La tombe du soldat inconnu, devant le Parlement grec à Athènes. © DR
Deux reporters grecs qui ont enquêté sur des scandales de corruption impliquant dix hommes politiques (dont l'ancien Premier ministre Antonis Samaras, Yannis Stournaras, l’actuel chef de la Banque centrale grecque, et Evangelos Venizelos, ex-vice-premier ministre) qui auraient reçu des pots-de-vin du géant pharmaceutique Novartis, sont poursuivis pour «manquement à leur devoir», «participation à une organisation criminelle» et «participation à un complot». Un regard sur l'imbrication entre la politique, l'économie et les médias en Grèce qui entraine la dégradation de la liberté de la presse.
Il y a plus de 2500 ans, la civilisation des cités-Etats helléniques a atteint son apogée: sa philosophie, son organisation politique et ses arts furent à la base de la civilisation occidentale. Puis les Romains, les Turcs, des monarchies et républiques se sont succédé. Plus proche de nous, l’année 1967, celle du coup d'Etat des colonels, a été une année fatidique. Plus de 40 ans se sont écoulés depuis lors, mais l'ancien système n'a pas été complètement balayé. Il est toujours responsable de l'appareil étatique surdimensionné, de l'inefficacité de l'administration et de la dilapidation des fonds publics. La fonction publique grecque, gonflée par le népotisme, est un énorme problème: un quart de tous les employés, soit environ un million de personnes, travaille pour l'Etat, contre une personne sur sept en Allemagne.
Et puis, il y a la corruption: elle est omniprésente en Grèce. Chez le médecin, à l'hôpital, au bureau des travaux publics, à l'examen de conduite. La corruption est problématique pour la société dans son ensemble: comment une économie nationale peut-elle se développer de manière stable si chaque acteur individuel est toujours dépendant du bon vouloir d'autres personnes et à la merci de leur arbitraire? La mauvaise rémunération – le salaire moyen grec est de 780 euros – est peut-être l'une des raisons pour lesquelles tant de personnes se laissent corrompre. Une autre est le manque de modèles positifs: pourquoi l'homme de la rue devrait-il se priver de faire ce qui est courant dans la grande politique et l'économie grecque?
Dans ce contexte difficile, les médias et journalistes indépendants ont la vie dure. «La liberté de la presse en Grèce a subi des dommages en 2020» – c'est la première phrase du rapport national 2021 Press Freedom Index de l'organisation Reporters sans frontières. En comparaison internationale, la Grèce arrive à la 70ème place parmi 180 Etats et ne devance donc, en ce qui concerne l'UE, que Malte, la Hongrie et la Bulgarie. Le Media Pluralism Monitor 2021 du Centre for Media Pluralism and Media Freedom (CMPF) conclut qu'en Grèce, «la diversité des médias pose des problèmes dans tous les domaines étudiés». Le rapport constate que la propriété des médias est largement opaque en Grèce et que «les médias privés ne sont pas suffisamment protégés contre l'ingérence politique».
Point noir pour la liberté de la presse, l’année 2021
2021 a été une année sombre pour la liberté de la presse en Grèce. Début 2021, le gouvernement a dévoilé son nouveau schéma national du maintien de l’ordre lors des rassemblements publics (SNMO). Le texte prévoit la création d’une «zone spécifique» lors des manifestations, destinée à accueillir les professionnels des médias.
Le gouvernement de Nea Dimokratia a commencé à centraliser la presse et les relations publiques après sa victoire aux élections de 2019. Aujourd'hui, la radio-télévision publique (ERT) et l'agence de presse nationale – dont les communiqués sont diffusés sur presque tous les sites d'information grecs – dépendent directement du Premier ministre et de l'Office d'information et de communication.
En novembre 2021, le Parlement a adopté un amendement au code pénal qui criminalise la diffusion de «fake news». L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch critique la formulation vague de la loi, qui laisse une large marge d'interprétation. Elle demande que «le gouvernement retire l’amendement car il n'est pas compatible avec la liberté d'expression et la liberté de la presse.»
Il y a pire encore: le 9 avril 2021, le célèbre journaliste d'investigation Giorgos Karaivaz a été abattu en plein jour devant son domicile à Athènes. Pour tous les observateurs en Grèce, il ne fait aucun doute que Karaivaz a été assassiné à cause de son travail. Le journaliste avait publié ces dernières années de nombreux reportages sur les dysfonctionnements au sein de la police, la corruption et les abus de pouvoir, ainsi que sur des soupçons fondés d'influence politique sur les autorités judiciaires. 10 mois après le crime, personne n'a été arrêté, aucun suspect n'a été identifié et les informations sur l'enquête sont rares.
La liste se poursuit: en octobre 2021, la coopérative de médias Alterthess à Thessalonique et l’une de ses journaliste Stavroula Poulimeni ont été poursuivies en justice par Hellas Gold S.A., société minière spécialisée dans l’extraction d’or.
L'article de Poulimeni, intitulé «Deux cadres supérieurs de Hellas Gold S.A. condamnés pour pollution de l'eau dans le nord de la Chalcidique», traite d'un procès au cours duquel la société a été reconnue coupable de nombreuses violations de la législation environnementale, plus précisément de pollution de l'eau et de l'environnement. Un peu plus d'un an après la parution de l'article, une plainte a été déposée au motif que la journaliste avait divulgué, en violation de la loi, des informations personnelles issues d'un procès pénal. Si son amende de 100'000 euros n'est pas payée, la journaliste risque une peine d'un an de prison.
Ou encore, à la mi-novembre 2021: le journaliste grec Dimitris Terzis a publié dans le journal «EFSYN» des preuves que des journalistes, des fonctionnaires ainsi que des avocats qui ont affaire à des réfugiés sont surveillés par les services secrets grecs, et qu'il en va de même pour des opposants connus à la vaccination. Le journaliste Stavros Malichudis, correspondant en Grèce de l'AFP, semble également faire partie des personnes surveillées.
En ce début d’année, deux autres journalistes grecs, Gianna Papdakou de la chaîne athénienne Alpha TV et Kostas Vaxevanis, éditeur du journal «Documento», sont amenés devant les tribunaux.
Le Novartis Gate
Le scandale est lourd et implique la grande firme pharmaceutique suisse Novartis. Le «Novartis Gate», a été déclenché par les déclarations compromettantes de deux anciens employés de l'entreprise devant l'autorité boursière américaine. Cette affaire occupe la Grèce depuis plusieurs années.
Entre 2006 et 2015, le groupe aurait tenté d'améliorer sa position sur le marché grec par des paiements illégaux. Si la corruption de médecins pour favoriser la prescription et la vente de produits Novartis était au premier plan, l'enquête se concentre aussi sur des hommes politiques qui auraient favorisé Novartis lors de l'autorisation et de la fixation des prix des médicaments, contre rémunération. Parmi les accusés figurent deux anciens Premiers ministres et huit anciens ministres. Au total, des sommes d'un montant de 50 millions d'euros auraient été versées et le préjudice économique s'élèverait à 3 milliards d'euros selon le ministère de la Justice.
Il faut souligner que ces pratiques ont eu lieu dans un pays ravagé par la crise économique, alors que de nombreux Grecs n’avaient pas accès aux soins et que des coupes franches étaient effectuées dans les dépenses publiques de santé.
En 2016, Novartis a été condamné aux Etats-Unis à une amende de 390 millions de dollars (366 millions d'euros). Mais rien ne s'est passé en Grèce. Les recherches de Papadakou et d'autres journalistes indiquent toutefois que des décideurs politiques importants du pays saboteraient la procédure afin de protéger des fonctionnaires de haut rang. Les journalistes ont ainsi montré que l'enquête sur l'affaire Novartis avait été retirée à la procureure compétente pour des raisons fallacieuses. La justice ne se semble pas s’intéresser à ces questions, mais plutôt aux reporters qui les posent. Ainsi Gianna Papadakou se retrouve-t-elle devant un tribunal, accusée de diffuser des fakes news.
Kostas Vaxevanis, lui aussi enquêteur réputé, fait également l'objet d'une enquête dans le cadre du Novartis Gate. Il est accusé de conspiration pour abus de pouvoir et d'appartenance à une bande criminelle. Il risque jusqu'à 20 ans de prison pour ces faits. Dans le passé, il a déjà été jugé en 2017 pour «diffamation». A l'époque, la femme de l'ancien directeur de la Banque centrale grecque l'avait poursuivi en justice parce que le journaliste avait prétendument diffusé de fausses informations sur son mari dans ses reportages. En 2012, il avait aussi été brièvement arrêté pour avoir divulgué des informations sur des comptes bancaires suisses.
«La corruption en Grèce repose sur trois piliers, selon Vaxevanis: une élite financière totalement incontrôlée, les hommes de main politiques et les médias». Le journaliste dénombre une vingtaine de personnes parmi l'élite des entrepreneurs, qui s'assureraient leur influence sur la politique en versant des pots-de-vin. En outre, cette élite financière serait en possession des grandes chaînes de télévision et des journaux. C'est donc un jeu d'enfant pour une multinationale comme Novartis de s'assurer une position dominante sur le marché des médicaments.
Et la politique européenne?
La plupart des incidents et des événements mentionnés plus haut sont à peine rapportés dans les médias grecs, ce qui rend le débat public difficile. Lors des discussions au Parlement, les questions de fond ne sont guère abordées, ou couvertes par les cris des politiciens de premier plan, qui ne font qu'embrouiller davantage les citoyens. Les associations de journalistes grecs ont dénoncé l'un ou l'autre des développements de ces affaires, et les organisations de presse internationales ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement de prendre position – en général sans résultat.
Mais ce qui est sans doute le plus préoccupant, c'est que les institutions de l'UE ont jusqu'à présent largement ignoré ces événements. Par exemple, dans le chapitre sur la situation de l'Etat de droit en Grèce, le rapport 2021 expose, en ce qui concerne la liberté et la diversité des médias, que «la sécurité physique des journalistes continue d'être attaquée et menacée». L'assassinat de Giorgos Karaivaz est également mentionné. Mais dans l'ensemble, les formulations ne rendent pas justice au fait, extrêmement inquiétant et avéré, que l'Etat de droit est en danger en Grèce. On peut se demander quelle valeur peut avoir un tel rapport et quelles conséquences il peut provoquer pour un Etat membre de l'UE qui viole explicitement les valeurs européennes fondamentales.
Le projet de loi sur la liberté de la presse en Europe (European Media Freedom Act) pourrait-il protéger suffisamment les médias grecs? «La liberté de la presse n'est pas seulement importante pour la démocratie, elle est la démocratie», a déclaré un jour Walter Cronkite, peut-être le journaliste le plus connu de son époque et «l'homme en qui l'Amérique a confiance». Cette citation résume bien la situation: il faut se battre tous les jours pour la diversité des médias, et cette lutte est essentielle pour toute démocratie qui fonctionne.
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En comparaison internationale, la Grèce arrive à la 70ème place parmi 180 Etats et ne devance donc, en ce qui concerne l'UE, que Malte, la Hongrie et la Bulgarie. Le Media Pluralism Monitor 2021 du Centre for Media Pluralism and Media Freedom (CMPF) conclut qu'en Grèce, «la diversité des médias pose des problèmes dans tous les domaines étudiés». Le rapport constate que la propriété des médias est largement opaque en Grèce et que «les médias privés ne sont pas suffisamment protégés contre l'ingérence politique». </p> <h3>Point noir pour la liberté de la presse, l’année 2021</h3> <p>2021 a été une année sombre pour la liberté de la presse en Grèce. Début 2021, le gouvernement a dévoilé son nouveau schéma national du maintien de l’ordre lors des rassemblements publics (SNMO). Le texte prévoit la création d’une «zone spécifique» lors des manifestations, destinée à accueillir les professionnels des médias.</p> <p>Le gouvernement de Nea Dimokratia a commencé à centraliser la presse et les relations publiques après sa victoire aux élections de 2019. Aujourd'hui, la radio-télévision publique (ERT) et l'agence de presse nationale – dont les communiqués sont diffusés sur presque tous les sites d'information grecs – dépendent directement du Premier ministre et de l'Office d'information et de communication.</p> <p>En novembre 2021, le Parlement a adopté un amendement au code pénal qui criminalise la diffusion de «fake news». L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch critique la formulation vague de la loi, qui laisse une large marge d'interprétation. Elle demande que «le gouvernement retire l’amendement car il n'est pas compatible avec la liberté d'expression et la liberté de la presse.»</p> <p>Il y a pire encore: le 9 avril 2021, le célèbre journaliste d'investigation Giorgos Karaivaz a été abattu en plein jour devant son domicile à Athènes. Pour tous les observateurs en Grèce, il ne fait aucun doute que Karaivaz a été assassiné à cause de son travail. Le journaliste avait publié ces dernières années de nombreux reportages sur les dysfonctionnements au sein de la police, la corruption et les abus de pouvoir, ainsi que sur des soupçons fondés d'influence politique sur les autorités judiciaires. 10 mois après le crime, personne n'a été arrêté, aucun suspect n'a été identifié et les informations sur l'enquête sont rares.</p> <p>La liste se poursuit: en octobre 2021, la coopérative de médias Alterthess à Thessalonique et l’une de ses journaliste Stavroula Poulimeni ont été poursuivies en justice par Hellas Gold S.A., société minière spécialisée dans l’extraction d’or. </p> <p>L'article de Poulimeni, intitulé «Deux cadres supérieurs de Hellas Gold S.A. condamnés pour pollution de l'eau dans le nord de la Chalcidique», traite d'un procès au cours duquel la société a été reconnue coupable de nombreuses violations de la législation environnementale, plus précisément de pollution de l'eau et de l'environnement. Un peu plus d'un an après la parution de l'article, une plainte a été déposée au motif que la journaliste avait divulgué, en violation de la loi, des informations personnelles issues d'un procès pénal. Si son amende de 100'000 euros n'est pas payée, la journaliste risque une peine d'un an de prison.</p> <p>Ou encore, à la mi-novembre 2021: le journaliste grec Dimitris Terzis a publié dans le journal «EFSYN» des preuves que des journalistes, des fonctionnaires ainsi que des avocats qui ont affaire à des réfugiés sont surveillés par les services secrets grecs, et qu'il en va de même pour des opposants connus à la vaccination. Le journaliste Stavros Malichudis, correspondant en Grèce de l'AFP, semble également faire partie des personnes surveillées.</p> <p>En ce début d’année, deux autres journalistes grecs, Gianna Papdakou de la chaîne athénienne Alpha TV et Kostas Vaxevanis, éditeur du journal «Documento», sont amenés devant les tribunaux.</p> <h3>Le Novartis Gate</h3> <p>Le scandale est lourd et implique la grande firme pharmaceutique suisse Novartis. Le «Novartis Gate», a été déclenché par les déclarations compromettantes de deux anciens employés de l'entreprise devant l'autorité boursière américaine. Cette affaire occupe la Grèce depuis plusieurs années. </p> <p>Entre 2006 et 2015, le groupe aurait tenté d'améliorer sa position sur le marché grec par des paiements illégaux. Si la corruption de médecins pour favoriser la prescription et la vente de produits Novartis était au premier plan, l'enquête se concentre aussi sur des hommes politiques qui auraient favorisé Novartis lors de l'autorisation et de la fixation des prix des médicaments, contre rémunération. Parmi les accusés figurent deux anciens Premiers ministres et huit anciens ministres. Au total, des sommes d'un montant de 50 millions d'euros auraient été versées et le préjudice économique s'élèverait à 3 milliards d'euros selon le ministère de la Justice.</p> <p>Il faut souligner que ces pratiques ont eu lieu dans un pays ravagé par la crise économique, alors que de nombreux Grecs n’avaient pas accès aux soins et que des coupes franches étaient effectuées dans les dépenses publiques de santé.</p> <p>En 2016, Novartis a été condamné aux Etats-Unis à une amende de 390 millions de dollars (366 millions d'euros). Mais rien ne s'est passé en Grèce. Les recherches de Papadakou et d'autres journalistes indiquent toutefois que des décideurs politiques importants du pays saboteraient la procédure afin de protéger des fonctionnaires de haut rang. Les journalistes ont ainsi montré que l'enquête sur l'affaire Novartis avait été retirée à la procureure compétente pour des raisons fallacieuses. La justice ne se semble pas s’intéresser à ces questions, mais plutôt aux reporters qui les posent. Ainsi Gianna Papadakou se retrouve-t-elle devant un tribunal, accusée de diffuser des fakes news.</p> <p>Kostas Vaxevanis, lui aussi enquêteur réputé, fait également l'objet d'une enquête dans le cadre du Novartis Gate. Il est accusé de conspiration pour abus de pouvoir et d'appartenance à une bande criminelle. Il risque jusqu'à 20 ans de prison pour ces faits. Dans le passé, il a déjà été jugé en 2017 pour «diffamation». 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Par exemple, dans le chapitre sur la situation de l'Etat de droit en Grèce, le rapport 2021 expose, en ce qui concerne la liberté et la diversité des médias, que «la sécurité physique des journalistes continue d'être attaquée et menacée». L'assassinat de Giorgos Karaivaz est également mentionné. Mais dans l'ensemble, les formulations ne rendent pas justice au fait, extrêmement inquiétant et avéré, que l'Etat de droit est en danger en Grèce. On peut se demander quelle valeur peut avoir un tel rapport et quelles conséquences il peut provoquer pour un Etat membre de l'UE qui viole explicitement les valeurs européennes fondamentales.</p> <p>Le projet de loi sur la liberté de la presse en Europe (European Media Freedom Act) pourrait-il protéger suffisamment les médias grecs? «La liberté de la presse n'est pas seulement importante pour la démocratie, elle est la démocratie», a déclaré un jour Walter Cronkite, peut-être le journaliste le plus connu de son époque et «l'homme en qui l'Amérique a confiance». Cette citation résume bien la situation: il faut se battre tous les jours pour la diversité des médias, et cette lutte est essentielle pour toute démocratie qui fonctionne.</p>', 'content_edition' => 'Il y a plus de 2500 ans, la civilisation des cités-Etats helléniques a atteint son apogée: sa philosophie, son organisation politique et ses arts furent à la base de la civilisation occidentale. 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Ce scandale a montré comment des hommes d'affaires sans scrupules développent des cyberarmes et les vendent à presque tous les Etats prêts à payer, qu'il s'agisse de démocraties ou d'Etats de non-droit. Le logiciel malveillant développé par le groupe israélien NSO a également permis d'espionner des opposants politiques, des journalistes et des militants des droits de l'homme. Une <a href="https://www.nzz.ch/technologie/pegasus-die-schweiz-hat-umstrittene-spionagesoftware-eingesetzt-ld.1640310" target="_blank" rel="noopener">enquête menée par des journalistes de la <em>NZZ</em></a> a finalement révélé que le gouvernement Suisse utilisait Pegasus ainsi que d'autres logiciels espions depuis 2017.</p> <p>Et qu’a dit le gouvernement Suisse? La cheffe du DDPS Viola Amherd est restée discrète sur la question de savoir si le logiciel Pegasus ou un produit similaire avait été utilisé par la Confédération. 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@Bogner Shiva 212 18.02.2022 | 13h57
«Haaaa en Grèce cela s'appelle de la corruption ? Et il y a des journalistes qui enquêtent sur ces pratiques ??? Ouhaaaaa...des journalistes d'investigation ? Je suis sur le cul là... ! Dans un pays où c'est dangereux de la faire en plus, il y en a qui les ont bien accrochées dites donc.
Perso je connais un pays où un journaliste un poil curieux, affilié à aucun parti, juste désireux de faire son job c'est à dire informer, qui aurait accès à des données disponibles et fiables. Il faut juste creuser un peu (?) dans les ordures des poubelles du pouvoir en place, et qui pourrait dans son droit à l'information, à la liberté de parole et de Presse nommer et désigner aux aimables contribuables, ces individus mâles ou femelles nommés Parlementeurs -euse qui se vautrent en toute impunité dans des profits dont nous n'avons aucune idée.
Exhumer les menus arrangements, accointances, participations actives, petites enveloppes, diners et autres fesses-tivités, dessous de table (oui je sais c'est la même chose, "menus" (menus...parole d'un politique Neuchâtelois de droite au JT ) émoluments payés par les différents intérêts privés qu'ils représentent au détriments de celles et ceux qui les ont élus démocratiquement (?) Ne parlons pas des dividendes versés aux actionnaires de ces intérêts privés...généralement de droite.
Un ou des journalistes qui ne risqueraient pas leur vie en tout cas...imaginez qu'ils soient plusieurs, en réseau interrégionnal sans barrière de langue ...difficile de là leur fermer du coup...même pour des Zürichois milliardaires...
Hoooo j'ai failli oublier....mettre un peu de lumière, ici en Suisse cela ne s'appelle pas de la corruption ! Mais du lobbying....un peu de vaseline Msieurs Dames ? Il en reste quelques palettes livrées par la Pharma en 2021...»