Code Context <div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp'
$dataForView = [
'referer' => '/',
'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093',
'_serialize' => [
(int) 0 => 'post'
],
'post' => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 2672,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => 'NORMAL',
'readed' => null,
'subhead' => 'THE CONVERSATION / INTERVIEW VIRALE',
'title' => '«Les gens sont mon habitat»: un chercheur se met dans la peau du coronavirus pour mieux l’expliquer',
'subtitle' => 'Depuis des mois, on ne parle que de lui… sans jamais cependant entendre son point de vue! Franck Courchamp, directeur de recherche au CNRS et titulaire de la Chaire Axa sur la biologie des invasions (Université Paris-Saclay), s’est glissé le temps d’une interview imaginaire dans la peau de ce coronavirus SARS-CoV-2 qui affole la planète. Au-delà de l’aspect ludique de cette « rencontre », c’est aussi une façon pour le scientifique de nous faire changer de perspective sur les enjeux de la pandémie et des enseignements qu’il serait heureux d’en tirer.',
'subtitle_edition' => null,
'content' => '<figure><hr /></figure>
<p style="text-align: center;"><span><strong><a href="https://theconversation.com/profiles/franck-courchamp-460010">Franck Courchamp</a></strong>, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/universite-paris-saclay-2174">Université Paris-Saclay</a></em></span></p>
<hr />
<p><strong>Qui êtes-vous, coronavirus ?</strong></p>
<p>Je commencerais par dire, modestement, que je suis le King. Le roi. Après tout, <em>corona</em> en latin signifie « couronne », vous le reconnaissez donc vous-même en me donnant ce nom. Je suis un petit bijou de l’évolution, pourtant, je suis resté assez simple. Paradoxalement, cette simplicité est une source d’incompréhension pour vous. Vous avez déjà du mal à vous décider sur un point aussi basique que de savoir si je suis ou non vivant… À votre décharge, vous vous posez la même question <a href="https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/biologie-cellulaire/question-de-la-semaine-peut-on-considerer-les-virus-comme-des-etres-vivants_111864">pour tous mes autres confrères virus</a>.</p>
<p>Personnellement, cela m’importe peu de savoir où vous me classez. Il est vrai que mon fonctionnement diffère sensiblement de celui des êtres vivants. Vous pouvez voir en moi une sorte de machine biologique microscopique. Mon programme est très simple : survivre et me reproduire pour perdurer d’une génération à l’autre. En cela, j’ai exactement le même objectif que toutes les espèces vivantes.</p>
<p>La différence est sûrement que n’ai pour cela besoin que du strict minimum : je m’introduis dans les cellules de mon hôte, et j’y emprunte tout ce qu’il faut pour fonctionner. En détournant la machinerie des cellules que j’infecte, je fabrique des copies de moi-même, je me réplique autant que je peux. Mes semblables, des particules virales toutes neuves, sont ensuite relâchées partout autour, et partent à l’assaut d’autres cellules. Nous, les <a href="https://theconversation.com/ce-que-les-coronavirus-font-a-notre-corps-130898">coronavirus</a>, produisons 1000 virus par cellule infectée, en à peine dix heures !</p>
<p>Et pourtant, je ne suis pas grand. Mon diamètre est de <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7224694/">l’ordre de la centaine de nanomètres</a>, soit un dix-millième de millimètre.</p>
<div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1314996537898885121"}"></div>
<p>Je suis donc mille fois plus petit que les bactéries, elles-mêmes 10 à 100 fois plus petites qu’une cellule humaine. 50 000 milliards de fois plus petit qu’une goutte d’eau. À mon échelle, vos cellules sont bien plus grandes pour moi que ne le sont vos villes pour vous.</p>
<p><strong>Pourquoi infectez-vous les gens ?</strong></p>
<p>C’est une question étrange. Les gens sont mon habitat, mon écosystème, et mes ressources. C’est comme si je vous demandais pourquoi vous vivez dans cette plaine ou sur cette montagne.</p>
<p>Cependant, contrairement à vous, je n’ai pas une vie facile de sédentaire. Je suis un nomade, car mon vaisseau (vous, ou les animaux que j’infecte) n’est pas immortel. Afin de me perpétuer, je dois donc sans cesse passer à un autre hôte avant que le premier ne disparaisse. Il faut reconnaître que parfois, nous y sommes un peu pour quelque chose : certains de nos hôtes ne supportent pas nos proliférations, qui peuvent avoir tendance à abîmer leurs organes. Mais il arrive aussi que nos hôtes soient victimes de la guerre que nous livre leur système immunitaire, <a href="https://theconversation.com/conversation-avec-frederic-altare-lobesite-facteur-tres-aggravant-du-covid-19-137920">qui finit parfois hors de contrôle</a>.</p>
<p><strong>Comment nous infectez-vous ?</strong></p>
<p>En ce qui me concerne, mes moyens sont simples et vous avez déjà percé certains de mes secrets, comme celui qui consiste à voyager dans les gouttelettes de postillons, d’éternuement, et à rester sur les mains ou les objets manipulés par les gens qui ont touché leur salive ou leur morve.</p>
<p>Je peux caser <a href="https://www.adioscorona.org/questions-reponses/2020-04-21-chiffres-sars-covid.html">100 milliards de mes congénères par millilitre dans un crachat</a> et je peux tenir <a href="https://www.adioscorona.org/questions-reponses/2020-04-23-combien-de-temps-le-virus-est-il-infectieux.html">5 jours sur du plastique ou 7 jours sur un masque chirurgical</a>. Je ne suis pas très sophistiqué, mais efficace. Comme tous les autres virus en fait. L’efficacité, ça nous connaît, nos adaptations n’ont pas de limites.</p>
<hr />
<p><em><strong> À lire aussi : <a href="https://theconversation.com/coronavirus-sars-cov-2-ce-que-lon-sait-ce-que-lon-ignore-encore-146545">Coronavirus SARS-CoV-2 : ce que l’on sait, ce que l’on ignore encore</a></strong></em></p>
<hr />
<p>Prenons, par exemple, la difficulté majeure de la transmission à un autre hôte. Pourquoi croyez-vous que lorsque vous êtes infectés, vous éternuez ? Une fois contaminé, vous voilà transformé en puissant spray capable de nous transporter à plus de 50 km/h dans un nuage de dizaines de milliers de gouttelettes vers nos nouvelles victimes (ou dans vos mains, que vous mettez ensuite un peu partout).</p>
<figure><iframe frameborder="0" height="260" src="https://www.youtube.com/embed/piCWFgwysu0?wmode=transparent&start=0" width="440"></iframe>
<figcaption><span>L’éternuement est un moyen très efficace de diffusion des pathogènes respiratoires…</span></figcaption>
</figure>
<p>Autre exemple : pas facile de bouger quand on n’a pas de pied. Heureusement, vous avez de la morve, et vous en produisez d’autant plus quand nous vous infectons, nous les virus respiratoires. Pas étonnant : c’est un moyen de transport bien pratique pour nous transmettre plus facilement… Certains autres virus choisissent des fluides différents, liquéfient vos selles et vous donnent la diarrhée. Résultat : une transmission de masse très efficace également… Aucun contact avec personne ? Qu’à cela ne tienne : nous pouvons nous loger dans vos fluides séminaux et nous transmettre lors des rapports sexuels. Vous pouvez vous isoler tant que vous voudrez, en tant qu’espèce, vous êtes bien obligés de passer par la reproduction à un moment où à un autre…</p>
<p>Quant aux virus qui font changer les comportements pour permettre une transmission plus facile, comme la rage, qui désoriente et rend agressif, prêt à mordre, difficile de lutter contre ça, n’est-ce pas…</p>
<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/356802/original/file-20200907-24-1rfijqt.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" alt="" />
<figcaption><span>Micrographie électronique à balayage d’une cellule fortement infectée par des particules du virus du SRAS-CoV-2 (en jaune), isolée à partir d’un échantillon prélevé sur un patient.</span> <span><a href="https://www.flickr.com/photos/nihgov/50098153461/in/photolist-2jynB5V-2jk2hum-2jk18mh-2iTjLFU-2iEP3MV-2iH8Kxi-2iERQ6u-2jcerea-2jfwmb2-2jfwm7p-2iCRVSJ-2jk18Cz-2jfwm3X-2iTjLJQ-2iH8KzC-2jk18s4-2iDVeRk-2ivWYAQ-2iYmxva-2j4dFiW-2iLBJKi-2iCRVRX-2inuGL9-2iCUCv6-2ivY9Xk-2iETgaX-2jciuth-2iERQ8d-2iERQiZ-2itfPmQ-2iCUCvw-2iG5wqt-2ivY9VB-2jfzdMX-2iLBJK3-2iDSu3E-2iDVeUX-2iDSu77-2iDWFNp-2iDVeVt-WwL7yT-2iERQmQ-2iNeJNB-2iG5wss-2iCUCvr-wewpg4-2ivUoUn-2ivUoW6-2ivUoVj-2itgZyx/">NIAID/NIH</a></span></figcaption>
</figure>
<p><strong>Pourquoi vous, virus, en voulez-vous ainsi aux humains ?</strong></p>
<p>Il ne faut pas être si nombriliste. Nous ne vous en voulons pas, nous n’éprouvons aucun sentiment, ni bon ni mauvais, envers vous. Vous êtes juste des vaisseaux de choix.</p>
<p>Car il faut dire qu’en tant qu’hôtes, les humains sont parfaits. Ils nous facilitent les choses à de nombreux points de vue. Déjà, ils vivent souvent dans des lieux très denses, et leur population globale est interconnectée. Ce qui nous donne à nous autres virus presque systématiquement accès à la totalité des hôtes disponible, d’un bout à l’autre de la planète !</p>
<p>Je l’ai bien démontré ces derniers mois : parti d’une région quelconque de Chine, j’ai très rapidement (et sans petites pattes), réussi à m’inviter sur tous les continents, et jusque dans les coins les plus reculés du globe. Les autres populations animales sont généralement fragmentées, ce qui limite notre potentiel de dispersion et nous cantonne à de petites régions. On y tourne un peu en rond. Mais avec les humains, c’est autre chose ! Plus une mer, plus une montagne ne nous arrête. Nous voyageons d’un hôte à l’autre par bateau, par avion : des perspectives sans frontières, sans limites ! En théorie, en moins d’une semaine, je peux créer des foyers d’infection sur tous les continents.</p>
<div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1323194990382796800"}"></div>
<p>En outre, vous nous facilitez les choses : les êtres humains maintiennent une grande partie de leur population dans des conditions sanitaires assez déplorables, ce qui facilite grandement notre transmission. Sans parler des comportements de certains de vos dirigeants, qui n’ont soit pas la moralité soit pas l’intelligence d’agir avec responsabilité. Tout cela crée pour nous des opportunités incroyables dans certains coins du monde, où l’épidémie est officiellement minimisée pour ne pas avoir à être contrôlée…</p>
<p><strong>Mais, à la base, vous n’infectiez pas les humains…</strong></p>
<p>Effectivement, j’étais <a href="https://theconversation.com/covid-19-lanalyse-des-genomes-revelerait-une-origine-double-du-virus-133797">à l’origine inféodé à d’autres espèces animales</a>. Mais pour toutes les raisons que je viens d’expliquer, nous, les <a href="https://theconversation.com/maladies-emergentes-dorigine-animale-dou-viendra-la-prochaine-menace-136208">virus qui infectons d’autres animaux</a> que l’être humain, avons de quoi être jaloux de ceux qui ont su s’adapter à un tel hôte ! Toutefois, à force de nous copier et nous recopier au sein des cellules que nous infectons, il se trouve que de temps à autre, une de nos répliques mute, et devient légèrement différente des autres. Et, de temps en temps, un de ces mutants tire le gros lot : sa mutation le rend capable de survivre dans – et de se transmettre via – d’autres animaux que ceux que ses congénères infectent habituellement. Cette nouvelle souche de virus est alors prête à changer d’hôte.</p>
<p>Mais cette situation est très rare. D’autant plus rare qu’il ne s’agit pas seulement d’acquérir la capacité à infecter une nouvelle espèce animale : encore faut-il en être assez proche pour pouvoir l’infecter ! La probabilité que ces événements coïncident est assez infime, mais deux facteurs jouent pour nous.</p>
<p>D’une part, nous sommes très, très nombreux. Vous êtes environ 5000 espèces de mammifères ? Nous avons environ 320 000 virus différents infectant les mammifères ! Une bien belle panoplie de possibilités, puisque plus il y a de virus, plus il y a de mutations.</p>
<p>D’autre part, vous les humains nous facilitez la chose en multipliant les contacts avec les autres espèces, et donc les chances que l’on a de vous rencontrer, et de passer chez vous. Entre toutes ces incursions brutales que vous effectuez dans les territoires fragilisés d’espèces déjà stressées par la chasse, le manque d’habitat et de ressources, la pollution ou le climat, et toutes les espèces sauvages que vous chassez, encagez, entassez sur vos marchés, mangez plus ou moins bien cuites, à raison de millions de tonnes par an, les opportunités de vous infecter sont de plus en plus fréquentes. C’est ainsi que le <a href="https://www.ird.fr/layout/set/print/la-mediatheque/fiches-d-actualite-scientifique/465-l-origine-geographique-du-sida-a-present-connue">VIH</a>, le <a href="http://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/4817">SRAS</a>, l’<a href="https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/ebola">Ebola</a>, le <a href="https://theconversation.com/virus-zika-premiers-cas-de-transmission-en-france-metropolitaine-par-le-moustique-tigre-125675">Zika</a> ou le <a href="https://theconversation.com/mers-comment-ce-virus-a-emerge-et-ce-que-lon-peut-faire-56374">MERS</a> sont passés chez vous ces dernières années.</p>
<p>On peut d’ailleurs ajouter que lorsqu’un virus ne tombe pas sur l’humain, mais sur une de ses espèces domestiques, le résultat est assez similaire. Lorsque vous grignotez le territoire des chauves-souris et installez aux pieds de leurs habitats dévastés des élevages intensifs de porcs, vous augmentez les chances qu’un virus de chauve-souris (au hasard, le <a href="https://www.who.int/csr/disease/nipah/fr/#:%7E:text=Le%20virus%20Nipah%20a%20%C3%A9t%C3%A9,avait%20pas%20d%E2%80%99h%C3%B4te%20interm%C3%A9diaire.">Nipah</a>) passe au porc lorsque celui-ci entre en contact avec leur salive ou leurs déjections (dans lesquels les virus sont présents). Comme ces porcs vivent en très grande densité et en conditions sanitaires appauvries, les chances de transmissions augmentent et rien ne nous arrête.</p>
<p>Imaginez des hôtes côte à côte, à perte de vue, affaiblis, stressés, vivants dans leurs déjections et parmi les cadavres déjà tombés, pour un virus, c’est buffet à volonté ! C’est ainsi que les copains de la <a href="https://theconversation.com/grippe-aviaire-comment-le-virus-h5n1-a-contamine-les-elevages-francais-1-53601">grippe aviaire H5N1</a> et de la grippe porcine ont pris d’assaut les élevages de volailles et de porcs il y a quelques années. Ces concentrations d’hôtes en mauvaise santé mènent à des concentrations extraordinaires de virus. Cela augmente nos chances de passer ensuite de l’animal domestique à l’humain. Comme le Nipah (qui entraîne de 40 à 75 % de mortalité chez vous), ou le H5N1.</p>
<div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1228391003519934471"}"></div>
<p>Et comme je l’ai dit plus haut, la difficulté (toute relative maintenant) est d’infecter le premier humain. Après, votre système de mondialisation fait le reste. À croire que vous avez créé tout cela pour la libre circulation des virus ! Donc, merci beaucoup, thank you very much, danke schöne, 衷心感谢, muchas gracias, большое спасибо, etc.</p>
<p><strong>Avez-vous conscience du mal que vous faites ?</strong></p>
<p>Nous ne vous voulons pas plus de mal qu’un mouton ne voudrait du mal à une touffe d’herbe. Si l’on avait le choix, évidemment on préférerait que nos humains infectés ne meurent jamais et continuent à nous abriter indéfiniment. Ça nous faciliterait grandement la vie, croyez-moi. Mais leur caractère mortel nous pousse parfois à nous répliquer rapidement pour pouvoir infecter un autre humain avant que le premier ne meure. Cette réplication intense crée des symptômes qui leur sont parfois nocifs, voire même fatals. Un des problèmes est que si l’on reste tranquille et faisons profil bas, nos faibles effectifs de départ risquent d’être rapidement submergés par vos défenses immunitaires, si nous ne parvenons pas à nous cacher assez bien dans votre corps. Entre survivre sans trop nuire et être éliminé, l’équilibre n’est pas facile à trouver !</p>
<p>Quoi qu’il en soit, nous les virus et les espèces que nous infectons sommes la plupart du temps liés par des centaines de milliers d’années de coévolution, si bien qu’au final nous sommes généralement bien « adaptés » les uns aux autres, avec dans la grande majorité des cas, peu de dégâts d’un côté ou de l’autre.</p>
<p>Surtout, il ne faut pas oublier que nous autres virus jouons un rôle régulateur important sur les populations des autres êtres vivants (des micro-organismes aux plantes en passant par les animaux). Si nous disparaissions tous du jour au lendemain, il est possible que celles-ci finiraient par être en surpopulation, risquant de mourir de faim après avoir tellement augmenté qu’elles en épuiseraient leurs ressources… D’ailleurs, on dit que nous sommes d’une importance majeure pour l’<a href="https://lejournal.cnrs.fr/articles/les-virus-sont-une-des-forces-majeures-qui-faconnent-la-biosphere">écologie et l’évolution</a> du monde vivant.</p>
<p>Et puis, nombre de virus sont bénéfiques pour vous, par exemple parce qu’ils tuent des bactéries que vous n’appréciez pas non plus vraiment. Certains envisagent même de <a href="https://www.vidal.fr/actualites/24064/la_phagotherapie_la_renaissance_d_un_vieux_traitement/">les utiliser pour suppléer aux antibiotiques !</a>. Par ailleurs, n’oublions pas que les virus peuvent avoir un effet qu’on pourrait qualifier de « neutre ». Chez l’humain, toujours, puisqu’il n’y a que cela qui vous intéresse, on recense environ 5000 virus différents, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Virus">mais moins de 3 % d’entre eux provoquent une maladie</a>, autrement dit sont « pathogènes ». Ce n’est finalement pas tant que ça…</p>
<p>Enfin, il y a tous les virus qui s’intéressent tellement peu à vous que vous ne vous y intéressez pas non plus. Présents dans le sol, en suspension dans l’air, flottant dans l’eau, ils infectent les plantes, les insectes ou les étoiles de mer… On trouve par exemple un million de virus en suspension dans un litre d’eau de mer. En fait, il y a tellement de virus en <a href="https://www.nature.com/articles/nrmicro1750">suspension dans les océans</a> que, mis bout à bout et malgré leur taille ridiculement minuscule, la longueur obtenue représenterait une distance dépassant les galaxies voisines de la nôtre.</p>
<p>Encore une fois, les virus sont partout, même si vous ne les voyez pas… Et parfois, ils sont sous vos yeux, et vous ne les reconnaissez pas, comme ces <a href="http://www.cnrs.fr/fr/pandoravirus-des-virus-geants-qui-inventent-leurs-propres-genes">extraordinaires virus géants</a>, plus gros que certaines bactéries, avec qui <a href="https://www.pourlascience.fr/sd/microbiologie/les-virus-geants-6759.php">on les a initialement confondus</a>…</p>
<p><strong>D’ailleurs, d’où venez-vous, vous autres virus ?</strong></p>
<p>J’imagine que vous voulez dire de quand venons-nous ? En fait, nous avons toujours été là. En tout cas depuis que les humains existent, et même bien avant vos premiers ancêtres animaux. Certains disent que nous sommes plus anciens que les bactéries les plus anciennes.</p>
<p>Déjà présents à l’origine du vivant, nous avons joué un rôle essentiel dans l’évolution, notamment en permettant des transferts de gènes non pas d’une génération à l’autre, mais bien entre les espèces. Nous sommes tellement anciens que certains d’entre nous se sont intégrés dans vos génomes ici et là, pour finalement faire partie intégrante de vous.</p>
<p>Au total, <a href="https://www.lemonde.fr/passeurdesciences/article/2012/05/28/les-humains-sont-apparentes-aux-virus_5986230_5470970.html">pas loin de 10 % de votre génome est de l’ADN de virus</a> assimilé dans vos chromosomes. Et de tous ces nouveaux gènes que nous vous avons offerts, certains sont importants, voire essentiels. Chez les mammifères par exemple, l’embryon n’est accepté par le système immunitaire de la mère malgré son caractère étranger (c’est un hybride entre le père et la mère), que par l’existence du placenta, dont l’origine est due à un virus intégré dans votre génome. Alors, merci qui ?</p>
<p><strong>Et vous-même, d’où venez-vous, coronavirus SARS-CoV-2 ?</strong></p>
<p>Quelle espèce mes ancêtres infectaient avant de passer chez vous ? Je ne le sais pas. Mais chauve-souris, pangolin, singe, ou autre, qu’importe ? Que feriez-vous si vous le découvriez ? Vous arrêteriez de braconner et dévorer cette espèce ? Vous l’extermineriez ? Feriez-vous pareil pour toutes les espèces dont vous risqueriez d’attraper les virus ? Impossible évidemment, il s’agirait de pratiquement tous les animaux…</p>
<p>Et pourquoi cherchez-vous des coupables quand ils sont tout désignés ? Les coupables ne sont-ils pas plutôt ceux qui « vont chercher » les virus en perturbant des systèmes virus-animal relativement hermétiques depuis des millions d’années ? Si vous vous faites griffer par un chat que vous embêtez, vous allez éliminer tous les chats ? Ne devriez-vous pas plutôt apprendre à cesser de leur tirer la queue ?</p>
<div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1243835409664262144"}"></div>
<p><strong>Comment se débarrasser de vous ?</strong></p>
<p>En théorie c’est assez simple. Il suffit de concevoir les épidémies comme des incendies de forêt. L’un et l’autre sont des phénomènes naturels, mais lorsque vous jouez avec les lois de la nature, ils peuvent devenir hors de contrôle.</p>
<p>Les incendies sont, par exemple, favorisés par une accumulation de conditions favorables (comme du bois mort qui s’entasse). Après une flambée rapide, ils disparaissent généralement : soit parce qu’ils arrivent dans des zones où les arbres sont trop éloignés pour que les flammes passent de l’un à l’autre (l’équivalent de votre distanciation sociale), soit parce qu’ils arrivent dans des zones où les espèces d’arbres sont moins inflammables (ils sont immunisés contre le feu).</p>
<p>Dans le cas des épidémies naturelles, la situation est relativement similaire. Elles émergent puis se propagent jusqu’à ce que la contagion soit freinée parce que la plupart des infectés échouent à contaminer d’autres personnes. Cela peut être dû au fait qu’ils n’en rencontrent plus (à cause de la mise en place de mesures de distanciation sociale, de quarantaine…), ou parce que ceux qu’ils rencontrent sont immunisés (immunité acquise lors d’une infection passée, ou grâce à la vaccination). Si le rythme des infections diminue, alors l’épidémie s’atténue, jusqu’à disparaître.</p>
<p><strong>La question importante est donc plutôt de savoir comment ne pas attraper le prochain de vos congénères virus ?</strong></p>
<p>Effectivement, car il ne s’agit pas de savoir « si » un nouveau virus dangereux pour l’être humain émergera à partir d’une autre espèce, mais « quand ».</p>
<p>Serez-vous prêts ? Mieux vaut être capable répondre rapidement, car les épidémies venant d’animaux sauvages <a href="https://theconversation.com/lemergence-des-nouvelles-epidemies-saccelere-comment-y-faire-face-140568">se multiplient depuis quelques années</a>, et vos sociétés ont déjà goûté à mes cousins virus sur plusieurs continents…</p>
<p>Nous les virus émergents avons tué des millions des vôtres, frappant parfois vos congénères au hasard, ou nous attaquant à des catégories très ciblées (comme ici les plus vulnérables physiquement). Nous avons mis à mal vos systèmes économiques et politiques, nous vous avons enfermés chez vous, terrorisés, <a href="https://theconversation.com/covid-19-entre-remedes-miracles-et-theses-complotistes-retour-sur-la-vague-infodemique-137099">fait naître les théories complotistes</a> les plus absurdes… Qu’en avez-vous retenu ?</p>
<p><strong>Et vous, que nous réservez-vous dans le futur ?</strong></p>
<p>Je serais bien en peine de vous le dire : moi et ma prolifique descendance nous allons au hasard des infections et des mutations.</p>
<p>Si vous survivez à mon passage dans votre organisme, serez-vous immunisés contre mon retour, une fois guéris ? Je ne sais pas, et ce n’est pas mon problème. Serez-vous capables de me maintenir à distance à coup de masques et de distanciation physique lors de la seconde vague hivernale ? Nous allons le découvrir ensemble.</p>
<p>Une chose est sûre : je ne resterai pas absolument identique d’une année sur l’autre. Rappelez-vous, nous les virus, nous mutons. Et si nous sommes très nombreux – comme, par exemple, quand des millions d’humains sont infectés, ce qui est le cas actuellement – alors ces mutations sont plus nombreuses aussi.</p>
<hr />
<p><em><strong> À lire aussi : <a href="https://theconversation.com/coronavirus-sars-cov-2-ce-que-lon-sait-ce-que-lon-ignore-encore-146545">Coronavirus SARS-CoV-2 : ce que l’on sait, ce que l’on ignore encore</a></strong></em></p>
<hr />
<p>Parmi elles, la plupart des mutations donne des souches moins viables, moins contagieuses ou moins virulentes. Celles-ci disparaîtront vite. Plus rarement, des mutations donnent des souches plus contagieuses ou plus mortelles. Même si ces mutations plus dangereuses sont moins fréquentes chez les coronavirus, plus vous avez du mal à nous tenir en échec, plus nous sommes nombreux, et donc mathématiquement plus vous augmentez les chances qu’une souche plus dangereuse apparaisse…</p>
<p>Rassurez-vous cependant : un virus qui devient tellement dangereux qu’il détruit totalement sa population hôte, cela n’existe pas. Tout simplement parce qu’il détruirait en même temps ses ressources, son écosystème et son environnement. Il disparaîtrait donc du même coup. Et même si je ne suis pas intelligent, je ne suis pas assez bête pour détruire mon propre environnement. Qui le serait ?<img src="https://counter.theconversation.com/content/144470/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p>
<hr />
<p> </p>
<p><span><a href="https://theconversation.com/profiles/franck-courchamp-460010">Franck Courchamp</a>, Directeur de recherche CNRS, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/universite-paris-saclay-2174">Université Paris-Saclay</a></em></span></p>
<hr />
<p> </p>
<h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/les-gens-sont-mon-habitat-un-chercheur-se-met-dans-la-peau-du-coronavirus-pour-mieux-lexpliquer-144470">article original</a>.</h4>',
'content_edition' => null,
'slug' => 'les-gens-sont-mon-habitat-un-chercheur-se-met-dans-la-peau-du-coronavirus-pour-mieux-l-expliquer',
'headline' => false,
'homepage' => 'col-md-12',
'like' => (int) 300,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 2900,
'homepage_order' => (int) 2900,
'original_url' => 'https://theconversation.com/les-gens-sont-mon-habitat-un-chercheur-se-met-dans-la-peau-du-coronavirus-pour-mieux-lexpliquer-144470',
'podcast' => false,
'tagline' => '',
'poster' => null,
'category_id' => (int) 5,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'poster_attachment' => null,
'editions' => [[maximum depth reached]],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'attachments' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
'relatives' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {}
],
'embeds' => [],
'images' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'audios' => [],
'comments' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {}
],
'author' => 'Bon pour la tête',
'description' => 'Depuis des mois, on ne parle que de lui… sans jamais cependant entendre son point de vue! Franck Courchamp, directeur de recherche au CNRS et titulaire de la Chaire Axa sur la biologie des invasions (Université Paris-Saclay), s’est glissé le temps d’une interview imaginaire dans la peau de ce coronavirus SARS-CoV-2 qui affole la planète. Au-delà de l’aspect ludique de cette « rencontre », c’est aussi une façon pour le scientifique de nous faire changer de perspective sur les enjeux de la pandémie et des enseignements qu’il serait heureux d’en tirer.',
'title' => '«Les gens sont mon habitat»: un chercheur se met dans la peau du coronavirus pour mieux l’expliquer',
'crawler' => true,
'connected' => null,
'menu_blocks' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {}
],
'menu' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {}
]
]
$bufferLevel = (int) 1
$referer = '/'
$OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093'
$_serialize = [
(int) 0 => 'post'
]
$post = object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 2672,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => 'NORMAL',
'readed' => null,
'subhead' => 'THE CONVERSATION / INTERVIEW VIRALE',
'title' => '«Les gens sont mon habitat»: un chercheur se met dans la peau du coronavirus pour mieux l’expliquer',
'subtitle' => 'Depuis des mois, on ne parle que de lui… sans jamais cependant entendre son point de vue! Franck Courchamp, directeur de recherche au CNRS et titulaire de la Chaire Axa sur la biologie des invasions (Université Paris-Saclay), s’est glissé le temps d’une interview imaginaire dans la peau de ce coronavirus SARS-CoV-2 qui affole la planète. Au-delà de l’aspect ludique de cette « rencontre », c’est aussi une façon pour le scientifique de nous faire changer de perspective sur les enjeux de la pandémie et des enseignements qu’il serait heureux d’en tirer.',
'subtitle_edition' => null,
'content' => '<figure><hr /></figure>
<p style="text-align: center;"><span><strong><a href="https://theconversation.com/profiles/franck-courchamp-460010">Franck Courchamp</a></strong>, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/universite-paris-saclay-2174">Université Paris-Saclay</a></em></span></p>
<hr />
<p><strong>Qui êtes-vous, coronavirus ?</strong></p>
<p>Je commencerais par dire, modestement, que je suis le King. Le roi. Après tout, <em>corona</em> en latin signifie « couronne », vous le reconnaissez donc vous-même en me donnant ce nom. Je suis un petit bijou de l’évolution, pourtant, je suis resté assez simple. Paradoxalement, cette simplicité est une source d’incompréhension pour vous. Vous avez déjà du mal à vous décider sur un point aussi basique que de savoir si je suis ou non vivant… À votre décharge, vous vous posez la même question <a href="https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/biologie-cellulaire/question-de-la-semaine-peut-on-considerer-les-virus-comme-des-etres-vivants_111864">pour tous mes autres confrères virus</a>.</p>
<p>Personnellement, cela m’importe peu de savoir où vous me classez. Il est vrai que mon fonctionnement diffère sensiblement de celui des êtres vivants. Vous pouvez voir en moi une sorte de machine biologique microscopique. Mon programme est très simple : survivre et me reproduire pour perdurer d’une génération à l’autre. En cela, j’ai exactement le même objectif que toutes les espèces vivantes.</p>
<p>La différence est sûrement que n’ai pour cela besoin que du strict minimum : je m’introduis dans les cellules de mon hôte, et j’y emprunte tout ce qu’il faut pour fonctionner. En détournant la machinerie des cellules que j’infecte, je fabrique des copies de moi-même, je me réplique autant que je peux. Mes semblables, des particules virales toutes neuves, sont ensuite relâchées partout autour, et partent à l’assaut d’autres cellules. Nous, les <a href="https://theconversation.com/ce-que-les-coronavirus-font-a-notre-corps-130898">coronavirus</a>, produisons 1000 virus par cellule infectée, en à peine dix heures !</p>
<p>Et pourtant, je ne suis pas grand. Mon diamètre est de <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7224694/">l’ordre de la centaine de nanomètres</a>, soit un dix-millième de millimètre.</p>
<div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1314996537898885121"}"></div>
<p>Je suis donc mille fois plus petit que les bactéries, elles-mêmes 10 à 100 fois plus petites qu’une cellule humaine. 50 000 milliards de fois plus petit qu’une goutte d’eau. À mon échelle, vos cellules sont bien plus grandes pour moi que ne le sont vos villes pour vous.</p>
<p><strong>Pourquoi infectez-vous les gens ?</strong></p>
<p>C’est une question étrange. Les gens sont mon habitat, mon écosystème, et mes ressources. C’est comme si je vous demandais pourquoi vous vivez dans cette plaine ou sur cette montagne.</p>
<p>Cependant, contrairement à vous, je n’ai pas une vie facile de sédentaire. Je suis un nomade, car mon vaisseau (vous, ou les animaux que j’infecte) n’est pas immortel. Afin de me perpétuer, je dois donc sans cesse passer à un autre hôte avant que le premier ne disparaisse. Il faut reconnaître que parfois, nous y sommes un peu pour quelque chose : certains de nos hôtes ne supportent pas nos proliférations, qui peuvent avoir tendance à abîmer leurs organes. Mais il arrive aussi que nos hôtes soient victimes de la guerre que nous livre leur système immunitaire, <a href="https://theconversation.com/conversation-avec-frederic-altare-lobesite-facteur-tres-aggravant-du-covid-19-137920">qui finit parfois hors de contrôle</a>.</p>
<p><strong>Comment nous infectez-vous ?</strong></p>
<p>En ce qui me concerne, mes moyens sont simples et vous avez déjà percé certains de mes secrets, comme celui qui consiste à voyager dans les gouttelettes de postillons, d’éternuement, et à rester sur les mains ou les objets manipulés par les gens qui ont touché leur salive ou leur morve.</p>
<p>Je peux caser <a href="https://www.adioscorona.org/questions-reponses/2020-04-21-chiffres-sars-covid.html">100 milliards de mes congénères par millilitre dans un crachat</a> et je peux tenir <a href="https://www.adioscorona.org/questions-reponses/2020-04-23-combien-de-temps-le-virus-est-il-infectieux.html">5 jours sur du plastique ou 7 jours sur un masque chirurgical</a>. Je ne suis pas très sophistiqué, mais efficace. Comme tous les autres virus en fait. L’efficacité, ça nous connaît, nos adaptations n’ont pas de limites.</p>
<hr />
<p><em><strong> À lire aussi : <a href="https://theconversation.com/coronavirus-sars-cov-2-ce-que-lon-sait-ce-que-lon-ignore-encore-146545">Coronavirus SARS-CoV-2 : ce que l’on sait, ce que l’on ignore encore</a></strong></em></p>
<hr />
<p>Prenons, par exemple, la difficulté majeure de la transmission à un autre hôte. Pourquoi croyez-vous que lorsque vous êtes infectés, vous éternuez ? Une fois contaminé, vous voilà transformé en puissant spray capable de nous transporter à plus de 50 km/h dans un nuage de dizaines de milliers de gouttelettes vers nos nouvelles victimes (ou dans vos mains, que vous mettez ensuite un peu partout).</p>
<figure><iframe frameborder="0" height="260" src="https://www.youtube.com/embed/piCWFgwysu0?wmode=transparent&start=0" width="440"></iframe>
<figcaption><span>L’éternuement est un moyen très efficace de diffusion des pathogènes respiratoires…</span></figcaption>
</figure>
<p>Autre exemple : pas facile de bouger quand on n’a pas de pied. Heureusement, vous avez de la morve, et vous en produisez d’autant plus quand nous vous infectons, nous les virus respiratoires. Pas étonnant : c’est un moyen de transport bien pratique pour nous transmettre plus facilement… Certains autres virus choisissent des fluides différents, liquéfient vos selles et vous donnent la diarrhée. Résultat : une transmission de masse très efficace également… Aucun contact avec personne ? Qu’à cela ne tienne : nous pouvons nous loger dans vos fluides séminaux et nous transmettre lors des rapports sexuels. Vous pouvez vous isoler tant que vous voudrez, en tant qu’espèce, vous êtes bien obligés de passer par la reproduction à un moment où à un autre…</p>
<p>Quant aux virus qui font changer les comportements pour permettre une transmission plus facile, comme la rage, qui désoriente et rend agressif, prêt à mordre, difficile de lutter contre ça, n’est-ce pas…</p>
<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/356802/original/file-20200907-24-1rfijqt.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" alt="" />
<figcaption><span>Micrographie électronique à balayage d’une cellule fortement infectée par des particules du virus du SRAS-CoV-2 (en jaune), isolée à partir d’un échantillon prélevé sur un patient.</span> <span><a href="https://www.flickr.com/photos/nihgov/50098153461/in/photolist-2jynB5V-2jk2hum-2jk18mh-2iTjLFU-2iEP3MV-2iH8Kxi-2iERQ6u-2jcerea-2jfwmb2-2jfwm7p-2iCRVSJ-2jk18Cz-2jfwm3X-2iTjLJQ-2iH8KzC-2jk18s4-2iDVeRk-2ivWYAQ-2iYmxva-2j4dFiW-2iLBJKi-2iCRVRX-2inuGL9-2iCUCv6-2ivY9Xk-2iETgaX-2jciuth-2iERQ8d-2iERQiZ-2itfPmQ-2iCUCvw-2iG5wqt-2ivY9VB-2jfzdMX-2iLBJK3-2iDSu3E-2iDVeUX-2iDSu77-2iDWFNp-2iDVeVt-WwL7yT-2iERQmQ-2iNeJNB-2iG5wss-2iCUCvr-wewpg4-2ivUoUn-2ivUoW6-2ivUoVj-2itgZyx/">NIAID/NIH</a></span></figcaption>
</figure>
<p><strong>Pourquoi vous, virus, en voulez-vous ainsi aux humains ?</strong></p>
<p>Il ne faut pas être si nombriliste. Nous ne vous en voulons pas, nous n’éprouvons aucun sentiment, ni bon ni mauvais, envers vous. Vous êtes juste des vaisseaux de choix.</p>
<p>Car il faut dire qu’en tant qu’hôtes, les humains sont parfaits. Ils nous facilitent les choses à de nombreux points de vue. Déjà, ils vivent souvent dans des lieux très denses, et leur population globale est interconnectée. Ce qui nous donne à nous autres virus presque systématiquement accès à la totalité des hôtes disponible, d’un bout à l’autre de la planète !</p>
<p>Je l’ai bien démontré ces derniers mois : parti d’une région quelconque de Chine, j’ai très rapidement (et sans petites pattes), réussi à m’inviter sur tous les continents, et jusque dans les coins les plus reculés du globe. Les autres populations animales sont généralement fragmentées, ce qui limite notre potentiel de dispersion et nous cantonne à de petites régions. On y tourne un peu en rond. Mais avec les humains, c’est autre chose ! Plus une mer, plus une montagne ne nous arrête. Nous voyageons d’un hôte à l’autre par bateau, par avion : des perspectives sans frontières, sans limites ! En théorie, en moins d’une semaine, je peux créer des foyers d’infection sur tous les continents.</p>
<div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1323194990382796800"}"></div>
<p>En outre, vous nous facilitez les choses : les êtres humains maintiennent une grande partie de leur population dans des conditions sanitaires assez déplorables, ce qui facilite grandement notre transmission. Sans parler des comportements de certains de vos dirigeants, qui n’ont soit pas la moralité soit pas l’intelligence d’agir avec responsabilité. Tout cela crée pour nous des opportunités incroyables dans certains coins du monde, où l’épidémie est officiellement minimisée pour ne pas avoir à être contrôlée…</p>
<p><strong>Mais, à la base, vous n’infectiez pas les humains…</strong></p>
<p>Effectivement, j’étais <a href="https://theconversation.com/covid-19-lanalyse-des-genomes-revelerait-une-origine-double-du-virus-133797">à l’origine inféodé à d’autres espèces animales</a>. Mais pour toutes les raisons que je viens d’expliquer, nous, les <a href="https://theconversation.com/maladies-emergentes-dorigine-animale-dou-viendra-la-prochaine-menace-136208">virus qui infectons d’autres animaux</a> que l’être humain, avons de quoi être jaloux de ceux qui ont su s’adapter à un tel hôte ! Toutefois, à force de nous copier et nous recopier au sein des cellules que nous infectons, il se trouve que de temps à autre, une de nos répliques mute, et devient légèrement différente des autres. Et, de temps en temps, un de ces mutants tire le gros lot : sa mutation le rend capable de survivre dans – et de se transmettre via – d’autres animaux que ceux que ses congénères infectent habituellement. Cette nouvelle souche de virus est alors prête à changer d’hôte.</p>
<p>Mais cette situation est très rare. D’autant plus rare qu’il ne s’agit pas seulement d’acquérir la capacité à infecter une nouvelle espèce animale : encore faut-il en être assez proche pour pouvoir l’infecter ! La probabilité que ces événements coïncident est assez infime, mais deux facteurs jouent pour nous.</p>
<p>D’une part, nous sommes très, très nombreux. Vous êtes environ 5000 espèces de mammifères ? Nous avons environ 320 000 virus différents infectant les mammifères ! Une bien belle panoplie de possibilités, puisque plus il y a de virus, plus il y a de mutations.</p>
<p>D’autre part, vous les humains nous facilitez la chose en multipliant les contacts avec les autres espèces, et donc les chances que l’on a de vous rencontrer, et de passer chez vous. Entre toutes ces incursions brutales que vous effectuez dans les territoires fragilisés d’espèces déjà stressées par la chasse, le manque d’habitat et de ressources, la pollution ou le climat, et toutes les espèces sauvages que vous chassez, encagez, entassez sur vos marchés, mangez plus ou moins bien cuites, à raison de millions de tonnes par an, les opportunités de vous infecter sont de plus en plus fréquentes. C’est ainsi que le <a href="https://www.ird.fr/layout/set/print/la-mediatheque/fiches-d-actualite-scientifique/465-l-origine-geographique-du-sida-a-present-connue">VIH</a>, le <a href="http://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/4817">SRAS</a>, l’<a href="https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/ebola">Ebola</a>, le <a href="https://theconversation.com/virus-zika-premiers-cas-de-transmission-en-france-metropolitaine-par-le-moustique-tigre-125675">Zika</a> ou le <a href="https://theconversation.com/mers-comment-ce-virus-a-emerge-et-ce-que-lon-peut-faire-56374">MERS</a> sont passés chez vous ces dernières années.</p>
<p>On peut d’ailleurs ajouter que lorsqu’un virus ne tombe pas sur l’humain, mais sur une de ses espèces domestiques, le résultat est assez similaire. Lorsque vous grignotez le territoire des chauves-souris et installez aux pieds de leurs habitats dévastés des élevages intensifs de porcs, vous augmentez les chances qu’un virus de chauve-souris (au hasard, le <a href="https://www.who.int/csr/disease/nipah/fr/#:%7E:text=Le%20virus%20Nipah%20a%20%C3%A9t%C3%A9,avait%20pas%20d%E2%80%99h%C3%B4te%20interm%C3%A9diaire.">Nipah</a>) passe au porc lorsque celui-ci entre en contact avec leur salive ou leurs déjections (dans lesquels les virus sont présents). Comme ces porcs vivent en très grande densité et en conditions sanitaires appauvries, les chances de transmissions augmentent et rien ne nous arrête.</p>
<p>Imaginez des hôtes côte à côte, à perte de vue, affaiblis, stressés, vivants dans leurs déjections et parmi les cadavres déjà tombés, pour un virus, c’est buffet à volonté ! C’est ainsi que les copains de la <a href="https://theconversation.com/grippe-aviaire-comment-le-virus-h5n1-a-contamine-les-elevages-francais-1-53601">grippe aviaire H5N1</a> et de la grippe porcine ont pris d’assaut les élevages de volailles et de porcs il y a quelques années. Ces concentrations d’hôtes en mauvaise santé mènent à des concentrations extraordinaires de virus. Cela augmente nos chances de passer ensuite de l’animal domestique à l’humain. Comme le Nipah (qui entraîne de 40 à 75 % de mortalité chez vous), ou le H5N1.</p>
<div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1228391003519934471"}"></div>
<p>Et comme je l’ai dit plus haut, la difficulté (toute relative maintenant) est d’infecter le premier humain. Après, votre système de mondialisation fait le reste. À croire que vous avez créé tout cela pour la libre circulation des virus ! Donc, merci beaucoup, thank you very much, danke schöne, 衷心感谢, muchas gracias, большое спасибо, etc.</p>
<p><strong>Avez-vous conscience du mal que vous faites ?</strong></p>
<p>Nous ne vous voulons pas plus de mal qu’un mouton ne voudrait du mal à une touffe d’herbe. Si l’on avait le choix, évidemment on préférerait que nos humains infectés ne meurent jamais et continuent à nous abriter indéfiniment. Ça nous faciliterait grandement la vie, croyez-moi. Mais leur caractère mortel nous pousse parfois à nous répliquer rapidement pour pouvoir infecter un autre humain avant que le premier ne meure. Cette réplication intense crée des symptômes qui leur sont parfois nocifs, voire même fatals. Un des problèmes est que si l’on reste tranquille et faisons profil bas, nos faibles effectifs de départ risquent d’être rapidement submergés par vos défenses immunitaires, si nous ne parvenons pas à nous cacher assez bien dans votre corps. Entre survivre sans trop nuire et être éliminé, l’équilibre n’est pas facile à trouver !</p>
<p>Quoi qu’il en soit, nous les virus et les espèces que nous infectons sommes la plupart du temps liés par des centaines de milliers d’années de coévolution, si bien qu’au final nous sommes généralement bien « adaptés » les uns aux autres, avec dans la grande majorité des cas, peu de dégâts d’un côté ou de l’autre.</p>
<p>Surtout, il ne faut pas oublier que nous autres virus jouons un rôle régulateur important sur les populations des autres êtres vivants (des micro-organismes aux plantes en passant par les animaux). Si nous disparaissions tous du jour au lendemain, il est possible que celles-ci finiraient par être en surpopulation, risquant de mourir de faim après avoir tellement augmenté qu’elles en épuiseraient leurs ressources… D’ailleurs, on dit que nous sommes d’une importance majeure pour l’<a href="https://lejournal.cnrs.fr/articles/les-virus-sont-une-des-forces-majeures-qui-faconnent-la-biosphere">écologie et l’évolution</a> du monde vivant.</p>
<p>Et puis, nombre de virus sont bénéfiques pour vous, par exemple parce qu’ils tuent des bactéries que vous n’appréciez pas non plus vraiment. Certains envisagent même de <a href="https://www.vidal.fr/actualites/24064/la_phagotherapie_la_renaissance_d_un_vieux_traitement/">les utiliser pour suppléer aux antibiotiques !</a>. Par ailleurs, n’oublions pas que les virus peuvent avoir un effet qu’on pourrait qualifier de « neutre ». Chez l’humain, toujours, puisqu’il n’y a que cela qui vous intéresse, on recense environ 5000 virus différents, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Virus">mais moins de 3 % d’entre eux provoquent une maladie</a>, autrement dit sont « pathogènes ». Ce n’est finalement pas tant que ça…</p>
<p>Enfin, il y a tous les virus qui s’intéressent tellement peu à vous que vous ne vous y intéressez pas non plus. Présents dans le sol, en suspension dans l’air, flottant dans l’eau, ils infectent les plantes, les insectes ou les étoiles de mer… On trouve par exemple un million de virus en suspension dans un litre d’eau de mer. En fait, il y a tellement de virus en <a href="https://www.nature.com/articles/nrmicro1750">suspension dans les océans</a> que, mis bout à bout et malgré leur taille ridiculement minuscule, la longueur obtenue représenterait une distance dépassant les galaxies voisines de la nôtre.</p>
<p>Encore une fois, les virus sont partout, même si vous ne les voyez pas… Et parfois, ils sont sous vos yeux, et vous ne les reconnaissez pas, comme ces <a href="http://www.cnrs.fr/fr/pandoravirus-des-virus-geants-qui-inventent-leurs-propres-genes">extraordinaires virus géants</a>, plus gros que certaines bactéries, avec qui <a href="https://www.pourlascience.fr/sd/microbiologie/les-virus-geants-6759.php">on les a initialement confondus</a>…</p>
<p><strong>D’ailleurs, d’où venez-vous, vous autres virus ?</strong></p>
<p>J’imagine que vous voulez dire de quand venons-nous ? En fait, nous avons toujours été là. En tout cas depuis que les humains existent, et même bien avant vos premiers ancêtres animaux. Certains disent que nous sommes plus anciens que les bactéries les plus anciennes.</p>
<p>Déjà présents à l’origine du vivant, nous avons joué un rôle essentiel dans l’évolution, notamment en permettant des transferts de gènes non pas d’une génération à l’autre, mais bien entre les espèces. Nous sommes tellement anciens que certains d’entre nous se sont intégrés dans vos génomes ici et là, pour finalement faire partie intégrante de vous.</p>
<p>Au total, <a href="https://www.lemonde.fr/passeurdesciences/article/2012/05/28/les-humains-sont-apparentes-aux-virus_5986230_5470970.html">pas loin de 10 % de votre génome est de l’ADN de virus</a> assimilé dans vos chromosomes. Et de tous ces nouveaux gènes que nous vous avons offerts, certains sont importants, voire essentiels. Chez les mammifères par exemple, l’embryon n’est accepté par le système immunitaire de la mère malgré son caractère étranger (c’est un hybride entre le père et la mère), que par l’existence du placenta, dont l’origine est due à un virus intégré dans votre génome. Alors, merci qui ?</p>
<p><strong>Et vous-même, d’où venez-vous, coronavirus SARS-CoV-2 ?</strong></p>
<p>Quelle espèce mes ancêtres infectaient avant de passer chez vous ? Je ne le sais pas. Mais chauve-souris, pangolin, singe, ou autre, qu’importe ? Que feriez-vous si vous le découvriez ? Vous arrêteriez de braconner et dévorer cette espèce ? Vous l’extermineriez ? Feriez-vous pareil pour toutes les espèces dont vous risqueriez d’attraper les virus ? Impossible évidemment, il s’agirait de pratiquement tous les animaux…</p>
<p>Et pourquoi cherchez-vous des coupables quand ils sont tout désignés ? Les coupables ne sont-ils pas plutôt ceux qui « vont chercher » les virus en perturbant des systèmes virus-animal relativement hermétiques depuis des millions d’années ? Si vous vous faites griffer par un chat que vous embêtez, vous allez éliminer tous les chats ? Ne devriez-vous pas plutôt apprendre à cesser de leur tirer la queue ?</p>
<div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1243835409664262144"}"></div>
<p><strong>Comment se débarrasser de vous ?</strong></p>
<p>En théorie c’est assez simple. Il suffit de concevoir les épidémies comme des incendies de forêt. L’un et l’autre sont des phénomènes naturels, mais lorsque vous jouez avec les lois de la nature, ils peuvent devenir hors de contrôle.</p>
<p>Les incendies sont, par exemple, favorisés par une accumulation de conditions favorables (comme du bois mort qui s’entasse). Après une flambée rapide, ils disparaissent généralement : soit parce qu’ils arrivent dans des zones où les arbres sont trop éloignés pour que les flammes passent de l’un à l’autre (l’équivalent de votre distanciation sociale), soit parce qu’ils arrivent dans des zones où les espèces d’arbres sont moins inflammables (ils sont immunisés contre le feu).</p>
<p>Dans le cas des épidémies naturelles, la situation est relativement similaire. Elles émergent puis se propagent jusqu’à ce que la contagion soit freinée parce que la plupart des infectés échouent à contaminer d’autres personnes. Cela peut être dû au fait qu’ils n’en rencontrent plus (à cause de la mise en place de mesures de distanciation sociale, de quarantaine…), ou parce que ceux qu’ils rencontrent sont immunisés (immunité acquise lors d’une infection passée, ou grâce à la vaccination). Si le rythme des infections diminue, alors l’épidémie s’atténue, jusqu’à disparaître.</p>
<p><strong>La question importante est donc plutôt de savoir comment ne pas attraper le prochain de vos congénères virus ?</strong></p>
<p>Effectivement, car il ne s’agit pas de savoir « si » un nouveau virus dangereux pour l’être humain émergera à partir d’une autre espèce, mais « quand ».</p>
<p>Serez-vous prêts ? Mieux vaut être capable répondre rapidement, car les épidémies venant d’animaux sauvages <a href="https://theconversation.com/lemergence-des-nouvelles-epidemies-saccelere-comment-y-faire-face-140568">se multiplient depuis quelques années</a>, et vos sociétés ont déjà goûté à mes cousins virus sur plusieurs continents…</p>
<p>Nous les virus émergents avons tué des millions des vôtres, frappant parfois vos congénères au hasard, ou nous attaquant à des catégories très ciblées (comme ici les plus vulnérables physiquement). Nous avons mis à mal vos systèmes économiques et politiques, nous vous avons enfermés chez vous, terrorisés, <a href="https://theconversation.com/covid-19-entre-remedes-miracles-et-theses-complotistes-retour-sur-la-vague-infodemique-137099">fait naître les théories complotistes</a> les plus absurdes… Qu’en avez-vous retenu ?</p>
<p><strong>Et vous, que nous réservez-vous dans le futur ?</strong></p>
<p>Je serais bien en peine de vous le dire : moi et ma prolifique descendance nous allons au hasard des infections et des mutations.</p>
<p>Si vous survivez à mon passage dans votre organisme, serez-vous immunisés contre mon retour, une fois guéris ? Je ne sais pas, et ce n’est pas mon problème. Serez-vous capables de me maintenir à distance à coup de masques et de distanciation physique lors de la seconde vague hivernale ? Nous allons le découvrir ensemble.</p>
<p>Une chose est sûre : je ne resterai pas absolument identique d’une année sur l’autre. Rappelez-vous, nous les virus, nous mutons. Et si nous sommes très nombreux – comme, par exemple, quand des millions d’humains sont infectés, ce qui est le cas actuellement – alors ces mutations sont plus nombreuses aussi.</p>
<hr />
<p><em><strong> À lire aussi : <a href="https://theconversation.com/coronavirus-sars-cov-2-ce-que-lon-sait-ce-que-lon-ignore-encore-146545">Coronavirus SARS-CoV-2 : ce que l’on sait, ce que l’on ignore encore</a></strong></em></p>
<hr />
<p>Parmi elles, la plupart des mutations donne des souches moins viables, moins contagieuses ou moins virulentes. Celles-ci disparaîtront vite. Plus rarement, des mutations donnent des souches plus contagieuses ou plus mortelles. Même si ces mutations plus dangereuses sont moins fréquentes chez les coronavirus, plus vous avez du mal à nous tenir en échec, plus nous sommes nombreux, et donc mathématiquement plus vous augmentez les chances qu’une souche plus dangereuse apparaisse…</p>
<p>Rassurez-vous cependant : un virus qui devient tellement dangereux qu’il détruit totalement sa population hôte, cela n’existe pas. Tout simplement parce qu’il détruirait en même temps ses ressources, son écosystème et son environnement. Il disparaîtrait donc du même coup. Et même si je ne suis pas intelligent, je ne suis pas assez bête pour détruire mon propre environnement. Qui le serait ?<img src="https://counter.theconversation.com/content/144470/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p>
<hr />
<p> </p>
<p><span><a href="https://theconversation.com/profiles/franck-courchamp-460010">Franck Courchamp</a>, Directeur de recherche CNRS, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/universite-paris-saclay-2174">Université Paris-Saclay</a></em></span></p>
<hr />
<p> </p>
<h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/les-gens-sont-mon-habitat-un-chercheur-se-met-dans-la-peau-du-coronavirus-pour-mieux-lexpliquer-144470">article original</a>.</h4>',
'content_edition' => null,
'slug' => 'les-gens-sont-mon-habitat-un-chercheur-se-met-dans-la-peau-du-coronavirus-pour-mieux-l-expliquer',
'headline' => false,
'homepage' => 'col-md-12',
'like' => (int) 300,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 2900,
'homepage_order' => (int) 2900,
'original_url' => 'https://theconversation.com/les-gens-sont-mon-habitat-un-chercheur-se-met-dans-la-peau-du-coronavirus-pour-mieux-lexpliquer-144470',
'podcast' => false,
'tagline' => '',
'poster' => null,
'category_id' => (int) 5,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'poster_attachment' => null,
'editions' => [],
'tags' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}
],
'locations' => [],
'attachment_images' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'attachments' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'comments' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {}
],
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
'*' => true,
'id' => false
],
'[dirty]' => [],
'[original]' => [],
'[virtual]' => [],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [],
'[invalid]' => [],
'[repository]' => 'Posts'
}
$relatives = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 4881,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => false,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) aurait-elle engagé une guerre contre le monde des réalités?',
'subtitle' => 'Avec le jugement favorable à la plainte de l’association KlimaSeniorinnen Schweiz, la CEDH ouvre la voie à la sanction des Etats en se fondant sur des arguments façonnés dans un monde imaginaire. Pour la première fois, les juges laissent libre cours au développement d’une sorte de solipsisme radical, qui estime non seulement que la description des climats de la Terre peut se résumer à des impressions subjectives, mais qu’en plus ces climats peuvent être soumis à la seule volonté humaine.',
'subtitle_edition' => 'Avec le jugement favorable à la plainte de l’association KlimaSeniorinnen Schweiz, la CEDH ouvre la voie à la sanction des Etats en se fondant sur des arguments façonnés dans un monde imaginaire. Pour la première fois, les juges laissent libre cours au développement d’une sorte de solipsisme radical.',
'content' => '<p style="text-align: center;">Dr <strong>Eric Verrecchia</strong>, biogéochimiste</p>
<hr />
<p>Ce solipsisme contribue à la construction d’une illusion de masse encouragée par la substitution de modèles numériques virtuels à la réalité du monde. Par ce jugement, la CEDH semble vouloir enterrer toute démarche rationnelle appuyée sur des faits pour favoriser des croyances.</p>
<p>Accrochées à un mouvement généralisé autour du climat, qui favorise la foi d’une construction sociale de la réalité, à l’instar de la «justice climatique», ces plaignantes semblent avoir banni de leur plaidoyer tout ce qui pourrait résister au contrôle humain de la météo du jour, sans égards aux résultats scientifiques et leurs immenses incertitudes concernant les climats futurs. Les plaignantes ont accusé en substance les autorités suisses de mener une politique climatique aux objectifs et aux mesures insuffisantes, «en violation de leur droit à la vie», arguant de la vulnérabilité des personnes âgées face aux effets des changements en cours, et en particulier aux vagues de chaleur. Ce qui est visé, selon le jugement, serait l’incapacité de la Suisse à fournir une estimation des émissions de gaz à effet de serre futures afin de limiter «le réchauffement climatique» au fameux 1,5°C de l’Accord de Paris, valeur pourtant parfaitement arbitraire et dont les conséquences néfastes restent difficiles à identifier.</p>
<p>Mais qu’en est-il vraiment? Que disent les données des études démographiques sur la «violation du droit à la vie» que ce soit sous les climats helvétiques ou mondiaux? Le «réchauffement climatique» met-il réellement en péril le «droit à la vie» des femmes âgées de Suisse?</p>
<p>Premier constat, d’après les données de l’Office Fédéral de la Statistique (OFS), l’espérance de vie à la naissance des femmes suisses est passée de 79,3 ans en 1982 à 85,4 ans en 2022, et ce malgré «l’urgence climatique», soit un gain de 56 jours par an depuis 1982. Sur la même période, l’espérance de vie à 65 ans, âge minimal de ces militantes, est passée de 18,4 à 22,5 années. Il ne semble pas que «le climat» ait eu des conséquences fâcheuses sur leur droit à la vie.</p>
<p>En recoupant les données de l’OFS et de Météosuisse, on peut observer la nature cyclique du nombre de décès par semaine des personnes de plus de 65 ans en Suisse, de 2010 à 2024 (Figure).</p>
<p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1713434705_capturedcran2024041812.04.17.png" class="img-responsive img-fluid center " width="784" height="554" /></p>
<p>La courbe noire pleine montre que les périodes hivernales restent les plus fatales, toutes causes confondues, pouvant parfois accroître la mortalité de 72% par rapport aux périodes estivales. Bien que les variabilités démographiques soient complexes à appréhender avec précision (comme les «effets moisson» ou les crises sanitaires telles la Covid-19), cette nature cyclique confirme simplement que «le froid tue».</p>
<p>Pour s’en convaincre, s’affichent en gris sur la figure et à titre d’exemple, les températures <i>maximales </i>quotidiennes de la station de Neuchâtel montrant de larges amplitudes au cours de l’année. A partir du printemps 2020, la courbe des décès-toutes-causes subit les perturbations du Coronavirus et ses conséquences, rendant hasardeuse toute interprétation de détail. Mais la forte anti-corrélation entre décès et saisonnalité demeure. Nous supportons bien plus aisément les températures non-optimales chaudes que froides. Une étude récente<strong><sup>1</sup></strong> publiée dans <i>The Lancet</i> sur les excès de mortalité dans les villes européennes entre 2000 et 2019, dus cette fois uniquement aux températures non-optimales chaudes ou froides, confirme la tendance générale: entre 65 et 74 ans, le froid tue en Suisse 3 fois plus que le chaud, entre 75 et 84 ans, 6 fois plus, et au-dessus de 85 ans, 7,6 fois davantage. Dans une autre étude du <i>Lancet</i><strong><sup>2</sup></strong> sur les températures non-optimales entre 2000 et 2019 au niveau mondial, le constat est identique: le taux mondial de surmortalité liée au froid a baissé de 0,5% alors que celui lié à la chaleur aurait augmenté de 0,2%, conduisant à une réduction nette du ratio mondial des décès liés aux températures extrêmes. Mais ces pourcentages ne touchent pas le même nombre de personnes, bien plus nombreuses à décéder durant les hivers, ce qui amplifie davantage le bénéfice d’un réchauffement climatique. Ces militantes du climat semblent donc avoir convaincu la CEDH de porter la justice dans un monde fantasmé, où seules les températures excessivement chaudes président à la destinée des femmes, en invitant la Suisse à rejeter la réalité des faits.</p>
<p>Pourtant, dans le monde réel, faut-il le rappeler, l’espérance de vie des Suissesses n’a cessé d’augmenter, et ce malgré le «dérèglement climatique», et grâce, pour l’essentiel, aux énergies fossiles. De plus, les décès directement liés aux températures non-optimales s’amenuisent grâce en grande partie à des hivers plus cléments.</p>
<p>Dans le monde réel, un pays riche comme la Suisse permet à sa population de s’adapter aisément aux inconforts météorologiques (chauffage ou climatisation, isolations, facilité d’accès aux soins, énergie toujours disponible, etc.). A cela peut s’ajouter une topographie bienveillante durant les étés avec de nombreux lacs et rivières, et une fraicheur montagnarde accessible.</p>
<p>Dans le monde réel, la Suisse a diminué de près de 40% ses émissions de CO<sub>2</sub> par habitant depuis 1980 et 91% de sa production électrique est bas-carbone. D’après la Banque Mondiale, les émissions de CO<sub>2</sub> par dollar de parité de pouvoir d’achat de PIB (ce qui ramène tous les pays du monde à une échelle comparable) placent la Suisse au 4ème<sup>.</sup>rang sur 181 pays, démontrant son efficience énergétique tout en maintenant des conditions de vie exceptionnelles, devant la Suède 6ème, la France 28ème, l’Allemagne 74ème (illustrant l’échec de l’<i>Energiewende</i>), les USA 126ème et la Chine 170ème.</p>
<p>Dans le monde réel, si la Suisse devait poursuivre ses émissions de CO<sub>2</sub> au niveau de 2019, elle ne contribuerait en 2100 qu’à une élévation de la température mondiale de quelques millièmes de degrés Celsius suivant les formules fournies par le GIEC. Ces valeurs restent non-mesurables et insignifiantes.</p>
<p>Mais les militantes du climat ne vivent pas dans le monde réel. Elles séjournent dans un univers peuplé d’illusions où seules les impressions du sujet construisent son milieu, où les slogans inconsistants balaient les données factuelles, où la Suisse parviendrait par sa «politique climatique» à influencer la régulation des climats de la Terre. Oui, la CEDH a bien approuvé la guerre contre la réalité menée par le climatisme, nouvelle religion de certaines classes aisées des pays les plus riches.</p>
<hr />
<h4><sup>1</sup>Masselot et al. (2023) <i>Lancet Planet Health</i>, vol. 7, e-271-281</h4>
<h4><sup>2</sup>Zhao et al. (2021) <i>Lancet Planet Health</i>, vol. 5, e415-425</h4>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-cedh-aurait-elle-engage-une-guerre-contre-le-monde-des-realites',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 46,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 8,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 4878,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => false,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Cuba entre famine et abondance',
'subtitle' => 'La situation économique à Cuba est catastrophique. Pour beaucoup, c’est la famine, le mot n’est pas trop fort. Pas pour les privilégiés qui disposent de dollars. L’envoyé spécial du «Figaro» décrit le supermarché qui fait fureur à La Havane: Diplomarket, qui regorge d’aliments et d’articles ménagers.',
'subtitle_edition' => 'La situation économique à Cuba est catastrophique. Pour beaucoup, c’est la famine, le mot n’est pas trop fort. Pas pour les privilégiés qui disposent de dollars. L’envoyé spécial du «Figaro» décrit le supermarché qui fait fureur à La Havane: Diplomarket, qui regorge d’aliments et d’articles ménagers.',
'content' => '<p>Le commerce est d<span>irigé par un Cubano-américain, Frank Cuspinera Medina, dans le cadre d’une société enregistrée en Floride avec des capitaux de diverses sources, espagnoles notamment. Les vastes hangars se trouvent à une dizaine de kilomètres du centre, sans desserte de transports publics. Tous les jours, c’est là un défilé de belles voitures. Pas seulement à plaques diplomatiques. L’île en détresse a ses nouveaux riches. </span></p>
<p><span>«La plupart des Cubains seraient capables de faire un infarctus, tant il y a de nourriture et de produits qu’ils n’ont jamais vus de leur vie et qu’ils ne pourront jamais se payer», lâche une pharmacienne venue en side-car avec son mari «pour voir ça». Seuls moyens de paiement, le dollar, l’euro, les cartes Visa et Mastercard dans ces monnaies, non accessibles aux Cubains. Les amateurs de viande veillent à garder le ticket de caisse, car ailleurs il est interdit d’acheter du bœuf hors des restaurants et la police contrôle les voitures. Les caissières sont vêtues de tee-shirts estampillés Saint-Gobain, sans que personne ne sache quel est ici le rôle de cette entreprise. Toutes sont jeunes, blanches, souriantes. «Il n’y a qu’un jeune Noir, sûrement qu’ils s’en servent pour décharger les caisses», raille une cliente mulâtre. </span><span>Le Parti communiste au pouvoir a l’échine souple. Et s’accommode des arrangements les plus douteux.</span></p>
<hr />
<h4><a href="https://www.lefigaro.fr/conjoncture/diplomarket-ce-supermarche-americain-qui-fait-fureur-a-cuba-20240414" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></h4>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'cuba-entre-famine-et-abondance',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 30,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 4,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 4861,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'La démocratie, oui… si elle convient',
'subtitle' => 'Le site Infosperber a publié une provocante réflexion de Walter Langenegger, ex-chef de la rubrique suisse au « St.Galler Tagblatt » et chef de la communication de la ville de Berne. Selon lui, lorsque des intérêts particuliers priment sur la volonté populaire et la Constitution au Parlement, les valeurs démocratiques sont mises de côté. Citation.',
'subtitle_edition' => 'Le site Infosperber a publié provocante réflexion de Walter Langenegger, ex-chef de la rubrique suisse au « St.Galler Tagblatt » et chef de la communication de la ville de Berne. Selon lui, lorsque des intérêts particuliers priment sur la volonté populaire et la Constitution au Parlement, les valeurs démocratiques sont mises de côté. Citation.',
'content' => '<p style="text-align: justify;"><span>Ces derniers temps, la majorité bourgeoise a pris un cap discutable en matière de politique nationale : de plus en plus souvent, elle plie à sa volonté les plébiscites et les décisions démocratiques qui ne lui conviennent pas - au besoin contre les règles de procédure établies, la Constitution fédérale et la volonté du peuple. Oui à la démocratie - mais seulement au cas par cas ? On assiste ici à une dangereuse érosion de l'esprit démocratique.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>La démocratie ne vit pas seulement d'une constitution fondée sur le principe de la majorité, les droits fondamentaux et les droits de l'homme et des règles de procédure équitables ; la démocratie vit aussi du fait que l'esprit de la constitution est déterminant et guide les acteurs politiques. Les principes démocratiques doivent primer sur l'idéologie et le programme des partis. Si cette attitude fondamentale fait défaut, la démocratie risque de devenir lettre morte.</span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Mauvais perdants</span></strong></h3>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Le fait que cette attitude fondamentale ne soit pas au mieux en Suisse se manifeste de plus en plus souvent, par exemple récemment après le "oui" à la 13e rente AVS. Bien que plusieurs semaines se soient écoulées entre-temps, les partis bourgeois n'arrivent pas à se résigner à leur défaite, restent en mode combat, se moquent de la décision populaire et la torpillent avec des propositions de financement abracadabrantes. </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span>Cela a culminé récemment avec la NZZ, qui a suggéré avec malice d'introduire une réglementation permettant de renoncer volontairement au supplément de rente. On pourrait considérer cette rhétorique comme une manière de surmonter la douleur des perdants de la votation. Mais ce serait sous-estimer le phénomène. Car le discrédit jeté par la majorité bourgeoise sur les plébiscites indésirables fait désormais partie du système. Elle sert à préparer le terrain pour pouvoir attaquer plus tard les verdicts démocratiques au Parlement, à justifier les manœuvres douteuses du point de vue de la politique nationale ainsi que les atermoiements juridiques nécessaires et à leur donner une apparence de légitimité.</span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Une évolution inquiétante</span></strong></h3>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Les six décisions prises récemment par le Conseil des États et le Conseil national illustrent ce que l'on entend par là. Il y a un an, le Parlement bourgeois a permis au Conseil fédéral, dans le cadre d'une procédure sans précédent, de signer le contrat d'achat des avions de combat F-35, alors qu'une initiative populaire était en suspens. Une votation a ainsi été empêchée de facto, un droit populaire a été invalidé et les opposants ont été refroidis.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En 2021, le peuple a approuvé l'initiative sur les soins, contre la volonté des bourgeois. Elle est aujourd'hui encore bloquée. C'est précisément ce que les représentants du PLR avaient menacé de faire en cas de "oui" : repousser la décision du peuple aux calendes grecques. Le secteur des soins y voit à juste titre une violation de la Constitution.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Sous la pression de la majorité bourgeoise, le Conseil fédéral a présenté en janvier un projet visant à annuler les salaires minimaux cantonaux existants. Le Conseil fédéral lui-même a mis en garde contre cette intention et l'a qualifiée d'anticonstitutionnelle, car elle bafoue la souveraineté cantonale et le principe de légalité.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En mars de cette année, la majorité bourgeoise a fait échouer la mise en œuvre de l'initiative populaire contre la publicité pour le tabac, approuvée en 2022, en voulant imposer des règles spéciales qui étaient en retrait par rapport à l'ancienne loi. Même les médias bourgeois ont parlé d'une violation de la volonté populaire.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En mars également, les bourgeois ont troué la loi sur les résidences secondaires avec des exceptions si larges que le Conseil fédéral a dû constater que la Constitution était ici violée. La loi est issue d'une initiative populaire approuvée en 2012 et combattue par les bourgeois.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Enfin, lors de la dernière session, le Conseil des États a transmis une motion visant à contraindre toutes les communes à maintenir la vitesse maximale à 50 km/h dans les localités. Ce faisant, il a fait fi de deux piliers fondamentaux de notre système politique : l'autonomie communale et le fédéralisme.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En somme, cela montre clairement ce qui se passe dans le camp bourgeois : une profonde réticence à accepter les défaites et à mettre en œuvre les décisions populaires de manière constructive avec l'adversaire politique, conformément à notre démocratie de concordance. Au lieu de cela, il place de plus en plus souvent ses propres objectifs et intérêts au-dessus des principes démocratiques et adapte les règles du jeu dans le processus de décision parlementaire à ce qui sert ses propres intérêts, grâce à de larges majorités.</span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Un opportunisme dangereux</span></strong></h3>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>L'attitude de plus en plus opportuniste de la majorité bourgeoise vis-à-vis des principes de la politique étatique est dangereuse. Elle conduit à des décisions à la légitimité douteuse, déforme la législation, dévalorise nos fondements constitutionnels et endommage la confiance de la population dans le processus politique et dans le fonctionnement des institutions démocratiques.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Cette situation est d'autant plus grave que la Suisse ne connaît pas de juridiction constitutionnelle. Le Tribunal fédéral n'est pas habilité à contrôler les lois fédérales. Le gardien suprême de la Constitution est le Parlement lui-même. Il est à la fois législateur et juge et peut, de fait, édicter des lois fédérales non conformes à la Constitution sans avoir à craindre de sanctions. Les membres du Conseil des États et du Conseil national portent donc une grande responsabilité et devraient d'autant plus être un exemple en matière de respect de la Constitution et d'esprit démocratique. Mais beaucoup ne le sont pas !</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Le fait que de nombreux représentants bourgeois du peuple se soient détournés de cette attitude fondamentale est probablement dû surtout à l'évolution politique des dernières décennies. Celle-ci est marquée par deux courants profonds : premièrement, une politique économique, fiscale, financière et sociale néolibérale prononcée et, deuxièmement, une radicalisation dans l'éventail des partis de droite avec un effet d'aspiration sur les partis bourgeois. Ces deux phénomènes ont affaibli la conscience de la nécessité du respect de la Constitution et de l'esprit démocratique.</span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Néolibéraux et droits de l'Homme</span></strong></h3>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Tout d'abord, le néolibéralisme : il a conduit à un déchaînement du pouvoir économique, avec pour conséquence que l'État démocratique est devenu le serviteur de groupes et de branches et que le lobbying s'est propagé jusque dans les ramifications les plus fines de la politique et de l'administration. Il s'agit de moins en moins de concevoir la démocratie comme un moyen d'établir le bien commun et la justice, mais plutôt de la contourner et de la déformer pour mieux faire valoir des intérêts économiques particuliers.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Ensuite, concernant la radicalisation dans l'éventail politique de droite : elle a rendu les gens vulnérables à une mentalité autoritaire de "maître chez soi". L'importance de valeurs telles que les droits de l'homme et le principe d'égalité ainsi que le respect des principes de la politique d'État s'estompe. Dans ces milieux, la démocratie et la constitution ne sont invoquées que lorsqu'elles servent leur propre idéologie et peuvent être utilisées comme moyen pour atteindre une fin. Car ici aussi, seul compte le fait de s'imposer - avec ou contre la démocratie et la constitution.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>La démocratie au cas par cas, en fonction de l'idéologie, des intérêts particuliers et des calculs de pouvoir ? Et ce à une époque où il serait plus que jamais nécessaire de défendre les valeurs et les principes démocratiques ? Sombres perspectives.</span><o:p></o:p></p>
<hr />
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.infosperber.ch/politik/demokratie-ja-aber-nur-wenns-passt/" target="_blank" rel="noopener">L'article original publié sur Infosperber</a></p>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'la-democratie-oui-si-elle-convient',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 49,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 4,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 4856,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'L'OTAN a 75 ans et des défis devant elle',
'subtitle' => 'Le 4 avril 1949 naissait à Washington l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, alors composée de 12 membres. 20 autres pays sont venus l’élargir depuis. La presse européenne évoque les défis qui l’attendent et ses perspectives d’avenir, à l’heure où les cendres de la guerre froide se réchauffent.',
'subtitle_edition' => 'Le 4 avril 1949 naissait à Washington l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, alors composée de 12 membres. 20 autres pays sont venus l’élargir depuis. La presse européenne évoque les défis qui l’attendent et ses perspectives d’avenir, à l’heure où les cendres de la guerre froide se réchauffent.',
'content' => '<p>La guerre froide pourrait pourtant changer de casting. Le quotidien allemand <a href="https://www.welt.de/debatte/kommentare/article250858622/75-Jahre-Atlantische-Allianz-Danke-Nato.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Die Welt</em></a> désigne en effet la Chine comme un futur «grand sujet» pour l’OTAN. «Le pays se remilitarise de plus en plus et gagne en assurance», ce qui inquiète l’Ouest. Or Berlin «freine des quatre fers» déplore le quotidien. Si l’Allemagne et les autres membres de l’alliance nouent bien des partenariats avec des Etats du Pacifique, et conduisent des exercices militaires dans la zone, ce n’est pas à la hauteur de la «menace chinoise».</p>
<p>La nature de cette menace? Elle n’est pas directement militaire mais plutôt économique. «Si Pékin était en mesure de bloquer les voies commerciales dans la mer de Chine méridionale, la circulation des marchandises en Europe serait en péril».</p>
<p>Autre question qui n’était pas d’actualité il y a 75 ans: la contribution des Etats-Unis. Le <a href="https://www.telegraph.co.uk/opinion/2024/04/03/europe-must-step-up-to-keep-the-us-in-nato/" target="_blank" rel="noopener"><em>Daily Telegraph</em></a> regrette que l’Europe ne fasse aucun effort pour s’assurer que le plus grand contributeur de l’OTAN ne s’en détache pas. L’heure est grave, puisqu’on parle de «passer à la caisse». La menace qui plane sur l’avenir de l’organisation n’est pas seulement la perspective d’une réélection de Donald Trump et de la ligne isolationniste, c’est celle du mécontentement général des Etats-Unis qui «contribuent bien plus à la défense de l’Europe que le continent ne le fait lui-même... On aurait tort de penser que l’aide américaine coule de source.»</p>
<p>Les dissensions internes sont toujours un péril sous-estimé, comme le confirme <a href="https://iq.lt/komentarai/issukiai-lietuvos-ateiciai-nato-ir-es/325771" target="_blank" rel="noopener">le mensuel lituanien </a><em><a href="https://iq.lt/komentarai/issukiai-lietuvos-ateiciai-nato-ir-es/325771" target="_blank" rel="noopener">IQ</a>. </em>Au cœur de la discorde, le droit de veto. Ce dernier a rendu «complètement inefficace» l’ONU, constate <em>IQ</em>, car le risque est constant de s’en servir pour exercer pressions ou intrigues diplomatiques. «Démocratie, droit international et Etat de droit forment le socle de l'alliance la plus puissante au monde. Mais un certain nombre d'Etats oublieux de ces valeurs tentent depuis longtemps de placer leur intérêts mercantilistes au-dessus des décisions cruciales de l’OTAN.»</p>
<p>Cela revient à poser une question essentielle, dans toute organisation: qu’est-ce qui lie entre eux les Etats membres? Au-delà de la coopération militaire, ce sont des «valeurs», celles mêmes que les pays occidentaux s’emploient à défendre en ce moment en Ukraine. La députée Renaissance Anne Genetet plaide même pour la création d’un centre de l’OTAN chargé de défendre de concert les valeurs occidentales et la «résilience démocratique». Dans <a href="https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/l-otan-a-75-ans-l-age-de-la-resilience-democratique-994366.html" target="_blank" rel="noopener">les colonnes de <em>La Tribune</em></a>, l’élue souligne que l’organisation «doit plus que jamais être notre bouclier face aux ennemis de la liberté».</p>
<p>Un avenir mitigé donc, porté par de beaux discours et une volonté de cohésion, entaché par des divergences internes, car tous les Etats membres ne voient pas toujours leurs intérêts converger. De manière plus pragmatique, le quotidien croate <em>Večernji list</em> remet l’église au centre du village: comment faire face à l’avenir lorsque manque la ressource principale, les soldats? </p>
<p>Le nombre de militaires actifs dans les différentes armées des pays membres est en effet en recul, jusqu’à atteindre un seuil inquiétant. Les solutions habituelles sont évoquées: augmenter les rémunérations, encourager les femmes à s’engager, améliorer les conditions de vie des soldats en proposant un meilleur équilibre entre l’armée et la vie de famille... et enfin, rétablir le service militaire obligatoire. On n’a rien sans rien. </p>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'l-otan-a-75-ans-et-des-defis-devant-elle',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 41,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 4,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
}
]
$embeds = []
$images = [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {
'id' => (int) 7602,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'file-20200907-20-tf3f7j.jpg',
'type' => 'image',
'subtype' => 'jpeg',
'size' => (int) 67325,
'md5' => 'd1515f21577e61ef78c5702a07be5429',
'width' => (int) 1200,
'height' => (int) 900,
'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'title' => '',
'description' => 'Micrographie électronique en transmission de particules du virus SRAS-CoV-2. NIAID',
'author' => '',
'copyright' => '',
'path' => '1604497753_file2020090720tf3f7j.jpg',
'embed' => null,
'profile' => 'default',
'_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Attachments'
}
]
$audios = []
$comments = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {
'id' => (int) 3234,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'status' => 'ACCEPTED',
'comment' => 'Superbe article, merci beaucoup.
Réussir à nous faire passer un bon moment avec ce sujet, voilà qui n'est pas un mince exploit.
Bon pour la tête porte bien son nom sur ce coup.
',
'post_id' => (int) 2672,
'user_id' => (int) 835,
'user' => object(App\Model\Entity\User) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Comments'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {
'id' => (int) 3235,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'status' => 'ACCEPTED',
'comment' => 'Excellent, super… J'ai pourtant lu pas mal d'articles, consulté Universalis et naturellement Wiki… Là j'ai l'impression d'avoir tout compris ! !! Merci',
'post_id' => (int) 2672,
'user_id' => (int) 955,
'user' => object(App\Model\Entity\User) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Comments'
},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {
'id' => (int) 3271,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'status' => 'ACCEPTED',
'comment' => 'Article passionnant. Pas très rassurant mais excellent pour nous faire comprendre la machinerie virale.',
'post_id' => (int) 2672,
'user_id' => (int) 4050,
'user' => object(App\Model\Entity\User) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Comments'
}
]
$author = 'Bon pour la tête'
$description = 'Depuis des mois, on ne parle que de lui… sans jamais cependant entendre son point de vue! Franck Courchamp, directeur de recherche au CNRS et titulaire de la Chaire Axa sur la biologie des invasions (Université Paris-Saclay), s’est glissé le temps d’une interview imaginaire dans la peau de ce coronavirus SARS-CoV-2 qui affole la planète. Au-delà de l’aspect ludique de cette « rencontre », c’est aussi une façon pour le scientifique de nous faire changer de perspective sur les enjeux de la pandémie et des enseignements qu’il serait heureux d’en tirer.'
$title = '«Les gens sont mon habitat»: un chercheur se met dans la peau du coronavirus pour mieux l’expliquer'
$crawler = true
$connected = null
$menu_blocks = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {
'id' => (int) 56,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'active' => true,
'name' => '#Trends',
'subtitle' => null,
'description' => null,
'color' => null,
'order' => null,
'position' => null,
'type' => 'menu',
'slug' => 'menu_tags',
'extern_url' => null,
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'posts' => [[maximum depth reached]],
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Blocks'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {
'id' => (int) 55,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'active' => true,
'name' => 'Les plus lus cette semaine',
'subtitle' => null,
'description' => null,
'color' => null,
'order' => null,
'position' => null,
'type' => 'menu',
'slug' => 'menu_highlight',
'extern_url' => null,
'tags' => [[maximum depth reached]],
'posts' => [
[maximum depth reached]
],
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Blocks'
}
]
$menu = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 2,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'A vif',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 4,
'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.',
'slug' => 'a-vif',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 3,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Chronique',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 5,
'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>',
'slug' => 'chroniques',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 4,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Lu ailleurs',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 5,
'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.',
'slug' => 'ailleurs',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 5,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Actuel',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 1,
'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.',
'slug' => 'actuel',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 6,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Culture',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 3,
'description' => '',
'slug' => 'culture',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 7,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Vos lettres',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 6,
'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!',
'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 8,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Analyse',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 3,
'description' => '',
'slug' => 'analyse',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 10,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Science',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'sciences',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 1,
'rght' => (int) 2,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 11,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Histoire',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'histoire',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 3,
'rght' => (int) 4,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 12,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Humour',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'humour',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 5,
'rght' => (int) 6,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 13,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Débat',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'debat',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 7,
'rght' => (int) 8,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 14,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Opinion',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'opinion',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 9,
'rght' => (int) 10,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 15,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Reportage',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'reportage',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 11,
'rght' => (int) 12,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
}
]
$tag = object(App\Model\Entity\Tag) {
'id' => (int) 512,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'coronavirus',
'slug' => 'coronavirus',
'_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
'*' => true,
'id' => false
],
'[dirty]' => [],
'[original]' => [],
'[virtual]' => [],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [],
'[invalid]' => [],
'[repository]' => 'Tags'
}
include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147
Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435
Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393
Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892
Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791
Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126
Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94
Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
3 Commentaires
@Jack MacHost 05.11.2020 | 09h39
«Superbe article, merci beaucoup.
Réussir à nous faire passer un bon moment avec ce sujet, voilà qui n'est pas un mince exploit.
Bon pour la tête porte bien son nom sur ce coup.
»
@PiDü 05.11.2020 | 10h24
«Excellent, super… J'ai pourtant lu pas mal d'articles, consulté Universalis et naturellement Wiki… Là j'ai l'impression d'avoir tout compris ! !! Merci»
@hermes 15.11.2020 | 16h33
«Article passionnant. Pas très rassurant mais excellent pour nous faire comprendre la machinerie virale.»