Culture / Malcom et Claire, pianiste fou et vocaliste extraordinaire
Claire Huguenin et Malcolm Braff ont posé leur QG dans le petit village d'Onnens. © Ondine Yaffi
L'artiste Ondine Yaffi a rencontré les multi-instrumentistes Malcom Braff et Claire Huguenin au cœur de la campagne fribourgeoise.
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En matière de cadeaux, je vais vous supplier d’oublier ces horreurs toxiques made in usine à esclaves en plastique multicolore qui braillent des sons inaudibles – l’enfer de tout parent ayant encore les tympans branchés au cerveau – et encore une fois d’effacer de votre liste la énième version des trois hit du XX<sup>e</sup> siècle en matière de jeux de société que vos amis feront semblant d’apprécier: «Merci! Mmmhhh, c’est trop gentil, justement j’avais pas encore cette édition là du Trivial Pursuit, j’en rêvais… »</p><p>Vu que toute critique doit être contrebalancée par des propositions, je vais vous faire un petit top de quelques jeux incontournables n’ayant pas encore été présentés dans mes articles précédents.</p><h3>Du fun pour les plus jeunes sans faire bâiller les plus grands</h3><p>Pour jouer avec les plus jeunes (sept-huit ans) sans pour autant mettre en veilleuse les méninges des plus grands il y a de plus en plus de choix. </p><p>Pour commencer «Jamaïca», de Bruno Cathala, Sébastien Pauchon et Malcolm Braff. Une sorte de jeu de l’oie version course de pirates, chasse aux trésors et vol de butin à grand coups de canons. C’est un joli jeu bien conçu pour apprendre la gestion de ressources et le hasard raisonné. Pour celles et ceux qui, par hasard, le posséderaient déjà, l’extension «The Crew» sortie l’année passée donnera de nouvelles recrues à votre équipage.<br><br></p><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543536839_jamacabplt.jpg"></p><br><p>Dans la même catégorie, si vous n’êtes pas très jeu de l’oie et route du Rhum, il y a aussi le «Kingdomino». Oubliez ces petits bouts de plastique ennuyeux encombrés de points noirs et imaginez un château et de belles tuiles forêts, mers, pâturages, marais... que vous vous disputez pour construire un domaine de quinze cases par quinze. Ça a l’air simple dit comme ça mais je passe mon temps à me demander comment ne pas me retrouver avec un trou dans mon domaine! Comme pour les dominos, on ne peut poser qu’une forêt contre une forêt, qu’un pâturage contre un pâturage… La mécanique est très bien conçue, les parties sont courtes et ont un méchant goût de reviens-y. C’est encore Bruno Cathala – que voulez vous, il est bon le garçon – qui a créé cette petite merveille pour laquelle il a été à juste titre consacré par le prestigieux prix Spiel des jahres». </p><p>Ce cher Bruno nous a même concocté une version un peu plus poussée du même jeu: le «Queendomino»</p><h3>Catégorie poids moyens</h3><h3><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543536886_meeplewar.jpg"></h3><br><br><p>Si la bienheureuse personne ciblée par votre présent est un peu plus âgée (dix ans), qu’elle aime les batailles épiques, les conquêtes de territoires et le «Real Time Stratégie» à la Warcraft ou encore les Lilliputiens, vous pouvez emballer un «Meeple War» les yeux fermés. Max Valembois a créé un très bon jeu dans lequel les adversaires incarneront le chef de l’un des royaumes de Lilliput. Ses chers Meeples (figures emblématique du jeu) sont dans ce monde miniature des automates géants sortis tout frais d’usines à Meeples pour protéger leur village, partir conquérir le monde et se battre si besoin contre tout Meeple ennemi se trouvant en travers de leur chemin. Construction de bâtiments, découverte de nouveaux territoires, destruction des édifices adverses, dans Meeple War, ça castagne sec et d’entrée de jeu. Tout ça gardant un esprit bon enfant, rien n’est grave ce ne sont que des automates, il suffira d’en reconstruire. La particularité de ce jeu c’est avant tout la gestion de la temporalité. Car tout prend du temps. Les bâtiments seront achevés parfois quatre tours après le début de leur chantier, les Meeples ne se déplacent que d’une case à la fois, les actions demande un deux ou trois tours aux Lilliputiens pour être accomplies… Du vrai «real time stratégie»!</p><h3>Space opéra pour hardcore gamers<img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543537111_projetgaia.jpg"><span style="font-family: "PT Serif"; font-size: 1.6rem; color: inherit;">Par contre, si vous avez dans votre viseur de jeunes ados de quatorze à cent-deux ans (et plus si au moins 70% de fonctions cognitives), passionnés.es de gros jeux de gestion et de space opéra, je ne peux que vous conseiller «Projet Gaia». Mais attention, avec ce genre de jeu on entre dans la catégorie poids lourd, soupeser la boîte annonce d’entrée la couleur. Trois bonnes heures de partie, deux quand on maîtrise. Dans ce jeu zéro hasard de Helge Ostertag et Jens Drögemüller, les adversaires incarnent une faction lancée à la conquête d’une galaxie. Ils devront construire et faire évoluer leurs bâtiments pour gagner des ressources afin d’étendre leurs colonies, progresser dans les six domaines de recherche affin d’être plus efficaces dans leur expansion, rester proche de l’adversaire pour obtenir certains avantages, former des alliances entre leurs colonies... Les joueurs.ses ont le choix entre quatorze factions différentes en début de partie, chacune a ses propres capacités induisant fortement la mécanique et les stratégies. On est pas près de faire deux parties identiques.</span></h3><h3>Es-tu avec ou contre moi?</h3><p>Pour finir sur un jeu d’ambiance large public (dès huit ans également), j’ai ressorti dernièrement un vieux jeu qui mérite d’être connu: «Shadow Hunters» de Yasutaka Ikeda. C'est le genre de jeu qui se joue à pleins (jusqu’à huit), sinon c’est pas très fun. </p><p>Il y a les Hunters, il y a les Shadow et il y a les «Neutres», qui ne sont autre que les humains. Les Shadow gagnent en équipe si tous les Hunters sont morts et vice versa et les Neutres gagnent individuellement à des conditions spéciales. </p><p>Les adversaires tirent les dés à tour de rôle, se rendant sur différents territoires en fonction du chiffre obtenu. Ils peuvent ensuite réaliser l’action du lieu (tirer une carte équipement comme une tronçonneuse de la mort ou une amulette de protection, une carte vision pour découvrir qui est allié ou ennemi, guérir des blessures etc…) et pour finir, attaquer quelqu’un se trouvant sur le même territoire. 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Mais quand on joue, on fait un petit effort d'immersion. Surtout avec «Les Poilus», ce jeu collaboratif pour deux à cinq compagnons créé par Juan Rodriguez et Fabien Ruffaud et illustré par Tignous. Ce n'est ni de combat, ni d'idéologie, ni de stratégie dont nous parle ce jeu, mais d'amitié, de solidarité. Et dans cette guerre, dont peu avaient saisi l'enjeu, se serrer les coudes pour garder le moral avait plus de valeur que d'abattre les troupes adverses.</p><br><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1538146628_lespoilustroupe.jpg"></p><br><p>Arsène, Lazare, Gaston, Gustave, Ansèlme et Charles sont sur le front depuis de longues années déjà. La fin de la guerre est proche, mais les troupes deviennent difficiles à mener car les traumatismes sont grands. <br></p><p>Le jeu se compose de cartes divisées en deux pioches. L'une posée sur un monument funéraire sur lequel se gravera son nom si on la découvre, l'autre sur une colombe. Si on arrive à découvrir cette dernière, non seulement la guerre est terminée, mais en plus on est encore de ce monde pour en profiter. C'est la victoire.</p><h3>Face aux traumatismes et aux coups durs, rien ne vaut un beau discours et un vrai café<br></h3><p>Sur les cartes sont représentés les «menaces» (l'hiver, la nuit, la pluie, les obus, le sifflet de charge...) et les «coups durs» (malus et handicaps). Au début du tour, le chef de troupe choisira le nombre de cartes distribuées aux soldats. Cela définira la difficulté de la mission. Ces cartes sont piochées sur la pile «colombe». On posera ensuite, chacun son tour, une carte. Au milieu de la table si c'est une carte menace, devant soi si c'est une carte «coup dur». Mais attention si trois menaces identiques sont dévoilées, la mission échoue. Toutes les cartes retournent alors sur la colombe. Peut-être que l'un des camarades fera un discours éloquent face à telle ou telle menace. Cela permettrait d'éliminer l'une d'entre elle de sa main si elle si trouve. Quant aux «coups durs», si on a quatre éclairs, on meurt. Mais peut-être pourra-t-on compter sur le soutien de ses camarades. Avant de se replier, on choisira secrètement à qui on donnera une de ses tuiles «soutien» (qui n'est autre qu'une portion de café). Celui qui en recevra le plus pourra retirer jusqu'à deux «coups durs».<img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1538146732_lespoiluscartes.jpg"></p><p>On peut donc se replier? Facile direz-vous! Il suffit alors de le faire dès que le risque est trop grand. Et bien non. Car à la fin de chaque mission, victorieuse ou non, on épuisera la pioche «monument» pour venir grossir la pioche «colombe» proportionnellement au nombre de cartes restées dans la main de toute la troupe. Et l'espoir de voir vivant la fin de la guerre s'éloignera.<br></p><p>Ce petit jeu collaboratif aux règles simples est loin d'être facile. 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Ses falafels sont les meilleurs que j’ai mangés, sans parler de son vrai taboulé débordant de persil et de ses baklavas croustillants, dégoulinants de miel et fourrés généreusement de pistaches, pignons et autres délices. Les douceurs c’est le cœur de la boutique. Car Ahamad est avant tout l’un des rares pâtissiers orientaux de Suisse. 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Quand la guerre éclate entre l’Irak et l’Iran, il ne fait pas bon être Syrien en Irak, car la Syrie est le seul État arabe à soutenir l’Iran. Ahamad rentre alors chez lui et est immédiatement arrêté. Il reste une année en prison soupçonné d’avoir collaboré avec l’ennemi. Aujourd’hui, Ahmad ne sait toujours pas ce qu’il est advenu de son frère emprisonné en 1983.</p><blockquote><p><em>«C’est terrible de vivre depuis si longtemps sans savoir si mon frère est encore de ce monde. Et s’il n’y est plus, de ne pouvoir retrouver son corps afin de l’enterrer dignement»</em></p></blockquote><p>Sous la menace constante, il ne voit pour lui ou pour la famille qu’il désire aucun avenir en Syrie. En 1987, il traverse seul la Turquie, la Bulgarie et la Yougoslavie pour rejoindre un frère réfugié en Italie. Ne trouvant pas de travail et ne souhaitant pas vivre au crochet de sa famille, c’est sur le conseil d’amis qu’il part pour la Suisse.<br><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w400/1538320978_4.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Quelques pâtisseries orientales maison. © Stephan Engler<br><br></span></p><p></p><p>C’est en 1989 qu’il foule pour la première fois le plancher des vaches. On lui demande des preuves des exactions subies, on se méfie, mais il finit par obtenir le droit de rester. Il travaille d’abord une année dans une boulangerie, puis dix comme magasinier dans une entreprise de meubles à Villeneuve. Il fait tout pour s’intégrer et en 1994, il obtient sa naturalisation. Mais après un accident de travail et deux opérations du pied, il est accusé d’avoir simulé pour obtenir un congé payé et est licencié. Onze jours plus tard, il retrouve un emploi dans un laboratoire de boulangerie à Crissier.</p><blockquote><p><em>«On travaillait de 21h00 à 6h00 du matin. On devait lever la main pour aller au WC. Le chef tapotait alors sa montre et levait trois doigts pour nous signifier qu’on avait trois minutes. C’était humiliant. 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Certains lui dédient une page Facebook comme des fans le feraient pour une star. Ahmad me confie qu’il a posé son cœur à Vevey. Seuls sa famille et ses amis restés en Syrie lui manquent. Il est très ému à cette pensée.</p><blockquote><p><em>«J’ai tellement de chance d’avoir survécu!»</em></p></blockquote><h3>Ahmad croyait en un renouveau pour la Syrie</h3><br><p>Quand Hafez meurt et que son fils Bachar el-Assad lui succède en 2000, un relâchement se ressent et Ahamad retrouve un peu d’espoir pour la Syrie. Mais au Printemps arabe, les manifestations pacifiques réclamant la fin du régime baasiste au profit d’une démocratie sont étouffées dans le sang. La guerre civile éclate, polarisant tous les conflits. Nations orientales et occidentales, groupes islamistes divergents, Kurdes,… tous soufflent sur le brasier syrien. Au fond de la boutique d’Ahmad, une petite télé diffuse en continu les nouvelles de son pays dévasté et déserté. </p><blockquote><p><em>«Certains courent pour échapper à une pluie incessante de bombes. Tu portes tes enfants, ton mari se retrouve à terre blessé et tu dois choisir entre rester auprès de lui et mourir ou l’abandonner et sauver tes enfants. Comment peut-on te mettre devant pareil choix?»</em></p></blockquote><p>Derrière les kebabs et les baklavas s’organise un réseau citoyen de solidarité. Et la petite tirelire posée sur le comptoir n’est que la pointe de l’iceberg. Ahamad récolte des habits, fait acheminer deux ambulances, collecte des jouets. C’est important pour lui que les enfants puissent rester des enfants. Au début de la guerre, il fait expédier ces collectes par camions, puis il doit les faire passer par la mer et débourser 2’500.- euros par container. Mais aujourd’hui, les Turcs augmentent les prix pour empêcher l’importation de matériel et faire tourner leurs commerces.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320333_7.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">La boite de l’entraide. © Stephan Engler<br><br></span></p><p>Ahamad me ramène quelques falafels posés sur une assiette de humus et une nouvelle tournée de thé. Il ne touche pas à l’assiette, ne me cachant pas qu’il n’a rien mangé depuis deux jours. Il est très tourmenté par des courriers reçus la veille. De lourdes sanctions administratives mettant l’avenir de sa boutique en péril. L’incompréhension est totale pour cet homme toujours soucieux de respecter les lois, extrêmement reconnaissant envers ce pays qui l’a adopté.</p><blockquote><p><em>«Certains veulent fermer ma boutique, on me traite comme un criminel alors que je ne fais que travailler pour nourrir ma famille. Il y a tellement de gens qui survivent grâce à cette petite boutique.»</em></p></blockquote><p>Il ravale toutes ses émotions et se lève pour aller servir quelques glaces à de jeunes handicapés en chaises roulantes. Il prend le temps d’aider leur accompagnatrice à gérer les crèmes chocolatées qui fondent sur les genoux des bienheureux. Un geste pour chacun, une attention pour chaque chose, Ahamad Nazem Badawi est l’incarnation de ce qu’il y a de plus beau, de plus noble et de plus généreux dans l’Islam.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320618_6.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Le fameux savon d’Alep, ville natale d’Ahamad. © Stephan Engler</span></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'portrait-entre-deux-feuilles-de-baklava-il-tisse-l-etoffe-de-la-solidarite', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 1042, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1261, 'homepage_order' => (int) 1517, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 1768, 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C'est dans le petit village d'Onnens que Claire Huguenin et Malcolm Braff ont posé leur QG. Un piano à presque tous les étages; une bibliothèque remplie de livres de science fiction, de philosophie et de boîtes de jeux; sous les toits, vieux Rhodes, synthétiseurs, batterie, percussions en tout genre, guitares, araignées de câbles géantes, raques et autres pads électroniques... Claire et Malcolm sont des multi-instrumentistes, des touches à tout, des insatiables.
Sous la petite stature de Claire se cache une grande vocaliste dont la réserve égale le talent. Depuis vingt ans, elle a prêté sa voix à de nombreux projets: Skirt, mmmh!, AEIOU, Grimsvötn, Guadalupe «The Girl with the open heart is you», Jibcae, Greenwoman...
Claire joue avec ses cordes vocales, comme elle fait danser ses doigts sur une guitare ou une basse. La musique qu'elle sème fait disparaître les frontières de genre. Le jazz prend la consistance du rock et l'ouverture de la pop. Et vice versa.
Un air de Frida Kahlo et Diego Rivera
Au travers d'une œuvre empirique, le doux colosse de la scène jazz suisse distille les vibrations des terres de son enfance. Malcolm sculpte la musique et en cherche l'essence au plus profond de sa matière. Cette recherche, si infinie soit-elle, ne contente pas ses synapses hyperactives... Il a étudié la philosophie, la musicologie et l'hébreu ancien, a suivi une formation en réflexologie, enseigne le piano, le rythme et le jazz au conservatoire de Bâle et ses masterclasses de rythme sont demandés à Zurich, Berne, Bruxelles, Paris et en Afrique du Sud... Il a également créé et codirigé Gameworks, une maison d'édition de jeux basée à Vevey.
En regardant la physionomie de ce duo, il est aisé de penser à Frida Kahlo et Diego Rivera.
Malcolm, Claire, nous parlez-vous de vos origines ou préférez-vous passer directement au présent?
M.B. On peut faire un bref tour d'horizon, ça pose certaines bases. J'ai passé ces trois dernières décennies en Suisse, mais mon travail a certainement été influencé par les pays qui m'ont vu grandir. Je suis né au Brésil. Mon père était pasteur. Nous avons fait un bref retour en Suisse puis le Cap-Vert pendant une année avant d'atterrir au Sénégal jusqu'à mes douze ans.
C.H. J'ai grandi dans la région de Bulle, mais avec le sentiment d'y être accueillie. C'est ma mère qui nous disait souvent que la Gruyère nous accueillait. Peut-être parce que mes parents étaient un peu en marge du conformisme en vigueur dans le canton de Fribourg. Ma mère était plutôt féministe. Mon père lui, descend d'une famille protestante, suisse aux origines allemandes et pieds-noirs. Il est né dans le Connecticut, puis à grandi en Angleterre, mon grand-père travaillait pour Nestlé.
J'ai vécu aussi au Cameroun. Mes parents, tous deux médecins, étaient partis y travailler.
Comment la musique s'est elle imposée dans votre vie?
M.B. Elle a été présente depuis mon plus jeune âge. Mon père chantait beaucoup de gospel et de chants liturgiques. C'est un très bon chanteur! J'ai commencé le piano à l'âge de 5 ans et j'ai tout de suite adoré. Pratiquer n'a jamais été une corvée, mais je préférais jouer d'autres trucs que mes devoirs.
C.H. Pareil, j'ai été imprégnée par la musique et la danse depuis aussi loin que je m'en souvienne. A 7 ans, je rêvais de devenir chanteuse sans vraiment donner corps à cette idée. Un grand besoin de m'exprimer à l'adolescence a choisi ce média comme instrument. Quand j'avais 12 ans, on s'est retrouvé avec des copines: «On fait un groupe de rock?... Moi je joue la basse?... non la guitare... qui chante?...» Skirt est né. On a ensuite été repérées et tout s'est enchaîné.
C'est en chant-jazz-composition que j'ai étudié à la Haute Ecole des Arts de Berne. Pourtant je n'ai jamais eu le sentiment d'être une chanteuse. Je suis une instrumentiste dans l'âme. Le chanteur est personnifié, et non dans l'abstraction. Je ne me sens pas de cet acabit. C'est pour ça que j'ai principalement enchaîné des collaborations dirigées par l'un ou l'autre, mais sans jamais rien produire sous mon nom. Je suis d'ailleurs, comme la plupart des instrumentistes, plutôt connue dans le milieu que du public.
Malcolm, tu travailles depuis de nombreuses années sur un concept rythmique. On dit que le piano est un instrument de percussion, est-ce que cette approche rythmique a toujours été la tienne?
M.B. Non. J'ai d'abord été très lyrique. Mais si j'écoute ce que je faisais il y a quinze, vingt ans, on entend déjà ce truc lourd au fond. J'ai toujours aimé les percussions. Mais cette recherche rythmique s'est inscrite dans mon travail bien plus tard. C'est en écoutant Yaya Ouattara, un percussionniste burkinabé avec qui j'ai beaucoup joué, que j'ai remarqué qu'il utilisait quelque chose de particulier. J'ai essayé de le décortiquer pour pouvoir l'enseigner.
Il y a dix ans, ma focale s'est resserrée sur cet angle très spécifique du rythme, pas ou peu étudiée de façon méthodique.
Tu peux nous expliquer de quoi il s'agit?
M.B. Je m'intéresse aux phrasés micro-rythmiques, en particulier à leurs qualités harmoniques (au sens mathématique du terme) et j'envisage ces phrasés micro-rythmiques comme étant une composante essentielle, sinon LA composante essentielle, de ce que l'on appelle: groove.
Une complexité avant-gardiste
Claire, tu nous donnes ta version?
C.H. En anglais il y a l'expression «Hey that's pretty groovy!»... Ça donne envie de bouger le bassin.
Malcolm a un esprit de physicien tout en étant très organique, animal. Il a cherché à décortiquer cet essence rythmique qu'on retrouve à travers le monde dans quantité de musiques populaires. Il s'est plongé dans la masse du rythme et en a sorti quelque chose de spécifiquement souple. Malgré sa complexité avant-gardiste, son concept se marie très bien avec la pop.
Ton implication dans ses recherches?
C.H. Malcolm a un savoir empirique extrêmement vaste, un réservoir d'idées infini. Mon soutien a été principalement de l'accompagner dans l'accouchement d'une formulation écrite de ses recherches.
L'actualité de vos projets?
C.H. J'ai coécrit la musique d'un film allemand qui sort cette année «Die Reste meines Lebens». J'ai aussi été engagée comme coach pour le canton de Fribourg dans l'édition 2016-2017 du Female Bandworkshop d'Helvetia Rockt, une initiative pour encourager les filles dans les formations rock, pop et jazz en Suisse. Je vais prochainement travailler avec Al Comet, ancien membre de The Young Gods et d'autre part avec un compositeur anglais, Django Bates, pour une création en 2018. Et il y a le collectif Greenwoman, projet pop axé autour du concept rythmique de Malcolm.
Il y a peu, je travaillais sur huit projets. Je laisse un peu retomber les choses, je vie un phase de décantation. Je sors de la ville et depuis peu, je suis maman.
M.B. Entre mes recherches, mes projets scéniques, l'enseignement à Bâle et Gameworks, j'ai du faire certains choix. J'ai quitté Gameworks pour avoir plus de temps à consacrer à tout le reste. La forme particulière qu'a prise mon travail sur le rythme, c'est de rechercher des solutions afin de l'implémenter en électronique.
J'ai entendu dire que tu t'étais même approché du CERN?
M.B. Oui, mais non... pour l'instant, ça n'a pas été plus loin que de trouver certaines analogies entre nos différentes formulations. C'est plus le temps que l'envie qui nous manquait pour aller plus loin.
Donc une machine…
M.B. Trois modules plutôt. Pour la scène Eurorack un format standardisé de modules de musique électronique qui contribue depuis une vingtaine d’années au revival des synthétiseurs modulaires des années soixante. Leur point fort est la modularité justement et ils offrent donc énormément de possibles. Tout le développement théorique pour implémenter mon concept dans ce genre de support est achevé. Mais c'est comme un architecte qui termine les plans d'une maison. Il faut passer à la phase de construction. Il y a toujours des réajustements à faire. Aujourd'hui, je dois trouver un partenaire intéressé pour le développement d'un prototype. Il y a une ouverture avec une boîte sur Zurich, mais rien encore de concret.
Revival des synthétiseurs des années soixante
Ça veut dire que tes recherches seront accessibles pour les musiciens de la scène électro de demain?
M.B. Oui. Mon truc se décrit en deux-trois règles de base. Si j'arrive à produire ces trois modules qui mettent en application ma théorie rythmique, ça offre d'infinies possibilités de combinaisons. Mais ce n'est qu'un volet de la publication de mes recherches. Il y a d'autres moyens. Je peux simplement jouer sur scène et les gens entendent qu'il y ce truc un peu bizarre. Il y a la publication d'un livre pour expliquer, théoriquement, le pourquoi du comment, les formules, etc... Il y a le collectif Greenwoman qui est un manifeste à tendance pop. Il y a la fabrication de ces modules.
C.H. Et il y a l'enseignement. Les élèves de Malcolm sont imprégnés par cette approche rythmique. En sa compagnie, deux jours suffisent pour intégrer quelque chose qui parait extrêmement complexe. Il est très pédagogue et sait par quel bout s'y prendre.
On a une scène suisse extrêmement riche. Elle est pourtant encore peu reconnue à l'étranger.
C.H. Oui, la scène suisse est très très dense, un peu comme en Belgique. Je sais que beaucoup travaillent à cette reconnaissance extérieure. La conscience des Suisses pour leurs scène grandit, notamment grâce à des événements populaires mettant en avant nos artistes. Mais il y a encore des efforts à fournir, à l'endroit des médias et de la programmation particulièrement.
Greenwoman, une tournée en Inde, quelques résidences et concerts en Suisse... la suite?
M.B. Je me pose beaucoup de questions autour de ce projet. J'ai eu la volonté de redéfinir sa structure en collectif. Ce n'est pas évident. Ça n'intéresse pas tous les membres du groupe de fonctionner comme ça et de s'impliquer dans l'ensemble des réflexions. J'ai envie de plus d'engagements politiques. Où est-ce qu'on joue, de quoi parlent les textes, etc... Greenwoman est mon premier projet à texte. Je crois que la fonction première de la musique populaire c'est de générer un lieu où les idées et les messages circulent. Et je pense qu'ils circulent mieux quand ils ne sont pas imposés au premier degré. J'aime les chansons où tout le monde sait que ce qui est dit, c'est tout autre chose que ce qu'on entend. Mais j'aime aussi les chansons qui clashent au premier degré et qui deviennent porte-parole d'une génération ou d'une pensée.
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A suivre...
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En matière de cadeaux, je vais vous supplier d’oublier ces horreurs toxiques made in usine à esclaves en plastique multicolore qui braillent des sons inaudibles – l’enfer de tout parent ayant encore les tympans branchés au cerveau – et encore une fois d’effacer de votre liste la énième version des trois hit du XX<sup>e</sup> siècle en matière de jeux de société que vos amis feront semblant d’apprécier: «Merci! Mmmhhh, c’est trop gentil, justement j’avais pas encore cette édition là du Trivial Pursuit, j’en rêvais… »</p><p>Vu que toute critique doit être contrebalancée par des propositions, je vais vous faire un petit top de quelques jeux incontournables n’ayant pas encore été présentés dans mes articles précédents.</p><h3>Du fun pour les plus jeunes sans faire bâiller les plus grands</h3><p>Pour jouer avec les plus jeunes (sept-huit ans) sans pour autant mettre en veilleuse les méninges des plus grands il y a de plus en plus de choix. </p><p>Pour commencer «Jamaïca», de Bruno Cathala, Sébastien Pauchon et Malcolm Braff. Une sorte de jeu de l’oie version course de pirates, chasse aux trésors et vol de butin à grand coups de canons. C’est un joli jeu bien conçu pour apprendre la gestion de ressources et le hasard raisonné. Pour celles et ceux qui, par hasard, le posséderaient déjà, l’extension «The Crew» sortie l’année passée donnera de nouvelles recrues à votre équipage.<br><br></p><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543536839_jamacabplt.jpg"></p><br><p>Dans la même catégorie, si vous n’êtes pas très jeu de l’oie et route du Rhum, il y a aussi le «Kingdomino». Oubliez ces petits bouts de plastique ennuyeux encombrés de points noirs et imaginez un château et de belles tuiles forêts, mers, pâturages, marais... que vous vous disputez pour construire un domaine de quinze cases par quinze. Ça a l’air simple dit comme ça mais je passe mon temps à me demander comment ne pas me retrouver avec un trou dans mon domaine! Comme pour les dominos, on ne peut poser qu’une forêt contre une forêt, qu’un pâturage contre un pâturage… La mécanique est très bien conçue, les parties sont courtes et ont un méchant goût de reviens-y. C’est encore Bruno Cathala – que voulez vous, il est bon le garçon – qui a créé cette petite merveille pour laquelle il a été à juste titre consacré par le prestigieux prix Spiel des jahres». </p><p>Ce cher Bruno nous a même concocté une version un peu plus poussée du même jeu: le «Queendomino»</p><h3>Catégorie poids moyens</h3><h3><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543536886_meeplewar.jpg"></h3><br><br><p>Si la bienheureuse personne ciblée par votre présent est un peu plus âgée (dix ans), qu’elle aime les batailles épiques, les conquêtes de territoires et le «Real Time Stratégie» à la Warcraft ou encore les Lilliputiens, vous pouvez emballer un «Meeple War» les yeux fermés. Max Valembois a créé un très bon jeu dans lequel les adversaires incarneront le chef de l’un des royaumes de Lilliput. Ses chers Meeples (figures emblématique du jeu) sont dans ce monde miniature des automates géants sortis tout frais d’usines à Meeples pour protéger leur village, partir conquérir le monde et se battre si besoin contre tout Meeple ennemi se trouvant en travers de leur chemin. Construction de bâtiments, découverte de nouveaux territoires, destruction des édifices adverses, dans Meeple War, ça castagne sec et d’entrée de jeu. Tout ça gardant un esprit bon enfant, rien n’est grave ce ne sont que des automates, il suffira d’en reconstruire. La particularité de ce jeu c’est avant tout la gestion de la temporalité. Car tout prend du temps. Les bâtiments seront achevés parfois quatre tours après le début de leur chantier, les Meeples ne se déplacent que d’une case à la fois, les actions demande un deux ou trois tours aux Lilliputiens pour être accomplies… Du vrai «real time stratégie»!</p><h3>Space opéra pour hardcore gamers<img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543537111_projetgaia.jpg"><span style="font-family: "PT Serif"; font-size: 1.6rem; color: inherit;">Par contre, si vous avez dans votre viseur de jeunes ados de quatorze à cent-deux ans (et plus si au moins 70% de fonctions cognitives), passionnés.es de gros jeux de gestion et de space opéra, je ne peux que vous conseiller «Projet Gaia». Mais attention, avec ce genre de jeu on entre dans la catégorie poids lourd, soupeser la boîte annonce d’entrée la couleur. Trois bonnes heures de partie, deux quand on maîtrise. Dans ce jeu zéro hasard de Helge Ostertag et Jens Drögemüller, les adversaires incarnent une faction lancée à la conquête d’une galaxie. Ils devront construire et faire évoluer leurs bâtiments pour gagner des ressources afin d’étendre leurs colonies, progresser dans les six domaines de recherche affin d’être plus efficaces dans leur expansion, rester proche de l’adversaire pour obtenir certains avantages, former des alliances entre leurs colonies... Les joueurs.ses ont le choix entre quatorze factions différentes en début de partie, chacune a ses propres capacités induisant fortement la mécanique et les stratégies. On est pas près de faire deux parties identiques.</span></h3><h3>Es-tu avec ou contre moi?</h3><p>Pour finir sur un jeu d’ambiance large public (dès huit ans également), j’ai ressorti dernièrement un vieux jeu qui mérite d’être connu: «Shadow Hunters» de Yasutaka Ikeda. C'est le genre de jeu qui se joue à pleins (jusqu’à huit), sinon c’est pas très fun. </p><p>Il y a les Hunters, il y a les Shadow et il y a les «Neutres», qui ne sont autre que les humains. Les Shadow gagnent en équipe si tous les Hunters sont morts et vice versa et les Neutres gagnent individuellement à des conditions spéciales. </p><p>Les adversaires tirent les dés à tour de rôle, se rendant sur différents territoires en fonction du chiffre obtenu. Ils peuvent ensuite réaliser l’action du lieu (tirer une carte équipement comme une tronçonneuse de la mort ou une amulette de protection, une carte vision pour découvrir qui est allié ou ennemi, guérir des blessures etc…) et pour finir, attaquer quelqu’un se trouvant sur le même territoire. 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Mais quand on joue, on fait un petit effort d'immersion. Surtout avec «Les Poilus», ce jeu collaboratif pour deux à cinq compagnons créé par Juan Rodriguez et Fabien Ruffaud et illustré par Tignous. Ce n'est ni de combat, ni d'idéologie, ni de stratégie dont nous parle ce jeu, mais d'amitié, de solidarité. Et dans cette guerre, dont peu avaient saisi l'enjeu, se serrer les coudes pour garder le moral avait plus de valeur que d'abattre les troupes adverses.</p><br><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1538146628_lespoilustroupe.jpg"></p><br><p>Arsène, Lazare, Gaston, Gustave, Ansèlme et Charles sont sur le front depuis de longues années déjà. La fin de la guerre est proche, mais les troupes deviennent difficiles à mener car les traumatismes sont grands. <br></p><p>Le jeu se compose de cartes divisées en deux pioches. L'une posée sur un monument funéraire sur lequel se gravera son nom si on la découvre, l'autre sur une colombe. Si on arrive à découvrir cette dernière, non seulement la guerre est terminée, mais en plus on est encore de ce monde pour en profiter. C'est la victoire.</p><h3>Face aux traumatismes et aux coups durs, rien ne vaut un beau discours et un vrai café<br></h3><p>Sur les cartes sont représentés les «menaces» (l'hiver, la nuit, la pluie, les obus, le sifflet de charge...) et les «coups durs» (malus et handicaps). Au début du tour, le chef de troupe choisira le nombre de cartes distribuées aux soldats. Cela définira la difficulté de la mission. Ces cartes sont piochées sur la pile «colombe». On posera ensuite, chacun son tour, une carte. Au milieu de la table si c'est une carte menace, devant soi si c'est une carte «coup dur». Mais attention si trois menaces identiques sont dévoilées, la mission échoue. Toutes les cartes retournent alors sur la colombe. Peut-être que l'un des camarades fera un discours éloquent face à telle ou telle menace. 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Ses falafels sont les meilleurs que j’ai mangés, sans parler de son vrai taboulé débordant de persil et de ses baklavas croustillants, dégoulinants de miel et fourrés généreusement de pistaches, pignons et autres délices. Les douceurs c’est le cœur de la boutique. Car Ahamad est avant tout l’un des rares pâtissiers orientaux de Suisse. 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Quand la guerre éclate entre l’Irak et l’Iran, il ne fait pas bon être Syrien en Irak, car la Syrie est le seul État arabe à soutenir l’Iran. Ahamad rentre alors chez lui et est immédiatement arrêté. Il reste une année en prison soupçonné d’avoir collaboré avec l’ennemi. Aujourd’hui, Ahmad ne sait toujours pas ce qu’il est advenu de son frère emprisonné en 1983.</p><blockquote><p><em>«C’est terrible de vivre depuis si longtemps sans savoir si mon frère est encore de ce monde. Et s’il n’y est plus, de ne pouvoir retrouver son corps afin de l’enterrer dignement»</em></p></blockquote><p>Sous la menace constante, il ne voit pour lui ou pour la famille qu’il désire aucun avenir en Syrie. En 1987, il traverse seul la Turquie, la Bulgarie et la Yougoslavie pour rejoindre un frère réfugié en Italie. Ne trouvant pas de travail et ne souhaitant pas vivre au crochet de sa famille, c’est sur le conseil d’amis qu’il part pour la Suisse.<br><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w400/1538320978_4.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Quelques pâtisseries orientales maison. © Stephan Engler<br><br></span></p><p></p><p>C’est en 1989 qu’il foule pour la première fois le plancher des vaches. On lui demande des preuves des exactions subies, on se méfie, mais il finit par obtenir le droit de rester. Il travaille d’abord une année dans une boulangerie, puis dix comme magasinier dans une entreprise de meubles à Villeneuve. Il fait tout pour s’intégrer et en 1994, il obtient sa naturalisation. Mais après un accident de travail et deux opérations du pied, il est accusé d’avoir simulé pour obtenir un congé payé et est licencié. Onze jours plus tard, il retrouve un emploi dans un laboratoire de boulangerie à Crissier.</p><blockquote><p><em>«On travaillait de 21h00 à 6h00 du matin. On devait lever la main pour aller au WC. Le chef tapotait alors sa montre et levait trois doigts pour nous signifier qu’on avait trois minutes. C’était humiliant. 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Certains lui dédient une page Facebook comme des fans le feraient pour une star. Ahmad me confie qu’il a posé son cœur à Vevey. Seuls sa famille et ses amis restés en Syrie lui manquent. Il est très ému à cette pensée.</p><blockquote><p><em>«J’ai tellement de chance d’avoir survécu!»</em></p></blockquote><h3>Ahmad croyait en un renouveau pour la Syrie</h3><br><p>Quand Hafez meurt et que son fils Bachar el-Assad lui succède en 2000, un relâchement se ressent et Ahamad retrouve un peu d’espoir pour la Syrie. Mais au Printemps arabe, les manifestations pacifiques réclamant la fin du régime baasiste au profit d’une démocratie sont étouffées dans le sang. La guerre civile éclate, polarisant tous les conflits. Nations orientales et occidentales, groupes islamistes divergents, Kurdes,… tous soufflent sur le brasier syrien. 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Mais aujourd’hui, les Turcs augmentent les prix pour empêcher l’importation de matériel et faire tourner leurs commerces.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320333_7.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">La boite de l’entraide. © Stephan Engler<br><br></span></p><p>Ahamad me ramène quelques falafels posés sur une assiette de humus et une nouvelle tournée de thé. Il ne touche pas à l’assiette, ne me cachant pas qu’il n’a rien mangé depuis deux jours. Il est très tourmenté par des courriers reçus la veille. De lourdes sanctions administratives mettant l’avenir de sa boutique en péril. L’incompréhension est totale pour cet homme toujours soucieux de respecter les lois, extrêmement reconnaissant envers ce pays qui l’a adopté.</p><blockquote><p><em>«Certains veulent fermer ma boutique, on me traite comme un criminel alors que je ne fais que travailler pour nourrir ma famille. Il y a tellement de gens qui survivent grâce à cette petite boutique.»</em></p></blockquote><p>Il ravale toutes ses émotions et se lève pour aller servir quelques glaces à de jeunes handicapés en chaises roulantes. Il prend le temps d’aider leur accompagnatrice à gérer les crèmes chocolatées qui fondent sur les genoux des bienheureux. Un geste pour chacun, une attention pour chaque chose, Ahamad Nazem Badawi est l’incarnation de ce qu’il y a de plus beau, de plus noble et de plus généreux dans l’Islam.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320618_6.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Le fameux savon d’Alep, ville natale d’Ahamad. © Stephan Engler</span></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'portrait-entre-deux-feuilles-de-baklava-il-tisse-l-etoffe-de-la-solidarite', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 1042, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1261, 'homepage_order' => (int) 1517, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 1768, 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