Première rencontre entre Russes et Ukrainiens en mars 2022 en Biélorussie, avant la poursuite des discussions d'Istanbul en vue d’un accord de paix. © DR
Depuis le début du conflit en Ukraine, de mois en mois, la spirale belliqueuse ne cesse de monter. Avec son train d’horreurs, de sang versé et de destructions. Et nous, au loin, comment réagissons-nous? Comme devant un match de foot! Le nez sur les analyses d’experts qui comptent les points comme des commentateurs sportifs. Les tenants d’un camp et de l’autre s’échauffent, n’aspirent qu’à la victoire des leurs. Mais quasiment aucune clameur ne s’élève pour réclamer d’arrêter tout de suite le jeu de massacre. Du moins en Europe, aux Etats-Unis et en Russie. Car dans le reste du monde, les appels à la paix fusent, toutes sortes de propositions de médiations s’adressent aux belligérants. En Asie, en Afrique, en Amérique latine. Et pourquoi rien en Suisse, pas un mot dans ce sens?
Ne parlons pas de neutralité. Cette notion mythique à géométrie variable. La Turquie, la Chine, le Brésil ou l’Afrique du sud sont loin d’être neutres, cela ne les empêche pas de s’agiter en faveur de la paix. Avec son passé, son expérience de la diversité, sa diplomatie active, la Suisse aurait tout pour faire entendre sa voix, celle de la raison. Ne serait-ce que pour rester fidèle à elle-même. Et non. Elle s’aligne sur «l’Occident», chipote sur quelques détails, mais ne prend aucun recul. Au contraire. L’autre jour, à la Fondation Jean Monnet, la représentante du gouvernement, Mme Pälvi Pulli, cheffe de la politique de la sécurité, bras droit de la conseillère fédérale Viola Amherd, a tenu un clair propos. Après avoir abondamment condamné la Russie «impérialiste et colonialiste», elle a annoncé plusieurs initiatives à venir pour renforcer plus encore qu’aujourd’hui les liens et les collaborations avec l’OTAN. Avec le raisonnement suivant: la Suisse devrait assurer seule sa sécurité, mais nous ne sommes pas naïfs, en cas de conflit, elle ne pourrait le faire qu’avec les autres. Dès lors, dans cette hypothèse, pour être prêts, il s’agit de s’entraîner d’ores et déjà comme si nous étions en guerre. Négociations? Perspective de paix? Elle balaie vite le sujet et se contente de citer la position de Kiev: on ne négociera qu’après notre victoire.
Que la Suisse doive apporter une aide humanitaire généreuse à l’Ukraine, c’est l’évidence. De là à prendre à la lettre le discours – forcément et légitimement partial – du président Zelensky devant les Chambres fédérales, il y a un pas. Les souffrances des populations du Donbass de 2014 à aujourd’hui doivent aussi être prises en compte.
Mais voyons au-delà de nos dirigeants, les uns embarrassés, les autres ancrés dans leur vision simple. Au-delà aussi de la tempête furieuse des tweets où les deux camps se pourfendent. Regardons-nous. Les esprits les plus fins, les observateurs les mieux informés s’appuient sur des convictions légitimes et fondées mais pour la plupart finissent par s’enfermer dans leur mantra.
Dans le camp largement majoritaire, on insiste avec raison sur la violation de la frontière ukrainienne. Sans se souvenir que celle de la Serbie a été «corrigée» au terme d’une guerre menée contre elle avec la création du Kosovo. Sans mentionner le débordement prolongé et violent d’Israël sur la Cisjordanie. Cela dit en passant et sans justifier le comportement de la Russie. A force de marteler leur appui à l’Ukraine, les Occidentaux, et nous avec donc, ont sous-estimé la capacité offensive et défensive russe. Comme le Kremlin, au début, a sous-estimé celle des Ukrainiens. Et aujourd’hui encore, les tenants des deux camps tendent à prendre leurs souhaits pour des réalités. Face à l’avenir, nous sommes myopes. Quelle que soit l’issue du conflit, l’Ukraine et la Russie, si proches de nous, se trouveront profondément blessées à maints égards après tant de fureurs et de sang versé. Il n’est pas trop tôt pour tenter de préparer leurs lendemains. Par la diplomatie, le dialogue, autant que par l’économie. Il en est bien peu question.
Chacun pique dans les informations contradictoires ce qui lui convient et en reste là. Pas étonnant dès lors que de part et d’autre on ressasse que la guerre sera longue, des mois, des années peut-être. Il se dit tous les jours qu’elle pourra virer au conflit mondial, non plus latent mais armé et même nucléaire. Vous n’êtes pas stupéfaits devant le calme avec lequel sont émises ses prévisions terrifiantes? Le système est en place, sur le terrain, dans les chancelleries, dans les discours, dans les têtes. Quiconque ose dire que rien n’est inéluctable, qu’il faut un cessez-le-feu immédiat au vu de la stagnation des fronts, qu’il faut au plus vite des négociations, qui ose simplement plaider pour la paix, est aussitôt dénoncé comme un un défaitiste, sinon un traître, ou un illuminé. Encore une fois, chez nous, pas dans le reste du monde.
Cet engrenage intellectuel jusque dans les têtes bien faites de notre paisible Helvétie est affligeante. Mais le comportement des Européens l’est plus encore. Premiers concernés, ils n’ont pas su ou vraiment voulu forcer les chemins de la paix entre 2014 et 2022 lors de la guerre du Donbass. Ils n’ont apporté aucun contre-poids à l’influence des Etats-Unis en Ukraine qui la préparaient à la guerre. Au lendemain de l’offensive russe, ce ne sont pas eux mais la Turquie qui a tenté d’éteindre aussitôt l’incendie. Avec succès dans un premier temps. Un accord était à bout touchant à Istanbul entre les belligérants manifestement effrayés par l’ampleur de la tragédie en vue. Jusqu’à ce que les Britanniques, les Américains et les ultra-nationalistes de Kiev autour de Zelensky sifflent la fin de l’exercice.
Ce qui était possible en mars 2022 ne l’est plus aujourd’hui, après tant de morts et après l’annexion d’une partie de l’Ukraine. Pourtant l’épuisement progressif des ressources humaines et matérielles imposera tôt ou tard une négociation. Pourquoi attendre? La convergence des pressions, des efforts internationaux en ce sens pourrait peser lourd tant sur Moscou que sur Kiev. A Washington même l’acharnement des «néo-cons» commence à lasser…
L’Europe sort affaiblie de l’épreuve. Economiquement, politiquement – devenue vassale des USA – et plus encore. Mentalement. Ses élites ne pensent pas par elles-mêmes. Son idéal de paix, le fondement de son union, s’effiloche au point de disparaître au regard du monde. C’est un désastre géopolitique. Mais aussi, chez nous, au plan civique. En Suisse comme chez nos voisins, le débat, le vrai, n’est plus possible. Même avec bonne volonté, il tourne au dialogue de sourds, les uns et les autres accrochés à tel ou tel argumentaire. Edgar Morin, le théoricien et promoteur de la «pensée complexe» n’a pas mérité une telle dérive pour ses 101 ans. Quel que soit le thème abordé – pas seulement la guerre –, si nous refusons la piqûre du doute sur notre opinion initiale, nous nous abrutissons. Il n’y a pas de pensée libre sans le va-et-vient du doute et de la certitude.
Lors de guerres précédentes – celle d’il y a vingt ans entre les USA et l’Irak par exemple – on a vu des foules manifester, exiger l’arrêt des bombardements et la paix. Cette fois, pas une seule! Bien souvent les partis traditionnellement les plus pacifistes sont ceux, comme Allemagne, qui se montrent les plus belliqueux. Alors que les formations nationalistes et dites populistes sont les plus critiques face à l’engrenage guerrier. Quel renversement du paysage! On n’a pas fini d’en mesurer les effets et les surprises. Dans notre réalité politique… et dans nos têtes.
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Et aussi des manies, il est vrai, une fixation sur l’affreux Davos, le redoutable Soros. Un penchant religieux aussi et même mystique. Grand défenseur de la famille traditionnelle, mais pas opposé à l’avortement et aux couples homosexuels. Attentif, et c’est rare, aux minorités, tels les Hongrois sur sol roumain ou les Roms. Ses refrains préférés tournent autour de la défense du peuple roumain, du rassemblement de tous, du redressement d’un pays resté pauvre malgré de réels progrès économiques aux bénéfices trop inégalement répartis. On apprécie ou pas le bonhomme, mais pas de quoi le maudire… ou l’enfermer, ou l’exiler comme en rêvent les plus exaltés de ses adversaires. Certains sont allés jusqu’à couper l’eau et l’électricité de son domicile. A quoi Georgescu réagit avec le sourire et rassure, il restera sur internet et le débat, le combat continueront. 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Au plan sécuritaire, économique, sur le partage des richesses et des influences géopolitiques. Mais à ces calculs froids s’ajoutent, dans la tête des responsables, les perceptions fantasmatiques, les obsessions émotionnelles, les ambitions incandescentes. Ce bal des imaginaires conduit aussi dans le mur. Dans le pire du pire.</p> <hr /> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1733414363_livsomnambules.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="138" height="218" /></h4> <h4>(1) «Les Somnambules. Eté 1914: comment l’Europe a marché vers la guerre», de Christopher Clark. 672 pages. Ed. Flammarion.</h4> <p> </p>', 'content_edition' => 'En France, les affrontements entre factions – et au sein de chacune – tournent au désastre. Aucune issue en vue ne donne de vraies raisons d’espérer une amélioration dans ce pays endetté au point de payer plus d’intérêts que le budget de l’armée ou celui de l’éducation supérieure. 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Les journalistes européens nous fournissent des articles pour occuper notre esprit et la souffrance des peuples n'est pas évoquée. L'homme du XXI siècle a de la technologie, mais socialement, spirituellement il ne s'est pas amélioré. D'un côté il y a env. 150 milliards d'armes fournis et de l'autre côté, nous allons faire des campagnes pour aider les Ukrainiens à reconstruire leur pays. Sommes nous dans une guerre économique ? 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Mais quasiment aucune clameur ne s’élève pour réclamer d’arrêter tout de suite le jeu de massacre. Du moins en Europe, aux Etats-Unis et en Russie. Car dans le reste du monde, les appels à la paix fusent, toutes sortes de propositions de médiations s’adressent aux belligérants. En Asie, en Afrique, en Amérique latine. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
17 Commentaires
@Miscellénia 16.06.2023 | 05h07
«Même le président Hollande a admis en son temps que les accords de Minsk n'étaient pas réalisables. A quand un article de fond sur l'Holodomor et ses 4 millions d'Ukrainiens morts affamés au Donbass par Staline qui déplaça ensuite des millions de russophones qui prirent possession de la région. Poutine est en train de finir le travail par l'annexion des territoires concernés après l'assassinat planifié par Staline de millions d'ukrainiens.»
@jacques 16.06.2023 | 09h34
«Permettez-moi une réponse. L'Holodomor, cette tentative stalinienne d'en finir avec les petits paysans pour imposer une désastreuse collectivisation des terres n'a pas sévi qu'au Donbass mais dans toute l'Ukraine... et dans plusieurs républiques de l'URSS. Avec davantage de morts encore, notamment en Asie centrale. La guerre menée par Kiev contre les populations russophones depuis 2014 est pour beaucoup dans la tragédie actuelle, ne l'oublions pas. Le raccourci Staline-Poutine est un peu court, pour ne pas dire trompeur...»
@Pipo 16.06.2023 | 09h53
«Simplement merci pour cette analyse du drame ukrainien. De façon générale il est difficile de sortir d’une vision binaire et de prendre du recul, notamment historique de la situation. La plupart des politiques et des médias réagissent dans l’émotionnel, l’urgence, le sens du vent par souci d’électoralisme et d’audience .
Certains commentaires de vos lecteurs l’illustrent bien !
Pierre Flouck »
@Yves 16.06.2023 | 09h59
«Il y a un moyen assez simple de revenir à la paix en Ukraine: que les armées russes se retirent du territoire envahi. Renvoyer dos à dos les deux parties, convoquer la "neutralité" du Brési, de l'Inde ou de l'Afrique du Sud, c'est apporter son soutien aux gouvernements qui ne défendent que leurs intérêts immédiats plutôt que de défendre des idéaux universels tels la défense des droits fondamentaux. Insister sur le parallèle de cette horrible guerre avec l'invasion de l'Irak et la séparation forcée du Kosovo de la Serbie, c'est ouvrir la porte à toutes sortes de parallèles plus gênants, comme la politique d'apaisement avec Hitler pratiquée par Chamberlain et Daladier, avec le résultat que l'on sait. L'Ukraine a le droit de se défendre et de revendiquer le retour de ses territoires et populations. Quant à la Suisse, elle a le droit de s'interroger sur son modèle actuel de sécurité. La neutralité est, comme il est justement rappelé, évolutive, et pas moulée dans le bronze.»
@marcello 16.06.2023 | 10h05
«Dans un conflit comme celui de l'Ukraine-Russie, nous pouvons regarder l'histoire avec tous ces morts. Fondamentalement la guerre n'apporte que douleurs et misères. Alors pourquoi faire la guerre ? Pourquoi rechercher des coupables ? Sur la base de quelles critères ?
Les journalistes européens nous fournissent des articles pour occuper notre esprit et la souffrance des peuples n'est pas évoquée.
L'homme du XXI siècle a de la technologie, mais socialement, spirituellement il ne s'est pas amélioré.
D'un côté il y a env. 150 milliards d'armes fournis et de l'autre côté, nous allons faire des campagnes pour aider les Ukrainiens à reconstruire leur pays.
Sommes nous dans une guerre économique ?
PAIX pour les peuples opprimés.»
@Maryvon 16.06.2023 | 11h54
«Je partage entièrement votre point de vue. Depuis février 2022, cette guerre est commentée par certains médias comme une retransmission sportive. Il est évident qu'il y a un pays qui envahit son voisin et un pays qui est envahi. Il faut le souligner une bonne fois pour toutes. Toutefois, on ne sent pas beaucoup de volonté politique que ce soit en Suisse ou ailleurs pour chercher une voie diplomatique à ce conflit qui fait des milliers de morts, notamment parmi de très jeunes hommes ukrainiens et russes sans parler de la population civile. Ce matin encore, j'ai écouté la radio," les matinales" et l'invité était sauf erreur un spécialiste de la langue russe et bien entendu de la culture russe. Ce qui m'a interpelée, c'est que la journaliste sans vouloir lui faire un procès d'intention semblait lui tendre la perche afin qu'il confirme que la Suisse n'en fait pas assez et qu'elle devrait livrer des armes à l'Ukraine. On le constate quotidiennement, certains médias, j'ose le dire donnent le sentiment qu'ils souhaitent l'escalade. Quelle tristesse !»
@Bogner Shiva 212 16.06.2023 | 13h18
«La Paix... un mythe ! Inatteignable, inenvisageable tout simplement pour cette espèce nommée à tort Homo Sapiens...en effet sapiens veut dire intelligent, raisonnable, sage, sensé...! Or il n'y a aucun terme ici qui pourrait s'appliquer aux humanoïdes que nous sommes ! AUCUN ! Cela a commencé il n'y a pas si longtemps que ça à l'échelle de l'évolution quand "sapiens" a traqué, piégé, attrappé, tué et bouffé Néandertal...!
Imaginez... il n'y a pas un seul jour sur cette planète où il n'y a pas eu de guerres, meurtres, viols, vols, raids, rapines dans le seul but d'accaparer à tout prix quelque chose qu'un antre possède ... ! PAS UN SEUL !!!
AVIDITE le maître mot, tout ! Tout de suite ! Et tant pis pour les conséquences, ouvrez n'importe quel journal de cette planète. Les exemples foisonnent tellement que cela est devenu la norme dans TOUS les domaines. Finance, Politique, Religieux, Commerce, pratiquement toutes nos interactions avec nos semblables y compris relationnelles... exercer tôt ou tard un pouvoir , une emprise sur l'autre ... !
Certes il y a des exceptions mineures, anecdotiques dans ce comportement, ce traît caractérisitique de notre espèce, souvent par manque d'opportunités propre à satisfaire cette pulsion primaire, atavique, reptilienne. Des études très marginales ont montré que certains gênes, peut-être le fait que de quelques alènes dans un gêne pourraient être responsables de ce comportement suicidaire...
Notre génome est très fortement apparenté, c'est la présence d'un seul gène, au génome des chimpanzés bonobos...et au vu de leurs moeurs...il y a de très fortes similarités avec les nôtres, si ce n'est que la finalité très différente... pour celles et ceux qui s'intéresseraient à cette particularité je leur conseille de tapper Bonobo dans un moteur de recherche...édifiant ! Et terrifiant quand à la différence ...
En psycho et neuro-sciences on sait que notre cerveau, notre système nerveux et ses réponses aux différents stimulis n'est pas capable de traîter les informations relatifs à l'émotionnel et au rationnel en même temps ! Nous réagissons soit à l'un soit à l'autre...jamais en même temps... les hormones libérées ne sont pas les mêmes, donc notre comportement, nos réactions ne sont pas les mêmes.
Ceci m'amène à la PREMIERE cause d'une impossibilité de concevoir un sentiment de paix global...la PEUR !!!
Une émotion tellement puissante pour notre espèce. La PEUR, dans toutes ses déclinaisons humaines, TOUTES ! Et on peut reprendre sans autre les domaines où elle règne en maître absolu, Finances , commerce, politique, religieux, philosophique, la reproduction etc etc ! Il y aurait de quoi écrire un énième livre sur ces sujets... toutes les bibliothèques du monde regorgent d'écrits sur ce seul et unique sujet LA PEUR de Sapiens face à quelque chose qu'il est incapable de comprendre et de maîtriser.... ses émotions...et ceci à signé son arrêt de mort dès le début de son hégémonie sur ce monde, d'où la 5 éme extinction de masse en cours...»
@Gretel 16.06.2023 | 16h05
«On est toujours très sage pour le passé, Ah si on avait fait la paix près l'annexion de la Crimée...Ah si l'on avait compris que l'accord de Minsk n'était pas le bon (ceux qui le disent aujourd'hui (vous compris) ne l'ont pas beaucoup expliqué à l'époque). Surtout, il n'y a pas eu beaucoup de propositions alternatives. Mais une bonne manif va nous réparer tout cela (aussi efficace sans doute que celles contre la guerre d'Irak). Pourquoi attendre pour faire la paix? Parce que bizarrement ce n'est pas nous qui la faisons mais les belligérants.....Quant à vos illusions sur le fait que la Turquie était sur le point de l'obtenir, elles sont au mieux infantiles. Bien sûr ce sont les méchants américains et les hypocrites anglais qui la veulent tandis que tant de gentils ont un plan de paix tout prêt qui plairait à tout le monde (sauf aux méchants ci-dessus). Je n sais pas si vous êtes bons pour certaines têtes mais celles à qui vous faites du bien doivent être singulièrement vides pur que vous les remplissiez ainsi.»
@willoft 17.06.2023 | 19h14
«Dans cette même édition Boas Eres en donne les raisons que rien ne va changer.
Mais outre ces horribles chairs à canon, le dommage sur l'environnement, qui plus est dans l'un des greniers de la planète, sera irreversible pour des décennies.
Mais tous nos bons lobbyistes applaudissent de bon cœur le transfuge zelensky... !»
@Richard Golay 18.06.2023 | 08h50
«Comme pour la crise du Covid, l'absence de pluralisme dans les médias de masse est tout aussi choquante que la guerre elle-même. La censure d'experts militaires comme par exemple Jacques Baud est emblématique d'une grave dérive autoritaire.»
@Docileindou 18.06.2023 | 11h34
«@gretel
J'espère qu'une immense bouffée de bonheur vous comble lorsque vous insultez les lecteurs de M. Jacques Pilet.
Qu'au moins nos têtes vides vous permettent d'avoir le coeur envahit de joie.
Au plaisir de lire une de vos prochaines friandises...Gretel»
@Maryvon 19.06.2023 | 13h40
«Je ne suis pas une adepte des chaînes de télévision d'information continue. Toutefois, je regarde avec intérêt le dimanche soir un débat entre Messieurs Luc Ferry et Daniel Cohn-Bendit. La guerre en Ukraine fait souvent l'objet de discussions animées entre ces deux intervenants. Bien qu'ils ne sont pas d'accord sur les causes de cette guerre et sur la solution qu'il faudrait adopter pour y mettre un terme, ils ont l'intelligence, qualité qui fait hélas défaut à de trop nombreuses personnes, d'accepter leur différence de point de vue avec beaucoup de fairplay. En outre, leurs connaissances de l'histoire leur permet de s'exprimer avec beaucoup de clairvoyance. A bon entendeur !»
@Elissa 19.06.2023 | 17h00
«Depuis quand les guerres sont-elles le fait de gentils et de méchants? Personne ne fait la guerre pour des idées ou pour voler au secours de populations dans un élan romantico-protecteur. Il n'est pas question ici de lutter contre un diabolique Poutine. Arrêtons de taxer les pacifistes d'ignorants ou de suppôts de Poutine et cherchons à qui profite le crime (i.e. cette guerre). Nous arriverons malheureusement aux Etats-Unis. Pas parce qu'ils sont méchants, non, mais parce qu'ils savent gérer leurs intérêts géopolitiques (utilisation de l'Ukraine comme état-tampon entre Europe et Russie et base d'armement aux frontières de l'ennemi russe) et commerciaux (vente du gaz de chiste, fonctionnement à plein régime de leur industrie d'armement, puis reconstruction de l'Ukraine) en envoyant les autres au front (Ukrainiens, battez-vous jusqu'au dernier; Européens, sacrifiez votre économie à ce juste combat!) »
@willoft 19.06.2023 | 18h18
«A ceux qui ne me croient pas,
Regardez C dans l'air sur France 5 de ce jour, des vessies pour des lanternes..
On met des gourdes aux commandes médiatiques!»
@markefrem 21.06.2023 | 09h24
«Ce que j’aime dans les chroniques de Monsieur Pilet, c’est leur côté bisounours. Mais présenter la Chine et la Turquie comme parangons de la paix, voilà une heureuse nouvelle, plutôt à classer au rayon de la désinformation. Alors, rêvons un peu : Poutine accepte un cessez-le-feu (sans se retirer ni du Dombass, ni de la Crimée, faut quand même rester lucides) Croyez-vous sincèrement qu’il respectera sa parole (notion parfaitement inconnue de lui) ??? Lui (ou ses successeurs) utiliser.a.ont au mieux ce répit pour corriger les erreurs, se réarmer et repartir de plus belle dans leur folle obsession de conquête de l’ouest. Osez le parallèle avec Hitler, souvent l’histoire se répète.»
@stef 30.07.2023 | 17h27
«@Bogner Shiva 212: Cruel mais réaliste état des lieux d'Homo Sapiens, race qui n'aura sans doute qu'un court passage sur Terre, eu égard à la durée des dinosaures.»
@stef 30.07.2023 | 17h30
«@markefrem: Ni l'envie belliqueuse des russes de reconstituer les états-tampons de l'est, ni l'envie belliqueuse des USA de démanteler la Fédération de Russie n'est à soutenir !
Ces deux empires se neutraliseront tous seuls, à force que les autres états du monde émergeront de leur torpeur.»