Actuel / La Suisse championne du monde de la dette privée
Aujourd’hui les banque créent l’argent ex-nihilo et le prêtent à tour de bras. Si elles l’obtenaient à travers la BNS avant de l’utiliser dans l’économie, celle-ci aurait un outil pour éviter les débordements du système. Elle pourrait en outre prêter en toute sécurité les fonds nécessaires aux entités publiques. © Easyvote.ch / capture d'écran vidéo du 4 mai 2018
Tout va si bien chez nous, pourquoi changer quelque chose? C’est l’argument-massue des adversaires de l’initiative «Monnaie pleine» soumise au peuple le 10 juin. Et si l’on y regardait de plus près? La plupart des pays développés sont pris dans une spirale folle de l’endettement public. Complainte connue. La Suisse, elle, est restée raisonnable. Mais quid de la dette privée? Elle est la plus forte du monde en proportion du PIB!
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Elles sont appliquées avec souplesse. Et pour cause. Comme l’a dit Philippe Thalmann, professeur d’économie à l’EPFL, «les banques sont très contentes que l’on ne rembourse pas car cela représente un marché relativement lucratif pour elles».</p><p>Autre raison à cette particularité helvétique: le système fiscal favorise l’endettement qui vient en déduction de la fortune. Les locataires de conditions confortables le savent, leur conseiller fiscal ne cesse de leur dire: mais achetez donc, empruntez, vous vous en sortirez mieux!</p><p>Or les menaces de crises sont réelles. Elles ont lieu dans plusieurs pays où la bulle immobilière a éclaté. En Suisse aussi dans les années 90: effondrement des prix, 57 milliards de pertes pour les banques et des milliers de ménages dans la panade. Certes depuis lors plusieurs mesures ont été prises pour éviter un tel choc. Rien ne dit qu’elles suffiront.</p><p>L’initiative «Monnaie pleine» n’offre à cet égard aucune garantie. 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Il y a sans doute, chez tous, une certaine paresse, un refus de se pencher sur une question économique fondamentale.</p> <p>Ce que regrette un grand connaisseur, le journaliste Marian Stepczinski (<em>24H/TdG</em>):</p> <blockquote><p><strong><em>Dommage. Car il aurait valu la peine de débattre sereinement d’un projet certes irréalisable aujourd’hui, mais inscrit dans une évolution qui à la longue lui donnera raison: à l’heure de la monnaie électronique et des technologies financières (fintechs), il n’est pas interdit d’imaginer qu’un beau jour on puisse se passer complètement du truchement des banques dans le trafic des paiements. La blockchain appliquée aux transactions financières est déjà une réalité.</em></strong></p><p><strong><em>Pourquoi toute la monnaie fiduciaire ne le serait-elle pas? 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Comment rester indifférent à ce bouleversement de dimension régionale, après Gaza, la Cisjordanie, le Liban…', 'content' => '<p>Surprise de voir les Occidentaux indifférents, sinon approbateurs, devant l’avancée israélienne sur le territoire syrien, devant les bombardements massifs – plus de 300 en trois jours – qui ont détruit toute la structure militaire du pays ainsi que le port de Lattaquié, porte vitale du commerce. </p> <p>Surprise aussi de voir ces mêmes Occidentaux applaudir soudain un gouvernement en formation dirigé par un islamiste patenté, issu de Al-Qaïda, Al-Nosra, Isis et maintenant à la tête de Hayat Tahrir al-Cham (HTS). Un homme dont la tête est mise à prix aux USA. Abou Mohammed al-Joulani est fort intelligent, habile, calculateur et donne de lui aujourd’hui l’image la plus rassurante possible. Un fou d’Allah soudain touché par la grâce de la raison occidentale, par la soudaine illumination des droits de l’homme. Il va jusqu’à promettre une ambassade à Jérusalem… où l’on n’est guère convaincu par ce nouvel allié proclamé. Ses seuls ennemis, dit-il, ce sont l’Iran et le Hezbollah. Et n’a pas un mot quant aux bombes israéliennes qui pleuvent sur son territoire ni sur la présence de Tsahal aux portes de Damas. Silence aussi devant les exactions et les assassinats commis par ses partisans, rapportés sur le net, image à l’appui. En outre, il est prévu de mijoter une nouvelle constitution. La «République arabe syrienne» devrait s’appeler «Etat islamique de Syrie».</p> <p>On peut comprendre la satisfaction des Américains et des Européens voyant que la Russie et l’Iran sont bannis des lieux. Mais comment peuvent-ils peindre ainsi en rose la nouvelle situation? Sans penser aux désastreux précédents de l’Irak, de la Libye?</p> <p>En fait, ce n’est pas totalement surprenant. Lorsque la guerre civile fut déclenchée en 2011, ce sont les mêmes forces islamistes qui prirent très tôt le relais des manifestants qui réclamaient la démocratie, brutalisés par la police d’Assad. Elles furent soutenues aveuglément, des années durant, par plusieurs pays arabes et européens. Ce fut atroce. Un demi-million de morts, dit-on. Sous le double feu du dictateur criminel, certes, et celui des insurgés barbus. Des dizaines de millions d’exilés fuyant la fureur des uns et des autres.</p> <p>N’entrons pas ici dans les spéculations sur l’avenir, sur les desseins des puissances qui, de fait, s’emparent du pays, qui s’agitent au fil de leurs ambitions géopolitiques et économiques. Sans parler du pétrole, exploité par les Américains sur la partie kurde… Qu’il nous soit permis d’évoquer plutôt un souvenir. Cinq ans avant la guerre, un voyage inoubliable en Syrie. Un prêtre nous faisait visiter Alep, tous les quartiers, animés et relativement prospères. Nous parlions avec tous. Conscients d’être dans une dictature, nous constations que chacun exprimait sans peur sa foi, son appartenance. Nous avions visité l’admirable mosquée des Omeyyades à Damas. Nous nous sommes étonnés auprès de deux jeunes filles de voir tant de monde, des familles en sortie, un dimanche et non un vendredi. Elles éclatèrent de rire: «Mais c’est le jour de Pâques!». Comme Noël, les jours de fêtes chrétiennes sont officiellement fériés en Syrie. Jusqu’à quand?</p> <p>Le prêtre d’Alep, devenu un ami, qui vit aujourd’hui en France, n’a pas le cœur à applaudir le tournant actuel. Il s’est exilé avec les siens après que sa fille de dix-huit ans ait été débarquée d’un bus, violée et assassinée parce qu’elle portait une croix autour du cou. Par des «rebelles modérés» comme on disait à l’époque. 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Il vient pourtant de se produire un évènement majeur près de nous, dans un pays membre de l’UE, la Roumanie. Les élections présidentielles y ont été annulées. Car le vainqueur de premier tour, Călin Georgescu, candidat indépendant, est vivement attaqué par les deux grands partis qui se partagent le pouvoir depuis des décennies. L’affrontement ne cesse de s’échauffer entre ses partisans et ses adversaires, dans les médias, sur internet et parfois dans la rue. Aucune nouvelle date n’a encore été fixée pour de nouvelles élections.</p> <p>Or la Commission européenne ne bronche pas. Elle a su tancer, à raison, les pressions du gouvernement sur la justice en Pologne et en Hongrie. Mais là, l’annulation d’une élection incontestée – les bulletins ont été recomptés – n’appelle aucune critique. Donald Trump a d’ailleurs condamné cette décision anti-démocratique. Tout comme la rivale du vainqueur, arrivée en deuxième position, Elena Lasconi, qui voit là «un retour des jours sombres du communisme». Mme von der Leyen croit bon au contraire d’appuyer le président roumain sortant qui réclame une enquête sur les ingérences hypothétiques de la Russie lors de la campagne, largement menée sur les réseaux sociaux.</p> <h3><strong>Qui veut la peau de Călin Georgescu ?</strong></h3> <p>C’est piquant si l’on songe que sur l’autre bord, l’influence américaine pèse lourd sur ce pays. Son commandant en chef, le général Vlad, a été formé dans la plus haute école militaire aux USA et a même participé à l’opération menée contre l’Irak en 2003. Depuis la guerre en Ukraine, la pression de l’OTAN et des lobbies de l’armement est énorme. Le budget de la défense roumaine a augmenté de 53 %, il représente 3 % du PIB. Une grande base est en construction à la frontière avec la Russie. Des contingents étrangers sont sur place, notamment avec environ 1000 soldats français. </p> <p>Alors évidemment Georgescu est un gêneur. Il ne veut pas quitter l’OTAN, mais considère que l’intérêt de la Roumanie, c’est l’arrêt au plus vite de la guerre. Ce qui lui vaut aussitôt chez nous l’étiquette de pro-russe. Il s’oppose aussi à une dépense prévue de 6,5 milliards de dollars pour l’achat d’une flotte de FA-35 dans un pays où le quart de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. On voit dès lors qui veut sa peau, au-delà des appareils politiques locaux accrochés à leurs pouvoirs et leurs privilèges. </p> <p>L’impertinent aggrave encore son cas avec sa revendication d’un meilleur contrôle et d’une plus forte imposition des sociétés internationales (notamment américaines, françaises, autrichiennes, kazakhs, émiratis... et russes) qui exploitent les considérables ressources minières de la Roumanie, pétrole et gaz en tête. Le discours nationaliste passe bien ailleurs et fort mal là… A noter qu’il ne souhaite nullement la sortie de l’UE mais souhaite y défendre mieux les intérêts de son pays. Comme à peu près tous. </p> <h3><strong>Portrait d’un personnage peu banal</strong></h3> <p>L’image caricaturale qui nous est proposée de ce personnage peu banal est à côté de la plaque. Cet ingénieur agronome écologiste a fait carrière dans les institutions de son pays et aux Nations Unies (avec un passage à Genève). Il maîtrise son propos, plutôt mesuré. Mais avec le sens de la formule. Par exemple, à propos des partis traditionnels qui ont connu bien des cas de magouilles et de corruptions: «ils essuient leurs bottes sales sur le visage de la démocratie!»</p> <p>C’est un conservateur comme on en trouve en France, en Allemagne. Avec en plus des préoccupations sociales, en particulier dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la condition paysanne. Et aussi des manies, il est vrai, une fixation sur l’affreux Davos, le redoutable Soros. Un penchant religieux aussi et même mystique. Grand défenseur de la famille traditionnelle, mais pas opposé à l’avortement et aux couples homosexuels. Attentif, et c’est rare, aux minorités, tels les Hongrois sur sol roumain ou les Roms. Ses refrains préférés tournent autour de la défense du peuple roumain, du rassemblement de tous, du redressement d’un pays resté pauvre malgré de réels progrès économiques aux bénéfices trop inégalement répartis. On apprécie ou pas le bonhomme, mais pas de quoi le maudire… ou l’enfermer, ou l’exiler comme en rêvent les plus exaltés de ses adversaires. Certains sont allés jusqu’à couper l’eau et l’électricité de son domicile. A quoi Georgescu réagit avec le sourire et rassure, il restera sur internet et le débat, le combat continueront. Plus inquiétant pour lui: divers services s’activent pour trouver quelques charges à son encontre qui permettraient d’écarter une nouvelle candidature. «Comme il n’y a rien à me reprocher, il leur faut du temps pour fabriquer des preuves…», commente l’intéressé. Il appelle de ses vœux des enquêteurs internationaux, européens, américains. Ajoutant: «Nous respectons nos partenaires démocratiques, mais j’ai le sentiment qu’ils nous lâchent, j’espère me tromper.»</p> <h3><strong>L’Union européenne discréditée </strong></h3> <p>Il y a bien lâchage du côté de Mme von der Leyen et ses gens. Soucieux d’abord de s’aligner sur la ligne de l’OTAN et de l’administration Biden, entraînant tant de médias dans ce sillage. Il s’agit là d’une dérive de l’UE et de ses principes. Une fois de plus, la tactique du «deux poids deux mesures». On tance un Erdogan, un Fico (le président slovaque), mais pas un mot sur le président roumain Iohannis qui prolonge son mandat en cassant une élection. 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Pourquoi cet emballement? Parce que les banques ont arrosé le bon peuple de crédits hypothécaires à taux bas. Et parce que ces crédits sont peu ou pas remboursés. Nos voisins exigent un remboursement dans un délai de 20 ou 30 ans. En Suisse, les directives internes demandent que le tiers de l’amortissement soit effectué en une vingtaine d’années ou avant l’âge de la retraite. Elles sont appliquées avec souplesse. Et pour cause. Comme l’a dit Philippe Thalmann, professeur d’économie à l’EPFL, «les banques sont très contentes que l’on ne rembourse pas car cela représente un marché relativement lucratif pour elles».
Autre raison à cette particularité helvétique: le système fiscal favorise l’endettement qui vient en déduction de la fortune. Les locataires de conditions confortables le savent, leur conseiller fiscal ne cesse de leur dire: mais achetez donc, empruntez, vous vous en sortirez mieux!
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L’initiative «Monnaie pleine» n’offre à cet égard aucune garantie. Mais le retour proposé au principe fondateur de la Banque nationale comme seule émettrice de monnaie paraît sensé. Aujourd’hui les banque créent l’argent ex-nihilo et le prêtent à tour de bras. Si elles l’obtenaient à travers la BNS avant de l’utiliser dans l’économie, celle-ci aurait un outil pour éviter les débordements du système. Elle pourrait en outre prêter en toute sécurité les fonds nécessaires aux entités publiques.
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Ce que regrette un grand connaisseur, le journaliste Marian Stepczinski (24H/TdG):
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Retrouvez les articles sur l'initiative populaire «Monnaie pleine» ici
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Et parce que ces crédits sont peu ou pas remboursés. Nos voisins exigent un remboursement dans un délai de 20 ou 30 ans. En Suisse, les directives internes demandent que le tiers de l’amortissement soit effectué en une vingtaine d’années ou avant l’âge de la retraite. Elles sont appliquées avec souplesse. Et pour cause. Comme l’a dit Philippe Thalmann, professeur d’économie à l’EPFL, «les banques sont très contentes que l’on ne rembourse pas car cela représente un marché relativement lucratif pour elles».</p><p>Autre raison à cette particularité helvétique: le système fiscal favorise l’endettement qui vient en déduction de la fortune. Les locataires de conditions confortables le savent, leur conseiller fiscal ne cesse de leur dire: mais achetez donc, empruntez, vous vous en sortirez mieux!</p><p>Or les menaces de crises sont réelles. Elles ont lieu dans plusieurs pays où la bulle immobilière a éclaté. 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Aucune issue en vue ne donne de vraies raisons d’espérer une amélioration dans ce pays endetté au point de payer plus d’intérêts que le budget de l’armée ou celui de l’éducation supérieure. Un pays livré à une gigantesque machine bureaucratique d’Etat. Un pays déprimé. Avec un président hors du réel, obsédé par son ego. Et une assemblée de tribuns ivres de leur rhétorique, incapables de s’entendre et de remettre les pieds sur terre.</p> <p>Moins grave: <strong>le président de la Corée du Sud</strong>, renouant avec les vieux démons de ce pays, tente d’en faire une dictature manu militari. Il échoue… mais ne se fait pas arrêter pour autant.</p> <p><strong>En Géorgie</strong>, c’est la castagne entre pro-Européens et pro-Russes à coups de poings et de slogans simplistes, enflammés, là aussi hors de toute raison. Les deux camps livrés aux jeux des influences extérieures. A la malédiction des pays charnières en temps de guerre froide… devenant de plus en plus chaude.</p> <p><strong>Au Moyen-Orient</strong>, le premier ministre israélien et ses soutiens messianiques ne cessent d’élargir la guerre au-delà de leur pays. Aucun cessez-le-feu à Gaza où la tragédie n’en finit pas, celui du Liban aussitôt violé, aucune accalmie en Cisjordanie. Et maintenant la Syrie, quitte à soutenir des guerriers islamistes. Bientôt l’Iran dans le collimateur sans doute, avec un Trump plus va-t-en-guerre qu’il n’y paraît sur ce terrain. L’allergie au simple mot paix balaie toute réflexion raisonnable sur l’avenir. Comment peut-on croire que l’expulsion des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, ouvertement souhaitée, vers la Jordanie ou l’Egypte ne conduirait pas à de nouveaux conflits? 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Certes, Biden n’est plus en état de lire le livre de Christopher Clark, mais il est douteux que Trump connaisse toutes les dimensions du mot somnambule.</p> <p><strong>En Ukraine</strong>, le président Zelensky, si porteur d’espoir à son élection, devenu un héros à la suite de l’agression russe, titube aujourd’hui. Enfermé dans son discours, il ne sait comment répondre au désir de paix, au ras-le-bol de son peuple devant les souffrances endurées, sous un régime de surcroît corrompu et autoritaire. Aucune guerre ne peut se prolonger lorsque des policiers doivent pourchasser dans les rues les hommes qui se cachent pour ne pas prendre les armes. Certes, Zelensky vient de faire un pas vers l’idée de négociation, mais son obsession du rattachement à l’OTAN la condamne d’avance. </p> <p><strong>Même en Pologne</strong>, le gouvernement de centre-droit de Donald Tusk fait sa petite crise de somnambulisme. 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Au plan sécuritaire, économique, sur le partage des richesses et des influences géopolitiques. Mais à ces calculs froids s’ajoutent, dans la tête des responsables, les perceptions fantasmatiques, les obsessions émotionnelles, les ambitions incandescentes. Ce bal des imaginaires conduit aussi dans le mur. Dans le pire du pire.</p> <hr /> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1733414363_livsomnambules.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="138" height="218" /></h4> <h4>(1) «Les Somnambules. Eté 1914: comment l’Europe a marché vers la guerre», de Christopher Clark. 672 pages. Ed. Flammarion.</h4> <p> </p>', 'content_edition' => 'En France, les affrontements entre factions – et au sein de chacune – tournent au désastre. Aucune issue en vue ne donne de vraies raisons d’espérer une amélioration dans ce pays endetté au point de payer plus d’intérêts que le budget de l’armée ou celui de l’éducation supérieure. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
3 Commentaires
@tedroc 24.05.2018 | 14h20
«Bravo pour cet article.
La dette publique est l'arbre qui cache la forêt. On peut l'agiter comme un chiffon rouge pour éviter de regarder là où ça fait mal...
Pour que le système survive, il faut toujours plus de dette. Si la dette n'est pas publique, il faut qu'elle soit privée. Si la dette n'est pas privée il faut qu'elle soit publique. Bonnet blanc, blanc bonnet.
J'espère qu'il y aura bientôt un article qui explique de façon didactique pourquoi la dette est indispensable au fonctionnement de notre économie.
Voici une petite vidéo, dont le ton est un peu angoissant, mais qui explique bien l'essentiel : www.youtube.com/watch?v=MfsbbsUunng
A quand le prochain»
@Lagom 24.05.2018 | 22h28
«Ce qui est extraordinaire dans cette initiative c'est qu'elle est réalisable sans vote. Il suffit d'aller à la poste pour ouvrir un compte et de déposer son argent. C'est la monnaie pleine en mieux car c'est la Confédération qui garantit le remboursement pas la BNS. Le ratio de 128% ne peut pas être pris tout seul pour les raisons que vous expliquez sur l'avantage fiscal. Les avoirs du 2ème pilier totalise aussi 125% du PIB chez nous alors que d'autres pays empruntent sur les marchés pour payer les retraités. Au fait, en cas de oui, qui prendra en charge les dettes hypothécaires de mille milliards (un trillion). Ce n'est plus acceptable qu'une centaine de millier de personnes puisse mettre en danger tout le pays. S'il fallait réunir 250 mille voix pour lancer l’initiative elle n'aurait jamais abouti. Même le prof. Rossi, grand défenseur de la monnaie soit disant pleine, a dit hier sur infrarouge qu'il n'est pas d'accord avec le texte de l’initiative. Que ferions nous si une centaine de millier de personnes décident que l'assurance maladie s'arrête à l'âge de 85 ans. Le système trouve ici sa limite. il faut arrêter cette possibilité d'abus de la démocratie directe»
@marenostrum 04.06.2018 | 13h15
«Bravo pour cet article qui pose les bases pertinentes de l'interrogation que la population est en mesure de se poser avec raison. L'enfumage technique des opposants sent le roussi ! Que dire de ces personnes qui répètent que "tout va bien" mais qui ont négligé pendant plus de 20 ans d'informer la population sur les transformations opérées sur le système d'émission monétaire ! A qui, aujourd'hui faire confiance ? à ces derniers ? ... j'en doute ! OUI à Monnaie-Pleine, ne serait-ce que pour changer quelque peu de direction et redonner à la société civile la possible poursuite de projet nécessaires, dont les banques sont incompétentes à apprécier l'urgence ! 40 ans de questions environnementales et où en sommes-nous aujourd'hui ? ... bla bla bla, que de lenteur . Merci. »