Culture / La philosophie du juste milieu
© Aziz Acharki via Unspash
On ne présente plus Adrien Gygax. Dans son dernier roman intitulé «Départ de feu», ce trentenaire qui a déjà publié au Cherche-Midi, chez Grasset et maintenant chez Plon brosse un portrait incisif d'une génération et d'une époque caractérisée entre autres par l'invasion numérique, la superficialité et une forme de bêtise. Entretien.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 123]Code Context<div class="post__article">
<? if ($post->free || $connected['active'] || $crawler || defined('IP_MATCH') || ($this->request->getParam('prefix') == 'smd')): ?>
<?= $post->content ?>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4125, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La philosophie du juste milieu', 'subtitle' => 'On ne présente plus Adrien Gygax. Dans son dernier roman intitulé «Départ de feu», ce trentenaire qui a déjà publié au Cherche-Midi, chez Grasset et maintenant chez Plon brosse un portrait incisif d'une génération et d'une époque caractérisée entre autres par l'invasion numérique, la superficialité et une forme de bêtise. Entretien.', 'subtitle_edition' => 'On ne présente plus Adrien Gygax. Dans son dernier roman intitulé «Départ de feu», ce trentenaire qui a déjà publié au Cherche-Midi, chez Grasset et maintenant chez Plon brosse un portrait incisif d'une génération et d'une époque caractérisée entre autres par l'invasion numérique, la superficialité et une forme de bêtise. Entretien.', 'content' => '<p>Un soir, en rentrant chez lui, le héros trouve son immeuble en flammes. Il apprendra plus tard que sa voisine de palier a péri dans cet incendie. Une voisine dont il ignorait jusqu’à l’existence. L’idée qu’on puisse côtoyer quelqu’un de si près sans même déceler sa présence provoque une onde de choc. César va complètement se remettre en question et tenter de se soustraire à son quotidien en allant au fond de lui-même, d'abord dans la solitude hivernale des montagnes jurassiennes, puis en Polynésie où, en lieu et place du paradis recherché, il tombera sur un groupe d'éco-militants. Une quête de sens qui vire à l'absurde, qui va de désenchantement en désenchantement, mais qui passe aussi par un superbe passage d'extase mystique où l'auteur se fait le porte-parole de la planète Terre.</p> <p><strong>BPLT</strong>: <strong>Ce roman parti pour caricaturer une génération tourne vite pour César à la quête identitaire. Est-ce que le sentiment de décalage par rapport à ses contemporains induit chez votre héros une urgence à se trouver ailleurs?</strong></p> <p><strong>Adrien Gygax</strong>: C’est le décès de sa voisine qui lui fait prendre conscience de ce décalage par rapport à ses contemporains, enfin pas tous, parce que la génération des actuels trentenaires n’est pas si compacte, mais surtout d’un décalage entre la vie qu’il mène et celle qu’il avait imaginée.</p> <p><strong>Qu’est-ce que cette voisine représente pour César?</strong></p> <p>Une prise de conscience. Elle amène César à se demander s’il est bien normal, pour un humain, d'être en «réseau» avec ses semblables à travers le monde, mais d'ignorer l'existence de quelqu’un qui vit à quelques mètres de soi tous les jours.</p> <p><strong>En quoi la compagnie Philip Morris est-elle emblématique de notre époque?</strong></p> <p>Il y avait une symbolique marrante par rapport au thème <i>départ de feu</i>. Je connais des gens qui travaillent dans cette compagnie sans y trouver aucun sens, sauf la thune et les amis qu’on s’y fait. En Europe, Suisse incluse, la loi interdit de faire de la pub pour les clopes, donc j’invente le poste de ce narrateur employé au service marketing. Pour un type qui rêve d’utopie, il y a peu de projet sociétal dans le domaine du tabac.</p> <p><strong>Vous décrivez avec beaucoup d’ironie les week-ends de détox numérique prescrits par la compagnie en partie responsable de cette invasion numérique. Y a-t-il réellement quelque chose de toxique dans l’hyper-connexion et, si oui, comment vous en prémunissez-vous au quotidien?</strong></p> <p>C’est l’abus de réseau sociaux, de <i>scrolling</i>, qui est toxique. Le meilleur moyen de s’en prémunir est de tourner ces outils en dérision, de les utiliser de façon ludique et de ne pas prendre au sérieux les compliments qu’on y reçoit. Je n’ai de compte que sur Instagram que j’utilise comme un terrain de jeu. J’ai créé un profil, czar.pasqua, et me suis amusé à y poster toute la <i>story</i> de mon personnage pour faire croire qu’il existe vraiment. Plusieurs lecteurs sont tombés dans le panneau.</p> <p><strong>Votre héros part s’isoler au fin fond de la campagne. La solitude est-elle un passage obligé pour celui ou celle qui se cherche?</strong></p> <p>Je pense que oui, la solitude, la nature authentique, etc., ça fait partie des clichés qu’il faut épuiser pour se nettoyer de quelques influences et retourner dans le monde en sachant ce qu’on cherche.</p> <p><strong>Dans quelle mesure votre écriture s’imprègne-t-elle du paysage ambiant?</strong></p> <p>Dans ce roman, elle s’en inspire beaucoup. C’est la première fois que j’écris sur la région d’où je viens. Je suis allé faire des repérages à l’alpage, à la ferme. Le <em>clash</em> qu’on observe entre Lausanne, où l’on ne parle par endroits que l’anglais, et Mont-la-ville, où il n’y a que les vaches, des fermes et des paysans depuis des générations, alors que ces deux localités ne se trouvent qu’à 25 minutes de route l’une de l’autre, a été l’une des raisons qui m’ont poussé à écrire ce livre.</p> <p><strong>L’influenceuse et la militante climatique représentent-elles a priori deux types de femmes aussi aux antipodes l’une de l’autre que l’hiver des montagnes jurassiennes et les plages de Polynésie?</strong></p> <p>Oui, l’influenceuse est dans le narcissisme, le consumérisme, et la militante dans la décroissance, la négation de l’humain dans la mesure où elle ne veut pas d’enfant. Ce sont des personnes que j’ai rencontrées. César se tient à équidistance de tous les extrémismes, là où le sable (métaphore de l’activiste par son aridité) rencontre l’eau (lieu de jouissance festif et scintillant).</p> <p><strong>Au final, vous les tournez en dérision l’une comme l’autre. Une forme de prétention ou d’arrogance typiquement humaine est-elle le dénominateur commun entre le sommet de la superficialité et les abysses de profondeur que ces deux femmes incarnent respectivement?</strong></p> <p>Quand on pense qu’on va sauver le monde ou qu’on se croit au sommet de la pyramide, on est con dans les deux cas.</p> <p><strong>Pourquoi les réflexions simples et intemporelles d’Héraclite paraissent-elles si inaccessibles à vos personnages?</strong></p> <p>César ne comprend ni Thoreau, ni Segalen, ni Héraclite. Il incarne cette génération qui n’a ni le temps, ni la curiosité de lire un livre en entier, qui cherche plutôt une app pour lui résumer en cinq minutes la pensée d’un philosophe. Or, j’ai l’impression que le livre, la culture, représentent l’un des moyens d’éprouver un peu le monde et d’être outillé dans cette quête de sens générationnelle.</p> <p><strong>Le marketing est-il l’antithèse de la philosophie?</strong></p> <p>Dans la mesure où philosophie signifie amour de la sagesse et que le marketing consiste à manipuler le marché, il y a en effet une certaine antinomie. </p> <p><strong>Il y a un passage extrêmement émouvant où vous cédez la parole à la Terre: «<i>Combien d’années pensez-vous vivre, toi et tes amis? Une centaine? C’est tellement court, petit homme, ne perds pas ton temps à t’inquiéter pour moi. (…) Vos armes et vos catastrophes sont à votre échelle, elles ne sont rien pour moi. (…) Viens, humain, survole-moi que tu crois devoir sauver, je te fais visiter… Bienvenue en Australie, il y a six cent cinquante millions d’années, admire cette boule de glace…</i> <i>(…). Fais tout ce qui est en ton pouvoir pour sauver l’humanité si cela te chante, mais ne prétends pas agir pour moi.»</i> (pages 225 à 229). Cette conscience de la puissance de la nature vous apporte-t-elle une forme d’éco-sérénité?</strong></p> <p>Au quotidien non, ça m’apporte plutôt de l’angoisse, parce que je constate qu’on est en train d’entamer cette grandeur de la nature, qu’on n’a pas saisi cette puissance, mais au niveau plus large, c’est apaisant; on se sent compte que ce n’est pas si grave, qu’il y a une vague qui ne dépend pas de nous.</p> <p><strong>Comment <i>un humain de trois décennies, conçu avec des limites et doté d’une si petite mémoire</i>, parvient-il de façon si convaincante à parler au nom d’une planète déjà vieille de quatre milliards d’années?</strong></p> <p>On a tous la capacité de transcender notre condition par la contemplation, mais ce n’est pas trop la mode du moment. C’est peut-être ce qui me désole, de voir que les gens ne dépassent pas leur condition, mais restent absorbés par leurs tous petits tracas qui les sédimentent. Le téléphone nous centre plutôt sur notre petite personne, notre veulerie. Quand la terre parle à César, c’est pour nous remettre à notre place.</p> <p><strong>N’y a-t-il que le feu qui puisse réveiller ceux qui sont endormis?</strong></p> <p>A la fin, il y a cette phrase de Nietzsche: «Comment veux-tu devenir autre si tu ne t’es pas d’abord réduit en cendres?» Quand quelque chose rencontre le feu, cette chose change complètement d’état. Ce qui m’intéresse ici, c’est de faire une proposition radicale qui consiste à rester à distance de tous les extrémistes.</p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1678346959_79_metadataimage53937297.jpeg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="311" /></p> <h4>«Départ de feu», Adrien Gygax, Editions Plon, 260 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-philosophie-du-juste-milieu', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 234, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [], 'author' => 'Sabine Dormond', 'description' => 'On ne présente plus Adrien Gygax. Dans son dernier roman intitulé «Départ de feu», ce trentenaire qui a déjà publié au Cherche-Midi, chez Grasset et maintenant chez Plon brosse un portrait incisif d'une génération et d'une époque caractérisée entre autres par l'invasion numérique, la superficialité et une forme de bêtise. Entretien.', 'title' => 'La philosophie du juste milieu', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4125, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La philosophie du juste milieu', 'subtitle' => 'On ne présente plus Adrien Gygax. Dans son dernier roman intitulé «Départ de feu», ce trentenaire qui a déjà publié au Cherche-Midi, chez Grasset et maintenant chez Plon brosse un portrait incisif d'une génération et d'une époque caractérisée entre autres par l'invasion numérique, la superficialité et une forme de bêtise. Entretien.', 'subtitle_edition' => 'On ne présente plus Adrien Gygax. Dans son dernier roman intitulé «Départ de feu», ce trentenaire qui a déjà publié au Cherche-Midi, chez Grasset et maintenant chez Plon brosse un portrait incisif d'une génération et d'une époque caractérisée entre autres par l'invasion numérique, la superficialité et une forme de bêtise. Entretien.', 'content' => '<p>Un soir, en rentrant chez lui, le héros trouve son immeuble en flammes. Il apprendra plus tard que sa voisine de palier a péri dans cet incendie. Une voisine dont il ignorait jusqu’à l’existence. L’idée qu’on puisse côtoyer quelqu’un de si près sans même déceler sa présence provoque une onde de choc. César va complètement se remettre en question et tenter de se soustraire à son quotidien en allant au fond de lui-même, d'abord dans la solitude hivernale des montagnes jurassiennes, puis en Polynésie où, en lieu et place du paradis recherché, il tombera sur un groupe d'éco-militants. Une quête de sens qui vire à l'absurde, qui va de désenchantement en désenchantement, mais qui passe aussi par un superbe passage d'extase mystique où l'auteur se fait le porte-parole de la planète Terre.</p> <p><strong>BPLT</strong>: <strong>Ce roman parti pour caricaturer une génération tourne vite pour César à la quête identitaire. Est-ce que le sentiment de décalage par rapport à ses contemporains induit chez votre héros une urgence à se trouver ailleurs?</strong></p> <p><strong>Adrien Gygax</strong>: C’est le décès de sa voisine qui lui fait prendre conscience de ce décalage par rapport à ses contemporains, enfin pas tous, parce que la génération des actuels trentenaires n’est pas si compacte, mais surtout d’un décalage entre la vie qu’il mène et celle qu’il avait imaginée.</p> <p><strong>Qu’est-ce que cette voisine représente pour César?</strong></p> <p>Une prise de conscience. Elle amène César à se demander s’il est bien normal, pour un humain, d'être en «réseau» avec ses semblables à travers le monde, mais d'ignorer l'existence de quelqu’un qui vit à quelques mètres de soi tous les jours.</p> <p><strong>En quoi la compagnie Philip Morris est-elle emblématique de notre époque?</strong></p> <p>Il y avait une symbolique marrante par rapport au thème <i>départ de feu</i>. Je connais des gens qui travaillent dans cette compagnie sans y trouver aucun sens, sauf la thune et les amis qu’on s’y fait. En Europe, Suisse incluse, la loi interdit de faire de la pub pour les clopes, donc j’invente le poste de ce narrateur employé au service marketing. Pour un type qui rêve d’utopie, il y a peu de projet sociétal dans le domaine du tabac.</p> <p><strong>Vous décrivez avec beaucoup d’ironie les week-ends de détox numérique prescrits par la compagnie en partie responsable de cette invasion numérique. Y a-t-il réellement quelque chose de toxique dans l’hyper-connexion et, si oui, comment vous en prémunissez-vous au quotidien?</strong></p> <p>C’est l’abus de réseau sociaux, de <i>scrolling</i>, qui est toxique. Le meilleur moyen de s’en prémunir est de tourner ces outils en dérision, de les utiliser de façon ludique et de ne pas prendre au sérieux les compliments qu’on y reçoit. Je n’ai de compte que sur Instagram que j’utilise comme un terrain de jeu. J’ai créé un profil, czar.pasqua, et me suis amusé à y poster toute la <i>story</i> de mon personnage pour faire croire qu’il existe vraiment. Plusieurs lecteurs sont tombés dans le panneau.</p> <p><strong>Votre héros part s’isoler au fin fond de la campagne. La solitude est-elle un passage obligé pour celui ou celle qui se cherche?</strong></p> <p>Je pense que oui, la solitude, la nature authentique, etc., ça fait partie des clichés qu’il faut épuiser pour se nettoyer de quelques influences et retourner dans le monde en sachant ce qu’on cherche.</p> <p><strong>Dans quelle mesure votre écriture s’imprègne-t-elle du paysage ambiant?</strong></p> <p>Dans ce roman, elle s’en inspire beaucoup. C’est la première fois que j’écris sur la région d’où je viens. Je suis allé faire des repérages à l’alpage, à la ferme. Le <em>clash</em> qu’on observe entre Lausanne, où l’on ne parle par endroits que l’anglais, et Mont-la-ville, où il n’y a que les vaches, des fermes et des paysans depuis des générations, alors que ces deux localités ne se trouvent qu’à 25 minutes de route l’une de l’autre, a été l’une des raisons qui m’ont poussé à écrire ce livre.</p> <p><strong>L’influenceuse et la militante climatique représentent-elles a priori deux types de femmes aussi aux antipodes l’une de l’autre que l’hiver des montagnes jurassiennes et les plages de Polynésie?</strong></p> <p>Oui, l’influenceuse est dans le narcissisme, le consumérisme, et la militante dans la décroissance, la négation de l’humain dans la mesure où elle ne veut pas d’enfant. Ce sont des personnes que j’ai rencontrées. César se tient à équidistance de tous les extrémismes, là où le sable (métaphore de l’activiste par son aridité) rencontre l’eau (lieu de jouissance festif et scintillant).</p> <p><strong>Au final, vous les tournez en dérision l’une comme l’autre. Une forme de prétention ou d’arrogance typiquement humaine est-elle le dénominateur commun entre le sommet de la superficialité et les abysses de profondeur que ces deux femmes incarnent respectivement?</strong></p> <p>Quand on pense qu’on va sauver le monde ou qu’on se croit au sommet de la pyramide, on est con dans les deux cas.</p> <p><strong>Pourquoi les réflexions simples et intemporelles d’Héraclite paraissent-elles si inaccessibles à vos personnages?</strong></p> <p>César ne comprend ni Thoreau, ni Segalen, ni Héraclite. Il incarne cette génération qui n’a ni le temps, ni la curiosité de lire un livre en entier, qui cherche plutôt une app pour lui résumer en cinq minutes la pensée d’un philosophe. Or, j’ai l’impression que le livre, la culture, représentent l’un des moyens d’éprouver un peu le monde et d’être outillé dans cette quête de sens générationnelle.</p> <p><strong>Le marketing est-il l’antithèse de la philosophie?</strong></p> <p>Dans la mesure où philosophie signifie amour de la sagesse et que le marketing consiste à manipuler le marché, il y a en effet une certaine antinomie. </p> <p><strong>Il y a un passage extrêmement émouvant où vous cédez la parole à la Terre: «<i>Combien d’années pensez-vous vivre, toi et tes amis? Une centaine? C’est tellement court, petit homme, ne perds pas ton temps à t’inquiéter pour moi. (…) Vos armes et vos catastrophes sont à votre échelle, elles ne sont rien pour moi. (…) Viens, humain, survole-moi que tu crois devoir sauver, je te fais visiter… Bienvenue en Australie, il y a six cent cinquante millions d’années, admire cette boule de glace…</i> <i>(…). Fais tout ce qui est en ton pouvoir pour sauver l’humanité si cela te chante, mais ne prétends pas agir pour moi.»</i> (pages 225 à 229). Cette conscience de la puissance de la nature vous apporte-t-elle une forme d’éco-sérénité?</strong></p> <p>Au quotidien non, ça m’apporte plutôt de l’angoisse, parce que je constate qu’on est en train d’entamer cette grandeur de la nature, qu’on n’a pas saisi cette puissance, mais au niveau plus large, c’est apaisant; on se sent compte que ce n’est pas si grave, qu’il y a une vague qui ne dépend pas de nous.</p> <p><strong>Comment <i>un humain de trois décennies, conçu avec des limites et doté d’une si petite mémoire</i>, parvient-il de façon si convaincante à parler au nom d’une planète déjà vieille de quatre milliards d’années?</strong></p> <p>On a tous la capacité de transcender notre condition par la contemplation, mais ce n’est pas trop la mode du moment. C’est peut-être ce qui me désole, de voir que les gens ne dépassent pas leur condition, mais restent absorbés par leurs tous petits tracas qui les sédimentent. Le téléphone nous centre plutôt sur notre petite personne, notre veulerie. Quand la terre parle à César, c’est pour nous remettre à notre place.</p> <p><strong>N’y a-t-il que le feu qui puisse réveiller ceux qui sont endormis?</strong></p> <p>A la fin, il y a cette phrase de Nietzsche: «Comment veux-tu devenir autre si tu ne t’es pas d’abord réduit en cendres?» Quand quelque chose rencontre le feu, cette chose change complètement d’état. Ce qui m’intéresse ici, c’est de faire une proposition radicale qui consiste à rester à distance de tous les extrémistes.</p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1678346959_79_metadataimage53937297.jpeg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="311" /></p> <h4>«Départ de feu», Adrien Gygax, Editions Plon, 260 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-philosophie-du-juste-milieu', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 234, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {} ], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4889, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Un coin de voile', 'subtitle' => '«Jusqu’au bout du jour», Jo(sette) Pellet, Editions des Sables, 80 pages.', 'subtitle_edition' => '«Jusqu’au bout du jour», Jo(sette) Pellet, Editions des Sables, 80 pages.', 'content' => '<p>Quelle mouche a donc piqué Jo(sette) Pellet de vouloir reprendre contact, cinquante ans plus tard, avec l’amour de ses quinze ans? Un amour platonique qui a couvé pendant un demi-siècle et qu’une recherche sur la toile suffira à raviver. Mais peut-on vraiment reprendre l’histoire où on l’avait laissée en faisant fi du temps qui nous façonne, chacun à sa manière? Tel est le questionnement qu’explore cette autrice vaudoise dans son haïbun, subtil mélange de prose, de haïkus et de tankas, tout frais paru aux éditions des Sables sous le titre <em>Jusqu’au bout du jour.</em> Un petit livre qui, comme le relève la préfacière, réussit l’exploit de conjuguer suspens et poésie. La rencontre va bien avoir lieu, entre deux seniors qui ont gardé intacte, au fond d’eux, la passion de leur adolescence, mais acquis la lucidité et le recul propres à leur âge. Et la conscience aiguë que leur relation n’est que fantasme et projection. Car en dépit d’une familiarité évidente, ils ne savent rien l’un de l’autre. Et c’est peut-être sur eux-mêmes et sur la condition humaine qu’ils ont tant à apprendre à se revoir.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'un-coin-de-voile', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 14, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4875, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Un bijou d’ironie', 'subtitle' => '«L’angle mort du rêve», Nétonon Noël Ndjékéry, Editions La Contre-Allée, 112 pages.', 'subtitle_edition' => '«L’angle mort du rêve», Nétonon Noël Ndjékéry, Editions La Contre-Allée, 112 pages.', 'content' => '<p>Avec la verve, le foisonnement d’images et l’humour grinçant auxquels il nous a habitués, l’auteur vaudois d’origine tchadienne Nétonon Noël Ndjékéry se glisse, pour ce neuvième ouvrage, dans la peau d’un héros xénophobe et raciste qui ne trouve personne, à l’intérieur des frontières, qui soit prêt à investir dans la réalisation de son rêve de toujours, capturer ceux des autres à l’aide d’un système électronique conçu par son propre génie. A son plus grand dépit, il va se trouver amené à collaborer avec deux Cocoricos, l’une des pires espèces à ses yeux, vu que ces riches héritiers, ces «fistons à particules» sont disposés à financer l’expérimentation du prototype. Tout aveuglé par ces perspectives de gloire et par les charmes de la belle Zoé embarquée dans l’aventure, il va négliger un détail passé dans l’angle mort du rêve. Un petit livre truculent qui vaut à son auteur déjà fort reconnu l’honneur d’entrer aux éditions La Contre-Allée.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'un-bijou-d-ironie', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 20, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4860, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L’art de soulever des questions éthiques, l’air de rien', 'subtitle' => 'Chose peu commune, semble-t-il, l’auteur bernois Pedro Lenz écrit en Berndütsch «pour montrer que le dialecte appartient aussi à des gens ouverts sur le monde». C’est en binôme que Daniel Rothenbühler et Nathalie Kehrli se sont employés à restituer en français l’oralité d’un propos qui suit le cours de la pensée du narrateur, avec ses ruptures et ses digressions. Leur travail commun sur les textes de cet auteur a donné lieu d’abord à «Faut quitter Schummertal!», traduction de Der Goalie bin ig qui a obtenu le prix Schiller en 2011, puis à la version française de Primitivo, parue elle aussi aux éditions d’En Bas.', 'subtitle_edition' => 'Chose peu commune, semble-t-il, l’auteur bernois Pedro Lenz écrit en Berndütsch « pour montrer que le dialecte appartient aussi à des gens ouverts sur le monde ». C’est en binôme que Daniel Rothenbühler et Nathalie Kehrli se sont employés à restituer en français l’oralité d’un propos qui suit le cours de la pensée du narrateur, avec ses ruptures et ses digressions.', 'content' => '<p><em>Primitivo</em>, du nom du personnage principal, un vieux maçon de soixante-trois ans, d’origine espagnole, qui meurt à la première ligne et dont il sera question tout au long du roman à travers le regard de Charly, un apprenti qui l’a côtoyé pendant une année et qui a bénéficié de sa protection. Primitivo, c’est-à-dire le premier, un adjectif numérique en guise de prénom, au même titre que Quentin ou Octavio. Prénom bien choisi au demeurant, puisque le personnage en question fait partie de la première génération d’immigrés, contrairement à Charly qui est lui un <em>secundo</em> par sa mère. Mais plus lucide que beaucoup de ses compatriotes, Primitivo ne tombe pas dans l’illusion que son départ a suscité au pays la même nostalgie que celle qu’il nourrit pour son lieu d’origine et qu’il serait accueilli comme le Messie en cas de retour. Premier, il l’est aussi dans l’ordre de préférence, vu qu’une amitié singulière liait l’adolescent et le vieil homme. Lequel a soutenu le narrateur dans la transition difficile entre le cocon de l’école et le monde rude et éprouvant des chantiers.</p> <p>Primitivo a aussi initié Charly à la poésie, en lui montrant qu’elle n’est pas aussi inaccessible qu’on pourrait le craindre. Un autre homme va ensuite l’amener à revenir sur les préjugés qu’il entretenait cette fois à l’égard de la religion. En effet le prêtre qui a demandé à le rencontrer pour préparer la cérémonie ne correspond pas du tout à l’idée qu’il s’en était faite et va contribuer par son ouverture d’esprit à le réconcilier avec le catholicisme. Le jeune Charly découvre ce qu’il y a de réconfortant à pouvoir s’appuyer sur une structure prédéfinie dans des moments aussi éprouvants que le deuil.</p> <p>L’histoire se déroule sur environ deux semaines, le temps qui sépare le décès des funérailles. Malgré le lien qui les unit, Charly ne sait pas tout de Primitivo et va en apprendre davantage au fil des pages. Dont une vérité un peu dérangeante s’agissant de quelqu’un qu’il avait élu comme référence morale. Car au fond, les valeurs éthiques sont bien le véritable enjeu des romans de Pedro Lenz.</p> <p>Dans les deux livres susmentionnés, l’écrivain bernois met en scène des personnages simples et marginaux, mais loin d’être bêtes. Un fils de bonne famille qui se lance dans un apprentissage de maçonnerie au désespoir de sa mère dans l’un et dans l’autre, un toxico tout juste sorti de prison qui se donne pour objectif de séduire une serveuse déjà en couple et de reprendre pied dans un petit village où tout le monde sait tout sur chacun et où tout son entourage, hormis la serveuse en question, a le nez dans la poudre. A deux reprises, ce Winkelried de notre époque prend sur lui les erreurs des autres pour ne pas avoir à les dénoncer ou pour leur éviter de commettre une injustice.</p> <p>Les héros de ces deux livres ont donc en commun un certain idéalisme et un sens poussé de la loyauté. S’ils croient à la bonté des gens, c’est moins par naïveté que par propension à projeter sur eux leur propre façon d’être. Une tendance bien naturelle qui expose à la déception ou qui amène à nuancer un peu le regard qu’on porte sur le monde.</p> <hr /> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1713780463_514ppi7jyul._ac_uf10001000_ql80_.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="300" /></h4> <h4>«Faut quitter Schummertal!», Pedro Lenz, Editions d’En Bas, 168 pages.</h4> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1713780526_613i1hudw7l._ac_uf10001000_ql80_.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="317" /></h4> <h4>«Primitivo», Pedro Lenz, Editions d’En Bas, 174 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-art-de-soulever-des-questions-ethiques-l-air-de-rien', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 17, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4817, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La différence vue du dedans', 'subtitle' => '«La saveur du vent», Fabienne Bogadi, Editions La Veilleuse, 128 pages.', 'subtitle_edition' => '«La saveur du vent», Fabienne Bogadi, Editions La Veilleuse, 128 pages.', 'content' => '<p>Le dernier roman de Fabienne Bogadi frappe autant par l'originalité du propos que par la créativité de la langue. Un individu se hasarde dans la ville sur les traces d’une statue mouvante et échappe ainsi aux remarques rabaissantes d’une mère toujours dans le contrôle. Homme ou femme, on ne sait pas, lui-même ne semble pas très au fait de son identité. C’est que le personnage a une perception très fragmentée de la réalité, très fragmentée et très sensorielle, tant chaque détail s’impose à son esprit au point d’effacer le tout auquel il appartient. Cet individu à la sensibilité exacerbée fuit un univers toxique et étriqué pour exposer sa vulnérabilité aux innombrables périls qui guettent les gens comme lui, mais aussi aux rencontres et expériences qui font le sel de la vie. Son objectif: s'élever au sommet de la cathédrale, une cathédrale à portée de vue et pourtant éloignée par quantité d’obstacles qui sont autant d’épreuves initiatiques. L'autrice réussit une immersion convaincante dans le monde de l’autisme avec un déferlement d’images poétiques.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-difference-vue-du-dedans', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 37, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 10009, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'photo-1517960413843-0aee8e2b3285.jpeg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 30166, 'md5' => 'f5a7b547b820e5899d7eae68ebccbb20', 'width' => (int) 899, 'height' => (int) 581, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => '', 'author' => '', 'copyright' => '© Aziz Acharki via Unspash', 'path' => '1678361139_photo15179604138430aee8e2b3285.jpeg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Sabine Dormond' $description = 'On ne présente plus Adrien Gygax. Dans son dernier roman intitulé «Départ de feu», ce trentenaire qui a déjà publié au Cherche-Midi, chez Grasset et maintenant chez Plon brosse un portrait incisif d'une génération et d'une époque caractérisée entre autres par l'invasion numérique, la superficialité et une forme de bêtise. Entretien.' $title = 'La philosophie du juste milieu' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 668, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'climat', 'slug' => 'climat', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' } $edition = object(App\Model\Entity\Edition) { 'id' => (int) 104, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'num' => (int) 103, 'active' => true, 'title' => 'Edition 103', 'header' => null, '_joinData' => object(App\Model\Entity\EditionsPost) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Editions' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 123 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
Un soir, en rentrant chez lui, le héros trouve son immeuble en flammes. Il apprendra plus tard que sa voisine de palier a péri dans cet incendie. Une voisine dont il ignorait jusqu’à l’existence. L’idée qu’on puisse côtoyer quelqu’un de si près sans même déceler sa présence provoque une onde de choc. César va complètement se remettre en question et tenter de se soustraire à son quotidien en allant au fond de lui-même, d'abord dans la solitude hivernale des montagnes jurassiennes, puis en Polynésie où, en lieu et place du paradis recherché, il tombera sur un groupe d'éco-militants. Une quête de sens qui vire à l'absurde, qui va de désenchantement en désenchantement, mais qui passe aussi par un superbe passage d'extase mystique où l'auteur se fait le porte-parole de la planète Terre.
BPLT: Ce roman parti pour caricaturer une génération tourne vite pour César à la quête identitaire. Est-ce que le sentiment de décalage par rapport à ses contemporains induit chez votre héros une urgence à se trouver ailleurs?
Adrien Gygax: C’est le décès de sa voisine qui lui fait prendre conscience de ce décalage par rapport à ses contemporains, enfin pas tous, parce que la génération des actuels trentenaires n’est pas si compacte, mais surtout d’un décalage entre la vie qu’il mène et celle qu’il avait imaginée.
Qu’est-ce que cette voisine représente pour César?
Une prise de conscience. Elle amène César à se demander s’il est bien normal, pour un humain, d'être en «réseau» avec ses semblables à travers le monde, mais d'ignorer l'existence de quelqu’un qui vit à quelques mètres de soi tous les jours.
En quoi la compagnie Philip Morris est-elle emblématique de notre époque?
Il y avait une symbolique marrante par rapport au thème départ de feu. Je connais des gens qui travaillent dans cette compagnie sans y trouver aucun sens, sauf la thune et les amis qu’on s’y fait. En Europe, Suisse incluse, la loi interdit de faire de la pub pour les clopes, donc j’invente le poste de ce narrateur employé au service marketing. Pour un type qui rêve d’utopie, il y a peu de projet sociétal dans le domaine du tabac.
Vous décrivez avec beaucoup d’ironie les week-ends de détox numérique prescrits par la compagnie en partie responsable de cette invasion numérique. Y a-t-il réellement quelque chose de toxique dans l’hyper-connexion et, si oui, comment vous en prémunissez-vous au quotidien?
C’est l’abus de réseau sociaux, de scrolling, qui est toxique. Le meilleur moyen de s’en prémunir est de tourner ces outils en dérision, de les utiliser de façon ludique et de ne pas prendre au sérieux les compliments qu’on y reçoit. Je n’ai de compte que sur Instagram que j’utilise comme un terrain de jeu. J’ai créé un profil, czar.pasqua, et me suis amusé à y poster toute la story de mon personnage pour faire croire qu’il existe vraiment. Plusieurs lecteurs sont tombés dans le panneau.
Votre héros part s’isoler au fin fond de la campagne. La solitude est-elle un passage obligé pour celui ou celle qui se cherche?
Je pense que oui, la solitude, la nature authentique, etc., ça fait partie des clichés qu’il faut épuiser pour se nettoyer de quelques influences et retourner dans le monde en sachant ce qu’on cherche.
Dans quelle mesure votre écriture s’imprègne-t-elle du paysage ambiant?
Dans ce roman, elle s’en inspire beaucoup. C’est la première fois que j’écris sur la région d’où je viens. Je suis allé faire des repérages à l’alpage, à la ferme. Le clash qu’on observe entre Lausanne, où l’on ne parle par endroits que l’anglais, et Mont-la-ville, où il n’y a que les vaches, des fermes et des paysans depuis des générations, alors que ces deux localités ne se trouvent qu’à 25 minutes de route l’une de l’autre, a été l’une des raisons qui m’ont poussé à écrire ce livre.
L’influenceuse et la militante climatique représentent-elles a priori deux types de femmes aussi aux antipodes l’une de l’autre que l’hiver des montagnes jurassiennes et les plages de Polynésie?
Oui, l’influenceuse est dans le narcissisme, le consumérisme, et la militante dans la décroissance, la négation de l’humain dans la mesure où elle ne veut pas d’enfant. Ce sont des personnes que j’ai rencontrées. César se tient à équidistance de tous les extrémismes, là où le sable (métaphore de l’activiste par son aridité) rencontre l’eau (lieu de jouissance festif et scintillant).
Au final, vous les tournez en dérision l’une comme l’autre. Une forme de prétention ou d’arrogance typiquement humaine est-elle le dénominateur commun entre le sommet de la superficialité et les abysses de profondeur que ces deux femmes incarnent respectivement?
Quand on pense qu’on va sauver le monde ou qu’on se croit au sommet de la pyramide, on est con dans les deux cas.
Pourquoi les réflexions simples et intemporelles d’Héraclite paraissent-elles si inaccessibles à vos personnages?
César ne comprend ni Thoreau, ni Segalen, ni Héraclite. Il incarne cette génération qui n’a ni le temps, ni la curiosité de lire un livre en entier, qui cherche plutôt une app pour lui résumer en cinq minutes la pensée d’un philosophe. Or, j’ai l’impression que le livre, la culture, représentent l’un des moyens d’éprouver un peu le monde et d’être outillé dans cette quête de sens générationnelle.
Le marketing est-il l’antithèse de la philosophie?
Dans la mesure où philosophie signifie amour de la sagesse et que le marketing consiste à manipuler le marché, il y a en effet une certaine antinomie.
Il y a un passage extrêmement émouvant où vous cédez la parole à la Terre: «Combien d’années pensez-vous vivre, toi et tes amis? Une centaine? C’est tellement court, petit homme, ne perds pas ton temps à t’inquiéter pour moi. (…) Vos armes et vos catastrophes sont à votre échelle, elles ne sont rien pour moi. (…) Viens, humain, survole-moi que tu crois devoir sauver, je te fais visiter… Bienvenue en Australie, il y a six cent cinquante millions d’années, admire cette boule de glace… (…). Fais tout ce qui est en ton pouvoir pour sauver l’humanité si cela te chante, mais ne prétends pas agir pour moi.» (pages 225 à 229). Cette conscience de la puissance de la nature vous apporte-t-elle une forme d’éco-sérénité?
Au quotidien non, ça m’apporte plutôt de l’angoisse, parce que je constate qu’on est en train d’entamer cette grandeur de la nature, qu’on n’a pas saisi cette puissance, mais au niveau plus large, c’est apaisant; on se sent compte que ce n’est pas si grave, qu’il y a une vague qui ne dépend pas de nous.
Comment un humain de trois décennies, conçu avec des limites et doté d’une si petite mémoire, parvient-il de façon si convaincante à parler au nom d’une planète déjà vieille de quatre milliards d’années?
On a tous la capacité de transcender notre condition par la contemplation, mais ce n’est pas trop la mode du moment. C’est peut-être ce qui me désole, de voir que les gens ne dépassent pas leur condition, mais restent absorbés par leurs tous petits tracas qui les sédimentent. Le téléphone nous centre plutôt sur notre petite personne, notre veulerie. Quand la terre parle à César, c’est pour nous remettre à notre place.
N’y a-t-il que le feu qui puisse réveiller ceux qui sont endormis?
A la fin, il y a cette phrase de Nietzsche: «Comment veux-tu devenir autre si tu ne t’es pas d’abord réduit en cendres?» Quand quelque chose rencontre le feu, cette chose change complètement d’état. Ce qui m’intéresse ici, c’est de faire une proposition radicale qui consiste à rester à distance de tous les extrémistes.
«Départ de feu», Adrien Gygax, Editions Plon, 260 pages.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4125, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La philosophie du juste milieu', 'subtitle' => 'On ne présente plus Adrien Gygax. Dans son dernier roman intitulé «Départ de feu», ce trentenaire qui a déjà publié au Cherche-Midi, chez Grasset et maintenant chez Plon brosse un portrait incisif d'une génération et d'une époque caractérisée entre autres par l'invasion numérique, la superficialité et une forme de bêtise. Entretien.', 'subtitle_edition' => 'On ne présente plus Adrien Gygax. Dans son dernier roman intitulé «Départ de feu», ce trentenaire qui a déjà publié au Cherche-Midi, chez Grasset et maintenant chez Plon brosse un portrait incisif d'une génération et d'une époque caractérisée entre autres par l'invasion numérique, la superficialité et une forme de bêtise. Entretien.', 'content' => '<p>Un soir, en rentrant chez lui, le héros trouve son immeuble en flammes. Il apprendra plus tard que sa voisine de palier a péri dans cet incendie. Une voisine dont il ignorait jusqu’à l’existence. L’idée qu’on puisse côtoyer quelqu’un de si près sans même déceler sa présence provoque une onde de choc. César va complètement se remettre en question et tenter de se soustraire à son quotidien en allant au fond de lui-même, d'abord dans la solitude hivernale des montagnes jurassiennes, puis en Polynésie où, en lieu et place du paradis recherché, il tombera sur un groupe d'éco-militants. Une quête de sens qui vire à l'absurde, qui va de désenchantement en désenchantement, mais qui passe aussi par un superbe passage d'extase mystique où l'auteur se fait le porte-parole de la planète Terre.</p> <p><strong>BPLT</strong>: <strong>Ce roman parti pour caricaturer une génération tourne vite pour César à la quête identitaire. Est-ce que le sentiment de décalage par rapport à ses contemporains induit chez votre héros une urgence à se trouver ailleurs?</strong></p> <p><strong>Adrien Gygax</strong>: C’est le décès de sa voisine qui lui fait prendre conscience de ce décalage par rapport à ses contemporains, enfin pas tous, parce que la génération des actuels trentenaires n’est pas si compacte, mais surtout d’un décalage entre la vie qu’il mène et celle qu’il avait imaginée.</p> <p><strong>Qu’est-ce que cette voisine représente pour César?</strong></p> <p>Une prise de conscience. Elle amène César à se demander s’il est bien normal, pour un humain, d'être en «réseau» avec ses semblables à travers le monde, mais d'ignorer l'existence de quelqu’un qui vit à quelques mètres de soi tous les jours.</p> <p><strong>En quoi la compagnie Philip Morris est-elle emblématique de notre époque?</strong></p> <p>Il y avait une symbolique marrante par rapport au thème <i>départ de feu</i>. Je connais des gens qui travaillent dans cette compagnie sans y trouver aucun sens, sauf la thune et les amis qu’on s’y fait. En Europe, Suisse incluse, la loi interdit de faire de la pub pour les clopes, donc j’invente le poste de ce narrateur employé au service marketing. Pour un type qui rêve d’utopie, il y a peu de projet sociétal dans le domaine du tabac.</p> <p><strong>Vous décrivez avec beaucoup d’ironie les week-ends de détox numérique prescrits par la compagnie en partie responsable de cette invasion numérique. Y a-t-il réellement quelque chose de toxique dans l’hyper-connexion et, si oui, comment vous en prémunissez-vous au quotidien?</strong></p> <p>C’est l’abus de réseau sociaux, de <i>scrolling</i>, qui est toxique. Le meilleur moyen de s’en prémunir est de tourner ces outils en dérision, de les utiliser de façon ludique et de ne pas prendre au sérieux les compliments qu’on y reçoit. Je n’ai de compte que sur Instagram que j’utilise comme un terrain de jeu. J’ai créé un profil, czar.pasqua, et me suis amusé à y poster toute la <i>story</i> de mon personnage pour faire croire qu’il existe vraiment. Plusieurs lecteurs sont tombés dans le panneau.</p> <p><strong>Votre héros part s’isoler au fin fond de la campagne. La solitude est-elle un passage obligé pour celui ou celle qui se cherche?</strong></p> <p>Je pense que oui, la solitude, la nature authentique, etc., ça fait partie des clichés qu’il faut épuiser pour se nettoyer de quelques influences et retourner dans le monde en sachant ce qu’on cherche.</p> <p><strong>Dans quelle mesure votre écriture s’imprègne-t-elle du paysage ambiant?</strong></p> <p>Dans ce roman, elle s’en inspire beaucoup. C’est la première fois que j’écris sur la région d’où je viens. Je suis allé faire des repérages à l’alpage, à la ferme. Le <em>clash</em> qu’on observe entre Lausanne, où l’on ne parle par endroits que l’anglais, et Mont-la-ville, où il n’y a que les vaches, des fermes et des paysans depuis des générations, alors que ces deux localités ne se trouvent qu’à 25 minutes de route l’une de l’autre, a été l’une des raisons qui m’ont poussé à écrire ce livre.</p> <p><strong>L’influenceuse et la militante climatique représentent-elles a priori deux types de femmes aussi aux antipodes l’une de l’autre que l’hiver des montagnes jurassiennes et les plages de Polynésie?</strong></p> <p>Oui, l’influenceuse est dans le narcissisme, le consumérisme, et la militante dans la décroissance, la négation de l’humain dans la mesure où elle ne veut pas d’enfant. Ce sont des personnes que j’ai rencontrées. César se tient à équidistance de tous les extrémismes, là où le sable (métaphore de l’activiste par son aridité) rencontre l’eau (lieu de jouissance festif et scintillant).</p> <p><strong>Au final, vous les tournez en dérision l’une comme l’autre. Une forme de prétention ou d’arrogance typiquement humaine est-elle le dénominateur commun entre le sommet de la superficialité et les abysses de profondeur que ces deux femmes incarnent respectivement?</strong></p> <p>Quand on pense qu’on va sauver le monde ou qu’on se croit au sommet de la pyramide, on est con dans les deux cas.</p> <p><strong>Pourquoi les réflexions simples et intemporelles d’Héraclite paraissent-elles si inaccessibles à vos personnages?</strong></p> <p>César ne comprend ni Thoreau, ni Segalen, ni Héraclite. Il incarne cette génération qui n’a ni le temps, ni la curiosité de lire un livre en entier, qui cherche plutôt une app pour lui résumer en cinq minutes la pensée d’un philosophe. Or, j’ai l’impression que le livre, la culture, représentent l’un des moyens d’éprouver un peu le monde et d’être outillé dans cette quête de sens générationnelle.</p> <p><strong>Le marketing est-il l’antithèse de la philosophie?</strong></p> <p>Dans la mesure où philosophie signifie amour de la sagesse et que le marketing consiste à manipuler le marché, il y a en effet une certaine antinomie. </p> <p><strong>Il y a un passage extrêmement émouvant où vous cédez la parole à la Terre: «<i>Combien d’années pensez-vous vivre, toi et tes amis? Une centaine? C’est tellement court, petit homme, ne perds pas ton temps à t’inquiéter pour moi. (…) Vos armes et vos catastrophes sont à votre échelle, elles ne sont rien pour moi. (…) Viens, humain, survole-moi que tu crois devoir sauver, je te fais visiter… Bienvenue en Australie, il y a six cent cinquante millions d’années, admire cette boule de glace…</i> <i>(…). Fais tout ce qui est en ton pouvoir pour sauver l’humanité si cela te chante, mais ne prétends pas agir pour moi.»</i> (pages 225 à 229). Cette conscience de la puissance de la nature vous apporte-t-elle une forme d’éco-sérénité?</strong></p> <p>Au quotidien non, ça m’apporte plutôt de l’angoisse, parce que je constate qu’on est en train d’entamer cette grandeur de la nature, qu’on n’a pas saisi cette puissance, mais au niveau plus large, c’est apaisant; on se sent compte que ce n’est pas si grave, qu’il y a une vague qui ne dépend pas de nous.</p> <p><strong>Comment <i>un humain de trois décennies, conçu avec des limites et doté d’une si petite mémoire</i>, parvient-il de façon si convaincante à parler au nom d’une planète déjà vieille de quatre milliards d’années?</strong></p> <p>On a tous la capacité de transcender notre condition par la contemplation, mais ce n’est pas trop la mode du moment. C’est peut-être ce qui me désole, de voir que les gens ne dépassent pas leur condition, mais restent absorbés par leurs tous petits tracas qui les sédimentent. Le téléphone nous centre plutôt sur notre petite personne, notre veulerie. Quand la terre parle à César, c’est pour nous remettre à notre place.</p> <p><strong>N’y a-t-il que le feu qui puisse réveiller ceux qui sont endormis?</strong></p> <p>A la fin, il y a cette phrase de Nietzsche: «Comment veux-tu devenir autre si tu ne t’es pas d’abord réduit en cendres?» Quand quelque chose rencontre le feu, cette chose change complètement d’état. Ce qui m’intéresse ici, c’est de faire une proposition radicale qui consiste à rester à distance de tous les extrémistes.</p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1678346959_79_metadataimage53937297.jpeg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="311" /></p> <h4>«Départ de feu», Adrien Gygax, Editions Plon, 260 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-philosophie-du-juste-milieu', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 234, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [], 'author' => 'Sabine Dormond', 'description' => 'On ne présente plus Adrien Gygax. Dans son dernier roman intitulé «Départ de feu», ce trentenaire qui a déjà publié au Cherche-Midi, chez Grasset et maintenant chez Plon brosse un portrait incisif d'une génération et d'une époque caractérisée entre autres par l'invasion numérique, la superficialité et une forme de bêtise. Entretien.', 'title' => 'La philosophie du juste milieu', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4125, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La philosophie du juste milieu', 'subtitle' => 'On ne présente plus Adrien Gygax. Dans son dernier roman intitulé «Départ de feu», ce trentenaire qui a déjà publié au Cherche-Midi, chez Grasset et maintenant chez Plon brosse un portrait incisif d'une génération et d'une époque caractérisée entre autres par l'invasion numérique, la superficialité et une forme de bêtise. Entretien.', 'subtitle_edition' => 'On ne présente plus Adrien Gygax. Dans son dernier roman intitulé «Départ de feu», ce trentenaire qui a déjà publié au Cherche-Midi, chez Grasset et maintenant chez Plon brosse un portrait incisif d'une génération et d'une époque caractérisée entre autres par l'invasion numérique, la superficialité et une forme de bêtise. Entretien.', 'content' => '<p>Un soir, en rentrant chez lui, le héros trouve son immeuble en flammes. Il apprendra plus tard que sa voisine de palier a péri dans cet incendie. Une voisine dont il ignorait jusqu’à l’existence. L’idée qu’on puisse côtoyer quelqu’un de si près sans même déceler sa présence provoque une onde de choc. César va complètement se remettre en question et tenter de se soustraire à son quotidien en allant au fond de lui-même, d'abord dans la solitude hivernale des montagnes jurassiennes, puis en Polynésie où, en lieu et place du paradis recherché, il tombera sur un groupe d'éco-militants. Une quête de sens qui vire à l'absurde, qui va de désenchantement en désenchantement, mais qui passe aussi par un superbe passage d'extase mystique où l'auteur se fait le porte-parole de la planète Terre.</p> <p><strong>BPLT</strong>: <strong>Ce roman parti pour caricaturer une génération tourne vite pour César à la quête identitaire. Est-ce que le sentiment de décalage par rapport à ses contemporains induit chez votre héros une urgence à se trouver ailleurs?</strong></p> <p><strong>Adrien Gygax</strong>: C’est le décès de sa voisine qui lui fait prendre conscience de ce décalage par rapport à ses contemporains, enfin pas tous, parce que la génération des actuels trentenaires n’est pas si compacte, mais surtout d’un décalage entre la vie qu’il mène et celle qu’il avait imaginée.</p> <p><strong>Qu’est-ce que cette voisine représente pour César?</strong></p> <p>Une prise de conscience. Elle amène César à se demander s’il est bien normal, pour un humain, d'être en «réseau» avec ses semblables à travers le monde, mais d'ignorer l'existence de quelqu’un qui vit à quelques mètres de soi tous les jours.</p> <p><strong>En quoi la compagnie Philip Morris est-elle emblématique de notre époque?</strong></p> <p>Il y avait une symbolique marrante par rapport au thème <i>départ de feu</i>. Je connais des gens qui travaillent dans cette compagnie sans y trouver aucun sens, sauf la thune et les amis qu’on s’y fait. En Europe, Suisse incluse, la loi interdit de faire de la pub pour les clopes, donc j’invente le poste de ce narrateur employé au service marketing. Pour un type qui rêve d’utopie, il y a peu de projet sociétal dans le domaine du tabac.</p> <p><strong>Vous décrivez avec beaucoup d’ironie les week-ends de détox numérique prescrits par la compagnie en partie responsable de cette invasion numérique. Y a-t-il réellement quelque chose de toxique dans l’hyper-connexion et, si oui, comment vous en prémunissez-vous au quotidien?</strong></p> <p>C’est l’abus de réseau sociaux, de <i>scrolling</i>, qui est toxique. Le meilleur moyen de s’en prémunir est de tourner ces outils en dérision, de les utiliser de façon ludique et de ne pas prendre au sérieux les compliments qu’on y reçoit. Je n’ai de compte que sur Instagram que j’utilise comme un terrain de jeu. J’ai créé un profil, czar.pasqua, et me suis amusé à y poster toute la <i>story</i> de mon personnage pour faire croire qu’il existe vraiment. Plusieurs lecteurs sont tombés dans le panneau.</p> <p><strong>Votre héros part s’isoler au fin fond de la campagne. La solitude est-elle un passage obligé pour celui ou celle qui se cherche?</strong></p> <p>Je pense que oui, la solitude, la nature authentique, etc., ça fait partie des clichés qu’il faut épuiser pour se nettoyer de quelques influences et retourner dans le monde en sachant ce qu’on cherche.</p> <p><strong>Dans quelle mesure votre écriture s’imprègne-t-elle du paysage ambiant?</strong></p> <p>Dans ce roman, elle s’en inspire beaucoup. C’est la première fois que j’écris sur la région d’où je viens. Je suis allé faire des repérages à l’alpage, à la ferme. Le <em>clash</em> qu’on observe entre Lausanne, où l’on ne parle par endroits que l’anglais, et Mont-la-ville, où il n’y a que les vaches, des fermes et des paysans depuis des générations, alors que ces deux localités ne se trouvent qu’à 25 minutes de route l’une de l’autre, a été l’une des raisons qui m’ont poussé à écrire ce livre.</p> <p><strong>L’influenceuse et la militante climatique représentent-elles a priori deux types de femmes aussi aux antipodes l’une de l’autre que l’hiver des montagnes jurassiennes et les plages de Polynésie?</strong></p> <p>Oui, l’influenceuse est dans le narcissisme, le consumérisme, et la militante dans la décroissance, la négation de l’humain dans la mesure où elle ne veut pas d’enfant. Ce sont des personnes que j’ai rencontrées. César se tient à équidistance de tous les extrémismes, là où le sable (métaphore de l’activiste par son aridité) rencontre l’eau (lieu de jouissance festif et scintillant).</p> <p><strong>Au final, vous les tournez en dérision l’une comme l’autre. Une forme de prétention ou d’arrogance typiquement humaine est-elle le dénominateur commun entre le sommet de la superficialité et les abysses de profondeur que ces deux femmes incarnent respectivement?</strong></p> <p>Quand on pense qu’on va sauver le monde ou qu’on se croit au sommet de la pyramide, on est con dans les deux cas.</p> <p><strong>Pourquoi les réflexions simples et intemporelles d’Héraclite paraissent-elles si inaccessibles à vos personnages?</strong></p> <p>César ne comprend ni Thoreau, ni Segalen, ni Héraclite. Il incarne cette génération qui n’a ni le temps, ni la curiosité de lire un livre en entier, qui cherche plutôt une app pour lui résumer en cinq minutes la pensée d’un philosophe. Or, j’ai l’impression que le livre, la culture, représentent l’un des moyens d’éprouver un peu le monde et d’être outillé dans cette quête de sens générationnelle.</p> <p><strong>Le marketing est-il l’antithèse de la philosophie?</strong></p> <p>Dans la mesure où philosophie signifie amour de la sagesse et que le marketing consiste à manipuler le marché, il y a en effet une certaine antinomie. </p> <p><strong>Il y a un passage extrêmement émouvant où vous cédez la parole à la Terre: «<i>Combien d’années pensez-vous vivre, toi et tes amis? Une centaine? C’est tellement court, petit homme, ne perds pas ton temps à t’inquiéter pour moi. (…) Vos armes et vos catastrophes sont à votre échelle, elles ne sont rien pour moi. (…) Viens, humain, survole-moi que tu crois devoir sauver, je te fais visiter… Bienvenue en Australie, il y a six cent cinquante millions d’années, admire cette boule de glace…</i> <i>(…). Fais tout ce qui est en ton pouvoir pour sauver l’humanité si cela te chante, mais ne prétends pas agir pour moi.»</i> (pages 225 à 229). Cette conscience de la puissance de la nature vous apporte-t-elle une forme d’éco-sérénité?</strong></p> <p>Au quotidien non, ça m’apporte plutôt de l’angoisse, parce que je constate qu’on est en train d’entamer cette grandeur de la nature, qu’on n’a pas saisi cette puissance, mais au niveau plus large, c’est apaisant; on se sent compte que ce n’est pas si grave, qu’il y a une vague qui ne dépend pas de nous.</p> <p><strong>Comment <i>un humain de trois décennies, conçu avec des limites et doté d’une si petite mémoire</i>, parvient-il de façon si convaincante à parler au nom d’une planète déjà vieille de quatre milliards d’années?</strong></p> <p>On a tous la capacité de transcender notre condition par la contemplation, mais ce n’est pas trop la mode du moment. C’est peut-être ce qui me désole, de voir que les gens ne dépassent pas leur condition, mais restent absorbés par leurs tous petits tracas qui les sédimentent. Le téléphone nous centre plutôt sur notre petite personne, notre veulerie. Quand la terre parle à César, c’est pour nous remettre à notre place.</p> <p><strong>N’y a-t-il que le feu qui puisse réveiller ceux qui sont endormis?</strong></p> <p>A la fin, il y a cette phrase de Nietzsche: «Comment veux-tu devenir autre si tu ne t’es pas d’abord réduit en cendres?» Quand quelque chose rencontre le feu, cette chose change complètement d’état. Ce qui m’intéresse ici, c’est de faire une proposition radicale qui consiste à rester à distance de tous les extrémistes.</p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1678346959_79_metadataimage53937297.jpeg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="311" /></p> <h4>«Départ de feu», Adrien Gygax, Editions Plon, 260 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-philosophie-du-juste-milieu', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 234, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {} ], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4889, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Un coin de voile', 'subtitle' => '«Jusqu’au bout du jour», Jo(sette) Pellet, Editions des Sables, 80 pages.', 'subtitle_edition' => '«Jusqu’au bout du jour», Jo(sette) Pellet, Editions des Sables, 80 pages.', 'content' => '<p>Quelle mouche a donc piqué Jo(sette) Pellet de vouloir reprendre contact, cinquante ans plus tard, avec l’amour de ses quinze ans? Un amour platonique qui a couvé pendant un demi-siècle et qu’une recherche sur la toile suffira à raviver. Mais peut-on vraiment reprendre l’histoire où on l’avait laissée en faisant fi du temps qui nous façonne, chacun à sa manière? Tel est le questionnement qu’explore cette autrice vaudoise dans son haïbun, subtil mélange de prose, de haïkus et de tankas, tout frais paru aux éditions des Sables sous le titre <em>Jusqu’au bout du jour.</em> Un petit livre qui, comme le relève la préfacière, réussit l’exploit de conjuguer suspens et poésie. La rencontre va bien avoir lieu, entre deux seniors qui ont gardé intacte, au fond d’eux, la passion de leur adolescence, mais acquis la lucidité et le recul propres à leur âge. Et la conscience aiguë que leur relation n’est que fantasme et projection. Car en dépit d’une familiarité évidente, ils ne savent rien l’un de l’autre. Et c’est peut-être sur eux-mêmes et sur la condition humaine qu’ils ont tant à apprendre à se revoir.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'un-coin-de-voile', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 14, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4875, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Un bijou d’ironie', 'subtitle' => '«L’angle mort du rêve», Nétonon Noël Ndjékéry, Editions La Contre-Allée, 112 pages.', 'subtitle_edition' => '«L’angle mort du rêve», Nétonon Noël Ndjékéry, Editions La Contre-Allée, 112 pages.', 'content' => '<p>Avec la verve, le foisonnement d’images et l’humour grinçant auxquels il nous a habitués, l’auteur vaudois d’origine tchadienne Nétonon Noël Ndjékéry se glisse, pour ce neuvième ouvrage, dans la peau d’un héros xénophobe et raciste qui ne trouve personne, à l’intérieur des frontières, qui soit prêt à investir dans la réalisation de son rêve de toujours, capturer ceux des autres à l’aide d’un système électronique conçu par son propre génie. A son plus grand dépit, il va se trouver amené à collaborer avec deux Cocoricos, l’une des pires espèces à ses yeux, vu que ces riches héritiers, ces «fistons à particules» sont disposés à financer l’expérimentation du prototype. Tout aveuglé par ces perspectives de gloire et par les charmes de la belle Zoé embarquée dans l’aventure, il va négliger un détail passé dans l’angle mort du rêve. Un petit livre truculent qui vaut à son auteur déjà fort reconnu l’honneur d’entrer aux éditions La Contre-Allée.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'un-bijou-d-ironie', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 20, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4860, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L’art de soulever des questions éthiques, l’air de rien', 'subtitle' => 'Chose peu commune, semble-t-il, l’auteur bernois Pedro Lenz écrit en Berndütsch «pour montrer que le dialecte appartient aussi à des gens ouverts sur le monde». C’est en binôme que Daniel Rothenbühler et Nathalie Kehrli se sont employés à restituer en français l’oralité d’un propos qui suit le cours de la pensée du narrateur, avec ses ruptures et ses digressions. Leur travail commun sur les textes de cet auteur a donné lieu d’abord à «Faut quitter Schummertal!», traduction de Der Goalie bin ig qui a obtenu le prix Schiller en 2011, puis à la version française de Primitivo, parue elle aussi aux éditions d’En Bas.', 'subtitle_edition' => 'Chose peu commune, semble-t-il, l’auteur bernois Pedro Lenz écrit en Berndütsch « pour montrer que le dialecte appartient aussi à des gens ouverts sur le monde ». C’est en binôme que Daniel Rothenbühler et Nathalie Kehrli se sont employés à restituer en français l’oralité d’un propos qui suit le cours de la pensée du narrateur, avec ses ruptures et ses digressions.', 'content' => '<p><em>Primitivo</em>, du nom du personnage principal, un vieux maçon de soixante-trois ans, d’origine espagnole, qui meurt à la première ligne et dont il sera question tout au long du roman à travers le regard de Charly, un apprenti qui l’a côtoyé pendant une année et qui a bénéficié de sa protection. Primitivo, c’est-à-dire le premier, un adjectif numérique en guise de prénom, au même titre que Quentin ou Octavio. Prénom bien choisi au demeurant, puisque le personnage en question fait partie de la première génération d’immigrés, contrairement à Charly qui est lui un <em>secundo</em> par sa mère. Mais plus lucide que beaucoup de ses compatriotes, Primitivo ne tombe pas dans l’illusion que son départ a suscité au pays la même nostalgie que celle qu’il nourrit pour son lieu d’origine et qu’il serait accueilli comme le Messie en cas de retour. Premier, il l’est aussi dans l’ordre de préférence, vu qu’une amitié singulière liait l’adolescent et le vieil homme. Lequel a soutenu le narrateur dans la transition difficile entre le cocon de l’école et le monde rude et éprouvant des chantiers.</p> <p>Primitivo a aussi initié Charly à la poésie, en lui montrant qu’elle n’est pas aussi inaccessible qu’on pourrait le craindre. Un autre homme va ensuite l’amener à revenir sur les préjugés qu’il entretenait cette fois à l’égard de la religion. En effet le prêtre qui a demandé à le rencontrer pour préparer la cérémonie ne correspond pas du tout à l’idée qu’il s’en était faite et va contribuer par son ouverture d’esprit à le réconcilier avec le catholicisme. Le jeune Charly découvre ce qu’il y a de réconfortant à pouvoir s’appuyer sur une structure prédéfinie dans des moments aussi éprouvants que le deuil.</p> <p>L’histoire se déroule sur environ deux semaines, le temps qui sépare le décès des funérailles. Malgré le lien qui les unit, Charly ne sait pas tout de Primitivo et va en apprendre davantage au fil des pages. Dont une vérité un peu dérangeante s’agissant de quelqu’un qu’il avait élu comme référence morale. Car au fond, les valeurs éthiques sont bien le véritable enjeu des romans de Pedro Lenz.</p> <p>Dans les deux livres susmentionnés, l’écrivain bernois met en scène des personnages simples et marginaux, mais loin d’être bêtes. Un fils de bonne famille qui se lance dans un apprentissage de maçonnerie au désespoir de sa mère dans l’un et dans l’autre, un toxico tout juste sorti de prison qui se donne pour objectif de séduire une serveuse déjà en couple et de reprendre pied dans un petit village où tout le monde sait tout sur chacun et où tout son entourage, hormis la serveuse en question, a le nez dans la poudre. A deux reprises, ce Winkelried de notre époque prend sur lui les erreurs des autres pour ne pas avoir à les dénoncer ou pour leur éviter de commettre une injustice.</p> <p>Les héros de ces deux livres ont donc en commun un certain idéalisme et un sens poussé de la loyauté. S’ils croient à la bonté des gens, c’est moins par naïveté que par propension à projeter sur eux leur propre façon d’être. Une tendance bien naturelle qui expose à la déception ou qui amène à nuancer un peu le regard qu’on porte sur le monde.</p> <hr /> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1713780463_514ppi7jyul._ac_uf10001000_ql80_.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="300" /></h4> <h4>«Faut quitter Schummertal!», Pedro Lenz, Editions d’En Bas, 168 pages.</h4> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1713780526_613i1hudw7l._ac_uf10001000_ql80_.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="317" /></h4> <h4>«Primitivo», Pedro Lenz, Editions d’En Bas, 174 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-art-de-soulever-des-questions-ethiques-l-air-de-rien', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 17, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4817, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La différence vue du dedans', 'subtitle' => '«La saveur du vent», Fabienne Bogadi, Editions La Veilleuse, 128 pages.', 'subtitle_edition' => '«La saveur du vent», Fabienne Bogadi, Editions La Veilleuse, 128 pages.', 'content' => '<p>Le dernier roman de Fabienne Bogadi frappe autant par l'originalité du propos que par la créativité de la langue. Un individu se hasarde dans la ville sur les traces d’une statue mouvante et échappe ainsi aux remarques rabaissantes d’une mère toujours dans le contrôle. Homme ou femme, on ne sait pas, lui-même ne semble pas très au fait de son identité. C’est que le personnage a une perception très fragmentée de la réalité, très fragmentée et très sensorielle, tant chaque détail s’impose à son esprit au point d’effacer le tout auquel il appartient. Cet individu à la sensibilité exacerbée fuit un univers toxique et étriqué pour exposer sa vulnérabilité aux innombrables périls qui guettent les gens comme lui, mais aussi aux rencontres et expériences qui font le sel de la vie. Son objectif: s'élever au sommet de la cathédrale, une cathédrale à portée de vue et pourtant éloignée par quantité d’obstacles qui sont autant d’épreuves initiatiques. L'autrice réussit une immersion convaincante dans le monde de l’autisme avec un déferlement d’images poétiques.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-difference-vue-du-dedans', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 37, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 10009, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'photo-1517960413843-0aee8e2b3285.jpeg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 30166, 'md5' => 'f5a7b547b820e5899d7eae68ebccbb20', 'width' => (int) 899, 'height' => (int) 581, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => '', 'author' => '', 'copyright' => '© Aziz Acharki via Unspash', 'path' => '1678361139_photo15179604138430aee8e2b3285.jpeg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Sabine Dormond' $description = 'On ne présente plus Adrien Gygax. Dans son dernier roman intitulé «Départ de feu», ce trentenaire qui a déjà publié au Cherche-Midi, chez Grasset et maintenant chez Plon brosse un portrait incisif d'une génération et d'une époque caractérisée entre autres par l'invasion numérique, la superficialité et une forme de bêtise. Entretien.' $title = 'La philosophie du juste milieu' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 668, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'climat', 'slug' => 'climat', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' } $edition = object(App\Model\Entity\Edition) { 'id' => (int) 104, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'num' => (int) 103, 'active' => true, 'title' => 'Edition 103', 'header' => null, '_joinData' => object(App\Model\Entity\EditionsPost) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Editions' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
0 Commentaire