d’été se transformera-t-il en apéro chaleureux, en tête-à-tête avec elle, noyant ma langue dans la bière et puis dans sa bouche? Je ne pense pas. Elle est charmante, voire un brin charmeuse, mais elle ne fait que son travail. Alors je fais le mien, en vous racontant cette délice d’été, entre les apéros et son regard.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => 'https://dev.bonpourlatete.com/like/3720', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 3720, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Délices d'été: les apéros chaleureux', 'subtitle' => 'L’été est là, avec ses chaleurs, ses émois et ses folies. A travers six épisodes, partez à l’aventure dans les délices de l’été. Des amours en passant par la gastronomie jusqu’à la baignade et aux apéros, vivez un été aussi sensuel que littéraire avec Bon pour la tête. Episode 5: les apéros chaleureux.', 'subtitle_edition' => 'L’été est là, avec ses chaleurs, ses émois et ses folies. A travers six épisodes, partez à l’aventure dans les délices de l’été. Des amours en passant par la gastronomie jusqu’à la baignade et aux apéros, vivez un été aussi sensuel que littéraire avec Bon pour la tête. Episode 5: les apéros chaleureux.', 'content' => '<p>Les apéros, c’est un délice pour toute l’année. Un verre de blanc ou une petite bière, avec ou sans petits salés, charcuteries et fromages, c’est bon quand il fait froid dehors, c’est bon quand il fait chaud, c’est bon pour le moral. Au bistrot ou à la maison, qu’on s’ouvre l’appétit pour un repas qui suivra ou qu’on passe la soirée ou la journée à taper dans l’apéro, cet instant est sacré. </p> <p>Il est sacré à l’instar de ce qui souvent le provoque: l’amitié. Bien sûr, on peut se faire un petit apéro seul avec de très bonnes raisons, mais j’en parlerai plus tard. Restons-en à l’amitié. Si, au cœur de l’hiver, un apéro dans un carnotzet entre copains est magique et réchauffe le cœur, je dois admettre que j’ai un faible pour les apéros d’été. </p> <p>Nous nous réunissons en terrasse. Nous sommes deux, trois ou plus, et la tablée s’agrandit au fur et à mesure des arrivées sans créer aucune difficulté. La table a beau être petite, on ajoute autour une chaise ou l’autre et nous sommes tous unis dans une ronde de l’amitié. Il y a ceux qui parlent plus fort, il y a ceux qui sont plus discrets, mais chacun tient sa place. </p> <p>Les discussions fusent: on commence par parler de travail, puis de musique, puis de politique et enfin d’amour et d’eau fraîche. D’ailleurs d’eau fraîche il y en a peu sur la table, si ce n’est dans le pichet de l’ami qui ne peut pas se passer de son pastis. Nous autres, nous sommes au blanc, du Johannisberg s’il vous plaît. Une bouteille, et puis une autre. Nous rions. C’est si bon. Le soleil tape, mais l’insouciance de notre jeunesse et les parasols nous protègent. </p> <p>Le soir, c’est la beauté du ciel qui nous accompagne. Le ciel devient rose et c’est une Œil-de-perdrix qui s’impose. Les tourments et le stress s’effacent dans la gaité du ciel et du vin. Un rose clair et magnifique qui s’expatrie du ciel à nos verres et à nos cœurs. La nuit est tombée, la paix s’est levée. Nous nous sommes une fois de plus éternisés autour de notre apéro au bistrot du quartier, et c’est déjà l’heure de la fermeture. </p> <p>Nous avons refait le monde, comme on dit, nous avons surtout refait nos forces. Paradoxal, non, de refaire ses forces assis sur une chaise, un verre de vin aux lèvres? Pas tant que ça: le vin et l’amitié sont des moteurs qui donnent envie de vivre et d’avancer. Ce qui n’enlève rien d’ailleurs aux vertus d’une alimentation saine et du sport.</p> <p>Il m’arrive toutefois assez souvent d’aller prendre mon apéro d’été tout seul. Et si j’y vais, c’est pour elle. Pour elle… J’entends dans ma tête deux chansons d’amour ringardes aujourd’hui mais toujours sublimes: «<a href="https://www.youtube.com/watch?v=HcMQsOWbXYU" target="_blank" rel="noopener">Pour elle</a>» de Richard Cocciante et «<a href="https://www.youtube.com/watch?v=SBRCEE0yIwQ" target="_blank" rel="noopener">Por Ella</a>» de Julio Iglesias. Oui, c’est elle qui m’invite à faire un détour par cette terrasse du centre-ville. Non pas qu’elle m’ait demandé de la rejoindre, c’est sa simple présence qui m’invite.</p> <p>Elle est serveuse, elle est blonde: tout ce que j’adore. Elle m’a servi pour la première fois l’hiver dernier. Lorsqu’elle s’est approchée de ma table pour prendre ma commande, j’en ai bégayé le nom de la bière que je prends pourtant à chaque fois. </p> <p>Elle était tout de noir vêtue, sauf ses chaussures était d’un blanc usé, et laissaient apparaître des chaussettes de sport blanches également. Je devinais la forme fine de ses chevilles car son jean noir délavé était replié au fond. Je remontais le regard pour suivre la ligne gracieuse de ses jambes s’ouvrant sur des hanches larges précisément dessinées. De la taille au coup, une fine laine noire moulante cachait ce corps pour mieux révéler son éclat de sensualité. Des mains délicates et pâles sortaient des manches. Trônant fièrement au sommet du col roulé au sommet de sa fière jouvence: sa face mince et radieuse. Des lèvres légèrement charnues, des fossettes quand elle sourit, et des yeux marron clair dont le regard invite à être fixé, contemplé. Ses cheveux, rarement détachés, était coiffés en deux tresses soyeuses la première fois que je l’ai vue. </p> <p>L’hiver s’achève, et elle commence à se découvrir lentement: le cou, les bras et enfin le ventre cet été. Une beauté à en devenir fou. Commander ma bière et régler l’addition me ramènent à la raison. Alors j’y vais presque tous les soirs de ce saint été dans ce bar. Pour elle… Quand elle n’est pas là, je ne m’y attarde pas trop. Mais quand elle est là, et tout particulièrement quand c’est elle qui me sert, je m’illumine d’un feu d’amour intérieur. </p> <p>J’en oublie la bière, j’en oublie la terrasse, j’en oublie l’été: je ne vois qu’elle. Elle déambule d’une table à l’autre, attirant le regard de tous les autres hommes qui doivent être habités des mêmes désirs que moi. Seulement, moi je suis plus discret, car je fais semblant de lire un livre dont j’ai dû avancer d’au moins dix pages ce mois-ci. J’arrive à lire quelques lignes quand pour un instant je ne lève pas la tête pour la regarder. </p> <p>Et puis, vu que j’ai sifflé mes deux premières bières sans même m’en rendre compte, elle s’approche de moi, se penche légèrement, prend mon verre vide et me demande si elle me remet la même chose. Oui, oui et encore oui, pourvu que j’aie une interaction avec elle. Elle m’apporte ma bière blanche à la fraîcheur épicée comme son parfum corporel, et elle reste là face à moi. La mousse glisse sur ma langue et j’aimerais que ce soit cou souple qui y glisse, mes mains tenant tendrement ses hanches. Elle continue de me regarder. Que se passe-t-il? Suis-je si ridicule que cela quand je bois? Je luis souris gêné. Elle rit, et part vers une autre table. </p> <p>Est-ce un signe? Dois-je me déclarer, là au milieu de la terrasse? Cet apéro d’été se transformera-t-il en apéro chaleureux, en tête-à-tête avec elle, noyant ma langue dans la bière et puis dans sa bouche? Je ne pense pas. Elle est charmante, voire un brin charmeuse, mais elle ne fait que son travail. Alors je fais le mien, en vous racontant cette délice d’été, entre les apéros et son regard. </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'delices-d-ete-les-aperos-chaleureux', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 523, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 3, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Loris Salvatore Musumeci ', 'description' => 'L’été est là, avec ses chaleurs, ses émois et ses folies. A travers six épisodes, partez à l’aventure dans les délices de l’été. Des amours en passant par la gastronomie jusqu’à la baignade et aux apéros, vivez un été aussi sensuel que littéraire avec Bon pour la tête. Episode 5: les apéros chaleureux.', 'title' => 'Délices d'été: les apéros chaleureux', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = 'https://dev.bonpourlatete.com/like/3720' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 3720, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Délices d'été: les apéros chaleureux', 'subtitle' => 'L’été est là, avec ses chaleurs, ses émois et ses folies. A travers six épisodes, partez à l’aventure dans les délices de l’été. Des amours en passant par la gastronomie jusqu’à la baignade et aux apéros, vivez un été aussi sensuel que littéraire avec Bon pour la tête. Episode 5: les apéros chaleureux.', 'subtitle_edition' => 'L’été est là, avec ses chaleurs, ses émois et ses folies. A travers six épisodes, partez à l’aventure dans les délices de l’été. Des amours en passant par la gastronomie jusqu’à la baignade et aux apéros, vivez un été aussi sensuel que littéraire avec Bon pour la tête. Episode 5: les apéros chaleureux.', 'content' => '<p>Les apéros, c’est un délice pour toute l’année. Un verre de blanc ou une petite bière, avec ou sans petits salés, charcuteries et fromages, c’est bon quand il fait froid dehors, c’est bon quand il fait chaud, c’est bon pour le moral. Au bistrot ou à la maison, qu’on s’ouvre l’appétit pour un repas qui suivra ou qu’on passe la soirée ou la journée à taper dans l’apéro, cet instant est sacré. </p> <p>Il est sacré à l’instar de ce qui souvent le provoque: l’amitié. Bien sûr, on peut se faire un petit apéro seul avec de très bonnes raisons, mais j’en parlerai plus tard. Restons-en à l’amitié. Si, au cœur de l’hiver, un apéro dans un carnotzet entre copains est magique et réchauffe le cœur, je dois admettre que j’ai un faible pour les apéros d’été. </p> <p>Nous nous réunissons en terrasse. Nous sommes deux, trois ou plus, et la tablée s’agrandit au fur et à mesure des arrivées sans créer aucune difficulté. La table a beau être petite, on ajoute autour une chaise ou l’autre et nous sommes tous unis dans une ronde de l’amitié. Il y a ceux qui parlent plus fort, il y a ceux qui sont plus discrets, mais chacun tient sa place. </p> <p>Les discussions fusent: on commence par parler de travail, puis de musique, puis de politique et enfin d’amour et d’eau fraîche. D’ailleurs d’eau fraîche il y en a peu sur la table, si ce n’est dans le pichet de l’ami qui ne peut pas se passer de son pastis. Nous autres, nous sommes au blanc, du Johannisberg s’il vous plaît. Une bouteille, et puis une autre. Nous rions. C’est si bon. Le soleil tape, mais l’insouciance de notre jeunesse et les parasols nous protègent. </p> <p>Le soir, c’est la beauté du ciel qui nous accompagne. Le ciel devient rose et c’est une Œil-de-perdrix qui s’impose. Les tourments et le stress s’effacent dans la gaité du ciel et du vin. Un rose clair et magnifique qui s’expatrie du ciel à nos verres et à nos cœurs. La nuit est tombée, la paix s’est levée. Nous nous sommes une fois de plus éternisés autour de notre apéro au bistrot du quartier, et c’est déjà l’heure de la fermeture. </p> <p>Nous avons refait le monde, comme on dit, nous avons surtout refait nos forces. Paradoxal, non, de refaire ses forces assis sur une chaise, un verre de vin aux lèvres? Pas tant que ça: le vin et l’amitié sont des moteurs qui donnent envie de vivre et d’avancer. Ce qui n’enlève rien d’ailleurs aux vertus d’une alimentation saine et du sport.</p> <p>Il m’arrive toutefois assez souvent d’aller prendre mon apéro d’été tout seul. Et si j’y vais, c’est pour elle. Pour elle… J’entends dans ma tête deux chansons d’amour ringardes aujourd’hui mais toujours sublimes: «<a href="https://www.youtube.com/watch?v=HcMQsOWbXYU" target="_blank" rel="noopener">Pour elle</a>» de Richard Cocciante et «<a href="https://www.youtube.com/watch?v=SBRCEE0yIwQ" target="_blank" rel="noopener">Por Ella</a>» de Julio Iglesias. Oui, c’est elle qui m’invite à faire un détour par cette terrasse du centre-ville. Non pas qu’elle m’ait demandé de la rejoindre, c’est sa simple présence qui m’invite.</p> <p>Elle est serveuse, elle est blonde: tout ce que j’adore. Elle m’a servi pour la première fois l’hiver dernier. Lorsqu’elle s’est approchée de ma table pour prendre ma commande, j’en ai bégayé le nom de la bière que je prends pourtant à chaque fois. </p> <p>Elle était tout de noir vêtue, sauf ses chaussures était d’un blanc usé, et laissaient apparaître des chaussettes de sport blanches également. Je devinais la forme fine de ses chevilles car son jean noir délavé était replié au fond. Je remontais le regard pour suivre la ligne gracieuse de ses jambes s’ouvrant sur des hanches larges précisément dessinées. De la taille au coup, une fine laine noire moulante cachait ce corps pour mieux révéler son éclat de sensualité. Des mains délicates et pâles sortaient des manches. Trônant fièrement au sommet du col roulé au sommet de sa fière jouvence: sa face mince et radieuse. Des lèvres légèrement charnues, des fossettes quand elle sourit, et des yeux marron clair dont le regard invite à être fixé, contemplé. Ses cheveux, rarement détachés, était coiffés en deux tresses soyeuses la première fois que je l’ai vue. </p> <p>L’hiver s’achève, et elle commence à se découvrir lentement: le cou, les bras et enfin le ventre cet été. Une beauté à en devenir fou. Commander ma bière et régler l’addition me ramènent à la raison. Alors j’y vais presque tous les soirs de ce saint été dans ce bar. Pour elle… Quand elle n’est pas là, je ne m’y attarde pas trop. Mais quand elle est là, et tout particulièrement quand c’est elle qui me sert, je m’illumine d’un feu d’amour intérieur. </p> <p>J’en oublie la bière, j’en oublie la terrasse, j’en oublie l’été: je ne vois qu’elle. Elle déambule d’une table à l’autre, attirant le regard de tous les autres hommes qui doivent être habités des mêmes désirs que moi. Seulement, moi je suis plus discret, car je fais semblant de lire un livre dont j’ai dû avancer d’au moins dix pages ce mois-ci. J’arrive à lire quelques lignes quand pour un instant je ne lève pas la tête pour la regarder. </p> <p>Et puis, vu que j’ai sifflé mes deux premières bières sans même m’en rendre compte, elle s’approche de moi, se penche légèrement, prend mon verre vide et me demande si elle me remet la même chose. Oui, oui et encore oui, pourvu que j’aie une interaction avec elle. Elle m’apporte ma bière blanche à la fraîcheur épicée comme son parfum corporel, et elle reste là face à moi. La mousse glisse sur ma langue et j’aimerais que ce soit cou souple qui y glisse, mes mains tenant tendrement ses hanches. Elle continue de me regarder. Que se passe-t-il? Suis-je si ridicule que cela quand je bois? Je luis souris gêné. Elle rit, et part vers une autre table. </p> <p>Est-ce un signe? Dois-je me déclarer, là au milieu de la terrasse? Cet apéro d’été se transformera-t-il en apéro chaleureux, en tête-à-tête avec elle, noyant ma langue dans la bière et puis dans sa bouche? Je ne pense pas. Elle est charmante, voire un brin charmeuse, mais elle ne fait que son travail. Alors je fais le mien, en vous racontant cette délice d’été, entre les apéros et son regard. </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'delices-d-ete-les-aperos-chaleureux', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 523, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 3, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {} ], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5264, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Aquatis: science et émerveillement', 'subtitle' => 'Aquatis, Aquarium-vivarium à Lausanne, route de Berne 144, ouvert tous les jours de 10h à 18h.', 'subtitle_edition' => 'Aquatis, Aquarium-vivarium à Lausanne, route de Berne 144, ouvert tous les jours de 10h à 18h.', 'content' => '<p>Au vu des visiteurs présents en grand nombre qui sillonnaient le lieu, l’aquarium et vivarium de Lausanne n’a pas besoin de publicité. Et tel n’est pas le but de ces quelques lignes. Récit d’une plongée entre science et émerveillement à Aquatis. Le ton est donné dès la première pièce. Les couleurs et l’ambiance spectaculaires nous indiquent qu’il ne s’agit pas que d’un musée froid et austère. Mais les schémas scientifiques, les descriptions sérieuses et tout sauf infantilisantes nous indiquent aussi qu’enfants comme adultes n’ont qu’à bien se tenir car il ne s’agit ni d’un parc d’attraction ni de quelqu’autre défouloir. Dotés d’une grande originalité, les tableaux explicatifs, films et diverses animations donnent le goût de la science, dans le sens qu’ils donnent envie de savoir et d’en apprendre davantage sur le monde qui nous entoure. On y découvre ainsi poissons, reptiles et même quelques mammifères des cinq continents disposés dans un ordre parfait. On en apprend davantage sur la géographie de nos contrées en se concentrant sur le Rhône sous toutes ses formes, puis sur le Léman et jusqu’à la mer Méditerranée. Les explications sont toujours accompagnées du vivant qui les illustre en direct. La valeur scientifique n’enlève rien à la puissance poétique que l’on vit au sein de l’établissement, s’émerveillant tour à tour des couleurs bleu et jaune de tel poisson et d’être à quelques centimètres d’un alligator. Franchement, avec ou sans enfants, Aquatis en vaut le détour, pour une plongée d’au moins deux heures au cœur de la science et de l’émerveillement.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'aquatis-science-et-emerveillement', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 32, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5256, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Regards de Soutine', 'subtitle' => '«A contre-courant», Chaïm Soutine, Kunstmuseum de Berne, jusqu'au 1er décembre 2024.', 'subtitle_edition' => '«A contre-courant», Chaïm Soutine, Kunstmuseum de Berne, jusqu'au 1er décembre 2024.', 'content' => '<p>L’exposition «A contre-courant» des grandes œuvres de Chaïm Soutine (1893-1943) a ceci de particulier qu’elle ne se <i>regarde</i> pas tout-à-fait. C’est plutôt le spectateur qui y est <i>regardé</i>. Jusqu’au 1er décembre prochain, au Kunstmuseum de Berne, ne manquez pas d’être dévisagés par des regards de petites gens, des regards douloureux, des regards qui racontent chacun une histoire. Le peintre juif originaire de Minsk, ayant fini sa vie de façon dramatique en France en 1943, sous la persécution des nazis, a un rapport déchirant à l’image comme à la vie. Enfant, son orthodoxie lui interdisait tout rapport à l’image, pouvant être considérée comme une idole. Enfant, son rapport à la vie était aussi déchiré par la pauvreté et les pogroms. Une enfance qui n’a pas pu s’épanouir; une enfance interdite, tout autant que l’art. Adolescent, il parvient néanmoins à fréquenter les Beaux-Arts. Après des natures mortes, traduisant un rapport éteint à la vie, il fréquente en France le quotidien des travailleurs qui donne à son style lumière, énergie et une force émotionnelle. Force de l’œuvre soutenue par la fragilité émotionnelle de son auteur. Au Kunstmuseum, on est ainsi regardé par <i>Le Tzigane</i> (1926) qui raconte son errance, les yeux ne sachant vraiment où se diriger. On est aussi regardé par <i>Le grand enfant de chœur</i> (1925), d’où l’inquiétude de l’âme se traduit par un habit liturgique inconfortable. C’est enfin <i>Le valet de chambre</i> (1927), qui vous regarde, vous interrogeant sans détours, les mains toutefois entortillées: «et vous, à quoi servez-vous?»</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'regards-de-soutine', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 44, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5218, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Et pourtant…', 'subtitle' => 'Avant-première à Lausanne. «Monsieur Aznavour» a su réunir jeunes et vieux. La salle est pleine. L’émotion grandit dans l’attente de la projection. Et puis le film commence. A la fin, échange avec l’équipe du film, fort sympathique au demeurant. Biopic à la hauteur? Certainement pas. Et pourtant, pourtant… Critique et rétrospective.', 'subtitle_edition' => 'Avant-première à Lausanne. «Monsieur Aznavour» a su réunir jeunes et vieux. La salle est pleine. L’émotion grandit dans l’attente de la projection. Et puis le film commence. A la fin, échange avec l’équipe du film, fort sympathique au demeurant. Biopic à la hauteur? Certainement pas. Et pourtant, pourtant… Critique et rétrospective.', 'content' => '<p>Cinq chapitres, titrés de cinq chansons décisives dans la carrière de l’artiste, pour raconter l’histoire de Charles Aznavour, de son enfance aux débuts de sa consécration. Un enfant tout mignon, bonne bouille à l’appui, interprète le petit Charles de la famille Aznavourian. Dans la tourmente de l’entre-deux guerres, connaissant la pauvreté et le racisme, mais aussi les fêtes de la diaspora arménienne dans le café de son père, les danses, les chants, et les premiers pas sur les planches. «<a href="https://www.youtube.com/watch?v=jSqkbJxF-Mo" target="_blank" rel="noopener">Les deux guitares</a>», chant tzigane, nous ramène à cette époque.</p> <p>Place ensuite au jeune homme, qui rêve de gloire, et qui collectionne les petits boulots. Fatigué d’imiter Trenet et de chanter les bruits de fond des cabarets, il se bat «à corps perdu, assoiffé, obstiné» pour chanter lui aussi l’amour, pour écrire les grands textes qui feront pleurer la France et le monde. Il construit sa vie, avec un mariage, une enfant, une tournée au Québec, et puis déconstruit tout. Il se sépare même de celle dont il est l’homme à tout faire, j’ai nommé «la Môme». Il se ruine, il est boudé, ridicule, mais sait prendre sa revanche sur la critique, en s’élevant là où il se voyait déjà, «en haut de l’affiche». Rolls, fourrures, Vegas, mais aussi travail et encore travail, sans oublier les drames et un malheur qui le poursuit. Et le film s’achève, à l’aube des années 70.</p> <h3>Critique</h3> <p>Si j'avais été grincheux, j’aurais dit que le film était un raté grotesque, dirigé par une équipe d’amateurs, interprété selon une performance proche de celle des kermesses, rythmé de façon banale, sans originalité aucune, ne sachant pas rendre à l’écran une once de qui fut ce «Monsieur Aznavour», pompeusement nommé, ni de son œuvre infiniment plus riche que celle qui passe comme une musique de fond sous le jeu d’un acteur qui singe Aznavour. Mais je ne suis pas grincheux. Le film est bien décevant sous certains aspects, il comporte bien des problèmes tant au niveau du jeu que de la réalisation. <i>Et pourtant, pourtant…</i> ce film a du cœur.</p> <p>Aussi, être grincheux face à cette équipe de jeunes qui aiment sincèrement Aznavour et qui se sont donnés de la peine pour réaliser ce film, ce serait jouer les scribouillards qui critiquent tout sans avoir jamais rien fait par soi. La critique aurait eu de quoi se déchaîner si le film et son équipe étaient prétentieux. <i>Et pourtant, pourtant…</i> il n’en est rien. Etre grincheux, c’eût été encore faire le jeu de ces critiques qui s’en prenaient à Aznavour lui-même en écrivant, pour l’un d'eux cité dans le film, «comment peut-on laisser un infirme chanter?», avant de venir présenter ses excuses à un Aznavour bonhomme qui n’en tient pas rigueur et qui offre même une coupe de champagne à son détracteur.</p> <p><i>Et pourtant, pourtant…</i> disons ce qu’il y a à dire. Le jeu de Tahar Rahim, avec les qualités de ses défauts, est davantage une imitation, parfois exagérée aux confins du ridicule, qu’une interprétation. Sans parler des colères surfaites de Charles qui auraient eu davantage leur place sur des planches de théâtre que sur un plateau de cinéma. Quant à la famille Aznavourian et leur entourage, jamais n’a été livrée une mise en scène aussi caricaturale des gentils Arméniens qui aiment la poésie et les fêtes, et qui sont très pauvres mais vraiment très très gentils, généreux et accueillants alors. On est à la limite du racisme.</p> <p>La musique et les paroles d’Aznavour passent comme une bande-son qui font compagnie aux images. Et la trame est agencée sans aucune originalité. Comme un défilé de clowns, on voit tantôt apparaître un Johnny Hallyday, tantôt un Sinatra, tantôt tel compositeur, tel imprésario, telle femme à séduire, telle autre qui viennent remplir la scénario d’une lourdeur insupportable.</p> <p><i>Et pourtant, pourtant…</i>, le film a certes du cœur, et c’est l’essentiel, mais il compte aussi de réelles qualités. Si aucun acteur adulte ne crève l’écran, les enfants eux, notamment les interprètes de Charles et de sa sœur, sont fascinants tant ils inspirent de la sympathie, mais surtout tant ils rendent le sentiment et la vie de l’époque où les Aznavourian étaient des réfugiés en terre de France.</p> <p>Autre grande qualité du film par son scénario, c’est la complexité avec laquelle est dépeinte l’artiste: loin d’être idéalisé, il est montré dans sa gloire, certes, mais aussi dans ses échecs, ses erreurs et avec une tristesse qui le suit jusqu’au sommet. Coup de maître en matière d’originalité, d’avoir introduit dans le film un <i>sample</i> d’Aznavour par Eminem et Dr. Dre avec «What’s the Difference», qui vient bouleverser le rythme du film le rendant plus pimpant et plus vrai. Bel hommage, enfin, aux origines du chanteur en ayant placé dignement des images d’archives du génocide arménien.</p> <h3>Rétrospective</h3> <p><i>Et pourtant, pourtant…</i> la plus grande réussite du film reste son effet de rétrospective. Ceux qui auront été mitigés par <i>Monsieur Aznavour</i> auront au moins été séduits et emportés par l’occasion de réécouter et de célébrer Monsieur Aznavour. L’occasion aussi d’en apprendre davantage sur la vie de l’artiste. Quand on admire une personnalité, on aime partager, ou en l’occurrence repartager, ses joies dans ses conquêtes professionnelles ou amoureuses, et pleurer avec elle sur ses misères, comme le décès de son fils Patrick, qui a donné lieu d’ailleurs à «<a href="https://www.youtube.com/watch?v=Ll-C2ExMBXs" target="_blank" rel="noopener">L’aiguille</a>», l’une des chansons les plus émouvantes de son répertoire.</p> <p>Revenir sur la vie et l’œuvre d’Aznavour c’est accompagner chacune des étapes de sa propre vie par l’une de ses chansons. Et son répertoire est l’un des rares à offrir ce champ de textes propres à chaque occasion. Où est-ce qu’Aznavour me rejoint par son œuvre?</p> <p>J’abordais cette question dans une série d’articles rédigés en 2018, à l’occasion de son décès. Aznavour me rejoint dans ma <a href="https://leregardlibre.com/musique/la-dimension-chretienne-de-loeuvre-daznavour/" target="_blank" rel="noopener">vie spirituelle</a>, dans ma vie sexuelle – ou du moins telle que je la <a href="https://leregardlibre.com/musique/aznavour-un-chanteur-du-sexe/" target="_blank" rel="noopener">phantasme</a> – et surtout dans ma vie de <a href="https://leregardlibre.com/musique/aznavour-chante-les-loosers/" target="_blank" rel="noopener"><i>loser</i></a>. Aznavour chante les <i>losers</i>. Aznavour est un <i>loser</i>. J’en suis un aussi. <i>Et pourtant, pourtant…</i> le <i>loser</i> n’est pas celui qui a tout raté, loin de là. Le <i>loser</i> est celui qui accomplit de grandes choses en ayant conscience de sa petitesse, en prenant conscience de celle-ci pour en faire une force.</p> <p>Et je chante alors avec Aznavour tous mes échecs, «<a href="https://www.youtube.com/watch?v=oHOcUHGSASI" target="_blank" rel="noopener">Il faut savoir</a>» pour pleurer mes amours perdus. «<a href="https://www.youtube.com/watch?v=yoWheph2uBI" target="_blank" rel="noopener">Le cabotin</a>» pour lever mon poing face à mon succès tant rêvé qui n’est jamais arrivé. «<a href="https://www.youtube.com/watch?v=IOFqUmcJrnM" target="_blank" rel="noopener">Sa jeunesse</a>» pour ne plus me retourner vers le passé d’une vingtaine à laquelle je ne m’attendais pas. Et tous mes échecs, toutes mes maladresses, tous se transforment en musique, et deviennent sublimes. J’aurai beau dire que j’ai tout raté, <i>et pourtant, pourtant…</i> il n’en est rien.</p> <p>«Regarde d’où on est venu et regarde où nous sommes.»</p> <hr /> <p><iframe frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/evoYNCdZGOQ?si=pNTs50lg8eGoqzWz" title="YouTube video player" width="560"></iframe></p> <h4> «Monsieur Aznavour», de Mehdi Idir et Grand Corps Malade (France, 2024), avec Tahar Rahim, Bastien Bouillon, Marie-Julie Baup, 2h13. </h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'et-pourtant-1', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 63, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5217, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Plan complexe sur «Lee Miller»', 'subtitle' => '«Lee Miller», un film de Ellen Kuras, avec Kate Winslet, Andy Samberg, Alexander Skarsgård, 117 minutes, 2024.', 'subtitle_edition' => '«Lee Miller», un film de Ellen Kuras, avec Kate Winslet, Andy Samberg, Alexander Skarsgård, 117 minutes, 2024.', 'content' => '<p>Comme une photo volée sur le champ de bataille: instantanée, surprenante, terrible et vraie. Ce sont là aussi les traits de caractère du biopic sur la mannequin et reporter de guerre Elizabeth, dite Lee, Miller (1907-1977). Quelle surprise! Le film avait tout pour signer un raté ennuyeux, convenu, militant voire moralisateur. Forcément, mettre en scène la vie d’une femme profondément féministe, qui a cultivé l’amour libre, abandonné son fils, posé nue et qui s’est battue pour obtenir une place en tant que femme dans la presse de guerre, aurait dû peser lourd sur la balance du cinéma bienséant. Mais c’est une tout autre position qu’adopte la trame face à l’objectif. Si le scénario ne crache pas sur la vie mouvementée de Lee – et il n’y aurait pas eu de quoi! –, il ne la porte pas aux nues non plus. C’est là tout l’intérêt. L’approche du personnage est complexe. La fréquentation de ses amis artistes et libertins est montrée à la fois dans toute sa splendeur et toute sa misère. Sa vie sexuelle est placée en contraste entre la libération qu’elle lui procure, autant que dans l’addiction, autrement dit dans l’esclavage. En somme, ce n’est pas une héroïne «femme-courage» qui est présentée, mais une femme blessée depuis l’enfance, dont l’éthique personnelle boîte méchamment. En matière d’éthique justement, le film emmène son spectateur au sein d’une réflexion: quel rapport entretenir à l’image quand celle-ci raconte des drames? Le malaise de Lee Miller traduit cette question lorsqu’elle peine à détendre la gâchette de son Rolleiflex face aux horreurs de la guerre. Et summum de l’horreur, la découverte des camps de concentration par celle-ci qui nous donne de revivre une page d’Histoire à travers son histoire. Bien qu’installé au chaud sur son fauteuil, le spectateur vit avec Kate Winslet, qui interprète Miller à merveille, une émotion foudroyante et pénétrante. Le tout porté par une musique, signée Desplat, qui donne au film un rythme effréné et qui accompagne émotionnellement le public tout du long. Quant à la forme narrative, elle reste très classique; ce qui ne l’empêche pas de rester une excellente – et complexe! – surprise.</p> <hr /> <p><iframe frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/m1WwTpvRtPI?si=ESSgfj8vdvbi1r9o" title="YouTube video player" width="560"></iframe></p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'plan-complexe-sur-lee-miller', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 56, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 9435, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'E_L_Kirchner_Im_Cafe.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 250964, 'md5' => 'cffc4068a2502b9563204390f57d9ea7', 'width' => (int) 1024, 'height' => (int) 805, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'E. L. Kirchner, "Im Cafe", 1904.', 'author' => '', 'copyright' => '', 'path' => '1658948629_e_l_kirchner_im_cafe.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 5233, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'SYMPA. Merci. Carlo. ', 'post_id' => (int) 3720, 'user_id' => (int) 81, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Loris Salvatore Musumeci ' $description = 'L’été est là, avec ses chaleurs, ses émois et ses folies. A travers six épisodes, partez à l’aventure dans les délices de l’été. Des amours en passant par la gastronomie jusqu’à la baignade et aux apéros, vivez un été aussi sensuel que littéraire avec Bon pour la tête. Episode 5: les apéros chaleureux.' $title = 'Délices d'été: les apéros chaleureux' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 810, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'amitié', 'slug' => 'amitie', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' } $edition = object(App\Model\Entity\Edition) { 'id' => (int) 72, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'num' => (int) 71, 'active' => true, 'title' => 'Edition 71', 'header' => null, '_joinData' => object(App\Model\Entity\EditionsPost) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Editions' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@Giangros 29.07.2022 | 09h07
«SYMPA. Merci. Carlo. »