Ambiance matinale au Lac des Taillères. © Toutes les photos sont de Stephan Engler
Sur la route le Bois de l’Halle, en direction de La Brévine.
Le village de La Brévine et son temple.
Dissipation des brumes matinales.
La Chaux: un nom omniprésent.
Le Lac des Taillères.
Le Sentier des Bornes.
Ferme et centre culturel du Grand-Cachot.
Les vaches se sentent chez elles ici.
Des champs, des fermes et un ciel immense.
Située dans les montagnes neuchâteloises, la vallée de La Brévine est constituée d’un plateau d’environ 20 km de long sur 2 à 3 km de large. Peuplée d’environ 1400 habitants, elle est surtout connue pour les records de froid mesurés dans la commune de La Brévine. Deux autres communes se trouvent aussi dans la vallée: La Chaux-du-Milieu et Le Cerneux-Péquignot. Visite estivale.
Dès le début du XIVe siècle, les comtes de Neuchâtel encouragèrent leurs sujets à s’implanter dans la vallée de La Brévine, avec à la clef divers avantages financiers, comme l’affranchissement des redevances et de la mainmorte. Grâce à ces mesures attractives, les futurs colons disposaient de leurs biens de manière assez libre et pouvaient les transmettre à leurs héritiers. Pour les autorités, une population dense dans cette zone frontalière était un gage de sécurité. Mais malgré les avantages, la rigueur du climat et les voies de communications peu développées découragèrent un grand nombre de candidats. Avant cet essai d’installation, La Brévine fut exploitée par quelques paysans du Val-de-Travers voisin, notamment pour la coupe de bois, et ceci depuis la moitié du XIIIe siècle. Le vallon de La Brévine est alors appelé Chaux-des-Taillères ou Chaux d’Etaillières. Ensuite, l’arrivée de Huguenots fuyant France lui fait connaître un certain essor. En 1604, un temple est construit au hameau de la Brevena (de abrevena qui signifie abreuvoir), ce qui a pour conséquence de faire prévaloir le nom actuel dès le milieu du XVIIe siècle; aujourd’hui encore une fontaine figure sur les armoiries de la commune. Une autre date historique marquante est le 1er mars 1848, quand la Révolution neuchâteloise renversa la monarchie et que les Bréviniers s'opposèrent à l'ordre nouveau. Avec leurs voisins, ils créèrent la petite Vendée neuchâteloise, occupèrent Le Locle puis furent battus et s'exilèrent momentanément à Morteau. Le roi de Prusse céda finalement ses droits sur Neuchâtel le 26 mai 1857 en signant un traité à Paris. L'année suivante, l'ex-principauté se donna une constitution républicaine et La Brévine perdit sa mairie et ses douze juges.
En route pour la Vallée
Il y a longtemps que nous étions intrigués par cette localité de 630 habitants souvent citée en hiver pour son froid intense alors qu’elle se situe à une altitude de 1046 mètres seulement. Pour nous y rendre, nous avons choisi la route pittoresque depuis Couvet. Cette route secondaire nous amène avec ses nombreuses courbes entre prairie et forêt vers les hauteurs du lieu-dit Les Sagnettes. Un peu plus haut débute le chemin pédestre pour la Glacière de Montlési, phénomène naturel local. Eh oui, même en été il y a de la glace ici! Ensuite, la route descend lentement entre plusieurs fermes éparses. Quelques lacets plus tard, nous apercevons enfin la vallée, le clocher de La Brévine entouré par les maisons du village. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, nous voici au centre du village. Tout y est concentré: la boulangerie, l’église, l’administration communale, l’épicerie et l’Hôtel-de-Ville. Seul la boucherie et la fromagerie dérogent à cette règle et se trouvent légèrement en retrait. C’est le paradis du petit commerce, il n’existe pas de grandes surfaces dans la région. Dans la vallée de La Brévine, contrairement à trop d’autres endroits, les circuits courts et le manger local sont toujours de mise.
Dans la salle à manger de l’Hôtel-de-Ville, Jean-Maurice Gasser, instigateur du Sentier des Bornes, nous attend. Passionné par l’histoire de sa commune, il nous parle de son nouveau projet concernant Michel Hollard, résistant de la Seconde guerre mondiale. C’est l’homme qui a sauvé Londres grâce aux informations passées par la frontière franco-suisse de La Brévine, laquelle se situe à quelques centaines de mètres du village. Ce courageux ingénieur en mécanique oublié par l’histoire a fondé, dès 1941, le réseau de renseignement «Agi» afin de surveiller les mouvements de l’armée allemande en France. Lors de ses nombreux voyages clandestins, il a apporté des informations cruciales à l’ambassade d’Angleterre à Berne. La plus importante d’entre elles étant sans doute l’emplacement en Normandie des rampes de lancement des missiles dirigés vers la capitale britannique, les tristement célèbres V1. Grâce à cette information ceux-ci ont pu être détruits par les Alliés.
Après cet interlude historique, c’est sur la terrasse du restaurant que nous rencontrons Luca Bonnet qui, à 24 ans, est déjà un passionné de sa région. Il nous apprend une autre anecdote concernant le Sentier des Bornes. Il y a des années, un paysan venant du lieu-dit Les Charmottes en France apportait son lait à la laiterie de La Brévine, ceci parce que c’était plus court pour lui que d’aller à la laiterie française. Aujourd’hui encore les activités rurales sont ici importantes: la vallée ne possède pas moins de six laiteries!
Ambiance matinale
Le lendemain matin, surprise! Une fine couche de brouillard stagne et enveloppe les maisons. Cela corrobore l’explication que nous avons eue hier soir concernant les froids hivernaux et le climat particulier de La Brévine. C’est la topographie qui fait que le brouillard et le froid s’accumulent et stagnent ici, n’ayant pas de sortie possible. Sur la façade de la maison communale, juste à côté de la fontaine, se trouve l’indicateur de température fixé il y a peu. Le record de froid de 1987, de -41,8 degrés, est bien entendu indiqué, mais aussi la température de Grono, un village grison (dans la partie italophone du canton). Celui-ci possède le record de la température la plus chaude de Suisse. Décidément, tout est une question de températures chez les Bréviniers.
Le lac des mystères
Il n’y a pas de problème d’orientation: à la sortie du village à gauche c’est la route vers le lac des Taillères, à droite Le Cerneux-Péquignot, après l’église c’est la direction de La Chaux-du-Milieu.
De nombreux lieux se nomment Chaux également de l’autre côté de la frontière. Selon les habitants, le mot calma, dérivé du bas latin, désigne probablement dans le Haut-Jura une large vallée dépouillée d’arbres.
Nous avons une pensée émue pour le facteur, car le code postal 2406 est partagé à la fois par les hameaux de La Châtagne, Le Brouillet, Les Taillères ainsi que par le village de La Brévine.
Après quelques minutes de route, nous arrivons au fameux lac des Taillères, si cher aux habitants de la vallée. Le parking est très apprécié des camping-cars de toutes sortes, du bus modifié des années 70 au luxueux véhicule aux plaques zurichoises.
Pour profiter pleinement de la quiétude du lieu, il faut suivre le chemin pédestre qui longe un côté du lac, et l’idéal est d’arriver tôt le matin. Une vraie sérénité se dégage de ce lieu quand les premiers rayons solaires passent au-dessus des crêtes et illuminent les alentours.
Selon une légende, le lac se serait formé en une seule nuit. «On dit qu’un samedi, pendant la nuit, les habitants des Taillères se réveillèrent en sursaut au bruit d’un craquement épouvantable. Lorsque le soleil éclaira la vallée de ses premiers feux, ils virent à deux ou trois pas de leurs habitations la forêt qui couvrait cette plaine renversée et une vaste nappe d’eau baigner ces arbres et leurs branches entrelacées.»
D’autres hypothèses ont vu le jour, mais c’est vers 1925 qu’un géologue apporta une explication rationnelle. Selon lui, le lac ainsi que les marais des hautes vallées neuchâteloises sont sis sur de la molasse du Tertiaire et des placages morainiques du Quaternaire qui forment une couverture imperméable empêchant les infiltrations dans le sol. En se retirant, les langues glaciaires qui recouvraient les hautes vallées laissèrent de nombreux petits plans d’eau, dont la plupart furent peu à peu comblés par la végétation; le lac des Taillères, placé lui sur une dépression plus marquée, subsista.
Etant donné le faible dénivelé de la vallée de la Brévine (entre 1035 et 1055 mètres) l’écoulement du lac se fait par un emposieu situé sur la rive sud. L’eau s’engouffre dans cette faille et s’écoule par un vaste réseau de fissures et de cavités. Mêlée aux eaux d’infiltrations, elle émerge à nouveau, après un long parcours souterrain de 6,5 km, 250 mètres plus bas, en amont de Saint-Sulpice, et donne naissance à l’Areuse.
Le Sentier des Bornes
De retour à La Brévine, nous partons en direction de la frontière française située à une centaines de mètres de là par un chemin pédestre vers la forêt toute proche. C’est ici également qu’est située la Bonne Fontaine, source d’eau ferrugineuse. D'après certaines archives, l'exploitation aurait débuté aux environ de 1665. La source connut vraisemblablement son apogée dans la seconde partie du XVIIIe siècle. Cette eau n'était pas seulement bue sur place, elle s'exportait également dans des bouteilles pas trop remplies et bien «goudronnées». En effet, le gaz contenu dans l'eau faisait souvent sauter le verre. C'est par caisses entières que La Brévine en expédiait. Mais l’attractivité s’amoindrit lorsque les médecins envoyèrent leurs malades dans les Alpes, au détriment de la source de La Brévine. En conséquence, au début du XXe siècle, personne, sinon par curiosité, n'en buvait.
Mais revenons à notre sentier frontalier. Après une courte montée nous découvrons les premières bornes ainsi qu’un panneau indicateur. Des informations précises sont notées sur celui-ci concernant les marchandises autorisées par la douane lors du passage de cette symbolique frontière. Le voyage dans le temps par le Sentier des Bornes dure un peu plus de deux heures, il suit le tracé de la frontière franco-suisse qui sépare les deux pays depuis 1766.
D’une ferme typique en lieu culturel
Située en contre-bas de la route qui relie La Brévine et La Chaux-du-Milieu, une magnifique ferme neuchâteloise a été transformée en lieu culturel. La première mention de cette bâtisse date de 1503. Ses habitants ont été défricheurs, paysans, horlogers, bûcherons et dentellières. La dernière famille ayant habité la ferme du Grand-Cachot-de-Vent la quitta en 1954. Le bâtiment fut alors vendu pour servir pendant quelques temps de logement de vacances. Mais le manque d’entretien et l’hiver ont eu raison de son toit en 1963, et il était voué à la démolition. Heureusement, un instituteur de Neuchâtel, Pierre von Allmen, comprit son importance patrimoniale et architecturale. Avec un groupe de personnes partageant les mêmes valeurs, il entreprit de sauver la ferme. Une fondation fut créée ayant pour but la conservation du bâtiment, son ouverture au public et la création d’un centre artistique et culturel. Pendant une trentaine d’années, de nombreux artistes ont exposé ici, dont Paul Klee, Manessier, Picasso, Lermite, mais aussi des artistes et artisans régionaux. Une dernière exposition collective a eu lieu en 1995, puis le décès du plus ardent défenseur de la ferme, Pierre von Allmen, a eu raison de la fondation. C’est en 2002 qu’un groupe d’habitants de la région s’employa à faire revivre le lieu grâce à différents soutiens et à la création d’une nouvelle fondation. Depuis, les activités culturelles se poursuivent dans ce lieu d’exception.
L’histoire du Grand-Cachot résume bien l’état d’esprit de la vallée, la fierté des habitants quand ils en parlent, ce patrimoine vivant entouré d’une nature préservée.
Le Grand-Cachot
Pour en savoir plus et découvrir la vallée de La Brévine
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Pour les autorités, une population dense dans cette zone frontalière était un gage de sécurité. Mais malgré les avantages, la rigueur du climat et les voies de communications peu développées découragèrent un grand nombre de candidats. Avant cet essai d’installation, La Brévine fut exploitée par quelques paysans du Val-de-Travers voisin, notamment pour la coupe de bois, et ceci depuis la moitié du XIIIe siècle. Le vallon de La Brévine est alors appelé Chaux-des-Taillères ou Chaux d’Etaillières. Ensuite, l’arrivée de Huguenots fuyant France lui fait connaître un certain essor. En 1604, un temple est construit au hameau de la Brevena (de <em>abrevena</em> qui signifie abreuvoir), ce qui a pour conséquence de faire prévaloir le nom actuel dès le milieu du XVIIe siècle; aujourd’hui encore une fontaine figure sur les armoiries de la commune. Une autre date historique marquante est le 1er mars 1848, quand la Révolution neuchâteloise renversa la monarchie et que les Bréviniers s'opposèrent à l'ordre nouveau. Avec leurs voisins, ils créèrent la petite Vendée neuchâteloise, occupèrent Le Locle puis furent battus et s'exilèrent momentanément à Morteau. Le roi de Prusse céda finalement ses droits sur Neuchâtel le 26 mai 1857 en signant un traité à Paris. L'année suivante, l'ex-principauté se donna une constitution républicaine et La Brévine perdit sa mairie et ses douze juges.</p> <h3>En route pour la Vallée</h3> <p>Il y a longtemps que nous étions intrigués par cette localité de 630 habitants souvent citée en hiver pour son froid intense alors qu’elle se situe à une altitude de 1046 mètres seulement. Pour nous y rendre, nous avons choisi la route pittoresque depuis Couvet. Cette route secondaire nous amène avec ses nombreuses courbes entre prairie et forêt vers les hauteurs du lieu-dit Les Sagnettes. Un peu plus haut débute le chemin pédestre pour la Glacière de Montlési, phénomène naturel local. Eh oui, même en été il y a de la glace ici! Ensuite, la route descend lentement entre plusieurs fermes éparses. Quelques lacets plus tard, nous apercevons enfin la vallée, le clocher de La Brévine entouré par les maisons du village. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, nous voici au centre du village. Tout y est concentré: la boulangerie, l’église, l’administration communale, l’épicerie et l’Hôtel-de-Ville. Seul la boucherie et la fromagerie dérogent à cette règle et se trouvent légèrement en retrait. C’est le paradis du petit commerce, il n’existe pas de grandes surfaces dans la région. Dans la vallée de La Brévine, contrairement à trop d’autres endroits, les circuits courts et le manger local sont toujours de mise.</p> <p>Dans la salle à manger de l’Hôtel-de-Ville, Jean-Maurice Gasser, instigateur du Sentier des Bornes, nous attend. Passionné par l’histoire de sa commune, il nous parle de son nouveau projet concernant Michel Hollard, résistant de la Seconde guerre mondiale. C’est l’homme qui a sauvé Londres grâce aux informations passées par la frontière franco-suisse de La Brévine, laquelle se situe à quelques centaines de mètres du village. Ce courageux ingénieur en mécanique oublié par l’histoire a fondé, dès 1941, le réseau de renseignement «Agi» afin de surveiller les mouvements de l’armée allemande en France. Lors de ses nombreux voyages clandestins, il a apporté des informations cruciales à l’ambassade d’Angleterre à Berne. La plus importante d’entre elles étant sans doute l’emplacement en Normandie des rampes de lancement des missiles dirigés vers la capitale britannique, les tristement célèbres V1. Grâce à cette information ceux-ci ont pu être détruits par les Alliés.</p> <p>Après cet interlude historique, c’est sur la terrasse du restaurant que nous rencontrons Luca Bonnet qui, à 24 ans, est déjà un passionné de sa région. Il nous apprend une autre anecdote concernant le Sentier des Bornes. Il y a des années, un paysan venant du lieu-dit Les Charmottes en France apportait son lait à la laiterie de La Brévine, ceci parce que c’était plus court pour lui que d’aller à la laiterie française. Aujourd’hui encore les activités rurales sont ici importantes: la vallée ne possède pas moins de six laiteries! </p> <h3><strong>Ambiance matinale </strong></h3> <p>Le lendemain matin, surprise! Une fine couche de brouillard stagne et enveloppe les maisons. Cela corrobore l’explication que nous avons eue hier soir concernant les froids hivernaux et le climat particulier de La Brévine. C’est la topographie qui fait que le brouillard et le froid s’accumulent et stagnent ici, n’ayant pas de sortie possible. Sur la façade de la maison communale, juste à côté de la fontaine, se trouve l’indicateur de température fixé il y a peu. Le record de froid de 1987, de -41,8 degrés, est bien entendu indiqué, mais aussi la température de Grono, un village grison (dans la partie italophone du canton). Celui-ci possède le record de la température la plus chaude de Suisse. Décidément, tout est une question de températures chez les Bréviniers.</p> <h3><strong>Le lac des mystères</strong></h3> <p>Il n’y a pas de problème d’orientation: à la sortie du village à gauche c’est la route vers le lac des Taillères, à droite Le Cerneux-Péquignot, après l’église c’est la direction de La Chaux-du-Milieu.</p> <p>De nombreux lieux se nomment Chaux également de l’autre côté de la frontière. Selon les habitants, le mot <em>calma,</em> dérivé du bas latin, désigne probablement dans le Haut-Jura une large vallée dépouillée d’arbres.</p> <p>Nous avons une pensée émue pour le facteur, car le code postal 2406 est partagé à la fois par les hameaux de La Châtagne, Le Brouillet, Les Taillères ainsi que par le village de La Brévine. </p> <p>Après quelques minutes de route, nous arrivons au fameux lac des Taillères, si cher aux habitants de la vallée. Le parking est très apprécié des camping-cars de toutes sortes, du bus modifié des années 70 au luxueux véhicule aux plaques zurichoises.</p> <p>Pour profiter pleinement de la quiétude du lieu, il faut suivre le chemin pédestre qui longe un côté du lac, et l’idéal est d’arriver tôt le matin. Une vraie sérénité se dégage de ce lieu quand les premiers rayons solaires passent au-dessus des crêtes et illuminent les alentours.</p> <p>Selon une légende, le lac se serait formé en une seule nuit. «On dit qu’un samedi, pendant la nuit, les habitants des Taillères se réveillèrent en sursaut au bruit d’un craquement épouvantable. Lorsque le soleil éclaira la vallée de ses premiers feux, ils virent à deux ou trois pas de leurs habitations la forêt qui couvrait cette plaine renversée et une vaste nappe d’eau baigner ces arbres et leurs branches entrelacées.» </p> <p>D’autres hypothèses ont vu le jour, mais c’est vers 1925 qu’un géologue apporta une explication rationnelle. Selon lui, le lac ainsi que les marais des hautes vallées neuchâteloises sont sis sur de la molasse du Tertiaire et des placages morainiques du Quaternaire qui forment une couverture imperméable empêchant les infiltrations dans le sol. En se retirant, les langues glaciaires qui recouvraient les hautes vallées laissèrent de nombreux petits plans d’eau, dont la plupart furent peu à peu comblés par la végétation; le lac des Taillères, placé lui sur une dépression plus marquée, subsista.</p> <p>Etant donné le faible dénivelé de la vallée de la Brévine (entre 1035 et 1055 mètres) l’écoulement du lac se fait par un emposieu situé sur la rive sud. L’eau s’engouffre dans cette faille et s’écoule par un vaste réseau de fissures et de cavités. Mêlée aux eaux d’infiltrations, elle émerge à nouveau, après un long parcours souterrain de 6,5 km, 250 mètres plus bas, en amont de Saint-Sulpice, et donne naissance à l’Areuse.</p> <h3><strong>Le Sentier des Bornes</strong></h3> <p>De retour à La Brévine, nous partons en direction de la frontière française située à une centaines de mètres de là par un chemin pédestre vers la forêt toute proche. C’est ici également qu’est située la Bonne Fontaine, source d’eau ferrugineuse. D'après certaines archives, l'exploitation aurait débuté aux environ de 1665. La source connut vraisemblablement son apogée dans la seconde partie du XVIIIe siècle. Cette eau n'était pas seulement bue sur place, elle s'exportait également dans des bouteilles pas trop remplies et bien «goudronnées». En effet, le gaz contenu dans l'eau faisait souvent sauter le verre. C'est par caisses entières que La Brévine en expédiait. Mais l’attractivité s’amoindrit lorsque les médecins envoyèrent leurs malades dans les Alpes, au détriment de la source de La Brévine. En conséquence, au début du XXe siècle, personne, sinon par curiosité, n'en buvait.</p> <p>Mais revenons à notre sentier frontalier. Après une courte montée nous découvrons les premières bornes ainsi qu’un panneau indicateur. Des informations précises sont notées sur celui-ci concernant les marchandises autorisées par la douane lors du passage de cette symbolique frontière. Le voyage dans le temps par le Sentier des Bornes dure un peu plus de deux heures, il suit le tracé de la frontière franco-suisse qui sépare les deux pays depuis 1766.</p> <h3><strong>D’une ferme typique en lieu culturel </strong></h3> <p>Située en contre-bas de la route qui relie La Brévine et La Chaux-du-Milieu, une magnifique ferme neuchâteloise a été transformée en lieu culturel. La première mention de cette bâtisse date de 1503. Ses habitants ont été défricheurs, paysans, horlogers, bûcherons et dentellières. La dernière famille ayant habité la ferme du Grand-Cachot-de-Vent la quitta en 1954. Le bâtiment fut alors vendu pour servir pendant quelques temps de logement de vacances. Mais le manque d’entretien et l’hiver ont eu raison de son toit en 1963, et il était voué à la démolition. Heureusement, un instituteur de Neuchâtel, Pierre von Allmen, comprit son importance patrimoniale et architecturale. Avec un groupe de personnes partageant les mêmes valeurs, il entreprit de sauver la ferme. Une fondation fut créée ayant pour but la conservation du bâtiment, son ouverture au public et la création d’un centre artistique et culturel. Pendant une trentaine d’années, de nombreux artistes ont exposé ici, dont Paul Klee, Manessier, Picasso, Lermite, mais aussi des artistes et artisans régionaux. Une dernière exposition collective a eu lieu en 1995, puis le décès du plus ardent défenseur de la ferme, Pierre von Allmen, a eu raison de la fondation. C’est en 2002 qu’un groupe d’habitants de la région s’employa à faire revivre le lieu grâce à différents soutiens et à la création d’une nouvelle fondation. Depuis, les activités culturelles se poursuivent dans ce lieu d’exception.</p> <p>L’histoire du Grand-Cachot résume bien l’état d’esprit de la vallée, la fierté des habitants quand ils en parlent, ce patrimoine vivant entouré d’une nature préservée.</p> <hr /> <h4><em><a href="https://www.grand-cachot.ch/" target="_blank" rel="noopener">Le Grand-Cachot</a></em></h4> <h4><em><a href="https://www.j3l.ch/fr/Z10814/vallee-de-la-brevine" target="_blank" rel="noopener"><strong>Pour en savoir plus et découvrir la vallée de La Brévine </strong></a></em></h4> <p> </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-brevine-un-patrimoine-vivant-au-coeur-d-une-nature-preservee', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 1239, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 11, 'person_id' => (int) 5950, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {} ], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 1 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 2 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 3 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 4 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 5 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 6 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 7 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 8 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 9 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 1 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 2 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 3 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 4 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 5 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 6 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 7 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 8 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 9 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5122, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => '«La Capricieuse», histoire d'une reconversion agricole', 'subtitle' => 'Confrontés à la concurrence implacable des grandes surfaces, aux nombreuses contraintes ainsi qu’aux investissements de plus en plus lourds à assumer, les agriculteurs doivent relever bien des défis pour se projeter dans l’avenir. 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Mais l’intérêt de Nicolas Crottaz était ailleurs. «Il y une trentaine d’années, quand j’avais 5 ou 6 ans, j’ai voulu une chèvre. La première qui s’appelait Fleurette était un peu comme un animal de compagnie. Vers 12 ans je faisais déjà des tests avec mes premiers fromages», raconte-t-il.</p> <h3>Parcours et reconversion de la ferme</h3> <p>Une fois sa formation d’agriculteur avec maîtrise fédérale terminée, Nicolas Crottaz travaille pendant plus de 6 ans dans un grand groupe pharmaceutique. «Cela m’a beaucoup aidé, cela ouvre l’esprit et permet de découvrir d’autres secteurs mais aussi de comprendre les processus. Mon expérience dans la recherche animale en parasitologie m’a permis d’agir avant l’apparition des parasites concernant les chèvres. 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Le changement a été opéré sans grandes difficultés. «Je connaissais déjà très bien les chèvres qui sont des animaux très délicats. C’est surtout au niveau de l’alimentation qu’elles sont très exigeantes, autant pour leur santé que pour la production de lait. Et avoir de l’ambition et le culot d’avancer dans des domaines parfois difficiles pour arriver à un but est stimulant» explique-t-il. </p> <h3>Un changement de culture</h3> <p>Aujourd’hui l’exploitation, qui a reçu la certification Bio Suisse en 2019, compte 200 chèvres, des Chamoisées pour la plupart, et quelques-unes de Saanen. Ce label est certes garant de grande qualité, mais les règles sont très strictes, peut-être trop. «Chez Bio Suisse depuis 2022 nous avons dû baisser la quantité d’aliments concentrés composés de céréales, de soja et de maïs autorisés. Le rapport est passé de 10 à 5% de l'alimentation totale des animaux. Il faut savoir que certaines années, la qualité du fourrage est moins bonne; la chèvre aura donc besoin peut-être de 11% de céréales, et l’année suivante 5% suffiront... Je pense que ce n’est pas du bien-être animal que d'imposer des chiffres fixes. Il faudrait un pourcentage de fourrage de base et ensuite compléter selon ce qui manque», suggère l'éleveur. «Par exemple, 2022 était une année de faible production en lait et il n’était pas possible de donner aux chèvres plus de concentré, j’ai donc dû augmenter l’effectif, mais du coup cela fait une immense population due aux naissances. Il serait beaucoup plus judicieux de pouvoir augmenter un peu, en fonction des besoins, le pourcentage des aliments concentrés, cela ferait davantage sens».</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1724943169_3.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>La fromagerie avec la production des fromages frais. © S.E.</em></h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1724943188_4.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Une autre spécialité de l'exploitation, les flans maison. © S.E.</em></h4> <h3>Nouveaux défis</h3> <p>Le premier défi sur sa liste est l’augmentation de l’autonomie énergétique de l'exploitation, avec des panneaux solaires ainsi que la diminution de la consommation d’eau. «Le bio j’en suis convaincu, et de pouvoir économiser le plus de ressources possibles. Pour les panneaux solaires, au départ je n’étais pas pour car ce ne sont pas des éléments biodégradables, mais cela a du sens. Je suis pour le côté écologique avec à la clef des schémas qui préservent la nature, du moment qu’on peut produire pour nourrir les gens, car c’est cela mon but, non pas de toucher des subventions». </p> <p>Autre défi: augmenter la production laitière tout en ayant moins d'effectif. C’est un point très important, mais cela peut uniquement se faire sur du long terme. Le soir, après son travail épaulé par deux employés à plein temps, Nicolas réfléchit à de nouveaux produits pour son assortiment de fromages. Ses journées sont longues car il doit jongler avec ses nombreux postes qui comprennent la traite, l’alimentation des chèvres, la fromagerie et l’élevage, la livraison et la vente sur les marchés. «Il faut prendre son temps pour ne pas faire les choses à moitié. 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Traditionnellement et culturellement la consommation des légumes est très importante au Sri Lanka. La viande (principalement du poulet) et le poisson sont peu consommés en raison de leur coût élevé. Expérience faite, si vous commandez dans un restaurant local un plat classique tel que le chicken fried rice, vous allez recevoir une grande quantité de riz, avec des légumes et une toute petite quantité de poulet. Tout le contraire des habitudes culinaires occidentales. 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Cette possibilité s’offre aux insulaires car la plupart vivent dans de petites maisons plutôt qu’en appartements locatifs. A l'exception de la région de Colombo, la capitale économique du Sri Lanka, qui compte à elle seule 648'000 habitants et où la terre se paie au prix fort. A Colombo, une initiative agricole helvétique n’est pas passée inaperçue. Répondant à la l'appel du gouvernement pour l'autosuffisance alimentaire en 2022, l’ambassade de Suisse a transformé sa pelouse en jardin potager.</p> <h3>Sur le terrain</h3> <p>Afin d’avoir des renseignements précis sur la situation, entretien avec Wije co-directeur d’un hôtel, chef cuisinier et fin connaisseur de son pays.</p> <p><strong>Stephan Engler</strong>: <strong>Comment l’agriculteur vend-il sa marchandise?</strong></p> <p><strong>Wije</strong>: Il peut la vendre partout, aux marchés, aux magasins et en direct. Par exemple, le magasin Arpico (grande distribution) de Matara dans le sud du pays achète ses produits frais chez des petits fermiers. Pour cette société, il n’y a pas de fournisseurs exclusifs. Bien entendu, les supermarchés prennent des marges hautes, mais le consommateur peut acheter les mêmes légumes bien moins chers au marché local.</p> <p><strong>Existe-t-il de grandes exploitations?</strong></p> <p>Oui, principalement dans le nord du pays. 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Les achats se font à des prix très bas, car en tant que businessmen les distributeurs veulent gagner le plus possible lors de la revente. C’est un problème. L’idéal est le contact direct entre les fermiers et le client. </p> <p><strong>A quelles difficultés les agriculteurs sont-ils confrontés?</strong></p> <p>Le prix de l’essence, le change avec le dollar, (la roupie srilankaise est faible), les engrais sont très chers, le prix de l’énergie etc. tout a augmenté d’une manière incroyable. Mais depuis le début de l’année, la situation a tendance à s’améliorer.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1714651855_7.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Une plantation de thé en culture naturelle, 100% bio! © S.E.</em></h4> <p><strong>Quels sont les changements marquants depuis 10 ans?</strong></p> <p>Il y a eu de grands changements principalement dans la recherche agricole. 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Mais il faut compter les frais de transport plus importants ainsi que des intermédiaires, cela augmente le prix de manière importante pour le client. </p> <p><strong>Est-il difficile de trouver des graines?</strong></p> <p>Non, les graines sont importées ou de provenance srilankaise.</p> <p><strong>Quels sont les prix de quelques fruits et légumes aujourd’hui et à d’autres moments de l’année?</strong></p> <p>Avant de mentionner les prix il faut savoir que le salaire moyen d’un employé dans l’hôtellerie est d’environ CHF 170.- mensuel, et que le cours actuel est de roupie srilankaise est de 330 LKR pour environ 1 CHF.</p> <p>Voici deux comparaisons de prix: l’aubergine actuellement est à 200 LKR pour 1 kg, il y a 5 mois elle était à 500 LKR car c’était la saison des pluies; l’ananas est aujourd’hui à 650 - 700 LKR pour 1 kg, mais le mois dernier il était à 1'200 LKR.</p> <h3>Une culture naturelle</h3> <p>Concernant les jardin de particuliers il est rarement ornemental, souvent, il fait office de garde-manger pour la famille. De plus les engrais étant hors de portée de la majorité des bourses les apports éventuels sont d’origine naturelle et locale. Il est aussi intéressant de constater que certaines plantations de thé ou de cannelle par exemple fonctionnent depuis toujours en culture naturelle 100% bio. La nature ayant repris ses droits, les théiers ou les canneliers poussent au milieu de plantes diverses. Pour certains agriculteurs, ce choix a été délibéré, pour d’autres une obligation. Car comme mentionné précédemment, les engrais sont tellement chers qu’ils sont souvent inaccessibles. Donc, certaines exploitations ont toujours été et restent bio. Aujourd’hui, les produits de ces exploitations respectueuses de l’environnement se vendent bien plus cher que ceux issus des cultures conventionnelles. 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Selon Sue qui vient du monde de l’urbanisme et du transport, la réalisation de Sea Bubbles est aboutie, mais pour avoir un impact réel sur la transition énergétique il fallait s’attaquer au transport de masse. Selon une étude réalisée en Suisse, 96% des émissions de CO<sub>2</sub> sont dues aux entreprises de transport professionnelles, en comparaison la navigation de plaisance ne représente que 4% des émissions.</p> <h3>Le défi du transport à faible empreinte écologique</h3> <p>Le transport rapide par bateau («<em>fast ferry market</em>»), avec son ADN de rapidité et d’efficacité, peut s’inscrire dans le processus de la transition énergétique. De plus, le transport de masse est très intéressant pour les navettes avec des hydrofoils. 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Anders Bringdal possède cinq titres de champion du monde de planche à voile, Ricardo Bencatel a travaillé sur des systèmes de contrôle automatique de foil sur des voiliers de compétition pour deux équipes de la prestigieuse America’s Cup, Luna Rossa et Oracle Team USA.</p> <p>Mais rien n’aurait pu se faire sans le financement d’investisseurs privés qui ont été séduits par ce projet et qui ont permis la création du prototype. Un autre soutien de choix est le Canton du Valais avec sa fondation The Ark qui soutient l’innovation et favorise le développement de nouvelles technologies.</p> <p>La coque est construite au Portugal, il est prévu, à l’avenir, d’y construire toutes les coques de ce projet. Tous les autres matériaux et pièces sont dans la mesure du possible <em>Swiss made</em> ainsi que, bien sûr, la recherche et le développement. 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Mis à part quelques indices comme ses mauvaises dents, personne ne pourrait croire qu’il vit dans la rue depuis tant d’années. Après une timide présentation et quelques propositions pour trouver des solutions afin d’améliorer son quotidien, il me raconte son histoire.</p> <h3>De la stabilité au chaos</h3> <p>Mohamed est marocain et a vécu une enfance sans histoire. A la fin de sa scolarité il obtient son bac français, puis il part à l’armée. Après avoir effectué son service militaire obligatoire de deux ans, il décide de partir pour l’Italie. Le Maroc offre trop peu d’opportunités pour construire son avenir.</p> <p>Grâce à son travail il y parvient. La journée, il travaille dans les caves d’une exploitation viticole et le soir, il assure le service en gants blancs à la table du propriétaire. Celui-ci est issu de la noblesse italienne et vit dans un château au milieu de son vaste domaine. Mohamed, lui, habite comme les autres employés dans une maison individuelle sur la propriété. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
2 Commentaires
@mirafavre 27.08.2021 | 14h15
«Merci !
Une grande envie d'aller à la rencontre de cette vallée !»
@Qovadis 27.08.2021 | 18h15
«Merci de cet excellent article. Au sujet de l’étymologie du nom de la Brévine, abreuvoir, comme vous le suggérez me semble plus plausible que celle de bever, castor, telle qu’on la trouve dans le dictionnaire toponymique des communes de Suisse.»