Actuel / Agressée, une prof est renvoyée puis interdite d’enseigner
Non seulement Jeanne n'a pas été protégée par les institutions, mais en plus elle a été punie. © Facebook
Violemment prise à partie par des élèves d’un cycle lors d’un remplacement, une enseignante se voit renvoyée de l’établissement et révoquée du Département de l'Instruction Publique au sein duquel elle exerçait. Ses torts: «son émotivité» suite au choc subi lors de l’agression et son statut d’artiste queer et de militante LGBTQI+, une activité jugée trop visible sur les réseaux sociaux et qui contreviendrait aux «responsabilités d’éducation et d’instruction» auxquelles est soumis le corps enseignant.
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Sur la même période, l’espérance de vie à 65 ans, âge minimal de ces militantes, est passée de 18,4 à 22,5 années. Il ne semble pas que «le climat» ait eu des conséquences fâcheuses sur leur droit à la vie.</p> <p>En recoupant les données de l’OFS et de Météosuisse, on peut observer la nature cyclique du nombre de décès par semaine des personnes de plus de 65 ans en Suisse, de 2010 à 2024 (Figure).</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1713434705_capturedcran2024041812.04.17.png" class="img-responsive img-fluid center " width="784" height="554" /></p> <p>La courbe noire pleine montre que les périodes hivernales restent les plus fatales, toutes causes confondues, pouvant parfois accroître la mortalité de 72% par rapport aux périodes estivales. 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Une étude récente<strong><sup>1</sup></strong> publiée dans <i>The Lancet</i> sur les excès de mortalité dans les villes européennes entre 2000 et 2019, dus cette fois uniquement aux températures non-optimales chaudes ou froides, confirme la tendance générale: entre 65 et 74 ans, le froid tue en Suisse 3 fois plus que le chaud, entre 75 et 84 ans, 6 fois plus, et au-dessus de 85 ans, 7,6 fois davantage. Dans une autre étude du <i>Lancet</i><strong><sup>2</sup></strong> sur les températures non-optimales entre 2000 et 2019 au niveau mondial, le constat est identique: le taux mondial de surmortalité liée au froid a baissé de 0,5% alors que celui lié à la chaleur aurait augmenté de 0,2%, conduisant à une réduction nette du ratio mondial des décès liés aux températures extrêmes. Mais ces pourcentages ne touchent pas le même nombre de personnes, bien plus nombreuses à décéder durant les hivers, ce qui amplifie davantage le bénéfice d’un réchauffement climatique. 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A cela peut s’ajouter une topographie bienveillante durant les étés avec de nombreux lacs et rivières, et une fraicheur montagnarde accessible.</p> <p>Dans le monde réel, la Suisse a diminué de près de 40% ses émissions de CO<sub>2</sub> par habitant depuis 1980 et 91% de sa production électrique est bas-carbone. D’après la Banque Mondiale, les émissions de CO<sub>2</sub> par dollar de parité de pouvoir d’achat de PIB (ce qui ramène tous les pays du monde à une échelle comparable) placent la Suisse au 4ème<sup>.</sup>rang sur 181 pays, démontrant son efficience énergétique tout en maintenant des conditions de vie exceptionnelles, devant la Suède 6ème, la France 28ème, l’Allemagne 74ème (illustrant l’échec de l’<i>Energiewende</i>), les USA 126ème et la Chine 170ème.</p> <p>Dans le monde réel, si la Suisse devait poursuivre ses émissions de CO<sub>2</sub> au niveau de 2019, elle ne contribuerait en 2100 qu’à une élévation de la température mondiale de quelques millièmes de degrés Celsius suivant les formules fournies par le GIEC. Ces valeurs restent non-mesurables et insignifiantes.</p> <p>Mais les militantes du climat ne vivent pas dans le monde réel. 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(2021) <i>Lancet Planet Health</i>, vol. 5, e415-425</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-cedh-aurait-elle-engage-une-guerre-contre-le-monde-des-realites', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 41, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4878, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Cuba entre famine et abondance', 'subtitle' => 'La situation économique à Cuba est catastrophique. 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Ce dernier a rendu «complètement inefficace» l’ONU, constate <em>IQ</em>, car le risque est constant de s’en servir pour exercer pressions ou intrigues diplomatiques. «Démocratie, droit international et Etat de droit forment le socle de l'alliance la plus puissante au monde. Mais un certain nombre d'Etats oublieux de ces valeurs tentent depuis longtemps de placer leur intérêts mercantilistes au-dessus des décisions cruciales de l’OTAN.»</p> <p>Cela revient à poser une question essentielle, dans toute organisation: qu’est-ce qui lie entre eux les Etats membres? Au-delà de la coopération militaire, ce sont des «valeurs», celles mêmes que les pays occidentaux s’emploient à défendre en ce moment en Ukraine. La députée Renaissance Anne Genetet plaide même pour la création d’un centre de l’OTAN chargé de défendre de concert les valeurs occidentales et la «résilience démocratique». Dans <a href="https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/l-otan-a-75-ans-l-age-de-la-resilience-democratique-994366.html" target="_blank" rel="noopener">les colonnes de <em>La Tribune</em></a>, l’élue souligne que l’organisation «doit plus que jamais être notre bouclier face aux ennemis de la liberté».</p> <p>Un avenir mitigé donc, porté par de beaux discours et une volonté de cohésion, entaché par des divergences internes, car tous les Etats membres ne voient pas toujours leurs intérêts converger. De manière plus pragmatique, le quotidien croate <em>Večernji list</em> remet l’église au centre du village: comment faire face à l’avenir lorsque manque la ressource principale, les soldats? </p> <p>Le nombre de militaires actifs dans les différentes armées des pays membres est en effet en recul, jusqu’à atteindre un seuil inquiétant. 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Mabrouk Hosni Ibn Aleya
Cette situation, Jeanne* la traverse dans l’incompréhension la plus sidérale: incapable d’exercer sa profession, elle paie à la fois le prix de son agression et celui de son engagement artistique et associatif. Un cas de figure qui souligne la précarité du statut de remplaçante sur fond d’arbitraire et de violence misogyne. Le tout dans une institution où la promotion de l’égalité entre les genres relève pourtant des fonctions prioritaires.
«Sale grosse p***! »
L’histoire se déroule à Genève, dans un cycle d’orientation réputé parmi les plus sensibles, au sein duquel Jeanne* est assignée pour remplacer une professeure de français partie en burn out, ainsi que son remplaçant excédé. «J’étais dans la classe à attendre mes élèves quand, soudainement, la porte s’ouvre en claquant pour laisser retentir sale grosse p***!». Jeanne poursuit: «Je me précipite pour appréhender les auteurs de l’insulte. Arrivée dans le couloir, des commentaires hostiles à mon allure queer fusent, accompagnés d’une nuée de crachats sur le dos... ». La doyenne de l’établissement, qui passait inopinément par là, insiste devant les élèves de Jeanne pour la décharger du cours. «Je pensais qu’elle avait été appelée pour m’épauler suite à mon agression», explique cette dernière. Ce n’était pas le cas. «Sans savoir ce que je venais d’endurer et malgré mes efforts de self control, on me sape le peu d’autorité qu’il me restait auprès des étudiants, c’est là que les larmes me sont montées aux yeux». Aucun surveillant ne se trouvant sur les lieux au moment des faits. Les agresseurs n’ont pu être identifiés. «A la fin de la journée, je suis restée 30 minutes à attendre que l’établissement se vide, de peur de croiser les assaillants en rentrant chez moi», ajoute Jeanne, sous le coup de l’émotion. Selon nos informations, plusieurs professeurs du même établissement auraient fait l’objet de menaces et d’agressions au sein du Cycle.
De victime à coupable
Le lendemain matin, Jeanne reçoit un coup de fil l’informant que son remplacement est annulé. «Les bras m’en tombaient, je m’attendais à ce que l’on me soutienne, pas que l’on me sanctionne. J’avais réservé toute ma semaine, annulé d’autres cours, et là, sous prétexte d’assurer ma sécurité, on me congédiait 30 minutes avant le début des classes, sans même que l’on ne m’ait entendue». Arrivée sur place pour comprendre et contester la décision, Jeanne remarque qu’un autre remplaçant a déjà été mandaté.
Une discussion houleuse s’ensuit avec le directeur de l’établissement, qui se contentera de lui reprocher «son émotivité et sa gestion inadéquate des interactions ayant provoqué un attroupement d’élèves qui a nécessité l’intervention du personnel de l’établissement». L’incompréhension est totale. «A ce moment-là, je lui ai rétorqué qu’en plus d’être injuste, cette décision cautionnait l’agression misogyne dont j’ai été victime auprès des élèves... Qu’en tant que militante féministe, je n’allais pas rester sans rien faire» souligne Jeanne.
La phrase de trop.
L’affaire remonte au département d’Instruction publique qui, toujours sans consulter l’intéressée, lui retire par courrier son habilitation de remplaçante. Les motifs, quant à eux, sont étayés de nouveaux éléments à sa décharge. On lui reproche, après-coup, d'avoir intimidé le directeur et d’avoir manqué au secret de la profession sur les réseaux sociaux.
«Ce courrier rassemble toutes les caractéristiques d’une décision administrative, sans pour autant indiquer une voie de recours possible, il apparaît donc irrégulier sous cet angle.»
Me Ben Khalifa
Une décision qui relève d’une attitude surprenante selon Me Ben Khalifa, avocat au barreau de Genève. «D’un côté, on vise à conforter le directeur dans sa décision de renvoyer l’intéressée, et de l’autre, on joue la surenchère en invoquant après-coup de nouveaux éléments. De surcroît, ce courrier rassemble toutes les caractéristiques d’une décision administrative sans pour autant indiquer une voie de recours possible, il apparaît donc irrégulier sous cet angle.» Contacté, le secrétaire général du DIP, M. Pierre-Antoine Preti botte en touche en invoquant la protection des données. Il assure néanmoins qu’il est du devoir de l’institution «de protéger la personnalité des collaborateurs» sans toutefois mentionner les mesures prises sur le terrain pour garantir cette protection. Quant au droit de l’intéressée d’être entendue, la réponse se veut évasive: bien qu’il assure que le département respecte les droits des remplaçants, il précise que «leur contrat est révocable en tout temps avec effet immédiat lorsqu'ils sont engagés pour une mission de moins de trois mois.»
Une réponse qui n’étonne en rien Julien Nicolet, membre du bureau de la Fédération des associations des maîtres du cycle d’orientation (Famco). Ce dernier dénonce le manque d’encadrement et la précarité du statut de remplaçant. «Irrecevable», selon Me Ben Khalifa. Il s’agit, d'après l'homme de loi, d’une décision administrative qui touche directement les intérêts de Jeanne. «On ne peut pas lui retirer son habilitation à enseigner sans que cette dernière ne puisse affirmer ou infirmer ce qu’on lui reproche.»
Quant au statut sur Facebook, l'avocat concède que Jeanne était effectivement tenue par le secret de sa fonction, bien qu’il comprenne qu’elle se soit tournée vers les réseaux sociaux dans le but de trouver le soutien que la direction ne lui a vraisemblablement pas offert. Un soutien qui, selon l’intéressée, s’est résumé par le trombinoscope des élèves que lui a tendu le vice-doyen pour qu’elle puisse identifier les auteurs de l’agression. Sur ce point, Me Ben Khalifa souligne une possible défaillance de l’établissement: «la directive sur les infractions pénales commises contre un membre du personnel dans l’exercice de ses fonctions est très claire. En cas d'atteinte à l’intégrité corporelle, psychique ou sexuelle de la personne, la direction se doit de prendre immédiatement en charge la victime, d’organiser un entretien consigné sur PV, d’informer les ressources humaines et de la mettre en lien avec les services d'aide appropriés». Ce qui ne semble aucunement avoir été respecté.
Même point de vue du côté de Julien Nicolet, qui soutient toutefois un avis plus nuancé sur la question du secret de fonction. L’article 24 du règlement fixant le statut du personnel enseignant ne devrait, selon Nicolet, «ne viser qu’à protéger les élèves et les professeurs, si les éléments communiqués ne citent aucun nom et se contentent de relater une expérience personnelle». Questionné, un enseignant souhaitant garder l’anonymat va plus loin et dénonce une forme d’omerta: «Indépendamment de la question de protection des données, le flou avec lequel est formulée cette disposition permet au DIP d’exercer un contrôle accru sur le corps enseignant et d’entretenir la chape de plomb qui contredit le principe même de transparence». Le statut Facebook en question demeure encore consultable. Il y est fait mention de l’agression, sans pour autant citer ni le nom de l’établissement, ni celui du personnel, encore moins celui des auteurs qui n’ont, à ce jour, pas été identifiés.
Sois digne et précaire
Toujours sur la question des réseaux sociaux, il est aussi reproché à Jeanne les photos de ses performances artistiques. Décrites par le DIP comme «dénudées» (en dépit de la stricte politique de Facebook en la matière) elles contreviendraient «à la dignité (...) et aux responsabilités d’éducation et d’instruction qui incombent aux membres du corps enseignant». Un motif irrecevable selon Me Ben Khalifa, qui «contrevient surtout à la liberté de l’art qui est garantie par la Constitution suisse et censée être encouragée par le DIP». Sur ce point, Julien Nicolet souligne une «notion de la pudibonderie quelque peu surannée qui, conjuguée à un contrôle prononcé, déborde souvent sur la vie privée des enseignants». Interloquée, Jeanne déplore que l'on réduise son engagement et sa démarche artistiques à des photos jugées dénudées. «Curieux que l’on désigne ceci comme indigne alors que les photos visent à déconstruire les normes et les discours misogynes, binaires et transphobes qui demeurent à ce jour encore tenaces au sein de notre société, commente Jeanne. Des discours susceptibles de déboucher sur des agressions comme je viens d'en subir, et que le DIP s’est pourtant engagé à combattre, au nom de l’égalité des sexes» remarque-t-elle.
Aujourd’hui, ne pouvant plus enseigner pour financer ses études, Jeanne se trouve dans une situation financière qu’elle désigne comme critique. Elle conclut: «J’ai dû mettre d’urgence ma chambre en sous-location pour payer mon loyer, tout ça parce que j’ai décidé de ne pas passer sous silence mon agression et le manque de soutien que m’a témoigné la direction».
Au final, une enseignante invitée à se prononcer anonymement ajoute: «je ne me fais pas d’illusion, même si le DIP faisait marche arrière et réintégrait Jeanne, elle resterait blacklistée. Ce qui, au vu de la transparence qui régit l’attribution des postes, ne laisse rien présager de bon».
Militante féministe et co-fondatrice des soirées drag-queer GENEVEGAS – des événements qui se présentent comme un safe space permettant aux membres de la communauté LGBTQUI+ de vivre leur genre en toute liberté – la réputation de l’engagement de Jeanne en la matière n’est plus à faire et dépasse aujourd’hui largement les frontières du canton. Selon ce qui a été porté à notre connaissance, le manque de soutien témoigné par le DIP suite à son agression, son éviction et les raisons invoquées renvoient à une pratique que l’on pensait révolue à l’ère où les langues se délient enfin pour dénoncer le sexisme et les agressions qui en découlent.
*nom connu de la rédaction
Queer, ça veut dire quoi?
Queer Mouvement signifiant «tordu» en anglais, le mouvement queer est un courant militant qui remet en cause les catégories d’identité sexuelle, de genre ou d'orientation. En réponse aux termes fixes et figés tels que gay, hétéro, homme ou femme, il prône une fluidité qui inclue les différences sans avoir à les définir. Une approche qui combat les discriminations tout en veillant à ne pas s’enfermer dans des «prisons identitaires».
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Ses torts: «son émotivité» suite au choc subi lors de l’agression et son statut d’artiste queer et de militante LGBTQI+, une activité jugée trop visible sur les réseaux sociaux et qui contreviendrait aux «responsabilités d’éducation et d’instruction» auxquelles est soumis le corps enseignant. ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p style="text-align: center; "><strong><br></strong></p><p></p><hr><p></p><p style="text-align: center; "><strong>Mabrouk Hosni Ibn Aleya</strong></p><p></p><hr><p></p><p>Cette situation, Jeanne* la traverse dans l’incompréhension la plus sidérale: incapable d’exercer sa profession, elle paie à la fois le prix de son agression et celui de son engagement artistique et associatif. Un cas de figure qui souligne la précarité du statut de remplaçante sur fond d’arbitraire et de violence misogyne. 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Ce n’était pas le cas. «Sans savoir ce que je venais d’endurer et malgré mes efforts de self control, on me sape le peu d’autorité qu’il me restait auprès des étudiants, c’est là que les larmes me sont montées aux yeux». Aucun surveillant ne se trouvant sur les lieux au moment des faits. Les agresseurs n’ont pu être identifiés. «A la fin de la journée, je suis restée 30 minutes à attendre que l’établissement se vide, de peur de croiser les assaillants en rentrant chez moi», ajoute Jeanne, sous le coup de l’émotion. Selon nos informations, plusieurs professeurs du même établissement auraient fait l’objet de menaces et d’agressions au sein du Cycle. </p><h3>De victime à coupable </h3><p>Le lendemain matin, Jeanne reçoit un coup de fil l’informant que son remplacement est annulé. «Les bras m’en tombaient, je m’attendais à ce que l’on me soutienne, pas que l’on me sanctionne. 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Pierre-Antoine Preti botte en touche en invoquant la protection des données. Il assure néanmoins qu’il est du devoir de l’institution «de protéger la personnalité des collaborateurs» sans toutefois mentionner les mesures prises sur le terrain pour garantir cette protection. Quant au droit de l’intéressée d’être entendue, la réponse se veut évasive: bien qu’il assure que le département respecte les droits des remplaçants, il précise que «leur contrat est révocable en tout temps avec effet immédiat lorsqu'ils sont engagés pour une mission de moins de trois mois.» <br><br>Une réponse qui n’étonne en rien Julien Nicolet, membre du bureau de la Fédération des associations des maîtres du cycle d’orientation (Famco). Ce dernier dénonce le manque d’encadrement et la précarité du statut de remplaçant. «Irrecevable», selon Me Ben Khalifa. Il s’agit, d'après l'homme de loi, d’une décision administrative qui touche directement les intérêts de Jeanne. «On ne peut pas lui retirer son habilitation à enseigner sans que cette dernière ne puisse affirmer ou infirmer ce qu’on lui reproche.» </p><p>Quant au statut sur Facebook, l'avocat concède que Jeanne était effectivement tenue par le secret de sa fonction, bien qu’il comprenne qu’elle se soit tournée vers les réseaux sociaux dans le but de trouver le soutien que la direction ne lui a vraisemblablement pas offert. Un soutien qui, selon l’intéressée, s’est résumé par le trombinoscope des élèves que lui a tendu le vice-doyen pour qu’elle puisse identifier les auteurs de l’agression. Sur ce point, Me Ben Khalifa souligne une possible défaillance de l’établissement: «la directive sur les infractions pénales commises contre un membre du personnel dans l’exercice de ses fonctions est très claire. 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Questionné, un enseignant souhaitant garder l’anonymat va plus loin et dénonce une forme d’omerta: «Indépendamment de la question de protection des données, le flou avec lequel est formulée cette disposition permet au DIP d’exercer un contrôle accru sur le corps enseignant et d’entretenir la chape de plomb qui contredit le principe même de transparence». Le statut Facebook en question demeure encore consultable. Il y est fait mention de l’agression, sans pour autant citer ni le nom de l’établissement, ni celui du personnel, encore moins celui des auteurs qui n’ont, à ce jour, pas été identifiés. </p><h3>Sois digne et précaire </h3><p>Toujours sur la question des réseaux sociaux, il est aussi reproché à Jeanne les photos de ses performances artistiques. Décrites par le DIP comme «dénudées» (en dépit de la stricte politique de Facebook en la matière) elles contreviendraient «à la dignité (...) et aux responsabilités d’éducation et d’instruction qui incombent aux membres du corps enseignant». Un motif irrecevable selon Me Ben Khalifa, qui «contrevient surtout à la liberté de l’art qui est garantie par la Constitution suisse et censée être encouragée par le DIP». Sur ce point, Julien Nicolet souligne une «notion de la pudibonderie quelque peu surannée qui, conjuguée à un contrôle prononcé, déborde souvent sur la vie privée des enseignants». Interloquée, Jeanne déplore que l'on réduise son engagement et sa démarche artistiques à des photos jugées dénudées. «Curieux que l’on désigne ceci comme indigne alors que les photos visent à déconstruire les normes et les discours misogynes, binaires et transphobes qui demeurent à ce jour encore tenaces au sein de notre société, commente Jeanne. 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Par ce jugement, la CEDH semble vouloir enterrer toute démarche rationnelle appuyée sur des faits pour favoriser des croyances.</p> <p>Accrochées à un mouvement généralisé autour du climat, qui favorise la foi d’une construction sociale de la réalité, à l’instar de la «justice climatique», ces plaignantes semblent avoir banni de leur plaidoyer tout ce qui pourrait résister au contrôle humain de la météo du jour, sans égards aux résultats scientifiques et leurs immenses incertitudes concernant les climats futurs. Les plaignantes ont accusé en substance les autorités suisses de mener une politique climatique aux objectifs et aux mesures insuffisantes, «en violation de leur droit à la vie», arguant de la vulnérabilité des personnes âgées face aux effets des changements en cours, et en particulier aux vagues de chaleur. 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Une étude récente<strong><sup>1</sup></strong> publiée dans <i>The Lancet</i> sur les excès de mortalité dans les villes européennes entre 2000 et 2019, dus cette fois uniquement aux températures non-optimales chaudes ou froides, confirme la tendance générale: entre 65 et 74 ans, le froid tue en Suisse 3 fois plus que le chaud, entre 75 et 84 ans, 6 fois plus, et au-dessus de 85 ans, 7,6 fois davantage. Dans une autre étude du <i>Lancet</i><strong><sup>2</sup></strong> sur les températures non-optimales entre 2000 et 2019 au niveau mondial, le constat est identique: le taux mondial de surmortalité liée au froid a baissé de 0,5% alors que celui lié à la chaleur aurait augmenté de 0,2%, conduisant à une réduction nette du ratio mondial des décès liés aux températures extrêmes. Mais ces pourcentages ne touchent pas le même nombre de personnes, bien plus nombreuses à décéder durant les hivers, ce qui amplifie davantage le bénéfice d’un réchauffement climatique. 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(2021) <i>Lancet Planet Health</i>, vol. 5, e415-425</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-cedh-aurait-elle-engage-une-guerre-contre-le-monde-des-realites', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 41, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4878, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Cuba entre famine et abondance', 'subtitle' => 'La situation économique à Cuba est catastrophique. 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Bien que plusieurs semaines se soient écoulées entre-temps, les partis bourgeois n'arrivent pas à se résigner à leur défaite, restent en mode combat, se moquent de la décision populaire et la torpillent avec des propositions de financement abracadabrantes. </span></p> <p style="text-align: justify;"><span>Cela a culminé récemment avec la NZZ, qui a suggéré avec malice d'introduire une réglementation permettant de renoncer volontairement au supplément de rente. On pourrait considérer cette rhétorique comme une manière de surmonter la douleur des perdants de la votation. Mais ce serait sous-estimer le phénomène. Car le discrédit jeté par la majorité bourgeoise sur les plébiscites indésirables fait désormais partie du système. 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Au lieu de cela, il place de plus en plus souvent ses propres objectifs et intérêts au-dessus des principes démocratiques et adapte les règles du jeu dans le processus de décision parlementaire à ce qui sert ses propres intérêts, grâce à de larges majorités.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Un opportunisme dangereux</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>L'attitude de plus en plus opportuniste de la majorité bourgeoise vis-à-vis des principes de la politique étatique est dangereuse. Elle conduit à des décisions à la légitimité douteuse, déforme la législation, dévalorise nos fondements constitutionnels et endommage la confiance de la population dans le processus politique et dans le fonctionnement des institutions démocratiques.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Cette situation est d'autant plus grave que la Suisse ne connaît pas de juridiction constitutionnelle. Le Tribunal fédéral n'est pas habilité à contrôler les lois fédérales. Le gardien suprême de la Constitution est le Parlement lui-même. Il est à la fois législateur et juge et peut, de fait, édicter des lois fédérales non conformes à la Constitution sans avoir à craindre de sanctions. Les membres du Conseil des États et du Conseil national portent donc une grande responsabilité et devraient d'autant plus être un exemple en matière de respect de la Constitution et d'esprit démocratique. Mais beaucoup ne le sont pas !</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Le fait que de nombreux représentants bourgeois du peuple se soient détournés de cette attitude fondamentale est probablement dû surtout à l'évolution politique des dernières décennies. 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Sombres perspectives.</span><o:p></o:p></p> <hr /> <p style="text-align: justify;"><a href="https://www.infosperber.ch/politik/demokratie-ja-aber-nur-wenns-passt/" target="_blank" rel="noopener">L'article original publié sur Infosperber</a></p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-democratie-oui-si-elle-convient', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 46, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4856, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L'OTAN a 75 ans et des défis devant elle', 'subtitle' => 'Le 4 avril 1949 naissait à Washington l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, alors composée de 12 membres. 20 autres pays sont venus l’élargir depuis. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
8 Commentaires
@Elizabeth 08.04.2019 | 00h26
«Franchement, il faut être soit très stupide soit incroyablement arrogante pour diffuser des photos de soi dénudée et imaginer que des rapports normaux avec des élèves seront ensuite possibles. Rien que cela aurait dû être un motif de non-engagement de cette dame. L'école n'est pas le lieu de l'activisme personnel des profs, même si cet activisme se manifeste par des performances "artistiques". Un peu de décence, et surtout de bon sens, Madame !»
@Lagom 08.04.2019 | 10h27
«Un ancien politicien libanais disait: "fais parler de toi en bien ou en en mal peu importe". La remplaçante semble connaître cette technique de communication qu'elle applique avec brio. Elle finira par encaisser une belle somme du DIP pour la calmer, pauvre contribuable ! Le DIP et le directeur de l'école sont responsables parce qu'ils ont engagé une personne qui n'a pas le profile adéquat pour enseigner des enfants en bas âge. Pourquoi le matin de son arrivée à l'école le directeur ne l'avais pas renvoyé immédiatement, si elle était mal-vêtue pour la mission à accomplir? »
@Maaike 08.04.2019 | 12h28
«Ces commentaires sont choquants. @Elisabeth, avez-vous vu les photos en question? "dénudé" ça veut dire quoi? si la dame était athlète et postait des photos d'elle sur la piste en micro-short et brassière, vous en diriez quoi ? Vous rendez-vous compte que vous défendez une attitude de violence de la part d'élèves, alors que rien (à part éventuellement la légitime défense) ne saurait la justifier? @Granda connaissez-vous le profil de cette enseignante pour la juger ainsi inapte à enseigner? pensez-vous vraiment que les ados du cycle en question sont des "enfants en bas âge"?»
@Saron 08.04.2019 | 18h03
«Arrêtez-moi si je m’égare:
Si je vous comprends bien toute personne sortant de la norme bien pensante, bien calviniste (col Claudine, jupe plissée) « mérite » une agression?
Qui plus est par des adolescents en pleine construction identitaire? Le message que vous transmettez à vos enfants est donc : « fauttaperquineteressemblepas »?
Merci d’éclairer ma pauvre lanterne. »
@Lagom 11.04.2019 | 16h03
«@Saron, je ne prétends pas vouloir vous éclairer et encore mois de vous ramener d'un égarement. Si Bill Gates se rend à une cérémonie officielle avec des habits de Tennis on le laissera pas entrer. Les jupes plissées sont passées de mode mais elle peuvent très bien y revenir un jour. Vous ne pouvez pas vous attendre d'un chauffeur de camion qui travaille le matin de devenir un bon limeur d'ongles dans l'après-midi. Cette remplaçante a sa place dans la société, garantie par la loi, mais son profile ne lui permet pas d'exercer prof de temps en temps. S'agissant de la violence des enfants suis d'accord avec vous !»
@gindrat 14.04.2019 | 16h46
«La situation personnelle de cette remplaçante était connue lors de son engagement. Il est donc hautement hypocrite de
le lui reprocher après coup. Mais cette manière de procéder me rappelle un autre cas encore plus navrant : en choisissant
Mme Kopp comme conseillère fédérale, on connaissant la situation de gangster financier de son mari.Pourtant, bien
qu'elle aie fait ses preuves, c'est la raison que l'on a évoquée pour la congédier. Très suisse tout cela !»
@Lagom 19.04.2019 | 00h11
«@gindrat, Madame Kopp avait trahi un secret de fonction en téléphonant à son mari pour l'avertir d'une enquête américaine. La remplaçante comme tout un chacun devrait tout faire pour subsister. le DIP est responsable des engagements et il y a des critères pour chaque métier. »
@Rolin Wavre 25.04.2019 | 18h49
«Cette affaire amène plusieurs réflexions.
La première étant qu’il y a un problème chez les élèves. Évident, mais il faut le dire.
Plus grave, le DIP ou/ et la direction semblent avoir envoyé Jeanne dans un remplacement très difficile. Un titulaire en burn out et un replaçant qui pose les plaques si j’ai bien lu. C’est pas très sage d’y envoyer une remplaçante atypique, non ? Je parle pas de principe mais de gestion humaine.
Ensuite, le non-soutien est en ligne avec la légèreté de ce placement. Pas acceptable.
»