Actuel / Nombre de morts du Covid-19: de nouvelles infos
On ne pourra déterminer que dans quelques mois à quel point le Covid-19 est et était dangereux. En attendant, pas question de se soustraire au confinement. © Renaud Torres - CC via Flickr
Une discussion précise commence enfin sur le nombre de morts touchés par le fameux virus. Sujet sérieux s’il en est. En Suisse allemande, le site infosperber.ch a publié un article éclairant sur ce qui serait un nombre surestimé de victimes du Covid-19. Il pourrait y avoir en réalité autant de morts de la grippe saisonnière que de morts du nouveau coronavirus. Et on ne le saura jamais vraiment. Du côté romand, deux journalistes d'investigation ont également apporté leur expertise dans Antipresse, avec des conclusions allant dans le même sens. Le Figaro, enfin, confirme cette idée. Pas question pour autant d’arrêter de respecter les mesures de confinement. Synthèse.
Il est un fait qu’il est toujours utile de rappeler: ce n’est pas en raison du nombre de morts engendrés par le coronavirus qu’il a fallu prendre des mesures face à la pandémie. C’est parce que nous connaissons encore très mal ce virus et que, par précaution, il convient d’éviter une surcharge des hôpitaux. Malgré la quantité de contenus écrits, audios ou audiovisuels consacrés au Covid-19 ces dernières semaines, nous ne savons encore pas grand-chose à son sujet. Et notamment le nombre de décès qu’il cause. Un article d’Urs P. Gasche publié ce lundi 6 avril 2020 sur infosperber.ch nous apprend que «l’on ne pourra déterminer que dans quelques mois à quel point le Covid-19 est et était dangereux.»
Un plus grand nombre de morts avec le Covid-19 qu’avec les vagues de grippe précédentes, hypothèse que redoutent les autorités – et, par suite, la population – est donc de l’ordre du probable. Et encore, c’est ce que montre Gasche, cette probabilité n’est pas très solide, puisque «beaucoup d’informations sont incomplètes et incertaines.» Le papier d’Infosperber livre des informations hautement intéressantes sur la question du nombre de morts, complétées par le travail de Catherine Riva et Serena Tinari dans Antipresse (voir plus bas). Ce qui ne signifie pas qu’il faille arrêter de suivre les mesures en vigueur actuellement, loin de là! Voyons cela de plus près.
Mourir du coronavirus ou avec le coronavirus
Tout d’abord, le point le plus important que rappelle cet article est que c’est une chose de mourir en ayant le coronavirus, c’en est une autre de mourir du fait du coronavirus. Et là, quand on donne des chiffres, il y a de quoi avoir les idées plus claires et plus précises. Je cite ici Urs P. Gasche: «Les personnes mortes du coronavirus rapportées par l’OFSP et l’Institut Robert Koch sont décédées "du ou avec le Covid-19", explique Christoph Junker, épidémiologiste et statisticien de la santé à l’Office fédéral de la statistique.» Presque toutes ces personnes-là «souffraient d’hypertension artérielle sévère, de maladies cardiovasculaires ou de diabète» et il n’est pas possible de dire si, sans, Covid-19, elles auraient vécu encore longtemps.
Qui sont ces morts? Majoritairement des personnes âgées, on le sait. Mais répète-t-on suffisamment combien d’entre elles s’en vont chaque hiver? «En Suisse, environ 200 personnes meurent chaque jour au cours de la saison d’hiver, à un âge moyen de 83 ans. "En relation avec une maladie de type Covid-19 confirmée en laboratoire" (OFSP), un maximum de 39 personnes sont mortes chaque jour en mars 2020, à un âge moyen de 82 ans.» Une deuxième information, donc, qui permet de mettre les choses en perspective, sans relativiser pour autant les dangers du Covid-19 – le plus grand danger étant, encore une fois, le manque de connaissances que l’on a à son sujet.
C’est ainsi que les journalistes d’enquête Catherine Riva et Serena Tinari, qui ont fondé le site d’investigation et de mappage des affaires de santé Re-Check, regrettent de constater dans la plupart des médias une «présentation des chiffres qui ne permet pas de se faire une idée aussi réaliste que possible de la gravité de l’épidémie et de la manière dont elle évolue en Suisse». (Antipresse n° 227 du 5 avril 2020, article en libre accès). Selon elles, des informations données de manière juste et précise offriraient, elles, la possibilité aux Suisses de se questionner raisonnablement sur les mesures qui leurs sont imposées. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille pour autant ne pas les respecter.
«En lieu et place, écrivent les deux investigatrices, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la grande majorité des médias continuent à présenter systématiquement en premier le nombre cumulé de cas identifiés et le nombre cumulé de décès, ce qui renforce jour après jour chez le public l’impression infondée d’une épidémie qui se répand comme une traînée de poudre et ravage notre pays.» Les deux journalistes se questionnent à juste titre sur l’autocensure des médias, en allant jusqu’à se demander s’il n’y aurait pas des explications à aller chercher dans les plus hautes sphères de l’Etat. Censure gouvernementale ou pas, constatons que «"Ce n’est pas le moment de critiquer" est devenu le nouveau point Godwin», pour reprendre la formule bien trouvée du docteur Olivier Amiel de l’autre côté du Léman. Un climat pas très sain pour une démocratie, on en conviendra.
Grippe et grippe
Or, pour pouvoir critiquer, ce qui est essentiel, il faut pouvoir s’informer. Voici donc un autre fait qui mérite d’être relayé: on constate cet hiver une surmortalité par rapport à la normale, certes, mais cette surmortalité est aussi due en partie à la grippe saisonnière classique. En effet, Christoph Junker de l’OFS explique à Infosperber: «En ce qui concerne la surmortalité, on ne peut pas distinguer les décès dus à la grippe des décès dus au coronavirus.» Question simple: pourquoi n’est-on pas au courant de cela si l’on ne fait pas un peu de recherche? Pourquoi les médias et les autorités ne nous l’ont-ils pas dit clairement?
Car à l’arrivée, la seule chose que peut conclure le journaliste Urs P. Gasche est qu’on «ne peut pas encore estimer si le Covid-19 entraînera plus de décès au cours de l’année que les épidémies de grippe particulièrement fortes des années précédentes.» Une raison toute simple à cela, comme il le souligne dans son article: les patients actuellement dans les hôpitaux qui ont des symptômes suspects sont automatiquement testés, ce qui n’était pas le cas pour les vagues de grippe par le passé. «Le grand nombre de victimes [durant l’hiver 2017-2018] n’a été estimé que rétrospectivement en raison de la "surmortalité"».
Et selon une nouvelle étude du New England Journal of Medicine citée par M. Gasche, «le Covid-19 tue environ autant de personnes infectées qu’une grave épidémie de grippe.» Une info que vient confirmer Renaud Girard dans Le Figaro du 7 avril 2020: «le Covid-19 ne bouleversera pas les statistiques de la mortalité mondiale pour l’année 2020. […] Plus tard, il faudra que les sociologues analysent soigneusement le rôle qu’ont joué les médias dans l’émergence d’une psychose mondiale face à une maladie peu létale.» Bref, quand cette période endurante sera derrière nous, il sera intéressant d’évaluer rétrospectivement la gravité de la situation, les mesures adoptées et le respect – ou non – de la pesée d’intérêts. En attendant, suivons scrupuleusement les consignes du Conseil Fédéral. Si le nombre de décès dus au Covid-19 stricto sensu n’est pas déterminable avec précision, le nombre de places dans les hôpitaux, lui, est clairement connu.
D'autres faits guère relayés
Outre la question du nombre de morts, non seulement trop médiatisée mais aussi pas assez bien médiatisée, les articles précités d’Infosperber et d’Antipresse rappellent tous deux des données avérées et intéressantes, qu’on ne rencontre pourtant pas beaucoup dans la presse. Premièrement, «depuis le 25 mars, les décès quotidiens sont en baisse en Suisse» (infosperber.ch). Deuxièmement, «pratiquement tous ceux qui sont morts jusqu’à présent avaient déjà contracté la maladie avant que le gouvernement n’impose des mesures de quarantaine drastiques» (infosperber.ch). Troisièmement, «nos unités de soins intensifs ne sont pas débordées, au contraire, elles ont même suffisamment de capacités pour accueillir plusieurs dizaines de patients venus de France» (Antipresse).
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Voyons cela de plus près.</p> <h3>Mourir du coronavirus ou avec le coronavirus</h3> <p>Tout d’abord, le point le plus important que rappelle cet article est que c’est une chose de mourir <i>en ayant</i> le coronavirus, c’en est une autre de mourir <i>du fait</i> du coronavirus. Et là, quand on donne des chiffres, il y a de quoi avoir les idées plus claires et plus précises. Je cite ici Urs P. Gasche: «Les personnes mortes du coronavirus rapportées par l’OFSP et l’Institut Robert Koch sont décédées "<i>du</i> ou <i>avec le</i> Covid-19", explique Christoph Junker, épidémiologiste et statisticien de la santé à l’Office fédéral de la statistique.» Presque toutes ces personnes-là «souffraient d’hypertension artérielle sévère, de maladies cardiovasculaires ou de diabète» et il n’est pas possible de dire si, sans, Covid-19, elles auraient vécu encore longtemps.</p> <p>Qui sont ces morts? Majoritairement des personnes âgées, on le sait. 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Le rectorat a négocié avec la faîtière d’étudiants un accord commun – incluant tous les étudiants et collaborateurs de l’université – portant sur la défense de valeurs fondamentales telles que la liberté académique, la liberté d’expression, le refus de la violence, etc. Mais le <a href="https://www.unige.ch/communication/communiques/2022/luniversite-et-ses-etudiant-es-reaffirment-les-valeurs-de-linstitution">communiqué de l’université</a> souffre d’une certaine ambiguïté:</p> <p>«Par cette déclaration commune, le rectorat et les étudiant-es replacent (…) le débat dans son contexte académique et souhaitent rappeler des principes essentiels: le respect dû aux personnes passant par la lutte contre toute forme de discrimination, notamment de genre, d’origine ou de classe; le refus de la violence sous toutes ses formes; le respect de la liberté académique dans la recherche et l’enseignement, <em>encadrée par les valeurs précitées</em><sup><strong>1</strong></sup>. 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Qui sont ces groupes désormais puissants dans les rapports de force idéologiques qui parcourent l’université et la société de manière générale (pour vous en convaincre, songez au fait qu’à Neuchâtel, les représentants des étudiants avaient réussi à ne faire comptabiliser que les réussites d’examens, et pas les échecs, en période de Covid)? Nous n’avons malheureusement pas réussi à contacter la CUAE, mais les informations à disposition de tous et les contacts pris auprès d’autres faîtières suffisent à répondre aux besoins de cet article.</p> <p>De manière générale, toutes les faîtières d’associations étudiantes nichées dans les universités romandes poursuivent les mêmes objectifs: mettre en réseau la communauté estudiantine, défendre ses intérêts auprès du rectorat et auprès du canton, favoriser l’égalité des chances, financer des événements ou des activités d’associations d’étudiants, etc. Bref, soutenir les étudiants.</p> <p>Pour être membre de la CUAE, il suffit de s’affilier à l’une des associations étudiantes de l’Université de Genève, qui elles-mêmes composent la CUAE. Une contribution de 5 CHF est alors prélevée dans les taxes universitaires que paient de toute manière les étudiants. Mais il est aussi possible de s’engager pour la CUAE à titre individuel. Par comparaison, «l’Association Générale des Etudiant·e·s de l’Université de Fribourg» (AGEF) vit grâce à une cotisation obligatoire de 20 CHF pour tout étudiant, dont une bonne partie repart dans les sections de la faîtière (une section par département ou faculté). C’est à peu près la même chose à Neuchâtel, où tous les étudiants sont <em>de facto</em> membres de la «Fédération des étudiant·e·s neuchâtelois·e·s» (FEN) et paient ainsi une cotisation de 15 CHF, comprise dans la taxe d’étude. Si quelqu’un ne souhaite pas la payer, il doit démissionner par écrit de la faîtière.</p> <p>On part alors du principe que les faîtières en question doivent se sentir responsables de leur caractère représentatif vis-à-vis des étudiants qu’elles fédèrent. Mais pas besoin de trop gratter pour se rendre compte qu’il ne s’agit pas vraiment du genre de la maison. La CUAE se définit sur son site comme «association faîtière et syndicat des étudiant.e.x.s de l’Université de Genève, et leur porte-parole auprès des autorités universitaires et politiques». Déjà, même s’il s’agit d’une volonté des individus qui composent la CUAE, son statut de syndicat pose question, dans la mesure où il reflète une certaine culture politique: n’y a-t-il pas incompatibilité entre cette nature de syndicat (unique en Suisse parmi les universités) et le fait de devoir représenter les étudiants dans leur diversité (y compris politique, diversité qu’on oublie souvent)?</p> <h3>Revendications politiques «si ça concerne les étudiants»</h3> <p>En partant de cette interrogation, on peut tirer un fil logique pour questionner les types de revendications portées par la CUAE et par leurs émules romandes. Si les représentants de toutes les autres faîtières estudiantines nous ont déclaré qu’ils condamnaient les moyens violents utilisés par les manifestants genevois pour faire entendre leur cause, ils sont également unanimes sur la limite que leurs associations se fixent concernant leurs revendications politiques. En effet, toutes les faîtières se donnent la compétence de prendre publiquement position «quand le sujet concerne les étudiants». Voici comment par exemple Guillaume Haas détaille le cas de l’AGEF, qu’il co-préside:</p> <p>«Notre grande différence avec la CUAE (Genève) est que l’AGEF (Fribourg) est représentée à tous les niveaux de l’université de Fribourg. Et quand je dis à tous les niveaux, c’est à tous les niveaux: au Sénat, qui est l’organe suprême de l’université, mais aussi dans la moindre des petites commissions. L’UniFR est l’une des universités les plus démocratiques d’Europe. C’est ce qui explique que l’AGEF ait peu de coups d’éclat, contrairement à nos camarades de la CUAE. Je ne leur en fait pas le reproche: c’est leur seul moyen de se faire entendre. Sur le plan des idées politiques, j’observe qu’il y a des personnes de tous bords à l’AGEF. Il y a des sensibilités différentes qui s’expriment lors de discussions sur les budgets et l’allocation des fonds, par exemple. Mais l’AGEF est apolitique: nous ne fonctionnons pas avec un système de représentants par partis. On ne parle que de politique quand le sujet concerne les étudiants.»</p> <p>Or, cela devient plus difficile à appliquer dans des exemples concrets. C’est que cette ligne de conduite a priori juste et inoffensive est on ne peut plus floue. A partir de combien d’étudiants concernés une affaire est censée «concerner les étudiants»? Outre l’intégration des étudiants transgenres dans la forme des statuts de l’Union des étudiant-e-s de Suisse (UNES), les délégués de cette «faîtière des faîtières» ont par exemple traité d’une initiative populaire en assemblées des délégués, parce que la votation faisait courir un risque au programme ERASMUS, même si les étudiants n’étaient pas cités dans le texte. Rebelote avec la question de l’accord-cadre et HORIZON2020. Un ancien responsable de la FEN, la faîtière neuchâteloise, confie:</p> <p>«Peu de personnes s’engagent dans ces structures. Il y a eu des assemblées générales de la FEN où nous étions dix. 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Un fait psychologique simple: quand la Fédération des Associations d’Etudiant-e-s-x (Lausanne) convoque une assemblée «ouverte à tou-x-te-s», un étudiant qui trouve cette graphie laide, contestable sur le fond, ridicule ou les trois à la fois se dira peut-être que le comité n’est sans doute pas si ouvert que cela à tout le monde, du moins pas aux idées qu’il défendrait s’il venait y parler en toute honnêteté.</p> <p>C’est un fait et non un commentaire, ni même une analyse: une idéologie radicale de gauche identitaire suinte du vocabulaire, du propos et des actions de la CUAE, comme de bien d’autres associations, y compris, mais dans une moindre mesure, les faîtières d’étudiants des autres universités. 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Mais il est parfois utile de jeter un coup d’œil plus affuté sur les représentants que nous avons encore actuellement à Berne. Car la composition d’un législatif dit quelque chose de la sociologie politique d’un pays. Deux prismes sont choisis ici: la diversité d’idées parmi les élus de chaque parti ainsi que leur profil socio-professionnel. Deux entrées a priori indépendantes mais qui touchent néanmoins à un thème commun: le pluralisme, garant, selon beaucoup de théories, d’une certaine représentativité de la société dans sa diversité.</p> <h3>Le pluralisme des idées, un gros mot à gauche?</h3> <p>On parle toujours de «l’avis des partis» sur tel ou tel sujet. Certes, les diverses formations politiques, par les votes de leurs délégués lors des assemblées, adoptent des résolutions, des prises de position, etc. Mais on oublie souvent que les partis sont composés de personnes, dont les plus importantes politiquement, dans une démocratie représentative, sont les élus. 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Ce qui signifie bien qu’il y a plus de différences entre les ailes gauche et droite d’un parti de droite (ou du centre) qu’entre les ailes gauche et droite d’un parti de gauche. Fait éclairant, le constat peut être vérifié avec d’autres élections sur le site de Smartvote, par exemple l’actuel scrutin vaudois.</p> <p>Interrogé sur ces données, l’historien et juriste Olivier Meuwly, membre du PLR, prêche d’abord pour sa paroisse: «Le pluralisme des idées est une vertu sur le plan intellectuel». Mais il nuance aussitôt: «Cela peut être aussi un facteur de confusion ou de division sur le plan électoral.» Historiquement, les libéraux-radicaux ont toujours eu cette caractéristique, explique le spécialiste. Une caractéristique qu’il juge donc neutre: les partis de droite n’en ressortent pas plus légitimes. Il constate en revanche un écart entre le discours de gauche et la réalité de son corps d’élus: «La pluralité et la tolérance, brandies si souvent par le PS et les Verts, sont bien plus présentes chez leurs adversaires dans les faits. On le constate aussi dans des débats de société actuels, avec par exemple le courant woke de la gauche qui souhaite restreindre la liberté d’expression, censurer des œuvres, interdire certaines discussions, etc.»</p> <h3>La diversité des profils socio-professionnels, un atout? </h3> <p>La discussion devient encore plus intéressante quand on se penche sur un autre schéma: celui de l’observatoire des élites suisses (OBELIS), de l’Université de Lausanne, représentant le profil socio-professionnel des politiciens actuellement sous la Coupole. Ceux-ci sont répertoriés selon la distinction «ayant suivi des hautes études - n’ayant pas suivi de hautes études». Le résultat semble comme calqué sur les graphiques précédents (pluralisme des idées):</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1648117695_capturedcran2022032411.27.09.png" class="img-responsive img-fluid center " width="555" height="386" /></p> <h4><em>Observatoire des élites suisses (Obelis) de l’Université de Lausanne, graphique publié dans <i>Le Temps</i> le 24 octobre 2019.</em></h4> <p>Là encore, Olivier Meuwly sourit: «Il y a une contradiction évidente entre le fait de se proclamer le parti des prolétaires et de ne plus l’être depuis longtemps au niveau de ses représentants, comme d’une partie de ses électeurs d’ailleurs.» Il n’empêche, en théorie, rien ne défend à un professeur d’université de s’intéresser à la condition des ouvriers. Mais il faut noter toutes les fois où la gauche, dans notre pays, place au premier plan de ses revendications l’égalité des chances, la dignité de chaque individu, le fait que chacun puisse et doive s’engager en politique ou dans un conseil d’administration, etc. Il y a donc un paradoxe évident entre la forte présence de ces thèmes au niveau de la posture de la gauche et la réalité des origines socio-professionnelles au niveau de ses représentants.</p> <p>Encore une fois, il n’a pas été question ici d’évaluer positivement ou négativement une homogénéité d’opinions ou de parcours. Mais de pointer des faits et de les mettre en perspective avec le langage de la gauche. Cette famille de pensée, incontournable dans la vie politique suisse, devrait davantage se pencher sur ses paradoxes. «C’est une des conditions pour que la social-démocratie, prise dans ses contradictions internes, ne subisse pas une dégringolade à la française – moins violente, mais quand même. 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"depuis le 25 mars, les décès quotidiens sont en baisse" FAUX ! éventuellement depuis le 31 mars, et encore, il y a de telles sautes d'un jour à l'autre qu'on peut s'attendre à des pics. Il n'y a que la moyenne mobile des nouveaux décès (ou cas testés positifs) sur 6 ou 7 jours qui donne une indication: selon moi, ce serait depuis le 7 avril. Vérifiez tout. Patients venus de France: pas "des dizaines" : une grosse dizaine peut-être. La méthode de votre article sent celle des négationnistes, climato ou autres, pas celle des critiques. D'autre part, en Italie, la méthode suivante a été appliquée: reporter les décès des 5 dernières années, par les catégories qu'on estime judicieux: lieux, tranches d'âge, faire la moyenne, et la comparer à celle de l'hiver 2019-20. En général, mortalité un peu plus basse cet hiver, le pic des décès dus à la grippe est largement passé, et à partir du 5-10 mars il y a une montée en flèche dans le Nord. 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Follonier, je n'ai pas vérifié les propos des commentaires ci-dessous sur vos manquement quant au report d'infos dans votre article que vous auriez mal transcrit par trop d'empressement, encore une fois, à vouloir défendre une thèse plutôt qu'une autre ! Mais je m'étonne surtout, dans votre article, que l'on puisse pensez correctement à partir de chiffres; sans toutefois leur dénier toute utilité. Durs, froids, les chiffres ne disent rien de la crainte qui peut habiter les humains, spécialement quand les évènement s'accélèrent et que ... rien n'est prêt ! C'est un peu comme l'enfant prit le doigt dans le pot de confiture ... il va sortir généralement se défendre avec une excuse inappropriée ! ... car en effet, vos chiffes ne disent rien du fait que cette létalité aurait pu être bien moindre (alors qu'elle semble dire que ces chiffres sont finalement très bas), si nos autorités avait été un tant soit peu cohérente et efficientes quant au mesures prévues contre les éventuelles pandémie ... soit si ces mesures avaient été mise en oeuvre ! Si des tests avaient été disponible, un travail de séparation entre contaminés et non contaminés aurait pu s'effectuer dans les Ems. 80% des décès dans le canton de Vaud se situe dans les Ems ... et dans ce cas, quel sens ont vos nuances sur les chiffres ? ... 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
3 Commentaires
@arizan 12.04.2020 | 22h15
«Monsieur,
Beaucoup d'erreurs factuelles dans votre texte, y c. les reprises d'infosperber. "depuis le 25 mars, les décès quotidiens sont en baisse" FAUX ! éventuellement depuis le 31 mars, et encore, il y a de telles sautes d'un jour à l'autre qu'on peut s'attendre à des pics. Il n'y a que la moyenne mobile des nouveaux décès (ou cas testés positifs) sur 6 ou 7 jours qui donne une indication: selon moi, ce serait depuis le 7 avril.
Vérifiez tout. Patients venus de France: pas "des dizaines" : une grosse dizaine peut-être.
La méthode de votre article sent celle des négationnistes, climato ou autres, pas celle des critiques.
D'autre part, en Italie, la méthode suivante a été appliquée: reporter les décès des 5 dernières années, par les catégories qu'on estime judicieux: lieux, tranches d'âge, faire la moyenne, et la comparer à celle de l'hiver 2019-20. En général, mortalité un peu plus basse cet hiver, le pic des décès dus à la grippe est largement passé, et à partir du 5-10 mars il y a une montée en flèche dans le Nord. Le SISMG utilise un outil mis en place pour surveiller la mortalité journalière lors de canicules. Voir http://www.meteoweb.eu/2020/04/coronavirus-dati-mortalita-citta-italiane/1418873/»
@alphanet 23.04.2020 | 13h29
«Les chiffres actuels montrent le contraire: le nombre de morts en Suisse est particulièrement plus élevé que les plus grandes années de grippe, y.c. 2015, et même si la Suisse allemande est un peu épargné, la Suisse, dans sa globalité est TRES touchée.
On voit aussi que les morts du covid-19 sont en fait SOUS estimés.
Que se serait-il passé si l'on n'avait pas (partiellement) confiné? Quelle horreur en perspective!»
@marenostrum 11.05.2020 | 12h27
«M. Follonier, je n'ai pas vérifié les propos des commentaires ci-dessous sur vos manquement quant au report d'infos dans votre article que vous auriez mal transcrit par trop d'empressement, encore une fois, à vouloir défendre une thèse plutôt qu'une autre ! Mais je m'étonne surtout, dans votre article, que l'on puisse pensez correctement à partir de chiffres; sans toutefois leur dénier toute utilité. Durs, froids, les chiffres ne disent rien de la crainte qui peut habiter les humains, spécialement quand les évènement s'accélèrent et que ... rien n'est prêt ! C'est un peu comme l'enfant prit le doigt dans le pot de confiture ... il va sortir généralement se défendre avec une excuse inappropriée ! ... car en effet, vos chiffes ne disent rien du fait que cette létalité aurait pu être bien moindre (alors qu'elle semble dire que ces chiffres sont finalement très bas), si nos autorités avait été un tant soit peu cohérente et efficientes quant au mesures prévues contre les éventuelles pandémie ... soit si ces mesures avaient été mise en oeuvre ! Si des tests avaient été disponible, un travail de séparation entre contaminés et non contaminés aurait pu s'effectuer dans les Ems. 80% des décès dans le canton de Vaud se situe dans les Ems ... et dans ce cas, quel sens ont vos nuances sur les chiffres ? ... Aucun, il ne sert à rien de savoir si certaines personnes agées sont mortes avec ou par le Covid, cela en devient même une pensée morbide et coupable ! ... non, ce que cela dit, c'est que nos Ems qui sont déjà des mouroir ou le rendement économique se dispute avec l'humanité des soignants qui n'ont plus les moyens de faire correctement leur travail et sont par ailleurs mal payés, pour cette même raison, le pays entier s'est retrouvé nu face au virus et c'est pour cela qu'elles sont décédées. S'ensuit, les mythologies nécessaire pour cacher l'incompétence et l'inconscience de certain pour cacher ces faits à la population, dont votre dissertation fait partie intégrante. Au point que l'on ne sait plus pourquoi l'on a fermé notre économie, ... mais pour la même raison, l'impréparation. La mythologie a déplacé la compréhension de cette crise, le Covid nous aurait forcé à fermé notre économie et l'issue repose maintenant uniquement sur le dos des populations ! ... Avez-vous remarqué que cette problématique concerne essentiellement les pays occidentaux, qui ont en commun de suivre la même idéologie politique de libre marché à la concurrence libre et non faussée ! ... disent-ils !»