Actuel / La vie privée du cerveau et le libre arbitre à l’épreuve des neurosciences
Cellules vasculaires et neuronales chargées de la production de dopamine dans un cerveau humain, générées par une micro-puce. © National Center for Advancing Translational Sciences
Les discussions sur les libertés n’ont pas fini d’agiter nos sociétés modernes. Et c’est tant mieux. Même entre tenants de mêmes grands principes tels que la liberté individuelle ou la séparation entre vie privée et vie publique, nous nous écharpons sur leur application concrète. Plus insidieusement, ces valeurs se confrontent aujourd’hui à des avancées scientifiques telles que celles des neurosciences. Sans discussion approfondie sur la question, notre esprit ne pourrait être bientôt qu’un lointain souvenir. Eclairage.
Les neurosciences, à savoir les études scientifiques du système nerveux, de l’échelle moléculaire jusqu’au cerveau, amènent ou ramènent sur le devant de la scène des problèmes philosophiques essentiels. Parmi ceux-ci, on trouve au premier plan la question du «droit du cerveau» comme droit au caractère privé de nos pensées, avec le problème de la définition de la conscience par rapport à l’activité cérébrale, et la problématique du libre arbitre face au déterminisme. Ces réflexions, d’apparence technique, sont à la portée de tout le monde.
Que reste-t-il de privé dans notre vie mentale?
Commençons avec le «droit de notre cerveau» comme ultime rempart à notre vie privée, une question intéressante en soi qui devient brûlante au vu des incroyables progrès réalisés par les neurosciences ces dernières années. Des évolutions qui ne sont plus seulement de l’ordre de la connaissance, mais de l’expérimentation, de l’application de ce savoir. «Dans un avenir proche, expliquait récemment la RTS, des implants permettront de guérir la cécité ou la surdité. Grâce à des stimulateurs cérébraux, il sera possible d’améliorer la vie des patients atteints des maladies d’Alzheimer, de Parkinson ou de schizophrénie. Les neurotechnologies permettent également aux patients amputés de contrôler un membre artificiel par la pensée.»
La médecine, qui nous permet de vivre mieux et plus longtemps, peut s’en réjouir. Et nous avec elle. Mais cette brèche scientifique ne s’arrête pas là: il s’agit aussi pour les adeptes du transhumanisme de s’y engouffrer: «La même technologie qui est utilisée pour un patient AVC pourrait être utilisée pour un sujet sain, dans le but d'améliorer une certaine fonctionnalité. Cela peut être, par exemple, la possibilité de contrôler trois bras en même temps, un onzième doigt ou un troisième pouce», explique le neuroingénieur du laboratoire, Solaiman Shokur, dans le 19h30 du mardi 14 décembre dernier.
Il s’agit d’être extrêmement vigilant face à cet horizon de possibilités techniques, qui ne sont pas sans rappeler l’engouement actuel autour du métaverse, cet univers virtuel où ont déjà éclaté des scandales, notamment d’ordre sexuel. Car la tentation sera vive pour les hackers et autres individus ou Etats tordus de s’intéresser de près à notre cerveau. Peut-être même au nom du bien, comme toujours, pour terminer dans les actions les plus mauvaises, consciemment ou non. C’est rien de moins que le caractère privé de notre esprit qui est en danger avec cette perspective terrifiante.
Or justement, le caractère privé de ce qui se passe dans nos caboches est l’un des grands arguments philosophiques pour nier la théorie «physicaliste», en vogue chez nombre de scientifiques. Cette thèse aussi qualifiée de «réductionniste» postule que notre réalité psychique (nos raisonnements mathématiques, nos pensées érotiques, notre représentation d’une symphonie) serait en fait réductible à des réactions neuro-chimiques, à quelque chose de physique. Le mental ne serait qu’une rubrique du physique, la conscience un «épiphénomène de l’activité cérébrale».
A la lumière des neurosciences, il est facile de nous laisser tenter par cette conception. Mais attention, si nous la validons, c’est le concept même de «mental» qui disparaît. La petite révolution qui s’ensuivrait n’aurait pas seulement de lourdes conséquences politiques et juridiques (la remise en question de la vie privée et du caractère non-coupable de nos pensées), mais anthropologiques (l’esprit est un mythe).
Liberté et déterminisme
Vient maintenant la question du libre arbitre. Là, nous avons affaire à un débat philosophique plus ancien que le précédent, mais qui prend des allures nouvelles et vertigineuses. Si, en physique, on sait déjà que tout événement a une cause, ce que nous détaillent les neurosciences est que toute «action» mentale (qui est un genre d’événement), par exemple un choix, résulte de réactions neurochimiques dans notre cerveau. En plus de nous dire cela, les neurosciences nous décrivent, avec de plus en plus de précision, quelles sont les réactions neurochimiques en question.
Si tout événement mental s’explique par des événements physiques qui le précèdent, y a-t-il encore une place pour la liberté – pas au sens de liberté politique, mais de libre arbitre, de faculté de faire des choix en toute indépendance mentale? Les formidables progrès des neurosciences ne nous obligent-ils pas à accepter une forme de déterminisme? L’impression que j’ai, quand je lève ma main, que j’aurais pu ne pas la lever, est-elle en réalité trompeuse? Tout, dans nos actions et les événements que nous subissons, serait-il nécessaire?
Pour une compatibilité entre les deux
A cette question, David Hume, au XVIIIème siècle, avait apporté une réponse aussi originale que claire et cohérente: nécessité causale et libre arbitre ne s’opposent pas. Le tout est de décrire correctement en quoi la thèse selon laquelle l’homme est libre de faire (au moins certaines de) ses actions est compatible avec la thèse selon laquelle le futur est scellé. Cela passe par une définition de la liberté non pas comme une absence de nécessité, mais comme «un pouvoir d’agir ou de ne pas agir selon les déterminations de la volonté». Selon l’auteur à la plume d’ailleurs délicieuse, «cette liberté conditionnelle appartient, de l’aveu universel, à tout homme qui n’est pas prisonnier dans les chaînes. Alors, il n’y a là aucun sujet de discussion1.»
Ainsi, dit en substance le philosophe écossais, je suis totalement libre de lever ma main ou de ne pas la lever. Mon choix est entièrement le fait de ma volonté individuelle. Mais il n’en demeure pas moins que celle-ci est «déterminée»: mon choix est la conséquence d’un désir, qui lui-même découle d’un motif à agir, à son tour porté par des raisons, consistant elles-mêmes en des faits. Dans notre exemple, je lève ma main par choix parce que j’en ai le désir et je le désire parce que, actuellement, j’ai une question à poser au conférencier et que je sais qu’en levant mon bras on me donnera la parole. Nous ne sommes pas des anges, mais des êtres d’esprit et de chair inscrits dans des circonstances, dans un environnement – bref, dans le monde.
La réponse de David Hume au problème de la liberté et du déterminisme est d’une actualité qui mériterait plus d’attention. Et elle est séduisante dans la mesure où elle permet de ne pas devoir choisir entre ce que nous disent les sciences et ce que nous dit notre conscience. Relire et développer la pensée de ce classique des Lumières pourrait bien nous inspirer dans notre rapport tâtonnant au transhumanisme qui, nous l’avons vu, pose des enjeux inédits. En fait, il revient, toujours et encore, d’allier le progrès et la liberté. Nul progrès sans garantie de liberté pour tous, voire gain en liberté pour tous, n’est souhaitable. La vieille sentence de Rabelais, «sciences sans conscience n’est que ruine de l’âme», prend ici un tout nouveau sens.
1David Hume, Enquête sur l’entendement humain, Flammarion, p. 164.
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Mais cette brèche scientifique ne s’arrête pas là: il s’agit aussi pour les adeptes du transhumanisme de s’y engouffrer: «La même technologie qui est utilisée pour un patient AVC pourrait être utilisée pour un sujet sain, dans le but d'améliorer une certaine fonctionnalité. Cela peut être, par exemple, la possibilité de contrôler trois bras en même temps, un onzième doigt ou un troisième pouce», explique le neuroingénieur du laboratoire, Solaiman Shokur, dans le 19h30 du mardi 14 décembre dernier.</p> <p>Il s’agit d’être extrêmement vigilant face à cet horizon de possibilités techniques, qui ne sont pas sans rappeler l’engouement actuel autour du métaverse, cet univers virtuel où ont déjà éclaté des scandales, notamment d’ordre sexuel. Car la tentation sera vive pour les hackers et autres individus ou Etats tordus de s’intéresser de près à notre cerveau. Peut-être même au nom du bien, comme toujours, pour terminer dans les actions les plus mauvaises, consciemment ou non. 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Relire et développer la pensée de ce classique des Lumières pourrait bien nous inspirer dans notre rapport tâtonnant au transhumanisme qui, nous l’avons vu, pose des enjeux inédits. En fait, il revient, toujours et encore, d’allier le progrès et la liberté. Nul progrès sans garantie de liberté pour tous, voire gain en liberté pour tous, n’est souhaitable. La vieille sentence de Rabelais, «sciences sans conscience n’est que ruine de l’âme», prend ici un tout nouveau sens.</p> <hr /> <h4><sup><strong>1</strong></sup>David Hume, <i>Enquête sur l</i><i>’</i><i>entendement humain</i>, Flammarion, p. 164.</h4>', 'content_edition' => 'Les neurosciences, à savoir les études scientifiques du système nerveux, de l’échelle moléculaire jusqu’au cerveau, amènent ou ramènent sur le devant de la scène des problèmes philosophiques essentiels. 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C’est rien de moins que le caractère privé de notre esprit qui est en danger avec cette perspective terrifiante.</p> <p>Or justement, le caractère privé de ce qui se passe dans nos caboches est l’un des grands arguments philosophiques pour nier la théorie «physicaliste», en vogue chez nombre de scientifiques. Cette thèse aussi qualifiée de «réductionniste» postule que notre réalité psychique (nos raisonnements mathématiques, nos pensées érotiques, notre représentation d’une symphonie) serait en fait réductible à des réactions neuro-chimiques, à quelque chose de physique. Le mental ne serait qu’une rubrique du physique, la conscience un «épiphénomène de l’activité cérébrale».</p> <p>A la lumière des neurosciences, il est facile de nous laisser tenter par cette conception. Mais attention, si nous la validons, c’est le concept même de «mental» qui disparaît. 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Le rectorat a négocié avec la faîtière d’étudiants un accord commun – incluant tous les étudiants et collaborateurs de l’université – portant sur la défense de valeurs fondamentales telles que la liberté académique, la liberté d’expression, le refus de la violence, etc. Mais le <a href="https://www.unige.ch/communication/communiques/2022/luniversite-et-ses-etudiant-es-reaffirment-les-valeurs-de-linstitution">communiqué de l’université</a> souffre d’une certaine ambiguïté:</p> <p>«Par cette déclaration commune, le rectorat et les étudiant-es replacent (…) le débat dans son contexte académique et souhaitent rappeler des principes essentiels: le respect dû aux personnes passant par la lutte contre toute forme de discrimination, notamment de genre, d’origine ou de classe; le refus de la violence sous toutes ses formes; le respect de la liberté académique dans la recherche et l’enseignement, <em>encadrée par les valeurs précitées</em><sup><strong>1</strong></sup>. 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Qui sont ces groupes désormais puissants dans les rapports de force idéologiques qui parcourent l’université et la société de manière générale (pour vous en convaincre, songez au fait qu’à Neuchâtel, les représentants des étudiants avaient réussi à ne faire comptabiliser que les réussites d’examens, et pas les échecs, en période de Covid)? 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Par comparaison, «l’Association Générale des Etudiant·e·s de l’Université de Fribourg» (AGEF) vit grâce à une cotisation obligatoire de 20 CHF pour tout étudiant, dont une bonne partie repart dans les sections de la faîtière (une section par département ou faculté). C’est à peu près la même chose à Neuchâtel, où tous les étudiants sont <em>de facto</em> membres de la «Fédération des étudiant·e·s neuchâtelois·e·s» (FEN) et paient ainsi une cotisation de 15 CHF, comprise dans la taxe d’étude. Si quelqu’un ne souhaite pas la payer, il doit démissionner par écrit de la faîtière.</p> <p>On part alors du principe que les faîtières en question doivent se sentir responsables de leur caractère représentatif vis-à-vis des étudiants qu’elles fédèrent. Mais pas besoin de trop gratter pour se rendre compte qu’il ne s’agit pas vraiment du genre de la maison. La CUAE se définit sur son site comme «association faîtière et syndicat des étudiant.e.x.s de l’Université de Genève, et leur porte-parole auprès des autorités universitaires et politiques». Déjà, même s’il s’agit d’une volonté des individus qui composent la CUAE, son statut de syndicat pose question, dans la mesure où il reflète une certaine culture politique: n’y a-t-il pas incompatibilité entre cette nature de syndicat (unique en Suisse parmi les universités) et le fait de devoir représenter les étudiants dans leur diversité (y compris politique, diversité qu’on oublie souvent)?</p> <h3>Revendications politiques «si ça concerne les étudiants»</h3> <p>En partant de cette interrogation, on peut tirer un fil logique pour questionner les types de revendications portées par la CUAE et par leurs émules romandes. Si les représentants de toutes les autres faîtières estudiantines nous ont déclaré qu’ils condamnaient les moyens violents utilisés par les manifestants genevois pour faire entendre leur cause, ils sont également unanimes sur la limite que leurs associations se fixent concernant leurs revendications politiques. En effet, toutes les faîtières se donnent la compétence de prendre publiquement position «quand le sujet concerne les étudiants». Voici comment par exemple Guillaume Haas détaille le cas de l’AGEF, qu’il co-préside:</p> <p>«Notre grande différence avec la CUAE (Genève) est que l’AGEF (Fribourg) est représentée à tous les niveaux de l’université de Fribourg. Et quand je dis à tous les niveaux, c’est à tous les niveaux: au Sénat, qui est l’organe suprême de l’université, mais aussi dans la moindre des petites commissions. L’UniFR est l’une des universités les plus démocratiques d’Europe. C’est ce qui explique que l’AGEF ait peu de coups d’éclat, contrairement à nos camarades de la CUAE. Je ne leur en fait pas le reproche: c’est leur seul moyen de se faire entendre. Sur le plan des idées politiques, j’observe qu’il y a des personnes de tous bords à l’AGEF. Il y a des sensibilités différentes qui s’expriment lors de discussions sur les budgets et l’allocation des fonds, par exemple. Mais l’AGEF est apolitique: nous ne fonctionnons pas avec un système de représentants par partis. On ne parle que de politique quand le sujet concerne les étudiants.»</p> <p>Or, cela devient plus difficile à appliquer dans des exemples concrets. C’est que cette ligne de conduite a priori juste et inoffensive est on ne peut plus floue. A partir de combien d’étudiants concernés une affaire est censée «concerner les étudiants»? Outre l’intégration des étudiants transgenres dans la forme des statuts de l’Union des étudiant-e-s de Suisse (UNES), les délégués de cette «faîtière des faîtières» ont par exemple traité d’une initiative populaire en assemblées des délégués, parce que la votation faisait courir un risque au programme ERASMUS, même si les étudiants n’étaient pas cités dans le texte. Rebelote avec la question de l’accord-cadre et HORIZON2020. Un ancien responsable de la FEN, la faîtière neuchâteloise, confie:</p> <p>«Peu de personnes s’engagent dans ces structures. Il y a eu des assemblées générales de la FEN où nous étions dix. 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Mais il est parfois utile de jeter un coup d’œil plus affuté sur les représentants que nous avons encore actuellement à Berne. Car la composition d’un législatif dit quelque chose de la sociologie politique d’un pays. Deux prismes sont choisis ici: la diversité d’idées parmi les élus de chaque parti ainsi que leur profil socio-professionnel. Deux entrées a priori indépendantes mais qui touchent néanmoins à un thème commun: le pluralisme, garant, selon beaucoup de théories, d’une certaine représentativité de la société dans sa diversité.</p> <h3>Le pluralisme des idées, un gros mot à gauche?</h3> <p>On parle toujours de «l’avis des partis» sur tel ou tel sujet. Certes, les diverses formations politiques, par les votes de leurs délégués lors des assemblées, adoptent des résolutions, des prises de position, etc. Mais on oublie souvent que les partis sont composés de personnes, dont les plus importantes politiquement, dans une démocratie représentative, sont les élus. 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Sur la base des réponses, ces candidats sont classés selon un axe des abscisses «gauche-droite» et un axe des ordonnées «libéral-conservateur». Les résultats servent ensuite à générer des recommandations de vote pour tout citoyen qui participe à son tour au sondage.</p> <p>La première conclusion que l’on peut tirer des graphiques ci-dessus, c’est qu’il semble régner, au sein de l’Assemblée fédérale actuelle, un plus grand écart d’idées politiques au sein d’un parti de droite ou du centre qu’au sein d’un parti de gauche. On pourrait objecter, avec raison, que les critères «libéral» versus «conservateur» sont moins pertinents à gauche qu’à droite, et que l’écart observé verticalement sur le graphique est donc biaisé. Or, on remarque également une plus grande distance sur l’axe <i>horizontal</i> entre les points les plus éloignés d’un même parti de droite que ceux d’un même parti de gauche. 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Il constate en revanche un écart entre le discours de gauche et la réalité de son corps d’élus: «La pluralité et la tolérance, brandies si souvent par le PS et les Verts, sont bien plus présentes chez leurs adversaires dans les faits. On le constate aussi dans des débats de société actuels, avec par exemple le courant woke de la gauche qui souhaite restreindre la liberté d’expression, censurer des œuvres, interdire certaines discussions, etc.»</p> <h3>La diversité des profils socio-professionnels, un atout? </h3> <p>La discussion devient encore plus intéressante quand on se penche sur un autre schéma: celui de l’observatoire des élites suisses (OBELIS), de l’Université de Lausanne, représentant le profil socio-professionnel des politiciens actuellement sous la Coupole. Ceux-ci sont répertoriés selon la distinction «ayant suivi des hautes études - n’ayant pas suivi de hautes études». Le résultat semble comme calqué sur les graphiques précédents (pluralisme des idées):</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1648117695_capturedcran2022032411.27.09.png" class="img-responsive img-fluid center " width="555" height="386" /></p> <h4><em>Observatoire des élites suisses (Obelis) de l’Université de Lausanne, graphique publié dans <i>Le Temps</i> le 24 octobre 2019.</em></h4> <p>Là encore, Olivier Meuwly sourit: «Il y a une contradiction évidente entre le fait de se proclamer le parti des prolétaires et de ne plus l’être depuis longtemps au niveau de ses représentants, comme d’une partie de ses électeurs d’ailleurs.» Il n’empêche, en théorie, rien ne défend à un professeur d’université de s’intéresser à la condition des ouvriers. Mais il faut noter toutes les fois où la gauche, dans notre pays, place au premier plan de ses revendications l’égalité des chances, la dignité de chaque individu, le fait que chacun puisse et doive s’engager en politique ou dans un conseil d’administration, etc. Il y a donc un paradoxe évident entre la forte présence de ces thèmes au niveau de la posture de la gauche et la réalité des origines socio-professionnelles au niveau de ses représentants.</p> <p>Encore une fois, il n’a pas été question ici d’évaluer positivement ou négativement une homogénéité d’opinions ou de parcours. Mais de pointer des faits et de les mettre en perspective avec le langage de la gauche. Cette famille de pensée, incontournable dans la vie politique suisse, devrait davantage se pencher sur ses paradoxes. «C’est une des conditions pour que la social-démocratie, prise dans ses contradictions internes, ne subisse pas une dégringolade à la française – moins violente, mais quand même. Le PS a connu récemment des défaites électorales à Zurich et à Fribourg. Le deuxième tour dans le Canton de Vaud sera un bon test», conclut Olivier Meuwly, pour qui rien n’est encore écrit.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'les-partis-de-droite-sont-plus-diversifies-que-les-partis-de-gauche', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 551, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 2374, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 8869, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Brain_Chip_(46771920474).jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 106261, 'md5' => '33192c1092dec23000e914b94ff6e027', 'width' => (int) 674, 'height' => (int) 526, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Cellules vasculaires et neuronales chargées de la production de dopamine dans un cerveau humain, générées par une micro-puce.', 'author' => '', 'copyright' => '© National Center for Advancing Translational Sciences', 'path' => '1640640733_brain_chip_46771920474.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 4628, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'D'accord, sauf qu'en physique quantique on ne peut pas dire que "tout événement a une cause". 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
2 Commentaires
@bouc 31.12.2021 | 01h46
«D'accord, sauf qu'en physique quantique on ne peut pas dire que "tout événement a une cause".
Luc Recordon»
@Apitoyou 31.12.2021 | 09h06
«Pourquoi je suis en rogne après la lecture de cet article? Après tout c’est la liberté de choix de mon cerveau de l’être!»