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Lu ailleurs

Lu ailleurs / Venezuela: l'exode

Jacques Pilet

15 août 2017

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Des centaines de milliers de personnes ont quitté le Venezuela ces derniers mois. Par air, par terre, par mer. Le marasme économique, les affrontements de rues, la criminalité, l’absence de perspective désespèrent la population. L’exode est spectaculaire vers la Colombie. Chaque jour, dans la ville frontière de Cucuta, les autorités comptent environ 25 000 personnes qui passent le pont Simon Bolivar et les six autres points de passage. Plus d’un demi-million rien que dans la semaine qui a précédé et celle qui a suivi l’élection de la «Constituante». Beaucoup le font seulement pour acheter les denrées introuvables dans le pays de Maduro et retournent chez eux. Mais nombreux sont ceux qui ne rentrent pas. On ne sait combien.



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Une crise migratoire de plus. Qui met à l’épreuve une Amérique latine peu préparée à un tel déferlement. La Colombie est en première ligne. Alors qu’elle traverse une phase délicate avec l’aboutissement du processus de paix, la réinsertion des ex-membres de la guérilla, l’émergence d’innombrables bandes criminelles dans les territoires tenus hier par les FARC. Pourtant les Colombiens se montrent solidaires. Loin de bloquer la frontière, ils mettent en place des structures d’accueil, accordent des «cartes frontalières» pour faciliter le passage en douane. 

A Cucuta, les hôpitaux sont débordés: les patients arrivent par centaines du Venezuela où le système de santé est à la dérive, faute de médicaments et d’équipements.

Le plus haut taux d’homicides au monde

Emigrer? Oui, mais comment? Et où? Ceux qui ont des proches à l’étranger tentent de les rejoindre. Mais les vols sont chers et de plus en plus rares: cinq compagnies aériennes ont renoncé, ces derniers mois, à desservir Caracas. La plupart des partants espèrent trouver une place dans les quelques bus qui roulent encore vers la Colombie, l’Equateur, le Chili. Interrogés sur leurs motivations, ils donnent tous les mêmes réponses: la difficulté d’approvisionnement même élémentaire, l’inflation devenue folle, la lassitude devant les heurts quotidiens entre manifestants et forces de l’ordre, la surveillance politique sur les lieux de travail, la criminalité ordinaire aussi. On compte à Caracas le plus haut taux d’homicides au monde! Pire que Mexico.

Les privilégiés n’ont qu’un rêve: arriver aux Etats-Unis. Mais le gouvernement américain vient de restreindre l’octroi des visas. D’autres qui ont de la famille en Espagne ou la double nationalité s’envolent vers l’Europe. L’impasse politique entre un régime prêt à tout pour se maintenir au pouvoir et une opposition désespérée, divisée de surcroît, devient insoutenable à beaucoup, qui ressentent selon une sociologue sur le terrain «un sentiment d’asphyxie».

Le Venezuela, autrefois terre d’immigration, voit partir aujourd’hui une part non négligeable de ses forces vives.


L'article d'El National: «La huida corre hacia las fronteras»
L'article d'ABC Internacional: «Los venezolanos huyen del régimen de Maduro»

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