Actuel / Un aller (pas) simple pour New York
«Je ne suis pas venu aux Etats-Unis par besoin. Un jour, je devais avoir 17 ans, un ami m'a dit: "Tu sais, j'ai un cousin à New York, pourquoi ne viendrais-tu pas avec moi là-bas?". J'ai dit oui. Je voulais aller dans d'autres pays, découvrir le monde.» © Bon pour la tête
Par un jour d'été new-yorkais humide et étouffant, nous nous sommes rencontrés Juan* et moi dans cette maison qu'il partage avec sa partenaire depuis 16 ans. Une oasis de bois située à une heure et demi de route de New York City sur Long Island, dans une rue calme qui cache de magnifiques maisons construites par les premiers colons britanniques. Je me suis assis avec Juan, heureux de quitter l'air lourd et chaud de l'extérieur et désireux d'entendre son histoire, car c'est l'une de ces nombreuses histoires inconnues, et pourtant si américaines. BON POUR LA TÊTE VOUS OFFRE CE GRAND ENTRETIEN EN LIBRE ACCÈS
Selon le recensement, les Latinos représentent 54 millions ou 17% de la population américaine en 2015, bien que les travailleurs sans papiers puissent être estimés à 11 millions (un chiffre en déclin). Les «non-documentés» comme la formule administrative le dit – pour ne pas dire immigrés illégaux – représentent 3,4% de la population des États-Unis alors qu'ils formaient 4% en 2007. En 2016, les Mexicains composaient la moitié de tous les immigrants non-autorisés, 5,6 millions contre 6,4 millions en 2009.
Si l'immigration illégale est en grande partie constituée de personnes d'Amérique centrale et de Mexicains, des représentants politiques se sont exprimés récemment contre les Mexicains, comme en témoigne l'appel du Président Trump pour se débarrasser des «violeurs et criminels qu'ils nous envoient» et l'obsession de la même personne de construire un mur entre les deux pays d'Amérique du Nord.
Comme un saut d'une falaise dans la mer
L'histoire de Juan ne commence pas par une fuite d'une quelconque pauvreté mais par une curiosité, vous savez ce sentiment passionnant que de nombreux adolescents ressentent lorsqu'ils réalisent qu'il y a un monde plus grand que celui dans lequel ils vivent et qu'il faut le découvrir.
Juan est un parfait hôte. Il fait tout pour vous mettre à l'aise, café et spécialités mexicaines à volonté sur le plan de travail de la cuisine à l'américaine qu'il a aménagé de ses propres mains... Il pose de nombreuses questions à mon sujet, car il s'intéresse à tout. La conversation qui suivra est à la fois profonde et difficile. Comme lors d'un saut d'une falaise dans la mer. Aussi, je lui tiens virtuellement la main pour qu'il se lance.
Nous parlons donc et plutôt rapidement tant les faits saillants d'une vie d'immigration non calculée sont nombreux. Je me trouve en train de me demander pourquoi et comment Juan peut il être autant déterminé. Nous regardons ses photos car Juan est photographe, étudiant à la célèbre FIT, la Fashion Institute of Technology, assistant d'un Professeur à la non moins réputée ICP, l'International Center of Photography, à New York.
Ses images sont le produit de cet œil formé pour sentir l'invisible. Elles implorent l'histoire pour savoir comment tout s'est passé pour finir de la sorte... Mal, ou pas si mal finalement pour quelques «gueules cassées», quelques «bad hombres» de Long Island que la vie a laissé en vie de justesse, malgré quelques coups indélébiles.
Animosité croissante envers les Hispaniques
Nous commençons maintenant l'entretien d'une heure dans le salon de cette maison, ce havre, cette forteresse. Juan y passe une grande partie de son temps maintenant. Nombreux sont les sans-papiers qui font de même, terrés dans leur cage en redoutant le pire. Les incursions de plus en plus fréquentes et méthodiques des agents de l'immigration (les «bien» nommés agents de la ICE, ICE pour Immigration and Customs Enforcement) et l'animosité croissante envers les Hispaniques ont conduit beaucoup de familles à se barricader à l'intérieur et à rester loin des rues dans lesquelles des policiers locaux peuvent, eux aussi, sévir rien que pour un visage qui ne leur revient pas.
Les crimes, sans plainte, par crainte des représailles et de la reconduite au pays d'origine. Et même des droits fondamentaux comme la santé ou l'éducation passent le plus souvent maintenant à la trappe en raison de cette peur d'être capturé par ICE. Depuis l'arrivée de Trump au pouvoir, le racisme s'est accru, le ressentiment contre les minorités, en particulier les communautés d'immigrants, a augmenté lui aussi sans que des statistiques précises vérifient officiellement ces présupposés... toujours cette peur du gendarme.
Une bombe à retardement
Pour beaucoup, c'est simplement une question de temps. Le «si ça arrivait?» s'est transformé en «quand ça arrivera». Les organisations ont publié des notes informatives pour les sans-papiers, en leur expliquant leurs droits et ce qu'il fallait faire dans certaines situations telles qu'une visite d'ICE à domicile. Mais le stress généré par tout ça est comme une bombe à retardement. Le Président Trump continue sa croisade anti-immigrés en confiant le dossier des Dreamers, ces enfants sans-papiers arrivés aux Etats-Unis parfois très jeunes, au Congrès. Le but? Voter l'éradication de leur statut «protégé», le célèbre DACA, un programme «Deferred Action for Childhood Arrivals» mis en place par Obama et que le Congrès, à la manière de l'assurance maladie obligatoire doit stopper et remplacer par un alternative moins généreuse.
Pour l'instant, Juan a l'intention de poursuivre son travail, en documentant les sans-papiers. En continuant d'observer l'invisible de son quotidien avec ses «bad hombres», avec un très gros cœur en lieu et place d'un permis de séjour légal.
Chapitre 1
De Neza à Tijuana
Je m'appelle Juan et je viens de Mexico City. Je suis étudiant et je travaille en même temps. J'habite à New York. Avant, j'habitais au Mexique, à Nezahualcoyotl (l'un des plus grands bidonvilles du monde, ndlr), Neza pour faire plus simple. C'est un quartier assez pauvre de Mexico City. Mon enfance était heureuse, j'ai sept frères et quatre sœurs. On s'entendait très bien. J'étais le plus jeune de la famille. Ma mère est décédée lorsque j'étais encore très jeune. En grandissant c'est surtout mes sœurs qui se sont occupées de moi. Comme c'était une vie difficile, ma mère a dû aller à Tijuana pour gagner de l'argent. Mon père restait avec nous pour s'occuper de nous. Ma mère est restée là-bas pendant cinq ans et a finalement eu assez d'argent pour pouvoir revenir avec nous. On a ensuite déménagé a Tijuana pour trois ans, et j'ai habité dans différentes villes après ça.
Que pensiez-vous des États-Unis à cette époque?
J'ai toujours vu les États-Unis comme un endroit sympa. Quand vous vivez au Mexique, vous êtes bombardé de tous ces films. L'image que les Mexicains ont des États-Unis est celle d'un pays où on fait facilement de l'argent, où l'on vit bien... Je n'ai jamais rien entendu à propos du «Rêve américain» avant de venir aux États-Unis
Quels étaient vos centres d'intérêt en tant que jeune Mexicain?
J'ai toujours su que j’étais attiré par l'art. Je me souviens que quand j'habitais Tijuana, j'avais ce carnet à dessins avec moi. J'y croquais essentiellement des choses liées au basket-ball car j'adorais ce sport. J'y dessinais des logos et mon nom de famille dans différents styles et polices de caractères, je les coloriais. Mais je n'ai jamais pensé que j'allais m'investir dans les arts jusqu'à ce que j'arrive aux États-Unis.
J'ai toujours été attiré par l'art. C'est pourquoi, je reçois l'aide de pas mal de gens. Ils m'encouragent dans mes efforts car ils me voient faire. Ici, je pense que les Américains ont tendance à facilement vous mettre dans une boîte. Vous ne pouvez pas être un artiste et être dans le domaine des chantiers de construction en même temps. Mes parents m'ont toujours dit que je devais être capable de faire plusieurs choses et de ne pas me limiter à une seule activité.
Quand avez-vous pensé à quitter le Mexique pour les États-Unis?
En fait, je n'ai jamais eu besoin de venir ici. Je me souviens que je jouais au foot un jour. Je m'étais assis sur le bas-côté de la route avec mes amis après la partie. J'étais un jeune garçon, je devais avoir 17 ans et nous rêvions d'autres endroits à voir, de voyager. Quand vous grandissez à Mexico City, c'est quasiment la même chose que de grandir à New York. C'est très varié culturellement, il y a tellement de choses qui se passent dans la ville. Tu veux toujours en découvrir plus. Mon ami m'a dit «tu sais que j'ai un cousin aux États-Unis, pourquoi tu ne viendrais pas avec moi là-bas?». J'ai dit oui, à cette époque, cela sonnait comme une idée excitante. Je voulais aller dans d'autres pays, découvrir le monde. Cela aurait pu être la France, l'Espagne, l’Égypte pour ce que j'en sais. Cela n'avait rien à voir avec les endroits, il s'agissait de voyager et d'apprendre un peu plus.
Comment cette idée de partir pour New York s'est-elle concrétisée?
Quand mon ami m'a dit «New York», je lui ai demandé où à New York. Tout ce que je connaissais de New York provenait des films. Tous les films dont je me rappelais, ils se passaient à New York, avec toutes les grosses tours, les taxis jaunes et le reste. Je me suis dit «oui bien sûr». A cette époque, je ne savais pas pourquoi je le faisais.
Ce n'était pas la poursuite du rêve américain, je n'avais d'ailleurs jamais entendu parler du rêve américain avant d'arriver aux États-Unis Quand j'ai décidé de venir, je pensais vivre à Manhattan. Pour moi, j'y serais alors au milieu de l'action. C'était assez choquant quand je suis arrivé à New York, Long Island. Je suis arrivé dans un endroit nommé Farmingville, une toute petite bourgade. Il n'y avait rien du tout là-bas. Rien ne s'y passait, c'était assez frappant et déprimant. En plus de ça, j'ai dû faire face à tout ce racisme. Cela m'a clairement fait douter sur la décision que j'ai prise de venir ici.
* Prénom d'emprunt
Prochainement dans Bon pour la tête
Chapitre 2, la traversée: Des haricots, de l'eau, des cookies et le coyote
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 406, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'TÉMOIGNAGE / Juan, une vie dans l'illégalité (1) + vidéo', 'title' => 'Un aller (pas) simple pour New York', 'subtitle' => 'Par un jour d'été new-yorkais humide et étouffant, nous nous sommes rencontrés Juan* et moi dans cette maison qu'il partage avec sa partenaire depuis 16 ans. Une oasis de bois située à une heure et demi de route de New York City sur Long Island, dans une rue calme qui cache de magnifiques maisons construites par les premiers colons britanniques. Je me suis assis avec Juan, heureux de quitter l'air lourd et chaud de l'extérieur et désireux d'entendre son histoire, car c'est l'une de ces nombreuses histoires inconnues, et pourtant si américaines. BON POUR LA TÊTE VOUS OFFRE CE GRAND ENTRETIEN EN LIBRE ACCÈS', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Selon le recensement, les Latinos représentent 54 millions ou 17% de la population américaine en 2015, bien que les travailleurs sans papiers puissent être estimés à 11 millions (un chiffre en déclin). Les «non-documentés» comme la formule administrative le dit – pour ne pas dire immigrés illégaux – représentent 3,4% de la population des États-Unis alors qu'ils formaient 4% en 2007. En 2016, les Mexicains composaient la moitié de tous les immigrants non-autorisés, 5,6 millions contre 6,4 millions en 2009.</p><p>Si l'immigration illégale est en grande partie constituée de personnes d'Amérique centrale et de Mexicains, des représentants politiques se sont exprimés récemment contre les Mexicains, comme en témoigne l'appel du Président Trump pour se débarrasser des «violeurs et criminels qu'ils nous envoient» et l'obsession de la même personne de construire un mur entre les deux pays d'Amérique du Nord.</p><h3>Comme un saut d'une falaise dans la mer<br></h3><p>L'histoire de Juan ne commence pas par une fuite d'une quelconque pauvreté mais par une curiosité, vous savez ce sentiment passionnant que de nombreux adolescents ressentent lorsqu'ils réalisent qu'il y a un monde plus grand que celui dans lequel ils vivent et qu'il faut le découvrir.</p><p>Juan est un parfait hôte. Il fait tout pour vous mettre à l'aise, café et spécialités mexicaines à volonté sur le plan de travail de la cuisine à l'américaine qu'il a aménagé de ses propres mains... Il pose de nombreuses questions à mon sujet, car il s'intéresse à tout. La conversation qui suivra est à la fois profonde et difficile. Comme lors d'un saut d'une falaise dans la mer. Aussi, je lui tiens virtuellement la main pour qu'il se lance. </p><p>Nous parlons donc et plutôt rapidement tant les faits saillants d'une vie d'immigration non calculée sont nombreux. Je me trouve en train de me demander pourquoi et comment Juan peut il être autant déterminé. Nous regardons ses photos car Juan est photographe, étudiant à la célèbre FIT, la Fashion Institute of Technology, assistant d'un Professeur à la non moins réputée ICP, l'International Center of Photography, à New York. </p><p>Ses images sont le produit de cet œil formé pour sentir l'invisible. Elles implorent l'histoire pour savoir comment tout s'est passé pour finir de la sorte... Mal, ou pas si mal finalement pour quelques «gueules cassées», quelques «bad hombres» de Long Island que la vie a laissé en vie de justesse, malgré quelques coups indélébiles.</p><h3>Animosité croissante envers les Hispaniques<br></h3><p>Nous commençons maintenant l'entretien d'une heure dans le salon de cette maison, ce havre, cette forteresse. Juan y passe une grande partie de son temps maintenant. Nombreux sont les sans-papiers qui font de même, terrés dans leur cage en redoutant le pire. Les incursions de plus en plus fréquentes et méthodiques des agents de l'immigration (les «bien» nommés agents de la ICE, ICE pour <em>Immigration and Customs Enforcement</em>) et l'animosité croissante envers les Hispaniques ont conduit beaucoup de familles à se barricader à l'intérieur et à rester loin des rues dans lesquelles des policiers locaux peuvent, eux aussi, sévir rien que pour un visage qui ne leur revient pas. </p><p>Les crimes, sans plainte, par crainte des représailles et de la reconduite au pays d'origine. Et même des droits fondamentaux comme la santé ou l'éducation passent le plus souvent maintenant à la trappe en raison de cette peur d'être capturé par ICE. Depuis l'arrivée de Trump au pouvoir, le racisme s'est accru, le ressentiment contre les minorités, en particulier les communautés d'immigrants, a augmenté lui aussi sans que des statistiques précises vérifient officiellement ces présupposés... toujours cette peur du gendarme.</p><h3>Une bombe à retardement<br></h3><p>Pour beaucoup, c'est simplement une question de temps. Le «si ça arrivait?» s'est transformé en «quand ça arrivera». Les organisations ont publié des notes informatives pour les sans-papiers, en leur expliquant leurs droits et ce qu'il fallait faire dans certaines situations telles qu'une visite d'ICE à domicile. Mais le stress généré par tout ça est comme une bombe à retardement. Le Président Trump continue sa croisade anti-immigrés en confiant le dossier des Dreamers, ces enfants sans-papiers arrivés aux Etats-Unis parfois très jeunes, au Congrès. Le but? Voter l'éradication de leur statut «protégé», le célèbre DACA, un programme «Deferred Action for Childhood Arrivals» mis en place par Obama et que le Congrès, à la manière de l'assurance maladie obligatoire doit stopper et remplacer par un alternative moins généreuse.</p><p>Pour l'instant, Juan a l'intention de poursuivre son travail, en documentant les sans-papiers. En continuant d'observer l'invisible de son quotidien avec ses «bad hombres», avec un très gros cœur en lieu et place d'un permis de séjour légal. <br></p><p></p><hr><p></p><h3>Chapitre 1</h3><h2>De Neza à Tijuana</h2><br><p><iframe src="https://www.youtube.com/embed/fd663oajDXc" allowfullscreen="" height="315" frameborder="0" width="560"></iframe><br></p><p>Je m'appelle Juan et je viens de Mexico City. Je suis étudiant et je travaille en même temps. J'habite à New York. Avant, j'habitais au Mexique, à Nezahualcoyotl (<em>l'un des plus grands bidonvilles du monde, ndlr</em>), Neza pour faire plus simple. C'est un quartier assez pauvre de Mexico City. Mon enfance était heureuse, j'ai sept frères et quatre sœurs. On s'entendait très bien. J'étais le plus jeune de la famille. Ma mère est décédée lorsque j'étais encore très jeune. En grandissant c'est surtout mes sœurs qui se sont occupées de moi. Comme c'était une vie difficile, ma mère a dû aller à Tijuana pour gagner de l'argent. Mon père restait avec nous pour s'occuper de nous. Ma mère est restée là-bas pendant cinq ans et a finalement eu assez d'argent pour pouvoir revenir avec nous. On a ensuite déménagé a Tijuana pour trois ans, et j'ai habité dans différentes villes après ça.</p><br><p><strong>Que pensiez-vous des États-Unis à cette époque? </strong></p><p>J'ai toujours vu les États-Unis comme un endroit sympa. Quand vous vivez au Mexique, vous êtes bombardé de tous ces films. L'image que les Mexicains ont des États-Unis est celle d'un pays où on fait facilement de l'argent, où l'on vit bien... Je n'ai jamais rien entendu à propos du «Rêve américain» avant de venir aux États-Unis </p><br><p><strong>Quels étaient vos centres d'intérêt en tant que jeune Mexicain?</strong></p><p>J'ai toujours su que j’étais attiré par l'art. Je me souviens que quand j'habitais Tijuana, j'avais ce carnet à dessins avec moi. J'y croquais essentiellement des choses liées au basket-ball car j'adorais ce sport. J'y dessinais des logos et mon nom de famille dans différents styles et polices de caractères, je les coloriais. Mais je n'ai jamais pensé que j'allais m'investir dans les arts jusqu'à ce que j'arrive aux États-Unis.</p><p>J'ai toujours été attiré par l'art. C'est pourquoi, je reçois l'aide de pas mal de gens. Ils m'encouragent dans mes efforts car ils me voient faire. Ici, je pense que les Américains ont tendance à facilement vous mettre dans une boîte. Vous ne pouvez pas être un artiste et être dans le domaine des chantiers de construction en même temps. Mes parents m'ont toujours dit que je devais être capable de faire plusieurs choses et de ne pas me limiter à une seule activité. </p><br><p><strong>Quand avez-vous pensé à quitter le Mexique pour les États-Unis?</strong></p><p>En fait, je n'ai jamais eu besoin de venir ici. Je me souviens que je jouais au foot un jour. Je m'étais assis sur le bas-côté de la route avec mes amis après la partie. J'étais un jeune garçon, je devais avoir 17 ans et nous rêvions d'autres endroits à voir, de voyager. Quand vous grandissez à Mexico City, c'est quasiment la même chose que de grandir à New York. C'est très varié culturellement, il y a tellement de choses qui se passent dans la ville. Tu veux toujours en découvrir plus. Mon ami m'a dit «tu sais que j'ai un cousin aux États-Unis, pourquoi tu ne viendrais pas avec moi là-bas?». J'ai dit oui, à cette époque, cela sonnait comme une idée excitante. Je voulais aller dans d'autres pays, découvrir le monde. Cela aurait pu être la France, l'Espagne, l’Égypte pour ce que j'en sais. Cela n'avait rien à voir avec les endroits, il s'agissait de voyager et d'apprendre un peu plus. </p> <br><p><strong>Comment cette idée de partir pour New York s'est-elle concrétisée? </strong></p><p>Quand mon ami m'a dit «New York», je lui ai demandé où à New York. Tout ce que je connaissais de New York provenait des films. Tous les films dont je me rappelais, ils se passaient à New York, avec toutes les grosses tours, les taxis jaunes et le reste. Je me suis dit «oui bien sûr». A cette époque, je ne savais pas pourquoi je le faisais. </p><p>Ce n'était pas la poursuite du rêve américain, je n'avais d'ailleurs jamais entendu parler du rêve américain avant d'arriver aux États-Unis Quand j'ai décidé de venir, je pensais vivre à Manhattan. Pour moi, j'y serais alors au milieu de l'action. C'était assez choquant quand je suis arrivé à New York, Long Island. Je suis arrivé dans un endroit nommé Farmingville, une toute petite bourgade. Il n'y avait rien du tout là-bas. Rien ne s'y passait, c'était assez frappant et déprimant. En plus de ça, j'ai dû faire face à tout ce racisme. Cela m'a clairement fait douter sur la décision que j'ai prise de venir ici.</p><h4>* Prénom d'emprunt<br></h4><p></p><hr><p></p><h2>Prochainement dans Bon pour la tête</h2><p><strong>Chapitre 2, la traversée:<a href="https://bonpourlatete.com/actuel/des-haricots-de-l-eau-et-des-cookies"> Des haricots, de l'eau, des cookies et le coyote</a></strong></p><br><br><br>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'un-aller-pas-simple-pour-new-york', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 947, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 404, 'homepage_order' => (int) 418, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 2616, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [], 'author' => 'David Glaser', 'description' => 'Par un jour d'été new-yorkais humide et étouffant, nous nous sommes rencontrés Juan* et moi dans cette maison qu'il partage avec sa partenaire depuis 16 ans. Une oasis de bois située à une heure et demi de route de New York City sur Long Island, dans une rue calme qui cache de magnifiques maisons construites par les premiers colons britanniques. Je me suis assis avec Juan, heureux de quitter l'air lourd et chaud de l'extérieur et désireux d'entendre son histoire, car c'est l'une de ces nombreuses histoires inconnues, et pourtant si américaines. BON POUR LA TÊTE VOUS OFFRE CE GRAND ENTRETIEN EN LIBRE ACCÈS', 'title' => 'Un aller (pas) simple pour New York', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 406, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'TÉMOIGNAGE / Juan, une vie dans l'illégalité (1) + vidéo', 'title' => 'Un aller (pas) simple pour New York', 'subtitle' => 'Par un jour d'été new-yorkais humide et étouffant, nous nous sommes rencontrés Juan* et moi dans cette maison qu'il partage avec sa partenaire depuis 16 ans. Une oasis de bois située à une heure et demi de route de New York City sur Long Island, dans une rue calme qui cache de magnifiques maisons construites par les premiers colons britanniques. Je me suis assis avec Juan, heureux de quitter l'air lourd et chaud de l'extérieur et désireux d'entendre son histoire, car c'est l'une de ces nombreuses histoires inconnues, et pourtant si américaines. BON POUR LA TÊTE VOUS OFFRE CE GRAND ENTRETIEN EN LIBRE ACCÈS', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Selon le recensement, les Latinos représentent 54 millions ou 17% de la population américaine en 2015, bien que les travailleurs sans papiers puissent être estimés à 11 millions (un chiffre en déclin). Les «non-documentés» comme la formule administrative le dit – pour ne pas dire immigrés illégaux – représentent 3,4% de la population des États-Unis alors qu'ils formaient 4% en 2007. En 2016, les Mexicains composaient la moitié de tous les immigrants non-autorisés, 5,6 millions contre 6,4 millions en 2009.</p><p>Si l'immigration illégale est en grande partie constituée de personnes d'Amérique centrale et de Mexicains, des représentants politiques se sont exprimés récemment contre les Mexicains, comme en témoigne l'appel du Président Trump pour se débarrasser des «violeurs et criminels qu'ils nous envoient» et l'obsession de la même personne de construire un mur entre les deux pays d'Amérique du Nord.</p><h3>Comme un saut d'une falaise dans la mer<br></h3><p>L'histoire de Juan ne commence pas par une fuite d'une quelconque pauvreté mais par une curiosité, vous savez ce sentiment passionnant que de nombreux adolescents ressentent lorsqu'ils réalisent qu'il y a un monde plus grand que celui dans lequel ils vivent et qu'il faut le découvrir.</p><p>Juan est un parfait hôte. Il fait tout pour vous mettre à l'aise, café et spécialités mexicaines à volonté sur le plan de travail de la cuisine à l'américaine qu'il a aménagé de ses propres mains... Il pose de nombreuses questions à mon sujet, car il s'intéresse à tout. La conversation qui suivra est à la fois profonde et difficile. Comme lors d'un saut d'une falaise dans la mer. Aussi, je lui tiens virtuellement la main pour qu'il se lance. </p><p>Nous parlons donc et plutôt rapidement tant les faits saillants d'une vie d'immigration non calculée sont nombreux. Je me trouve en train de me demander pourquoi et comment Juan peut il être autant déterminé. Nous regardons ses photos car Juan est photographe, étudiant à la célèbre FIT, la Fashion Institute of Technology, assistant d'un Professeur à la non moins réputée ICP, l'International Center of Photography, à New York. </p><p>Ses images sont le produit de cet œil formé pour sentir l'invisible. Elles implorent l'histoire pour savoir comment tout s'est passé pour finir de la sorte... Mal, ou pas si mal finalement pour quelques «gueules cassées», quelques «bad hombres» de Long Island que la vie a laissé en vie de justesse, malgré quelques coups indélébiles.</p><h3>Animosité croissante envers les Hispaniques<br></h3><p>Nous commençons maintenant l'entretien d'une heure dans le salon de cette maison, ce havre, cette forteresse. Juan y passe une grande partie de son temps maintenant. Nombreux sont les sans-papiers qui font de même, terrés dans leur cage en redoutant le pire. Les incursions de plus en plus fréquentes et méthodiques des agents de l'immigration (les «bien» nommés agents de la ICE, ICE pour <em>Immigration and Customs Enforcement</em>) et l'animosité croissante envers les Hispaniques ont conduit beaucoup de familles à se barricader à l'intérieur et à rester loin des rues dans lesquelles des policiers locaux peuvent, eux aussi, sévir rien que pour un visage qui ne leur revient pas. </p><p>Les crimes, sans plainte, par crainte des représailles et de la reconduite au pays d'origine. Et même des droits fondamentaux comme la santé ou l'éducation passent le plus souvent maintenant à la trappe en raison de cette peur d'être capturé par ICE. Depuis l'arrivée de Trump au pouvoir, le racisme s'est accru, le ressentiment contre les minorités, en particulier les communautés d'immigrants, a augmenté lui aussi sans que des statistiques précises vérifient officiellement ces présupposés... toujours cette peur du gendarme.</p><h3>Une bombe à retardement<br></h3><p>Pour beaucoup, c'est simplement une question de temps. Le «si ça arrivait?» s'est transformé en «quand ça arrivera». Les organisations ont publié des notes informatives pour les sans-papiers, en leur expliquant leurs droits et ce qu'il fallait faire dans certaines situations telles qu'une visite d'ICE à domicile. Mais le stress généré par tout ça est comme une bombe à retardement. Le Président Trump continue sa croisade anti-immigrés en confiant le dossier des Dreamers, ces enfants sans-papiers arrivés aux Etats-Unis parfois très jeunes, au Congrès. Le but? Voter l'éradication de leur statut «protégé», le célèbre DACA, un programme «Deferred Action for Childhood Arrivals» mis en place par Obama et que le Congrès, à la manière de l'assurance maladie obligatoire doit stopper et remplacer par un alternative moins généreuse.</p><p>Pour l'instant, Juan a l'intention de poursuivre son travail, en documentant les sans-papiers. En continuant d'observer l'invisible de son quotidien avec ses «bad hombres», avec un très gros cœur en lieu et place d'un permis de séjour légal. <br></p><p></p><hr><p></p><h3>Chapitre 1</h3><h2>De Neza à Tijuana</h2><br><p><iframe src="https://www.youtube.com/embed/fd663oajDXc" allowfullscreen="" height="315" frameborder="0" width="560"></iframe><br></p><p>Je m'appelle Juan et je viens de Mexico City. Je suis étudiant et je travaille en même temps. J'habite à New York. Avant, j'habitais au Mexique, à Nezahualcoyotl (<em>l'un des plus grands bidonvilles du monde, ndlr</em>), Neza pour faire plus simple. C'est un quartier assez pauvre de Mexico City. Mon enfance était heureuse, j'ai sept frères et quatre sœurs. On s'entendait très bien. J'étais le plus jeune de la famille. Ma mère est décédée lorsque j'étais encore très jeune. En grandissant c'est surtout mes sœurs qui se sont occupées de moi. Comme c'était une vie difficile, ma mère a dû aller à Tijuana pour gagner de l'argent. Mon père restait avec nous pour s'occuper de nous. Ma mère est restée là-bas pendant cinq ans et a finalement eu assez d'argent pour pouvoir revenir avec nous. On a ensuite déménagé a Tijuana pour trois ans, et j'ai habité dans différentes villes après ça.</p><br><p><strong>Que pensiez-vous des États-Unis à cette époque? </strong></p><p>J'ai toujours vu les États-Unis comme un endroit sympa. Quand vous vivez au Mexique, vous êtes bombardé de tous ces films. L'image que les Mexicains ont des États-Unis est celle d'un pays où on fait facilement de l'argent, où l'on vit bien... Je n'ai jamais rien entendu à propos du «Rêve américain» avant de venir aux États-Unis </p><br><p><strong>Quels étaient vos centres d'intérêt en tant que jeune Mexicain?</strong></p><p>J'ai toujours su que j’étais attiré par l'art. Je me souviens que quand j'habitais Tijuana, j'avais ce carnet à dessins avec moi. J'y croquais essentiellement des choses liées au basket-ball car j'adorais ce sport. J'y dessinais des logos et mon nom de famille dans différents styles et polices de caractères, je les coloriais. Mais je n'ai jamais pensé que j'allais m'investir dans les arts jusqu'à ce que j'arrive aux États-Unis.</p><p>J'ai toujours été attiré par l'art. C'est pourquoi, je reçois l'aide de pas mal de gens. Ils m'encouragent dans mes efforts car ils me voient faire. Ici, je pense que les Américains ont tendance à facilement vous mettre dans une boîte. Vous ne pouvez pas être un artiste et être dans le domaine des chantiers de construction en même temps. Mes parents m'ont toujours dit que je devais être capable de faire plusieurs choses et de ne pas me limiter à une seule activité. </p><br><p><strong>Quand avez-vous pensé à quitter le Mexique pour les États-Unis?</strong></p><p>En fait, je n'ai jamais eu besoin de venir ici. Je me souviens que je jouais au foot un jour. Je m'étais assis sur le bas-côté de la route avec mes amis après la partie. J'étais un jeune garçon, je devais avoir 17 ans et nous rêvions d'autres endroits à voir, de voyager. Quand vous grandissez à Mexico City, c'est quasiment la même chose que de grandir à New York. C'est très varié culturellement, il y a tellement de choses qui se passent dans la ville. Tu veux toujours en découvrir plus. Mon ami m'a dit «tu sais que j'ai un cousin aux États-Unis, pourquoi tu ne viendrais pas avec moi là-bas?». J'ai dit oui, à cette époque, cela sonnait comme une idée excitante. Je voulais aller dans d'autres pays, découvrir le monde. Cela aurait pu être la France, l'Espagne, l’Égypte pour ce que j'en sais. Cela n'avait rien à voir avec les endroits, il s'agissait de voyager et d'apprendre un peu plus. </p> <br><p><strong>Comment cette idée de partir pour New York s'est-elle concrétisée? </strong></p><p>Quand mon ami m'a dit «New York», je lui ai demandé où à New York. Tout ce que je connaissais de New York provenait des films. Tous les films dont je me rappelais, ils se passaient à New York, avec toutes les grosses tours, les taxis jaunes et le reste. Je me suis dit «oui bien sûr». A cette époque, je ne savais pas pourquoi je le faisais. </p><p>Ce n'était pas la poursuite du rêve américain, je n'avais d'ailleurs jamais entendu parler du rêve américain avant d'arriver aux États-Unis Quand j'ai décidé de venir, je pensais vivre à Manhattan. Pour moi, j'y serais alors au milieu de l'action. C'était assez choquant quand je suis arrivé à New York, Long Island. Je suis arrivé dans un endroit nommé Farmingville, une toute petite bourgade. Il n'y avait rien du tout là-bas. Rien ne s'y passait, c'était assez frappant et déprimant. En plus de ça, j'ai dû faire face à tout ce racisme. Cela m'a clairement fait douter sur la décision que j'ai prise de venir ici.</p><h4>* Prénom d'emprunt<br></h4><p></p><hr><p></p><h2>Prochainement dans Bon pour la tête</h2><p><strong>Chapitre 2, la traversée:<a href="https://bonpourlatete.com/actuel/des-haricots-de-l-eau-et-des-cookies"> Des haricots, de l'eau, des cookies et le coyote</a></strong></p><br><br><br>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'un-aller-pas-simple-pour-new-york', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 947, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 404, 'homepage_order' => (int) 418, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 2616, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1765, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'A VIF / Musique', 'title' => 'Balade dans le jardin du «Montreux Jazz»', 'subtitle' => 'La programmation du festival est composée comme on agencerait une boutique de fleuriste. Les plantes les plus admirées sur les scènes majeures, les végétaux les plus complexes ou pas encore totalement éclos à la House of Jazz ou sur d'autres scènes gratuites. ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p><span>Un soir de début juillet à Montreux, c'est comme composer un assemblage floral avec toutes ces couleurs musicales représentées partout sur le site. On pense à des roses flamboyantes pour Jungle. Un collectif d'Albion produisant une funk sexy et indie, gourmande et hypnotique. Vu vers minuit en bouquet final dans un Lab redécoré en «stamm disco» et en totale fusion avec son public. Plus tôt, on imagine des tournesols géants entourer la bande de la Valaisanne KT Gorique. En animatrice du plus grand camp en plein air du site, elle illumine et abreuve de lyrics solaires le public de ce «Music in the Park», encline à débiter ses raps de championne du monde (de freestyle, un titre décerné en 2012 au concours «End the Weak» à New York). Son parler franc et chaleureux résonne dans les feuilles des spectateurs qui reprennent les hymnes sans trop souffrir du rythme plus soutenu que celui du coucher de soleil sur le Léman. Le bouquet s'enrichit de primevères pour Oscar Jerome et son apparente envie de colorer un jazz-funk bien à lui, cool et tendu à la fois. Il s'arrache de la scène gratuite du «Liszto» avec <em>Give back what you stole from me</em>, titre introduisant son EP de 2017. Dans cette nouvelle «serre à semis», on comparera à des orchidées violettes la musique du kiwi Jordan Rakei. Un plaisir ouaté d'entendre la voix de ce jeune pousse comme une caresse. Sa voix tire avec classe du grave aux aiguës tout en pianotant sur ses touches des riffs jazz-soul et trip-hop. Pas étonnant que le label londonien Ninja Tune, maître dans l'art de mélanger les musiques noires, dansantes et exploratrices lui ait ouvert sa porte. Dernier élément du bouquet de fleurs, du jasmin étoilée avec ses pétales blancs et ses tiges grimpantes pour décrire la musique des Strasbourgeois de Notilus, dévorée à deux reprises à la House of Jazz (encore un espace gratuit). C'est un quintet aux influences éclatées, puisant dans le kletzmer – cher à la communauté juif ashkénaze importante de la ville alsacienne – et dans l’électro groove, pompant aussi dans le free jazz le plus inventif et flirtant au trip-hop expérimental, utilisant le sax avec des pédales d'effets distordus.</span></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'balade-dans-le-jardin-du-montreux-jazz', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 901, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1785, 'homepage_order' => (int) 2045, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 2, 'person_id' => (int) 2616, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1726, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / Grève des femmes', 'title' => 'La Gale: «Le hip-hop n’est pas plus touché par la domination masculine… »', 'subtitle' => 'La Lausannoise Karine Guignard promène son rap sur les scènes de Suisse et à l’international depuis son premier album en 2012 sobrement intitulé «La Gale». Son flow mitraillette et rocailleux, ses mots francs et massifs, entrainent des questionnements voire, pour les plus sensibles, une prise de conscience accélérée des fléaux de la société. Evidemment, c’est une des artistes suisses les plus ouvertement critiques face au patriarcat bien ancré.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p><strong>BPLT: Que vous inspire cette grève de la femme? Qu’allez-vous faire le 14 juin?</strong><br />K.G: Je serai à Genève dans le cadre de «Bastions Egalité», un événement en marge de la grève féministe. <br /><strong>Une de vos activités récentes a été d’animer un groupe de jeunes musiciennes. Quelles sont vos impressions sur ce travail exclusivement féminin? Pourriez-vous nous expliquer ce qui change dans cette démarche?</strong><br />Avec ma collègue Madafi Pierre, nous sommes consultantes dans le cadre des female band workshops d’Helvetiarockt, un atelier de musique où nous travaillons avec des jeunes à des créations en non-mixité choisie. C’est un contexte auquel, jusqu’ici, il a été difficile de s’arracher et nous sommes très satisfaites des dispositions et possibilités que cela peut créer. <br /><strong>Dans le hip-hop, est-on encore trop dans un environnement dominé par les hommes? Quel serait le moyen d'égaliser les pouvoirs?</strong><br />Le hip-hop ne me semble pas plus touché par la domination masculine que les autres disciplines artistiques ou que les autres domaines, du reste. Le rap est dans le viseur des médias car c’est un art qui peut se révéler subversif ou sulfureux. <br /><strong>Comment avez-vous trouvé votre place dans ce milieu hip-hop, qui plus est en Suisse? En devant lutter, vous affirmer plus durement qu’un homme? En travaillant plus?</strong><br />Non, du coup je n’ai pas été victime de comportements sexistes au sein du milieu (des milieux) hip-hop, que ce soit en Suisse, en France ou en Egypte. J’ai fait ma place parce que j’ai travaillé, peut-être aussi parce que la lumière est faite sur ce qui est plus rare et, en l’occurrence, une fille qui rappait en 2007, c’était assez rare. J’ai bénéficié d’un petit coup de projecteur. Il a fallu tenir, faire ses preuves, comme n’importe quel artiste.</p> <p>En revanche, je l’ai subi au travail et dans d’autres situations, comme à peu près toutes les femmes et les filles vivant dans ce pays.<br /><strong>Dans plusieurs de vos textes, vous vous exprimez avec beaucoup de franchise sur les déséquilibres de la société. Percevez-vous dans la société suisse un ras-le-bol des inégalités de pouvoir dans les différents secteurs du monde économique et social? </strong><br />La grève me semble un bon indicateur de ras-le-bol en la matière. <br /><strong>Avez-vous le sentiment que le patriarcat est encore tellement ancré en 2019 qu’il faudra plusieurs années pour s’en défaire? </strong><br />Absolument.<br /><strong>Pensez-vous que les femmes doivent prendre plus conscience de ce grand fossé et tenter de régler le problème par une lutte plus régulière? </strong><br />Une lutte de chaque instant. <br /><strong>Dans le hip-hop, il y a une série d’artistes qui n’hésitent pas, malgré leur statut de popstar, à dénoncer les violences – dans le sillage de Black Lives Matters et en opposition aux décisions de Donald Trump – je pense à Childish Gambino ou Cardi B, est-ce que cette vague consciente existe aussi en Suisse? </strong><br />Oui, il y a plein d’artistes engagés. <br /><strong>Quelles sont les femmes du hip-hop suisse desquelles vous vous sentez proche? </strong><br />Je connais peu de rappeuses en Suisse, j’aime beaucoup KT Gorique en Romandie, Steffe la Cheffe et Big Ziss en Suisse Allemande même si pour le coup je me tiens moins au courant de leurs actualités.<br /><strong>Des féministes anti-prostitution au gouvernement français ont voulu la criminalisation des clients de prostituées en France? Est-on dans une hypocrisie qui pourrait avoir de graves conséquences pour ces travailleuses du sexe? Dans une forme de mépris de classe?</strong></p> <p><strong></strong>La répression est une forme de violence supplémentaire sur des femmes qui mériteraient la mise sur pied d’une législation en leur faveur; et un numéro de sécurité sociale comme tout-e citoyen-ne. <br /><strong>Comment avez-vous commencé à développer cette culture revendicatrice que l’on entend dans votre musique?</strong><br />Dès l’enfance. <br /><strong>Que pensez-vous des mouvements des Riot Grrrls (Riot Girls) aux Etats-Unis dans les années 90 qui exprimaient un dégoût pour la violence domestique, contre les viols impunis, le patriarcat? Ont-elles laissé une trace dans les consciences? Et qu'avez-vous pensé des actions des Femens?</strong><br />Chaque action compte, mais je ne me reconnais pas dans le féminisme des Femens, dont la (feue) porte-parole tenait des discours islamophobes; ou parce qu’elles me semblaient diviser encore une fois la lutte: les féministes intellos à lunettes versus les femmes libérées aux seins nus. Qu’on porte un voile ou qu’on se balade à poil, on devrait pouvoir se laisser nos marges de manœuvre et arrêter de se canarder en permanence. Quant aux Riot Girls, et bien c’est un milieu musical non négligeable, aux influences punk-rock et électro, ce n’est pas forcément ma tasse de thé, mais encore une fois, chaque pierre à l’édifice est une pierre à l’édifice.</p> <hr /> <h2>Un des titres de La Gale:</h2> <p><iframe frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/49VhygQwaXw" width="560"></iframe></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'la-gale-le-hip-hop-n-est-pas-plus-touchee-par-la-domination-masculine', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 1011, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1746, 'homepage_order' => (int) 2021, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 2616, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1720, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / Grève des femmes', 'title' => 'Yumie: «Je suis une putain privilégiée»', 'subtitle' => 'La Française Yumie V est une travailleuse du sexe depuis 6 ans. En Suisse, elle exerce le métier de prostituée en tant qu’indépendante. Elle a pour mission de donner du sens à ses activités, en les conceptualisant. Yumie est aussi militante avec un regard critique sur le sort de ses consœurs françaises dont l’activité est rendue difficile, une loi sur la pénalisation des clients étant passée par là.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p><strong>Comment pourriez-vous décrire ce qui vous a amené à ce métier et aujourd’hui nous expliquer ce qu’est exactement votre métier?</strong><br />Quand j’étais ado, la figure de la putain me semblait être tellement puissante, tellement libre. La sexualité m’apparaissait déjà comme un espace d’abandon magnifique et de rencontre humaine dans sa plus grande sincérité. Donc je rêvais d’être putain comme d’autres se rêvent chanteuse. Et puis quand je me suis «lancée» dans ce travail, d’abord pour confronter mon fantasme à la réalité, il se trouve que la réalité fut à l’image de mon fantasme parce que j’investissais le moment de la passe de toute la beauté que je lui rêvais, et que j’ai donc su créer un moment à l’image de ce rêve. Bref, dès le début je me suis vécu «Putain» comme artiste. Et cet investissement dans mon métier se renforce avec le temps. C’est une profession qui a du sens et que je vis comme une vocation: celle de rendre le monde meilleur par la sexualité, en créant un espace de liberté, d’abandon, de plaisir, de douceur, de joie, de partage. Je ne produis rien sinon du bien-être. En revanche, je monnaie ma disponibilité et mon attention et ce dans le but d’offrir des prestations sexuelles, des massages érotiques et du «gfe» (<em>«Girlfriend Experience», le client est dans un type d’échange plus long avec la travailleuse du sexe, dans un modèle d’échange entre un homme et sa petite amie, ndlr</em>). <br /><strong>La grève de la femme vendredi 14 juin, ça vous inspire quoi? </strong><br />Je ne serai pas présente à ce moment-là. Bien que je soutienne totalement et entièrement cette démarche qui me semble importante, en tant que française, je suis désolée de dire que nous avons de plus grosses urgences en termes de militantisme. Entre autres parce que la Suisse est un pays riche où globalement ça va, un pays beaucoup plus tranquille et sûr. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire. Par ailleurs je suis plus dans une démarche «queer intersectionnelle». Ce qui m’intéresse et m’interpelle est de comprendre les systèmes de privilèges et de stigmatisation, comment ils s’influencent et se croisent. De fait la lutte féministe n’a pour moi de sens que si elle considère et intègre les autres groupes sociaux stigmatisés. Aussi, je n’ai pas du tout de pensée politique. Je ne sais pas comment agir, sinon en donnant du sens à ce que je fais. C’est pourquoi dans le domaine du travail du sexe, j’essaie surtout de créer un discours qui permette à la fois de montrer un autre regard et en même temps de nous réapproprier notre voix qui est systématiquement mise sous silence. <br /><strong>Vous avez une activité militante ici?</strong><br />Si l’on veut. Je veux dire, je ne me trouve pas très active ni engagée. Je participe à des tables rondes sur le travail du sexe, et avec mon amie Zoé Blanc-Scuderi, une sexothérapeuthe qui a fondé Sexopraxis, nous mettons en place une formation sur le travail du sexe, d’une part pour montrer qu’il s’agit bien d’un métier qui demande des compétences; d’autre part parce que les personnes arrivant dans ce domaine doivent tout apprendre par empirisme, ce qui les isole davantage (on ne peut pas vraiment demander des conseils à une amie sur comment bien faire sa communication sur internet quand on est escort) et les met potentiellement en danger physique, sanitaire et surtout psychologique.<br /><strong>Etes-vous enragée par ce qui se passe en France?</strong><br />En France, depuis la loi sur la pénalisation des clients votée en 2016, les conditions de travail se sont largement dégradées. Il y a moins de clients, donc les travailleurs du sexe acceptent des pratiques ou des clients qui les mettent en danger. Il y a des descentes de police pour arrêter les sans-papiers, inutile de vous dire qu’étrangère plus pute est une combinaison propice aux abus policiers.<br />Bien sûr, et en même temps je dois bien admettre que je suis une «putain» privilégiée qui a eu la possibilité de partir travailler en Suisse et a préféré son confort personnel plutôt que la lutte aux côtés de ses consœurs précarisées. Cette loi de pénalisation des clients est terrible pour mes consœurs. Elle renforce encore plus la précarité alors que le travail du sexe était pour beaucoup un moyen d’en sortir, de s’en sortir. Je trouve cela affligeant de se prétendre féministe et de tout faire pour empêcher des individus en majorité femme de s’émanciper de leur situation à elles comme elles le veulent sous prétexte que la prostitution serait «en elle même» une violence. Il serait bon de prendre conscience qu’il y a une plus grande violence que la prostitution (quoi qu’on en pense) que manifestement ces «feministes» bourgeoises ne connaissent pas: la pauvreté. <br /><strong>Comment expliquer cette position de ces féministes et femmes politiques?</strong><br />Je pense que dans le fond, il y a un enjeu politique qui est de plaire à la population. Dans l’imaginaire collectif, la prostitution est considérée comme avilissante. Faire des lois contre le travail du sexe va dans le sens de l’inconscient collectif.<br />Mais c’est faire le jeu du patriarcat que de dire aux autres ce qui les aliène ou ce qui les rend dignes. Ce qui est le plus avilissant, c’est que soient prises des décisions qui auront un impact sur la vie des personnes concernées (comme voter une loi par exemple) sans leur demander leur avis! Y a-t-il plus paternaliste que ça?! Et quand nous nous organisons nous-mêmes pour faire entendre notre voix, nous sommes systématiquement mises sous silence, si ce n’est insultées.<br />Concernant l’argument du «non-choix» dans la prostitution, c’est surtout un non-sens absolu. Aucun choix, quel qu’il soit, n’est jamais pris et défini uniquement par ma volonté. Le choix humain est toujours déterminé par un tas de choses, le contexte culturel, le besoin de se sentir reconnu par mes pairs, la représentation inconsciente que j’ai de moi, des autres… Du choix des vacances à celui de mon partenaire; du choix de ma tenue à celui de mon travail, tout est agencement comme dirait Deleuze.<br /><strong>Le problème viendrait-il surtout de notre besoin de s'insérer dans une société capitaliste?<br /></strong><strong></strong>Dans un système capitaliste déterminé par la nécessité de gagner de l’argent pour survivre, nous avons toutes et tous la contrainte de nous trouver un travail. C’est pourquoi se choisir un travail est de toutes façons biaisé, quel que soit le choix de ce travail, qui que nous soyons. Avez-vous vous même choisi de manière absolument libre votre travail? Bien sûr que non. Donc il faut cesser d’utiliser cet argument contre le travail du sexe. Ou bien renverser toute la société capitaliste.<br />Le choix du travail du sexe peut être une solution voire une voie d’émancipation. Si une femme migrante qui n’a pas de papiers en France veut vivre comme tout le monde. La prostitution sera peut-être, au vu de l’impossibilité pour elle de s’intégrer sur le marché «classique» du travail en France, la seule solution pour survivre. Ça n’en restera pas moins un choix tant qu’elle consent à le faire. Ce travail lui permettra peut-être même d’avoir une vie relativement confortable, d’être maîtresse de son emploi du temps, de se sentir utile à la société. Le mot clé me semble être le consentement. Si l’on est forcé par un tiers, ce n’est plus un choix mais une exploitation, au même titre d’ailleurs que le travail domestique, domaine dans lequel il y a énormément d’exploitation mais manifestement cela ne semble déranger personne.</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'yumie-je-suis-une-putain-privilegiee', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 1125, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1740, 'homepage_order' => (int) 2004, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 2616, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1706, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'CULTURE / Musique', 'title' => ' 50 ans après Woodstock, le festival rock made in CH est-il en train de flancher?', 'subtitle' => 'Paléo Festival avait l’habitude de faire «sold-out» dès la mise en vente de ses billets mais l’abondance d’événements culturels a changé la donne cette année. L’attractivité des festivals musicaux dominés par le pop-rock a changé. Coup de projecteur sur une industrie qui doit s’adapter en permanence avec les patrons de Montreux Jazz, Paléo, Kilbi et les Eurockéennes en France voisine.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<h3><strong>MONTREUX JAZZ FESTIVAL – <em>PRESTIGIEUX RENDEZ-VOUS </em>INDOOR (28 juin – 13 juillet)</strong></h3> <p><strong><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1559497835_mjf2018mathieujatonffjmmarcducrest_s.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></strong></p> <h4 style="text-align: center;">Mathieu Jaton © FFJM MarcDucrest</h4> <p><strong>BPLT: Comment se porte la billetterie du Montreux Jazz à un mois du démarrage de la 53<sup>e</sup> édition? </strong></p> <p><strong>Mathieu Jaton</strong> (directeur): Avant le départ, on est sereins. Avec le nombre de billets en vente pour cet été, on a une progression conséquente. La vente de billets se fait un peu plus vite que l’an dernier. On a 48 concerts. Comme on n’est pas dans la configuration open-air, tout est lié à la programmation. Avec Elton John, on a plus de billets à vendre qu’auparavant. On a deux affiches majeures comme Elton John et Sting qui ont été sold-out en deux jours.15'000 billets écoulés pour Elton dans un stade, c’est l’équivalent de 15 soirées au Stravinsky. On note par ailleurs que les artistes sont moins nombreux sur la route, que le modèle économique est en train de changer.</p> <p><strong>Quels sont vos objectifs pour un concert à Montreux?</strong></p> <p>On vise environ 60 ou 70% de la capacité de la salle. Mais je prends chaque concert individuellement. Il y a un changement ces dix dernières années avec la publicité sur les différents relais médiatiques. On a une concurrence forte en Suisse et en Europe en général. On doit relancer le public sur l’ensemble du programme constamment dans les médias du print. Le travail de communication se fait plus finement et est plus diversifié sur le digital. Avec les applications comme Spotify, on ne peut plus mettre le focus sur des artistes moins connus, ce qui est quelque chose d’intéressant.</p> <p><strong>Y a-t-il un effet Montreux avec des concerts conceptualisés, avec des artistes fidélisés?</strong></p> <p>Oui. Pour Thom Yorke dont le nouvel album a le parfait profil pour nous avec un spectacle visuel qui nous correspond bien, plus que pour un open air. L’ambiance de son album se transposera bien au Stravinski. Pour Janet Jackson aussi. Grâce à l’appui de Quincy Jones, elle fera deux dates en Europe, Montreux et Glastonbury. Avec une matériel scénique énorme là-bas. Pas chez nous, le rapport humain a permis de marquer notre différence. </p> <p><strong>Malgré la marque Montreux, il semblerait que rien ne soit acquis… </strong></p> <p>On fait des choix de programmation, certes, mais on est sur le fil du rasoir. On l’a toujours été. C’est la 20<sup>e</sup> édition pour moi et il y a toujours cette tension. On aimerait avoir une plus grande marge de manœuvre, une plus grande force de frappe qui nous permettent de rectifier le tir en cas d’échec sur des concerts.</p> <h3><strong>BAD BONN KILBI, GUIN - <em>OPEN AIR PETIT FORMAT </em>(30 MAI – 1<sup>er</sup> JUIN)</strong></h3> <p><strong><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1559499558_lindequebradaphotofacebookdelartiste.jpg" class="img-responsive img-fluid center " width="347" height="231" /></strong></p> <h4 style="text-align: center;">Lin De Quebrada était l'artiste tête d'affiche de Kilbi mercredi. © Facebook</h4> <p><strong>Vous êtes un festival de petite taille très prisé. Un petit poisson qui se débat dans un gros étang?</strong></p> <p><strong>Daniel Fontana</strong> (directeur): Non, pas du tout. Je suis en contact avec tous les acteurs de l'industrie musicale. J'aime avoir du plaisir dans mon métier et je suis un gars qui aime les gens. Je ne me prends pas trop au sérieux pour justement être pris au sérieux par les autres acteurs. A Kilbi, j'essaye toujours de trouver des artistes qui ont quelque chose d'original, qui ne font pas de compromis et qui sont surprenants. J'essaye aussi d'ajouter des éléments très expérimentaux au contenu du festival. Et avoir du plaisir, être connecté et discuter. Une chose très importante pour moi, c'est la fidélité à qui nous sommes, surtout. Garder la taille du festival, ne pas seulement le dire. Et mettre le côté humain en avant. La déco et le style ne sont pas les plus importants.</p> <p><strong>Comment ça se passe en termes économiques, la concurrence s'exprime-t-elle sur le terrain des cachets?</strong></p> <p>Oui. Mais on programme les artistes que l'on peut se payer. Cela arrive que l'on doive payer de gros cachets pour de petits groupes parce qu'ils sont en tête d'affiche. Mais le terrain de jeu dans lequel nous évoluons est plutôt sympathique. Les gens nous font confiance et nous rejoignent. J'espère que nous pourrons agir de cette façon pour quelque temps encore.</p> <p><strong>Comment décrire Kilbi par rapport aux autres festivals?</strong></p> <p>C'est un festival au naturel, multilingue et ouvert d'esprit, tout simple. Très varié. Je me fais toujours la réflexion quand je programme des groupes: est-ce que ces artistes seraient tous heureux de dîner à la même table?</p> <h3><strong>PALEO, l'OPEN AIR GRAND FORMAT (23-28 JUILLET)</strong></h3> <p><strong><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1559499333_jacques_monnier_credit_aniessa_jotterand.jpg" class="img-responsive img-fluid center " width="281" height="422" /></strong></p> <h4 style="text-align: center;"><strong>Jacques Monnier. </strong>© <strong>Aniessa Jotterand</strong></h4> <p><strong>Comment analysez-vous la baisse de passion pour plusieurs festivals majeurs cette année dont Paléo?</strong></p> <p><strong>Jacques Monnier </strong>(chef de la programmation)<strong>: </strong>On a vu l’an dernier que le marché suisse était en limite de saturation. Il y a beaucoup de festivals, Caribana, Rock Oz’ Arènes, Festi’Neuch… Les gens n’ont ni le temps ni l’argent d’aller partout. Il y a un tassement. C’est la première année depuis 2003 que l’on ne vend pas tout. Il nous reste des billets pour samedi et dimanche. Mais à l’arrivée, ça fera quand même 96% de remplissage. Cette année, il y a le facteur Fêtes des Vignerons, même si ce ne sont pas tous des spectateurs de Paléo, sans compter les concerts programmés à l’année.</p> <p><strong>Le facteur hip-hop a-t-il écarté certains spectateurs de Paléo cette année? </strong></p> <p>Non, car on programme du hip-hop depuis MC Solaar. Avant, les organisateurs ne voulaient pas trop de hip hop car le public était réputé difficile. Mais aujourd’hui, c’est la soirée avec Damso et Soprano qui est partie la plus vite. On doit renouveler le public avec ce qu’il veut écouter, du rap et de l’électro surtout, moins de rock. Mais on a un menu qui s’adresse à des générations différentes, le rap c’est 12% des artistes, Bruel sera là pour un public familial, The Cure et 21 Pilots pour les amateurs de rock… Il y a les musiques du monde. Paléo est vaste.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1559498684_thecure2nyoncolovrayen1985crditpalo.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">Nyon Colovray en 1985. © Paléo</h4> <p><strong>Puisque vous les citez, The Cure et son leader Robert Smith incarnent très bien la relation spéciale que Paléo peut entretenir avec des artistes, non?</strong></p> <p>Oui et c’est émouvant. The Cure est venu en 1985 à Paléo. On s’ouvrait au rock à ce moment-là. En fait, Robert Smith a choisi Paléo comme lieu important pour célébrer les 40 ans de son groupe. Mais on a aussi une relation très soutenue avec des artistes placés en «découverte» ces dernières années comme Big Flo & Oli, Jain et Angèle. Cette dernière fait partie des artistes dont la carrière a explosé en une année. On est heureux de lui proposer la Grande scène cet été pour passer de 3000 à 30'000 spectateurs. Ce suivi des artistes dans leur éclosion, c’est ce qui nous plaît.</p> <h3><strong>LES EUROCKÉENNES – OPEN AIR MAJEUR DU PAYS VOISIN (4-7 JUILLET)</strong></h3> <p><strong><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1559499033_leseurockennesphotoeurockennes.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></strong></p> <p><strong>Avez-vous senti une désaffection en 2018 aux Eurockéennes et sur le marché des festivals français en général?</strong></p> <p><strong>Jean-Paul Roland </strong>(directeur)<strong>:</strong> Il y a toujours plus de festivals et de public en France. Pour 2018, c’est moins une désaffection ressentie qu’une crainte partagée par le secteur d’un équilibre financier désormais élevé, proche du complet, et donc beaucoup plus difficile à atteindre. Avec le constat des hausses cumulées des coûts de sûreté et d’accueil du public, des frais d’indemnisation des forces de l’ordre et également des cachets d’artistes face à une décrue des subventions locales, le secteur très concurrentiel est inquiet pour son avenir.</p> <p><strong>Quel est le secret pour que les Eurockéennes perdurent avec ce récent format de quatre jours? </strong></p> <p>Ni secret, ni recette. La fragilité reste intrinsèquement liée à ce type d’événement plein air. Ce format dépend essentiellement des opportunités artistiques pour réussir à programmer un jour supplémentaire. Le format sur trois jours reste le mètre étalon. Si notre équipe défend l’idée d’un festival généraliste mais clair dans ses choix artistiques et qui explore avec passion et assiduité les marges musicales, la promesse d'une expérience globale sur la belle presqu’île du Malsaucy <em>(ndlr : à dix minutes du centre de Belfort et une heure de Delémont),</em> d’une parenthèse sociale avec son légendaire camping va bien au-delà de la programmation musicale.</p> <p><strong>Vous n’êtes pas dépendant des subventions publiques, est-ce le secret en France pour tenir financièrement sur du long terme?</strong></p> <p>Croisons les doigts et scrutons les cieux! Il s’agit au départ d’un festival inventé par une collectivité départementale publique, donc majoritairement subventionné à ses débuts en 1989. Le virage économique intervient à l’aube des années 2000 avec un budget dont les recettes proviennent désormais à 93% de ses recettes propres (mécénat, sponsoring et billetterie). La baisse des subventions peut à terme limiter le nombre et l’ampleur de nos actions culturelles et sociales proposées à l’année sur notre territoire élargi qui comprennent des accompagnements artistiques, notamment Iceberg en France et en Suisse, la programmation locale au club de la Poudrière à Belfort, des actions solidaires avec les associations locales… etc.). Nos statuts indiquent clairement ce type d’actions qui légitiment et ancrent le festival dans son espace.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1559499079_smashingpumpkins30eanniversaireen2018aupncbankartscenternewjersey.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => '50-ans-apres-woodstock-le-festival-rock-made-in-ch-est-il-en-train-de-flancher', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 1006, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1726, 'homepage_order' => (int) 1988, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2616, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 1078, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'juan-new 2.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 218104, 'md5' => '62aee43f0db8df2b08b6403e9b2c2629', 'width' => (int) 1562, 'height' => (int) 1116, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => null, 'description' => '«Je ne suis pas venu aux Etats-Unis par besoin. Un jour, je devais avoir 17 ans, un ami m'a dit: "Tu sais, j'ai un cousin à New York, pourquoi ne viendrais-tu pas avec moi là-bas?". J'ai dit oui. Je voulais aller dans d'autres pays, découvrir le monde.»', 'author' => null, 'copyright' => '© Bon pour la tête', 'path' => '1505462180_juannew2.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'David Glaser' $description = 'Par un jour d'été new-yorkais humide et étouffant, nous nous sommes rencontrés Juan* et moi dans cette maison qu'il partage avec sa partenaire depuis 16 ans. Une oasis de bois située à une heure et demi de route de New York City sur Long Island, dans une rue calme qui cache de magnifiques maisons construites par les premiers colons britanniques. Je me suis assis avec Juan, heureux de quitter l'air lourd et chaud de l'extérieur et désireux d'entendre son histoire, car c'est l'une de ces nombreuses histoires inconnues, et pourtant si américaines. BON POUR LA TÊTE VOUS OFFRE CE GRAND ENTRETIEN EN LIBRE ACCÈS' $title = 'Un aller (pas) simple pour New York' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 177, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'témoignage', 'slug' => 'temoignage', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
0 Commentaire