Actuel / Les droits des homosexuels, un casus belli entre Afrique et Occident
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Des pays africains déplorent les pressions exercées à leur encontre par les pays occidentaux pour leur dicter leur conduite en matière de droits des homosexuels et des minorités sexuelles dans leur pays.
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Au Ghana, la loi votée par le Parlement en février dernier, qui prévoit des peines sévères à l’encontre de personnes appartenant à la communauté LGBTQ, n’a pas encore été ratifiée par le président Nana Akufo Ado. Si celle-ci venait à être promulguée, le président ghanéen redoute une réaction de la Banque mondiale similaire à ce qui s’est déjà passé en Ouganda. L’institution financière internationale a en effet déjà suspendu à deux reprises l’octroi de nouveaux crédits à ce pays d’Afrique centrale, après l’adoption de lois particulièrement répressives à l’égard des homosexuels.</p> <p>«L’Occident ne viendra pas gouverner l’Ouganda», avait proclamé la présidente du Parlement ougandais, face aux critiques des pays européens et des Etats-Unis, qui avaient brandi la menace de sanctions économiques. 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Pourquoi si longtemps ?</strong></p> <p>Patrick de Saint-Exupéry: Depuis trente ans, le débat en France autour de la responsabilité de Paris dans le génocide des Tutsis est extrêmement âpre. En une génération, des avancées ont été faites, mais l’engagement de Paris - de l’Élysée de François Mitterrand lancé au Rwanda dans une politique folle et incontrôlée - a été tenu secret et reste encore aujourd’hui en dépit des faits établis depuis près de trente ans une grenade dégoupillée. La question n’est pas de savoir si cette grenade va exploser, mais quand ?</p> <p><strong>La France devrait-elle aller encore plus loin, si oui, comment ?</strong></p> <p>C’est affaire de courage. On peut se tromper, on a le droit de se tromper, nul n’est infaillible. Mais les hommes qui ont été au cœur de la prise de décision à l’Élysée vont-ils avoir le courage d’admettre qu’ils aient pu se tromper ? Ou bien faudra-t-il attendre leur disparition ?</p> <p><strong>En quoi <a href="https://www.vie-publique.fr/files/rapport/pdf/279186_1.pdf" target="_blank" rel="noopener">le rapport</a> de la Commission d’historiens dirigée par Vincent Duclert, rendu public le 21 mars 2021, marque-t-il un tournant ? </strong></p> <p>En parlant de « responsabilités lourdes et accablantes », cette commission d’historiens réunie à l’initiative de l’Élysée a légitimé et officialisé ce qui était su de longue date. Mais il reste encore du chemin… </p> <p><strong>Vous avez été un des premiers à évoquer la part de responsabilités des dirigeants français de l’époque, et au premier chef du président François Mitterrand, ce qui a vous a valu de nombreuses attaques, des procès. </strong></p> <p>Les responsabilités sont à ce point « lourdes et accablantes » que de nombreux acteurs du dossier se sont – consciemment ou inconsciemment – réfugiés dans le déni. « Les responsables politiques et militaires qui nous ont poussés, et continuent de nous inciter à défendre ce que fut leur politique, nous sont plus odieux que ne sont injustes ceux qui nous accusent de complicité de génocide » : ce propos a été tenu par le colonel Patrice Sartre, qui fut un des responsables sur le terrain des troupes françaises déployées au Rwanda dans le cadre de l’opération Turquoise.</p> <p><strong>Y compris, récemment, de la part d’Hubert Védrine, pour quel motif ?</strong></p> <p>Je reproche à Hubert Védrine de s’employer à banaliser le génocide des Tutsis du Rwanda. L’ancien secrétaire-général de l’Élysée n’est pas d’accord, il a porté plainte. </p> <p><strong>Comment expliquer le soutien inconditionnel de la France à un régime préparant ouvertement un génocide, avant, pendant, et après ?</strong></p> <p>C’est bien le nœud. À entendre Hubert Védrine, il s’agissait de préserver <em>« le pré carré »</em> de la France en Afrique. Au prix d’un million de morts en cent jours ?</p> <p><strong>Comment expliquer la faillite des Nations Unies, celle de l’Union africaine, et plus généralement de la « communauté internationale », accusée le 7 avril par le président rwandais Paul Kagame de « nous avoir tous laissé tomber » ? </strong></p> <p>Paris, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, s’est employé à défendre les intérêts de ses alliés rwandais, ceux-là mêmes qui commettaient le génocide. Ajoutez à cela les timidités belges, l’ancien colonisateur, et américaines, les États-Unis venaient d’essuyer un revers majeur en Somalie, et vous avez l’explication de ce lâchage. De rares pays, dont la Nouvelle-Zélande, ont eu une attitude courageuse à l’ONU, mais ils n’ont pas été écoutés. </p> <p><strong>Le génocide au Rwanda fait l’objet de thèses révisionnistes, que vous dénoncez. Lesquelles précisément ?</strong></p> <p>La plus publicisée est la théorie du « double génocide » - celui réel des Tutsis par les Hutus et celui supposé des Hutus par les Tutsis - introduite en France par le président François Mitterrand qui, dès novembre 1994, lors du sommet France-Afrique de Biarritz, la posait en toute solennité. Cette théorie a depuis muté et prospéré. Ne trouvant pas de champ d’application au Rwanda, des voix tentent de la transposer artificiellement au Congo.</p> <p><strong>Vous racontez dans votre </strong><strong>dernier livre <em>La Traversée</em> votre</strong><strong> périple de Kigali à Kinshasa. Que vous a-t-il appris ?</strong></p> <p>Que des massacres – et il y en a eu au Congo dans les années 1995-1996 – ne font pas un génocide. On peut bien sûr raconter ces massacres avec le vocabulaire de l’extermination – comme on raconterait Waterloo – mais ce serait alors une tromperie intellectuelle.</p> <p><strong>Des extrémistes hutus songent-ils toujours/encore à renverser le régime en place ? </strong></p> <p>Une fois mise en œuvre, la logique du génocide n’a pas de fin, jamais. Au Tribunal international sur le Rwanda, j’ai entendu des accusés de crime de génocide menacer ouvertement ceux qui osaient témoigner : « Toi, tu n’as donc pas peur ? Tu sais pourtant que nous finirons le travail. 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Mais, plus important encore, est l’usage du terme « volonté ». Comme les États-Unis, la Belgique, la Suisse, l’Afrique et le reste du monde, la France n’a pas eu la « volonté » d’arrêter ce génocide alors que cela était possible. Dans les jours suivant le début de l’extermination, des troupes françaises ont été déployées au Rwanda pour évacuer les ressortissants étrangers, mais avec interdiction absolue d’intervenir. Il était même précisé dans la directive n°008/DEF/EMA du 10 avril 1994 qu’il fallait éviter que les médias soient témoins du tri sélectif opéré. Les premiers évacués par Paris ont ainsi été la veuve du président rwandais, Agathe Kanziga, soupçonnée d’être au cœur du génocide, et son entourage dont bon nombre d’extrémistes.</p> <p><strong>Peut-on dire que 30 ans après, la question des responsabilités dans le génocide rwandais demeure une question (ultra)sensible en France ?</strong></p> <p>En un sens, votre question témoigne de cette ultra-sensibilité. 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Un véritable raz-de-marée de voix en sa faveur, qui n’a laissé d’autre choix au président Macky Sall que de féliciter Bassirou Diomaye Faye pour sa victoire, avant même la proclamation officielle des résultats.</p> <p>Un retournement de situation spectaculaire pour cet homme discret, qui, moins de dix jours auparavant, croupissait encore en prison. Tout comme son mentor, la figure phare de l’opposition sénégalaise Ousmane Sonko, lequel fait l’objet, depuis plusieurs années, d’un acharnement de la part du pouvoir en place, bien décidé à neutraliser son immense popularité et à l’empêcher de se présenter aux élections. 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Ainsi que la volonté d’en finir avec un système dont les Sénégalais ne veulent plus, incarné par des élites dirigeantes pratiquant l’entre-soi pour s’enrichir de manière éhontée, au détriment du plus grand nombre.</p> <p>Est-ce pour cela que le nouveau Président démocratiquement élu fut qualifié de «candidat anti-système, radical, de rupture»? Il a en tout cas promis de combattre la corruption, de rétablir la «souveraineté» nationale, bradée selon lui à l’étranger; de renégocier les contrats miniers, gaziers et pétroliers, souvent déséquilibrés, ainsi que les accords de pêche, qui privent tant de Sénégalais de leur gagne-pain et les contraignent à émigrer; de mener des concertations pour sortir du franc CFA et de questionner la présence permanente, depuis l’indépendance du pays en 1960, de quelque 400 soldats français sur son sol. La France, ex-puissance coloniale, dont les entreprises sont omniprésentes, et plus généralement les pays occidentaux, se sentiront-ils menacés dans leurs intérêts par ce programme? Ou au contraire apporteront-ils au nouvel homme fort du Sénégal leur appui pour mener à bien les changements auxquels aspire une population dont 70% a moins de 30 ans?</p> <h3>Un message fort aux autres pays</h3> <p>Ce qui vient de se passer au Sénégal montre en tout cas aux autres pays qu’un changement est possible par la voie des urnes, dans le cadre d’un processus démocratique, sans avoir recours aux armes et aux coups d’Etat. Ce qui, dans le contexte actuel de l’Afrique de l’Ouest, est loin d’être une évidence. C’est également la démonstration qu’un scrutin régulier et transparent permet de faire émerger une nouvelle génération d’hommes et de femmes politiques. 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Laquelle estime que la prise de pouvoir des entreprises au sein de la COP représente «une évolution dangereuse, qui conduit vers des solutions privées à des problèmes publics».</p> <h3>Des lobbyistes deux fois plus nombreux</h3> <p>Si d’une COP (Conférence des Parties) à l’autre, la présence croissante du secteur privé, à l’affût de nouvelles opportunités d’affaires, était perceptible, celle de Dubaï a battu tous les records. Les lobbyistes représentant les intérêts de l’agrobusiness ainsi que des industries pétrolières et gazières furent en tout cas deux fois plus nombreux que lors de la COP précédente. Y compris au sein des délégations nationales, ce qui leur a permis d’avoir un accès direct à l’information et aux salles de négociations. Mais les multinationales ne cherchent pas seulement à peser sur les négociations. Ces rencontres internationales représentent également une opportunité de donner une belle visibilité à leurs initiatives en faveur du climat; avec la possibilité de bénéficier d’articles positifs dans de nombreux médias, sans être exposées à un examen approfondi. GRAIN note qu’outre les géants de l’alimentation et de l’agroalimentaire, le lobby des engrais s’est montré particulièrement actif, en coorganisant et en participant à de nombreux événements. </p> <p>Noyée sous des annonces spectaculaires, sans effet contraignant, la COP de Dubaï n’a cependant guère connu d’avancées sur des dossiers cruciaux. Ainsi, les négociateurs ne sont-ils pas parvenus à se mettre d’accord sur des règles communes – pourtant très attendues par les organisations de la société civile – visant à encadrer des marchés carbone qui attirent un nombre croissant d’investisseurs. Fait piquant: tandis que les experts étaient plongés dans des négociations ardues sur cette question, les entreprises et les gouvernements profitaient de l’absence d’un cadre international pour signer en coulisses de nouveaux accords. Et ce, rappelle l’organisation GRAIN, malgré le fait que tout au long de l’année 2023, des études universitaires, des enquêtes menées par les médias et la société civile, ont toutes dénoncé les pratiques frauduleuses, l’accaparement des terres et les préjudices causés aux communautés locales par de nombreux projets de «compensation carbone» – qui consiste, pour un pays pollueur ou une entreprise à compenser ses propres émissions par le financement de projets de réduction de CO<sub>2</sub> ailleurs dans le monde.</p> <h3>La compensation carbone d'Amazon en Amazonie</h3> <p>Le patron d’Amazon, Jeff Bezos, est, lui, devenu en quelques années un acteur influent dans le business très porteur de la compensation carbone. Et le Bezos Earth Fund a joué un rôle moteur dans plusieurs des initiatives annoncées lors de la COP28. «Des initiatives privées, en dehors du processus multilatéral officiel», relève le rapport de GRAIN. Et pour compenser l’énorme empreinte carbone du groupe, Amazon gère désormais des projets – par ailleurs très controversés – dans le bassin amazonien, dont trois au Pérou, couvrant 210’000 hectares.</p> <p>Mais ce sont les entreprises des Emirats arabes unis, pays hôte, et d’autres Etats du Golfe, qui constituent désormais une force majeure dans la promotion des compensations carbone à l’échelle mondiale. Parmi les entreprises émiraties qui ont profité de la COP pour signer des contrats, figure la très contestée société <i>Blue Carbon</i>, fondée et présidée par un membre de la famille royale, le cheikh Ahmed Dalmook Al Maktoum. 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La trahison intervient souvent dès la fermeture des bureaux de vote et avant la proclamation des résultats. Un trou noir temporel qui peut durer quelques heures ou plusieurs jours, durant lequel toutes sortes de tripatouillages, peu reluisants, sont possibles. Lorsque le nouveau Président entre en fonction, il est encore porté par ses promesses de campagne et l’enthousiasme des foules auxquelles il promet monts et merveilles. Puis, au fur et à mesure que le temps passe, on l’entend moins; les promesses deviennent diffuses, lointaines, non tenues, l’autoritarisme guette. Le pays entre alors dans une nouvelle ère de prédation au sommet de l’Etat, et de profonde désillusion pour les populations. </p> <p>Cerise sur le gâteau: en fin de mandat, les Présidents sortants s’accrochent le plus souvent à un pouvoir qu’ils refusent de quitter. C’est alors le début d’une période troublée, émaillée de manifestations au cours desquelles la population crie son ras-le-bol. 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Ces propos ont été tenus lors d’une conférence qu’il a animée le 16 mai dernier à l’Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) à Dakar, aux côtés d’un Jean-Luc Mélenchon venu apporter son soutien aux nouvelles autorités sénégalaises. Mais qui, sur ce point, a fait part de son désaccord, avant de se faire huer par un auditoire d’étudiants surchauffés, lorsqu’il a émis l’hypothèse qu’un jour, le mariage entre personnes du même sexe pourrait être légalisé au Sénégal, comme c’est le cas en France. Le Premier ministre Ousmane Sonko a en tout cas déploré que «la question du genre ou la défense des minorités sexuelles devienne y compris une condition pour décrocher des financements avec des institutions internationales».
«L’Occident ne viendra pas gouverner l’Ouganda»
Le sujet est extrêmement sensible. Le bras de fer avec les Occidentaux sur cette question est relayé par des institutions financières telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), qui pèsent de tout leur poids pour contraindre des pays à renoncer à criminaliser l’homosexualité. Allant jusqu’à suspendre leurs financements. Au Ghana, la loi votée par le Parlement en février dernier, qui prévoit des peines sévères à l’encontre de personnes appartenant à la communauté LGBTQ, n’a pas encore été ratifiée par le président Nana Akufo Ado. Si celle-ci venait à être promulguée, le président ghanéen redoute une réaction de la Banque mondiale similaire à ce qui s’est déjà passé en Ouganda. L’institution financière internationale a en effet déjà suspendu à deux reprises l’octroi de nouveaux crédits à ce pays d’Afrique centrale, après l’adoption de lois particulièrement répressives à l’égard des homosexuels.
«L’Occident ne viendra pas gouverner l’Ouganda», avait proclamé la présidente du Parlement ougandais, face aux critiques des pays européens et des Etats-Unis, qui avaient brandi la menace de sanctions économiques. Après avoir fait machine arrière dans un premier temps, le président ougandais Yoweri Museveni avait finalement approuvé la nouvelle loi, baptisée «loi anti-homosexualité 2023», considérée comme l’une des plus répressives au monde, se forgeant au passage la stature d’un dirigeant qui tient tête à l’Occident. En refusant de céder aux pressions, il avait ainsi renoncé délibérément à l’aide financière de la Banque mondiale. Ce que le Ghana, pour l’heure, ne peut pas se permettre, n’ayant toujours pas résolu une très grave crise financière assortie d’un endettement record. Plusieurs partenaires européens, dont l’Allemagne, ont déjà fait part de leur désapprobation et des conséquences que l’adoption définitive de cette «loi anti-gay» pourrait avoir sur leurs relations avec Accra.
Le Vatican provoque un tollé
La marge de manœuvre de la Banque mondiale et du FMI demeure cependant hasardeuse. Le risque de voir le Ghana, comme d’autres pays, se tourner vers la Chine ou des pays arabes pour obtenir les prêts dont ils ont besoin est bien réel. Cela leur permet d’échapper ainsi aux conditionnalités des bailleurs de fonds occidentaux, qu’ils estiment en l’occurrence contraires à leurs propres valeurs. En décembre dernier, la publication d’un texte du Vatican autorisant la bénédiction des couples de même sexe avait d’ailleurs provoqué un véritable tollé et une vague de rébellion au sein des églises africaines. Au Togo, la Conférence des évêques avait carrément appelé à «s’abstenir» de la bénédiction des couples de même sexe.
Des réactions qui s’expliquent par le fait que l’homosexualité est encore assimilée à une «déviance» dans de nombreux pays du continent africain, où 31 pays sur 54 criminalisent les relations sexuelles entre personnes du même sexe. Seule l’Afrique du Sud autorise le mariage homosexuel qu’elle a légalisé en 2006. Dernier pays en date à avoir dépénalisé l’homosexualité: le Botswana en novembre 2021; avant lui, le Gabon et l’Angola avaient assoupli leur législation vis-à-vis des droits des personnes LGBTQ. Dans d’autres Etats, l’homosexualité n’a jamais fait l’objet de mesures pénales, une absence de juridiction qui n’empêche pas un climat généralement répressif.
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Mais qui, sur ce point, a fait part de son désaccord, avant de se faire huer par un auditoire d’étudiants surchauffés, lorsqu’il a émis l’hypothèse qu’un jour, le mariage entre personnes du même sexe pourrait être légalisé au Sénégal, comme c’est le cas en France. Le Premier ministre Ousmane Sonko a en tout cas déploré que «la question du genre ou la défense des minorités sexuelles devienne y compris une condition pour décrocher des financements avec des institutions internationales».</p> <h3>«L’Occident ne viendra pas gouverner l’Ouganda»</h3> <p>Le sujet est extrêmement sensible. Le bras de fer avec les Occidentaux sur cette question est relayé par des institutions financières telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), qui pèsent de tout leur poids pour contraindre des pays à renoncer à criminaliser l’homosexualité. Allant jusqu’à suspendre leurs financements. Au Ghana, la loi votée par le Parlement en février dernier, qui prévoit des peines sévères à l’encontre de personnes appartenant à la communauté LGBTQ, n’a pas encore été ratifiée par le président Nana Akufo Ado. Si celle-ci venait à être promulguée, le président ghanéen redoute une réaction de la Banque mondiale similaire à ce qui s’est déjà passé en Ouganda. L’institution financière internationale a en effet déjà suspendu à deux reprises l’octroi de nouveaux crédits à ce pays d’Afrique centrale, après l’adoption de lois particulièrement répressives à l’égard des homosexuels.</p> <p>«L’Occident ne viendra pas gouverner l’Ouganda», avait proclamé la présidente du Parlement ougandais, face aux critiques des pays européens et des Etats-Unis, qui avaient brandi la menace de sanctions économiques. 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Laquelle estime que la prise de pouvoir des entreprises au sein de la COP représente «une évolution dangereuse, qui conduit vers des solutions privées à des problèmes publics».</p> <h3>Des lobbyistes deux fois plus nombreux</h3> <p>Si d’une COP (Conférence des Parties) à l’autre, la présence croissante du secteur privé, à l’affût de nouvelles opportunités d’affaires, était perceptible, celle de Dubaï a battu tous les records. Les lobbyistes représentant les intérêts de l’agrobusiness ainsi que des industries pétrolières et gazières furent en tout cas deux fois plus nombreux que lors de la COP précédente. Y compris au sein des délégations nationales, ce qui leur a permis d’avoir un accès direct à l’information et aux salles de négociations. Mais les multinationales ne cherchent pas seulement à peser sur les négociations. 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La trahison intervient souvent dès la fermeture des bureaux de vote et avant la proclamation des résultats. Un trou noir temporel qui peut durer quelques heures ou plusieurs jours, durant lequel toutes sortes de tripatouillages, peu reluisants, sont possibles. Lorsque le nouveau Président entre en fonction, il est encore porté par ses promesses de campagne et l’enthousiasme des foules auxquelles il promet monts et merveilles. Puis, au fur et à mesure que le temps passe, on l’entend moins; les promesses deviennent diffuses, lointaines, non tenues, l’autoritarisme guette. Le pays entre alors dans une nouvelle ère de prédation au sommet de l’Etat, et de profonde désillusion pour les populations. </p> <p>Cerise sur le gâteau: en fin de mandat, les Présidents sortants s’accrochent le plus souvent à un pouvoir qu’ils refusent de quitter. C’est alors le début d’une période troublée, émaillée de manifestations au cours desquelles la population crie son ras-le-bol. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@Alain Schaeffer 28.05.2024 | 01h28
«Pour précision, Ousman Sonko a dit lors de son discours en présence de J.-L. Mélanchon que ''la question liée aux mœurs, la question liée à ce qu'il convient d'appeler les LGBTQ risquent d'être un prochain cas de casus belli entre l'Occident et le reste du globe terrestre si elles continuent à être posées de cette façon'' c'est à dire s'il n'y avait pas de considération pour les réalités différentes vécues dans des cultures différentes (ces derniers mots sont ceux prononcés -en résumé- avant la citation). Je glisse lien de la vidéo sur réseau social de l'orateur, l'enregistrement du discours dès la minute à 2h03 pour cet extrait https://www.facebook.com/SonkoOfficiel/videos/2411232242402205/»