Actuel / Petit guide du sexe à Pompéi
La pose du «cheval érotique», fresque du lupanar de Pompéi. © Wikimedia
La magnifique exposition parisienne consacrée à Pompéi (au Grand Palais, jusqu'au 27 septembre) est destinée à tous publics. Difficile dans ces conditions de mettre en valeur l’art pornographique romain qui constitue pourtant l’une des richesses du célèbre site archéologique.
Christian-Georges Schwentzel, professeur d'histoire ancienne, Université de Lorraine
Le sexe était omniprésent à Pompéi. Rares étaient les demeures qui ne possédaient pas leur peinture érotique, sans compter les nombreuses tavernes, les thermes publics ou encore les bordels, abondamment décorés d’images très explicites. Voici un petit catalogue des principales poses représentées. Attention, cette visite s’adresse à un public averti!
La pose du «cheval érotique»
« Cheval érotique », relief en marbre provenant de Pompéi. Musée archéologique, Naples. © Wikipedia
Commençons par quelques préliminaires. Pour les Romains, il n’y avait rien de mieux que quelques baisers suaves. Ils embrassaient fréquemment les prostituées sur la bouche.
Ensuite, l’une des poses les plus représentées est le « cheval érotique » ou equus eroticus, en latin. La femme chevauche l’homme confortablement étendu sous elle. Il existe plusieurs versions de cette pose: la femme est agenouillée ou bien accroupie, en équilibre sur ses jambes; ce qui facilite les mouvements de son bas-ventre.
Elle peut ainsi danser sur le sexe en érection qu’elle guide dans un mouvement pendulaire. Pour ne pas tomber en avant, elle prend parfois appui sur la tête de son partenaire. Autre variante: elle tourne le dos à l’homme et place ses mains sur ses genoux afin de bien conserver l’équilibre durant ses va-et-vient.
Cunnilingus
Cunnilingus, fresque des thermes suburbains de Pompéi. © Wikipedia
Le cunnilingus était considéré comme dégradant s’il était pratiqué par un homme important. «Lèche-vagin» était d’ailleurs, à l’époque, l’une des pires insultes pour un citoyen romain. Certaines riches Romaines se faisaient lécher par leurs esclaves, comme le raconte le poète latin Martial (Epigrammes IX), sans doute à l’insu de leurs maris, ou une fois devenues veuves.
Sur une mosaïque des thermes de la Trinacrie, à Ostie, le port de Rome, on peut lire une bien étonnante inscription latine: statio cunnulingiorum; c’est-à-dire «le coin des lécheurs de vagins». S’agissait-il d’une expression humoristique seulement destinée à faire rire les clients, ou bien désignait-elle très sérieusement la pièce où des prostitués vendaient à des femmes les services de leur langue?
Fellation
Fellation, fresque des thermes suburbains, Pompéi. © Wikipedia
«Une épouse légitime et née libre n’avait pas à pratiquer la fellation», rappelle l’historienne Virginie Girod dans son livre sur la sexualité des Romaines.
Pour ce type de plaisir, les maîtres exploitaient leurs esclaves, filles ou garçons. La fellatrice comme le fellateur appartenaient à une condition sociale inférieure à leur partenaire, selon les codes de l’époque.
Les pauvres, voire les esclaves eux-mêmes, devaient se contenter des «louves», c’est-à-dire des prostituées qui œuvraient dans les lupanars et les tavernes. Des graffiti, laissés sur les murs de ces lieux de prostitution, témoignent du succès de certaines «suceuses» ou, au contraire, de l’insatisfaction de clients s’estimant mal servis. «Sabina, tu fais des fellations, mais tu ne les fais pas bien», se plaint un homme déçu. Les graffitis nous renseignent aussi sur les tarifs particulièrement bas de ces prestations considérées comme banales: 2 as (c’est-à-dire deux pièces de bronze seulement) pour une fellation rapide dans l’arrière-boutique d’une taverne. Le même prix qu’un repas pris sur le pouce! Sans doute l’équivalent aujourd’hui de 6 ou 8 euros.
Levrette et sodomie
Pompeii Casa del Ristorante. © Wikipedia
Une relation plus longue était bien sûr plus chère. Il fallait louer une petite chambre, parfois une minuscule cellule ne disposant que d’un matelas posé sur une couche en briques.
Les fresques de Pompéi ne permettent pas toujours de bien voir si le client pénètre le vagin ou l’anus de sa partenaire. Levrette ou sodomie? En général, le coït vaginal était pratiqué dans le cadre conjugal, le but du mariage étant de faire des enfants. Les prostituées, elles, devaient privilégier la sodomie. Elles évitaient ainsi de tomber enceintes et de se retrouver indisponibles pendant de longs mois.
Les fresques pompéiennes nous offrent de nombreuses variantes de ces coïts. L’homme à genoux pénètre la femme à quatre pattes devant lui. D’une main ferme, il maintient la croupe ou le dos de sa partenaire. Il lève un bras pour manifester son plaisir. La femme peut être passive ou active, bougeant les fesses pour guider le coït.
Sur une peinture, un jeune homme debout pénètre une femme allongée sur le dos, les jambes en l’air. Notez que, cette fois, c’est elle qui paraît éprouver un certain plaisir, si l’on en croit son bras droit relevé.
Une pornographie prophylactique et humoristique
Le terme «pornographie» est d’origine grecque. Il est composé de graphein («écrire» ou «dessiner») et de porné-, «prostituée». D’un point de vue étymologique, est pornographique la représentation d’esclaves sexuels ou de prostitués des deux sexes, en action, ou soumis à des pénétrations. Exactement ce que représentent de nombreuses fresques de Pompéi.
Comme l’ont souligné quelques historiens, ces scènes jouaient un rôle prophylactique. Il s’agissait de provoquer chez le spectateur un rire ressenti comme bénéfique et susceptible d’écarter le malheur.
Dans les vestiaires des thermes dits «suburbains» (car ils se trouvent au sud de la ville), les peintures pouvaient aussi servir de point de repère. Le client gardait facilement en tête le type de coït figuré à l’endroit où il avait déposé ses vêtements. Une pornographie mnémotechnique en quelque sorte.
Mais l’art servait aussi à l’expression de la morale sexuelle du moment. En matière de sexe, les Romains distinguaient le licite et l’illicite. La sexualité était liée à des règles très strictes qui imposaient des comportements déterminés par le statut social de chaque individu.
Le citoyen romain dominant devait jouer un rôle perçu comme viril, sans quoi il était condamné par ses pairs. Les rapports sexuels impliquaient des relations de pouvoir entre dominants (citoyens romains, parfois riches maîtresses de maison) et dominés (esclaves, prostitués des deux sexes), même si l’opposition entre passivité et activité n’est pas pertinente. En effet, une prostituée, femme dominée par excellence, pouvait se montrer très active physiquement, notamment lorsqu’elle chevauchait son client.
Une scène de triolisme visible dans les thermes suburbains pourrait revêtir une signification morale. On voit un homme sodomisé par un autre homme, alors qu’il est lui-même en train de pénétrer une femme à quatre pattes devant lui. Peut-être s’agit-il de l’épouse, surprise en flagrant délit d’adultère par son mari qui se venge ainsi en sodomisant l’amant de sa femme?
Triolisme, fresque des thermes suburbains, Pompéi. © Wikipedia
Interpréter les fresques de Pompéi comme des représentations d’une sexualité épanouie et sans complexe serait un contresens. On n’y trouve pas l’éloge de l’amour libre mais des pratiques dictées par une morale sexuelle contraignante.
Le plaisir partagé entre deux amants consentants n’est guère mis à l’honneur. L’art érotique vante surtout la satisfaction, vue comme légitime, d’individus dominants qui exploitent les jouets sexuels vivants, mis à leur disposition par la prostitution et l’esclavage.
Toutes ces fresques n’en demeurent pas moins fascinantes, à la fois d’un point de vue esthétique et comme autant de témoignages du passé. Elles inspirent encore le présent, comme l’a montré, en 2013, une étonnante exposition au Contemporary Art Museum de Casoria, pas très loin des ruines de Pompéi.
Christian-Georges Schwentzel a publié « Le Nombril d’Aphrodite, une histoire érotique de l’Antiquité », aux éditions Payot.
Exposition consacrée à Pompéi, Grand Palais, Paris, jusqu'au 27 septembre 2020
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l'article original
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Attention, cette visite s’adresse à un public averti!</p> <h3>La pose du «cheval érotique»</h3> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1595013724_file2020070938a3ges2.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="479" height="550" /></p> <h4>« Cheval érotique », relief en marbre provenant de Pompéi. Musée archéologique, Naples. © <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d8/Museo_Nazionale_Napoli_Gabinetto_Segreto_Relief_From_Pompeji.jpg">Wikipedia</a></h4> <p>Commençons par quelques préliminaires. Pour les Romains, il n’y avait rien de mieux que quelques baisers suaves. Ils embrassaient fréquemment les prostituées sur la bouche.</p> <p>Ensuite, l’une des poses les plus représentées est le « cheval érotique » ou <em>equus eroticus</em>, en latin. La femme chevauche l’homme confortablement étendu sous elle. Il existe plusieurs versions de cette pose: la femme est agenouillée ou bien accroupie, en équilibre sur ses jambes; ce qui facilite les mouvements de son bas-ventre.</p> <p>Elle peut ainsi danser sur le sexe en érection qu’elle guide dans un mouvement pendulaire. Pour ne pas tomber en avant, elle prend parfois appui sur la tête de son partenaire. Autre variante: elle tourne le dos à l’homme et place ses mains sur ses genoux afin de bien conserver l’équilibre durant ses va-et-vient.</p> <h3>Cunnilingus</h3> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1595013855_file2020070950159qgvb.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="516" height="708" /></p> <h4>Cunnilingus, fresque des thermes suburbains de Pompéi. © <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d8/Museo_Nazionale_Napoli_Gabinetto_Segreto_Relief_From_Pompeji.jpg">Wikipedia</a></h4> <p>Le cunnilingus était considéré comme dégradant s’il était pratiqué par un homme important. «Lèche-vagin» était d’ailleurs, à l’époque, l’une des pires insultes pour un citoyen romain. Certaines riches Romaines se faisaient lécher par leurs esclaves, comme le raconte le poète latin Martial (<em>Epigrammes</em> IX), sans doute à l’insu de leurs maris, ou une fois devenues veuves.</p> <p>Sur une mosaïque des thermes de la Trinacrie, à Ostie, le port de Rome, on peut lire une bien étonnante inscription latine: <em>statio cunnulingiorum</em>; c’est-à-dire «le coin des lécheurs de vagins». S’agissait-il d’une expression humoristique seulement destinée à faire rire les clients, ou bien désignait-elle très sérieusement la pièce <a href="http://www.ostia-antica.org/regio3/16/16-7.htm">où des prostitués vendaient à des femmes les services de leur langue?</a></p> <h3>Fellation</h3> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1595013815_file20200709461wtat5f.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="423" height="589" /></p> <h4>Fellation, fresque des thermes suburbains, Pompéi. © <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d8/Museo_Nazionale_Napoli_Gabinetto_Segreto_Relief_From_Pompeji.jpg">Wikipedia</a></h4> <p>«Une épouse légitime et née libre n’avait pas à pratiquer la fellation», <a href="https://theconversation.com/dans-la-valise-des-chercheurs-sexe-matrones-et-prostituees-de-la-rome-antique-99562">rappelle l’historienne Virginie Girod dans son livre sur la sexualité des Romaines</a>.</p> <p>Pour ce type de plaisir, les maîtres exploitaient leurs esclaves, filles ou garçons. 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Le même prix qu’un repas pris sur le pouce! <a href="https://www.pourlascience.fr/sd/archeologie/dossier-pompei-la-prostitution-omnipresente-5758.php">Sans doute l’équivalent aujourd’hui de 6 ou 8 euros</a>.</p> <h3>Levrette et sodomie</h3> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1595014052_file2020070958up2y6u.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="467" height="471" /></p> <h4>Pompeii Casa del Ristorante. © <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d8/Museo_Nazionale_Napoli_Gabinetto_Segreto_Relief_From_Pompeji.jpg">Wikipedia</a></h4> <p>Une relation plus longue était bien sûr plus chère. Il fallait louer une petite chambre, parfois une minuscule cellule ne disposant <a href="https://theconversation.com/the-grim-reality-of-the-brothels-of-pompeii-88853">que d’un matelas posé sur une couche en briques</a>.</p> <p>Les fresques de Pompéi ne permettent pas toujours de bien voir si le client pénètre le vagin ou l’anus de sa partenaire. Levrette ou sodomie? En général, le coït vaginal était pratiqué dans le cadre conjugal, le but du mariage étant de faire des enfants. Les prostituées, elles, devaient privilégier la sodomie. Elles évitaient ainsi de tomber enceintes et de se retrouver indisponibles pendant de longs mois.</p> <p>Les fresques pompéiennes nous offrent de nombreuses variantes de ces coïts. L’homme à genoux pénètre la femme à quatre pattes devant lui. D’une main ferme, il maintient la croupe ou le dos de sa partenaire. Il lève un bras pour manifester son plaisir. La femme peut être passive ou active, bougeant les fesses pour guider le coït.</p> <p>Sur une peinture, un jeune homme debout pénètre une femme allongée sur le dos, les jambes en l’air. Notez que, cette fois, c’est elle qui paraît éprouver un certain plaisir, si l’on en croit son bras droit relevé.</p> <h3>Une pornographie prophylactique et humoristique</h3> <p>Le terme «pornographie» est d’origine grecque. 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Le client gardait facilement en tête le type de coït figuré à l’endroit où il avait déposé ses vêtements. <a href="http://denaturarerum.fr/le-sexe-de-lart-antique-cyril-dumas/">Une pornographie mnémotechnique en quelque sorte</a>.</p> <p>Mais l’art servait aussi à l’expression de la morale sexuelle du moment. En matière de sexe, les Romains distinguaient le licite et l’illicite. La sexualité était liée à des règles très strictes qui imposaient des comportements déterminés par le statut social de chaque individu.</p> <p>Le citoyen romain dominant devait jouer un rôle perçu comme viril, sans quoi il était condamné par ses pairs. Les rapports sexuels impliquaient des relations de pouvoir entre dominants (citoyens romains, parfois riches maîtresses de maison) et dominés (esclaves, prostitués des deux sexes), même si l’opposition entre passivité et activité n’est pas pertinente. En effet, une prostituée, femme dominée par excellence, pouvait se montrer très active physiquement, notamment lorsqu’elle chevauchait son client.</p> <p>Une scène de triolisme visible dans les thermes suburbains pourrait revêtir une signification morale. On voit un homme sodomisé par un autre homme, alors qu’il est lui-même en train de pénétrer une femme à quatre pattes devant lui. 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Elles inspirent encore le présent, comme l’a montré, en 2013, une étonnante exposition au <em>Contemporary Art Museum</em> de Casoria, <a href="https://casoriacontemporaryartmuseum.com/it/eroticam-gabinetto-segreto-ii/">pas très loin des ruines de Pompéi</a>.</p> <hr /> <h4><em>Christian-Georges Schwentzel a publié <a href="https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/le-nombril-daphrodite-9782228924795">« Le Nombril d’Aphrodite, une histoire érotique de l’Antiquité »</a>, aux éditions Payot.</em></h4> <h4><a href="https://www.grandpalais.fr/fr/evenement/pompei" target="_blank" rel="noopener">Exposition consacrée à Pompéi</a>, Grand Palais, Paris, jusqu'au 27 septembre 2020</h4> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com/">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. 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Il existe plusieurs versions de cette pose: la femme est agenouillée ou bien accroupie, en équilibre sur ses jambes; ce qui facilite les mouvements de son bas-ventre.</p> <p>Elle peut ainsi danser sur le sexe en érection qu’elle guide dans un mouvement pendulaire. Pour ne pas tomber en avant, elle prend parfois appui sur la tête de son partenaire. Autre variante: elle tourne le dos à l’homme et place ses mains sur ses genoux afin de bien conserver l’équilibre durant ses va-et-vient.</p> <h3>Cunnilingus</h3> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1595013855_file2020070950159qgvb.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="516" height="708" /></p> <h4>Cunnilingus, fresque des thermes suburbains de Pompéi. © <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d8/Museo_Nazionale_Napoli_Gabinetto_Segreto_Relief_From_Pompeji.jpg">Wikipedia</a></h4> <p>Le cunnilingus était considéré comme dégradant s’il était pratiqué par un homme important. «Lèche-vagin» était d’ailleurs, à l’époque, l’une des pires insultes pour un citoyen romain. Certaines riches Romaines se faisaient lécher par leurs esclaves, comme le raconte le poète latin Martial (<em>Epigrammes</em> IX), sans doute à l’insu de leurs maris, ou une fois devenues veuves.</p> <p>Sur une mosaïque des thermes de la Trinacrie, à Ostie, le port de Rome, on peut lire une bien étonnante inscription latine: <em>statio cunnulingiorum</em>; c’est-à-dire «le coin des lécheurs de vagins». S’agissait-il d’une expression humoristique seulement destinée à faire rire les clients, ou bien désignait-elle très sérieusement la pièce <a href="http://www.ostia-antica.org/regio3/16/16-7.htm">où des prostitués vendaient à des femmes les services de leur langue?</a></p> <h3>Fellation</h3> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1595013815_file20200709461wtat5f.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="423" height="589" /></p> <h4>Fellation, fresque des thermes suburbains, Pompéi. © <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d8/Museo_Nazionale_Napoli_Gabinetto_Segreto_Relief_From_Pompeji.jpg">Wikipedia</a></h4> <p>«Une épouse légitime et née libre n’avait pas à pratiquer la fellation», <a href="https://theconversation.com/dans-la-valise-des-chercheurs-sexe-matrones-et-prostituees-de-la-rome-antique-99562">rappelle l’historienne Virginie Girod dans son livre sur la sexualité des Romaines</a>.</p> <p>Pour ce type de plaisir, les maîtres exploitaient leurs esclaves, filles ou garçons. La fellatrice comme le fellateur appartenaient à une condition sociale inférieure à leur partenaire, selon les codes de l’époque.</p> <p>Les pauvres, voire les esclaves eux-mêmes, devaient se contenter des «louves», c’est-à-dire des prostituées qui œuvraient dans les lupanars et les tavernes. Des graffiti, laissés sur les murs de ces lieux de prostitution, témoignent du succès de certaines «suceuses» ou, au contraire, de l’insatisfaction de clients s’estimant mal servis. «Sabina, tu fais des fellations, mais tu ne les fais pas bien», se plaint un homme déçu. Les graffitis nous renseignent aussi sur les tarifs particulièrement bas de ces prestations considérées comme banales: 2 as (c’est-à-dire deux pièces de bronze seulement) pour une fellation rapide dans l’arrière-boutique d’une taverne. Le même prix qu’un repas pris sur le pouce! <a href="https://www.pourlascience.fr/sd/archeologie/dossier-pompei-la-prostitution-omnipresente-5758.php">Sans doute l’équivalent aujourd’hui de 6 ou 8 euros</a>.</p> <h3>Levrette et sodomie</h3> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1595014052_file2020070958up2y6u.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="467" height="471" /></p> <h4>Pompeii Casa del Ristorante. © <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d8/Museo_Nazionale_Napoli_Gabinetto_Segreto_Relief_From_Pompeji.jpg">Wikipedia</a></h4> <p>Une relation plus longue était bien sûr plus chère. Il fallait louer une petite chambre, parfois une minuscule cellule ne disposant <a href="https://theconversation.com/the-grim-reality-of-the-brothels-of-pompeii-88853">que d’un matelas posé sur une couche en briques</a>.</p> <p>Les fresques de Pompéi ne permettent pas toujours de bien voir si le client pénètre le vagin ou l’anus de sa partenaire. Levrette ou sodomie? En général, le coït vaginal était pratiqué dans le cadre conjugal, le but du mariage étant de faire des enfants. Les prostituées, elles, devaient privilégier la sodomie. Elles évitaient ainsi de tomber enceintes et de se retrouver indisponibles pendant de longs mois.</p> <p>Les fresques pompéiennes nous offrent de nombreuses variantes de ces coïts. L’homme à genoux pénètre la femme à quatre pattes devant lui. D’une main ferme, il maintient la croupe ou le dos de sa partenaire. Il lève un bras pour manifester son plaisir. La femme peut être passive ou active, bougeant les fesses pour guider le coït.</p> <p>Sur une peinture, un jeune homme debout pénètre une femme allongée sur le dos, les jambes en l’air. Notez que, cette fois, c’est elle qui paraît éprouver un certain plaisir, si l’on en croit son bras droit relevé.</p> <h3>Une pornographie prophylactique et humoristique</h3> <p>Le terme «pornographie» est d’origine grecque. Il est composé de <em>graphein</em> («écrire» ou «dessiner») et de <em>porné</em>-, «prostituée». D’un point de vue étymologique, est pornographique la représentation d’esclaves sexuels ou de prostitués des deux sexes, en action, ou soumis à des pénétrations. Exactement ce que représentent de nombreuses fresques de Pompéi.</p> <p>Comme l’ont souligné quelques historiens, <a href="https://www.lemonde.fr/archives/article/2004/08/12/le-plaisir-dans-la-liberte_375324_1819218.html">ces scènes jouaient un rôle prophylactique</a>. Il s’agissait de provoquer chez le spectateur un rire ressenti comme bénéfique et susceptible d’écarter le malheur.</p> <p>Dans les vestiaires des thermes dits «suburbains» (car ils se trouvent au sud de la ville), les peintures pouvaient aussi servir de point de repère. Le client gardait facilement en tête le type de coït figuré à l’endroit où il avait déposé ses vêtements. <a href="http://denaturarerum.fr/le-sexe-de-lart-antique-cyril-dumas/">Une pornographie mnémotechnique en quelque sorte</a>.</p> <p>Mais l’art servait aussi à l’expression de la morale sexuelle du moment. En matière de sexe, les Romains distinguaient le licite et l’illicite. La sexualité était liée à des règles très strictes qui imposaient des comportements déterminés par le statut social de chaque individu.</p> <p>Le citoyen romain dominant devait jouer un rôle perçu comme viril, sans quoi il était condamné par ses pairs. Les rapports sexuels impliquaient des relations de pouvoir entre dominants (citoyens romains, parfois riches maîtresses de maison) et dominés (esclaves, prostitués des deux sexes), même si l’opposition entre passivité et activité n’est pas pertinente. En effet, une prostituée, femme dominée par excellence, pouvait se montrer très active physiquement, notamment lorsqu’elle chevauchait son client.</p> <p>Une scène de triolisme visible dans les thermes suburbains pourrait revêtir une signification morale. On voit un homme sodomisé par un autre homme, alors qu’il est lui-même en train de pénétrer une femme à quatre pattes devant lui. Peut-être s’agit-il de l’épouse, surprise en flagrant délit d’adultère par son mari qui se venge ainsi en sodomisant l’amant de sa femme?</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1595014159_file20200709261wkb6ub.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="496" height="681" /></p> <h4>Triolisme, fresque des thermes suburbains, Pompéi. © <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d8/Museo_Nazionale_Napoli_Gabinetto_Segreto_Relief_From_Pompeji.jpg">Wikipedia</a></h4> <p>Interpréter les fresques de Pompéi comme des représentations d’une sexualité épanouie et sans complexe serait un contresens. On n’y trouve pas l’éloge de l’amour libre mais des <a href="https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-l-histoire/histoire-de-la-sexualite-44">pratiques dictées par une morale sexuelle contraignante</a>.</p> <p>Le plaisir partagé entre deux amants consentants n’est guère mis à l’honneur. L’art érotique vante surtout la satisfaction, vue comme légitime, d’individus dominants qui exploitent les jouets sexuels vivants, mis à leur disposition par la prostitution et l’esclavage.</p> <p>Toutes ces fresques n’en demeurent pas moins fascinantes, à la fois d’un point de vue esthétique et comme autant de témoignages du passé. Elles inspirent encore le présent, comme l’a montré, en 2013, une étonnante exposition au <em>Contemporary Art Museum</em> de Casoria, <a href="https://casoriacontemporaryartmuseum.com/it/eroticam-gabinetto-segreto-ii/">pas très loin des ruines de Pompéi</a>.</p> <hr /> <h4><em>Christian-Georges Schwentzel a publié <a href="https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/le-nombril-daphrodite-9782228924795">« Le Nombril d’Aphrodite, une histoire érotique de l’Antiquité »</a>, aux éditions Payot.</em></h4> <h4><a href="https://www.grandpalais.fr/fr/evenement/pompei" target="_blank" rel="noopener">Exposition consacrée à Pompéi</a>, Grand Palais, Paris, jusqu'au 27 septembre 2020</h4> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com/">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. 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Cette déclaration est catégorique : « La guerre non provoquée et injustifiable de la Russie contre l’Ukraine, soutenue par le gouvernement biélorusse, est répugnante et constitue une violation flagrante de ses obligations internationales. » Ainsi, du point de vue sportif et diplomatique, la Russie se retrouve isolée.</p> <h3>La création d’un nouvel ordre mondial du sport ?</h3> <p>Dans les paroles et les actions, le pouvoir russe privilégie depuis le début de l’invasion la création d’un pôle sportif alternatif à l’échelle mondiale pour contrer les institutions sportives internationales traditionnelles telles que le CIO ou la Fifa.</p> <p>En pratique, cela impliquerait de se passer du sport mondial, de le remplacer ou de rivaliser avec lui. En Russie, par exemple, l’idée de diviser le mouvement olympique gagne du terrain. Il s’agirait de séparer les Jeux en deux parties : à l’Ouest, les Jeux occidentaux, et à l’Est, les Jeux russes « traditionnels ». Ces Jeux à la russe se dérouleraient en été en Crimée et en hiver à Sotchi. Ils puiseraient leur légitimité dans les liens historiques plus ou moins confirmés de ces régions avec la Grèce antique. En 2007, pour obtenir les Jeux de Sotchi, Vladimir Poutine avait rappelé aux membres du CIO que « les Grecs anciens ont vécu près de Sotchi. J’ai vu le rocher près de Sotchi où, selon la légende, Prométhée était enchaîné. Prométhée qui a donné le feu aux hommes, le feu qui est finalement la flamme olympique ». Depuis, l’argument du mythe est souvent utilisé pour évoquer cette région russe, composée du Caucase et de la péninsule de Crimée. Selon Vladimir Poutine, ces terres sont sacrées et pourraient servir de cadre à un nouvel ordre mondial du sport.</p> <figure><iframe frameborder="0" height="260" src="https://www.youtube.com/embed/o8WjPYcA0lY?wmode=transparent&start=0" width="440"></iframe></figure> <p>Dans le cadre de ce scénario et pour rivaliser politiquement et sportivement avec succès avec le mouvement olympique, le pouvoir russe cherche déjà des alliés […]. L’objectif est de solliciter les pays membres de la CEI, de l’Organisation de coopération de Shanghai et les BRICS pour qu’ils participent à cette ambition. Ces trois organisations regroupent plusieurs acteurs majeurs du sport mondial, parmi lesquels la Chine occupe une place de choix. Si ce projet russe réussissait, il pourrait donner naissance à un nouvel ordre mondial du sport destiné à rivaliser avec les institutions historiques du sport moderne telles que le CIO ou la Fifa. Concomitante à une dynamique plus générale de désoccidentalisation du monde, cette influence dépasse très largement le cadre sportif.</p> <h3>Le sport ukrainien, c’est la guerre avec les balles</h3> <p>Depuis le 24 février 2022, pour Volodymyr Zelensky et l’Ukraine, le sport, c’est la <a href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/culturesmonde/le-sport-c-est-la-guerre-les-fusils-en-moins-g-orwell-1945-2-4-la-guerre-un-sport-comme-les-autres-7282852">guerre avec les balles</a>. En effet, à l’heure du conflit russo-ukrainien, le domaine sportif en Ukraine a subi une transformation significative.</p> <p>Initialement, au lendemain de l’invasion et sur une période de moins de deux mois, les autorités nationales ont suspendu l’ensemble des activités sportives en Ukraine. L’accent était alors mis sur l’effort de guerre, et les installations sportives ont été utilisées par les militaires ukrainiens comme bases de repli ou de déploiement. Cela explique pourquoi les installations sportives, telles que les stades ou les gymnases, sont souvent la cible des forces russes, car elles pourraient potentiellement abriter des unités ukrainiennes entières.</p> <p>Par la suite, lorsque l’armée russe a commencé à faire du surplace voire à reculer sur le terrain, le secteur sportif ukrainien a pris une nouvelle orientation. Certains clubs de football ont obtenu la permission de jouer des matchs de charité à l’étranger, malgré la loi martiale interdisant aux hommes âgés de 18 à 60 ans de quitter le territoire. Ces matchs visaient à sensibiliser à la cause ukrainienne. De même, les athlètes en préparation pour d’importantes compétitions ont pu s’entraîner à l’étranger.</p> <p>Par exemple, l’équipe nationale de football a été autorisée à s’entraîner en Slovénie pendant un mois en mai 2022 en vue des qualifications pour la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Ainsi, le soft power sportif a contribué symboliquement à l’effort de guerre. Les autorités estimaient qu’un athlète ukrainien était plus utile sur le terrain sportif que sur le front militaire. Selon elles, il offrait un double avantage en donnant à l’Ukraine une visibilité internationale et en pouvant potentiellement rehausser le moral des troupes déployées sur le terrain. Cette dimension ne doit pas être sous-estimée : une victoire sportive pour un athlète ukrainien procurait aux soldats, qui suivaient régulièrement les matchs et les résultats, un certain espoir et un regain de moral.</p> <p>À partir de la mi-juin 2022, le sport à l’échelle nationale a progressivement retrouvé sa place, bien que dans des conditions exceptionnelles. Par exemple, la Première Ligue ukrainienne de football a obtenu l’autorisation de débuter la saison 2022-2023 fin août. Toutefois, les règles ont été adaptées à la situation du moment. Les spectateurs ne sont plus autorisés à assister aux matchs, et ceux-ci nécessitent une autorisation systématique de l’administration militaire pour avoir lieu. Si une alerte de raid aérien potentiel retentit dans un rayon de moins de 500 mètres, le match est interrompu et les joueurs se réfugient dans les vestiaires, ce qui se produit régulièrement. Après un an et demi de guerre, aucun footballeur ukrainien n’a été blessé. Cependant, certains matchs ont duré plus de cinq heures au total.</p> <p>Paradoxalement, l’Ukraine continue de participer activement aux événements sportifs européens et mondiaux. Chaque compétition internationale offre l’opportunité aux autorités de promouvoir les intérêts du pays dans un contexte de guerre. De plus, certains clubs ukrainiens sont accueillis par les alliés géopolitiques les plus proches de l’Ukraine. Par exemple, le Dynamo Kyiv s’entraîne et joue certains de ses matchs à Cracovie, en Pologne. Dnipro, quant à lui, joue et s’entraîne à Košice, en Slovaquie, de manière permanente. En général, de nombreux athlètes et entraîneurs ukrainiens, actifs ou non, ont choisi de rejoindre le front dans l’est de l’Ukraine, mettant leur carrière en suspens. Le cas emblématique est peut-être celui de Yuriy Vernydub, entraîneur ukrainien du Sheriff Tiraspol, qui est parti au front dès le lendemain de l’invasion. Il est important de noter que ces professionnels du sport proviennent souvent de divisions sportives moins importantes. En effet, les athlètes de renom préfèrent généralement contribuer à l’effort de guerre d’un point de vue sportif et symbolique.</p> <p>Le cas des supporters des clubs ukrainiens est également notable. Depuis 2014 et surtout depuis l’invasion russe en Ukraine, de nombreux ultras ont rejoint le front pour combattre ensemble, mettant de côté leur rivalité sportive. En temps de paix rivaux, les supporters du Shakhtar Donetsk et du Dynamo Kyiv combattent ensemble contre leur ennemi commun.</p> <h3>La stratégie politique et sportive de Volodymyr Zelensky après l’invasion russe</h3> <p>Depuis le 24 février 2022, la stratégie internationale de Volodymyr Zelensky s’est intensifiée dans le domaine sportif, trouvant écho dans l’espace médiatique mondial. Les ministères, les organisations privées et le comité olympique ukrainien, tous les organes politiques, économiques et sportifs du pays sont mobilisés pour transmettre un message : l’exclusion de la Russie doit durer tant que l’invasion se poursuit.</p> <figure><iframe frameborder="0" height="260" src="https://www.youtube.com/embed/YQiSJ3AO5CI?wmode=transparent&start=0" width="440"></iframe></figure> <p>Le hashtag #boycottrussiansport en est devenu le symbole. De manière concrète, les arguments ukrainiens peuvent être résumés en cinq points. La Russie devrait être exclue des événements sportifs mondiaux et des Jeux olympiques de Paris 2024 car elle est un État envahisseur et terroriste ; les athlètes russes sont de quelque manière liés à l’État russe ou à l’armée russe ; le régime de Vladimir Poutine exploite le sport à des fins de propagande ; dans de telles conditions, l’équité des compétitions sportives (Jeux olympiques, Coupe du monde, etc.) ne peut être maintenue ; les athlètes ukrainiens perdent la vie au front ou ne peuvent pas s’entraîner convenablement pour les grandes compétitions internationales, par conséquent la Russie et la Biélorussie ne devraient pas être autorisés à y participer.</p> <p>Pour diffuser ces arguments, le gouvernement ukrainien utilise divers canaux. Tout comme Volodymyr Zelensky utilise son smartphone pour communiquer avec différentes générations, les principaux porte-parole du sport ukrainien exploitent les canaux et les codes contemporains pour diffuser leur message. Les réseaux sociaux tels que TikTok, Facebook ou Instagram sont fréquemment utilisés pour diffuser des propos politiques liés au sport. On peut souvent voir circuler des vidéos de quelques secondes transmettant un message percutant. Par exemple, l’une de ces vidéos virales montre un athlète russe lançant un javelot dans les airs. Le javelot se transforme ensuite en obus, suit la trajectoire de l’athlète et finit par s’écraser sur un bâtiment ukrainien. Un message s’affiche alors à l’écran : « Boycott Russian Sport. »</p> <h4 style="text-align: center;"><a href="https://images.theconversation.com/files/592021/original/file-20240503-16-h8q7b1.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img src="https://images.theconversation.com/files/592021/original/file-20240503-16-h8q7b1.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" alt="" /></a></h4> <h4 style="text-align: center;"><em><span>Ces extraits sont issus de « La Guerre du sport. 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Le compte Facebook du ministère suit la même approche, avec une bannière principale affichant à nouveau le hashtag #boycottrussiansport, cette fois-ci en lettres sanglantes.</p> <p>Pour avoir un impact encore plus fort, le Comité des sports d’Ukraine (SKU), chargé de promouvoir le développement des sports non olympiques, a lancé le projet Angels of Sport via un site web recensant les athlètes et entraîneurs ukrainiens professionnels décédés au combat depuis le 24 février 2022.<img src="https://counter.theconversation.com/content/229262/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <p> </p> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/lukas-aubin-910318">Lukas Aubin</a>, Docteur en Études slaves contemporaines : spécialiste de la géopolitique de la Russie et du sport, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/universite-paris-nanterre-universite-paris-lumieres-2294">Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières</a></em> et <a href="https://theconversation.com/profiles/jean-baptiste-guegan-234426">Jean-Baptiste Guégan</a>, Enseignant en géopolitique du sport, journaliste et consultant, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/sciences-po-2196">Sciences Po </a></em></span></h4> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/geopolitique-du-sport-laffrontement-entre-la-russie-et-lukraine-229262">article original</a>.</h4> <h4><em>Lukas Aubin, directeur de recherche à l’IRIS, spécialiste de la géopolitique de la Russie et du sport et membre associé du Centre de Recherches Pluridisciplinaires Multilingues (CRPM) à l’université Paris-Nanterre, et Jean-Baptiste Guégan, expert en géopolitique du sport et enseignant à Sciences Po Paris, viennent de publier aux éditions Tallandier</em> <a href="https://www.tallandier.com/livre/la-guerre-du-sport/">La Guerre du Sport, une nouvelle géopolitique</a>, <em>un ouvrage complet qui met en lumière l’influence des grands enjeux internationaux sur un un monde du sport à l’apolitisme de plus en plus illusoire. 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En effet, le corps humain n'utiliserait la provitamine A que s'il dispose de suffisamment de graisse, ce qui, selon Greenpeace, n'est souvent pas le cas chez ces personnes. De plus, il y aurait un risque que le riz génétiquement modifié, une fois introduit dans le champ, se reproduise de manière autonome, se propage et contamine ainsi d'autres variétés de riz. En raison de ces doutes, il a fallu attendre 16 ans de plus pour que les autorités philippines en charge de la biosécurité donnent finalement le feu vert à la culture du riz doré en 2021.</p> <h3>Le tribunal révoque l’autorisation</h3> <p>Mais aujourd'hui, une nouvelle décision de justice met déjà un frein à la propagation de la variété de riz transgénique. Ainsi, une Cour d'appel philippine a révoqué l'autorisation le 17 avril dernier en se référant au principe de précaution: «En l'absence de consensus scientifique sur la sécurité du riz doré, il ne devrait plus être cultivé à des fins commerciales». 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@Lagom 19.07.2020 | 12h22
«Vous risquez de donner naissance à une thèse de la punition divine de ses pratiques, par le feu et les cendres, qui ont causé l'extinction de Pompéi!»