Culture / Une société qui tue ceux qui la nourrissent
Berger et paysan, Jean-Pierre Rochat a choisi d'exprimer par l'écriture la dure réalité de la paysannerie. © Gérard Benoit à la Guillaume
Paru en 2017 aux éditions d’autre part, « Petite Brume » est le récit d’un paysan qui voit débarquer les huissiers et qui, en une seule journée, se fait saisir le fruit d’une vie de labeur. Un dépouillement relaté sous la forme d’un effeuillage, puisque chaque outil, chaque machine et chaque bête est tour à tour vendu(e) aux enchères. Et c’est chaque fois un pan de souvenirs qui s’en va en même temps. Des souvenirs heureux qui tranchent d’autant plus violemment avec la tragédie de cette journée. L’ordre dans lequel ces biens sont vendus obéit à un crescendo d’attachement. Ce n’est donc pas un hasard si la jument Petite Brume passe en tout dernier. Le contraste entre la valeur sentimentale et les éléments chiffrés permettant de déterminer la valeur marchande de chaque bien nourrit et renforce la tension dramatique. Au final, c’est la vie entière de l’intéressé qui est mise à prix.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 123]Code Context<div class="post__article">
<? if ($post->free || $connected['active'] || $crawler || defined('IP_MATCH') || ($this->request->getParam('prefix') == 'smd')): ?>
<?= $post->content ?>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2761, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'CULTURE / LITTERATURE ', 'title' => 'Une société qui tue ceux qui la nourrissent', 'subtitle' => 'Paru en 2017 aux éditions d’autre part, « Petite Brume » est le récit d’un paysan qui voit débarquer les huissiers et qui, en une seule journée, se fait saisir le fruit d’une vie de labeur. Un dépouillement relaté sous la forme d’un effeuillage, puisque chaque outil, chaque machine et chaque bête est tour à tour vendu(e) aux enchères. Et c’est chaque fois un pan de souvenirs qui s’en va en même temps. Des souvenirs heureux qui tranchent d’autant plus violemment avec la tragédie de cette journée. L’ordre dans lequel ces biens sont vendus obéit à un crescendo d’attachement. Ce n’est donc pas un hasard si la jument Petite Brume passe en tout dernier. Le contraste entre la valeur sentimentale et les éléments chiffrés permettant de déterminer la valeur marchande de chaque bien nourrit et renforce la tension dramatique. Au final, c’est la vie entière de l’intéressé qui est mise à prix.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Ce roman poignant à la construction très efficace respecte les règles du théâtre classique d’unité de temps, de lieu et d’action, si l’on excepte les quelques échappées dans les souvenirs. Il jette un éclairage littéraire sur la détresse du monde agricole qui a inspiré ces dernières années de nombreux films et reportages de grande qualité. Comme «Petit paysan» de Hubert Charuel en 2017, «Au nom de la terre» de Guillaume Canet en 2019 ou le <i>Temps Présent</i> «Paysans en détresse» de janvier 2017.</p> <p>Ce drame en dit long sur un secteur économique sinistré et sous perfusion. En effet, les paiements directs représentent le tiers du revenu des petits paysans, mais ils sont assortis d’innombrables règles et contraintes bureaucratiques. Au point que les éleveurs ont l’impression d’avoir quelqu’un dans leur dos en permanence. Le plaisir de voir arriver quelqu’un a ainsi cédé la place à la peur d’être contrôlé. Le grand public parle souvent des millions de subsides donnés à l’agriculture, mais jamais de la part consacrée aux salaires des bureaucrates qui produisent les règlements et les font appliquer.</p> <p>Le pire est que ces normes légales qui exigent de coûteux investissements changent régulièrement, obligeant les intéressés à avancer à l’aveugle. En même temps, la grande distribution exerce une pression de plus en plus forte sur les producteurs pour les inciter à diminuer leurs prix, sans pour autant répercuter cette baisse sur le prix de vente dans les supermarchés. Mais les consommateurs ont aussi leur part de responsabilité quand ils vont faire leurs courses à l’étranger.</p> <p>Reprendre un domaine revient à s’endetter pour des décennies. Et quand le prix du lait s’effondre à 46 centimes le litre, il devient difficile, voire impossible de rembourser les dettes pourtant calculées par les ingénieurs agronomes qui ont soutenu le projet. Ce tarif est vécu comme une humiliation, une non-reconnaissance du travail effectué. Il ne couvre plus les frais de production et empêche les éleveurs d’engager des ouvriers, ce qui renforce encore leur solitude. Pour éviter la faillite, ils sont acculés à vendre les vaches laitières pour racheter des vaches à viande. Quand la tendance se généralise, ça inonde le marché de la viande avec des répercussions sur les prix.</p> <p>Le nombre de suicides chez les paysans témoigne de l’ampleur de leur détresse: on en recense un par jour en France où un tiers des agriculteurs gagnent moins de 350 euros par mois en trimant 14 heures par jour et sept jours sur sept. Dans le canton de Vaud, huit agriculteurs se sont donné la mort en 2016...</p> <p>Dans <em>Petite Brume</em>, l’idée du suicide se présente plusieurs fois comme la seule échappatoire possible et pourtant le héros n’a rien d’un dépressif. Il imagine d’ailleurs, en guise d’épitaphe, les mots «Vive la vie!», soulignant à quel point c’est faute d’autre issue qu’il projette de se l’ôter.</p> <p>Jean-Pierre Rochat considère que la littérature l’a aidé à ne pas passer à l’acte. Et c’est sans doute cette aisance à verbaliser son ressenti qui fait de lui une voix à la fois si singulière et si emblématique d’un milieu dévasté par les exigences contradictoires (augmenter le rendement, tout en bannissant les pesticides). </p> <p>Car la plupart des paysans sont des taiseux, plus habitués à chercher des solutions par eux-mêmes qu’à se plaindre de leurs problèmes. Cette difficulté à s’exprimer les amène à accumuler les soucis et les tensions.</p> <p>Certains cherchent une réponse dans la diversification. Ils se lancent dans la culture maraîchère, un secteur aussi sinistré que la production de lait industriel et qui requiert une formation spécifique. Malgré l’aide de bénévoles, le panier de légumes rapporte ainsi 10 à 15 francs de l’heure.</p> <p>Le berger et paysan Jean-Pierre Rochat a pour sa part choisi l’écriture. L’un des rares secteurs peut-être encore moins rentable en terre romande que la paysannerie, quand bien même ce quatorzième ouvrage lui a valu le prix du Roman des Romands 2019 décerné par les classes du secondaire II et doté de 15'000 francs.</p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1610698822_ob_9af974_petitebrumerochat.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="246" height="354" /></p> <h4>Jean-Pierre Rochat,<em> Petite Brume</em>, éditions d'autre part, 2017. </h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'une-societe-qui-tue-ceux-qui-la-nourrissent', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 581, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 24457, 'homepage_order' => (int) 2999, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => '', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Sabine Dormond', 'description' => 'Paru en 2017 aux éditions d’autre part, « Petite Brume » est le récit d’un paysan qui voit débarquer les huissiers et qui, en une seule journée, se fait saisir le fruit d’une vie de labeur. Un dépouillement relaté sous la forme d’un effeuillage, puisque chaque outil, chaque machine et chaque bête est tour à tour vendu(e) aux enchères. Et c’est chaque fois un pan de souvenirs qui s’en va en même temps. Des souvenirs heureux qui tranchent d’autant plus violemment avec la tragédie de cette journée. L’ordre dans lequel ces biens sont vendus obéit à un crescendo d’attachement. Ce n’est donc pas un hasard si la jument Petite Brume passe en tout dernier. Le contraste entre la valeur sentimentale et les éléments chiffrés permettant de déterminer la valeur marchande de chaque bien nourrit et renforce la tension dramatique. Au final, c’est la vie entière de l’intéressé qui est mise à prix.', 'title' => 'Une société qui tue ceux qui la nourrissent', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2761, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'CULTURE / LITTERATURE ', 'title' => 'Une société qui tue ceux qui la nourrissent', 'subtitle' => 'Paru en 2017 aux éditions d’autre part, « Petite Brume » est le récit d’un paysan qui voit débarquer les huissiers et qui, en une seule journée, se fait saisir le fruit d’une vie de labeur. Un dépouillement relaté sous la forme d’un effeuillage, puisque chaque outil, chaque machine et chaque bête est tour à tour vendu(e) aux enchères. Et c’est chaque fois un pan de souvenirs qui s’en va en même temps. Des souvenirs heureux qui tranchent d’autant plus violemment avec la tragédie de cette journée. L’ordre dans lequel ces biens sont vendus obéit à un crescendo d’attachement. Ce n’est donc pas un hasard si la jument Petite Brume passe en tout dernier. Le contraste entre la valeur sentimentale et les éléments chiffrés permettant de déterminer la valeur marchande de chaque bien nourrit et renforce la tension dramatique. Au final, c’est la vie entière de l’intéressé qui est mise à prix.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Ce roman poignant à la construction très efficace respecte les règles du théâtre classique d’unité de temps, de lieu et d’action, si l’on excepte les quelques échappées dans les souvenirs. Il jette un éclairage littéraire sur la détresse du monde agricole qui a inspiré ces dernières années de nombreux films et reportages de grande qualité. Comme «Petit paysan» de Hubert Charuel en 2017, «Au nom de la terre» de Guillaume Canet en 2019 ou le <i>Temps Présent</i> «Paysans en détresse» de janvier 2017.</p> <p>Ce drame en dit long sur un secteur économique sinistré et sous perfusion. En effet, les paiements directs représentent le tiers du revenu des petits paysans, mais ils sont assortis d’innombrables règles et contraintes bureaucratiques. Au point que les éleveurs ont l’impression d’avoir quelqu’un dans leur dos en permanence. Le plaisir de voir arriver quelqu’un a ainsi cédé la place à la peur d’être contrôlé. Le grand public parle souvent des millions de subsides donnés à l’agriculture, mais jamais de la part consacrée aux salaires des bureaucrates qui produisent les règlements et les font appliquer.</p> <p>Le pire est que ces normes légales qui exigent de coûteux investissements changent régulièrement, obligeant les intéressés à avancer à l’aveugle. En même temps, la grande distribution exerce une pression de plus en plus forte sur les producteurs pour les inciter à diminuer leurs prix, sans pour autant répercuter cette baisse sur le prix de vente dans les supermarchés. Mais les consommateurs ont aussi leur part de responsabilité quand ils vont faire leurs courses à l’étranger.</p> <p>Reprendre un domaine revient à s’endetter pour des décennies. Et quand le prix du lait s’effondre à 46 centimes le litre, il devient difficile, voire impossible de rembourser les dettes pourtant calculées par les ingénieurs agronomes qui ont soutenu le projet. Ce tarif est vécu comme une humiliation, une non-reconnaissance du travail effectué. Il ne couvre plus les frais de production et empêche les éleveurs d’engager des ouvriers, ce qui renforce encore leur solitude. Pour éviter la faillite, ils sont acculés à vendre les vaches laitières pour racheter des vaches à viande. Quand la tendance se généralise, ça inonde le marché de la viande avec des répercussions sur les prix.</p> <p>Le nombre de suicides chez les paysans témoigne de l’ampleur de leur détresse: on en recense un par jour en France où un tiers des agriculteurs gagnent moins de 350 euros par mois en trimant 14 heures par jour et sept jours sur sept. Dans le canton de Vaud, huit agriculteurs se sont donné la mort en 2016...</p> <p>Dans <em>Petite Brume</em>, l’idée du suicide se présente plusieurs fois comme la seule échappatoire possible et pourtant le héros n’a rien d’un dépressif. Il imagine d’ailleurs, en guise d’épitaphe, les mots «Vive la vie!», soulignant à quel point c’est faute d’autre issue qu’il projette de se l’ôter.</p> <p>Jean-Pierre Rochat considère que la littérature l’a aidé à ne pas passer à l’acte. Et c’est sans doute cette aisance à verbaliser son ressenti qui fait de lui une voix à la fois si singulière et si emblématique d’un milieu dévasté par les exigences contradictoires (augmenter le rendement, tout en bannissant les pesticides). </p> <p>Car la plupart des paysans sont des taiseux, plus habitués à chercher des solutions par eux-mêmes qu’à se plaindre de leurs problèmes. Cette difficulté à s’exprimer les amène à accumuler les soucis et les tensions.</p> <p>Certains cherchent une réponse dans la diversification. Ils se lancent dans la culture maraîchère, un secteur aussi sinistré que la production de lait industriel et qui requiert une formation spécifique. Malgré l’aide de bénévoles, le panier de légumes rapporte ainsi 10 à 15 francs de l’heure.</p> <p>Le berger et paysan Jean-Pierre Rochat a pour sa part choisi l’écriture. L’un des rares secteurs peut-être encore moins rentable en terre romande que la paysannerie, quand bien même ce quatorzième ouvrage lui a valu le prix du Roman des Romands 2019 décerné par les classes du secondaire II et doté de 15'000 francs.</p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1610698822_ob_9af974_petitebrumerochat.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="246" height="354" /></p> <h4>Jean-Pierre Rochat,<em> Petite Brume</em>, éditions d'autre part, 2017. </h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'une-societe-qui-tue-ceux-qui-la-nourrissent', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 581, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 24457, 'homepage_order' => (int) 2999, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => '', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5129, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Et si tout n’était qu’apparence?', 'subtitle' => '«Nos plus beaux jours sont des mensonges», Francisco Arenas Farauste, Editions 5 sens, 116 pages.', 'subtitle_edition' => '«Nos plus beaux jours sont des mensonges», Francisco Arenas Farauste, Editions 5 sens, 116 pages.', 'content' => '<p>Avec<i> Nos plus beaux jours sont des mensonges</i> paru aux éditions 5 sens en août 2023, le romancier Francisco Arenas Farauste, actuel président de l’Association vaudoise des écrivains, revient sur le thème de l’illusion. Et ouvre un gouffre de questions aussi vertigineuses qu’intemporelles: l’illusion a-t-elle moins de valeur que la réalité? Peut-on seulement y échapper? Y a-t-il pour nous une réalité en dehors du narratif qu’on se construit à titre individuel ou sociétal? L’auteur n’a pas trop d’une trilogie pour tenter d’y répondre. Dans ce deuxième volet, il emmène personnages et lecteurs dans un tourbillon de rebondissements dont le tempo s’accélère au fil des pages. Tout commence par une lettre, l’aveu d’un ancien amant qui, pour séduire une femme d’une classe sociale inaccessible, s’est fait passer pour quelqu’un qu’il n’était pas. Et qui a tout sacrifié pour entretenir ce mensonge aux conséquences d’une ironie grinçante. Mais l’amour peut-il transgresser les conventions et à quel prix?</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'et-si-tout-n-etait-qu-apparence', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 91, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5047, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Quand papa deale et maman ment', 'subtitle' => 'Dans son premier roman, «Quand papa est tombé malade», la jeune autrice Marilou Rytz, fraichement diplômée de l’Institut littéraire de Bienne, se glisse dans la peau d'une adolescente dont le père a été incarcéré pour trafic de drogues. Les parents décident de ne rien dire au petit frère de la narratrice. Peu à peu, celle-ci en vient à questionner la pertinence de ce choix et à observer des signes de mal-être de plus en plus évidents chez celui qu’elle surnomme tendrement le puceron. Entretien.', 'subtitle_edition' => 'Dans son premier roman, «Quand papa est tombé malade», la jeune autrice Marilou Rytz se glisse dans la peau d'une adolescente dont le père a été incarcéré pour trafic de drogues. Les parents décident de ne rien dire au petit frère de la narratrice. Peu à peu, celle-ci en vient à questionner la pertinence de ce choix et à observer des signes de mal-être de plus en plus évidents chez celui qu’elle surnomme tendrement le puceron. Entretien.', 'content' => '<p><strong>Sabine Dormond</strong>: <strong>Vous avez fait votre cursus à l'institut littéraire de Bienne. Qu’en avez-vous retenu que vous avez pu mettre en pratique dans ce roman?</strong></p> <p><strong>Marilou Rytz</strong>: Ce roman était mon travail de Bachelor et ce que l’institut m’a offert avant tout, c’est du temps. Mais il est évident que ça a aussi été un accélérateur de bénéficier des conseils de tous ces auteurs, par exemple Joseph Incardona qui soulignait tous les mots inutiles. Une fois qu’il les avait repérés, ça me paraissait évident. Ou Michel Layat m’a inculqué une certaine rigueur et aidée à avancer dans l’écriture à trois voix avant que j’en vienne à ramener ce roman initialement choral à un seul point de vue narratif.</p> <p><strong>Avant de vous lancer dans un roman, vous avez écrit plusieurs nouvelles et du théâtre. Quels sont les défis propres à chacun de ces genres littéraires?</strong></p> <p>Cette histoire a elle-même été testée d’abord sous forme de micro-pièce de théâtre, puis de récit à quatre voix. Il m’est finalement apparu que les autres personnages étaient plus intéressants en creux. Parce que c’est clairement autour d’un personnage que je construis ma narration pour un roman: en l’occurrence autour de Noah, dit le puceron, avec la problématique du mensonge et de la prison. La nouvelle en revanche s’articule plutôt autour d’une thématique, parce qu’on a moins de temps pour développer les personnages. Il faut les rendre très clairs en peu de lignes.</p> <p><strong>Qu’est-ce qui vous a inspiré l’envie de parler de la situation des proches de délinquants?</strong></p> <p>Une émission à la radio où Viviane Schekter de la fondation REPR (Relai Enfant Parents Romands) parlait des familles de détenus. La prison m’intéresse depuis longtemps, mais je n’avais jamais pensé à ce que la détention pouvait impliquer pour les familles. J’ai ensuite été bénévole pour Repère pendant des années au Bois-Mermet. Mon rôle consistait à me tenir à disposition des visiteurs pour des renseignements concrets, une écoute, à leur proposer des ateliers qui sortaient du cadre habituel et permettaient aux parents détenus d’avoir un rendez-vous de plus avec leur enfant. </p> <p><strong>Ce doit être particulièrement déstabilisant quand un parent, censé inculquer le respect de la loi et mettre en garde contre les risques liés à la toxicomanie, bascule dans la délinquance et en particulier dans le trafic de drogue?</strong></p> <p>Je tenais à montrer l’évolution d’Oriane qui commence par soutenir son père, puis prend conscience de la gravité de ses actes et s’octroie le droit de porter un jugement sur lui, parce qu’il ne tient plus son rôle de garant du cadre. Elle découvre, comme chacun de nous mais plus précocement, que ses parents commettent aussi des erreurs.</p> <p><strong>Le secret de famille et les mensonges qui en découlent sont-ils malgré tout encore plus nuisibles qu’un aveu aussi dérangeant?</strong></p> <p>Pour en avoir beaucoup parlé avec une aumônière de prison, j’en suis assez persuadée. Ce n’est jamais une bonne idée de dissimuler la situation aux enfants et, en l’occurrence, le mensonge de l’hôpital est particulièrement mal choisi, on ne peut pas le tenir sur le long terme. Noah se rend bien compte que quelque chose ne joue pas.</p> <p><strong>Dans quelle mesure le jugement que la société porte sur un délinquant ricoche sur son entourage?</strong></p> <p>Les proches sont vraiment des victimes collatérales. Officiellement, la prison a vocation de réinsérer les gens dans la société, mais en réalité, la société est bien contente de pouvoir les oublier derrière les murs. Les proches sont au premier front pour encaisser les jugements. Mais à la fondation Repère, j’ai aussi rencontré des gens très à l’aise avec l’idée d’avoir un proche derrière les barreaux, et très décomplexés.</p> <p><strong>Votre narratrice a parfois l’air plus adulte que ses parents. Est-elle parentalisée ou est-ce juste une impression due au fait que le lecteur n’a que son point de vue?</strong></p> <p>Un peu des deux. Quand j’avais encore trois points de vue, j’essayais de montrer comment chacun pense avoir raison. C’est intéressant de chercher l’angle d’interprétation à partir duquel les gens estiment faire ce qu’il faut. Oriane a ce rôle de grande sœur réconfortante.</p> <p><strong>Vous décrivez un lien très fort et très touchant entre la grande sœur et son petit frère. Est-ce que les circonstances les amènent à mettre de côté les disputes habituelles au sein d’une fratrie?</strong></p> <p>Non, je pense que leur relation serait la même en d’autres circonstances. Cet amour très fort et cet agacement ultime existent avant l’incarcération du père. S’y ajoutent ensuite l’inquiétude et le besoin de protéger le petit frère. Oriane en veut à ses parents de devoir porter leur mensonge.</p> <p><strong>Votre narratrice est gardienne de foot dans une équipe mixte: le prétexte pour ajouter une petite touche féministe à votre livre?</strong></p> <p>Oui clairement. Je me suis demandée ce qu’on faisait à cet âge comme activité extrascolaire. J’ai voulu choisir quelque chose d’éloigné de mes propres activités pour éviter qu’Oriane ne devienne une sorte d’alter ego. C’était un bon moyen de prendre de la distance.</p> <p><strong>Comment avez-vous réussi à restituer de façon aussi convaincante les tics de langage, l’attitude très entière propre à l’adolescence, mais aussi une forme de mal-être, de crainte du jugement sans doute exacerbée par ce qu’elle vit?</strong></p> <p>C’est venu très naturellement. J’avais beaucoup travaillé la voix de Noah: dans tous les ateliers d’écriture, j’essayais de faire parler un enfant. J’ai construit Oriane par antithèse en m’inspirant de la façon de parler des gens qui m’entourent. J’avais vingt-et-un ans à l’époque, j’étais encore assez proche de l’adolescence. J’ai aussi pris soin d’éviter un vocabulaire trop précisément daté. J’y ai plus réfléchi comme un souffle que comme une langue.</p> <p><strong>Et la logorrhée de l’enfant?</strong></p> <p>C’est comme une pelote qu’on déroule et qui part dans tous les sens sans jamais se censurer.</p> <p><strong>Pourquoi avoir choisi de fondre les dialogues dans la narration?</strong></p> <p>Les dialogues ont eu beaucoup de formes différentes. Dans les premières versions, j’étais dans cette idée de flux de pensée rendue sous forme de monoblocs avec des dialogues juste marqués par des tirets. Ensuite j’ai quand même ajouté des retours à la ligne, mais comme Oriane a de la peine à dire tout ce qu’elle pense, je trouvais intéressant de maintenant le flou entre dialogue et pensée, pour que le lecteur puisse se demander si elle l’a réellement dit ou juste pensé et si elle a été entendue. Ce qu’elle dit s’inscrit dans une continuité par rapport à son flux de pensée.</p> <p><strong>L’histoire se déroule dans un milieu social très modeste: est-ce que la précarité économique excuse en partie le dérapage du père?</strong></p> <p>Je ne pense pas qu’elle l’excuse, mais elle l’explique. J’avais quand même envie qu’il y ait d’autres solutions, par exemple solliciter l’aide de la grand-mère. Mais les alternatives sont maigres. Maintenant que j’ai travaillé comme assistance sociale, je développerais ces problématiques autrement. Je pourrais imaginer un texte centré sur Léonore (la mère) qui montre la complexité du système social.</p> <p><strong>Y a-t-il là aussi une volonté militante de votre part, montrer par exemple que la pauvreté se transmet d’une génération à l’autre, puisque la fille exclut d’emblée la voie des études?</strong></p> <p>J’ai montré par petites touches que la situation économique cloisonne toute la famille, mais les enfants pourraient en pâtir beaucoup plus. Léonore fait parapluie et préserve sa fille. Je voulais creuser la manière dont un parent doit jongler pour faire face aux besoins de base des enfants et la frustration de devoir le priver. </p> <p><strong>L’art en général, le théâtre en l’occurrence a-t-il un effet rédempteur?</strong></p> <p>Oui, c’est là que Léonore retrouve une place et une famille. Je pense que le théâtre est un outil de résilience, d’ailleurs, je viens de terminer une pièce qui réunit sur scène des migrants et des Fribourgeois dans l’idée qu’on peut avoir des histoires de vie très différentes et se retrouver autour d’un projet qui crée du lien. </p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1721306618_eh_231ecouvmarilourytz_md1200x2000.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="333" /></p> <h4>«Quand papa est tombé malade», Marilou Rytz, Editions de l’Hèbe, 288 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'quand-papa-deale-et-maman-ment', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 108, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5018, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Un tableau sociologique qui se déguste avec bonheur', 'subtitle' => 'L’autrice genevoise Marie Beer excelle dans l'art de camper des personnages hauts en couleur et de jouer sur les contrastes. Elle nous le prouve une nouvelle fois dans son roman «Patate chaude», récemment paru aux éditions Encre fraîche, qui raconte avec humour l’adoption contrainte et forcée d’une «Patate» batarde suite au suicide de son maître.', 'subtitle_edition' => 'L’autrice genevoise Marie Beer excelle dans l'art de camper des personnages hauts en couleur et de jouer sur les contrastes. Elle nous le prouve une nouvelle fois dans son roman «Patate chaude», récemment paru aux éditions Encre fraîche, qui raconte avec humour l’adoption contrainte et forcée d’une «Patate» batarde suite au suicide de son maître.', 'content' => '<p>Le narrateur est un garçon qui a, en toutes circonstances, de la peine à trouver sa place: délaissé par sa mère, repoussé par son père, il rêve de s’associer à la vie sociale de son frère, mais s’en abstient pour ne pas l’encombrer, peine à imaginer qu’une fille puisse s’intéresser à lui et se cherche un emploi sans succès ni grande conviction. S’il vouait pour sa part une vive admiration au défunt, il a pleinement conscience que la réciproque ne s’applique pas et se demande si sa présence à l’enterrement ne relève pas de l’imposture.</p> <p>Par le truchement d’une amie d’enfance qui le manipule en jouant sur la corde des sentiments, le narrateur se trouve amené à accueillir Patate, le chien du défunt, le temps de lui dégoter une famille d’adoption. Et il va se démener tout au long du roman pour refourguer Patate à quelqu’un d’autre, d’où le titre <i>Patate chaude</i>.</p> <p>Au fil de ses recherches, on découvre ainsi que son entourage est composé d’un père égocentrique et maltraitant, d’une belle-mère dévouée et soumise, d’une mère absente qui a abandonné tout le monde pour faire carrière, d’un frère qui est une réplique atténuée du père avec néanmoins quelques bons côtés et, heureusement, d’une grand-mère attachante dont le langage donne lieu à plusieurs passionnants décryptages sémantiques, tant elle a une façon bien à elle de s’exprimer. Et il y a Diane, cette camarade d’enfance qui a donc connu le narrateur au plus près de lui-même, avant qu’il ne disparaisse sous la couche des rôles qu’on lui attribue avec d’autant plus de facilité qu’il a beaucoup de peine à décevoir les attentes.</p> <p>Car la question de savoir qui nous définit à travers les rôles qu’on nous fait jouer dans la vie et les étiquettes qu’on nous colle est bien l’un des enjeux majeurs de ce roman. <i>Patate chaude</i> nous invite aussi à réfléchir sur la manière dont l’entourage s’approprie l’image du défunt, en particulier lors d’un suicide. En effet, Kob, dont on apprend le décès dès la première ligne, est issu d’une famille bourgeoise avec laquelle il est en rupture. Les amis qu’il s’est choisi contrastent avec le milieu dont il est issu, ce qui va donner lieu à des scènes truculentes, notamment lors de l’enterrement, quand le frère du narrateur et meilleur ami du défunt exprime publiquement sa colère, au mépris des conventions et usages qui prévalent dans ce genre de circonstances. Ou, plus délicieux encore, quand un notaire se trouve contraint de jouer les médiateurs entre le père de Kob et deux marginaux. Une savoureuse collision entre deux classes sociales qui n’auraient en principe jamais été amenées à se rencontrer.</p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1720015371_patatechaude650x1024.jpeg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="315" /></p> <h4>«Patate chaude», <span>Marie Beer,</span><span> E</span><span>ditions Encre fraîche, 172 pages.</span></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'un-tableau-sociologique-qui-se-deguste-avec-bonheur', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 119, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5005, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La danse des lettres et l’étoffe des signes', 'subtitle' => '«Mon dessin contre ce qui se dessine», poèmes de Bruno Mercier et dessins de Mohammed Guiga, Editions des Sables, 100 pages.', 'subtitle_edition' => '«Mon dessin contre ce qui se dessine», poèmes de Bruno Mercier et dessins de Mohammed Guiga, Editions des Sables, 100 pages.', 'content' => '<p>Un magnifique livre d'art vient d’éclore aux éditions des Sables sous le titre <i>Mon dessin contre ce qui se dessine</i>. Les poèmes de Bruno Mercier y répondent aux dessins de Mohammed Guiga dans un dialogue qui a pour vocation de gommer les frontières. Celles qui séparent les cultures, les arts et les continents. Mais aussi le verbe et l’image, puisque les dessins de Mohammed Guiga sont une forme d’écriture au croisement de l’alphabet arabe, du hiéroglyphe et de l’alphabet latin. Par leurs formes comme par leur agencement, ils créent une langue qui parle au cœur. Leurs battements d’aile et leur chorégraphie racontent ce que Bruno Mercier interprète ou traduit dans un plaidoyer pour la paix, l’entente interculturelle, l’ouverture à la réalité de l’autre, l’amour de la nature, la faim de justice et la soif de spiritualité. Le poète exprime dans la musique des mots le chant d’une portée d’oiseaux perchés sur un enchevêtrement de câbles électriques et, par le jeu des assonances, donne au français des airs d’ailleurs.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-danse-des-lettres-et-l-etoffe-des-signes', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 150, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 7756, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'ROCHAT_2_cabris_©Gérard_Benoit_à_la_Guillaume.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 230516, 'md5' => '11eef5603331bb69c6786378343923f5', 'width' => (int) 853, 'height' => (int) 1280, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Berger et paysan, Jean-Pierre Rochat a choisi d'exprimer par l'écriture la dure réalité de la paysannerie.', 'author' => '', 'copyright' => '© Gérard Benoit à la Guillaume', 'path' => '1610698943_rochat_2_cabris_grard_benoit__la_guillaume.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 3755, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Je n'ai pas encore lu Petite Brume, mais c'est dommage que l'article s'articule autour de la difficulté de la paysannerie suisse, sans bien sûr parler de ceux qui réussissent et du pourquoi de leur réussite. Que dit le livre, comment est-il écrit, qu'est-ce qui le caractérise, son style...? Toute entreprise, paysanne ou non, ne réussit pas, c'est malheureux, mais c'est ainsi. Mais son entreprise littéraire, est-elle réussie? C'est cela qui ici m'intéresse!', 'post_id' => (int) 2761, 'user_id' => (int) 2473, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 3881, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Contrairement à @1263Crassier, le style du livre m'intéresse moins que ces situations dramatiques que vivent les paysans. Comme le dit @1263Crassier, il est normal qu'une entreprise paysanne échoue, comme toute entreprise. Par contre, est-il normal qu'un agriculteur par jour se donne la mort. Comme bien dit, la responsabilité de ces décès en revient en très grande majorité à la grande distribution, qui se gave de revenus, sur le dos de l'agriculture. Voilà où se trouve le scandale qu'il convient de dénoncer, comme le fait - je l'espère - le livre.', 'post_id' => (int) 2761, 'user_id' => (int) 207, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Sabine Dormond' $description = 'Paru en 2017 aux éditions d’autre part, « Petite Brume » est le récit d’un paysan qui voit débarquer les huissiers et qui, en une seule journée, se fait saisir le fruit d’une vie de labeur. Un dépouillement relaté sous la forme d’un effeuillage, puisque chaque outil, chaque machine et chaque bête est tour à tour vendu(e) aux enchères. Et c’est chaque fois un pan de souvenirs qui s’en va en même temps. Des souvenirs heureux qui tranchent d’autant plus violemment avec la tragédie de cette journée. L’ordre dans lequel ces biens sont vendus obéit à un crescendo d’attachement. Ce n’est donc pas un hasard si la jument Petite Brume passe en tout dernier. Le contraste entre la valeur sentimentale et les éléments chiffrés permettant de déterminer la valeur marchande de chaque bien nourrit et renforce la tension dramatique. Au final, c’est la vie entière de l’intéressé qui est mise à prix.' $title = 'Une société qui tue ceux qui la nourrissent' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 207, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'agriculture', 'slug' => 'agriculture', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 123 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
Ce roman poignant à la construction très efficace respecte les règles du théâtre classique d’unité de temps, de lieu et d’action, si l’on excepte les quelques échappées dans les souvenirs. Il jette un éclairage littéraire sur la détresse du monde agricole qui a inspiré ces dernières années de nombreux films et reportages de grande qualité. Comme «Petit paysan» de Hubert Charuel en 2017, «Au nom de la terre» de Guillaume Canet en 2019 ou le Temps Présent «Paysans en détresse» de janvier 2017.
Ce drame en dit long sur un secteur économique sinistré et sous perfusion. En effet, les paiements directs représentent le tiers du revenu des petits paysans, mais ils sont assortis d’innombrables règles et contraintes bureaucratiques. Au point que les éleveurs ont l’impression d’avoir quelqu’un dans leur dos en permanence. Le plaisir de voir arriver quelqu’un a ainsi cédé la place à la peur d’être contrôlé. Le grand public parle souvent des millions de subsides donnés à l’agriculture, mais jamais de la part consacrée aux salaires des bureaucrates qui produisent les règlements et les font appliquer.
Le pire est que ces normes légales qui exigent de coûteux investissements changent régulièrement, obligeant les intéressés à avancer à l’aveugle. En même temps, la grande distribution exerce une pression de plus en plus forte sur les producteurs pour les inciter à diminuer leurs prix, sans pour autant répercuter cette baisse sur le prix de vente dans les supermarchés. Mais les consommateurs ont aussi leur part de responsabilité quand ils vont faire leurs courses à l’étranger.
Reprendre un domaine revient à s’endetter pour des décennies. Et quand le prix du lait s’effondre à 46 centimes le litre, il devient difficile, voire impossible de rembourser les dettes pourtant calculées par les ingénieurs agronomes qui ont soutenu le projet. Ce tarif est vécu comme une humiliation, une non-reconnaissance du travail effectué. Il ne couvre plus les frais de production et empêche les éleveurs d’engager des ouvriers, ce qui renforce encore leur solitude. Pour éviter la faillite, ils sont acculés à vendre les vaches laitières pour racheter des vaches à viande. Quand la tendance se généralise, ça inonde le marché de la viande avec des répercussions sur les prix.
Le nombre de suicides chez les paysans témoigne de l’ampleur de leur détresse: on en recense un par jour en France où un tiers des agriculteurs gagnent moins de 350 euros par mois en trimant 14 heures par jour et sept jours sur sept. Dans le canton de Vaud, huit agriculteurs se sont donné la mort en 2016...
Dans Petite Brume, l’idée du suicide se présente plusieurs fois comme la seule échappatoire possible et pourtant le héros n’a rien d’un dépressif. Il imagine d’ailleurs, en guise d’épitaphe, les mots «Vive la vie!», soulignant à quel point c’est faute d’autre issue qu’il projette de se l’ôter.
Jean-Pierre Rochat considère que la littérature l’a aidé à ne pas passer à l’acte. Et c’est sans doute cette aisance à verbaliser son ressenti qui fait de lui une voix à la fois si singulière et si emblématique d’un milieu dévasté par les exigences contradictoires (augmenter le rendement, tout en bannissant les pesticides).
Car la plupart des paysans sont des taiseux, plus habitués à chercher des solutions par eux-mêmes qu’à se plaindre de leurs problèmes. Cette difficulté à s’exprimer les amène à accumuler les soucis et les tensions.
Certains cherchent une réponse dans la diversification. Ils se lancent dans la culture maraîchère, un secteur aussi sinistré que la production de lait industriel et qui requiert une formation spécifique. Malgré l’aide de bénévoles, le panier de légumes rapporte ainsi 10 à 15 francs de l’heure.
Le berger et paysan Jean-Pierre Rochat a pour sa part choisi l’écriture. L’un des rares secteurs peut-être encore moins rentable en terre romande que la paysannerie, quand bien même ce quatorzième ouvrage lui a valu le prix du Roman des Romands 2019 décerné par les classes du secondaire II et doté de 15'000 francs.
Jean-Pierre Rochat, Petite Brume, éditions d'autre part, 2017.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2761, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'CULTURE / LITTERATURE ', 'title' => 'Une société qui tue ceux qui la nourrissent', 'subtitle' => 'Paru en 2017 aux éditions d’autre part, « Petite Brume » est le récit d’un paysan qui voit débarquer les huissiers et qui, en une seule journée, se fait saisir le fruit d’une vie de labeur. Un dépouillement relaté sous la forme d’un effeuillage, puisque chaque outil, chaque machine et chaque bête est tour à tour vendu(e) aux enchères. Et c’est chaque fois un pan de souvenirs qui s’en va en même temps. Des souvenirs heureux qui tranchent d’autant plus violemment avec la tragédie de cette journée. L’ordre dans lequel ces biens sont vendus obéit à un crescendo d’attachement. Ce n’est donc pas un hasard si la jument Petite Brume passe en tout dernier. Le contraste entre la valeur sentimentale et les éléments chiffrés permettant de déterminer la valeur marchande de chaque bien nourrit et renforce la tension dramatique. Au final, c’est la vie entière de l’intéressé qui est mise à prix.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Ce roman poignant à la construction très efficace respecte les règles du théâtre classique d’unité de temps, de lieu et d’action, si l’on excepte les quelques échappées dans les souvenirs. Il jette un éclairage littéraire sur la détresse du monde agricole qui a inspiré ces dernières années de nombreux films et reportages de grande qualité. Comme «Petit paysan» de Hubert Charuel en 2017, «Au nom de la terre» de Guillaume Canet en 2019 ou le <i>Temps Présent</i> «Paysans en détresse» de janvier 2017.</p> <p>Ce drame en dit long sur un secteur économique sinistré et sous perfusion. En effet, les paiements directs représentent le tiers du revenu des petits paysans, mais ils sont assortis d’innombrables règles et contraintes bureaucratiques. Au point que les éleveurs ont l’impression d’avoir quelqu’un dans leur dos en permanence. Le plaisir de voir arriver quelqu’un a ainsi cédé la place à la peur d’être contrôlé. Le grand public parle souvent des millions de subsides donnés à l’agriculture, mais jamais de la part consacrée aux salaires des bureaucrates qui produisent les règlements et les font appliquer.</p> <p>Le pire est que ces normes légales qui exigent de coûteux investissements changent régulièrement, obligeant les intéressés à avancer à l’aveugle. En même temps, la grande distribution exerce une pression de plus en plus forte sur les producteurs pour les inciter à diminuer leurs prix, sans pour autant répercuter cette baisse sur le prix de vente dans les supermarchés. Mais les consommateurs ont aussi leur part de responsabilité quand ils vont faire leurs courses à l’étranger.</p> <p>Reprendre un domaine revient à s’endetter pour des décennies. Et quand le prix du lait s’effondre à 46 centimes le litre, il devient difficile, voire impossible de rembourser les dettes pourtant calculées par les ingénieurs agronomes qui ont soutenu le projet. Ce tarif est vécu comme une humiliation, une non-reconnaissance du travail effectué. Il ne couvre plus les frais de production et empêche les éleveurs d’engager des ouvriers, ce qui renforce encore leur solitude. Pour éviter la faillite, ils sont acculés à vendre les vaches laitières pour racheter des vaches à viande. Quand la tendance se généralise, ça inonde le marché de la viande avec des répercussions sur les prix.</p> <p>Le nombre de suicides chez les paysans témoigne de l’ampleur de leur détresse: on en recense un par jour en France où un tiers des agriculteurs gagnent moins de 350 euros par mois en trimant 14 heures par jour et sept jours sur sept. Dans le canton de Vaud, huit agriculteurs se sont donné la mort en 2016...</p> <p>Dans <em>Petite Brume</em>, l’idée du suicide se présente plusieurs fois comme la seule échappatoire possible et pourtant le héros n’a rien d’un dépressif. Il imagine d’ailleurs, en guise d’épitaphe, les mots «Vive la vie!», soulignant à quel point c’est faute d’autre issue qu’il projette de se l’ôter.</p> <p>Jean-Pierre Rochat considère que la littérature l’a aidé à ne pas passer à l’acte. Et c’est sans doute cette aisance à verbaliser son ressenti qui fait de lui une voix à la fois si singulière et si emblématique d’un milieu dévasté par les exigences contradictoires (augmenter le rendement, tout en bannissant les pesticides). </p> <p>Car la plupart des paysans sont des taiseux, plus habitués à chercher des solutions par eux-mêmes qu’à se plaindre de leurs problèmes. Cette difficulté à s’exprimer les amène à accumuler les soucis et les tensions.</p> <p>Certains cherchent une réponse dans la diversification. Ils se lancent dans la culture maraîchère, un secteur aussi sinistré que la production de lait industriel et qui requiert une formation spécifique. Malgré l’aide de bénévoles, le panier de légumes rapporte ainsi 10 à 15 francs de l’heure.</p> <p>Le berger et paysan Jean-Pierre Rochat a pour sa part choisi l’écriture. L’un des rares secteurs peut-être encore moins rentable en terre romande que la paysannerie, quand bien même ce quatorzième ouvrage lui a valu le prix du Roman des Romands 2019 décerné par les classes du secondaire II et doté de 15'000 francs.</p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1610698822_ob_9af974_petitebrumerochat.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="246" height="354" /></p> <h4>Jean-Pierre Rochat,<em> Petite Brume</em>, éditions d'autre part, 2017. </h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'une-societe-qui-tue-ceux-qui-la-nourrissent', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 581, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 24457, 'homepage_order' => (int) 2999, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => '', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Sabine Dormond', 'description' => 'Paru en 2017 aux éditions d’autre part, « Petite Brume » est le récit d’un paysan qui voit débarquer les huissiers et qui, en une seule journée, se fait saisir le fruit d’une vie de labeur. Un dépouillement relaté sous la forme d’un effeuillage, puisque chaque outil, chaque machine et chaque bête est tour à tour vendu(e) aux enchères. Et c’est chaque fois un pan de souvenirs qui s’en va en même temps. Des souvenirs heureux qui tranchent d’autant plus violemment avec la tragédie de cette journée. L’ordre dans lequel ces biens sont vendus obéit à un crescendo d’attachement. Ce n’est donc pas un hasard si la jument Petite Brume passe en tout dernier. Le contraste entre la valeur sentimentale et les éléments chiffrés permettant de déterminer la valeur marchande de chaque bien nourrit et renforce la tension dramatique. Au final, c’est la vie entière de l’intéressé qui est mise à prix.', 'title' => 'Une société qui tue ceux qui la nourrissent', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2761, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'CULTURE / LITTERATURE ', 'title' => 'Une société qui tue ceux qui la nourrissent', 'subtitle' => 'Paru en 2017 aux éditions d’autre part, « Petite Brume » est le récit d’un paysan qui voit débarquer les huissiers et qui, en une seule journée, se fait saisir le fruit d’une vie de labeur. Un dépouillement relaté sous la forme d’un effeuillage, puisque chaque outil, chaque machine et chaque bête est tour à tour vendu(e) aux enchères. Et c’est chaque fois un pan de souvenirs qui s’en va en même temps. Des souvenirs heureux qui tranchent d’autant plus violemment avec la tragédie de cette journée. L’ordre dans lequel ces biens sont vendus obéit à un crescendo d’attachement. Ce n’est donc pas un hasard si la jument Petite Brume passe en tout dernier. Le contraste entre la valeur sentimentale et les éléments chiffrés permettant de déterminer la valeur marchande de chaque bien nourrit et renforce la tension dramatique. Au final, c’est la vie entière de l’intéressé qui est mise à prix.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Ce roman poignant à la construction très efficace respecte les règles du théâtre classique d’unité de temps, de lieu et d’action, si l’on excepte les quelques échappées dans les souvenirs. Il jette un éclairage littéraire sur la détresse du monde agricole qui a inspiré ces dernières années de nombreux films et reportages de grande qualité. Comme «Petit paysan» de Hubert Charuel en 2017, «Au nom de la terre» de Guillaume Canet en 2019 ou le <i>Temps Présent</i> «Paysans en détresse» de janvier 2017.</p> <p>Ce drame en dit long sur un secteur économique sinistré et sous perfusion. En effet, les paiements directs représentent le tiers du revenu des petits paysans, mais ils sont assortis d’innombrables règles et contraintes bureaucratiques. Au point que les éleveurs ont l’impression d’avoir quelqu’un dans leur dos en permanence. Le plaisir de voir arriver quelqu’un a ainsi cédé la place à la peur d’être contrôlé. Le grand public parle souvent des millions de subsides donnés à l’agriculture, mais jamais de la part consacrée aux salaires des bureaucrates qui produisent les règlements et les font appliquer.</p> <p>Le pire est que ces normes légales qui exigent de coûteux investissements changent régulièrement, obligeant les intéressés à avancer à l’aveugle. En même temps, la grande distribution exerce une pression de plus en plus forte sur les producteurs pour les inciter à diminuer leurs prix, sans pour autant répercuter cette baisse sur le prix de vente dans les supermarchés. Mais les consommateurs ont aussi leur part de responsabilité quand ils vont faire leurs courses à l’étranger.</p> <p>Reprendre un domaine revient à s’endetter pour des décennies. Et quand le prix du lait s’effondre à 46 centimes le litre, il devient difficile, voire impossible de rembourser les dettes pourtant calculées par les ingénieurs agronomes qui ont soutenu le projet. Ce tarif est vécu comme une humiliation, une non-reconnaissance du travail effectué. Il ne couvre plus les frais de production et empêche les éleveurs d’engager des ouvriers, ce qui renforce encore leur solitude. Pour éviter la faillite, ils sont acculés à vendre les vaches laitières pour racheter des vaches à viande. Quand la tendance se généralise, ça inonde le marché de la viande avec des répercussions sur les prix.</p> <p>Le nombre de suicides chez les paysans témoigne de l’ampleur de leur détresse: on en recense un par jour en France où un tiers des agriculteurs gagnent moins de 350 euros par mois en trimant 14 heures par jour et sept jours sur sept. Dans le canton de Vaud, huit agriculteurs se sont donné la mort en 2016...</p> <p>Dans <em>Petite Brume</em>, l’idée du suicide se présente plusieurs fois comme la seule échappatoire possible et pourtant le héros n’a rien d’un dépressif. Il imagine d’ailleurs, en guise d’épitaphe, les mots «Vive la vie!», soulignant à quel point c’est faute d’autre issue qu’il projette de se l’ôter.</p> <p>Jean-Pierre Rochat considère que la littérature l’a aidé à ne pas passer à l’acte. Et c’est sans doute cette aisance à verbaliser son ressenti qui fait de lui une voix à la fois si singulière et si emblématique d’un milieu dévasté par les exigences contradictoires (augmenter le rendement, tout en bannissant les pesticides). </p> <p>Car la plupart des paysans sont des taiseux, plus habitués à chercher des solutions par eux-mêmes qu’à se plaindre de leurs problèmes. Cette difficulté à s’exprimer les amène à accumuler les soucis et les tensions.</p> <p>Certains cherchent une réponse dans la diversification. Ils se lancent dans la culture maraîchère, un secteur aussi sinistré que la production de lait industriel et qui requiert une formation spécifique. Malgré l’aide de bénévoles, le panier de légumes rapporte ainsi 10 à 15 francs de l’heure.</p> <p>Le berger et paysan Jean-Pierre Rochat a pour sa part choisi l’écriture. L’un des rares secteurs peut-être encore moins rentable en terre romande que la paysannerie, quand bien même ce quatorzième ouvrage lui a valu le prix du Roman des Romands 2019 décerné par les classes du secondaire II et doté de 15'000 francs.</p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1610698822_ob_9af974_petitebrumerochat.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="246" height="354" /></p> <h4>Jean-Pierre Rochat,<em> Petite Brume</em>, éditions d'autre part, 2017. </h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'une-societe-qui-tue-ceux-qui-la-nourrissent', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 581, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 24457, 'homepage_order' => (int) 2999, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => '', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5129, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Et si tout n’était qu’apparence?', 'subtitle' => '«Nos plus beaux jours sont des mensonges», Francisco Arenas Farauste, Editions 5 sens, 116 pages.', 'subtitle_edition' => '«Nos plus beaux jours sont des mensonges», Francisco Arenas Farauste, Editions 5 sens, 116 pages.', 'content' => '<p>Avec<i> Nos plus beaux jours sont des mensonges</i> paru aux éditions 5 sens en août 2023, le romancier Francisco Arenas Farauste, actuel président de l’Association vaudoise des écrivains, revient sur le thème de l’illusion. Et ouvre un gouffre de questions aussi vertigineuses qu’intemporelles: l’illusion a-t-elle moins de valeur que la réalité? Peut-on seulement y échapper? Y a-t-il pour nous une réalité en dehors du narratif qu’on se construit à titre individuel ou sociétal? L’auteur n’a pas trop d’une trilogie pour tenter d’y répondre. Dans ce deuxième volet, il emmène personnages et lecteurs dans un tourbillon de rebondissements dont le tempo s’accélère au fil des pages. Tout commence par une lettre, l’aveu d’un ancien amant qui, pour séduire une femme d’une classe sociale inaccessible, s’est fait passer pour quelqu’un qu’il n’était pas. Et qui a tout sacrifié pour entretenir ce mensonge aux conséquences d’une ironie grinçante. Mais l’amour peut-il transgresser les conventions et à quel prix?</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'et-si-tout-n-etait-qu-apparence', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 91, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5047, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Quand papa deale et maman ment', 'subtitle' => 'Dans son premier roman, «Quand papa est tombé malade», la jeune autrice Marilou Rytz, fraichement diplômée de l’Institut littéraire de Bienne, se glisse dans la peau d'une adolescente dont le père a été incarcéré pour trafic de drogues. Les parents décident de ne rien dire au petit frère de la narratrice. Peu à peu, celle-ci en vient à questionner la pertinence de ce choix et à observer des signes de mal-être de plus en plus évidents chez celui qu’elle surnomme tendrement le puceron. Entretien.', 'subtitle_edition' => 'Dans son premier roman, «Quand papa est tombé malade», la jeune autrice Marilou Rytz se glisse dans la peau d'une adolescente dont le père a été incarcéré pour trafic de drogues. Les parents décident de ne rien dire au petit frère de la narratrice. Peu à peu, celle-ci en vient à questionner la pertinence de ce choix et à observer des signes de mal-être de plus en plus évidents chez celui qu’elle surnomme tendrement le puceron. Entretien.', 'content' => '<p><strong>Sabine Dormond</strong>: <strong>Vous avez fait votre cursus à l'institut littéraire de Bienne. Qu’en avez-vous retenu que vous avez pu mettre en pratique dans ce roman?</strong></p> <p><strong>Marilou Rytz</strong>: Ce roman était mon travail de Bachelor et ce que l’institut m’a offert avant tout, c’est du temps. Mais il est évident que ça a aussi été un accélérateur de bénéficier des conseils de tous ces auteurs, par exemple Joseph Incardona qui soulignait tous les mots inutiles. Une fois qu’il les avait repérés, ça me paraissait évident. Ou Michel Layat m’a inculqué une certaine rigueur et aidée à avancer dans l’écriture à trois voix avant que j’en vienne à ramener ce roman initialement choral à un seul point de vue narratif.</p> <p><strong>Avant de vous lancer dans un roman, vous avez écrit plusieurs nouvelles et du théâtre. Quels sont les défis propres à chacun de ces genres littéraires?</strong></p> <p>Cette histoire a elle-même été testée d’abord sous forme de micro-pièce de théâtre, puis de récit à quatre voix. Il m’est finalement apparu que les autres personnages étaient plus intéressants en creux. Parce que c’est clairement autour d’un personnage que je construis ma narration pour un roman: en l’occurrence autour de Noah, dit le puceron, avec la problématique du mensonge et de la prison. La nouvelle en revanche s’articule plutôt autour d’une thématique, parce qu’on a moins de temps pour développer les personnages. Il faut les rendre très clairs en peu de lignes.</p> <p><strong>Qu’est-ce qui vous a inspiré l’envie de parler de la situation des proches de délinquants?</strong></p> <p>Une émission à la radio où Viviane Schekter de la fondation REPR (Relai Enfant Parents Romands) parlait des familles de détenus. La prison m’intéresse depuis longtemps, mais je n’avais jamais pensé à ce que la détention pouvait impliquer pour les familles. J’ai ensuite été bénévole pour Repère pendant des années au Bois-Mermet. Mon rôle consistait à me tenir à disposition des visiteurs pour des renseignements concrets, une écoute, à leur proposer des ateliers qui sortaient du cadre habituel et permettaient aux parents détenus d’avoir un rendez-vous de plus avec leur enfant. </p> <p><strong>Ce doit être particulièrement déstabilisant quand un parent, censé inculquer le respect de la loi et mettre en garde contre les risques liés à la toxicomanie, bascule dans la délinquance et en particulier dans le trafic de drogue?</strong></p> <p>Je tenais à montrer l’évolution d’Oriane qui commence par soutenir son père, puis prend conscience de la gravité de ses actes et s’octroie le droit de porter un jugement sur lui, parce qu’il ne tient plus son rôle de garant du cadre. Elle découvre, comme chacun de nous mais plus précocement, que ses parents commettent aussi des erreurs.</p> <p><strong>Le secret de famille et les mensonges qui en découlent sont-ils malgré tout encore plus nuisibles qu’un aveu aussi dérangeant?</strong></p> <p>Pour en avoir beaucoup parlé avec une aumônière de prison, j’en suis assez persuadée. Ce n’est jamais une bonne idée de dissimuler la situation aux enfants et, en l’occurrence, le mensonge de l’hôpital est particulièrement mal choisi, on ne peut pas le tenir sur le long terme. Noah se rend bien compte que quelque chose ne joue pas.</p> <p><strong>Dans quelle mesure le jugement que la société porte sur un délinquant ricoche sur son entourage?</strong></p> <p>Les proches sont vraiment des victimes collatérales. Officiellement, la prison a vocation de réinsérer les gens dans la société, mais en réalité, la société est bien contente de pouvoir les oublier derrière les murs. Les proches sont au premier front pour encaisser les jugements. Mais à la fondation Repère, j’ai aussi rencontré des gens très à l’aise avec l’idée d’avoir un proche derrière les barreaux, et très décomplexés.</p> <p><strong>Votre narratrice a parfois l’air plus adulte que ses parents. Est-elle parentalisée ou est-ce juste une impression due au fait que le lecteur n’a que son point de vue?</strong></p> <p>Un peu des deux. Quand j’avais encore trois points de vue, j’essayais de montrer comment chacun pense avoir raison. C’est intéressant de chercher l’angle d’interprétation à partir duquel les gens estiment faire ce qu’il faut. Oriane a ce rôle de grande sœur réconfortante.</p> <p><strong>Vous décrivez un lien très fort et très touchant entre la grande sœur et son petit frère. Est-ce que les circonstances les amènent à mettre de côté les disputes habituelles au sein d’une fratrie?</strong></p> <p>Non, je pense que leur relation serait la même en d’autres circonstances. Cet amour très fort et cet agacement ultime existent avant l’incarcération du père. S’y ajoutent ensuite l’inquiétude et le besoin de protéger le petit frère. Oriane en veut à ses parents de devoir porter leur mensonge.</p> <p><strong>Votre narratrice est gardienne de foot dans une équipe mixte: le prétexte pour ajouter une petite touche féministe à votre livre?</strong></p> <p>Oui clairement. Je me suis demandée ce qu’on faisait à cet âge comme activité extrascolaire. J’ai voulu choisir quelque chose d’éloigné de mes propres activités pour éviter qu’Oriane ne devienne une sorte d’alter ego. C’était un bon moyen de prendre de la distance.</p> <p><strong>Comment avez-vous réussi à restituer de façon aussi convaincante les tics de langage, l’attitude très entière propre à l’adolescence, mais aussi une forme de mal-être, de crainte du jugement sans doute exacerbée par ce qu’elle vit?</strong></p> <p>C’est venu très naturellement. J’avais beaucoup travaillé la voix de Noah: dans tous les ateliers d’écriture, j’essayais de faire parler un enfant. J’ai construit Oriane par antithèse en m’inspirant de la façon de parler des gens qui m’entourent. J’avais vingt-et-un ans à l’époque, j’étais encore assez proche de l’adolescence. J’ai aussi pris soin d’éviter un vocabulaire trop précisément daté. J’y ai plus réfléchi comme un souffle que comme une langue.</p> <p><strong>Et la logorrhée de l’enfant?</strong></p> <p>C’est comme une pelote qu’on déroule et qui part dans tous les sens sans jamais se censurer.</p> <p><strong>Pourquoi avoir choisi de fondre les dialogues dans la narration?</strong></p> <p>Les dialogues ont eu beaucoup de formes différentes. Dans les premières versions, j’étais dans cette idée de flux de pensée rendue sous forme de monoblocs avec des dialogues juste marqués par des tirets. Ensuite j’ai quand même ajouté des retours à la ligne, mais comme Oriane a de la peine à dire tout ce qu’elle pense, je trouvais intéressant de maintenant le flou entre dialogue et pensée, pour que le lecteur puisse se demander si elle l’a réellement dit ou juste pensé et si elle a été entendue. Ce qu’elle dit s’inscrit dans une continuité par rapport à son flux de pensée.</p> <p><strong>L’histoire se déroule dans un milieu social très modeste: est-ce que la précarité économique excuse en partie le dérapage du père?</strong></p> <p>Je ne pense pas qu’elle l’excuse, mais elle l’explique. J’avais quand même envie qu’il y ait d’autres solutions, par exemple solliciter l’aide de la grand-mère. Mais les alternatives sont maigres. Maintenant que j’ai travaillé comme assistance sociale, je développerais ces problématiques autrement. Je pourrais imaginer un texte centré sur Léonore (la mère) qui montre la complexité du système social.</p> <p><strong>Y a-t-il là aussi une volonté militante de votre part, montrer par exemple que la pauvreté se transmet d’une génération à l’autre, puisque la fille exclut d’emblée la voie des études?</strong></p> <p>J’ai montré par petites touches que la situation économique cloisonne toute la famille, mais les enfants pourraient en pâtir beaucoup plus. Léonore fait parapluie et préserve sa fille. Je voulais creuser la manière dont un parent doit jongler pour faire face aux besoins de base des enfants et la frustration de devoir le priver. </p> <p><strong>L’art en général, le théâtre en l’occurrence a-t-il un effet rédempteur?</strong></p> <p>Oui, c’est là que Léonore retrouve une place et une famille. Je pense que le théâtre est un outil de résilience, d’ailleurs, je viens de terminer une pièce qui réunit sur scène des migrants et des Fribourgeois dans l’idée qu’on peut avoir des histoires de vie très différentes et se retrouver autour d’un projet qui crée du lien. </p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1721306618_eh_231ecouvmarilourytz_md1200x2000.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="333" /></p> <h4>«Quand papa est tombé malade», Marilou Rytz, Editions de l’Hèbe, 288 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'quand-papa-deale-et-maman-ment', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 108, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5018, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Un tableau sociologique qui se déguste avec bonheur', 'subtitle' => 'L’autrice genevoise Marie Beer excelle dans l'art de camper des personnages hauts en couleur et de jouer sur les contrastes. Elle nous le prouve une nouvelle fois dans son roman «Patate chaude», récemment paru aux éditions Encre fraîche, qui raconte avec humour l’adoption contrainte et forcée d’une «Patate» batarde suite au suicide de son maître.', 'subtitle_edition' => 'L’autrice genevoise Marie Beer excelle dans l'art de camper des personnages hauts en couleur et de jouer sur les contrastes. Elle nous le prouve une nouvelle fois dans son roman «Patate chaude», récemment paru aux éditions Encre fraîche, qui raconte avec humour l’adoption contrainte et forcée d’une «Patate» batarde suite au suicide de son maître.', 'content' => '<p>Le narrateur est un garçon qui a, en toutes circonstances, de la peine à trouver sa place: délaissé par sa mère, repoussé par son père, il rêve de s’associer à la vie sociale de son frère, mais s’en abstient pour ne pas l’encombrer, peine à imaginer qu’une fille puisse s’intéresser à lui et se cherche un emploi sans succès ni grande conviction. S’il vouait pour sa part une vive admiration au défunt, il a pleinement conscience que la réciproque ne s’applique pas et se demande si sa présence à l’enterrement ne relève pas de l’imposture.</p> <p>Par le truchement d’une amie d’enfance qui le manipule en jouant sur la corde des sentiments, le narrateur se trouve amené à accueillir Patate, le chien du défunt, le temps de lui dégoter une famille d’adoption. Et il va se démener tout au long du roman pour refourguer Patate à quelqu’un d’autre, d’où le titre <i>Patate chaude</i>.</p> <p>Au fil de ses recherches, on découvre ainsi que son entourage est composé d’un père égocentrique et maltraitant, d’une belle-mère dévouée et soumise, d’une mère absente qui a abandonné tout le monde pour faire carrière, d’un frère qui est une réplique atténuée du père avec néanmoins quelques bons côtés et, heureusement, d’une grand-mère attachante dont le langage donne lieu à plusieurs passionnants décryptages sémantiques, tant elle a une façon bien à elle de s’exprimer. Et il y a Diane, cette camarade d’enfance qui a donc connu le narrateur au plus près de lui-même, avant qu’il ne disparaisse sous la couche des rôles qu’on lui attribue avec d’autant plus de facilité qu’il a beaucoup de peine à décevoir les attentes.</p> <p>Car la question de savoir qui nous définit à travers les rôles qu’on nous fait jouer dans la vie et les étiquettes qu’on nous colle est bien l’un des enjeux majeurs de ce roman. <i>Patate chaude</i> nous invite aussi à réfléchir sur la manière dont l’entourage s’approprie l’image du défunt, en particulier lors d’un suicide. En effet, Kob, dont on apprend le décès dès la première ligne, est issu d’une famille bourgeoise avec laquelle il est en rupture. Les amis qu’il s’est choisi contrastent avec le milieu dont il est issu, ce qui va donner lieu à des scènes truculentes, notamment lors de l’enterrement, quand le frère du narrateur et meilleur ami du défunt exprime publiquement sa colère, au mépris des conventions et usages qui prévalent dans ce genre de circonstances. Ou, plus délicieux encore, quand un notaire se trouve contraint de jouer les médiateurs entre le père de Kob et deux marginaux. Une savoureuse collision entre deux classes sociales qui n’auraient en principe jamais été amenées à se rencontrer.</p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1720015371_patatechaude650x1024.jpeg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="315" /></p> <h4>«Patate chaude», <span>Marie Beer,</span><span> E</span><span>ditions Encre fraîche, 172 pages.</span></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'un-tableau-sociologique-qui-se-deguste-avec-bonheur', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 119, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5005, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La danse des lettres et l’étoffe des signes', 'subtitle' => '«Mon dessin contre ce qui se dessine», poèmes de Bruno Mercier et dessins de Mohammed Guiga, Editions des Sables, 100 pages.', 'subtitle_edition' => '«Mon dessin contre ce qui se dessine», poèmes de Bruno Mercier et dessins de Mohammed Guiga, Editions des Sables, 100 pages.', 'content' => '<p>Un magnifique livre d'art vient d’éclore aux éditions des Sables sous le titre <i>Mon dessin contre ce qui se dessine</i>. Les poèmes de Bruno Mercier y répondent aux dessins de Mohammed Guiga dans un dialogue qui a pour vocation de gommer les frontières. Celles qui séparent les cultures, les arts et les continents. Mais aussi le verbe et l’image, puisque les dessins de Mohammed Guiga sont une forme d’écriture au croisement de l’alphabet arabe, du hiéroglyphe et de l’alphabet latin. Par leurs formes comme par leur agencement, ils créent une langue qui parle au cœur. Leurs battements d’aile et leur chorégraphie racontent ce que Bruno Mercier interprète ou traduit dans un plaidoyer pour la paix, l’entente interculturelle, l’ouverture à la réalité de l’autre, l’amour de la nature, la faim de justice et la soif de spiritualité. Le poète exprime dans la musique des mots le chant d’une portée d’oiseaux perchés sur un enchevêtrement de câbles électriques et, par le jeu des assonances, donne au français des airs d’ailleurs.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-danse-des-lettres-et-l-etoffe-des-signes', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 150, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 7756, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'ROCHAT_2_cabris_©Gérard_Benoit_à_la_Guillaume.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 230516, 'md5' => '11eef5603331bb69c6786378343923f5', 'width' => (int) 853, 'height' => (int) 1280, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Berger et paysan, Jean-Pierre Rochat a choisi d'exprimer par l'écriture la dure réalité de la paysannerie.', 'author' => '', 'copyright' => '© Gérard Benoit à la Guillaume', 'path' => '1610698943_rochat_2_cabris_grard_benoit__la_guillaume.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 3755, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Je n'ai pas encore lu Petite Brume, mais c'est dommage que l'article s'articule autour de la difficulté de la paysannerie suisse, sans bien sûr parler de ceux qui réussissent et du pourquoi de leur réussite. Que dit le livre, comment est-il écrit, qu'est-ce qui le caractérise, son style...? Toute entreprise, paysanne ou non, ne réussit pas, c'est malheureux, mais c'est ainsi. Mais son entreprise littéraire, est-elle réussie? C'est cela qui ici m'intéresse!', 'post_id' => (int) 2761, 'user_id' => (int) 2473, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 3881, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Contrairement à @1263Crassier, le style du livre m'intéresse moins que ces situations dramatiques que vivent les paysans. Comme le dit @1263Crassier, il est normal qu'une entreprise paysanne échoue, comme toute entreprise. Par contre, est-il normal qu'un agriculteur par jour se donne la mort. Comme bien dit, la responsabilité de ces décès en revient en très grande majorité à la grande distribution, qui se gave de revenus, sur le dos de l'agriculture. Voilà où se trouve le scandale qu'il convient de dénoncer, comme le fait - je l'espère - le livre.', 'post_id' => (int) 2761, 'user_id' => (int) 207, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Sabine Dormond' $description = 'Paru en 2017 aux éditions d’autre part, « Petite Brume » est le récit d’un paysan qui voit débarquer les huissiers et qui, en une seule journée, se fait saisir le fruit d’une vie de labeur. Un dépouillement relaté sous la forme d’un effeuillage, puisque chaque outil, chaque machine et chaque bête est tour à tour vendu(e) aux enchères. Et c’est chaque fois un pan de souvenirs qui s’en va en même temps. Des souvenirs heureux qui tranchent d’autant plus violemment avec la tragédie de cette journée. L’ordre dans lequel ces biens sont vendus obéit à un crescendo d’attachement. Ce n’est donc pas un hasard si la jument Petite Brume passe en tout dernier. Le contraste entre la valeur sentimentale et les éléments chiffrés permettant de déterminer la valeur marchande de chaque bien nourrit et renforce la tension dramatique. Au final, c’est la vie entière de l’intéressé qui est mise à prix.' $title = 'Une société qui tue ceux qui la nourrissent' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 207, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'agriculture', 'slug' => 'agriculture', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
2 Commentaires
@1263Crassier 09.03.2021 | 11h30
«Je n'ai pas encore lu Petite Brume, mais c'est dommage que l'article s'articule autour de la difficulté de la paysannerie suisse, sans bien sûr parler de ceux qui réussissent et du pourquoi de leur réussite. Que dit le livre, comment est-il écrit, qu'est-ce qui le caractérise, son style...? Toute entreprise, paysanne ou non, ne réussit pas, c'est malheureux, mais c'est ainsi. Mais son entreprise littéraire, est-elle réussie? C'est cela qui ici m'intéresse!»
@stef 10.04.2021 | 18h21
«Contrairement à @1263Crassier, le style du livre m'intéresse moins que ces situations dramatiques que vivent les paysans. Comme le dit @1263Crassier, il est normal qu'une entreprise paysanne échoue, comme toute entreprise.
Par contre, est-il normal qu'un agriculteur par jour se donne la mort.
Comme bien dit, la responsabilité de ces décès en revient en très grande majorité à la grande distribution, qui se gave de revenus, sur le dos de l'agriculture.
Voilà où se trouve le scandale qu'il convient de dénoncer, comme le fait - je l'espère - le livre.»