Actuel / La propulsion électrique, une impasse élitiste plus qu’une solution à la mobilité humaine?
La célèbre voiture électrique de la marque américaine Tesla est écologiquement «une catastrophe», affirme l'ingénieur grison Mario Illien. © Tesla Werbung
«La prise de courant bat la pompe à essence!» C'est ce qu’affirmaient des présentateurs de la télévision alémanique. Pour la première fois, il se vend davantage de voitures à moteur électrique que de voitures diesel. C’est une très bonne nouvelle pour l'environnement, pour autant que l'on ne considère que les gaz d'échappement et la pollution par le CO2 − et uniquement si l'on compare les voitures diesel et électriques. Dans les faits, en juin, seulement environ 14% des voitures vendues neuves en Suisse étaient «entièrement électrifiées».
Niklaus Ramseyer (infosperber.ch)
Un homme qui en sait plus que quiconque sur la mobilité et les systèmes d'entraînement ne partage pas cet engouement: si l'on calcule l'impact total sur l'environnement (dont le CO2 et les gaz d'échappement ne représentent qu'une partie), la célèbre voiture électrique de la marque américaine Tesla, par exemple, est écologiquement «une catastrophe», affirme l'ingénieur grison Mario Illien. Il déclare: «Les voitures électriques ne sont pas une solution pour le climat mondial».
Marco Illien. © DR
Pourquoi? «L'efficacité globale d'un système est importante, et pas uniquement un moyen de cultiver son image et d’apaiser sa conscience.» Mario Illien calcule que sur l'énergie utilisée pour charger leurs batteries, les voitures électriques n'en mettent finalement que 11% sur la route sous forme de poussée via leurs roues motrices. Le diesel, tant décrié, est deux fois plus efficace, à plus de 20%. Les moteurs à essence les plus performants, eux, ont un rendement de 50%. Il s'agit des moteurs de Formule 1 où l'efficacité décide de la victoire ou de la défaite dans la course. Dans le domaine de la compétition automobile, il est très difficile de s'assurer que le moteur le plus léger possible, avec le moins de carburant possible, apporte une puissance maximale sur le circuit. Mario Illien, qui aura bientôt 72 ans, a passé sa vie à travailler sur cette question. Et a constamment appliqué ses découvertes en tant que concepteur des meilleurs moteurs à haute performance du monde. Actuellement, pour l'équipe de course F-1 Redbull: si leurs voitures équipées de moteurs Honda dépassent soudainement les voitures Mercedes jusqu'alors en tête, ce succès a un nom: Mario Illien.
Réservé et plutôt modeste, il a étudié l'ingénierie mécanique à l'école d'ingénieurs de Bienne après avoir effectué un apprentissage de dessinateur chez EMS Chemie. Même dans ses jeunes années, Mario Illien a construit des moteurs de course très performants pour Simca. Avec sa société Ilmor (Illien-Morgan), établie à Brixworth en Grande-Bretagne, il a contribué à asseoir le succès de Mercedes en Formule 1 jusqu'au titre de champion du monde. Aujourd'hui, le docteur honoraire de l'université de Leeds dirige toujours une petite entreprise de recherche et de développement de moteurs sous le nom d'Ilmor Engineering. Il teste actuellement un nouveau moteur à cinq temps, extrêmement économique. Il est également à la disposition des plus grands fabricants de moteurs du monde en tant que consultant. Actuellement, il optimise le turbocompresseur pour les moteurs Honda de l'équipe de Formule 1 Redbull.
Le bilan écologique «catastrophique» des voitures électriques
Mario Illien a l'habitude d'aborder les problèmes de manière holistique et globale. Pour lui, il est clair que les véhicules électriques ont «tout au plus une certaine justification dans le trafic urbain». C’est à dire, précise-t-il, sur un créneau où les élites bien loties peuvent apaiser leur mauvaise conscience (en raison de leur forte empreinte écologique) avec leurs Teslas. Le rendement «abyssal» (sic) des moteurs électriques est le moindre des problèmes: le bilan écologique des voitures électriques devient «catastrophique» dès leur production et surtout à cause de leurs batteries, qui peuvent peser plusieurs centaines de kilos.
Le 17 juillet, la NZZ a calculé ce qu'il faut pour fabriquer la batterie d'une seule Tesla: 85 kg de cuivre, 56 kg de nickel, 7 kg de cobalt et 6,6 kg de manganèse. Ainsi, rien que pour remplacer les voitures diesel et à essence par des voitures électriques en Suisse, «40 000 tonnes de cobalt seraient nécessaires, soit un tiers de la production annuelle mondiale». Sous-titre de l'article: «Les voitures électriques ont un point faible: les batteries fabriquées à partir de matières premières qui se raréfient dans le monde entier.»
«Déjà à court», devrait-on lire. Car avec seulement 10 millions de voitures électriques sur un total de 1,4 milliard de véhicules, il n'y a qu'une seule voiture électrique sur 140 véhicules à moteur dans le monde. C'est un maigre 0,7 %. Mario Illien tient compte de ces faits qui donnent à réfléchir dans ses calculs d'efficacité. Il déclare: «Remplacer les 99 % restants − c'est-à-dire plus d'un milliard de voitures dont les moteurs à explosion fonctionnent encore pour la plupart − par des voitures électriques bien avant la fin de leur durée de vie maximale, avec des subventions publiques, serait un gigantesque gaspillage. Ceci alors que la production de batteries ne sera jamais écologiquement durable. «Nos ressources sont limitées et nous devrions avoir intérêt à les utiliser avec parcimonie et de manière raisonnable», rappelle l’ingénieur.
L'élimination des batteries: un problème non résolu
Les voitures à batterie qui accélèrent avec un seul occupant de 0 à 100 km/h en à peine 3 secondes avec 1000 chevaux, voire plus, n'ont certainement rien à voir avec un tel bon sens. Mais de telles voitures électriques existent déjà. Avec des conséquences néfastes pour l'environnement: «La surexploitation, la pollution et la destruction de paysages et de vies doivent nous préoccuper en lien avec l'électromobilité», demande le motoriste Mario Illien. Plus précisément, il note: «Le lithium est évacué de la roche par l'eau. Il existe des gisements en Argentine, en Bolivie, au Chili ou au Pérou, c'est-à-dire dans des régions plutôt sèches où il n'y a de toute façon pas beaucoup d'eau. Et maintenant, la population locale est également privée d'eau souterraine pour ce processus. Il n'y a aucune considération, des vallées entières sont bouleversées.» Et l'élimination des batteries est un autre problème largement non résolu à l'autre bout de la chaîne: rien que pour les vélos électriques à la mode (populairement et méchamment mais justement appelés «Viagra-Velo»), la Suisse a recueilli l'année dernière 44 tonnes de batteries usagées qui doivent être éliminées quelque part.
Au vu de ces faits, il est clair que, considérées dans leur ensemble, les voitures électriques ne peuvent pas être une solution aux énormes problèmes que le transport individuel humain excessif crée actuellement. L'e-mobilité est, au mieux, une solution illusoire pour les cadres fortunés du monde entier. Et les élites politiques subventionnent massivement (se subventionnant ainsi elles-mêmes) cette solution bidon à la mode avec l'argent des impôts. Dans le même temps, le mazout et le carburant doivent être rendus plus chers pour l'ensemble de la population. Il s'agit d'une nouvelle politique en faveur des élites urbaines et nanties, tandis que les plus pauvres, notamment à la campagne, avec leurs petits véhicules diesel, doivent payer la facture. Mais dans ce pays aussi, les gauchistes et les verts partisans d'un mode de vie libéral pensent que l'augmentation du prix des combustibles favorisera l’environnement. C'est non seulement antisocial, mais aussi écologiquement absurde. Du moins l’expert Mario Illien l'affirme: «Le plus raisonnable reste la voiture diesel.» Cela est particulièrement vrai pour les petites voitures équipées d'un convertisseur catalytique, si elles sont conduites le plus longtemps possible et réparées encore et encore.
Les revenus modestes pénalisés
Sur ce point, ce constructeur de renommée mondiale est étonnamment d'accord avec la célèbre politicienne allemande de gauche Sahra Wagenknecht. Dans son nouveau livre Die Selbstgerechten (Les moralisateurs, publié par Campus, à Francfort), elle écrit au chapitre Ehrliche Umweltpolitik, statt Preiserhöhungen und Lifestyle-Debatten (Une politique environnementale honnête au lieu d'augmentations de prix et de débats sur le style de vie) que les petites gens concernés voient très bien ce que cache la «politique environnementale»: «Il ne leur échappe pas que les grands discours sur l'économie mondiale reviennent en fin de compte à rendre plus chers leur chauffage, leur électricité, leur carburant, leur nourriture et leurs vacances.» Et si jamais ils ont quelque chose à dire à ce sujet, alors ces gens se défendent − comme récemment en Suisse avec le «non» du peuple à la nouvelle loi sur le CO2.
Sahra Wagenknecht lance un plaidoyer politique en faveur d'une «voiture économique de deux ou même d'un litre» au lieu «d'engloutir l'argent des contribuables dans la promotion de Teslas et de E-Porsches dotées de châssis lourds et de grosses batteries». Mario Illien argumente, lui, sur le plan technologique: «J'ai à l'esprit un hybride dit de série. En d'autres termes, un moteur à combustion qui produit de l'électricité avec du carburant synthétique dans la plage d'efficacité optimale.» Selon lui, l'élément décisif est «la récupération de l'énergie cinétique lors des freinages et des descentes» (comme c'est déjà le cas dans une certaine mesure pour les locomotives). Elle est ainsi utilisée pour charger la batterie au lieu d'être gaspillée en chaleur et en usure des plaquettes de frein.
Une conversion pas réalisable
Quoi qu'il en soit, une conversion générale à l'e-mobilité ne serait tout simplement pas réalisable − ni en termes de ressources, ni en termes de production de l'électricité. Et certainement pas si les centrales nucléaires et les centrales au charbon, qui nuisent à l'environnement, devaient être supprimées en même temps. L'énergie solaire n'est pas non plus une solution largement applicable. Mario Illien calcule: pour recharger une seule voiture électrique dans la région de Zurich avec de l'énergie solaire de novembre à février, il faudrait une installation de 175 mètres carrés de cellules solaires (dont la production devrait également être «éco-équilibrée»). Lorsqu'on lui demande comment il voit l'avenir lorsque tout le monde n'aura plus que des véhicules électriques (et qu'il faudra les recharger tous les soirs), il répond laconiquement: «Cela va se résoudre tout seul. Les lumières dans les maisons s'éteindront simplement le soir.»
Diesel ou électricité mis à part, le problème de fond auquel (presque) tous les politiciens font la sourde oreille est la mobilité totalement exorbitante des humains. Le conseiller fédéral UDC Adolf Ogi l'a reconnu il y a plusieurs décennies, lorsqu'il était ministre suisse des transports, et l'a résumé par: «Äs würd i einfach vil z vil dasume gfahre u dasume karret! (on roule tout simplement trop, on trimballe trop de choses)». Mario Illien s'exprime lui ainsi: «Avons-nous besoin d'aliments provenant du monde entier sur les étagères tous les jours? Pouvons-nous recycler ou réparer les objets? Est-ce que tout le monde aura bientôt besoin d'un SUV?» Poser les questions, c'est chercher une réponse honnête.
Manigances financières
L'éco-remboursement pour les acheteurs aisés de voitures électriques est déjà utilisé pour beaucoup de manigances en Allemagne. Le ministère de l'économie de Berlin encourage l'achat de nouvelles voitures électriques par des subventions d'environ 6000 euros par véhicule et a réservé un «pot de subventions» de 2 milliards d'euros à cette fin. Si l'on ajoute à cela le rabais écologique de 3000 euros accordé par le producteur, une nouvelle Tesla Model 3 devient ainsi moins chère de 9000 euros, pour atteindre environ 35 000 euros. Entre-temps, le ministère a déjà déboursé 1,3 milliard d'euros pour la promotion des voitures électriques. L'émission Auto Mobil sur VOX-TV a révélé les jeux auxquels se livrent les acheteurs de voitures et les concessionnaires ingénieux avec ces subventions. D'un côté, il y a les particuliers qui achètent une nouvelle Tesla après l'expiration de la période d'attente légale de 6 mois − et qui «récupèrent» l'éco-remboursement de 9000 euros en toute légalité. Ils vendent la Tesla d'occasion au moins au prix qu'ils l'ont payée, voire en réalisant un bénéfice. En attendant, il existe des concessionnaires qui garantissent le rachat des Teslas d'occasion au bout de six mois au prix d'origine. En contrepartie, les vendeurs reçoivent le dernier modèle sans frais supplémentaires. Avec les Teslas reprises (et d'autres e-cars presque neuves), les concessionnaires font une bonne affaire à l'avance s'ils les exportent dans des pays voisins où aucun bonus écologique n'est versé − et où les e-cars neuves sont en conséquence plus chères. Au Danemark, par exemple, où une Tesla Model 3 coûte jusqu'à 50 000 euros. Les concessionnaires peuvent donc gagner ainsi plusieurs milliers d'euros par véhicule.
Le programme de subventions pour les nouvelles voitures électriques, qui profite aux automobilistes fortunés et fait le bonheur des concessionnaires astucieux, se poursuivra en Allemagne jusqu'à la fin de 2021.
Traduction et adaptation Bon pour la tête
Lire l'article original
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 3078, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La propulsion électrique, une impasse élitiste plus qu’une solution à la mobilité humaine?', 'subtitle' => '«La prise de courant bat la pompe à essence!» C'est ce qu’affirmaient des présentateurs de la télévision alémanique. Pour la première fois, il se vend davantage de voitures à moteur électrique que de voitures diesel. C’est une très bonne nouvelle pour l'environnement, pour autant que l'on ne considère que les gaz d'échappement et la pollution par le CO2 − et uniquement si l'on compare les voitures diesel et électriques. Dans les faits, en juin, seulement environ 14% des voitures vendues neuves en Suisse étaient «entièrement électrifiées».', 'subtitle_edition' => '«La prise de courant bat la pompe à essence!» C'est ce qu’affirmaient des présentateurs de la télévision alémanique. Pour la première fois, il se vend davantage de voitures à moteur électrique que de voitures diesel. C’est une très bonne nouvelle pour l'environnement, pour autant que l'on ne considère que les gaz d'échappement et la pollution par le CO2 − et uniquement si l'on compare les voitures diesel et électriques. Dans les faits, en juin, seulement environ 14% des voitures vendues neuves en Suisse étaient «entièrement électrifiées».', 'content' => '<h4><em>Niklaus Ramseyer (<a href="http://infosperber.ch/">infosperber.ch</a>)</em></h4> <hr /> <p>Un homme qui en sait plus que quiconque sur la mobilité et les systèmes d'entraînement ne partage pas cet engouement: si l'on calcule l'impact total sur l'environnement (dont le CO2 et les gaz d'échappement ne représentent qu'une partie), la célèbre voiture électrique de la marque américaine Tesla, par exemple, est écologiquement «une catastrophe», affirme l'ingénieur grison Mario Illien. Il déclare: «Les voitures électriques ne sont pas une solution pour le climat mondial». </p> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1627545163_marioillien2.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="181" height="273" /><br />Marco Illien. © DR</h4> <p>Pourquoi? «L'efficacité globale d'un système est importante, et pas uniquement un moyen de cultiver son image et d’apaiser sa conscience.» Mario Illien calcule que sur l'énergie utilisée pour charger leurs batteries, les voitures électriques n'en mettent finalement que 11% sur la route sous forme de poussée via leurs roues motrices. Le diesel, tant décrié, est deux fois plus efficace, à plus de 20%. Les moteurs à essence les plus performants, eux, ont un rendement de 50%. Il s'agit des moteurs de Formule 1 où l'efficacité décide de la victoire ou de la défaite dans la course. Dans le domaine de la compétition automobile, il est très difficile de s'assurer que le moteur le plus léger possible, avec le moins de carburant possible, apporte une puissance maximale sur le circuit. Mario Illien, qui aura bientôt 72 ans, a passé sa vie à travailler sur cette question. Et a constamment appliqué ses découvertes en tant que concepteur des meilleurs moteurs à haute performance du monde. Actuellement, pour l'équipe de course F-1 Redbull: si leurs voitures équipées de moteurs Honda dépassent soudainement les voitures Mercedes jusqu'alors en tête, ce succès a un nom: Mario Illien.</p> <p>Réservé et plutôt modeste, il a étudié l'ingénierie mécanique à l'école d'ingénieurs de Bienne après avoir effectué un apprentissage de dessinateur chez EMS Chemie. Même dans ses jeunes années, Mario Illien a construit des moteurs de course très performants pour Simca. Avec sa société Ilmor (Illien-Morgan), établie à Brixworth en Grande-Bretagne, il a contribué à asseoir le succès de Mercedes en Formule 1 jusqu'au titre de champion du monde. Aujourd'hui, le docteur honoraire de l'université de Leeds dirige toujours une petite entreprise de recherche et de développement de moteurs sous le nom d'Ilmor Engineering. Il teste actuellement un nouveau moteur à cinq temps, extrêmement économique. Il est également à la disposition des plus grands fabricants de moteurs du monde en tant que consultant. Actuellement, il optimise le turbocompresseur pour les moteurs Honda de l'équipe de Formule 1 Redbull. </p> <h3>Le bilan écologique «catastrophique» des voitures électriques</h3> <p>Mario Illien a l'habitude d'aborder les problèmes de manière holistique et globale. Pour lui, il est clair que les véhicules électriques ont «tout au plus une certaine justification dans le trafic urbain». C’est à dire, précise-t-il, sur un créneau où les élites bien loties peuvent apaiser leur mauvaise conscience (en raison de leur forte empreinte écologique) avec leurs Teslas. Le rendement «abyssal» (sic) des moteurs électriques est le moindre des problèmes: le bilan écologique des voitures électriques devient «catastrophique» dès leur production et surtout à cause de leurs batteries, qui peuvent peser plusieurs centaines de kilos. </p> <p>Le 17 juillet, la NZZ a calculé ce qu'il faut pour fabriquer la batterie d'une seule Tesla: 85 kg de cuivre, 56 kg de nickel, 7 kg de cobalt et 6,6 kg de manganèse. Ainsi, rien que pour remplacer les voitures diesel et à essence par des voitures électriques en Suisse, «40 000 tonnes de cobalt seraient nécessaires, soit un tiers de la production annuelle mondiale». Sous-titre de l'article: «Les voitures électriques ont un point faible: les batteries fabriquées à partir de matières premières qui se raréfient dans le monde entier.»</p> <p>«Déjà à court», devrait-on lire. Car avec seulement 10 millions de voitures électriques sur un total de 1,4 milliard de véhicules, il n'y a qu'une seule voiture électrique sur 140 véhicules à moteur dans le monde. C'est un maigre 0,7 %. Mario Illien tient compte de ces faits qui donnent à réfléchir dans ses calculs d'efficacité. Il déclare: «Remplacer les 99 % restants − c'est-à-dire plus d'un milliard de voitures dont les moteurs à explosion fonctionnent encore pour la plupart − par des voitures électriques bien avant la fin de leur durée de vie maximale, avec des subventions publiques, serait un gigantesque gaspillage. Ceci alors que la production de batteries ne sera jamais écologiquement durable. «Nos ressources sont limitées et nous devrions avoir intérêt à les utiliser avec parcimonie et de manière raisonnable», rappelle l’ingénieur.</p> <h3>L'élimination des batteries: un problème non résolu</h3> <p>Les voitures à batterie qui accélèrent avec un seul occupant de 0 à 100 km/h en à peine 3 secondes avec 1000 chevaux, voire plus, n'ont certainement rien à voir avec un tel bon sens. Mais de telles voitures électriques existent déjà. Avec des conséquences néfastes pour l'environnement: «La surexploitation, la pollution et la destruction de paysages et de vies doivent nous préoccuper en lien avec l'électromobilité», demande le motoriste Mario Illien. Plus précisément, il note: «Le lithium est évacué de la roche par l'eau. Il existe des gisements en Argentine, en Bolivie, au Chili ou au Pérou, c'est-à-dire dans des régions plutôt sèches où il n'y a de toute façon pas beaucoup d'eau. Et maintenant, la population locale est également privée d'eau souterraine pour ce processus. Il n'y a aucune considération, des vallées entières sont bouleversées.» Et l'élimination des batteries est un autre problème largement non résolu à l'autre bout de la chaîne: rien que pour les vélos électriques à la mode (populairement et méchamment mais justement appelés «Viagra-Velo»), la Suisse a recueilli l'année dernière 44 tonnes de batteries usagées qui doivent être éliminées quelque part.</p> <p>Au vu de ces faits, il est clair que, considérées dans leur ensemble, les voitures électriques ne peuvent pas être une solution aux énormes problèmes que le transport individuel humain excessif crée actuellement. L'e-mobilité est, au mieux, une solution illusoire pour les cadres fortunés du monde entier. Et les élites politiques subventionnent massivement (se subventionnant ainsi elles-mêmes) cette solution bidon à la mode avec l'argent des impôts. Dans le même temps, le mazout et le carburant doivent être rendus plus chers pour l'ensemble de la population. Il s'agit d'une nouvelle politique en faveur des élites urbaines et nanties, tandis que les plus pauvres, notamment à la campagne, avec leurs petits véhicules diesel, doivent payer la facture. Mais dans ce pays aussi, les gauchistes et les verts partisans d'un mode de vie libéral pensent que l'augmentation du prix des combustibles favorisera l’environnement. C'est non seulement antisocial, mais aussi écologiquement absurde. Du moins l’expert Mario Illien l'affirme: «Le plus raisonnable reste la voiture diesel.» Cela est particulièrement vrai pour les petites voitures équipées d'un convertisseur catalytique, si elles sont conduites le plus longtemps possible et réparées encore et encore. </p> <h3>Les revenus modestes pénalisés</h3> <p>Sur ce point, ce constructeur de renommée mondiale est étonnamment d'accord avec la célèbre politicienne allemande de gauche Sahra Wagenknecht. Dans son nouveau livre <em>Die Selbstgerechten</em> (<em>Les moralisateurs</em>, publié par Campus, à Francfort), elle écrit au chapitre <em>Ehrliche Umweltpolitik, statt Preiserhöhungen und Lifestyle-Debatten</em> (<em>Une politique environnementale honnête au lieu d'augmentations de prix et de débats sur le style de vie</em>) que les petites gens concernés voient très bien ce que cache la «politique environnementale»: «Il ne leur échappe pas que les grands discours sur l'économie mondiale reviennent en fin de compte à rendre plus chers leur chauffage, leur électricité, leur carburant, leur nourriture et leurs vacances.» Et si jamais ils ont quelque chose à dire à ce sujet, alors ces gens se défendent − comme récemment en Suisse avec le «non» du peuple à la nouvelle loi sur le CO2.</p> <p>Sahra Wagenknecht lance un plaidoyer politique en faveur d'une «voiture économique de deux ou même d'un litre» au lieu «d'engloutir l'argent des contribuables dans la promotion de Teslas et de E-Porsches dotées de châssis lourds et de grosses batteries». Mario Illien argumente, lui, sur le plan technologique: «J'ai à l'esprit un hybride dit de série. En d'autres termes, un moteur à combustion qui produit de l'électricité avec du carburant synthétique dans la plage d'efficacité optimale.» Selon lui, l'élément décisif est «la récupération de l'énergie cinétique lors des freinages et des descentes» (comme c'est déjà le cas dans une certaine mesure pour les locomotives). Elle est ainsi utilisée pour charger la batterie au lieu d'être gaspillée en chaleur et en usure des plaquettes de frein.</p> <h3>Une conversion pas réalisable</h3> <p>Quoi qu'il en soit, une conversion générale à l'e-mobilité ne serait tout simplement pas réalisable − ni en termes de ressources, ni en termes de production de l'électricité. Et certainement pas si les centrales nucléaires et les centrales au charbon, qui nuisent à l'environnement, devaient être supprimées en même temps. L'énergie solaire n'est pas non plus une solution largement applicable. Mario Illien calcule: pour recharger une seule voiture électrique dans la région de Zurich avec de l'énergie solaire de novembre à février, il faudrait une installation de 175 mètres carrés de cellules solaires (dont la production devrait également être «éco-équilibrée»). Lorsqu'on lui demande comment il voit l'avenir lorsque tout le monde n'aura plus que des véhicules électriques (et qu'il faudra les recharger tous les soirs), il répond laconiquement: «Cela va se résoudre tout seul. Les lumières dans les maisons s'éteindront simplement le soir.» </p> <p>Diesel ou électricité mis à part, le problème de fond auquel (presque) tous les politiciens font la sourde oreille est la mobilité totalement exorbitante des humains. Le conseiller fédéral UDC Adolf Ogi l'a reconnu il y a plusieurs décennies, lorsqu'il était ministre suisse des transports, et l'a résumé par: «Äs würd i einfach vil z vil dasume gfahre u dasume karret! (<em>on roule tout simplement trop, on trimballe trop de choses</em>)». Mario Illien s'exprime lui ainsi: «Avons-nous besoin d'aliments provenant du monde entier sur les étagères tous les jours? Pouvons-nous recycler ou réparer les objets? Est-ce que tout le monde aura bientôt besoin d'un SUV?» Poser les questions, c'est chercher une réponse honnête.</p> <h3>Manigances financières</h3> <p>L'éco-remboursement pour les acheteurs aisés de voitures électriques est déjà utilisé pour beaucoup de manigances en Allemagne. Le ministère de l'économie de Berlin encourage l'achat de nouvelles voitures électriques par des subventions d'environ 6000 euros par véhicule et a réservé un «pot de subventions» de 2 milliards d'euros à cette fin. Si l'on ajoute à cela le rabais écologique de 3000 euros accordé par le producteur, une nouvelle Tesla Model 3 devient ainsi moins chère de 9000 euros, pour atteindre environ 35 000 euros. Entre-temps, le ministère a déjà déboursé 1,3 milliard d'euros pour la promotion des voitures électriques. L'émission <em>Auto Mobil</em> sur VOX-TV a révélé les jeux auxquels se livrent les acheteurs de voitures et les concessionnaires ingénieux avec ces subventions. D'un côté, il y a les particuliers qui achètent une nouvelle Tesla après l'expiration de la période d'attente légale de 6 mois − et qui «récupèrent» l'éco-remboursement de 9000 euros en toute légalité. Ils vendent la Tesla d'occasion au moins au prix qu'ils l'ont payée, voire en réalisant un bénéfice. En attendant, il existe des concessionnaires qui garantissent le rachat des Teslas d'occasion au bout de six mois au prix d'origine. En contrepartie, les vendeurs reçoivent le dernier modèle sans frais supplémentaires. Avec les Teslas reprises (et d'autres e-cars presque neuves), les concessionnaires font une bonne affaire à l'avance s'ils les exportent dans des pays voisins où aucun bonus écologique n'est versé − et où les e-cars neuves sont en conséquence plus chères. Au Danemark, par exemple, où une Tesla Model 3 coûte jusqu'à 50 000 euros. Les concessionnaires peuvent donc gagner ainsi plusieurs milliers d'euros par véhicule. </p> <p>Le programme de subventions pour les nouvelles voitures électriques, qui profite aux automobilistes fortunés et fait le bonheur des concessionnaires astucieux, se poursuivra en Allemagne jusqu'à la fin de 2021. </p> <h4>Traduction et adaptation Bon pour la tête</h4> <h4><em><a href="https://www.infosperber.ch/umwelt/boden-raum-verkehr/der-weltbeste-motorenbauer-daempft-die-elektroauto-euphorie/" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></em></h4>', 'content_edition' => 'Un homme qui en sait plus que quiconque sur la mobilité et les systèmes d'entraînement ne partage pas cet engouement: si l'on calcule l'impact total sur l'environnement (dont le CO2 et les gaz d'échappement ne représentent qu'une partie), la célèbre voiture électrique de la marque américaine Tesla, par exemple, est écologiquement «une catastrophe», affirme l'ingénieur grison Mario Illien. Il déclare: «Les voitures électriques ne sont pas une solution pour le climat mondial». Pourquoi? «L'efficacité globale d'un système est importante, et pas uniquement un moyen de cultiver son image et d’apaiser sa conscience.» Mario Illien calcule que sur l'énergie utilisée pour charger leurs batteries, les voitures électriques n'en mettent finalement que 11% sur la route sous forme de poussée via leurs roues motrices. Le diesel, tant décrié, est deux fois plus efficace, à plus de 20%. Les moteurs à essence les plus performants, eux, ont un rendement de 50%. Il s'agit des moteurs de Formule 1 où l'efficacité décide de la victoire ou de la défaite dans la course. ', 'slug' => 'la-propulsion-electrique-une-impasse-elitiste-plus-qu-une-solution-a-la-mobilite-humaine', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 665, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Bon pour la tête', 'description' => '«La prise de courant bat la pompe à essence!» C'est ce qu’affirmaient des présentateurs de la télévision alémanique. Pour la première fois, il se vend davantage de voitures à moteur électrique que de voitures diesel. C’est une très bonne nouvelle pour l'environnement, pour autant que l'on ne considère que les gaz d'échappement et la pollution par le CO2 − et uniquement si l'on compare les voitures diesel et électriques. Dans les faits, en juin, seulement environ 14% des voitures vendues neuves en Suisse étaient «entièrement électrifiées».', 'title' => 'La propulsion électrique, une impasse élitiste plus qu’une solution à la mobilité humaine?', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 3078, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La propulsion électrique, une impasse élitiste plus qu’une solution à la mobilité humaine?', 'subtitle' => '«La prise de courant bat la pompe à essence!» C'est ce qu’affirmaient des présentateurs de la télévision alémanique. Pour la première fois, il se vend davantage de voitures à moteur électrique que de voitures diesel. C’est une très bonne nouvelle pour l'environnement, pour autant que l'on ne considère que les gaz d'échappement et la pollution par le CO2 − et uniquement si l'on compare les voitures diesel et électriques. Dans les faits, en juin, seulement environ 14% des voitures vendues neuves en Suisse étaient «entièrement électrifiées».', 'subtitle_edition' => '«La prise de courant bat la pompe à essence!» C'est ce qu’affirmaient des présentateurs de la télévision alémanique. Pour la première fois, il se vend davantage de voitures à moteur électrique que de voitures diesel. C’est une très bonne nouvelle pour l'environnement, pour autant que l'on ne considère que les gaz d'échappement et la pollution par le CO2 − et uniquement si l'on compare les voitures diesel et électriques. Dans les faits, en juin, seulement environ 14% des voitures vendues neuves en Suisse étaient «entièrement électrifiées».', 'content' => '<h4><em>Niklaus Ramseyer (<a href="http://infosperber.ch/">infosperber.ch</a>)</em></h4> <hr /> <p>Un homme qui en sait plus que quiconque sur la mobilité et les systèmes d'entraînement ne partage pas cet engouement: si l'on calcule l'impact total sur l'environnement (dont le CO2 et les gaz d'échappement ne représentent qu'une partie), la célèbre voiture électrique de la marque américaine Tesla, par exemple, est écologiquement «une catastrophe», affirme l'ingénieur grison Mario Illien. Il déclare: «Les voitures électriques ne sont pas une solution pour le climat mondial». </p> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1627545163_marioillien2.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="181" height="273" /><br />Marco Illien. © DR</h4> <p>Pourquoi? «L'efficacité globale d'un système est importante, et pas uniquement un moyen de cultiver son image et d’apaiser sa conscience.» Mario Illien calcule que sur l'énergie utilisée pour charger leurs batteries, les voitures électriques n'en mettent finalement que 11% sur la route sous forme de poussée via leurs roues motrices. Le diesel, tant décrié, est deux fois plus efficace, à plus de 20%. Les moteurs à essence les plus performants, eux, ont un rendement de 50%. Il s'agit des moteurs de Formule 1 où l'efficacité décide de la victoire ou de la défaite dans la course. Dans le domaine de la compétition automobile, il est très difficile de s'assurer que le moteur le plus léger possible, avec le moins de carburant possible, apporte une puissance maximale sur le circuit. Mario Illien, qui aura bientôt 72 ans, a passé sa vie à travailler sur cette question. Et a constamment appliqué ses découvertes en tant que concepteur des meilleurs moteurs à haute performance du monde. Actuellement, pour l'équipe de course F-1 Redbull: si leurs voitures équipées de moteurs Honda dépassent soudainement les voitures Mercedes jusqu'alors en tête, ce succès a un nom: Mario Illien.</p> <p>Réservé et plutôt modeste, il a étudié l'ingénierie mécanique à l'école d'ingénieurs de Bienne après avoir effectué un apprentissage de dessinateur chez EMS Chemie. Même dans ses jeunes années, Mario Illien a construit des moteurs de course très performants pour Simca. Avec sa société Ilmor (Illien-Morgan), établie à Brixworth en Grande-Bretagne, il a contribué à asseoir le succès de Mercedes en Formule 1 jusqu'au titre de champion du monde. Aujourd'hui, le docteur honoraire de l'université de Leeds dirige toujours une petite entreprise de recherche et de développement de moteurs sous le nom d'Ilmor Engineering. Il teste actuellement un nouveau moteur à cinq temps, extrêmement économique. Il est également à la disposition des plus grands fabricants de moteurs du monde en tant que consultant. Actuellement, il optimise le turbocompresseur pour les moteurs Honda de l'équipe de Formule 1 Redbull. </p> <h3>Le bilan écologique «catastrophique» des voitures électriques</h3> <p>Mario Illien a l'habitude d'aborder les problèmes de manière holistique et globale. Pour lui, il est clair que les véhicules électriques ont «tout au plus une certaine justification dans le trafic urbain». C’est à dire, précise-t-il, sur un créneau où les élites bien loties peuvent apaiser leur mauvaise conscience (en raison de leur forte empreinte écologique) avec leurs Teslas. Le rendement «abyssal» (sic) des moteurs électriques est le moindre des problèmes: le bilan écologique des voitures électriques devient «catastrophique» dès leur production et surtout à cause de leurs batteries, qui peuvent peser plusieurs centaines de kilos. </p> <p>Le 17 juillet, la NZZ a calculé ce qu'il faut pour fabriquer la batterie d'une seule Tesla: 85 kg de cuivre, 56 kg de nickel, 7 kg de cobalt et 6,6 kg de manganèse. Ainsi, rien que pour remplacer les voitures diesel et à essence par des voitures électriques en Suisse, «40 000 tonnes de cobalt seraient nécessaires, soit un tiers de la production annuelle mondiale». Sous-titre de l'article: «Les voitures électriques ont un point faible: les batteries fabriquées à partir de matières premières qui se raréfient dans le monde entier.»</p> <p>«Déjà à court», devrait-on lire. Car avec seulement 10 millions de voitures électriques sur un total de 1,4 milliard de véhicules, il n'y a qu'une seule voiture électrique sur 140 véhicules à moteur dans le monde. C'est un maigre 0,7 %. Mario Illien tient compte de ces faits qui donnent à réfléchir dans ses calculs d'efficacité. Il déclare: «Remplacer les 99 % restants − c'est-à-dire plus d'un milliard de voitures dont les moteurs à explosion fonctionnent encore pour la plupart − par des voitures électriques bien avant la fin de leur durée de vie maximale, avec des subventions publiques, serait un gigantesque gaspillage. Ceci alors que la production de batteries ne sera jamais écologiquement durable. «Nos ressources sont limitées et nous devrions avoir intérêt à les utiliser avec parcimonie et de manière raisonnable», rappelle l’ingénieur.</p> <h3>L'élimination des batteries: un problème non résolu</h3> <p>Les voitures à batterie qui accélèrent avec un seul occupant de 0 à 100 km/h en à peine 3 secondes avec 1000 chevaux, voire plus, n'ont certainement rien à voir avec un tel bon sens. Mais de telles voitures électriques existent déjà. Avec des conséquences néfastes pour l'environnement: «La surexploitation, la pollution et la destruction de paysages et de vies doivent nous préoccuper en lien avec l'électromobilité», demande le motoriste Mario Illien. Plus précisément, il note: «Le lithium est évacué de la roche par l'eau. Il existe des gisements en Argentine, en Bolivie, au Chili ou au Pérou, c'est-à-dire dans des régions plutôt sèches où il n'y a de toute façon pas beaucoup d'eau. Et maintenant, la population locale est également privée d'eau souterraine pour ce processus. Il n'y a aucune considération, des vallées entières sont bouleversées.» Et l'élimination des batteries est un autre problème largement non résolu à l'autre bout de la chaîne: rien que pour les vélos électriques à la mode (populairement et méchamment mais justement appelés «Viagra-Velo»), la Suisse a recueilli l'année dernière 44 tonnes de batteries usagées qui doivent être éliminées quelque part.</p> <p>Au vu de ces faits, il est clair que, considérées dans leur ensemble, les voitures électriques ne peuvent pas être une solution aux énormes problèmes que le transport individuel humain excessif crée actuellement. L'e-mobilité est, au mieux, une solution illusoire pour les cadres fortunés du monde entier. Et les élites politiques subventionnent massivement (se subventionnant ainsi elles-mêmes) cette solution bidon à la mode avec l'argent des impôts. Dans le même temps, le mazout et le carburant doivent être rendus plus chers pour l'ensemble de la population. Il s'agit d'une nouvelle politique en faveur des élites urbaines et nanties, tandis que les plus pauvres, notamment à la campagne, avec leurs petits véhicules diesel, doivent payer la facture. Mais dans ce pays aussi, les gauchistes et les verts partisans d'un mode de vie libéral pensent que l'augmentation du prix des combustibles favorisera l’environnement. C'est non seulement antisocial, mais aussi écologiquement absurde. Du moins l’expert Mario Illien l'affirme: «Le plus raisonnable reste la voiture diesel.» Cela est particulièrement vrai pour les petites voitures équipées d'un convertisseur catalytique, si elles sont conduites le plus longtemps possible et réparées encore et encore. </p> <h3>Les revenus modestes pénalisés</h3> <p>Sur ce point, ce constructeur de renommée mondiale est étonnamment d'accord avec la célèbre politicienne allemande de gauche Sahra Wagenknecht. Dans son nouveau livre <em>Die Selbstgerechten</em> (<em>Les moralisateurs</em>, publié par Campus, à Francfort), elle écrit au chapitre <em>Ehrliche Umweltpolitik, statt Preiserhöhungen und Lifestyle-Debatten</em> (<em>Une politique environnementale honnête au lieu d'augmentations de prix et de débats sur le style de vie</em>) que les petites gens concernés voient très bien ce que cache la «politique environnementale»: «Il ne leur échappe pas que les grands discours sur l'économie mondiale reviennent en fin de compte à rendre plus chers leur chauffage, leur électricité, leur carburant, leur nourriture et leurs vacances.» Et si jamais ils ont quelque chose à dire à ce sujet, alors ces gens se défendent − comme récemment en Suisse avec le «non» du peuple à la nouvelle loi sur le CO2.</p> <p>Sahra Wagenknecht lance un plaidoyer politique en faveur d'une «voiture économique de deux ou même d'un litre» au lieu «d'engloutir l'argent des contribuables dans la promotion de Teslas et de E-Porsches dotées de châssis lourds et de grosses batteries». Mario Illien argumente, lui, sur le plan technologique: «J'ai à l'esprit un hybride dit de série. En d'autres termes, un moteur à combustion qui produit de l'électricité avec du carburant synthétique dans la plage d'efficacité optimale.» Selon lui, l'élément décisif est «la récupération de l'énergie cinétique lors des freinages et des descentes» (comme c'est déjà le cas dans une certaine mesure pour les locomotives). Elle est ainsi utilisée pour charger la batterie au lieu d'être gaspillée en chaleur et en usure des plaquettes de frein.</p> <h3>Une conversion pas réalisable</h3> <p>Quoi qu'il en soit, une conversion générale à l'e-mobilité ne serait tout simplement pas réalisable − ni en termes de ressources, ni en termes de production de l'électricité. Et certainement pas si les centrales nucléaires et les centrales au charbon, qui nuisent à l'environnement, devaient être supprimées en même temps. L'énergie solaire n'est pas non plus une solution largement applicable. Mario Illien calcule: pour recharger une seule voiture électrique dans la région de Zurich avec de l'énergie solaire de novembre à février, il faudrait une installation de 175 mètres carrés de cellules solaires (dont la production devrait également être «éco-équilibrée»). Lorsqu'on lui demande comment il voit l'avenir lorsque tout le monde n'aura plus que des véhicules électriques (et qu'il faudra les recharger tous les soirs), il répond laconiquement: «Cela va se résoudre tout seul. Les lumières dans les maisons s'éteindront simplement le soir.» </p> <p>Diesel ou électricité mis à part, le problème de fond auquel (presque) tous les politiciens font la sourde oreille est la mobilité totalement exorbitante des humains. Le conseiller fédéral UDC Adolf Ogi l'a reconnu il y a plusieurs décennies, lorsqu'il était ministre suisse des transports, et l'a résumé par: «Äs würd i einfach vil z vil dasume gfahre u dasume karret! (<em>on roule tout simplement trop, on trimballe trop de choses</em>)». Mario Illien s'exprime lui ainsi: «Avons-nous besoin d'aliments provenant du monde entier sur les étagères tous les jours? Pouvons-nous recycler ou réparer les objets? Est-ce que tout le monde aura bientôt besoin d'un SUV?» Poser les questions, c'est chercher une réponse honnête.</p> <h3>Manigances financières</h3> <p>L'éco-remboursement pour les acheteurs aisés de voitures électriques est déjà utilisé pour beaucoup de manigances en Allemagne. Le ministère de l'économie de Berlin encourage l'achat de nouvelles voitures électriques par des subventions d'environ 6000 euros par véhicule et a réservé un «pot de subventions» de 2 milliards d'euros à cette fin. Si l'on ajoute à cela le rabais écologique de 3000 euros accordé par le producteur, une nouvelle Tesla Model 3 devient ainsi moins chère de 9000 euros, pour atteindre environ 35 000 euros. Entre-temps, le ministère a déjà déboursé 1,3 milliard d'euros pour la promotion des voitures électriques. L'émission <em>Auto Mobil</em> sur VOX-TV a révélé les jeux auxquels se livrent les acheteurs de voitures et les concessionnaires ingénieux avec ces subventions. D'un côté, il y a les particuliers qui achètent une nouvelle Tesla après l'expiration de la période d'attente légale de 6 mois − et qui «récupèrent» l'éco-remboursement de 9000 euros en toute légalité. Ils vendent la Tesla d'occasion au moins au prix qu'ils l'ont payée, voire en réalisant un bénéfice. En attendant, il existe des concessionnaires qui garantissent le rachat des Teslas d'occasion au bout de six mois au prix d'origine. En contrepartie, les vendeurs reçoivent le dernier modèle sans frais supplémentaires. Avec les Teslas reprises (et d'autres e-cars presque neuves), les concessionnaires font une bonne affaire à l'avance s'ils les exportent dans des pays voisins où aucun bonus écologique n'est versé − et où les e-cars neuves sont en conséquence plus chères. Au Danemark, par exemple, où une Tesla Model 3 coûte jusqu'à 50 000 euros. Les concessionnaires peuvent donc gagner ainsi plusieurs milliers d'euros par véhicule. </p> <p>Le programme de subventions pour les nouvelles voitures électriques, qui profite aux automobilistes fortunés et fait le bonheur des concessionnaires astucieux, se poursuivra en Allemagne jusqu'à la fin de 2021. </p> <h4>Traduction et adaptation Bon pour la tête</h4> <h4><em><a href="https://www.infosperber.ch/umwelt/boden-raum-verkehr/der-weltbeste-motorenbauer-daempft-die-elektroauto-euphorie/" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></em></h4>', 'content_edition' => 'Un homme qui en sait plus que quiconque sur la mobilité et les systèmes d'entraînement ne partage pas cet engouement: si l'on calcule l'impact total sur l'environnement (dont le CO2 et les gaz d'échappement ne représentent qu'une partie), la célèbre voiture électrique de la marque américaine Tesla, par exemple, est écologiquement «une catastrophe», affirme l'ingénieur grison Mario Illien. Il déclare: «Les voitures électriques ne sont pas une solution pour le climat mondial». Pourquoi? «L'efficacité globale d'un système est importante, et pas uniquement un moyen de cultiver son image et d’apaiser sa conscience.» Mario Illien calcule que sur l'énergie utilisée pour charger leurs batteries, les voitures électriques n'en mettent finalement que 11% sur la route sous forme de poussée via leurs roues motrices. Le diesel, tant décrié, est deux fois plus efficace, à plus de 20%. Les moteurs à essence les plus performants, eux, ont un rendement de 50%. Il s'agit des moteurs de Formule 1 où l'efficacité décide de la victoire ou de la défaite dans la course. ', 'slug' => 'la-propulsion-electrique-une-impasse-elitiste-plus-qu-une-solution-a-la-mobilite-humaine', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 665, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {} ], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4937, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Géopolitique du sport: l’affrontement entre la Russie et l’Ukraine', 'subtitle' => 'Impossible apolitisme du sport mondial face à la guerre en Ukraine. A la suite de l’invasion du 24 février 2022, des organismes tels que le CIO, l’UEFA et la Fifa appellent rapidement à l’exclusion de la Russie du monde du sport. En conséquence, le 5 mars, 37 nations dirigées par le Royaume-Uni signent une déclaration conjointe interdisant à la Russie et à la Biélorussie d’organiser ou de se voir attribuer des événements sportifs internationaux ou encore d’y soumissionner.', 'subtitle_edition' => 'Impossible apolitisme du sport mondial face à la guerre en Ukraine. A la suite de l’invasion du 24 février 2022, des organismes tels que le CIO, l’UEFA et la Fifa appellent rapidement à l’exclusion de la Russie du monde du sport. En conséquence, le 5 mars, 37 nations dirigées par le Royaume-Uni signent une déclaration conjointe interdisant à la Russie et à la Biélorussie d’organiser ou de se voir attribuer des événements sportifs internationaux ou encore d’y soumissionner.', 'content' => '<p style="text-align: center;"><span><a href="https://theconversation.com/profiles/lukas-aubin-910318"><strong>Lukas Aubin</strong></a>, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/universite-paris-nanterre-universite-paris-lumieres-2294">Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières</a></em> et <strong><a href="https://theconversation.com/profiles/jean-baptiste-guegan-234426">Jean-Baptiste Guégan</a></strong>, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/sciences-po-2196">Sciences Po </a></em></span></p> <hr /> <p>Parmi les signataires, des pays principalement occidentaux tels que la France, l’Allemagne, l’Australie, les États-Unis et le Canada se positionnent en faveur de sanctions à l’encontre de la Russie. Cette déclaration est catégorique : « La guerre non provoquée et injustifiable de la Russie contre l’Ukraine, soutenue par le gouvernement biélorusse, est répugnante et constitue une violation flagrante de ses obligations internationales. » Ainsi, du point de vue sportif et diplomatique, la Russie se retrouve isolée.</p> <h3>La création d’un nouvel ordre mondial du sport ?</h3> <p>Dans les paroles et les actions, le pouvoir russe privilégie depuis le début de l’invasion la création d’un pôle sportif alternatif à l’échelle mondiale pour contrer les institutions sportives internationales traditionnelles telles que le CIO ou la Fifa.</p> <p>En pratique, cela impliquerait de se passer du sport mondial, de le remplacer ou de rivaliser avec lui. En Russie, par exemple, l’idée de diviser le mouvement olympique gagne du terrain. Il s’agirait de séparer les Jeux en deux parties : à l’Ouest, les Jeux occidentaux, et à l’Est, les Jeux russes « traditionnels ». Ces Jeux à la russe se dérouleraient en été en Crimée et en hiver à Sotchi. Ils puiseraient leur légitimité dans les liens historiques plus ou moins confirmés de ces régions avec la Grèce antique. En 2007, pour obtenir les Jeux de Sotchi, Vladimir Poutine avait rappelé aux membres du CIO que « les Grecs anciens ont vécu près de Sotchi. J’ai vu le rocher près de Sotchi où, selon la légende, Prométhée était enchaîné. Prométhée qui a donné le feu aux hommes, le feu qui est finalement la flamme olympique ». Depuis, l’argument du mythe est souvent utilisé pour évoquer cette région russe, composée du Caucase et de la péninsule de Crimée. Selon Vladimir Poutine, ces terres sont sacrées et pourraient servir de cadre à un nouvel ordre mondial du sport.</p> <figure><iframe frameborder="0" height="260" src="https://www.youtube.com/embed/o8WjPYcA0lY?wmode=transparent&start=0" width="440"></iframe></figure> <p>Dans le cadre de ce scénario et pour rivaliser politiquement et sportivement avec succès avec le mouvement olympique, le pouvoir russe cherche déjà des alliés […]. L’objectif est de solliciter les pays membres de la CEI, de l’Organisation de coopération de Shanghai et les BRICS pour qu’ils participent à cette ambition. Ces trois organisations regroupent plusieurs acteurs majeurs du sport mondial, parmi lesquels la Chine occupe une place de choix. Si ce projet russe réussissait, il pourrait donner naissance à un nouvel ordre mondial du sport destiné à rivaliser avec les institutions historiques du sport moderne telles que le CIO ou la Fifa. Concomitante à une dynamique plus générale de désoccidentalisation du monde, cette influence dépasse très largement le cadre sportif.</p> <h3>Le sport ukrainien, c’est la guerre avec les balles</h3> <p>Depuis le 24 février 2022, pour Volodymyr Zelensky et l’Ukraine, le sport, c’est la <a href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/culturesmonde/le-sport-c-est-la-guerre-les-fusils-en-moins-g-orwell-1945-2-4-la-guerre-un-sport-comme-les-autres-7282852">guerre avec les balles</a>. En effet, à l’heure du conflit russo-ukrainien, le domaine sportif en Ukraine a subi une transformation significative.</p> <p>Initialement, au lendemain de l’invasion et sur une période de moins de deux mois, les autorités nationales ont suspendu l’ensemble des activités sportives en Ukraine. L’accent était alors mis sur l’effort de guerre, et les installations sportives ont été utilisées par les militaires ukrainiens comme bases de repli ou de déploiement. Cela explique pourquoi les installations sportives, telles que les stades ou les gymnases, sont souvent la cible des forces russes, car elles pourraient potentiellement abriter des unités ukrainiennes entières.</p> <p>Par la suite, lorsque l’armée russe a commencé à faire du surplace voire à reculer sur le terrain, le secteur sportif ukrainien a pris une nouvelle orientation. Certains clubs de football ont obtenu la permission de jouer des matchs de charité à l’étranger, malgré la loi martiale interdisant aux hommes âgés de 18 à 60 ans de quitter le territoire. Ces matchs visaient à sensibiliser à la cause ukrainienne. De même, les athlètes en préparation pour d’importantes compétitions ont pu s’entraîner à l’étranger.</p> <p>Par exemple, l’équipe nationale de football a été autorisée à s’entraîner en Slovénie pendant un mois en mai 2022 en vue des qualifications pour la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Ainsi, le soft power sportif a contribué symboliquement à l’effort de guerre. Les autorités estimaient qu’un athlète ukrainien était plus utile sur le terrain sportif que sur le front militaire. Selon elles, il offrait un double avantage en donnant à l’Ukraine une visibilité internationale et en pouvant potentiellement rehausser le moral des troupes déployées sur le terrain. Cette dimension ne doit pas être sous-estimée : une victoire sportive pour un athlète ukrainien procurait aux soldats, qui suivaient régulièrement les matchs et les résultats, un certain espoir et un regain de moral.</p> <p>À partir de la mi-juin 2022, le sport à l’échelle nationale a progressivement retrouvé sa place, bien que dans des conditions exceptionnelles. Par exemple, la Première Ligue ukrainienne de football a obtenu l’autorisation de débuter la saison 2022-2023 fin août. Toutefois, les règles ont été adaptées à la situation du moment. Les spectateurs ne sont plus autorisés à assister aux matchs, et ceux-ci nécessitent une autorisation systématique de l’administration militaire pour avoir lieu. Si une alerte de raid aérien potentiel retentit dans un rayon de moins de 500 mètres, le match est interrompu et les joueurs se réfugient dans les vestiaires, ce qui se produit régulièrement. Après un an et demi de guerre, aucun footballeur ukrainien n’a été blessé. Cependant, certains matchs ont duré plus de cinq heures au total.</p> <p>Paradoxalement, l’Ukraine continue de participer activement aux événements sportifs européens et mondiaux. Chaque compétition internationale offre l’opportunité aux autorités de promouvoir les intérêts du pays dans un contexte de guerre. De plus, certains clubs ukrainiens sont accueillis par les alliés géopolitiques les plus proches de l’Ukraine. Par exemple, le Dynamo Kyiv s’entraîne et joue certains de ses matchs à Cracovie, en Pologne. Dnipro, quant à lui, joue et s’entraîne à Košice, en Slovaquie, de manière permanente. En général, de nombreux athlètes et entraîneurs ukrainiens, actifs ou non, ont choisi de rejoindre le front dans l’est de l’Ukraine, mettant leur carrière en suspens. Le cas emblématique est peut-être celui de Yuriy Vernydub, entraîneur ukrainien du Sheriff Tiraspol, qui est parti au front dès le lendemain de l’invasion. Il est important de noter que ces professionnels du sport proviennent souvent de divisions sportives moins importantes. En effet, les athlètes de renom préfèrent généralement contribuer à l’effort de guerre d’un point de vue sportif et symbolique.</p> <p>Le cas des supporters des clubs ukrainiens est également notable. Depuis 2014 et surtout depuis l’invasion russe en Ukraine, de nombreux ultras ont rejoint le front pour combattre ensemble, mettant de côté leur rivalité sportive. En temps de paix rivaux, les supporters du Shakhtar Donetsk et du Dynamo Kyiv combattent ensemble contre leur ennemi commun.</p> <h3>La stratégie politique et sportive de Volodymyr Zelensky après l’invasion russe</h3> <p>Depuis le 24 février 2022, la stratégie internationale de Volodymyr Zelensky s’est intensifiée dans le domaine sportif, trouvant écho dans l’espace médiatique mondial. Les ministères, les organisations privées et le comité olympique ukrainien, tous les organes politiques, économiques et sportifs du pays sont mobilisés pour transmettre un message : l’exclusion de la Russie doit durer tant que l’invasion se poursuit.</p> <figure><iframe frameborder="0" height="260" src="https://www.youtube.com/embed/YQiSJ3AO5CI?wmode=transparent&start=0" width="440"></iframe></figure> <p>Le hashtag #boycottrussiansport en est devenu le symbole. De manière concrète, les arguments ukrainiens peuvent être résumés en cinq points. La Russie devrait être exclue des événements sportifs mondiaux et des Jeux olympiques de Paris 2024 car elle est un État envahisseur et terroriste ; les athlètes russes sont de quelque manière liés à l’État russe ou à l’armée russe ; le régime de Vladimir Poutine exploite le sport à des fins de propagande ; dans de telles conditions, l’équité des compétitions sportives (Jeux olympiques, Coupe du monde, etc.) ne peut être maintenue ; les athlètes ukrainiens perdent la vie au front ou ne peuvent pas s’entraîner convenablement pour les grandes compétitions internationales, par conséquent la Russie et la Biélorussie ne devraient pas être autorisés à y participer.</p> <p>Pour diffuser ces arguments, le gouvernement ukrainien utilise divers canaux. Tout comme Volodymyr Zelensky utilise son smartphone pour communiquer avec différentes générations, les principaux porte-parole du sport ukrainien exploitent les canaux et les codes contemporains pour diffuser leur message. Les réseaux sociaux tels que TikTok, Facebook ou Instagram sont fréquemment utilisés pour diffuser des propos politiques liés au sport. On peut souvent voir circuler des vidéos de quelques secondes transmettant un message percutant. Par exemple, l’une de ces vidéos virales montre un athlète russe lançant un javelot dans les airs. Le javelot se transforme ensuite en obus, suit la trajectoire de l’athlète et finit par s’écraser sur un bâtiment ukrainien. Un message s’affiche alors à l’écran : « Boycott Russian Sport. »</p> <h4 style="text-align: center;"><a href="https://images.theconversation.com/files/592021/original/file-20240503-16-h8q7b1.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img src="https://images.theconversation.com/files/592021/original/file-20240503-16-h8q7b1.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" alt="" /></a></h4> <h4 style="text-align: center;"><em><span>Ces extraits sont issus de « La Guerre du sport. Une nouvelle géopolitique » de Lukas Aubin et Jean-Baptiste Guégan, qui vient de paraître aux éditions Tallandier.</span></em></h4> <p>En général, tous les médias sont utilisés par l’Ukraine pour défendre ses intérêts. Par exemple, le site web du ministère ukrainien de la Jeunesse et des Sports est en ukrainien, mais une bannière en gras et en anglais apparaît en haut de la page, indiquant : <a href="https://mms.gov.ua/russian-and-belarusian-athletes-who-support-the-war-in-ukraine">« Russian and Belarusian athletes who support the war in Ukraine. »</a> la bannière, les internautes ont accès à une liste d’athlètes russes et biélorusses soutenant officiellement l’invasion russe en Ukraine. Le compte Facebook du ministère suit la même approche, avec une bannière principale affichant à nouveau le hashtag #boycottrussiansport, cette fois-ci en lettres sanglantes.</p> <p>Pour avoir un impact encore plus fort, le Comité des sports d’Ukraine (SKU), chargé de promouvoir le développement des sports non olympiques, a lancé le projet Angels of Sport via un site web recensant les athlètes et entraîneurs ukrainiens professionnels décédés au combat depuis le 24 février 2022.<img src="https://counter.theconversation.com/content/229262/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <p> </p> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/lukas-aubin-910318">Lukas Aubin</a>, Docteur en Études slaves contemporaines : spécialiste de la géopolitique de la Russie et du sport, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/universite-paris-nanterre-universite-paris-lumieres-2294">Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières</a></em> et <a href="https://theconversation.com/profiles/jean-baptiste-guegan-234426">Jean-Baptiste Guégan</a>, Enseignant en géopolitique du sport, journaliste et consultant, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/sciences-po-2196">Sciences Po </a></em></span></h4> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/geopolitique-du-sport-laffrontement-entre-la-russie-et-lukraine-229262">article original</a>.</h4> <h4><em>Lukas Aubin, directeur de recherche à l’IRIS, spécialiste de la géopolitique de la Russie et du sport et membre associé du Centre de Recherches Pluridisciplinaires Multilingues (CRPM) à l’université Paris-Nanterre, et Jean-Baptiste Guégan, expert en géopolitique du sport et enseignant à Sciences Po Paris, viennent de publier aux éditions Tallandier</em> <a href="https://www.tallandier.com/livre/la-guerre-du-sport/">La Guerre du Sport, une nouvelle géopolitique</a>, <em>un ouvrage complet qui met en lumière l’influence des grands enjeux internationaux sur un un monde du sport à l’apolitisme de plus en plus illusoire. Nous vous en proposons ici quelques extraits consacrés à l’impact de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sur l’univers sportif de ces deux pays… et au-delà.</em></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'geopolitique-du-sport-l-affrontement-entre-la-russie-et-l-ukraine', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 13, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => 'https://theconversation.com/geopolitique-du-sport-laffrontement-entre-la-russie-et-lukraine-229262', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4930, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L’éloge du rire', 'subtitle' => 'Intéressante interview de Oskar Freysinger, ex-star de l’UDC, devenu écrivain, par Raphaël Pomey dans lepeuple.ch à l’occasion de la sortie de son livre «Animalia», provocant comme il se doit. Et d’un autre ouvrage, «L’Oreille aveugle», aux éditions Selena Plus.', 'subtitle_edition' => 'Intéressante interview de Oskar Freysinger, ex-star de l’UDC, devenu écrivain, par Raphaël Pomey dans lepeuple.ch à l’occasion de la sortie de son livre «Animalia», provocant comme il se doit. Et d’un autre ouvrage, «L’Oreille aveugle», aux éditions Selena Plus.', 'content' => '<p><span>Extrait pour donner envie. </span></p> <p><span>Question: «Vers la fin du livre, on peut lire: "Quand le monde est fou, seul le ridicule fait sens." Est-ce qu’il ne faudrait pas, au contraire, redonner à nos société un sens de la dignité?» </span></p> <p><span>Réponse: «Qu’y a-t-il de plus digne que d’oser rire à la face hideuse d’un pouvoir dévoyé? Le rire et l’humour le déstabilisent et fragilisent son univers carcéral spirituel et matériel. Le pouvoir veut et doit être pris au sérieux s’il entend durer. Narcissique et mythomane, il n’a que sa carapace bardée de pointes acérées pour se défendre. L’autodérision lui est interdite et le rire est son pire ennemi. On peut trancher la gorge des gens, les torturer, s’ils parviennent à rire devant leur bourreau, ils font preuve de la plus grande des libertés. La dignité, elle, est noble en soi, mais elle ne peut rien contre celui qui n’en a pas. La dignité bâtit des temples dans l’invisible, le rire est une arme concrète qui fait vaciller les trônes dans le monde réel. J’ai voué toute ma vie aux lettres parce que je suis convaincu que le verbe finit toujours par triompher de la force brute.»</span></p> <hr /> <h4><a href="https://lepeuple.ch/oskar-freysinger-jamais-le-monde-na-bascule-dans-le-totalitarisme-certes-mou-en-si-peu-de-temps/" target="_blank" rel="noopener">Lire l'interview dans son intégralité</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-eloge-du-rire', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 17, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4927, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Les Philippines interdisent le riz ETH génétiquement modifié', 'subtitle' => 'Le riz doré, variété génétiquement modifiée pour pallier les carences en vitamine A, fréquentes chez les populations souffrant de malnutrition, devrait changer la donne. C'est en tout cas l'ambition de ses créateurs, à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETH). Seulement, la justice philippine vient de proscrire la culture de ce riz dopé. La sécurité pour les consommateurs et pour l'environnement ne serait pas assurée.', 'subtitle_edition' => 'Le riz doré, variété génétiquement modifiée pour pallier les carences en vitamine A, fréquentes chez les populations souffrant de malnutrition, devrait changer la donne. C'est en tout cas l'ambition de ses créateurs, à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETH). Seulement, la justice philippine vient de proscrire la culture de ce riz dopé. La sécurité pour les consommateurs et pour l'environnement ne serait pas assurée.', 'content' => '<p style="text-align: center;"><strong>Philippe Stalder</strong>, article publié sur <a href="https://www.infosperber.ch/umwelt/philippinen-verbieten-genmanipulierten-eth-reis/" target="_blank" rel="noopener"><em>Infosperber</em></a> le 8 mai 2024, traduit par <em>Bon Pour La Tête</em></p> <hr /> <p>«La graine a germé», annonçait l’ETH il y a un an et demi. Pour la première fois, des paysans philippins auraient cultivé le riz dit «doré» à grande échelle et auraient récolté fin 2022 quelque 70 tonnes de grains. Ingo Potrykus, professeur émérite de l'ETH, a célébré cette récolte comme une percée: «Après des décennies (...), le premier exemple de projet humanitaire visant à résoudre un problème de santé majeur devient maintenant réalité».</p> <p>Potrykus est considéré comme le père spirituel et l'inventeur du riz enrichi en provitamine A. Il y voyait un moyen efficace de lutter contre les maladies dues à une carence en vitamine A, très répandues en Asie du Sud-Est et qui peuvent entraîner la cécité, voire la mort. Potrykus était alors loin de se douter qu'un tribunal philippin retoquerait son invention un an et demi après son autorisation.</p> <h3>Syngenta acquiert des droits de brevet</h3> <p>La route a été longue jusqu'à la première récolte du riz doré: en 1999 déjà, Potrykus et son collègue Peter Beyer avaient présenté un prototype. Celui-ci contenait des gènes de jonquille qui produisaient de la provitamine A dans le grain de riz et le faisaient ainsi briller d'un jaune doré. En 2005, les chercheurs avaient développé une deuxième variante en collaboration avec le géant de l'agroalimentaire Syngenta. Au lieu d'utiliser le patrimoine génétique de la jonquille, celle-ci était enrichie de gènes de maïs qui produisaient une quantité de vitamine A encore plus élevée. </p> <p>Grâce à sa participation financière, Syngenta a acquis les droits de brevet et de commercialisation. Le géant bâlois de l'agroalimentaire a toutefois promis de fournir gratuitement les semences aux agriculteurs dont le revenu annuel était inférieur à 10'000 dollars. L'espoir était que la variété représente ainsi 10%de la récolte de riz du pays en l'espace de huit ans. Suffisamment pour tous les ménages souffrant d'une carence en vitamine A.</p> <p>Des organisations environnementales comme Greenpeace ont toutefois questionné le fait que les provitamines contenues dans les grains de riz puissent être absorbées par des personnes souffrant de malnutrition. En effet, le corps humain n'utiliserait la provitamine A que s'il dispose de suffisamment de graisse, ce qui, selon Greenpeace, n'est souvent pas le cas chez ces personnes. De plus, il y aurait un risque que le riz génétiquement modifié, une fois introduit dans le champ, se reproduise de manière autonome, se propage et contamine ainsi d'autres variétés de riz. En raison de ces doutes, il a fallu attendre 16 ans de plus pour que les autorités philippines en charge de la biosécurité donnent finalement le feu vert à la culture du riz doré en 2021.</p> <h3>Le tribunal révoque l’autorisation</h3> <p>Mais aujourd'hui, une nouvelle décision de justice met déjà un frein à la propagation de la variété de riz transgénique. Ainsi, une Cour d'appel philippine a révoqué l'autorisation le 17 avril dernier en se référant au principe de précaution: «En l'absence de consensus scientifique sur la sécurité du riz doré, il ne devrait plus être cultivé à des fins commerciales». L'interdiction s'étend en outre à la culture d'une aubergine génétiquement modifiée. La culture commerciale de ces variétés n'est pas autorisée «jusqu'à ce que les autorités gouvernementales concernées apportent la preuve de la sécurité et du respect de toutes les exigences légales», précise le tribunal.</p> <p>Le tribunal a aussi relevé que le gouvernement n'avait pas mis en place de mécanismes de surveillance pour assurer la sécurité de la culture et de la consommation du riz doré. Le jugement met donc pour l'instant à l’arrêt de nouveaux essais menés en plein champ, dans des serres ou des champs ouverts.</p> <p>Ce jugement intervient après que l'association d'agriculteurs philippins MASIPAG a porté plainte, avec d'autres organisations, contre l'autorisation de cultiver du riz doré. La plainte, déposée en 2022, se base sur un instrument juridique philippin appelé Writ of Kalikasan. Celui-ci protège le droit constitutionnel à une «écologie équilibrée et saine» et stipule que ce droit prévaut sur les activités humaines susceptibles de nuire à l'environnement.</p> <h3>Un recours porterait-il ses fruits?</h3> <p>Comme l'explique Aldrich Fitz Dy, avocat et consultant philippin interrogé par la revue <em>Science</em>, le gouvernement a désormais deux possibilités. Il peut soit faire appel, soit porter le jugement devant la Cour suprême. Selon Dy, la première solution est peu probable, la seconde prendrait au moins deux ans.</p> <p>Adrian Dubock, membre du Golden Rice Humanitarian Board, voit les choses différemment. Il s'attend à ce que le gouvernement philippin fasse appel auprès de la Cour: «Je suppose que l'appel sera couronné de succès», estime Dubock auprès de la plateforme scientifique <em>New Scientist</em>.</p> <p>Il reste à voir si l'interdiction actuelle de cultiver le riz doré peut encore être remise en question. En attendant, ce jugement devrait inspirer les mouvements qui, dans d'autres pays, s'opposent à l'introduction du riz doré et d'autres variétés génétiquement modifiées. C'est le cas par exemple au Bangladesh, où la demande de culture de riz doré est à l'étude depuis 2017.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'les-philippines-interdisent-le-riz-eth-genetiquement-modifie', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 21, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => 'https://www.infosperber.ch/umwelt/philippinen-verbieten-genmanipulierten-eth-reis/', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4925, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La bouée devenue boulet', 'subtitle' => 'Tel est le titre de l’éditorial de «L’Agefi» qui révèle une panne de l’après-Covid. Les hôteliers-restaurateurs qui ont reçu l’aide de la Confédération à travers les banques pendant la pandémie peinent à la rembourser. Moins de 40% ont pu le faire. Nombre d’entre eux ont dû mettre la clé sous la porte. Et d’autres faillites sont en vue.', 'subtitle_edition' => 'Tel est le titre de l’éditorial de «L’Agefi» qui révèle une panne de l’après-Covid. Les hôteliers-restaurateurs qui ont reçu l’aide de la Confédération à travers les banques pendant la pandémie peinent à la rembourser. Moins de 40% ont pu le faire. Nombre d’entre eux ont dû mettre la clé sous la porte. Et d’autres faillites sont en vue.', 'content' => '<p><span>L’explication? Les affaires ont repris mollement, les habitudes de la clientèle ont changé, le coût de l’énergie a grimpé, comme tant d’autres prix. Les grandes enseignes s’en tirent, mais les modestes pintes, les petits hôtels n’arrivent plus à dégager des profits suffisants pour payer cette dette. A cela s’ajoute le manque de personnel qui contraint parfois à restreindre les heures de service et les jours ouvrables, d’où une baisse des revenus. </span></p> <p><span>Pour ce qui est de l’ensemble de l’économie, le tableau est moins sombre mais peu réjouissant. Sur les 16,9 milliards accordés, il reste encore des crédits en cours à hauteur de presque 7 milliards. En mars 2023 le taux d’intérêt initial a été relevé par le Conseil fédéral. Une proposition de renoncer à cette hausse a été rejetée au Conseil national par 95 contre 93 voix. Il a été question de prolonger le délai prévu pour le remboursement mais ni le gouvernement ni le Parlement ne paraissent disposés à des assouplissements.</span></p> <p><span>«Dans ce contexte, écrit <em>l’Agefi</em>, on pourrait attendre des forces politiques, d’habitude si promptes à clamer leur amour des PME, une attitude plus volontariste, afin d’éviter que l’aide acceptée dans l’urgence se transforme en arrêt de mort pour les entreprises en difficulté.»</span></p> <hr /> <h4><a href="https://agefi.com/actualites/editorial/credit-covid-la-bouee-devenue-boulet" target="_blank" rel="noopener">Lire l'éditorial</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-bouee-devenue-boulet', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 27, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 8376, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Tesla_Werbebild.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 208164, 'md5' => 'c3f296f1c885f876654948491bde7246', 'width' => (int) 800, 'height' => (int) 400, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'La célèbre voiture électrique de la marque américaine Tesla est écologiquement «une catastrophe», affirme l'ingénieur grison Mario Illien.', 'author' => '', 'copyright' => '© Tesla Werbung', 'path' => '1627545122_tesla_werbebild.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 4153, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Cet article parle à l'ing. chim .dipl. EPFZ. que je suis. Il se base sur des faits et non sur des élucubrations à fins politiques destinées avant tout à entretenir un climat anxiogène propice à répandre des théories prônant le retour un arrière. Il démontre que les rendements finaux de l'électricité en matière automobile se situent aux alentours de 11% (donc médiocres) et que les métaux rares pour fabriquer les batteries sont également une ressource finie. Il ne parle malheureusement pas de la voiture à l'hydrogène (H2) . Celui-ci s'obtient pas hydrolyse de l'eau et la pile à combustible embarquée restitue de l'eau. Théoriquement un cercle vertueux n'épuisant pas une matière première rare et dont l'énergie électrique nécessaire à l'hydrolyse peut être produite par des installations ( panneaux solaires, éoliennes, turbines marémotrices, etc) situées en bord de mer dans des régions à ensoleillement maximum avec un accès ä l'eau immédiat. Serait-il possible que Mr. Illen, qui manifestement sait de quoi il parle, nous donne son opinion sur cette éventualité? Ainsi d'ailleurs que sur les déchets et autres inconvénients engendrés par les vélos électriques, dont personne ne parle tant le transfert de la voiture sur ce mode de locomotion relève plus de l'adhésion à une nouvelle religion que d'une mesure de substitution efficace. Efficace par beau temps, et permettant éventuellement de plus l'élimination d'un certain pourcentage de seniors grâce aux chutes et autres accidents dont ils sont victimes. Pour terminer je salue le chapitre sur les manigances financières liées aux différences de politique en matière de subventions qui met en lumière à quel point la globalisation galopante de l'économie exige de nouvelles solutions politiques pour une gouvernance efficace du monde de demain. ', 'post_id' => (int) 3078, 'user_id' => (int) 439, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 4154, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Merci de cet article extrêmement intéressant et clair pour une personne ignorante de toutes ces questions. Suzette Sandoz', 'post_id' => (int) 3078, 'user_id' => (int) 5700, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 4157, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Enfin un point de vue réaliste qui mériterait une large publication dans des journaux de droite et de gauche, surtout vert et rose …', 'post_id' => (int) 3078, 'user_id' => (int) 3966, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 4159, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'L’avenir est aux véhicules à hydrogène. JC Perriard ', 'post_id' => (int) 3078, 'user_id' => (int) 150, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 4166, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Je suis très perplexe devant cet article : - D'où vient ce chiffre de 11% ? Toutes les études parlent de 60% environ. - Quid des particules fines, extrêmement polluantes et toxiques pour les poumons, émises par le diesel ? On sait maintenant que les filtres à particules fines ne sont pas efficaces. - Oui, l'extraction de minerais pollue, c'est malheureusement vrai. Mais l'extraction du pétrole, elle pollue aussi, donc... - Et les émanations de CO2, nulles dans le cas de la propulsion électrique, cet article glisse dessu comme chat sur braise... Bref, pas très sérieux, tout ça.', 'post_id' => (int) 3078, 'user_id' => (int) 2421, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Bon pour la tête' $description = '«La prise de courant bat la pompe à essence!» C'est ce qu’affirmaient des présentateurs de la télévision alémanique. Pour la première fois, il se vend davantage de voitures à moteur électrique que de voitures diesel. C’est une très bonne nouvelle pour l'environnement, pour autant que l'on ne considère que les gaz d'échappement et la pollution par le CO2 − et uniquement si l'on compare les voitures diesel et électriques. Dans les faits, en juin, seulement environ 14% des voitures vendues neuves en Suisse étaient «entièrement électrifiées».' $title = 'La propulsion électrique, une impasse élitiste plus qu’une solution à la mobilité humaine?' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 738, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'automobile électrique', 'slug' => 'automobile-electrique', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' } $edition = object(App\Model\Entity\Edition) { 'id' => (int) 20, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'num' => (int) 19, 'active' => true, 'title' => 'Edition 19', 'header' => null, '_joinData' => object(App\Model\Entity\EditionsPost) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Editions' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
5 Commentaires
@Ancetre 30.07.2021 | 08h00
«Cet article parle à l'ing. chim .dipl. EPFZ. que je suis. Il se base sur des faits et non sur des élucubrations à fins politiques destinées avant tout à entretenir un climat anxiogène propice à répandre des théories prônant le retour un arrière. Il démontre que les rendements finaux de l'électricité en matière automobile se situent aux alentours de 11% (donc médiocres) et que les métaux rares pour fabriquer les batteries sont également une ressource finie.
Il ne parle malheureusement pas de la voiture à l'hydrogène (H2) . Celui-ci s'obtient pas hydrolyse de l'eau et la pile à combustible embarquée restitue de l'eau. Théoriquement un cercle vertueux n'épuisant pas une matière première rare et dont l'énergie électrique nécessaire à l'hydrolyse peut être produite par des installations ( panneaux solaires, éoliennes, turbines marémotrices, etc) situées en bord de mer dans des régions à ensoleillement maximum avec un accès ä l'eau immédiat. Serait-il possible que Mr. Illen, qui manifestement sait de quoi il parle, nous donne son opinion sur cette éventualité? Ainsi d'ailleurs que sur les déchets et autres inconvénients engendrés par les vélos électriques, dont personne ne parle tant le transfert de la voiture sur ce mode de locomotion relève plus de l'adhésion à une nouvelle religion que d'une mesure de substitution efficace. Efficace par beau temps, et permettant éventuellement de plus l'élimination d'un certain pourcentage de seniors grâce aux chutes et autres accidents dont ils sont victimes. Pour terminer je salue le chapitre sur les manigances financières liées aux différences de politique en matière de subventions qui met en lumière à quel point la globalisation galopante de l'économie exige de nouvelles solutions politiques pour une gouvernance efficace du monde de demain. »
@simone 30.07.2021 | 18h25
«Merci de cet article extrêmement intéressant et clair pour une personne ignorante de toutes ces questions.
Suzette Sandoz»
@Petite 31.07.2021 | 16h27
«Enfin un point de vue réaliste qui mériterait une large publication dans des journaux de droite et de gauche, surtout vert et rose …»
@Deuborch 01.08.2021 | 11h13
«L’avenir est aux véhicules à hydrogène. JC Perriard »
@Hermione 05.08.2021 | 11h14
«Je suis très perplexe devant cet article :
- D'où vient ce chiffre de 11% ? Toutes les études parlent de 60% environ.
- Quid des particules fines, extrêmement polluantes et toxiques pour les poumons, émises par le diesel ? On sait maintenant que les filtres à particules fines ne sont pas efficaces.
- Oui, l'extraction de minerais pollue, c'est malheureusement vrai. Mais l'extraction du pétrole, elle pollue aussi, donc...
- Et les émanations de CO2, nulles dans le cas de la propulsion électrique, cet article glisse dessu comme chat sur braise...
Bref, pas très sérieux, tout ça.»