Actuel / L’homme qu’il ne faut pas au Conseil fédéral – Der Mann, den es nicht im Bundesrat bedarf
Etrange pays où l'on croit avoir la meilleure démocratie du monde et où l'on s'apprête à élire un des Sept Sages comme s'il s'agissait d'un acte de tranquille routine politicienne. Tout est joué, nous dit-on. Ce sera le Tessinois Ignazio Cassis. L'homme-lige des assureurs.
Sa compétence? Ce n’est pas l’objet du débat précuit. Il est qualifié de parlementaire «moyen» dans un ranking de la Sonntagszeitung. Parfait! Les députés aiment beaucoup les conseillers fédéraux «moyens». Sa sensibilité internationale qui paraît importante en vue d’un éventuel poste de ministre des affaires étrangères? Cassis la cache bien. Tant mieux, se disent les députés, il ne heurtera pas les nationalistes.
L’Europe? Ce n’est pas et de loin le dossier qui l’intéresse. Alors quoi? Il préside la commission des affaires sociales. Parce qu’il a un grand cœur? Pas tout à fait. C’est là que l’on discute du problème brûlant de la santé publique. Normal, il est médecin. Mais pas un médecin comme les autres. Il est surtout le meilleur ami des assurances privées. Il préside Curafutura, un des organes faîtiers de la branche. Fonction qui lui rapporte, à temps partiel, 180 000 francs par an.
Le lobby de ce secteur, cela a été dit cent fois sans conséquences, est très puissant au parlement. Mais s’il réussit à placer son homme au gouvernement, alors chapeau! Et il pourrait de surcroît s’installer au Département fédéral de l’intérieur au cas où son titulaire actuel, Alain Berset, préférerait prendre en charge la diplomatie qui l’attire depuis longtemps.
Le comble de la combinazione
On croit rêver.
Le conseiller d’Etat vaudois Pierre-Yves Maillard dénonce depuis des années le jeu faussé des coûts de la santé du fait des assurances privées et, dès 2015, a pointé nommément la double casquette du conseiller national Cassis qu’il a qualifiée de scandale. Convaincra-t-il son parti de faire barrage à la manœuvre en cours?
Partout en Europe, on fait aujourd’hui plus que jamais la chasse aux conflits d’intérêts. Pas en Suisse. Là, on les encourage. Chez nos voisins, un tel micmac politico-économique serait impossible. Il y en aussi chez eux bien sûr. Mais à ce niveau de pouvoir, dans le climat du moment, cela ne passerait pas.
Certes, nous avons des parlementaires de milice dont la plupart ont des attaches avec des groupes économiques et sociaux qui cherchent à se faire entendre à travers eux. Mais il y a une question de degré. Avec Cassis, on est au comble de la combinazione.
De surcroît, sur le terrain de politique intérieure le plus chaud du moment. Le poids de la santé pour les particuliers est devenu intolérable, totalement injuste puisque son prix est fixé par tête, sans relation avec le revenu, sans participation de l’employeur comme c’est le cas partout ailleurs. Les caisses-maladie pèsent sur cette dépense monstrueuse. Pourquoi? Parce qu’elles sont nombreuses (59) et engendrent ainsi des frais non négligeables. Et surtout parce qu’elles n’ont en fait aucun intérêt à diminuer les coûts de la santé puisqu’elles profitent de l’augmentation incessante de leur chiffre d’affaires. Elles ne cessent de dire qu’elles s’en inquiètent, qu’elles font appel à la raison des médecins et des patients. Hypocrisie.
Ce mercenaire-là au pouvoir?
Dans la réalité, elles n’agissent pas par exemple sur le prix, plus élevé que partout ailleurs, des médicaments. Des praticiens ont même constaté qu’elles privilégient certains traitements coûteux au détriment d’autres plus avantageux.
Lorsqu’il fut question à Berne de soumettre l’ouverture de nouveaux cabinets médicaux à une clause du besoin, qui s’y est opposé? Ignazio Cassis en tête. Il est pourtant avéré que la prolifération des centres de soins, dans les régions déjà les mieux pourvues, fait bondit les coûts.
Tout le système doit être revu. Et en attendant qu’il le soit, des mesures énergiques devront être prises, pas toutes agréables aux assurances privées. Et c’est leur mercenaire que l’on veut mettre au pouvoir?
C’est intolérable.
Ah! oui, le Tessin, le Tessin… Cette louable préoccupation de représentation régionale doit-elle vraiment nous amener à une aussi lourde faute politique? Le successeur du conseiller fédéral démissionnaire devrait, c’est vrai, être un Latin. Encore que ce ne soit pas un impératif gravé dans le bronze. Mais il y a d’autres hommes, d’autres femmes, capables d’assumer cette charge, plus indépendants, plus adéquats à la situation. En Suisse italienne, par exemple la brillante conseillère d’Etat tessinoise Laura Sadis, radicale-libérale elle aussi , en Suisse romande, la Vaudoise Isabelle Moret et d’autres. Pourquoi pas le président sortant du gouvernement genevois François Longchamp qui paraît fait pour mener les affaires étrangères? Outre Sarine, on parle aussi du Soleurois Kurt Fluri et de la remarquable députée Christa Markwalder.
Peu importe, est-on tenté de dire. Ce qu’il faut, c’est empêcher la figure de proue des assureurs d’accéder au pouvoir.
Der Mann, den es nicht im Bundesrat bedarf
Seltsames Land, wo man glaubt, die beste Demokratie der Welt zu haben und wo man im Begriff ist, einen der sieben Weisen zu wählen als wäre es ein Akt der ruhigen Politikerroutine. Alles sei schon geklärt, sagt man uns. Es wird der Tessiner Ignazio Cassis sein. Der Lehnsmann der Versicherer.
Seine Kompetenz? Das ist nicht das Thema einer vorgekochten Debatte. In einem Ranking der Sonntagszeitung wird er als ein «durchschnittlicher» Parlamentarier bewertet. Gut so! Die Abgeordneten mögen solche durchschnittlichen Bundesräte. Seine Sensibilität in internationalen Fragen, die für einen möglichen Posten als Bundesrat für auswärtige Angelegenheiten doch wichtig sein sollten, versteckt Herr Cassis doch sehr gut. Umso besser, denken die Abgeordneten, somit stösst er die Nationalisten nicht an.
Europa? Das ist bei weitem nicht eine Frage die ihn interessiert. Also was dann? Er führt den Vorsitz der Kommission für soziale Sicherheit und Gesundheit an. Weil er ein grosses Herz hat? Wohl kaum. Dort führt man Gespräche über dringende Probleme im öffentlichen Gesundheitswesen. Das ist weiter nicht anormal. Er ist ja Arzt. Aber eben nicht ein normaler Arzt. Er ist vor allem der beste Freund der privaten Versicherungen. Er sitzt im Vorstand von Curafutura, ein Organ, welches an der Spitze der Branche tätig ist. Eine Funktion, die ihm, mit einem Teilzeitmandat, 180 000 Franken pro Jahr einbringt. Die Lobby in diesem Sektor, und das wurde schon hundert Mal ohne Reaktionen gesagt, ist im Parlament sehr einflussreich. Wenn sie aber jetzt sogar erreichen, ihren Mann in die Regierung zu setzen, Hut ab! Und er könnte darüber hinaus auch als Bundesrat des Innern werden, sollte der aktuelle Inhaber, Alain Berset, der schon lange von der Diplomatie angezogen ist, wechseln.
Die Spitze der combinazione
Man glaubt zu träumen. Der Waadtländer Staatsrat Pierre-Yves Maillard prangert seit Jahren das falsche Zusammenspiel der Gesundheitskosten mit Privatversicherung an und ab 2015 weist er besonders auf diesen Doppelhut des Nationalrates Cassis hin, was er als Skandal beschreibt. Wird er seine Partei überzeugen können, eine Sperre gegenüber den aktuellen Manövern zu machen? Überall in Europa macht man heute mehr als sonst Jagd auf Interessenkonflikte. Nicht in der Schweiz. Hier ermutigt man sie noch. Bei unseren Nachbaren wären solche politisch-wirtschaftlichen Machenschaften unmöglich. Sicherlich gibt es das bei ihnen auch. Aber auf einer solchen politischen Ebene, im aktuellen Klima, würde dies nicht mehr durchkommen. Klar haben wir Milizparlementarier, die meistens eine Verbindung zu wirtschaftlichen und sozialen Gruppen aufweisen und versuchen, Gehör in Bern zu verschaffen. Aber es gibt eine Frage des Ausmasses. Mit Cassis sind wir an der Spitze der combinazione.
Ausserdem ist das Terrain der inneren Politik im Moment ein heisses Pflaster. Der Druck auf die Versicherte ist unerträglich geworden, völlig ungerecht, da der Preis pro Kopf ausgerechnet wird, ohne Verbindung zum Lohn und ohne Teilnahme des Arbeitsgebers, so wie es der Fall überall anderswo ist. Die Krankenversicherungen belasten diese ungeheuerlichen Ausgaben. Wieso? Weil es viele gibt (59) und weil sie dadurch Kosten erzeugen, die nicht zu übersehen sind. Und vor allem steht es nicht in ihrem Interesse, die Gesundheitskosten zu senken, da sie ja von der unaufhörlichen Zunahme der Umsätze profitieren. Und dann sagen sie, wie sehr sie darüber beunruhigt sind und rufen zur Mässigung der Ärzte und Kunden auf. Heuchlerei!
So ein Söldner an die Macht?
In der Praxis reagieren die Krankenversicherungen zum Beispiel nicht auf die Preise, viel höher als überall anderswo, der Medikamente. Ärzte haben sogar festgestellt, dass Krankenversicherungen bestimmte teure Medikamente bevorzugen zulasten von anderen, billigeren. Als es in Bern um die Frage ging, die Eröffnung neuer Arztpraxen einer Notwendigkeitsklausel zu unterwerfen, wer war dagegen? Ignazio Cassis an der Spitze. Dennoch ist klar, dass die Verbreitung von Behandlungszentren in den Regionen, die bereits am besten ausgestattet sind, Kosten merklich ansteigen lassen. Das ganze Gesundheitssystem muss überprüft werden. Und in der Zwischenzeit sollten forsche Massnahmen ergriffen werden, die nicht sehr angenehm für die Privatversicherungen sein werden. Und es sollte deren Söldner sein, den man an die Macht setzen will?
Das ist nicht tolerierbar. Ach ja! Das Tessin, das Tessin… Diese liebenswerte Beachtung der regionalen Vertretung sollte uns zu einem solchen schweren politischen Fehler führen? Der Nachfolger des scheidenden Bundesrates sollte, und das ist wahr, ein Lateiner sein. Aber gibt es nicht auch andere Frauen und Männer, die fähig sind, solche Verantwortungen zu übernehmen? Unabhängiger, geeigneter? In der Italienischen Schweiz, zum Beispiel die glänzende Stadträtin Laura Sadis, ebenfalls FDP, und in der Westschweiz, die Waadtländerin Isabelle Moret und andere. Und weshalb nicht der scheidende Präsident der Genfer Regierung, François Longchamp, der wie geschaffen ist für die auswärtigen Angelegenheiten? In der Deutschen Schweiz redet man über den Solothurner Kurt Fluri und die bemerkenswerte Bernerin Christa Markwalder. Ist ja egal, würde man am liebsten sagen. Was aber nötig ist, ist dass der Gefolgsmann der Versicherer nicht an die Macht kommt.
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Das ist bei weitem nicht eine Frage die ihn interessiert. Also was dann? Er führt den Vorsitz der Kommission für soziale Sicherheit und Gesundheit an. Weil er ein grosses Herz hat? Wohl kaum. Dort führt man Gespräche über dringende Probleme im öffentlichen Gesundheitswesen. Das ist weiter nicht anormal. Er ist ja Arzt. Aber eben nicht ein normaler Arzt. Er ist vor allem der beste Freund der privaten Versicherungen. Er sitzt im Vorstand von Curafutura, ein Organ, welches an der Spitze der Branche tätig ist. Eine Funktion, die ihm, mit einem Teilzeitmandat, 180 000 Franken pro Jahr einbringt. Die Lobby in diesem Sektor, und das wurde schon hundert Mal ohne Reaktionen gesagt, ist im Parlament sehr einflussreich. Wenn sie aber jetzt sogar erreichen, ihren Mann in die Regierung zu setzen, Hut ab! 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Die Lobby in diesem Sektor, und das wurde schon hundert Mal ohne Reaktionen gesagt, ist im Parlament sehr einflussreich. Wenn sie aber jetzt sogar erreichen, ihren Mann in die Regierung zu setzen, Hut ab! Und er könnte darüber hinaus auch als Bundesrat des Innern werden, sollte der aktuelle Inhaber, Alain Berset, der schon lange von der Diplomatie angezogen ist, wechseln.<br></p><h3>Die Spitze der <em>combinazione</em></h3><p>Man glaubt zu träumen. Der Waadtländer Staatsrat Pierre-Yves Maillard prangert seit Jahren das falsche Zusammenspiel der Gesundheitskosten mit Privatversicherung an und ab 2015 weist er besonders auf diesen Doppelhut des Nationalrates Cassis hin, was er als Skandal beschreibt. Wird er seine Partei überzeugen können, eine Sperre gegenüber den aktuellen Manövern zu machen? Überall in Europa macht man heute mehr als sonst Jagd auf Interessenkonflikte. Nicht in der Schweiz. Hier ermutigt man sie noch. Bei unseren Nachbaren wären solche politisch-wirtschaftlichen Machenschaften unmöglich. Sicherlich gibt es das bei ihnen auch. Aber auf einer solchen politischen Ebene, im aktuellen Klima, würde dies nicht mehr durchkommen. Klar haben wir Milizparlementarier, die meistens eine Verbindung zu wirtschaftlichen und sozialen Gruppen aufweisen und versuchen, Gehör in Bern zu verschaffen. Aber es gibt eine Frage des Ausmasses. Mit Cassis sind wir an der Spitze der combinazione.<br>Ausserdem ist das Terrain der inneren Politik im Moment ein heisses Pflaster. Der Druck auf die Versicherte ist unerträglich geworden, völlig ungerecht, da der Preis pro Kopf ausgerechnet wird, ohne Verbindung zum Lohn und ohne Teilnahme des Arbeitsgebers, so wie es der Fall überall anderswo ist. Die Krankenversicherungen belasten diese ungeheuerlichen Ausgaben. Wieso? Weil es viele gibt (59) und weil sie dadurch Kosten erzeugen, die nicht zu übersehen sind. Und vor allem steht es nicht in ihrem Interesse, die Gesundheitskosten zu senken, da sie ja von der unaufhörlichen Zunahme der Umsätze profitieren. Und dann sagen sie, wie sehr sie darüber beunruhigt sind und rufen zur Mässigung der Ärzte und Kunden auf. Heuchlerei!<br></p><h3>So ein Söldner an die Macht? </h3><p>In der Praxis reagieren die Krankenversicherungen zum Beispiel nicht auf die Preise, viel höher als überall anderswo, der Medikamente. Ärzte haben sogar festgestellt, dass Krankenversicherungen bestimmte teure Medikamente bevorzugen zulasten von anderen, billigeren. Als es in Bern um die Frage ging, die Eröffnung neuer Arztpraxen einer Notwendigkeitsklausel zu unterwerfen, wer war dagegen? Ignazio Cassis an der Spitze. Dennoch ist klar, dass die Verbreitung von Behandlungszentren in den Regionen, die bereits am besten ausgestattet sind, Kosten merklich ansteigen lassen. Das ganze Gesundheitssystem muss überprüft werden. Und in der Zwischenzeit sollten forsche Massnahmen ergriffen werden, die nicht sehr angenehm für die Privatversicherungen sein werden. Und es sollte deren Söldner sein, den man an die Macht setzen will?<br>Das ist nicht tolerierbar. Ach ja! Das Tessin, das Tessin… Diese liebenswerte Beachtung der regionalen Vertretung sollte uns zu einem solchen schweren politischen Fehler führen? Der Nachfolger des scheidenden Bundesrates sollte, und das ist wahr, ein Lateiner sein. Aber gibt es nicht auch andere Frauen und Männer, die fähig sind, solche Verantwortungen zu übernehmen? Unabhängiger, geeigneter? In der Italienischen Schweiz, zum Beispiel die glänzende Stadträtin Laura Sadis, ebenfalls FDP, und in der Westschweiz, die Waadtländerin Isabelle Moret und andere. Und weshalb nicht der scheidende Präsident der Genfer Regierung, François Longchamp, der wie geschaffen ist für die auswärtigen Angelegenheiten? In der Deutschen Schweiz redet man über den Solothurner Kurt Fluri und die bemerkenswerte Bernerin Christa Markwalder. Ist ja egal, würde man am liebsten sagen. 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Peu audible d’ailleurs chez lui et chez ses partenaires, guère enthousiastes de cette prétention au leadership. En termes exaltés et alarmistes, le président français en appelle au renforcement massif de la défense européenne. Non sans raisons. Mais pour quoi faire? Affronter la menace de la Russie? Voyons son armée. Elle s’escrime autour de quelques villages dans l’est de l’Ukraine, à quelques kilomètres de chez elle, elle peine à prendre la ville voisine de Karkhiv malgré d’horribles destructions. Elle n’est manifestement pas de taille à s’en prendre aux pays de l’OTAN, ni matériellement ni humainement. Les divers pays européens sont loin d’être démunis de moyens militaires. Même si leur base industrielle a des lacunes. On le sait aussi au Kremlin, où, quoi qu’on en dise, on est réaliste, on n’a pas la folie des grandeurs. Point effectivement à soulever: il est vrai que les Européens feraient bien de se préoccuper davantage de la défense anti-drones et anti-missiles. Ces engins, peu coûteux à produire mais ruineux pour s’en défendre, jouent un rôle-clé dans les conflits d’aujourd’hui. Et les Russes ne sont pas seuls à en disposer. Dans la cybersécurité aussi, il y a aussi de sérieux efforts à faire. Comme en Suisse, où le Département de la Défense confie cette tâche à son entreprise boiteuse Ruag qui s’appuie elle-même sur l’entité issue de Crypto AG, célèbre pour le scandale de ses tricheries. La Confédération a misé en plus sur une société bernois brinquebalante, Xplain, et admet aujourd’hui le désastre. Même des informations confidentielles sur les Conseillers fédéraux ont été balancés dans le «darknet». </span></p> <p><span>Mais nos militaires et leur cheffe ne rêvent que d’acquérir toujours plus d’avions, de blindés et de canons… à acheter aux Etats-Unis bien sûr. Viola Amherd se frotte les mains: une curieuse proposition agite le Parlement. Il s’agit de faire sauter la limite aux dépenses fédérales et de consacrer dix milliards supplémentaire pour l’armée et cinq pour l’Ukraine d’ici à 2030. C’est un groupe inhabituel de femmes parlementaires alémaniques qui est à la besogne. Dont une centriste, Marianne Tinder («Je suis en mesure d'évaluer la gravité de la menace même sans jours de service militaire»), sa collègue de parti entrée au Parlement en décembre dernier («Quand j'entends que l'armée n'a même pas assez de gilets de protection, cela me fait réfléchir»), la socialiste Franziska Roth («Nous ne pouvons pas nous cacher constamment derrière des lignes rouges»). A compter aussi dans ce que le <em>Tagesanzeiger</em> appelle les «dealmakers»: une autre centriste, Andrea Gmür, la socialiste Sarah Wyss, la verte libérale Corina Gredig. 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La politique sort alors du champ rationnel, de l’analyse froide des réalités, elle entre dans l’escalade des émotions morales, détermine dans le mode binaire, gagner ou perdre la guerre. Or l’histoire récente donne tant d’exemples où les conflits ont fini par des pourparlers. Plus ceux-ci ont tardé, plus se sont inutilement prolongées les souffrances.</span></p> <p><span>Rester fidèles à nos principes? Bien sûr. Mais alors pourquoi ne pas s’activer plutôt au chapitre de la paix? Pourquoi ne pas tirer toutes les ficelles en vue de véritables négociations dans le conflit Ukraine-Russie? Dans son emportement Emmanuel Macron n’a même pas prononcé ces mots. Et en l’occurence helvétique, les chantres féminins du pactole aux armes n’en ont eu aucun dans ce sens. Et le grand raout prévu au Bürgenstock, direz-vous? L’intention est certes louable mais le cadrage est défini par un seul des camps en présence et par les Etats-Unis. Cela en fait un simulacre de négociations. Qui pourrait bien en rajouter une couche à la frénésie belliqueuse. Alors même que le moment approche où les belligérants, plus ou moins épuisés, devront bien se résoudre à cesser le feu et à engager des pourparlers. Plus ils attendront, plus la malheureuse Ukraine sera mal prise. Regrettant que l’accord à bout touchant du tout début de la guerre ait été sabordé.</span></p> <p><span>Quant à l’autre guerre qui nous bouleverse, au Moyen Orient, elle est promise à durer longtemps, très longtemps, sous une forme ou une autre. Totalement dépassée et discréditée, la Suisse ne songe même pas à proposer une négociation, ni sur l’immédiat, ni sur le fond. Peu dit: un autre pays tente discrètement cet effort, non sans expérience. La Norvège.</span></p> <p><span>Mais le Conseil fédéral paraît tenir à réaffirmer son alignement sur la ligne d’Israël. Après avoir concédé une aide réduite, la commission parlementaire des Affaires étrangères propose de supprimer à terme tout soutien à l’UNRWA. 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Quel parcours pour cet autodidacte fou de cinéma, travailleur acharné, si bellement doté d’empathie créatrice! ', 'content' => '<p><span>Quel parcours pour cet autodidacte fou de cinéma, travailleur acharné, si bellement doté d’empathie créatrice! Ces trente dernières années, son entreprise, sise à Lausanne, CAB-Productions, a permis à de nombreux cinéastes, locaux et internationaux, de s’exprimer librement. Tournant en Suisse, avec des comédiens, des techniciens d’ici et d’ailleurs. De Francis Reusser à Dominique de Rivaz, d’Alain Tanner à Jean-François Amiguet, de Marcel Schüpbach à Pierre-Yves Borgeaud, de Greg Zlingski à Olivier Assayas, de Benoît Mariage à Claude Chabrol, et tant d’autres. Dernier en date, Roman Polanski. Avec le tournage à Gstaad de <em>The Palace</em>, en coproduction avec l’Italie et la Pologne. </span></p> <p><span>Lié d’amitié avec cette grande figure du cinéma européen, Porchet a tout fait, trois ans durant, pour que ce film se fasse. Contre vents et tempêtes. Face aux campagnes des ultra-féministes qui rabâchent et déforment une histoire vieille de quarante ans, aux Etats-Unis, impliquant une jeune fille qui aujourd’hui est dans les meilleurs termes avec le prétendu coupable. L’offensive «wokiste» a mis Polanski au ban. En Suisse comme en France, aucun soutien public n’a été apporté au film. Une fois terminé, au début de cette année, il a pu être présenté à Venise mais n’a été diffusé que dans quelques rares salles, les distributeurs et les exploitants craignant des manifestations féministes. Il est même totalement proscrit en France. </span></p> <p><span>Pour Jean-Louis Porchet les difficultés du début ont tourné à la descente aux enfers. Faute de rentabiliser les droits d’exploitation, sous le poids des dettes contractées pour boucler le financement du tournage, son entreprise est menacée de faillite. 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Le demi-siècle passé depuis lors y a été remarquablement apaisé et démocratique. Rejetant les extrêmes de droite et de gauche, l’électorat a alterné ses préférences entre le centre-droit et le centre-gauche, applaudi aussi l’entrée dans l’Union européenne dont les soutiens ont permis au pays de se moderniser. Trains, routes, équipements publics… le Portugal a basculé dans une ère nouvelle, heureuse. Il est vrai qu’en mars dernier, le jeune parti dit d’extrême droite, en tout cas libéral et conservateur, a obtenu 18% des voix. Il ne se nourrit pas de quelque nostalgie salazariste mais d’une addition de mécontentements. Comme ailleurs autour de l’immigration – les Brésiliens affluent! –, autour des lourdeurs bureaucratiques, autour des frustrations sociales. Il faut dire que les dernières années ont été dures. En 2020, l’Etat outrepassait toutes les limites de l’endettement. 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La cheffe du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, ainsi que la septième de la liste du même parti aux élections européennes, Rima Hassan, ont été convoquées devant un juge pour «apologie du terrorisme» en raison de leurs déclarations sur la guerre à Gaza. La gauche socialiste en désaccord politique profond avec cette formation proteste contre cette atteinte à la liberté d’expression. </span></li> <li><span>Franc enfin. Le directeur des rédactions du groupe breton <em>Le Télégramme</em>, Samuel Petit, s’indigne: plusieurs de ses journalistes ont été harcelés par des convocations judiciaires pour «violation du secret de fonction», autrement dit pour excès de curiosité quant au fonctionnement des administrations. Et même pour avoir osé photographié un incendie à l’aide d’un drone. Tendance aussi constatée dans d’autres journaux régionaux. Le patron de presse souligne que la mission d'information «relève des médias et des journalistes professionnels dont les rôles sont établis et reconnus», après avoir rappelé que le métier de journaliste «n'est pas de relayer une communication maîtrisée des pouvoirs publics, mais d'informer les citoyens».</span></li> <li><span>L’Italie fête ce 25 avril sa libération, la fin du règne de Mussolini. L’écrivain Antonio Scurati devait lire un texte personnel à cette occasion sur la 3ème chaîne de la RAI. Il entendait affirmer que le parti de Giorgia Meloni peine à se dire «anti-fasciste». L’émission a été annulée. La Première ministre, ainsi visée, affirme qu’elle n’est pour rien dans cette décision. Mais le climat est lourd dans l’organe public de radio-télévision. Les associations de journalistes protestent contre ce qui est qualifié de censure.</span></li> <li><span>En Allemagne, le climat électoral est tendu. La montée dans les sondages de l’AfD, parti d’extrême droite ou qualifié aussi «nationaliste-populiste», inquiète une grande part de l’opinion. Au point que certains milieux ont lancé récemment une pétition réclamant son interdiction! Elle aurait recueilli plus d'un million de signatures. En réponse, quelques politiciens de droite ont suivi l’exemple et recueillent des signatures pour bannir du champ les Verts, accusés d’avoir entraîné le pays dans une grave crise économique. Ces initiatives aberrantes n’ont aucune chance d’aboutir. Il n’empêche, c’est un mauvais signe.</span></li> <li><span>Et en Suisse? Le site <em>L’Impertinent</em> de notre consœur Amèle Debey a analysé minutieusement tous les documents officiels disponibles sur la gestion de la crise sanitaire par les autorités fédérales. L’article en dit long sur les divisions en leur sein et les pressions exercées. Ces révélations trouvent écho sur les sites étrangers en bataille sur ce terrain. Mais aucun média ne s’en est fait l’écho ici.</span></li> <li><span>Le professeur aux universités de Neuchâtel et Lausanne, depuis peu à la retraite, Eric Verrechia, spécialiste en géologie et biologie, révélait l’autre soir lors d’une conférence publique à Lausanne son expérience fâcheuse avec la RTS. Sans nullement nier le réchauffement climatique, il a étudié de façon approfondie le phénomène dans le temps et l’espace terrestre, brassé tous les chiffres disponibles et vérifiés. Ses constatations apportent des nuances importantes aux titres-chocs, aux affirmations simplistes habituellement lancées. Ainsi il a dénoncé des erreurs dans des documents publiés sur le site de la RTS. Il les a fait connaître, souhaité un débat ouvert, mais il n’a reçu aucune réponse. Le sujet est tabou. </span></li> </ul> <p>Ce florilège vous paraît paranoïaque? Dites-le nous. Il s’agit de bien se garder des généralisations. 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