Analyse / L'avenir de l'Europe s'écrit à l'Est
Dans la capitale serbe, la Belgrade Tower, le plus haut building de la région, symbolise le nouveau visage et le tournant capitaliste du pays. © kallerna - Own work - CC BY-SA 4.0
Après plus de trente ans, la rupture entre l'Europe de l'Ouest et l'ancien bloc soviétique n'a toujours pas cicatrisé. En dépit des clichés misérabilistes, l'Europe de l'Est semble néanmoins bien équipée pour l'avenir. Tandis que l'Europe de l'Ouest s'enfonce dans une crise systémique.
Un récent article du Matin expliquait qu'en dépit d'une croissance du PIB national de 1,3%, les Suisses sont en train de perdre 0,4% en pouvoir d'achat par habitant. Ce qui signifie que même si les recettes sont en augmentation, celles-ci sont annulées par le renchérissement du coût de la vie. Or ceci se produit hors récession ou crise particulière. Les auteurs de ces analyses ne mettent en cause que la politique migratoire. Le quasi doublement de l'afflux migratoire entre 2022 et 2023 en Suisse, mais également sur toute l'Europe continentale, exercerait une pression intenable sur le marché du travail et de l'immobilier.
Pointer du doigt l'immigration, même si cela n'est pas sans fondement, ne suffit pas. Cela dissimule d'autres causes plus profondes, plus durables aussi. Cela fait des années maintenant que l'explosion du coût de la vie, la chute de natalité, la désindustrialisation, la crise de l'enseignement supérieur et le ralentissement de l'innovation pèsent sur la croissance et sur les perspectives économiques à long terme, de la Suisse comme de l'ensemble de l'Europe occidentale. La politique migratoire, pour inadaptée qu'elle soit, semble être un facteur aggravant et non une cause première.
L'accélération subite de l'ouverture des frontières avait été décidée unilatéralement par Angela Merkel en août 2015 avec son fameux «Wir schaffen das». D'une seule phrase et comme elle en est coutumière, l'Allemagne avait forcé la main de ses partenaires. Les récentes victoires de l'AfD en sont le résultat électoral. Mais la chute de la croissance et la crise industrielle qui s'installent désormais outre-Rhin proviennent, elles, de plus loin. En France, un marasme politique d'une gravité inédite sous la Vème République menace de blocage le gouvernement, mais aussi l'économie toute entière. En Italie, les bénéfices du début de l'ère Meloni sont déjà oubliés, tandis que la croissance replonge dans le rouge. L'Espagne résiste un peu mieux, mais les perspectives y sont peu réjouissantes. La Scandinavie et la Hollande, traditionnellement plus solides et régulières que le reste de l'Europe, sont également en train de connaître des troubles sociaux et des drames électoraux auxquels on les croyait immunes.
Dans toutes les grandes capitales européennes, comme en Suisse, le marché de l'immobilier, clé de voûte de l'économie et de la société, connaît depuis deux ans en tout cas une stagnation structurelle. En Suisse la croissance de ce marché, désormais anémique, avait été en moyenne de 3,4% par an pendant 20 ans, tandis que l'augmentation des salaires était de 0,9% par an. Cette réalité est reflétée un peu partout en Europe occidentale, où un nombre croissant de personnes, essentiellement parmi les jeunes, ne peuvent même plus imaginer devenir propriétaires, à moins de s'endetter dans des conditions punitives pendant des décennies. On pourrait arguer que la croissance reprendra. Mais lorsqu'on a atteint des prix supérieurs à 20'000 francs au mètre carré, on est contraint d'admettre qu'atteindre 40'000 francs, ou même 30'000 francs au mètre carré d'ici dix ou vingt ans relève de l'illusion. Les années de croissance sont derrière nous. Cette stagnation est réelle. Au mieux, elle durera.
Il résulte de tous ces facteurs une situation nouvelle en Europe occidentale. L'accès à la propriété, les opportunités professionnelles, la stabilité économique, la croissance régulière, tous ces biens que l'on croyait acquis sont aujourd'hui remis en question. Et comme il n'existe pas de cause manifeste pour ce repli généralisé, pas de récession, de crise du pétrole ou de krach boursier, c'est-à-dire pas de cause conjoncturelle, on est bien obligé de considérer la possibilité d'une cause structurelle. En d'autres termes, il n'est désormais plus absurde de contempler l'éventualité, non pas d'une crise, mais d'un affaissement de l'Europe occidentale sur la moyenne ou même sur la longue durée.
La situation à l'est de l'Europe est toute autre, et demeure largement ignorée des médias occidentaux. Cela fait plus de trente ans maintenant que le continent a été réunifié après l'effondrement du système soviétique. Depuis, en dépit des promesses faites aux Etats nouvellement intégrés à l'UE, les anciens membres du Pacte de Varsovie sont demeurés à la marge du miracle économique des années 90 et 2000. Considérés en gros comme des mines à bras et colonisés par des milliers d'usines de sous-traitance allemandes, françaises, italiennes et autrichiennes, ces pays sont parvenus à revenir en partie sur un retard économique et institutionnel considérable. En dépit des dizaines de milliards de subventions européennes, le prix à payer aura été effrayant: depuis 1990, les pays de l'Europe centrale et orientale ont perdu pas loin de 25 millions d'habitants, absorbés régulièrement par l'Europe de l'Ouest. Ces émigrés sont bien évidemment jeunes et éduqués la plupart du temps, et laissent derrière eux des villes et des campagnes mortes. C'est aujourd'hui le défi principal qui se dresse devant des pays comme la Bosnie ou le Kosovo: perdant pas loin de 5% de leur population chaque année, la menace d'une disparition biologique est réelle.
Néanmoins, ces départs en masse sont également le reflet d'un aspect fondamental qui semble avoir disparu en Occident: l'espoir d'une vie meilleure. Tous ces jeunes qui prennent un aller simple pour Düsseldorf ou Malmö ont faim et sont prêts à bien des sacrifices pour réaliser leurs rêves. Ils ont connu des circonstances économiques souvent compliquées et préfèrent de très loin prendre le risque de la déception que de croupir dans une petite ville de Hongrie, de Serbie ou de Slovaquie.
Ce qui ne signifie toutefois pas que la situation dans ces pays soit mauvaise, loin s'en faut. Même si elle est souvent circonscrite aux grandes agglomérations, la croissance économique en Europe de l'Est est solide. En Serbie où je réside, elle est d'environ 4% par an depuis dix ans et les perspectives sont très musclées pour les années à venir. Dans tous les pays de la région, les grandes villes connaissent un boom de la construction sans précédent. Le salaire moyen en Serbie a plus que doublé depuis dix ans et a dépassé les 1'000 euros, ce qui semblait tout à fait impossible alors. A travers tous ces pays, les marchés de l'immobilier et de l'emploi ont acquis une sophistication et un volume suffisants pour permettre à une authentique classe moyenne d'émerger et de se structurer. Atteindre 5'000 euros du mètre carré à Zagreb, Belgrade, Bratislava ou Budapest est encore hors du commun, mais c'est désormais concevable. Cela ouvre des perspectives de croissance sur le long terme, là où celles-ci sont bouchées à l'ouest. Les jeunes continuent, à un rythme moins soutenu désormais, d'émigrer. Mais ils reviennent de plus en plus souvent s'établir et entreprendre dans leurs pays, non pas par lassitude, mais parce que le marché le leur permet désormais. Une jeune amie, ingénieure formée à Belgrade, a été engagée il y a trois ans par le CERN à Genève. Déjà elle songe à revenir pour profiter des vents ascendants dans sa patrie d'origine. Une autre, artiste tout à fait reconnue à Londres, est revenue à Belgrade où il lui est encore possible de louer un immense studio au centre-ville sans se ruiner.
Autrement dit, pour la première fois depuis très, très longtemps, la génération des 15-30 ans en Europe de l'Est est assurée, d'un point de vue statistique, de vivre mieux que celle de ses parents. Or en Europe de l'Ouest, c'est exactement l'inverse qui se produit. Les jeunes y sont assurés de vivre moins bien que leurs parents. Les uns ont tout à gagner de l'avenir, les autres tout à perdre. A l'Est, les jeunes sont nés dans des pays où les systèmes politiques ont été disqualifiés dans la honte, ils sont vaccinés contre les illusions et la suffisance. Si l'Union européenne a perdu pour eux une bonne part de sa crédibilité, ils témoignent d'un désir d'Europe au sens civilisationnel, comme n'en sont plus capables leurs cousins occidentaux. Ceux-ci, héritiers des vainqueurs de l'Allemagne et du communisme sont victimes, comme tous les héritiers, de la certitude de leur supériorité morale passée, sans aucun projet pour l'avenir.
Au terme d'un XXème siècle qui l'aura presque réduite à néant, à travers la Seconde Guerre mondiale et les décennies de communisme, l'Europe de l'Est est enfin en train de renaître et de revivre. Et sans avoir peur de beaucoup se tromper, on peut être certain que si l'Europe de l'Ouest s'est épuisée, l'Europe de l'Est est prête à reprendre le flambeau. C'est désormais à son tour d'écrire l'avenir de notre continent.
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Ceux-ci, héritiers des vainqueurs de l'Allemagne et du communisme sont victimes, comme tous les héritiers, de la certitude de leur supériorité morale passée, sans aucun projet pour l'avenir.</p> <p>Au terme d'un XXème siècle qui l'aura presque réduite à néant, à travers la Seconde Guerre mondiale et les décennies de communisme, l'Europe de l'Est est enfin en train de renaître et de revivre. Et sans avoir peur de beaucoup se tromper, on peut être certain que si l'Europe de l'Ouest s'est épuisée, l'Europe de l'Est est prête à reprendre le flambeau. C'est désormais à son tour d'écrire l'avenir de notre continent.</p>', 'content_edition' => 'Un récent article du «Matin» expliquait qu'en dépit d'une croissance du PIB national de 1,3%, les Suisses sont en train de perdre 0,4% en pouvoir d'achat par habitant. Ce qui signifie que même si les recettes sont en augmentation, celles-ci sont annulées par le renchérissement du coût de la vie. Or ceci se produit hors récession ou crise particulière. 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En déambulant dans l'édition 2024, joliment intitulée «Foreigners everywhere», j'ai été à nouveau pris d'un doute abyssal. Car quel que soit le pavillon, on se retrouve la plupart du temps face à un travail de moins en moins marqué dans le temps et l'espace. Les œuvres présentes pourraient en effet avoir été produites à peu près n'importe quand durant le dernier demi-siècle, et à peu près n'importe où dans le monde. Comme plus personne ne semble disposé à imaginer de quoi demain sera fait, on ressasse, on recompose, mais on n'invente rien.</p> <p>Tous les médias sont représentés dans un désordre qui devrait être excitant mais qui se révèle déroutant. On cherche en vain un fil rouge, une tendance ou même un média dominant. Naturellement les questions actuelles de genre ou de colonialisme sont traitées abondamment. Mais elles le sont d'une manière si pesante et attendue qu'elle en devient pontifiante. 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Mais ne cherchez plus à recevoir un choc sensoriel majeur, une révélation ou seulement une émotion esthétique. On est ici pour réfléchir et pour comprendre, pas pour s'émerveiller et imaginer. L'avenir est fermé, on a jeté la clé dans les eaux vaseuses de la lagune. S'y intéresser dénoterait d'un enthousiasme coupable en ces temps d'examen à charge de tous nos passés. Et comme on ne peut plus se risquer à cet exercice, on attend.</p> <p>La déroute de l'art contemporain est d'autant plus frappante que nous sommes à Venise. Mille ans de production artistique et architecturale continuelle ont contribué à y ériger, non pas seulement une ville entière sur la mer, mais le goût et la sensibilité de dizaines de générations. Chaque année, 30 millions de visiteurs y convergent du monde entier pour s'imprégner d'une certaine esthétique, consensuelle et dominante car elle a survécu au temps et aux hommes. Depuis longtemps déjà la Sérénissime a perdu toute pertinence économique ou politique. 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La Biennale, mais plus largement le monde de l'art contemporain, conformément à nos sociétés, est en panne généralisée d'imagination, d'enthousiasme et de projet. Pendant ce temps, Venise s'est fixé le passé pour tout avenir.<br /><br />On pourrait en conclure avec amertume que l'art contemporain ne fait plus son travail, que les artistes et ceux qui les sélectionnent ont trahi la cause. Mais ce serait assigner à l'art une impossible responsabilité. L'art n'est jamais que le reflet du présent et l'esquisse de l'avenir. La Biennale brandit sous nos yeux le cul-de-sac moral et politique dans lequel nous nous sommes engouffrés depuis le début de ce millénaire. Au terme d'un vingtième siècle sanglant où tous les modèles de société ont été testés, où tous les styles artistiques se sont succédés, c'est comme si nous étions collectivement épuisés. 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Quand tous nos voisins se sont constitués malgré de formidables contraintes externes ou internes, la Suisse moderne s'est construite grâce à ses voisins, sans verser de sang ou presque. Napoléon s'est fendu pour nous d'une première constitution. Son Acte de Médiation de 1803 garantissait au jeune Etat, que «la nature a fait fédératif», une place à part, protégée et garantie, entre les plus querelleuses des nations du continent. Dans cette situation à la fois dangereuse et privilégiée, sise sur un tas de rochers arides et infranchissables et collectant les revenus du péage le plus profitable d'Europe, la Suisse a longtemps grandi dans l'ombre bienfaisante de ses voisins. Elle a su profiter de leur passage, de leur industrie et de leurs exilés intellectuels ou monétaires. Restant toujours à l'écart des boucheries qui dressaient les princes les uns contre les autres, gardant en mémoire le souvenir cuisant d'avoir déclenché les guerres de religion qui avaient failli la faire disparaître, la Suisse est ainsi parvenue en 1945 sans essuyer de pertes et plus prospère que jamais. Et sans jamais s'en vanter, laissant ce sport douteux à tous ceux qui, autour d'elle, rêvaient constamment de revanche.</p> <p>La politique ingénieuse et cynique menée durant la Seconde guerre mondiale avait offert à la Suisse la plus extraordinaire campagne de communication que l'on pût imaginer, dont le slogan aurait pu se lire ainsi: «Quand le continent tout entier se jette dans la gueule de l'enfer, les Suisses restent poliment devant la porte». Cette manifestation du respect de l'esprit, et non de la lettre, de la neutralité armée avait permis au pays d'attirer vers lui les capitaux du monde entier. Rien ne pouvait être plus sûr, plus stable et plus discret que la Suisse. Ces capitaux avaient offert aux Suisses un essor économique extraordinaire, même au regard des Trente Glorieuses. Le secret bancaire, cette disposition juridique fortuite, permettait à ces capitaux de circuler librement, échappant à des autorités fiscales étrangères pour huiler la mécanique industrielle helvétique. Dénuée de ressources naturelles et d'accès maritime mais dotée d'une situation à la fois centrale et inexpugnable, la Suisse, pendant presque deux siècles, avait fait de la prudence, de la discrétion et de l'observation calculée des outils de survie autant que de profit. Notre culture politique était donc fondée sur une conscience aiguë des rapports de force: dans ce petit pays où tout vient de l'étranger, la menace autant que l'or, la vantardise et la suffisance n'étaient pas seulement suspectes, elles signifiaient une ignorance coupable du passé autant que des raisons même de notre prospérité.</p> <p>Tout cela a pris abruptement fin en 1992, lors d'un vote de rejet du projet européen qui s'est transformé en matrice d'une nouvelle conception de notre identité collective. Au lendemain de ce séisme politique en effet, nous n'étions plus redevables aux puissances qui nous entourent, nous leur étions désormais supérieurs, moralement et financièrement. En quelques années, être suisse est devenu en soi une raison de fierté. On est riche et on a échappé aux guerres parce qu'on est suisse. Un Suisse est, par la grâce de sa naissance, plus malin et plus raisonnable que ses voisins, ces mastodontes boursouflés. Il existe dans cet esprit provincial et ignare une menace, que je crois être existentielle, sur ce qui constitue les bases de quelque chose d'infiniment plus précieux que notre seule prospérité: notre destin collectif. Et il m'arrive d'en désespérer et de perdre jusqu'à mon sentiment d'attachement lorsque je suis confronté aux manifestations de cet esprit, si contraire à ce qui a fait la grandeur de ce petit pays.</p> <p>Un récent séjour en Engadine m'a mis du baume à mon passeport. En trois nuits, j'ai été plongé dans ce qui matérialise, historiquement, les vertus les plus authentiquement suisses, celles qui ont offert à mon pays la paix autant que la richesse à travers les âges.</p> <p>L'hôtel Waldhaus domine le lac de Sils, à Sils-Maria. Imposante bâtisse crénelée bâtie en 1908 à flanc de coteau au milieu des sapins, le Waldhaus est une sorte de Neuschwanstein raisonnable. En soi, entouré des palaces qui ont fait la réputation et la fortune des Grisons, le Waldhaus n'est pas une exception. Il en est de plus anciens, de plus illustres, de plus beaux et de plus vastes. Ce qui fait son unicité se manifeste dès que l'on est accueilli sur les marches de l'hôtel, où vous attend la poignée de main du directeur. Or ce directeur, contrairement à tous les directeurs de palaces cinq-étoiles du monde, en est également le propriétaire. Plus exactement, il est, avec les membres de sa famille, la cinquième génération de propriétaires depuis la fondation du Waldhaus. Jamais cette famille n'a cédé à la tentation évidente de la vente à un grand groupe ou un fonds d'investissement. Jamais ils ne se sont résolus à s'agrandir ou à créer des antennes dans d'autres villes. Le Waldhaus n'est jamais devenu une marque, comme César Ritz, le petit hôtelier du val de Conches a voulu le faire. 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Tout ce qui fait que la Suisse est devenue ce havre de paix prospère et envié est concentré dans ce bâtiment et dans sa gestion. Inchangé ou presque depuis 116 ans, toujours aux mains de la même famille, insensible aux modes, imperméable aux guerres et aux crises, le Waldhaus est un manifeste de continuité, qui est l'atout principal de la Suisse, presque sa raison d'être. Ceux qui vous y reçoivent, et qui en sont pourtant les propriétaires, vous font sentir bienvenu et accepté. Leur métier, mais aussi leur vie entière, est d'être à votre service et de témoigner une gratitude, sincère et non pas servile, pour votre visite. Les lieux sont d'une propreté irréprochable et ne sont pas opulents et tape-à-l'œil. Au Waldhaus on fait les choses à la perfection mais sans excès. Dans le lobby, pas de gigantesque composition florale, pas de marbre reluisant, pas de vitrines dorées. Dans les chambres, pas d'orchidées, de bains à bulle et de champagne dans un seau. 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