Culture / Splendeurs et misères de l'autoédition
Plus besoin de trouver un éditeur, ni de passer par le coûteux compte-d'auteur pour espérer vivre de ses écrits: depuis quelques années, les écrivains peuvent s'autoéditer gratuitement grâce aux nouveaux outils du web et en récolter les fruits sans intermédiaire. Auteure d'un roman, «Eternelle», Christine Ley a rejoint il y a six mois la planète indé. Chronique d'une aventure plus rocailleuse que prévu.
En 2003, ma première expérience d'auteur fut… instructive. Sollicitée par un éditeur pour la publication d'une enquête-reportage, j'en ai réglé les frais de ma poche, avant de traverser quasiment en solitaire la promotion de ses 3000 exemplaires. Encore généreux par rapport à ce qui se pratique actuellement pour un premier livre, mes droits d'auteur se montèrent au dixième du prix de vente des 2300 ouvrages écoulés. Pas un centime en revanche sur les 700 restants, qualifiés par l'éditeur de retours écornés libraires.
Pas question de rejouer les pigeonnes pour ma deuxième parution, un roman sur l'après-vie. Je rejoindrai en toute liberté le cercle des indés (auteurs autoédités). Amazon propose justement depuis 2012 aux écrivains francophones un outil sophistiqué leur permettant de concevoir leur ouvrage de A à Z. Du contenu à la couverture, en passant par la mise en page, en version ebook et surtout (enfin!) papier. Les algorithmes font le reste, plus le livre est commandé, commenté, plus il est visible, donc acheté.
L'alléchante carotte
Une alléchante carotte: en démarrant avec les 5000 adresses de courriel de mes anciennes activités et un nombre conséquent d'amis sur Facebook, je ne peux que rejoindre rapidement la grande famille des indés à succès, comme l'auteure de Cinquante nuances de gris ou plus proche de nous, Aurélie Valogne, Alice Quinn ou Jacques Vandroux, trois autoédités français dont les ventes ont désormais largement dépassé les 100'000 exemplaires.
En procédant aux dernières relectures-réécritures de mon roman, je me prépare donc à coiffer les excitantes casquettes d'éditeur, de distributeur, de libraire, de réseauteur social et d'attaché de presse… et d'en encaisser les juteux bénéfices! Les redevances des indés sont importantes, entre 35 et 70 % du prix du livre, contre 4 à 8 % aujourd'hui dans le circuit traditionnel. Bon, les couvertures et typos proposées gratuitement par les plateformes ne me plaisent guère, je m'offre le professionnalisme d'une graphiste. Un webmestre également. Mon investissement se remboursera de toute manière par la suite!
Lulu, les robots et moi
La joie d'apposer un point final à mon roman s'estompe légèrement au moment de la mise en ligne, annoncée comme ultra-simple par les plateformes de vente: que de nuits passées à «dialoguer» avec les robots d'Amazon et de Lulu, jamais satisfaits de ce que je leur fournissais, mais bien incapables de m'expliquer en quoi cela ne convenait pas. Des milliers d'essais avant d'obtenir un résultat adéquat. Quelle victoire le jour où j'ai tenu mon premier exemplaire correct en main!
Des milliers d'essais.
Le parcours du combattant a continué. Mon imposant mailing et un barattage des réseaux sociaux ne m'ont valu que... 50 ventes en un mois. Quasi aucune le suivant! J'ai alors décidé de m'appuyer sur mon job précédent pour organiser une tournée de conférences avec vente des livres. Une nouvelle «délicieuse surprise» m'attendait: commander mes exemplaires par paquet de vingt-cinq m'a valu de les recevoir dans un colis éventré, avec quelques livres carrément invendables. Inutile d'espérer le moindre secours des plateformes qui nous obligent à renvoyer à nos frais les livres abîmés, sans garantie de remboursement. Toujours mieux que les colis qui ne me parvenaient pas du tout, égarés quelque part entre un improbable site de fabrication polonais et les douanes helvétiques.
Colis éventré, livres invendables...
Quand c'est trop tard, c'est trop tard
Quelques gros coups de cafard plus tard, j'ai enfin compris que les grands succès d'indés soutenus par les algorithmes, c'était valable il y a cinq ans, lorsque les premiers autoédités francophones se lançaient sur le marché et accédaient rapidement au top 100, pour autant que leurs œuvres étincellent, évidemment. Aujourd'hui, à moins d'être une star ou un blogueur multi-K, inutile d'espérer autre chose qu'un miracle pour émerger. D'après mes calculs basés sur le dernier rapport de la Bibliothèque nationale de France, 15'000 livres-papier ont été autoédités en 2016 sur les plateformes de vente... Un chiffre en constante progression. Cette même année, toujours en France, un livre sur 5 émanait d'un indé, contre un sur 8 en 2013. Aux Etats-Unis, le nombre d'autoédités a dépassé le nombre d'édités classiques en 2009 déjà, mais les ebooks sans version papier sont compris dans le lot, contrairement aux estimations françaises.
Pas question de baisser les bras! L'indé qui vit de ses écrits existe, même s'il ne le claironne pas sur les toits. Charlie Bregman, autoédité de la première heure, m'indique en connaître au moins une dizaine, à l'instar de Jean-Philippe Touzeau, heureux papa d'une série de dix thrillers écrits en cinq ans. Des écrivains qui ne craignent pas de mouiller leur chemise pour en promouvoir d'autres. C'est qu'il règne une puissante solidarité entre indés: ils se lisent volontiers entre eux, se promeuvent mutuellement, échangent leurs bons plans sur des forums. De nombreux auteurs-entrepreneurs actualisent sans cesse blogs et tutoriels pour expliquer les astuces de l'autoédition aux nouveaux venus.
Patience, culot et imagination
En me familiarisant progressivement avec ce monde en pleine expansion, je découvre un nouvel avantage de l'autoédition: le temps travaille pour l'indé. Son ouvrage ne disparaît pas des consoles des libraires si ses ventes ne décollent pas dans les trois semaines. Pour peu qu'il soit doté d'un brin de patience, de culot et d'imagination, il a toutes les clés en mains pour développer son petit commerce. Il peut proposer des séances de dédicaces dans les librairies indépendantes, produire des vidéos originales, organiser des lectures sauvages dans les parcs ou participer à un Salon du livre des auteurs éditeurs (si, si, ça existe!). Pas de tour d'ivoire non plus pour les indés. Comme ils n'hésitent pas à indiquer leurs coordonnées dans leurs ouvrages et sont accessibles sur les réseaux sociaux, ils dialoguent avec leurs lecteurs, les connaissent, savent (en général) les titiller sans les lasser…
L'autoédité ne bénéficie en revanche pas de la caution d'un éditeur, ce qui lui barre l'accès aux médias, déjà submergés de livres «classiques», à l'instar des libraires. Autant dire qu'il guette tel Ezéchiel les critiques évaluant son bouquin sur les plateformes. J'ai respiré le jour où un premier 5/5 a salué Eternelle, mais pas cessé de baliser pour autant: une seule critique à une étoile et la cote de l'indé plonge immédiatement, le reléguant aux oubliettes de la plateforme. Aux Etats-Unis, Amazon a du prendre des mesures pour empêcher des auteurs de démolir leurs rivaux! On n'en est heureusement pas là en terres francophones.
En attendant la traînée de poudre
Je reste stupéfaite de la qualité de certains écrits indépendants, souvent trop originaux pour rentrer dans une collection. Le tout à prix beaucoup plus modestes que ceux des édités classiques, soit entre 1 et 5 euros, tarifs qui restent intéressants pour l'indé qui touche 70 % du prix de vente. Si l'auteur évolue dans un milieu d'adeptes de la lecture sur support électronique, une diffusion à la façon d'une traînée de poudre peut tout à fait se produire.
Des développements qui n'échappent pas à la vigilance de quelques... éditeurs! Michel Lafon s'est fait remarquer pour son assiduité à récupérer des indés en plein élan comme Agnès Martin-Lugand, leur offrant d'intéressants pourcentages d'auteur et une visibilité stimulant puissamment leurs ventes mutuelles. Une auteure publiée chez Eyrolles m'a d'ailleurs confié que les éditeurs louchaient de plus en plus sur les autoédités, appréciés pour leur dynamisme, leur inventivité à promouvoir leurs œuvres et surtout leur lectorat fidélisé.
L'autoédition et l'édition traditionnelle ne seraient-elles désormais plus si étanches?
Aujourd'hui, six mois après publication, mes ventes prennent le monte-charge (pour l'ascenseur, on attendra encore un peu). Mes redevances mensuelles me permettent désormais de régler mes primes d'assurance (!) et quelques repas. Ma seule certitude: je vais attaquer le suivant, lequel entraîne souvent le succès du premier, parole de nombreux indés...
«Eternelle», autoédité par la journaliste Christine Ley. www.christineley.ch
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Les redevances des indés sont importantes, entre 35 et 70 % du prix du livre, contre 4 à 8 % aujourd'hui dans le circuit traditionnel. Bon, les couvertures et typos proposées gratuitement par les plateformes ne me plaisent guère, je m'offre le professionnalisme d'une graphiste. Un webmestre également. Mon investissement se remboursera de toute manière par la suite! </p><h3>Lulu, les robots et moi<br></h3><p>La joie d'apposer un point final à mon roman s'estompe légèrement au moment de la mise en ligne, annoncée comme ultra-simple par les plateformes de vente: que de nuits passées à «dialoguer» avec les robots d'Amazon et de Lulu, jamais satisfaits de ce que je leur fournissais, mais bien incapables de m'expliquer en quoi cela ne convenait pas. Des milliers d'essais avant d'obtenir un résultat adéquat. 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Un chiffre en constante progression. Cette même année, toujours en France, un livre sur 5 émanait d'un indé, contre un sur 8 en 2013. Aux Etats-Unis, le nombre d'autoédités a dépassé le nombre d'édités classiques en 2009 déjà, mais les ebooks sans version papier sont compris dans le lot, contrairement aux estimations françaises.</p><p>Pas question de baisser les bras! L'indé qui vit de ses écrits existe, même s'il ne le claironne pas sur les toits. Charlie Bregman, autoédité de la première heure, m'indique en connaître au moins une dizaine, à l'instar de Jean-Philippe Touzeau, heureux papa d'une série de dix thrillers écrits en cinq ans. Des écrivains qui ne craignent pas de mouiller leur chemise pour en promouvoir d'autres. C'est qu'il règne une puissante solidarité entre indés: ils se lisent volontiers entre eux, se promeuvent mutuellement, échangent leurs bons plans sur des forums. De nombreux auteurs-entrepreneurs actualisent sans cesse blogs et tutoriels pour expliquer les astuces de l'autoédition aux nouveaux venus. </p><h3>Patience, culot et imagination</h3><p>En me familiarisant progressivement avec ce monde en pleine expansion, je découvre un nouvel avantage de l'autoédition: le temps travaille pour l'indé. Son ouvrage ne disparaît pas des consoles des libraires si ses ventes ne décollent pas dans les trois semaines. Pour peu qu'il soit doté d'un brin de patience, de culot et d'imagination, il a toutes les clés en mains pour développer son petit commerce. Il peut proposer des séances de dédicaces dans les librairies indépendantes, produire des vidéos originales, organiser des lectures sauvages dans les parcs ou participer à un Salon du livre des auteurs éditeurs (si, si, ça existe!). Pas de tour d'ivoire non plus pour les indés. 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Une auteure publiée chez Eyrolles m'a d'ailleurs confié que les éditeurs louchaient de plus en plus sur les autoédités, appréciés pour leur dynamisme, leur inventivité à promouvoir leurs œuvres et surtout leur lectorat fidélisé. </p><p>L'autoédition et l'édition traditionnelle ne seraient-elles désormais plus si étanches? <br></p><p>Aujourd'hui, six mois après publication, mes ventes prennent le monte-charge (pour l'ascenseur, on attendra encore un peu). Mes redevances mensuelles me permettent désormais de régler mes primes d'assurance (!) et quelques repas. Ma seule certitude: je vais attaquer le suivant, lequel entraîne souvent le succès du premier, parole de nombreux indés...<br></p><p></p><hr><p></p><h4><img class="img-responsive " src="https://bonpourlatete.comhttps://media.bonpourlatete.com/default/w300/1519337141_enfinlelivrepourdevrai.jpeg">«Eternelle», autoédité par la journaliste Christine Ley. <a href="https://christineley.ch/livres">www.christineley.ch</a></h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'splendeurs-et-miseres-de-l-autoedition', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 924, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 865, 'homepage_order' => (int) 1022, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2920, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2698, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ANALYSE / Coronavirus', 'title' => 'Catastrophe ou éveil planétaire?', 'subtitle' => 'Et si nous prenions un peu de hauteur pour décrypter cette crise majeure que nous traversons? 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Exaltation parce que soudain l’ancien était balayé. Il ne restait devant moi que le nouveau, une belle page blanche que je pouvais commencer à orner de toutes les écritures, de tous les possibles.</p> <p>L’euphorie a été de courte durée. La remontée de mes vieux démons, de mes parts d’ombre et de mes peurs m’a rapidement rattrapée. Avant de pouvoir construire du neuf, il m’a fallu procéder à un ménage intérieur conséquent; décrassage de mes schémas et croyances, dépoussiérage de mes mémoires ancestrales, toilettage de mes vieilles blessures… Le plus dur a été de sortir du statut de victime. Que de de chaos, de nuits à pleurer, de jours à ramper avant de trouver un nouvel équilibre.</p> <p>Ce n’est que bien plus tard que j’ai compris que j’avais vécu un épisode d’éveil, suivi de nombreuses répliques, comme des millions d’autres avant moi. Ces moments précieux où l’on ouvre les yeux sur une nouvelle réalité, tandis que l’ancienne se révèle dans toute son absurdité. Ce basculement qui fait que les choses ne sont plus jamais les mêmes.</p> <h3><strong>Un monde en chaos</strong></h3> <p>Début 2020. Un virus microscopique met à genoux des milliards d’humains. Passé la stupeur du premier confinement, teintée de l’exaltation de respirer un air cristallin, place au chaos de la deuxième vague. Entraînés dans une spirale émotionnelle, les politiques déboussolés continuent à édicter ce qu’ils pensent être juste, sous l’épée de Damoclès d’attaques en justice ultérieures pour n’avoir pas assez protégé leurs concitoyens. Guidés par des experts à lorgnettes, les édiles ne tolèrent plus la contradiction. Les médias non plus. Dans nos démocraties, les positions se durcissent jusqu’à la haine entre angoissés du Covid et terrifiés du totalitarisme technologique qui pourrait s’ensuivre. L’absence de débat génère les théories les plus folles, fait monter une anxiété délétère… pour la santé! Des millions de gens perdent leurs moyens de subsistance, d’autres s’enrichissent sans commune mesure. Et on n’a probablement encore rien vu de la crise économique qui va s’ensuivre. Il est de plus en plus clair que rien ne sera plus jamais comme avant.</p> <p>Et en même temps, les yeux se décillent. Les idéalistes sont de moins en moins seuls à penser que ce système ne pouvait pas continuer à pratiquer une telle cruauté envers l’homme, une telle brutalité envers la nature. La doxa «profit à tout prix» montre plus que jamais ses limites: tant d’injustices, de dysfonctionnements, d’entorses au bien commun se révèlent impitoyablement. Dans cette sorte d’apocalypse, les jeux de pouvoir, la corruption et les liens d’intérêts apparaissent au grand jour. Maintenant que le voile se lève, on réalise que c’est aussi l’absence de valeurs dites féminines comme l’empathie, l’intériorité ou l’intuition au sein des instances dirigeantes qui nous a mené dans cette gonfle. 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D’autres ont découvert les outils gratuits et participatifs du web, et les moyens de lancer une entreprise axée sur le bien commun. Des petites voix intérieures ont chuchoté à beaucoup que s’ils osaient enfin réaliser un rêve de toujours, les ressources suivraient, forcément. Renouant avec notre souveraineté personnelle, on reprend courage…</p> <p>Quoi que diffusent des théories voulant nous plonger dans une conscience de victime, les ultra-riches s’interrogent comme les autres: pas complètement crétins, ils savent bien qu’un monde où plus personne ne serait en mesure d’acheter leurs produits et services ne leur servirait à rien.</p> <p>Ah, je me plais à rêver à un printemps de l’amour, comme le <em>Summer of Love</em> des années soixante, au sortir d’une débâcle mondiale autrement plus effroyable que ce que nous traversons aujourd’hui. Comme il va être bon de renouer avec notre profonde humanité! Dans cinq ans, ou dans dix, on va peut-être parvenir à dépasser les clivages politiques et promouvoir les initiatives que les films <em>Demain</em> ou <em>Thrive</em> ont mis au goût du jour; on ne se moque déjà plus de ceux qui veulent prendre soin de la planète et du vivant, ni des tenants d’une allocation universelle mondiale sans condition. Les déficits prévus font qu’on juge la taxe Tobin ou les micro-taxes sur les transactions bancaires de moins en moins farfelues. Au niveau économique, les cryptomonnaies − soutenant de jeunes pousses − se comptent déjà par milliers. Quant à la technologie blockchain, fiable et décentralisée, elle intéresse de plus en plus d’instances vertueuses. Est-il vraiment complètement naïf et irréaliste de penser que la majorité des grandes entreprises pourraient progressivement répondre aux réels besoins de l’Homme et de son environnement? On oublie parfois que de nombreuses multinationales sont nées de services rendus au public et que bien d’autres vont suivre, avec des fondateurs plus conscients des dérives possibles. Les structures d’entreprises comme Patagonia ou Spotify sont déjà complètement décentralisées, chaque collaborateur y a un rôle authentique à jouer.</p> <h3><strong>Créativité</strong></h3> <p>Quant à la créativité qui nous a tant manqué ces dernières décennies, ne pourrait-elle pas se déployer enfin librement, loin des réglementations absurdes? En ce monde nouveau, les artistes et les inventeurs ne pourraient-ils pas enfin être considérés comme essentiels? Et si on créait des écoles et des enseignements axés sur l’imagination et la révélation des talents de chacun, des habitats ludiques, des jardins comestibles ébouriffés à la place des ennuyeux gazons d’immeuble? 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Pour moi qui ai vécu une enfance dans la pauvreté, la guerre, les conflits politiques et la discrimination du fait d’être Albanaise et femme dans un système ultra patriarcal, il a été soudain vital de mettre en image ces émotions, d’exprimer mon vécu.</p> <p><strong>Pourquoi des autoportraits?</strong></p> <p>C’est pratique, le modèle est toujours disponible (<em>rires</em>) et le studio aussi puisque c’est le plus souvent chez moi. Je peux donc prendre le temps de mettre soigneusement en scène chacun de mes ressentis! J’ai notamment pris des clichés quand j’avais mes règles, ou quand je me sentais vraiment très triste. C’est vrai que certaines de mes photos ne sont pas gaies, mais je pense qu’il n’y a pas besoin d’insister sur les moments joyeux, car ceux-ci sont éphémères. 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Autre raison: le prix des vans aménagés a passé de 70'000 francs moins de 50'000 francs, mais ce tarif reste élevé par rapport à celui du mythique combi VW dont la production a été définitivement arrêtée en 2013 pour non-conformité aux nouvelles normes de sécurité. Faudra trouver autre chose!</p><p>Le véhicule numéro un sur les classements des nouveaux nomades, c'est la fourgonnette, assez vaste pour y installer quelques commodités, mais suffisamment discret pour roupiller incognito en ville, se faufiler dans un chemin creux ombragé ou s'installer quelques jours sur une falaise maritime. Sur les blogs, je me régale des conseils et astuces des voyageurs: un jeune youtubeur diffuse avec un succès inattendu les étapes de fabrication de sa douche itinérante à trois balles. La conductrice d'une Kangoo aménagée (!) vante les intenses mérites des filets à rangement. Un nomade insiste sur la nécessité de développer son intuition pour dénicher les haltes adéquates ; c'est que le vagabond roulant n'est pas le bienvenu partout. Les bons emplacements sont partagés au travers des réseaux sociaux, quand pas carrément répertoriés sur des sites interactifs comme <a href="lecampingsauvage.fr">lecampingsauvage.fr</a>.</p><p>Découverte d'un véritable mode de vie. A l'instar des écovillageois et permaculteurs, ces citoyens du monde autoproclamés expliquent qu'il n'est pas question pour eux de «perdre sa vie à la gagner» et qu'ils entendent savourer pleinement ce que la planète, la nature et les rencontres ont à leur offrir. Un engagement qui passe par un examen rigoureux de leurs véritables besoins. Avec des dépenses réduites à l'essentiel (frais du véhicule, soins vitaux, quelques vêtements et bien sûr, matériel électronique), ils peuvent en effet subsister avec des revenus bien moindres que dans la vie classique.</p><h3>Internet, sinon rien</h3><p>Comment se financent-ils alors? Certains se sédentarisent quelques semaines pour des petits boulots saisonniers grappillés sur le web. D'autres, comme le vibrionnant Canadien Florent Conti deviennent des blogueurs suffisamment suivis pour vivre de leurs créations. Ceux dont le métier s'effectuait déjà à distance, comme les graphistes, les gestionnaires de communautés ou les traducteurs détiennent un avantage certain sur les autres. Des plateformes de vente de microservices comme <a href="5euros.com">5euros.com</a> viennent au secours des autres. Certains en vivent plutôt bien. Bref, le monde appartient au travailleur nomade... pour autant que ses destinations comportent des accès internet.</p><p>Les enfants ne constituent pas un frein aux frénésies mobiles. Lorsque les Vaudois Véronique et Thierry sont tombés amoureux, ils partageaient le même rêve: voyager et avoir quatre enfants. Pourquoi attendre? L'aventure des <a href="http://www.sixenroute.com/">Sixenroute</a> est lancée, dès 2008, l'école se fait à bord et le terrain de jeux devient la terre entière. Les quatre enfants s'autonomisent rapidement grâce aux formations à distance suivies chaque matin depuis des endroits paradisiaques. Un mode de vie fructueux si l'on en juge par les aînés, aujourd'hui de jeunes adultes aussi polyvalents que bien dans leur peau.</p><p>D'autres familles quittent tout suite à une faillite ou un impérieux besoin de changer de vie, comme la <a href="https://www.famille-nomade-digitale.com/">Famille nomade digitale</a>. Pas de véhicule pour les Français Christine et Patrice, actuellement à Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande: ils changent chaque mois de domicile depuis 2013 grâce à Airbnb. Des années de voyage, elles aussi formatrices à la débrouillardise: leur fils Logan, aujourd'hui âgé de 18 ans, monte déjà ses propres projets. Peut-être que le trio va bientôt utiliser <a href="http://www.merooms.co/">merooms.co</a>, toute nouvelle plateforme de locations d'appartement spécifiquement dédiées aux nomades digitaux...</p><h3>Des précurseurs?<br></h3><p>Les voyageuses solo ne sont pas en reste, à l'image de la journaliste <a href="https://joyfortheplanet.org/">Isabelle Alexandrine Bourgeois</a>, en plein tour d'Europe d'une année dans son camping-car Begodee pour «rencontrer et transmettre la joie» après un financement participatif particulièrement fructueux. La Fribourgeoise Corinne Stoppelli, SDF depuis 7 ans raconte sur <a href="https://www.vie-nomade.com/">La vie nomade</a>: «C’est un choix de style de vie, pas une vie de rêve. Pour moi, c’est une réponse à ma différence, à ma soif de découverte et d’inspiration, à mon besoin de challenge constant.» Plus radicale encore, l'autostoppeuse et freegan Astrid, conte poétiquement sur <a href="https://www.histoiresdetongs.com/freeganisme/">Histoire de tongs</a> comment elle voyage depuis des années quasiment sans argent.</p><p>Inventifs et créatifs, ces nouveaux nomades consomment sans doute moins d'alcool et de drogues que leurs prédécesseurs, mais esquissent comme eux des espaces de liberté et de créativité vitaux au sein d'une civilisation occidentale plus réglementée que jamais. Dans un monde où les places de travail se raréfient à grande vitesse, ces itinérants de grande richesse intérieure pourraient bien faire office de précurseurs, avec leur capacité à vivre (et vivre de) leurs aspirations.</p><p>Quant à moi, hem… un délicieux bain brûlant après une rando-raquettes me fait déjà vaciller. Dans un premier temps, je vais me contenter de tester mes fantasmes nomades quelques semaines et apprendre à conduire un fourgon de cinq mètres de long sans me prendre les trottoirs. 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2 Commentaires
@Paps 26.02.2018 | 07h45
«Bravo ça me donne envie de vous lire!
Oui moins d'intermédiaires et d'assistanat ne peuvent que profiter à retrouver des écrivains pro actifs créatifs un peu voyous ou rebelles qui osent enfin être libres »
@stef 11.03.2018 | 18h22
«Intéressant »