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Diana-Alice Ramsauer
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Actuel / Feux d'artifice: pourvu que le Covid se prolonge
Et si, une fois pour toutes, on supprimait ces feux d’artifice du 1er août… La question n’est pas nouvelle, mais elle se pose d’autant plus
Diana-Alice Ramsauer
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Jusqu’à dire que c’est la manipulation à large échelle, il n’y a qu’un pas. </p><p>«La naissance [il y a 50 ans] de la sensibilité écologique en France comme dans d’autres pays industrialisés aurait pu être l’occasion d’une révolution du quotidien qui n’est pas advenue», cite Monsaingeon. Aujourd’hui, alors que de nombreuses manifestations de jeunes éclatent dans toute l’Europe – manifestations que l’on peut d’ailleurs critiquer– les politiciennes et politiciens avancent timidement quelques solutions. «Économie circulaire»: tente une partie de la gauche. «Responsabilité et innovation» essayent quelques partis de droite. Toutes ces réponses sont pourtant empreintes d’«environnementalisme». Le déni est général, même chez beaucoup d’écologistes. Car il ne suffit plus de «manager» les déchets – qui reviendront toujours en plus grand nombre – mais bel et bien de remettre en cause le système productiviste. Et cela ne peut passer que par des politiques globales. Malheureusement, il serait illusoire de penser que trier les partis politiques en ne mettant que les bons dans l’urne – dans une logique du «bien voter» ressemblant au «bien jeter» – ne nous permette d’agir sur les réels impacts de nos modes de vie. Mais en attendant, trions et «faisons notre part», c’est toujours ça de pris. </p><p><hr></p><p><br><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w175/1556096692_515j071wtl._sx195_.jpg"></p><h4>Baptiste Monsaingeon, <em>Homo Detritus</em>, Ed. Seuil, 2017.</h4><p><hr></p><h2>Retrouvez d'autres articles sur le même thème dans notre <a href="https://bonpourlatete.com/serie/dossier-special-decroissance">dossier spécial Décroissance</a>.</h2>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'bien-jeter-pour-mieux-oublier', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 957, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1655, 'homepage_order' => (int) 1917, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 1501, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }
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Une campagne marketing plus que réussie puisqu’aujourd’hui des écoles et des ONG organisent également ce genre d’action. </p><h3>Consommer & jeter: du programme économique à l’art de vivre </h3><p>«L’incorporation par les usagers de la réforme environnementale du geste de mise au rebut est emblématique de la façon dont s’est construit un déni des racines profondes de la crise écologique mettant en cause les fondements de l’industrialisation productive, du capitalisme mondialisé, et d’une façon générale d’un mode de vie 'moderne'», postule l’auteur de <em>Homo Detritus</em>. Bien jeter a créé une sorte de «rituel contemporain de dénégation.» Nous «faisons notre part» en triant, en recyclant et en inculquant ces valeurs à nos enfants. Jusqu’à dire que c’est la manipulation à large échelle, il n’y a qu’un pas. </p><p>«La naissance [il y a 50 ans] de la sensibilité écologique en France comme dans d’autres pays industrialisés aurait pu être l’occasion d’une révolution du quotidien qui n’est pas advenue», cite Monsaingeon. Aujourd’hui, alors que de nombreuses manifestations de jeunes éclatent dans toute l’Europe – manifestations que l’on peut d’ailleurs critiquer– les politiciennes et politiciens avancent timidement quelques solutions. «Économie circulaire»: tente une partie de la gauche. «Responsabilité et innovation» essayent quelques partis de droite. Toutes ces réponses sont pourtant empreintes d’«environnementalisme». Le déni est général, même chez beaucoup d’écologistes. Car il ne suffit plus de «manager» les déchets – qui reviendront toujours en plus grand nombre – mais bel et bien de remettre en cause le système productiviste. Et cela ne peut passer que par des politiques globales. Malheureusement, il serait illusoire de penser que trier les partis politiques en ne mettant que les bons dans l’urne – dans une logique du «bien voter» ressemblant au «bien jeter» – ne nous permette d’agir sur les réels impacts de nos modes de vie. Mais en attendant, trions et «faisons notre part», c’est toujours ça de pris. </p><p><hr></p><p><br><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w175/1556096692_515j071wtl._sx195_.jpg"></p><h4>Baptiste Monsaingeon, <em>Homo Detritus</em>, Ed. Seuil, 2017.</h4><p><hr></p><h2>Retrouvez d'autres articles sur le même thème dans notre <a href="https://bonpourlatete.com/serie/dossier-special-decroissance">dossier spécial Décroissance</a>.</h2>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'bien-jeter-pour-mieux-oublier', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 957, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1655, 'homepage_order' => (int) 1917, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 1501, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? 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Actuel / Le déchet, ou l’histoire d’un déni
Il y a un geste que l’on fait tous les jours, sans s’en rendre compte et parfois même avec bonne conscience: celui de jeter. Que ce soit mettre à la
Diana-Alice Ramsauer
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Et ce sont probablement ces questions peu prises en compte qui pourraient faire échouer cette initiative dimanche prochain.</p><h3>La densification, une évidence</h3><p>On l’aura entendu de la bouche d’à peu près tous les responsables de partis: «nous ne remettons pas en cause la légitimité de densifier les villes». Un principe donc qui fait presque l’unanimité et qui, dans l’imaginaire collectif rêvé, se matérialise en un quartier, moderne, bien pensé qui permet à tout un chacun d’être proche des services publics, tels qu’écoles, hôpitaux et transports publics, non loin d’un centre-ville animé et riche en culture. C’est évidemment le but énoncé notamment par l’initiative; projet qui, non seulement induit la densification, mais soutient également les quartiers durables. Par ce terme, <a href="https://www.are.admin.ch/are/fr/home/developpement-durable/programmes-et-projets/quartiers-durables.html">l’Office fédéral du développement territorial (ARE) et l’Office fédéral de l’énergie (OFEN)</a> proposent plusieurs critères de définition, incluant la mobilité douce, l’efficacité énergétique, la réduction de la consommation des ressources, le maintien de la biodiversité, la mixité fonctionnelle et sociale, la présence d’espaces publics facilitant les rencontres et la détente.</p><p>Une vision évidemment idyllique de la densification, bien loin d’être la norme aujourd’hui en matière de réorganisation de quartiers. Qui n’a jamais entendu une collègue, un ami, un voisin dire: «T’as vu ces énormes immeubles dégueulasses qui se construisent derrière chez moi?» Et d’être bien soulagé d’habiter dans un petit bâtiment à 4 étages. La densification, donc oui, mais «not in my backyard», pas dans mon environnement immédiat. Et le fait de mettre les pieds aux murs face à ces évolutions révèle des craintes pas forcément injustifiées…</p><h3>Des petites villes animées aux métropoles anonymes</h3><p>Cap sur l’exemple de la petite ville d’Emmen énoncé dans un article du <em>Temps</em>. Une agglomération dont les habitants et les responsables politiques bloquent par tous les moyens la densification déjà en court un peu partout ailleurs. </p><p></p><hr><p></p><h4 style="text-align: right;">A noter que le nombre d’habitants par hectare <br> en Suisse est en constante augmentation <br> depuis les années 1990-2000, et les villes absorbent <br> de plus en plus le développement démographique:<br> 15% entre 1980-2000; 45% entre 2000-2017.</h4><p></p><hr><p></p><p>Pourquoi sont-ils réfractaires à cette politique généralisée de la densité urbaine, ces habitants d’Emmen? Parce qu’il est évident qu’une augmentation du nombre de personnes sur un territoire donné (souvent en périphérie des grandes villes, bien desservies par les transports publics) change la dynamique sociale. Certaines communes (qui étaient en réalité plutôt de grands villages) sont confrontées à un changement bouleversant: «Les indigènes se réveillent avec une âme de villageois dans un corps de ville», pouvait-on lire dans l’article du <em>Temps</em>, <em><a href="https://www.letemps.ch/suisse/communes-dagglomeration-ne-veulent-grandir">Ces communes d’agglomération qui ne veulent pas grandir</a></em>.</p><h3>Rénovations et nouvelles constructions inaccessibles</h3><p>Il n’y a pourtant pas que cet aspect «d’atmosphère» qui inquiète. En effet, la densification implique généralement la rénovation ou même la construction à neuf de nouveaux immeubles. Et ces deux éléments impliquent des augmentations (parfois considérables) de loyer. Ainsi, selon les chiffres d’une étude datant d’août dernier menée par Wüest Partner: «en moyenne, un logement locatif déclaré comme construction neuve coûtait (charges comprises) 2’050 francs par mois, soit 26% de plus que la moyenne des logements non déclarés comme neufs [en 2017]».</p><p></p><hr><p></p><h4 style="text-align: right;">L’augmentation démographique et les modifications de comportement <br> des Suissesses et des Suisses <br> sont des causes de l’étalement urbain.<br> En 2017, la surface habitable moyenne par personne <br> était de 46 m2 2017, alors qu’elle atteignait seulement 34m2 dans les années 1980.</h4><p></p><hr><p></p><p>La faute à qui? A la spéculation immobilière et foncière. Les propriétaires de terrain dans les centres-villes ont d’ailleurs probablement bien profité de l’augmentation de 200% de la valeur de leur bien (chiffre du <a href="https://uniondesvilles.ch/cmsfiles/180810_Etude%20urbanisation_f_1.pdf">rapport précité</a>). Attendre, spéculer et thésauriser: une stratégie bien plus rentable parfois que de simplement construire des logements abordables.</p><p>Même principe de rentabilité individuelle contre-productive pour les immeubles abritant des petits commerces. Alors qu’on assiste à un abandon des échoppes de centres-villes et de périphérie proche (15% de vacance par exemple à Fribourg) – en partie à cause de l’augmentation du commerce en ligne, mais également à cause des loyers toujours plus hauts – les régies immobilières préfèrent souvent laisser le local vide plutôt que de louer moins cher. La cause: la valeur d’un bien est jugée à son loyer. Plus rentable donc d’attendre qu’un commerçant plus fortuné puisse se permettre de renouveler le bail, même s’il s’agit d’une grande chaine internationale par exemple.</p><p>Revenons un instant à l’argumentaire contre «Stop mitage». Ses détracteurs martèlent que l’initiative ferait augmenter les loyers. S’il est probablement vrai que le projet ne va pas les faire baisser, il est pourtant malhonnête d’imputer les maux qui touchent l’immobilier suisse à la proposition mise en votation ce dimanche par les Jeunes Verts.</p><h3>Mixité fonctionnelle <em>wanted</em></h3><p>Une fois que tout cela est dit, penchons-nous à nouveau sur les objectifs des «quartiers durables» ici présentés par l’ATE (association transport et environnement, qui soutient le projet) et formulés comme suit: <em><strong><br></strong></em></p><blockquote><p><em><strong>«Le développement à l’intérieur du bâti avec des quartiers les plus durables possible est la seule façon de mettre fin au cercle vicieux de l’étalement urbain. Pouvoir se rendre au travail sans voiture ou faire ses achats dans l’épicerie du quartier doit redevenir la norme». </strong></em><br></p></blockquote><p>Comme on l’a vu plus haut, pour atteindre ces objectifs louables, la densification doit se faire avec une extrême précaution, sinon, il est évident que la mixité sociale et «fonctionnelle» attendue n’aura pas lieu: sans une politique volontaire, on se retrouvera dans des quartiers d’immeubles, certes minergie et pourvus de façades végétalisées, mais totalement vidés de vie sociale.</p><h3>Un débat en cache souvent un autre</h3><p>Cet article un peu anxieux quant à la gestion de notre territoire si restreint et non renouvelable ne s’engage pas corps et âme pour cette initiative Stop mitage, comme vous l’aurez compris. Et pourtant, en matière de politique d’aménagement du territoire, il paraît primordial de réagir maintenant afin de donner une direction claire en acceptant le gel des terrains à bâtir. Les initiatives, et tous les arguments rationnels et scientifiques qui peuvent les accompagner, ne doivent jamais effacer les visions à long terme et la recherche d’un idéal pour lequel il faut tout mettre en œuvre. Les responsables politiques ne devraient pas simplement être les administrateurs d’un Etat (ou d’un aménagement du territoire en l’occurrence), mais également des précurseurs en matière de changement à venir. Et cette initiative en fait le pari.</p><p>Pour finir, il est évident que ce projet «Stop mitage» <strong>seul</strong> ne remplirait pas entièrement ses buts initiaux. La «densification parfaite» ne sera pas réglée d’un coup de baguette dimanche prochain si le oui l’emporte. C’est pourquoi il est nécessaire d’observer également les prochains débats qui toucheront ce besoin fondamental qui est celui d’avoir un foyer. Je veux parler ici de l’initiative sur les logements abordables (aujourd’hui en discussion au Parlement fédéral et refusée par la Commission de l’économie du Conseil des Etats). Ce débat sera primordial pour définir quelles sont les prérogatives des pouvoirs publics pour assurer des loyers accessibles. Si la question écologique est aujourd’hui dans toutes les bouches, il est nécessaire qu’elle soit appliquée de manière sociale. 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Actuel / L’initiative «Stop mitage», oui, mais pas toute seule
Vous faites peut-être partie de ces gens qui votent avant même d’avoir posé leur enveloppe sur la table de cuisine; dans ce cas, cet article vous
Diana-Alice Ramsauer
B Article réservé aux abonnés
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Un dernier mot avant de passer au point «finances»: toute l’équipe se réjouit de trainer dans les bistrots pour glaner les bonnes histoires, «faire du journalisme à la grand-papa» et se réunir en séance de rédaction (ouvertes aux lecteurs et lectrices) autour du <em>Stammtisch</em> traditionnel.</p><h3>… financé majoritairement par les abonnements-restaurants…</h3><p>Dans la majorité des bonnes idées, c’est le financement qui inquiète. Le média <em>Micro</em> table lui sur deux axes. Le premier: un financement participatif qui doit réunir au minimum 90'000 CHF pour que le projet voie le jour à partir de mai. «Mais avec 250'000 CHF on serait plus confortables», précise Fabien Feissli. Et le deuxième: des abonnements contractés par des personnes (à 300 CHF) et, plus majoritairement, par les bistrots (à 200 CHF annuel pour un seul exemplaire). </p><p>Le partenariat avec ces établissements divers se développe comme suit (<em>accrochez-vous, ce n’est pas instinctif</em>). En contractant un abonnement, le patron ou la patronne offre en parallèle des bons de 10 CHF à <em>Micro</em> qui servent de réduction pour des consommations. Le journal redistribue ensuite ces chèques-cadeaux aux abonnés «individuels» (30 pièces au maximum). «Les abonnés individuels et les restaurateurs sont donc les deux gagnants. En fait, avec le montant total des bons, c’est comme si les lecteurs et lectrices n’avaient pas vraiment payé leur abonnement <em>(NDLR: 30 x 10 CHF = 300 CHF, le prix de l’abo</em>). Et pour les restaurants, c’est un abonnement un peu moins cher et de la clientèle en plus qui fréquente leurs établissements et qui consommeront probablement pour davantage que 10 CHF chacun.» Un financement astucieux pour créer une sorte de communauté entre <em>Micro</em> et bistrots.</p><p>Pas de sponsoring ni de mécènes en parallèle. Au total, pour tourner au début, Fabien Feissli compte sur 1000 abonnés-restaurants (soit environ un budget mensuel de 15’000-16'000 CHF). Aujourd’hui, quelques établissements se sont montrés prêts à signer tout de suite et beaucoup d’autres paraissent intéressés, selon le président de l’association. «Les prochains mois seront décisifs. Si nous n’arrivons à convaincre que 50 restaurateurs ou restauratrices, on n’est pas fou non plus, on devra renoncer», ajoute-t-il.</p><h3>… et qui, on l’espère, vivra longtemps.</h3><p>Des craintes face à un tel projet, forcément, il y en a. En tant que média indépendant basé sur des abonnements, <em>Bon pour la tête</em> le sait bien, c’est rarement aussi simple qu’imaginé.</p><p>D’abord, il faut évidemment espérer que les bistrots suivent. Alors qu’ils payaient plus de 500 CHF par année pour <em>Le Matin</em>, le prix de 200 CHF pour <em>Micro</em> est évidemment alléchant. Pourtant, le titre de Tamedia sortait tous les matins et avait une tout autre épaisseur. Avec Micro, c’est quatre gros articles tous les deux jours. Cela étanchera-t-il la soif médiatique des Romandes et Romands?</p><p>Ensuite, des doutes sur le caractère «populaire» du média. Populaire, c’est important, parler à tout le monde, c’est louable, mais proposer aux gens majoritairement des reportages ou de belles histoires, est-ce que cela sera suffisant pour nourrir le terreau médiatique qui a grand besoin de renouveau, de diversité et d’audace? <br></p><p>Conclusion, ce média vaut-il la peine d’être soutenu? Oui, je répondrais. 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Mais peut-être est-ce simplement agréable de voir quelques bouilles de la région se positionner sur la question. <br></p><h4 style="text-align: center;"><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w700/1548918559_microannonce.jpg" alt="">Ci-dessus, le principe des «MicroAnnonces»: une manière pour les responsables des établissements de faire la promotion de leur repas gambas à gogo <br> ou de leur soirée «petits billets» et celle pour les clients et clientes d’annoncer un vélo à vendre ou la recherche d’un ou une baby-sitter. © Bon pour la tête<br></h4><p>Cet objet de table a été élaboré en étroite collaboration avec les bistrots romands qui ont été consultés dès le début du projet. Eux ont validé le petit format du nouveau titre (A5), ont ajouté un système de petites annonces à écrire à la main dans chaque édition (voir ci-dessus) et ont négocié le prix de l’abonnement. Un dernier mot avant de passer au point «finances»: toute l’équipe se réjouit de trainer dans les bistrots pour glaner les bonnes histoires, «faire du journalisme à la grand-papa» et se réunir en séance de rédaction (ouvertes aux lecteurs et lectrices) autour du <em>Stammtisch</em> traditionnel.</p><h3>… financé majoritairement par les abonnements-restaurants…</h3><p>Dans la majorité des bonnes idées, c’est le financement qui inquiète. Le média <em>Micro</em> table lui sur deux axes. Le premier: un financement participatif qui doit réunir au minimum 90'000 CHF pour que le projet voie le jour à partir de mai. «Mais avec 250'000 CHF on serait plus confortables», précise Fabien Feissli. Et le deuxième: des abonnements contractés par des personnes (à 300 CHF) et, plus majoritairement, par les bistrots (à 200 CHF annuel pour un seul exemplaire). </p><p>Le partenariat avec ces établissements divers se développe comme suit (<em>accrochez-vous, ce n’est pas instinctif</em>). En contractant un abonnement, le patron ou la patronne offre en parallèle des bons de 10 CHF à <em>Micro</em> qui servent de réduction pour des consommations. Le journal redistribue ensuite ces chèques-cadeaux aux abonnés «individuels» (30 pièces au maximum). «Les abonnés individuels et les restaurateurs sont donc les deux gagnants. En fait, avec le montant total des bons, c’est comme si les lecteurs et lectrices n’avaient pas vraiment payé leur abonnement <em>(NDLR: 30 x 10 CHF = 300 CHF, le prix de l’abo</em>). Et pour les restaurants, c’est un abonnement un peu moins cher et de la clientèle en plus qui fréquente leurs établissements et qui consommeront probablement pour davantage que 10 CHF chacun.» Un financement astucieux pour créer une sorte de communauté entre <em>Micro</em> et bistrots.</p><p>Pas de sponsoring ni de mécènes en parallèle. Au total, pour tourner au début, Fabien Feissli compte sur 1000 abonnés-restaurants (soit environ un budget mensuel de 15’000-16'000 CHF). Aujourd’hui, quelques établissements se sont montrés prêts à signer tout de suite et beaucoup d’autres paraissent intéressés, selon le président de l’association. «Les prochains mois seront décisifs. Si nous n’arrivons à convaincre que 50 restaurateurs ou restauratrices, on n’est pas fou non plus, on devra renoncer», ajoute-t-il.</p><h3>… et qui, on l’espère, vivra longtemps.</h3><p>Des craintes face à un tel projet, forcément, il y en a. En tant que média indépendant basé sur des abonnements, <em>Bon pour la tête</em> le sait bien, c’est rarement aussi simple qu’imaginé.</p><p>D’abord, il faut évidemment espérer que les bistrots suivent. Alors qu’ils payaient plus de 500 CHF par année pour <em>Le Matin</em>, le prix de 200 CHF pour <em>Micro</em> est évidemment alléchant. Pourtant, le titre de Tamedia sortait tous les matins et avait une tout autre épaisseur. Avec Micro, c’est quatre gros articles tous les deux jours. Cela étanchera-t-il la soif médiatique des Romandes et Romands?</p><p>Ensuite, des doutes sur le caractère «populaire» du média. Populaire, c’est important, parler à tout le monde, c’est louable, mais proposer aux gens majoritairement des reportages ou de belles histoires, est-ce que cela sera suffisant pour nourrir le terreau médiatique qui a grand besoin de renouveau, de diversité et d’audace? <br></p><p>Conclusion, ce média vaut-il la peine d’être soutenu? Oui, je répondrais. Mais un peu comme lorsqu’on signe une initiative populaire: sans connaître encore tous les tenants et aboutissants du projet, mais simplement pour que le débat ait lieu et que la population puisse se prononcer.</p><p></p><hr><p></p><h3>Sur l'avenir de la presse</h3><p><a href="https://bonpourlatete.com/tag/mediaporama">Médiaporama</a></p><p><a href="https://bonpourlatete.com/a-vif/merci-aux-confreres-du-matin-vaillants-resistants-au-clivage-social">Merci aux confrères du «Matin», vaillants résistants au clivage social</a></p><p><a href="https://bonpourlatete.com/actuel/mes-trente-ans-de-crise-dans-les-medias">Mes trente ans de crise dans les médias</a></p><p><a href="https://bonpourlatete.com/actuel/le-comble-du-mepris">Grève chez Tamedia: le comble du mépris</a></p><p><a href="https://bonpourlatete.com/actuel/le-poison-qui-tue-la-presse-la-redondance">Le poison qui tue la presse: la redondance</a><br></p><br>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'le-media-micro-nouveau-pilier-de-bar', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 831, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1519, 'homepage_order' => (int) 1786, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 1501, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? 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Actuel / Le média «Micro», nouveau pilier de bar
L’équipe de «Micro» présentait lundi le numéro zéro de son nouveau média. J’ai rencontré le journaliste Fabien Feissli, membre fondateur du média. De
Diana-Alice Ramsauer
B Article réservé aux abonnés
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Plus proche, depuis février 2018 en France, la Société générale teste un système de reconnaissance faciale pour ouvrir un compte bancaire. </p><p>Si l’Union européenne a fait un pas pour protéger les données de leurs citoyens avec la RGPD (en mai dernier), la Suisse, elle, tarde à poser une législation claire. Car si la question des données biométriques était déjà un enjeu majeur lors de l’introduction du nouveau passeport, elle l’est d’autant plus aujourd’hui que l’utilisation de ces technologies s’est «démocratisée» et s’ouvre maintenant à une ribambelle d’entreprises privées qui risquent de profiter de ces nouvelles possibilités de manière désinvolte en classant la composante «sécurité» en marge de la rentabilité. </p><br>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'mon-compte-bancaire-est-il-encore-en-securite', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 902, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1506, 'homepage_order' => (int) 1775, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 1501, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }
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Actuel / Mon compte bancaire est-il encore en sécurité?
Le milieu de la télécommunication et maintenant celui des banques s’intéressent de plus en plus aux technologies biométriques. L’empreinte digitale
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A vif / «On se fait peur parce qu’on le veut bien»
Pour démarrer la saison 2019, le Théâtre de la Ruelle proposait hier après-midi, «La tente», de Claude Ponti – grand illustrateur et génie de la
Diana-Alice Ramsauer