Dans la rue principale de Vukovar, les ruines témoignent encore de la violence de la bataille qui y a fait rage, en 1991. © DR
Un ancien diplomate israélien, critique du gouvernement actuel, soutenait qu'Israël était le seul exemple dans l'histoire récente d'un Etat qui se présente comme victime pour justifier d'une politique d'agression. Il ignorait le cas serbe, dont les agissements à travers les années 90 présentent beaucoup de similarités psychologiques avec ce qui se déroule actuellement en Israël et à Gaza. Avec peut-être des conséquences similaires à la clé.
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Et c'est à Vukovar, en quelques semaines d'une bataille urbaine inégale et barbare, que la Serbie perd son innocence, sa légitimité et sa crédibilité internationale.</p> <p>Avant ce siège, Belgrade rayonnait de son statut de vainqueur des deux guerres mondiales. La Serbie était ce petit pays courageux que les journaux français de 1914 encensaient, ce héros antifasciste dont la presse américaine de 1943 faisait ses choux gras. C'était le pays qui s'était offert en contrescarpe à l'invasion ottomane. Jusqu'en 1991, la Serbie était dans le camp des Gentils.</p> <p>Il reste presque impossible pour beaucoup de Serbes de comprendre les raisons qui, presque en une nuit, les ont rangés du côté des Méchants, dans les ruines d'une petite ville austrohongroise des bords du Danube. Selon eux toute la violence qu'ils avaient déchaînée contre la Croatie n'était que préemptive, elle tendait non pas à agresser un peuple innocent mais à interdire une répétition imminente de l'histoire. 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Ainsi la série Netflix <em>Le</em> <em>Problème à trois corps </em>offre un résumé saisissant des passions qui nous agitent depuis quelques années. On pourrait presque y voir un évangile tant son scénario est lisible comme un résumé de toutes nos craintes, de nos désirs et de nos croyances.</p> <p>Cette <a href="https://www.netflix.com/title/81024821" target="_blank" rel="noopener">série</a> en neuf épisodes, pour lequel nous attendons la seconde saison, est un morceau de bravoure télévisuelle incontestable. On s'amuse bien en la regardant, la production est léchée, les acteurs sont crédibles et les dialogues sont prenants. Lorsque l'on sait que l'auteur des livres qui ont inspiré cette série est chinois, on est également prié de comprendre que la domination absolue de l'Amérique sur la culture de masse ne sera bientôt plus qu'un lointain d'un souvenir. 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Comme si l'optimisme était considéré comme un péché mortel, la totalité de ces auteurs, dont certains sont des géants de la littérature mondiale, ont en commun de nous imaginer un avenir épouvantable, où l'univers concentrationnaire allemand est utilisé comme mètre-étalon de ce que le cerveau humain peut engendrer à son nadir. Le <em>Problème à trois corps</em> n'échappe pas à cette règle.</p> <p>On pourrait s'arrêter sur trois éléments centraux du <em>Problème à trois corps</em>, réunis sous un dénominateur commun. Le premier élément, c'est la nature même de l'ennemi. Le second élément, ce sont ceux parmi les êtres humains dont on attend la solution. Et le troisième élément, c'est le genre de monde dans lequel on nous promet la victoire sur l'Ennemi. 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Ce ne sont plus de nos jours les papes, les princes et les généraux dont on doit attendre la parole et l'ordre, mais les scientifiques. « <em>Il faut croire les docteurs !</em> » s'époumonait une cliente âgée d'un restaurant lémanique la semaine dernière. Durant toute la pandémie de COVID, cette antienne nous a été répétée sur tous les plateaux de télévision et dans tous les journaux : il faut croire en la science. Sans jamais relever que cette injonction est en soi contradictoire, puisque la science n'est pas affaire de foi. 2 + 2 font 4, qu'on y croie ou non.</p> <p>Le troisième élément, déjà visible dans le second, c'est le monde dans lequel on nous annonce que se trouve la victoire contre l'Ennemi. Il serait facile de pointer le fait que l'auteur du livre est chinois, que cela explique pourquoi le problème à trois corps est traversé par un tel dédain de la démocratie. Mais il est également probable que ce mépris pour l'organisation politique traditionnelle soit le fruit même des craintes qui nous hantent. Que ce soit le démiurge aux poches sans fond qui finance les jeunes scientifiques, ou la décision des Nations Unies de confier le sort de l'humanité à trois personnes, sans aucun droit de regard, tout cela illustre notre désarroi face à des instances politiques qui se perdent en des débats interminables qui accouchent de souris.</p> <p>La guerre qui oppose l'Occident à la Russie en Ukraine fait apparaître que le pouvoir direct d'un seul, même plus faible et plus petit, offre des avantages considérables lorsque l'on est soi-même soumis à des contrôles et des élections interminables. « <em>Je veux que vous paniquiez</em> », criait d'une voix étouffée Greta Thunberg. La panique est incompatible avec la démocratie, avec la discussion et le consensus. Elle exige une action immédiate et irréfléchie. 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Que ce soit dans le <em>Problème à trois corps</em> ou dans les myriades de séries et de films que Netflix nous propose depuis des années au sujet de la Seconde Guerre mondiale, que ce soit dans l'hystérie collective délirante au sujet de la Russie en Ukraine, que ce soit dans les décisions martiales et apocalyptiques prises au début de la pandémie, il est difficile d'échapper à l'omniprésence de ce désir de guerre, du moins en Occident.</p> <p>La guerre, que l'on assimile inconsciemment toujours à la Seconde Guerre mondiale, mais jamais à la Première, ou à celle de Crimée ou d'Irak, représente ce moment d'union absolue contre le mal absolu, cet instant magique où sont suspendus les divisions et les doutes abyssaux d'une société en perte de sens et de motivation. Enfin, chacun peut se sacrifier pour la collectivité, trouver un sens à sa vie, échapper à l'anémie de la société de consommation, aux exigences de bonheur des médias sociaux, et se jeter dans la fournaise du combat des Justes contre la Bête immonde. 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Que l'on soit chrétien ou athée, cette phrase conserve toute sa pertinence si l'on remplace le mot religion par idéologie. Et l'idéologie est le personnage principal d'<em>Anatomie d'une chute</em>. L'histoire se résume une seule phrase: Un homme meurt, comment est-il mort? C'est le genre classique du «<em>whodunnit</em>» américain, contraction de «<em>who's done it</em>», ou qui l'a fait. Et comme dans tous les <em>whodunnit</em>, le spectateur est délibérément entraîné sur de fausses pistes les unes après les autres. Agatha Christie était maître du genre et parvenait à maintenir le mystère complet jusqu'à la révélation du coupable par l'inébranlable et moustachu Hercule Poirot. Ce <em>whodunnit</em> échappe hélas à cette règle tant son dénouement est prévisible.</p> <p>Dans un chalet isolé de haute montagne, non loin de Grenoble, un couple vit avec un enfant d'une dizaine d'années et presque aveugle. 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Nous ne voyons même pas le mari, nous ne faisons qu'entendre la musique qu'il fait jouer beaucoup trop fort dans son grenier, afin de rendre impossible un entretien que sa femme donne à une jeune étudiante. Toute la personnalité du mari est contenue dans cette scène. Il est volontairement absent, manipulateur et passif-agressif. A mesure qu'avance l'enquête, l'épouse multiplie les maladresses à sa propre décharge. Nous ne savons encore rien du mari, sinon qu'il traîne un lourd sentiment de culpabilité envers son fils, rendu aveugle à la suite d'un accident dont il se sent responsable.</p> <p>Lors du procès nous découvrons comment fonctionne le couple. Il ressort que l'épouse est une écrivaine à succès. Tandis que le mari, lui-même aspirant écrivain, ne parvient pas à écrire quoi que ce soit. Il est donc rongé à parts égales de frustration et de jalousie envers sa femme. A cela s'ajoute la jalousie sexuelle qu'il éprouve pour elle qui, bisexuelle, l'a trompé avec une autre femme. Pourtant, avant même que ce procès commence, il est manifeste que les preuves matérielles d'un éventuel assassinat sont plus que ténues – quelques gouttes de sang – mais surtout que les motifs de l'épouse pour tuer son mari sont inexistants. Si l'un des deux se nourrit de haines et de jalousie, c'est lui, pas elle.</p> <p>Alors que le procès touche à sa fin, nous découvrons – enfin! – qui est cet homme. Ainsi celui-ci provoque et enregistre des querelles violentes avec sa femme, qu'il retranscrit ensuite pour les envoyer à un éditeur. Autrement dit, un esprit profondément tordu et retors, atrocement jaloux de sa propre épouse et recourant à des méthodes scélérates pour tenter de lui damner le pion. Enfin intervient le Deus Ex Machina, le fils aveugle. Protégeant sa mère de son innocence et de sa clairvoyance Saint-Exupérienne («l'essentiel est invisible pour les yeux»), il déclare à la Cour que du suicide de son père ou de l'assassinat par sa mère, seul le suicide est crédible. 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Ces décors du passé n'existent plus que pour notre plaisir, presque pour nous désennuyer. Qui s'inquiète vraiment de savoir ce qui se passait dans le château de Rosenborg de Copenhague, dans les Invalides ou dans la Ca' d'Oro de Venise. On passe devant, on s'extasie, on prend une ou deux photos et on continue.</p> <p>Ces lieux ne sont plus productifs. Tout au moins ne remplissent-ils plus leurs fonctions premières. Le tourisme est pourtant une industrie. Celle-ci compte pour presque 10% du PIB de l'UE. Cela va de la Croatie, qui doit un quart de son économie (en réalité pas loin de la moitié si l'on prend en compte les acteurs indirects) au tourisme, tandis que l'Irlande ne lui doit que 3%. On estime qu'un emploi sur onze dans le monde est aujourd'hui lié au tourisme. Et l'Europe, avec son histoire, sa géographie et son infinie richesse architecturale et artistique, peut se réjouir d'un avenir brillant de ce point de vue. Les projections sont d'ailleurs exponentielles. 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L'autoroute Belgrade-Zagreb a été commencée par Tito et portait autrefois le nom ronflant de «Fraternité et Unité». Ce ruban d'asphalte de 400 kilomètres devait matérialiser la réconciliation entre les frères ennemis croate et serbe, enfin réunis et pacifiés sous la bannière du socialisme conquérant. De nos jours, en franchissant le poste-frontière serbe, on peut distinguer une vilaine affiche de format A5 négligemment collée sous le guichet du douanier. Des photos écœurantes illustrent un texte imprimé en plusieurs langues qui enjoint celui qui entre en Croatie à ne jamais oublier les horreurs de l'Opération Tempête, ce «génocide» contre le peuple serbe.
Le 5 août 1995, après trois ans et demi d'occupation militaire de la Slavonie et de la Krajina croates, quelque 150'000 Serbes, présents depuis des siècles sur ces terres, se faisaient violemment expulser par l'armée croate. Selon les Serbes rien n'explique l'Opération Tempête, rien ne peut la justifier. Qu'ils aient eux-mêmes violemment attaqué la Croatie dès 1991, qu'ils s'y soient comportés avec une brutalité inouïe et commis d'innombrables crimes de guerre, tout cela ne compte donc pas. Depuis 1991 une dissonnance cognitive persiste à hanter l'âme serbe.
Lorsque la Croatie déclare son indépendance le 25 juin 1991, la forte minorité serbe, enflammée par Belgrade, entre immédiatement en mode défensif. Car elle conserve et se transmet de générations en générations le souvenir des horreurs de la Seconde guerre mondiale. C'est en effet entre 1941 et 1945 que l'Etat Indépendant de Croatie, sinistre croupion hitlérien, a massacré entre 200 et 400'000 Serbes dans des conditions qui révulsaient même les Allemands. Ainsi dès l'été 1991, les Serbes de Croatie entrent en résistance armée, avec le soutien direct de la Belgrade fédérale, qui attaque avec toute sa puissance la ville frontière de Vukovar. Et c'est à Vukovar, en quelques semaines d'une bataille urbaine inégale et barbare, que la Serbie perd son innocence, sa légitimité et sa crédibilité internationale.
Avant ce siège, Belgrade rayonnait de son statut de vainqueur des deux guerres mondiales. La Serbie était ce petit pays courageux que les journaux français de 1914 encensaient, ce héros antifasciste dont la presse américaine de 1943 faisait ses choux gras. C'était le pays qui s'était offert en contrescarpe à l'invasion ottomane. Jusqu'en 1991, la Serbie était dans le camp des Gentils.
Il reste presque impossible pour beaucoup de Serbes de comprendre les raisons qui, presque en une nuit, les ont rangés du côté des Méchants, dans les ruines d'une petite ville austrohongroise des bords du Danube. Selon eux toute la violence qu'ils avaient déchaînée contre la Croatie n'était que préemptive, elle tendait non pas à agresser un peuple innocent mais à interdire une répétition imminente de l'histoire. L'indépendance croate, nécessairement, allait mener à un nouveau génocide serbe, tous les journaux et les responsables politiques le martelaient. On ne massacrait personne de gaité de cœur, on se défendait. On ne rasait pas une ville et on ne tuait pas ses habitants, on permettait à un peuple héroïque de ne pas succomber une fois de plus sous les coups des ogres fascistes. Qu'il y ait un lien direct entre ces craintes victimaires, aussi justifiées soient-elles, et une politique de meurtre systématique demeure, à Belgrade, du domaine de la calomnie. Les Serbes ne sont pas assez friands des livres de René Girard et de ses théories sur la violence victimaire, mais les Israéliens ne le sont pas non plus, hélas.
Il est permis en effet de voir dans le déchaînement de violence qui a lieu aujourd'hui à Gaza une redite des événements de 1991 en Croatie, et pour des raisons identiques. Encore plus que les Serbes, les Juifs ont une conscience collective hantée par la perpétuelle imminence de l'anéantissement. A tout moment, tout peut arriver. On se transmet en chuchotant les mémoires familiales, les litanies de sang et de larmes qui traversent les siècles sans jamais sécher, et sans jamais tarir. Erigée en culte officiel, Jasenovac pour les uns, Auschwitz pour les autres, avec son clergé, ses monuments et sa liturgie, cette culture victimaire aveugle son troupeau.
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C'est la leçon de Vukovar. De victimes authentiques, d'indiscutables héros, les Serbes sont devenus les salauds de l'histoire d'un mois à l'autre. Sans le réaliser, ils ont perdu la plus importante des batailles: celle de l'image. En voyant les bombardements israéliens des dernières semaines sur Gaza, en regardant en direct des quartiers d'habitations entiers, des hôpitaux, des écoles et des mosquées se faire applatir par des missiles, le monde entier ne peut retenir un cri d'épouvante. De leur côté l'armée et le gouvernement israéliens se justifient en évoquant l'Holocauste, l'Ambassadeur israélien aux Nations-Unies arbore une étoile jaune comme dans le régime hitlérien, et la gigantesque diaspora juive retentit de hurlements de vengeance éternelle. Cette dissonnance entre ce que les Israéliens ont toujours pu revendiquer de bonne foi d'un côté, et l'effet dévastateur de leurs bombardements indistincts sur l'opinion mondiale de l'autre, ressemble à un Vukovar israélien. Et les Serbes le savent: dans la bataille de l'image, la défaite est définitive.
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Que l'on soit chrétien ou athée, cette phrase conserve toute sa pertinence si l'on remplace le mot religion par idéologie. Et l'idéologie est le personnage principal d'<em>Anatomie d'une chute</em>. L'histoire se résume une seule phrase: Un homme meurt, comment est-il mort? C'est le genre classique du «<em>whodunnit</em>» américain, contraction de «<em>who's done it</em>», ou qui l'a fait. Et comme dans tous les <em>whodunnit</em>, le spectateur est délibérément entraîné sur de fausses pistes les unes après les autres. Agatha Christie était maître du genre et parvenait à maintenir le mystère complet jusqu'à la révélation du coupable par l'inébranlable et moustachu Hercule Poirot. Ce <em>whodunnit</em> échappe hélas à cette règle tant son dénouement est prévisible.</p> <p>Dans un chalet isolé de haute montagne, non loin de Grenoble, un couple vit avec un enfant d'une dizaine d'années et presque aveugle. 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Nous ne voyons même pas le mari, nous ne faisons qu'entendre la musique qu'il fait jouer beaucoup trop fort dans son grenier, afin de rendre impossible un entretien que sa femme donne à une jeune étudiante. Toute la personnalité du mari est contenue dans cette scène. Il est volontairement absent, manipulateur et passif-agressif. A mesure qu'avance l'enquête, l'épouse multiplie les maladresses à sa propre décharge. Nous ne savons encore rien du mari, sinon qu'il traîne un lourd sentiment de culpabilité envers son fils, rendu aveugle à la suite d'un accident dont il se sent responsable.</p> <p>Lors du procès nous découvrons comment fonctionne le couple. Il ressort que l'épouse est une écrivaine à succès. Tandis que le mari, lui-même aspirant écrivain, ne parvient pas à écrire quoi que ce soit. Il est donc rongé à parts égales de frustration et de jalousie envers sa femme. A cela s'ajoute la jalousie sexuelle qu'il éprouve pour elle qui, bisexuelle, l'a trompé avec une autre femme. Pourtant, avant même que ce procès commence, il est manifeste que les preuves matérielles d'un éventuel assassinat sont plus que ténues – quelques gouttes de sang – mais surtout que les motifs de l'épouse pour tuer son mari sont inexistants. Si l'un des deux se nourrit de haines et de jalousie, c'est lui, pas elle.</p> <p>Alors que le procès touche à sa fin, nous découvrons – enfin! – qui est cet homme. Ainsi celui-ci provoque et enregistre des querelles violentes avec sa femme, qu'il retranscrit ensuite pour les envoyer à un éditeur. Autrement dit, un esprit profondément tordu et retors, atrocement jaloux de sa propre épouse et recourant à des méthodes scélérates pour tenter de lui damner le pion. Enfin intervient le Deus Ex Machina, le fils aveugle. Protégeant sa mère de son innocence et de sa clairvoyance Saint-Exupérienne («l'essentiel est invisible pour les yeux»), il déclare à la Cour que du suicide de son père ou de l'assassinat par sa mère, seul le suicide est crédible. 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Le force d'attraction du centre sur la périphérie n'est pas une illusion et l'on peut vivre toute une vie en se satisfaisant de l'idée que seuls les grands musées du monde occidental offrent la somme de tout ce qui doit être admiré. 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2 Commentaires
@Christophe Mottiez 03.11.2023 | 09h00
«très bon. merci.»
@stef 28.12.2023 | 15h22
«Superbe analyse, merci »