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<h3><strong>Un choc exogène très violent</strong></h3>
<p>Le Covid-19 fait subir un <strong>choc exogène</strong> extrêmement violent à la Suisse. C’est-à-dire un choc dont l'origine extérieure au marché va modifier profondément les comportements des acheteurs ou des producteurs. De la croissance, certes modeste qu’il y avait en 2019, on passera quasi sans transition à la récession, voire à la <strong>dépression</strong>. Certes, la bonne nouvelle est que, au niveau sanitaire, il y aura une fin prochaine à cette pandémie de la même façon qu’il y en a eu une à celles de 1957, de 1969, du Sida ou d’autres manifestations virales dans les années 2000. Mais la mauvaise nouvelle, pour la Suisse comme pour le reste du monde, est que le <strong>trou d’air économique</strong> qu’elle va vivre sera accompagné par une vague impressionnante de <strong>chômage</strong>.</p>
<p>Concrètement, pour les personnes concernées, cela va se traduire par une chute de leurs revenus. Ce qui aura un impact immédiat et massif sur le risque de <strong>crédit</strong> dont nous avons évoqué (voir <a href="/actuel/la-dette-hypothecaire-une-epee-de-damocles-macro-economique" target="_blank" rel="noopener"><strong>La dette hypothécaire, une Epée de Damoclès macro-économique</strong></a>, <em>BPLT</em> du 9 janvier 2020) le danger pour la Suisse en raison de l’importance de la dette hypothécaire et privée des ménages helvétiques. Une dette qui, rappelons-le, se montait fin 2019 à quelques 121'000 francs par habitant! Mais pourquoi l’Epée de Damoclès pourrait-elle s‘abattre? Tout simplement parce que, comme l’affirmait la chercheuse de la Banque des Règlements internationaux Anna Zabai dans une étude sur la dette privée des ménages citée dans notre article, «<em>le stock de dettes des ménages affecte la capacité de ceux-ci à faire face à une dégradation inattendue de leur situation (baisse du revenu ou des prix des actifs, hausse des taux d’intérêts)</em>». Avec le choc exogène du Covid-19, nous sommes exactement dans cette situation. A ceci près que cette «dégradation inattendue» n’a même pas pu être <strong>anticipée</strong> par les Autorités politiques et les acteurs économiques, surpris dans une période de béatitude conjoncturelle.</p>
<h3><strong>Incertitude sur les taux…</strong></h3>
<p>Les deux variables citées par la chercheuse de la BRI sont celle des taux <strong>d’intérêt</strong> et celle des <strong>revenus</strong>. Les taux d’intérêt? Ils étaient très bas jusqu’à la mi-mars; à un niveau tel depuis plusieurs années, que cela en a incité beaucoup à <strong>s’endetter</strong> sur le marché immobilier sans faire particulièrement attention aux limites à respecter en matière de charge financière. Puis, la faute au coronavirus et/ou aux effets qu’il induit, les taux ont commencé à virevolter à la hausse avant de se stabiliser à un niveau toujours bas mais avec une légère tendance à la hausse. Combien de temps? Impossible à dire, tant ce qui les fait évoluer est, à strictement parler, étranger à la Suisse. Reste que leur évolution dans le mauvais sens pourrait très rapidement <strong>déséquilibrer</strong> les finances de nombreux nouveaux propriétaires qui risquent non seulement d’y laisser leurs économies mais aussi, pour la plupart d’entre eux, une grande partie de leurs avoirs de prévoyance, donc de leurs futures retraites.</p>
<p>Pas étonnant donc que les banques et les acteurs du marché immobilier s’évertuent à rassurer leur monde en soulignant que les taux resteront stables. Sans penser qu’il peut y avoir d’autres éléments importants que les taux pour la demande, ils relèvent, à l’instar du Credit suisse dans une analyse datant du 1<sup>er</sup> avril que «le corona ne met pas le marché immobilier à genoux» et que «le marché suisse du logement reste globalement stable». Le numéro deux bancaire suisse ne s’attend ainsi pas à des ventes massives de biens immobiliers car les taux hypothécaires sont bas, ce qui exclut une augmentation des défaillances de paiement, et parce que l’aide d’urgence des Autorités fédérales «devrait réduire considérablement les pertes de revenus». Le seul fait de le signaler montre que c’est une sérieuse crainte. Cette assertion pourrait en effet bien être battue en brèche par la réalité.</p>
<h3><strong>… et chute des revenus</strong></h3>
<p>La seconde variable, celle des revenus, est déjà en train de gâcher les nuits de nos responsables, car elle annonce une récession avec son cortège de conséquences sur l’emploi, qui est déjà en chute libre. Il faut se rendre à l’évidence: Covid-19 aura été le <strong>mur</strong> dans lequel l’économie suisse est venue s’écraser à pleine vitesse. Depuis le 16 mars, à part les hôpitaux, les pharmacies et les magasins d’alimentation plus rien ou presque ne fonctionne. Du jour au lendemain, le pays a fait un arrêt sur image. D’où la hausse exceptionnellement rapide du chômage et du travail partiel. Ce qui amènera, tôt ou tard, mais sans doute très vite, une <strong>réduction drastique des revenus</strong> des ménages suisses.</p>
<p>Malgré tous les programmes d’aide d’urgence qui ne seront pas suffisants pour compenser toutes les baisses de revenus, comme vient de le rappeler le Ministre de l’économie Guy Parmelin dans une interview à un hebdomadaire dominical. A la clé, il deviendra impossible, à tout le moins très difficile, pour ceux qui ont des dettes privées (hypothécaires ou autres) d’en assurer le service. Et, à voir la manière dont l’Etat refuse de voir arriver l’orage qui s’annonce entre propriétaires et locataires, il est quasi certain que le Conseil fédéral refusera de s’engager dans le marais suisse de l’endettement hypothécaire.</p>
<p>On comprend dès lors pourquoi les milieux économiques et les partis de droite veulent à tout prix que la machine économique <strong>reparte</strong>. Il s’agit d’éviter que la crise, aujourd’hui sanitaire et déjà économique, ne devienne rapidement une crise financière par rapport à laquelle celle de 2008 fera figure de chansonnette. Parce que le risque de défaut des particuliers endettés entrainera rapidement les banques, assurances, caisses de pensions et autres institutions financières dans d’immenses difficultés. Et parce que la crise actuelle est <strong>globale</strong>, sans frontières, tous les pays importants étant pareillement touchés et pareillement <strong>impuissants</strong>.</p>
<p>Certes, les mesures de réduction des horaires de travail et de chômage partiel vont freiner dans un premier temps le développement du chômage. Mais vouloir faire repartir la machine économique en ouvrant, dans un premier temps, les salons de coiffure, les cabinets médicaux, les physiothérapeutes, les magasins de bricolage et les jardineries ne va pas stimuler la consommation ni les échanges commerciaux.</p>
<p>Or, la Suisse et les Suisses tirent leurs revenus de la <strong>solidité de la consommation</strong> et de leurs <strong>échanges</strong> avec les pays voisins. Certes, ceux-ci ne sont pas en meilleure posture et on a vu que la consommation est au plancher. Ce qui commence à apparaitre aux Etats-Unis donne une idée du maelström qui pourrait arriver ici. Il y a donc de fortes chances pour que la récession qui s’annonce devienne une dépression dont les ménages suisses lourdement endettés ne pourront plus tirer des revenus suffisants.</p>
<h3><strong>Le risque de défaut</strong></h3>
<p>Que se passerait-il alors si les ménages suisses ne pouvaient plus faire face à leurs obligations? Ceux qui ont adossé leurs emprunts à la solidité de leurs portefeuilles en actions en ont déjà senti les effets. En langage financier, on dit qu’ils ont subi des <strong>appels de marge</strong>. Ceci signifie que, quand la valeur des titres qui garantissent un prêt diminue au-delà d’un certain seuil, la banque créancière demande à l’emprunteur de lui verser le montant manquant. Quand? <em>Sans délai!</em> Sinon? Sinon, le portefeuille d’actions ou le bien gagé est mis en réalisation, c’est-à-dire en vente. C’est exactement le même phénomène qui risque de se passer si, faute de revenus suffisants, les particuliers au chômage (ou avec des revenus fortement réduits) ne peuvent plus payer les intérêts de leurs dettes hypothécaires ou autres (cartes de crédit, <em>leasing</em>, etc.). Ils seront mis en demeure par leurs institutions financières créancières, de régler leurs intérêts de retard, puis après un certain temps de rembourser leurs dettes. <em>Sans délai!</em> Dans le pire des cas, il y aura perte concrète du gage immobilier, qui se retrouvera au bilan de la banque créancière, et bien sûr perte du prélèvement fait auprès de la caisse de pensions.</p>
<p>D’autres effets connexes de la baisse des revenus risquent d’arriver. Ainsi, des entreprises et des particuliers remettront au lendemain des <strong>investissements</strong> qu’ils avaient prévu de faire. On le voit déjà avec le marché automobile qui s’est effondré. Sur le marché immobilier, de nombreux biens resteront en vente mais leur valeur diminuera automatiquement, faute de demande. A l’inverse pour ceux qui veulent vendre un bien: sa valeur de marché diminuera faute de demande. Risque donc de s’ajouter une <strong>suroffre</strong> de biens immobiliers sur le marché qui accentuera encore la <strong>baisse des prix</strong>, de vente et de location.</p>
<p>D’autres problèmes? Par exemple, celui des biens immobiliers en cours de construction où le risque (financement du chantier par les avances successives des acheteurs) devra être assumé par le particulier-acquéreur pendant l’arrêt du ou des chantiers : avec quels revenus? Ou encore, la question des objets dits «buy to let», c’est-à-dire des immeubles construits à fins <strong>spéculatives</strong> par des particuliers pour qui le graal de la location pourrait alors devenir un enfer. Car, comme l’estime Crédit suisse, il y aura sur le marché de la location 7000 à 8000 logements <strong>de plus</strong> cette année et le taux de vacance bondira à 2,9%. Avec un effet désastreux sur les prix. N’oublions bien sûr pas les conséquences des <strong>divorces</strong>, dont on nous promet une forte augmentation en conséquence du confinement, sur la propriété des logements. En bref, Covid-19 aura un <strong>effet glacial</strong> sur le comportement des consommateurs sur le marché immobilier, tant pour l’offre que pour la demande.</p>
<p>Est-ce un avant-goût de <strong>l’apocalypse économique</strong>? On veut seulement montrer que les principaux acteurs économiques, les ménages en l’occurrence, peuvent «faire défaut», c’est-à-dire faire <strong>faillite</strong>. Ceci arrive d’ailleurs chaque jour «en temps normal», mais dans des proportions totalement maitrisables par les institutions financières. Covid-19 montre que, derrière la crise actuelle, il y en a une autre toute aussi grave. Puisque cela nous pend au bout du nez, cela explique pourquoi les banques ont très vite trouvé les moyens de prêter aux entreprises qui leur demandaient des crédits-relais.</p>
<p>Certes, elles ont reçu un ordre de marche du Conseil fédéral. Mais il fallait surtout éviter aux entreprises qu’elles ne fassent défaut et créent <em>de facto</em> des chômeurs qui feraient à leur tour défaut tôt ou tard. D’où aussi la solution facile du recours aux horaires de travail partiels. Mais personne n’a manifestement pensé, ou voulu penser, à ceux qui peuvent aussi faire défaut et pour lesquels, hormis l’assurance perte de gain dans le meilleur des cas, il n’y a aucun crédit-relais: <strong>les ménages</strong>!</p>
<h3><strong>Des pistes de solution</strong></h3>
<p>Dans un délai de quelques mois, si la machine économique ne repart pas autrement et mieux que par les coiffeurs et quelques autres artisans, on saura mieux ce qui se passera. En attendant, que peut-on, <strong>que pourrait-on faire</strong>? D’abord, quelques mois, c’est une <strong>éternité</strong> pour permettre aux institutions financières, en partenariat avec les Autorités, de se secouer plus fortement qu’elles ne l’ont fait en mars, sur ordre de la Confédération, pour réfléchir aux portes de sorties qu’elles pourront ouvrir à leur clientèle des ménages. C’est <strong>vital</strong> pour elles, au sens primaire du mot car, la clientèle des banques en Suisse est essentiellement celle des ménages et des PME. Ensuite, arriver par exemple à maintenir des <strong>taux d’intérêt bas</strong> pourrait permettre à tous, entreprises et particuliers, de garder la tête hors de l’eau pour passer cette phase. Restera cependant la question du <strong>chômage</strong> à court et moyen terme qui peut, en créant une diminution des revenus, être un facteur de déclenchement des défauts.</p>
<p>Il faudrait aussi bien sûr <strong>relancer</strong> l’activité pour relancer la consommation. Plus vite dit que fait malgré ce que prétendent certains thuriféraires politiques. D’une part en effet, cela dépend fortement de <strong>l’étranger</strong> – un franc sur deux est (était) gagné hors des frontières – où aucune économie n’est vraiment prête au redémarrage. D’autre part, bien des entreprises sont tout simplement <em>groggy</em>. Pour qu’elles investissent à nouveau et embauchent, donc distribuent des revenus, il faudrait réfléchir à des solutions leur donnant tout simplement <strong>de l’air</strong>.</p>
<p>Par exemple, réfléchir à <strong>l’effacement</strong> de la dette du Covid-19 (prêts garantis et autres mesures), aide aux paiements des intérêts hypothécaires comme vient de le décider le canton de Fribourg pour les établissements hôteliers, lancement d’un <strong>emprunt Covid</strong> pour financer des investissements immédiats dans les infrastructures et ainsi employer une main d’œuvre qui sinon va tourner en rond, … En fait, même si certains assurent qu’il faut être prudent et penser à la charge qu’on pourrait laisser aux générations futures, on peut leur répondre que leur attitude face au financement de l’AVS a exactement été le contraire et que les générations futures seront peut-être satisfaites de voir les perspectives que ce courage leur aura ouvertes.</p>
<p>En bref, pour passer la vague économique du Covid 19, ce qu’il faudrait à la Suisse, ce sont des responsables assez courageux pour lancer un <strong>nouveau Plan Marshall</strong>.</p>',
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<h3><strong>Un choc exogène très violent</strong></h3>
<p>Le Covid-19 fait subir un <strong>choc exogène</strong> extrêmement violent à la Suisse. C’est-à-dire un choc dont l'origine extérieure au marché va modifier profondément les comportements des acheteurs ou des producteurs. De la croissance, certes modeste qu’il y avait en 2019, on passera quasi sans transition à la récession, voire à la <strong>dépression</strong>. Certes, la bonne nouvelle est que, au niveau sanitaire, il y aura une fin prochaine à cette pandémie de la même façon qu’il y en a eu une à celles de 1957, de 1969, du Sida ou d’autres manifestations virales dans les années 2000. Mais la mauvaise nouvelle, pour la Suisse comme pour le reste du monde, est que le <strong>trou d’air économique</strong> qu’elle va vivre sera accompagné par une vague impressionnante de <strong>chômage</strong>.</p>
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<p>Les deux variables citées par la chercheuse de la BRI sont celle des taux <strong>d’intérêt</strong> et celle des <strong>revenus</strong>. Les taux d’intérêt? Ils étaient très bas jusqu’à la mi-mars; à un niveau tel depuis plusieurs années, que cela en a incité beaucoup à <strong>s’endetter</strong> sur le marché immobilier sans faire particulièrement attention aux limites à respecter en matière de charge financière. Puis, la faute au coronavirus et/ou aux effets qu’il induit, les taux ont commencé à virevolter à la hausse avant de se stabiliser à un niveau toujours bas mais avec une légère tendance à la hausse. Combien de temps? Impossible à dire, tant ce qui les fait évoluer est, à strictement parler, étranger à la Suisse. Reste que leur évolution dans le mauvais sens pourrait très rapidement <strong>déséquilibrer</strong> les finances de nombreux nouveaux propriétaires qui risquent non seulement d’y laisser leurs économies mais aussi, pour la plupart d’entre eux, une grande partie de leurs avoirs de prévoyance, donc de leurs futures retraites.</p>
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<p>La seconde variable, celle des revenus, est déjà en train de gâcher les nuits de nos responsables, car elle annonce une récession avec son cortège de conséquences sur l’emploi, qui est déjà en chute libre. Il faut se rendre à l’évidence: Covid-19 aura été le <strong>mur</strong> dans lequel l’économie suisse est venue s’écraser à pleine vitesse. Depuis le 16 mars, à part les hôpitaux, les pharmacies et les magasins d’alimentation plus rien ou presque ne fonctionne. Du jour au lendemain, le pays a fait un arrêt sur image. D’où la hausse exceptionnellement rapide du chômage et du travail partiel. Ce qui amènera, tôt ou tard, mais sans doute très vite, une <strong>réduction drastique des revenus</strong> des ménages suisses.</p>
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<h3><strong>Le risque de défaut</strong></h3>
<p>Que se passerait-il alors si les ménages suisses ne pouvaient plus faire face à leurs obligations? Ceux qui ont adossé leurs emprunts à la solidité de leurs portefeuilles en actions en ont déjà senti les effets. En langage financier, on dit qu’ils ont subi des <strong>appels de marge</strong>. Ceci signifie que, quand la valeur des titres qui garantissent un prêt diminue au-delà d’un certain seuil, la banque créancière demande à l’emprunteur de lui verser le montant manquant. Quand? <em>Sans délai!</em> Sinon? Sinon, le portefeuille d’actions ou le bien gagé est mis en réalisation, c’est-à-dire en vente. C’est exactement le même phénomène qui risque de se passer si, faute de revenus suffisants, les particuliers au chômage (ou avec des revenus fortement réduits) ne peuvent plus payer les intérêts de leurs dettes hypothécaires ou autres (cartes de crédit, <em>leasing</em>, etc.). Ils seront mis en demeure par leurs institutions financières créancières, de régler leurs intérêts de retard, puis après un certain temps de rembourser leurs dettes. <em>Sans délai!</em> Dans le pire des cas, il y aura perte concrète du gage immobilier, qui se retrouvera au bilan de la banque créancière, et bien sûr perte du prélèvement fait auprès de la caisse de pensions.</p>
<p>D’autres effets connexes de la baisse des revenus risquent d’arriver. Ainsi, des entreprises et des particuliers remettront au lendemain des <strong>investissements</strong> qu’ils avaient prévu de faire. On le voit déjà avec le marché automobile qui s’est effondré. Sur le marché immobilier, de nombreux biens resteront en vente mais leur valeur diminuera automatiquement, faute de demande. A l’inverse pour ceux qui veulent vendre un bien: sa valeur de marché diminuera faute de demande. Risque donc de s’ajouter une <strong>suroffre</strong> de biens immobiliers sur le marché qui accentuera encore la <strong>baisse des prix</strong>, de vente et de location.</p>
<p>D’autres problèmes? Par exemple, celui des biens immobiliers en cours de construction où le risque (financement du chantier par les avances successives des acheteurs) devra être assumé par le particulier-acquéreur pendant l’arrêt du ou des chantiers : avec quels revenus? Ou encore, la question des objets dits «buy to let», c’est-à-dire des immeubles construits à fins <strong>spéculatives</strong> par des particuliers pour qui le graal de la location pourrait alors devenir un enfer. Car, comme l’estime Crédit suisse, il y aura sur le marché de la location 7000 à 8000 logements <strong>de plus</strong> cette année et le taux de vacance bondira à 2,9%. Avec un effet désastreux sur les prix. N’oublions bien sûr pas les conséquences des <strong>divorces</strong>, dont on nous promet une forte augmentation en conséquence du confinement, sur la propriété des logements. En bref, Covid-19 aura un <strong>effet glacial</strong> sur le comportement des consommateurs sur le marché immobilier, tant pour l’offre que pour la demande.</p>
<p>Est-ce un avant-goût de <strong>l’apocalypse économique</strong>? On veut seulement montrer que les principaux acteurs économiques, les ménages en l’occurrence, peuvent «faire défaut», c’est-à-dire faire <strong>faillite</strong>. Ceci arrive d’ailleurs chaque jour «en temps normal», mais dans des proportions totalement maitrisables par les institutions financières. Covid-19 montre que, derrière la crise actuelle, il y en a une autre toute aussi grave. Puisque cela nous pend au bout du nez, cela explique pourquoi les banques ont très vite trouvé les moyens de prêter aux entreprises qui leur demandaient des crédits-relais.</p>
<p>Certes, elles ont reçu un ordre de marche du Conseil fédéral. Mais il fallait surtout éviter aux entreprises qu’elles ne fassent défaut et créent <em>de facto</em> des chômeurs qui feraient à leur tour défaut tôt ou tard. D’où aussi la solution facile du recours aux horaires de travail partiels. Mais personne n’a manifestement pensé, ou voulu penser, à ceux qui peuvent aussi faire défaut et pour lesquels, hormis l’assurance perte de gain dans le meilleur des cas, il n’y a aucun crédit-relais: <strong>les ménages</strong>!</p>
<h3><strong>Des pistes de solution</strong></h3>
<p>Dans un délai de quelques mois, si la machine économique ne repart pas autrement et mieux que par les coiffeurs et quelques autres artisans, on saura mieux ce qui se passera. En attendant, que peut-on, <strong>que pourrait-on faire</strong>? D’abord, quelques mois, c’est une <strong>éternité</strong> pour permettre aux institutions financières, en partenariat avec les Autorités, de se secouer plus fortement qu’elles ne l’ont fait en mars, sur ordre de la Confédération, pour réfléchir aux portes de sorties qu’elles pourront ouvrir à leur clientèle des ménages. C’est <strong>vital</strong> pour elles, au sens primaire du mot car, la clientèle des banques en Suisse est essentiellement celle des ménages et des PME. Ensuite, arriver par exemple à maintenir des <strong>taux d’intérêt bas</strong> pourrait permettre à tous, entreprises et particuliers, de garder la tête hors de l’eau pour passer cette phase. Restera cependant la question du <strong>chômage</strong> à court et moyen terme qui peut, en créant une diminution des revenus, être un facteur de déclenchement des défauts.</p>
<p>Il faudrait aussi bien sûr <strong>relancer</strong> l’activité pour relancer la consommation. Plus vite dit que fait malgré ce que prétendent certains thuriféraires politiques. D’une part en effet, cela dépend fortement de <strong>l’étranger</strong> – un franc sur deux est (était) gagné hors des frontières – où aucune économie n’est vraiment prête au redémarrage. D’autre part, bien des entreprises sont tout simplement <em>groggy</em>. Pour qu’elles investissent à nouveau et embauchent, donc distribuent des revenus, il faudrait réfléchir à des solutions leur donnant tout simplement <strong>de l’air</strong>.</p>
<p>Par exemple, réfléchir à <strong>l’effacement</strong> de la dette du Covid-19 (prêts garantis et autres mesures), aide aux paiements des intérêts hypothécaires comme vient de le décider le canton de Fribourg pour les établissements hôteliers, lancement d’un <strong>emprunt Covid</strong> pour financer des investissements immédiats dans les infrastructures et ainsi employer une main d’œuvre qui sinon va tourner en rond, … En fait, même si certains assurent qu’il faut être prudent et penser à la charge qu’on pourrait laisser aux générations futures, on peut leur répondre que leur attitude face au financement de l’AVS a exactement été le contraire et que les générations futures seront peut-être satisfaites de voir les perspectives que ce courage leur aura ouvertes.</p>
<p>En bref, pour passer la vague économique du Covid 19, ce qu’il faudrait à la Suisse, ce sont des responsables assez courageux pour lancer un <strong>nouveau Plan Marshall</strong>.</p>',
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<p>Rassurant? Pas vraiment, parce que si on a l’idée d’aller consulter les pages du site <a href="http://www.snb.ch">www.snb.ch</a> de la Banque nationale suisse (BNS) consacrées à la dette hypothécaire, c’est la douche froide! Selon les données disponibles à fin octobre 2019, l’endettement hypothécaire avait augmenté de 24,2 milliards de francs en un an, soit de… 2830 francs par habitants. En un mois et demi à peine, chaque suisse avait dépensé en 2019 dans la pierre ce qu’il avait réussi à rembourser en un an pour la dette publique…</p>
<h3>Dette privée hors de contrôle</h3>
<p>Eh oui! Si les Autorités de notre pays peuvent s’enorgueillir de diriger une des nations les moins endettées publiquement au monde, elles ne peuvent pas en faire autant quand il s’agit de philosopher sur l’endettement des particuliers. Là, la médaille d’or de la Suisse devient un bonnet d’âne en platine. Et, si en Australie les feux de brousse sont hors de contrôle, chez nous, c’est la dette privée des ménages qui s’enflamme!</p>
<p>La banque centrale des banques centrales, la Banque des Règlements Internationaux (BRI) à Bâle l’a constaté. Dans une étude publiée dans son rapport trimestriel de décembre 2017 et sobrement intitulée «Dette des ménages: évolution récente et enjeux», la chercheuse Anna Zabai constate que «… l’Australie et la Suisse affichent un ratio d’endettement de plus de 120%» par rapport au PIB. Ces deux pays étaient donc en tête du classement mondial de l’endettement hypothécaire en 2017. Ils le sont toujours aujourd’hui, mais un peu plus et quand on y ajoute l’endettement non hypothécaire, la Suisse approche voire dépasse la barre de 150% du PIB</p>
<h3>Une dette privée statistiquement opaque </h3>
<p>La dette des ménages ne comprend pas seulement l’endettement hypothécaire. Or, la même chercheuse remarque que les prêts hypothécaires constituent selon les pays entre 62% et 97% de la dette totale. Difficile pourtant de savoir pour la Suisse quelle est cette proportion: s’il existe une statistique précise pour les hypothèques, qui avaient atteint le chiffre impressionnant de 1033,4 milliards de francs à fin octobre 2019, rien de tel pour les autres types de dettes pesant sur les particuliers. De la dette d’impôts à la dette d’aide sociale, en passant par les dettes d’assurance-maladie, les dettes de cartes de crédits, celles de leasing ou encore les retards de loyers, c’est un véritable inventaire à la Prévert que l’association Dettes Conseil Suisse suit régulièrement.</p>
<p>Dans un rapport de mars 2019 consacré au surendettement en Suisse, le Centre Social Protestant (CSP) reprend à son compte le constat de l’Office fédéral de la statistique selon lequel au moins 7% de la population suisse est surendetté et que, plus d’un demi-million de personnes vivaient en 2017 avec 3 types de dettes. Ce sont les arriérés d’impôts (77% des ménages surendettés), les dettes auprès des assureurs-maladie (62% des ménages) et celles qui sont liées au crédit à la consommation (47% des ménages).</p>
<h3>L'endettement hypothécaire compté à part</h3>
<p>Nulle trace dans ce constat de la dette hypothécaire. Pour une bonne raison: «Les hypothèques sur le logement principal ou une résidence secondaire» ne sont pas prise en compte par l’OFS dans sa méthode de calcul sur l’endettement des ménages. Cette façon de faire, outre qu’elle en dit long sur la manière dont sont réalisées les statistiques en Suisse, n’a pas empêché l’OCDE d’aller agréger des données et de constater qu’en 2018, la Suisse affichait un autre résultat inquiétant. Derrière le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et l’Australie, notre pays montrait un ratio d’endettement des ménages équivalent à près de 200% du revenu disponible. En clair, sachant que le revenu mensuel moyen est d’environ 6000 francs, chaque Helvète serait donc endetté d’environ 12 000 francs.</p>
<p>Est-ce grave Docteur? Philosophiquement, non. Une dette est en effet une promesse, «un lien entre le débiteur et le créancier», comme le rappelle l’Association romande et tessinoise des institutions d’action sociale (ARTIAS) dans un dossier de novembre 2018 sur la pauvreté et les dettes en Suisse. Elle serait donc un problème strictement individuel, ce que le système juridique et moral suisse cautionne entièrement. Hormis des batailles parlementaires homériques sur la protection des consommateurs en matière de petit crédit, rien, strictement rien, n’est fait pour sensibiliser l’Helvète moyen à ne pas s’endetter.</p>
<h3>Une dette agréable à porter</h3>
<p>Dans le domaine hypothécaire en particulier, tout est plutôt fait pour l’y aider et le faible niveau actuel des taux d’intérêt n’est pas la seule incitation. Fiscalement, la dette hypothécaire est une bonne affaire: elle est déductible. Et ce n’est pas le débat actuel sur la valeur locative qui change l’avis des propriétaires. En fait, comme le relève l’ARTIAS, «comme l’individu est responsable, il doit rembourser ses dettes avec frais et intérêts». Que cette dette soit ancrée dans la pierre ou portée par une carte de crédit.</p>
<p>Si vous pouvez assumer la charge de la dette, pas de problème. Attention seulement à ce que votre vie hypothécaire soit un long fleuve tranquille sinon, cela se gâtera. Si la vie vous réserve une ou des surprises et que vous ne puissiez plus assumer la charge de cette dette (hypothécaire ou non), vous risquez d’être l’objet de mesures de contraintes dont les frais seront à votre charge. Et puis, heureuse surprise dans le cas de la dette hypothécaire, si tout se passe bien (pas de chômage, pas de divorce, pas d’imprévu financier, etc.) il n’y aura aucune obligation formelle de remboursement, hormis le paiement de la charge d’intérêt.</p>
<h3>Une dette qui favorise l'instabilité</h3>
<p>Mais, est-ce vraiment grave Docteur? En fait, oui! La réponse la plus franche vient de la BRI: «Le stock de dettes des ménages affecte la capacité de ceux-ci à faire face à une dégradation inattendue de leur situation (baisse du revenu ou des prix des actifs, hausse des taux d’intérêts)», affirme Anna Zabai dans son étude. En d’autres termes, même si en théorie elle favorise la croissance en permettant la consommation, la dette des ménages peut rapidement devenir une épée de Damoclès sur la stabilité financière d’une économie.</p>
<p>Comment cela? En faisant peser sur cette économie un risque de crédit collectif de plus en plus élevé sur les banques qui alimentent cette dette avec leurs crédits: «Le désendettement de ménages lourdement endettés pourrait entraîner une récession, ce dont pâtiraient probablement les autres types de prêts accordés par les banques». Malheureusement, avec le niveau atteint par l’endettement hypothécaire des Suisses, notre pays en est certainement arrivé là. Et, en Suisse, les caisses de pension et les assurances, très fortement impliquées dans les prêts hypothécaires seraient particulièrement vulnérables.</p>
<p>En fait, la Suisse a depuis quelques années atteint et dépassé le seuil d’endettement des ménages en-deçà duquel il peut être favorable à la croissance: avec un taux proche de 150% du PIB, pas étonnant que certains économistes hurlent au loup. En 2018, chaque Suisse avait ainsi créé une valeur (PIB) d’environ 81 000 francs, ce que tous les économistes portent aux nues, alors qu’il était en même temps assis sur une dette hypothécaire de 118 137 francs, ce que les mêmes économistes s’empressent de jeter sous le tapis. Cherchez l’erreur…</p>
<h3>Des pistes de solution</h3>
<p>Des solutions? Pour l’endettement non hypothécaire, les associations qui luttent contre le surendettement plaident largement dans le désert. Elles cherchent au niveau règlementaire des moyens pour que les particuliers qui ne peuvent pas se désendetter puissent assainir leur situation par une procédure d’annulation des dettes. Pour les autres, qui généralement peuvent assumer leurs dettes toutes choses étant égales par ailleurs, ce sera encore et toujours à la responsabilité de chacun de voir comment faire.</p>
<p>Et pour le surendettement hypothécaire? Depuis 2012 et après avoir été durcies en 2014, des mesures d’autorégulation (notamment en matière de fonds propres nécessaires pour l’accès à la propriété) ont réduit le nombre de ménages capables de franchir les obstacles au financement d’un logement en propriété. La croissance du volume hypothécaire a été divisée par deux.</p>
<p>Mais il est impossible d’agir sur la mesure incitative la plus importante, le niveau des taux d’intérêts. Il reste très bas et le restera à court et moyen terme. Paradoxalement, c’est bien ainsi, car comme la BRI le montre, si ce niveau monte trop et trop vite, c’est toute la stabilité financière du pays qui serait remise en question. Et, avec son idée d’introduire les taux négatifs, la BNS sait qu’elle n’a pas arrangé les choses: on a privilégié la défense du franc à celle de la stabilité financière du pays. Il s’agirait maintenant d’en anticiper courageusement les conséquences.</p>
<p>L’Autorité de surveillance des marchés financiers, la FINMA, ne s’y trompe d’ailleurs pas. Dans son dernier rapport sur les risques, elle analyse précisément quelles pourraient être les conséquences des corrections sur les marchés immobilier et hypothécaire en cas de faiblesse persistante des taux. Les taux négatifs appliqués en Suisse, la faiblesse du niveau international des taux d’intérêts, le déclin du solde migratoire: autant d’éléments macroéconomiques qui poussent à la croissance du volume des prêts hypothécaires. Et qui rapprochent la Suisse du gouffre d’une crise majeure et systémique.</p>
<hr />
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Plus sérieusement, tant que les taux effleurent le zéro % il n'y a pas un risque réel dans l'immédiat. les plans financiers des emprunts hypothécaires pour des logements, tablent sur une capacité des emprunteurs à faire face jusqu'à des taux qui avoisinants les 4%, ou une baisse des revenus du couple de 20%. Payer 12 mille ou 15 mille francs d’intérêts par an pour se loger n'est pas cher et ça reste 2 fois plus avantageux que de louer et payer à fonds perdus. En face des 1,2 trilliards de dettes hypothécaires il existe 1 trilliard d'avoirs dans les caisses de pension. Je sais que les 2 n'ont rien à voir l'un avec l'autre mais ça rassure. Les banques ont la capacité de réduire les taux hypothécaires à 0,5% pour ne pas mettre en ventes forcées les appartements/maisons des personnes en difficulté.',
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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
4 Commentaires
@Lagom 23.04.2020 | 09h27
«Légèrement apocalyptique, mais plus proche de la réalité, que l'avis d'un chef économiste LA banque privée genevoise XXL qui prévoyait, malgré le confinement en mars, une légère baisse du PIB suisse de 1% en 2020. Si l'un de ses patrons nous lisent, je lui suggère de recommander à son économiste des cours de réhabilitation.
Plus sérieusement, tant que les taux effleurent le zéro % il n'y a pas un risque réel dans l'immédiat. les plans financiers des emprunts hypothécaires pour des logements, tablent sur une capacité des emprunteurs à faire face jusqu'à des taux qui avoisinants les 4%, ou une baisse des revenus du couple de 20%. Payer 12 mille ou 15 mille francs d’intérêts par an pour se loger n'est pas cher et ça reste 2 fois plus avantageux que de louer et payer à fonds perdus. En face des 1,2 trilliards de dettes hypothécaires il existe 1 trilliard d'avoirs dans les caisses de pension. Je sais que les 2 n'ont rien à voir l'un avec l'autre mais ça rassure. Les banques ont la capacité de réduire les taux hypothécaires à 0,5% pour ne pas mettre en ventes forcées les appartements/maisons des personnes en difficulté.»
@Renaud-Louis 23.04.2020 | 21h45
«Bravo Paul, je vois que tu es resté aussi brillant analyste qu'à l'époque où nous étions au comité de l'AJJ. Je ne sais pas comment nous pourrons affronter cette crise. Il faudra vraiment nous réinventer et abandonner ce modèle absurde dans lequel nous nous sommes engouffrés. Des intérêts négatifs, une économie perpétuellement en flux tendu pour alimenter une consommation délirante avec l'endettement qui va avec. Des caisses de pension et autres institutions éléphantesques comme les caisses maladie aussi, qui voient leurs sources de profit volet en éclats. A Bienne où j'habite, on construit des centaines d'appartements qui ne seront probablement jamais occupés, dans des immeubles géants avec des surfaces commerciales et des bureaux qui viennent seulement accroître la somme des locaux vides. On spécule donc depuis longtemps dans le vide. Et c'est censé alimenter nos retraites. Comme je l'ai déjà écrite, ce connard de virus est comme un virus informatique, il vient démontrer toutes nos failles l'une après l'autre. Ce n'est pas seulement des gens qui sont malades, c'est notre société, elle l'était déjà, et le virus vient torpiller un système immunitaire depuis longtemps défaillant avec notre aveuglement. »
@Bogner Shiva 212 27.04.2020 | 10h51
«Reset factory...civilisation 2.0 obsolète...une mise à jour est dispo….indisponible. Oui nous allons devoir nous réinventer dans de nombreux domaines. Mais quand on entend le directeur parler du Centre Patronal Vaudois sur la dernière publication...il va falloir un Covid-20 voire 21 pour que certains individus sclérosés dans leurs certitudes libérales se rendent compte de leur arrogance de nantis ! En effet ces organismes pourraient faire office de "phares" si elles étaient dirigées par des personnes au courant du quotidien soigneusement ignoré de Mme et Mr Lambda d'il y a 2 mois et celui actuel...ce n'est pas gagné ! Si la droite qui dirige ce pays ne réagis pas rapidement, nous allons "descendre" dans la rue ! Et le silence assourdissant de cette mafia en dit long sur leur trouille actuelle, que dis-je une peur viscérale. Plus moyen d'actionner leurs habituels leviers basés sur la peur du Peuple...pour la plupart d'entre nous, et quand je dis la plupart je pense non seulement aux ménages mais aussi aux indépendants qui auront TOUT perdu, des PME au bord du gouffre accrochées à un harnais déjà pourri. Nous avons DEJA peur !!! Et leur silence prudent démontre leur désarroi, leur impuissance à préserver leurs acquis prélevés sur notre dos ! Les banques ? Un système basé sur des pratiques justes délirantes, avec très peu de garanties en espèces sonnantes et trébuchantes facilement utilisables. Un système uniquement alimenté par vous et moi, NOS liquidités, il n'y en a pas d'autres ! Des personnes ont tapés sur un clavier des chiffres qui en n'ont en substance aucune. Et compter sur des entités commerciales, économiques ou personnelles exsangues pour faire comme de coutume faire tourner ce système est une fuite en avant droit dans un cul de sac, typique de cette abbération qu'est notre système bancaire mondial ! Comment exiger du monétaire réel, tangible quand les gens en ont plus ? ? Et les plus riches ont vraiment du soucis à se faire...le fric ne peut pas se manger ! Une deuxième vague mettrait notre civilisation à terre...tout simplement. Parler de taux et autre jargon économique ne sont pas des arguments valables face à une foule qui a juste PLUS RIEN A PERDRE !!! Ce système politique DOIT CHANGER ! Des comptes vont être réclamés, c'est inévitable, les disparités de notre société en Suisse sont apparues au grand jour et ce n'est que le début ! Il va être très difficile pour des individus pour qui le salaire médian est une référence de nous faire avaler les stocks de vaseline restants…! C'est à nous plus tard, de tout faire pour reformer un système humaniste...comment ? Tant que nous serons dans l'émotionnel , aucune chance, nous ne pouvons tout simplement pas être en même temps dans le rationnel et l'émotionnel, notre cerveau reptilien ne sait pas faire cela...et là il s'agit de notre simple survie en tant qu'espèce , rien de moins que cela. Je comparais il y a déjà quelque temps notre histoire récente à un gros jeu de domino, et une grosse pièce vient de tomber...je ne me réjouis pas de voir celle qui est en train de basculer...»
@stef 24.05.2020 | 17h05
«Très bon article, et excellente réflexion de @Bogner Shiva 212 »