Actuel / Tempêtes sur terre et dans les têtes
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Le dernier rapport du GIEC déchaîne toutes sortes de réactions passionnées. Il confirme les constats précédents, hausse le ton et affirme que le réchauffement s’accélère. Dont acte. Mais que faire dans nos têtes des clameurs qui s’élèvent, emportées par l’escalade des superlatifs? Alerte rouge, menace sur l’humanité, la terre brûle… Tenter plutôt d’en revenir aux faits. Et faire la part des attitudes et propositions très diverses face à l’alarme. Se demander aussi comment nous choisirons de vivre demain.
Guère besoin de s’attarder sur les climato-sceptiques à tout crin, en Europe ils sont très minoritaires et se font peu entendre. A l’autre extrême, on peut laisser à leur vision masochiste les catastrophistes qui attendent la fin de l’humanité sans proposer grand’chose.
Quant à ceux, de plus en nombreux aujourd’hui, qui clament la nécessité d’agir, il importe de les écouter et de réfléchir froidement aux programmes qu’ils avancent. Deux écoles se dessinent et s’opposent. Celle que l’on entend le plus exige une cascade de décisions inter-gouvernementales, une avalanche de taxes punitives, un changement drastique de notre manière de vivre et de consommer. Certes, il est raisonnable de revoir certaines de nos habitudes: moins brûler d’essence (adieu les SUV!), mieux isoler nos logis, acheter moins d’objets plus ou moins utiles, tenter de les recycler, etc. Mais gare au dérapage de cette logique. Ne plus voyager?
Le voyage désormais maudit
Le philosophe allemand Peter Sloterdijk, dimanche passé à Locarno (1), décelait un tournant de la société: après des siècles où le voyage était promesse d’enrichissement matériel et culturel, le voilà maudit. Dans l’air du temps, la sagesse serait de se déplacer le moins possible. Après les taxes sur les avions et les voitures, lançait-t-il sourire en coin, viendront celles sur les vélos et bientôt les rollers!… En signe de refus, le brillant penseur propose d’ajouter un droit fondamental à la démocratie. Celle-ci s’appuie sur le «habeas corpus», loi définie en Angleterre en 1679, qui garantit la personne contre l’arbitraire. Sloterdijk en appelle à un «habeas motus»! Motus en latin: le mouvement. Bref, il revendique comme un droit fondamental la liberté de se déplacer et de voyager, reconnue comme un impératif de l’intelligence. Piquant de lire, après ce discours, un commentaire de la NZZ qui pourfend la bougeotte contemporaine: «Toute forme de mobilité a des effets négatifs sur l’environnement et la société.» L’auteur part en guerre contre… les CFF! Il en veut particulièrement à l’abonnement général qui ne couvrirait pas les coûts réels et surtout pousserait les usagers à beaucoup trop voyager! Des étudiants profiteraient du confort de nos trains pour y potasser leurs cours… quelle horreur!
L’avenir de la planète dépendrait donc d’abord du comportement des individus? De leur encadrement fiscal et punitif par l’Etat, de divers systèmes de contraintes et contrôles? Beaucoup y pensent. A titre d’exemple, le plan concocté par un groupe d’activistes français du climat brandissant ce qu’ils appellent «l’œconomie». L’idée est d’attribuer à chacun un quota individuel, égalitaire et échangeable, d’émissions de CO2. Quand les sédentaires et les frugaux on en auront trop, ils les vendront. Ceux qui en manqueront les achèteront dans une bourse créée à cet effet, avec une fluctuation des prix selon l’offre et la demande. Bref, c’est le cas de dire, une usine à gaz!
Le génie technologique et les nombreuses innovations possibles
A ceux qui font du défi climatique une question de morale individuelle répondent ceux qui misent sur le génie technologique des humains, dans la suite d’une longue histoire de progrès. On les entend moins que les prédicateurs au doigt levé. Ce sont pourtant une immense cohorte de chercheurs, de scientifiques, d’industriels qui planchent sur les outils permettant de sortir de l’énergie carbonée, de récupérer le CO2 à des fins utilitaires. Ces champs des innovations possibles est sans limites. Passionnant pour qui ne hausse pas les épaules en annonçant par avance leurs échecs. Tout en restant conscient que la technologie doit se développer dans un cadre légal, social et économique raisonnable. La plupart des Etats font encore peu pour encourager ce volet de la recherche. Il est tellement plus facile d’augmenter simplement les taxes ici et là. Néanmoins, les subventions commencent à pleuvoir. Ce qui donne des ailes à toutes sortes d’entrepreneurs. Ici et ailleurs. La Chine, plus avancée qu’il n’y paraît à ce chapitre, dit faire ce pari… car il est vrai que ses émissions ont explosé ces dernières décennies.
Récupérer le CO2
L’Australie, qui veut continuer à extraire son charbon en dépit des Accords de Paris, prétend miser, comme tant d’autres, sur la récupération du CO2 − on sait de mieux en mieux le faire − afin de le stocker sous terre ou, mieux, de l’utiliser dans la fabrication de carburants de synthèse propres, notamment pour l’aviation. Le Chili, lui, veut tirer parti de sa situation géographique avec ses 4500 kilomètres de longueur nord-sud. Sur son désert de l’Atacama, le soleil tape fort en permanence, d’immenses centrales solaires s’y construisent, avec en plus de vastes parcs d’éoliennes, la production d’électricité suffit au pays. Et devrait lui permettre, selon les plans du gouvernement, de produire à bas prix de l’hydrogène. Exportable, espère-t-il, vers des contrées moins bien loties, pour faire rouler proprement camions, voitures et même avions du futur. Et si l’on se mettait à chercher dans la nature cette précieuse source d’énergie verte? On s’y emploie déjà… au Mali! (Voir Hydrogène pour la transition énergétique: est-on obligé de le fabriquer?).
Cela pour dire que l’intelligence humaine n’a pas dit son dernier mot. Si elle ne se laisse pas envahir par le vacarme des émotions et les approches moralisantes.
(1) Le philosophe allemand Peter Sloterdijk a été honoré le 7 août, en marge du Festival de Locarno, du Prix de la culture politique européenne de la Fondation Hans Ringier, animée par le journaliste Frank A. Meyer.
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Parce que cette coopération militaire nous rassure dans des temps incertains? Parce que nous serions protégés au cas où les Russes se pointeraient à Romanshorn? Pour l’heure, leur «victoire» en Ukraine se borne à conquérir quelques villages à proximité de la malheureuse Kharkiv accablée de bombes. A quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec la Russie et de Belgorod, ville russe maintes fois atteinte par les drones et missiles ukrainiens que la défense antiaérienne ne parvient pas tous à intercepter. Mais voilà… tant de voix s’élèvent en Europe pour prédire que l’armada de Poutine va nous envahir! Alors que le Kremlin compte aussi ses morts, n’arrive plus à cacher ses difficultés à renouveler les effectifs, contraints d’aller chercher drones et munitions en Iran ou en Corée du Nord…</span></p> <p><span>Le constat politique, lui, n’est pas hypothétique mais bien réel. 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Syndicats et autorités politiques ont pourtant tout fait pour sauver l’entreprise historique, aux mains d’une multinationale qui compare avantages et inconvénients de chaque lieu de production. Ici, hauts salaires, franc fort et dans ce cas, retard technologique. Donc, départ. Chapeau aux travailleurs qui cherchaient des solutions, des innovations. Les voilà licenciés. Les messages de solidarité font du bien mais n’assurent pas leur avenir. Qu’ils puissent être aidés à rebondir.</span></p> <p><span>Est-ce à dire que notre pays est menacé de désindustrialisation comme il en est beaucoup question chez nos voisins? Gare aux réponses trop simples. Les faits. Face au secteur des services comptant les banques et les assurances, le tourisme, le commerce de gros et de détail, l'administration publique et les assurances sociales, qui pèse pour 75% du PIB, l’industrie résiste, avec environ 24% (contre moins de 14% en France!). L’agriculture pour 1 %. </span></p> <p><span>La grosse tranche du gâteau industriel, c’est évidemment les médicaments et les montres. Mais on aurait tort d’ignorer tout un tissu de plus petites entreprises qui fabriquent toutes sortes de produits technologiques performants. En dépit de tous les handicaps de la place. Sait-on par exemple que du Valais partent des pièces destinées à Mercedes, Jaguar, ou Ferrari? Se doute-t-on qu’une lame de scie sauteuse sur deux dans le monde est fabriquée à Sankt Niklaus (Saint-Nicolas), quelques kilomètres en aval de Zermatt. Ou qu’Airbus et Dassault se fournissent en tôles aéronautiques d’aluminium dans la région de Sierre?</span></p> <p><span>Ce canton est en pointe. En 2023, il était en tête des investissements industriels. <em>L’Agefi</em> fournit une explication: «C’est dans le Haut Valais que le boom économique est le plus visible. Le groupe pharmaceutique Lonza, dont le siège est à Bâle mais le site de production à Viège, y a investi plus d’un milliard de francs. Un nouveau complexe de production high-tech fournit des solutions adaptées pour le développement et la fabrication de nouveaux médicaments. Ce site et ses possibilités inédites dans la pharma ancrent Viège et le Valais au cœur des chaînes mondiales de création de valeur. Les investissements dans la recherche et la formation ont joué un rôle majeur pour le développement économique du canton. A la génération précédente, c’est la HES, la Haute école spécialisée, qui a formé des ingénieurs précieux pour alimenter une industrie en plein essor. Petit à petit tout un écosystème propice à l’émergence d’idées innovantes s’est installé en Valais. La Fondation The Ark favorise l’établissement et l’éclosion de start-ups dans les domaines de l’informatique, de l’énergie, des sciences de la vie et de l’environnement. 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Son industrie – étroitement liée à celle de la Suisse –, souffre du coût exorbitant de l’énergie depuis la rupture avec la Russie, de l’attraction des Etats-Unis où émigrent tant de ses entreprises, de la concurrence chinoise qui, avec ses voitures électriques, met à rude épreuve le secteur de l’automobile. La France s’embourbe dans les déficits et les tensions sociales. L’Italie et l’Espagne gardent le moral mais sont aussi surchargées de dettes publiques. Les pays dits de l’Est vont mieux et même bien, leurs économies sont devenues très performantes, dopées depuis leur entrée dans l’Union, très généreuse à leur égard, mais l’élan donne des signes de tassement. Enfin tous sont mis au défit technologique des Etats-Unis et de la Chine. </span></p> <p><span>Question: les Etats réunis à Bruxelles, dans la configuration qui sortira des urnes début juin, donneront-ils la priorité aux savoirs, au soutien des entreprises privées et parallèlement aux améliorations sociales? Ou leur politique dite verte conduira-t-elle à la décroissance? La concentration des efforts sur la course aux armements et l’aide à l’Ukraine, telle qu’elle est brandie aujourd’hui, peut aider certains secteurs industriels mais coûtera extrêmement cher. On articule à Bruxelles le chiffre de 100 milliards à cette fin d’ici 2029. Ce sera forcément au détriment d’autres attentes, dans les infrastructures, l’éducation, la recherche, la cohésion sociale. Sans compter que la transition écologique, nous assure-t-on, nécessitera en plus une pluie de milliards. Quelles priorités fixera le nouveau Parlement? Selon les choix, les retombées sur l’économie suisse seront différentes. Le surarmement de l’Europe ne nous rapporte quasiment rien, sa santé économique et sociale nous est bien plus bien profitable.</span></p> <p><span>Deuxième point. Le fonctionnement même de l’Union. Deux tendances s’affrontent. Les convaincus du projet savent qu’ils ne peuvent pas en faire un Etat fédéral, mais ils souhaitent renforcer les compétences du Conseil européen (réunion des chefs d’Etat), notamment en supprimant le droit de veto des nations, de la Commission, avec des tâches nouvelles, et celles, souhaitables, du Parlement. Ce surcroît d’autorité se justifierait à bien des égards pour unir les forces, renforcer l’élan collectif. Mais bien peu de dirigeants nationaux le préconisent. Parce qu’il va à l’encontre d’une tendance lourde, le regain du nationalisme. Plus de pouvoirs aux Etats, limiter ceux de l’Union. En finir avec les figures mégalomanes du style Van der Leyen à la tête. En réalité, déglinguer la machine de l’intérieur. On entend ces accents sur un large spectre. A droite, à droite de la droite et à gauche aussi, qui rêve de l’Europe sociale, parfois même de la fin du capitalisme. 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En décembre dernier, le Conseil européen et la Commission affichaient leur volonté d’aller vers l’admission à terme, sous conditions, de plusieurs pays ayant déjà le statut de candidats. Cinq dans les Balkans, trois à l’est du continent. Plus la Turquie en attente, plus ou moins convaincue, depuis vingt ans. Bel élan idéaliste ou délire géopolitique? Un bateau à 36 membres? Rien ne serait plus comme aujourd’hui. Bonne chance pour convaincre les citoyens et contribuables! Quant aux Suisses, liés par tant d’accords, notamment sur la liberté de circulation des personnes, si le projet aboutit, ils en auront des sueurs froides. Et pas un mot à dire puisque nous l’avons voulu ainsi.</span></p> <p><span>Profusion d’obstacles sur la route cependant. Le processus devrait commencer par l’est, avec l’Ukraine et la Moldavie. Bien que leurs frontières soient pour le moins mal définies et leurs sociétés pourries par la corruption, très loin encore des exigences posées. 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En profondeur c'est une autre histoire qui est en train de se raconter, je dirais même un épilogue...des millions de tonnes de Co2 sont libérées journellement par la fonte du permafrost dans le "Grand Nord" ou le Grand Sud...qui par endroit pourrait être bientôt une destination estivale pour échapper aux chaleurs infernales dans le Sud ! Des centaines de millions de tonnes de Co2 libérées par le fond des océans artiques qui se réchauffent par mois...les courants transocéaniques perturbés, on parle de ralentissement...par l'ajout de milliards de mètres cubes d'eau douce issus de la fonte des banquises et de l'Antartique par jour qui modifient directement et irrémédiablement la salinité de l'eau de mer donc sa densité.... 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
6 Commentaires
@Akinorev 13.08.2021 | 19h28
«SAPIENS, une brève histoire de l’humanité de Yuval Noah Harari
Éclaire nos mécanismes fondamentaux de Sapiens… et, seraient à mon avis, des points de vues à prendre en considération… »
@Roger R. 13.08.2021 | 21h58
«Votre article nous permet de sortir du climat (c’est le cas de dire) anxiogène relayé par la plupart des grands médias et par certains politiciens. Nous avons besoin de calme, de débats, de sérénité, d’analyse et bien sûr d’actions concrètes réfléchies. »
@Dalton 15.08.2021 | 10h09
«Le plus difficile pour l'être humain, en particulier pour "nous" qui vivont dans des contrées dites "développées et civilisées" est de revoir notre manière de vivre notre quotidien. L'inconnu fait peur donc le changement pas évident. La technologie va certainement nous aider dans notre défi du vivre ensemble face au dérèglement climatique. Mais bon sens, arrêtons de ne pas vouloir prendre notre part de responsabilité individuelle pour y parvenir. Tellement plus facile de s'en remettre a la technologie pour nous sortir "de la", ne rien changer et continuer jusqu'à ce qu'on soit dans le mur. En gros, il est urgent d'attendre... que l'on nous sauve.
Cela fait 30 ans, voir plus, que le Giec sort des rapports. A force de ne rien faire, si ce n'est pour notre bonne conscience, forcement que ces deviennent de plus en plus alarmistes. "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs" comme disait Jacques Chirac. »
@bibonne 15.08.2021 | 19h19
«Comment la terre s'est tue, de David Abram, serait une autre lecture à conseiller, parmi tant d'autres. Capter le CO2 ? Très bien, nécessaire, indispensable même. Mais penser que la technologie va une fois de plus sauver l'espèce humaine, permettez-moi quelques doutes... Je n'oppose pas une école à une autre (le tout technologique et le tout transformation, pour faire court et simple), la solution n'est toutefois pas une médiane (on fait un peu de l'un, un peu de l'autre, et tout ira bien). Notre relation au vivant est en question...»
@elena_h 16.08.2021 | 13h44
«Je trouve vraiment dommage de réduire les possibilités entre " responsabilité individuelle" (prenez des douches froides pour sauver la planète...) et technologies pseudo-salvatrices. On sait aujourd'hui que ce sont une poignée de grandes entreprises qui pourrissent à la fois la planète et les gens, entre condition de travail misérable et pollution gigantesque. Là où les Etats ont le pouvoir d'intervenir, c'est justement sur ces "gros pollueurs".
Le droit au voyage, oui! Et à la migration! mais un vol à 29€ pour Barcelone, non. 2 semaines aux Maldives, non.
Le voyage vite fait mal fait n'a rien d'enrichissant, c'est de la boulimie consommatrice, de la société de loisirs. un voyage enrichissant, ce n'est pas ça. Le vrai voyage ne se fait pas au détriment des autochtones, ne rend pas une région dépendante du tourisme de masse.
Tant que nous ne formulerons pas un vrai projet de société, alliant croissance locale (à la défaveur de la croissance globale), répartition des richesses, humanisme et simplicité, en faisant confiance aux low tech pour le quotidien et aux hight tech pour l'industrie, mais en frênant massivement l'industrie... tant que nous ne ferons pas cela, le Giec pourra sortir ses rapports aussi souvent qu'il le veut, le monde continuera de se polariser, gentrifier, et il y aura d'un côté ceux qui s'en sortent et de l'autre ceux qui en souffrent.
Mieux vaut naître alors du bon côté.
»
@Bogner Shiva 212 20.08.2021 | 16h06
«Oui ...oui ...mais ausi se rendre compte que l'inertie de notre système atmosphérique, celle des océans et mers ainsi que de la biomasse sont telles que toutes actions de notre part, si tout le monde s'y mettait, ce qui est très loin d'être le cas, maintenant là tout de suite commenceraient à produire de petits effets concrets locaux d'ici quelques décennies ! Voire impossible pour les systèmes océaniques qui eux sont "perdus" en l'état actuel de la régulation climatique globale planétaire à venir !!! Notre biotope est en train de changer radicalement et irrémédiablement, et pas sûr qu'à terme il soit viable pour un nombre incalculable d'espèces dont nous ! Nos émission de gaz à effet de serre ont initié un mouvement irréversible, qui à eu pour effet un réchauffement global planétaire visible. Ok cela est généralement admis pour Mme et Mr Lambda, pour les politiques...pas sûr du moment que les actionnaires sont heureux... ! Mais quelles sont les conséquences autres que celles directement vécues en vrai ou en différé dans son canapé en regardant le JT ?
La surface ! On ne constate de visu rien d'autre que la surface...en ce moment même un serveur quelque part se réchauffe de quelques millièmes de degrés juste pour écrire ces mots...
En profondeur c'est une autre histoire qui est en train de se raconter, je dirais même un épilogue...des millions de tonnes de Co2 sont libérées journellement par la fonte du permafrost dans le "Grand Nord" ou le Grand Sud...qui par endroit pourrait être bientôt une destination estivale pour échapper aux chaleurs infernales dans le Sud ! Des centaines de millions de tonnes de Co2 libérées par le fond des océans artiques qui se réchauffent par mois...les courants transocéaniques perturbés, on parle de ralentissement...par l'ajout de milliards de mètres cubes d'eau douce issus de la fonte des banquises et de l'Antartique par jour qui modifient directement et irrémédiablement la salinité de l'eau de mer donc sa densité.... On s'est tous marrés à l'évocation "farfelue" selon certain de l'effet papillon sur le climat, ce n'était pas des papillons, mais des millions d'avions dans le ciel par mois, pendant des décennies qui chacun à son niveau ont rejeté des gaz de plusieurs centaines de degrés dans la haute atmosphère... ça c'est le fond du fond des problèmes à venir pour nous. Et en entendant certains parler de "solutions", ne parlons même pas des politiques avec la Cop bientôt 65...je ne vois que des tentatives de justifier notre inconséquence et notre inconscience globale. Et en disant cela je ne me fustige pas ainsi que n'importe qui sur cette planète, je constate juste les conséquences inévitables inhérentes à une génétique qui a commencé à se manifester quand Sapiens a traqué, tué et mangé Cro-Magnon et Néanderthal...
Quand à des solutions pour restocker du Co2 dans le sol.....CELA S'APPELLE UN ARBRE !!!»