Actuel / La liberté à géométrie variable
Allégorie de la liberté, au sommet de la colonne des Girondins à Bordeaux. © Sullenski/Wikimedia Commons
Les contraintes sanitaires n’en finissent pas. Certains s’en offusquent, beaucoup s’offusquent que l’on s’en offusque. On ne va pas ici rouvrir le débat échauffé. Mais s’interroger, un bout plus loin, sur les notions de liberté individuelle et de liberté collective. Bien au-delà de l’actuelle pandémie. Et franchement, cela donne le vertige.
Dans une interview à l’excellent mensuel Le Regard libre, le médecin et théologien Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de la Revue médicale suisse, répète son credo: «Banaliser cette pandémie serait une régression pour l’humanité». Et justifie toutes les mesures restrictives… en banalisant celles-ci. Mais en conclusion, il élargit le propos avec une grande intelligence. A bien lire.
«Le concept même de liberté doit être repensé dans le cadre de la mondialisation biologique et environnementale qui est la nôtre. La liberté prise comme la possibilité de faire ce que je veux tant que je n’empiète pas sur la liberté des autres est trop incomplète pour être viable. Il faut que que l’on rediscute collectivement de ce que l’on entend par liberté dans des démocraties évoluées, en lien avec la notion de solidarité et avec de nouveaux enjeux. Ce n’est pas très clair dans l’esprit des gens…»
Tout cela est aimablement dit. Mais amène la question de savoir qui définira les contours des libertés réinventées? Bertrand Kiefer est l’un des six scientifiques qui imploraient récemment un tribunal d’acquitter des activistes du climat pour l’occupation d’une banque. Pour ces sages autoproclamés, il fallait mettre la loi entre parenthèses au nom de la grande cause des accusés. Ainsi donc, selon ce vœu, demain ce seront les tout-sachants qui diront le droit et non plus les élus du peuple? Qui dessineront les nouveaux contours de la démocratie?
Le Conseil d’Etat français, gardien suprême de la Constitution, a déclaré ceci: «Sur les six dernières années, la France en aura passé la moitié en “état d’urgence” au point que nous pouvons nous demander si nous vivons perpétuellement en crise ou si ce cadre juridique est en voie de devenir un mode de gouvernement banalisé.» Il ajoutait: «On ne peut plus nier les risques induits par un recours trop fréquent aux états d’urgence. Risques, bien sûr, pour les droits et libertés qui se retrouvent parfois considérablement réduits. Mais risques, aussi, pour la santé et la vitalité de notre démocratie, car se placer sous un régime d’exception revient toujours à court-circuiter, au nom de l’urgence et de la nécessité, les canaux démocratiques traditionnels…»
Le philosophe et député européen Les Républicains François-Xavier Bellamy juge quant à lui que «depuis l’apparition du coronavirus, nous sommes passés par bien des expériences inédites, et nous avons vu vaciller la rassurante et illusoire évidence de nos libertés publiques». Propos distingués, mais quels mots trouver pour dire la stupéfaction devant un gouvernement autrichien qui veut punir les non-vaccinés de lourdes amendes et de prison?
Prenant du recul, Bertrand Kiefer, dans la dite interview, s’inquiète également des big data «qui influencent nos manières de penser». Il faut certes en faire un usage très critique et pourfendre leurs dérobades fiscales. Mais qu’est-il suggéré en filigrane? Interdire les Facebook et autres réseaux? Les mettre sous la tutelle «d’en-haut»? Bannir, comme c’est déjà souvent le cas, les opinions dérangeantes? Comme si nos bons vieux médias ne nous manipulaient pas aussi un tantinet… Le rempart aux aberrations, mieux que tous les fact-checking, c’est l’esprit critique. A cultiver.
L’éminent médecin et humaniste genevois est évidemment aussi attaché que nous tous à la démocratie et aux droits de l’homme. Mais la perspective qu’il entrouvre, avec cette idée d’une redéfinition de la liberté n’est guère rassurante.
En Suède, rapporte le site «L’Impertinent», le QR code peut être chargé sur une puce placée sous la peau. Tellement plus pratique. Que pourrait-on y mettre demain quand la pandémie ne sera plus? Nos autres vaccinations? Le permis de conduire? Le permis de séjour? Les précédents pénaux? Cela faciliterait tant la tâche des contrôleurs de tout poil. On pourrait imaginer aussi que des quotas d’émission carbone soient attribués à chacun. Et un QR code pourrait indiquer aussitôt si nous avons trop roulé en voiture et trop voyagé en avion. Mieux vaut éviter le cauchemar en le formulant plutôt qu’en fermant les yeux.
Nos données personnelles sont déjà pillées de partout à travers notre frénésie digitale. A des fins commerciales. A des fins politiques dans plusieurs pays. A commencer par la Chine qui donne le ton et fournit les outils nécessaires. Comme titre le site «Infosperber», citant un éminent spécialiste allemand, «le système du crédit social de la Chine arrive subrepticement chez nous».
Toutes les tragédies du XXème siècle en Europe ont été précédées par des atteintes aux libertés, chaque fois justifiées par les pouvoirs au nom du bien commun… qui tourna à l’abomination. Comparaison n’est pas raison, mais voilà qui devrait… nous vacciner. Et nous prémunir contre la notion de liberté à géométrie variable.
Le patron de Swiss Medical Network banni par LinkedIn
Antoine Hubert, administrateur du groupe médical largement implanté en Suisse, a été surpris d’apprendre que son compte sur le réseau social LinkedIn a été fermé. Sa page était vue par 60’000 personnes. Il y faisait des commentaires personnels et répercutait des liens jugés intéressants. Problème: il a osé critiquer, en termes d’ailleurs modérés, la politique sanitaire des autorités suisses. Il n’est nullement «complotiste» ou «antivax», nous assure-t-il, prônant cependant la liberté individuelle dans le choix de se faire vacciner ou pas. Il pense que les discours alarmistes font plus de mal que de bien. Par ailleurs, il estime que le discours sur la surcharge des hôpitaux ne correspond ni aux chiffres officiels sur la question, ni au fait qu’il constate: à la différence de certains moments de l’an passé, le CHUV n’envoie aucun malade du Covid dans ses cliniques pourtant prêtes à en accueillir. Quand un cas se présente dans la phase initiale, le patient reçoit aussitôt divers traitements pour tenter d’éviter le passage aux soins intensifs. Selon lui, ses médecins assurent que la situation actuelle n’a pas de quoi faire paniquer. Le climat anxiogène entretenu par certains patrons d’établissements pèse lourd sur le moral des soignants. Le boss, depuis quinze ans dans la branche, se souvient que, même sans Covid, lors des mois de novembre et décembre les hôpitaux et cliniques sont traditionnellement très sollicités. Notamment, pour des opérations non urgentes, en raison de l’échéance des franchises. «Des hôpitaux surchargés, on en a connu par moments depuis des années!»
Pourquoi de tels propos valent-ils d’être bannis de LinkedIn? Mystère. La communication qui lui a été faite sur la fermeture de son compte, sous forme d’un message automatique, ne le précise pas. Antoine Hubert suppose que les réactions négatives qu’il a pu recevoir ont été repérées par les algorithmes et ont conduit à cette décision, probablement sans analyse humaine. «Et impossible d’en savoir plus, LinkedIn n’est pas joignable par téléphone!», remarque-t-il.
Ce réseau de communication professionnel, basé en Californie, propriété de Microsoft, compte 660 millions d’utilisateurs, dans 200 pays et 24 langues. Le site suisse «Medinside» qui a publié l’information sur ce blocage constate déjà une foule de réactions, la plupart indignées. «Scandaleux», «pitoyable», «censure», ces mots reviennent souvent. Cette plateforme médicale rappelle que les conditions générales d’utilisation de LinkedIn stipulent: «aucun contenu ne peut être diffusé s’il est en contradiction directe avec les conseils des principales organisations mondiales de la santé et des autorités sanitaires».
Antoine Hubert va donc faire recours contre cette décision selon la voie prévue à cet effet. Espérant qu’après un examen plus attentif, la mesure sera levée. Et que ses lecteurs pourront bientôt le retrouver en ligne. A suivre.
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Mais risques, aussi, pour la santé et la vitalité de notre démocratie, car se placer sous un régime d’exception revient toujours à court-circuiter, au nom de l’urgence et de la nécessité, les canaux démocratiques traditionnels…»</p> <p>Le philosophe et député européen Les Républicains François-Xavier Bellamy juge quant à lui que «depuis l’apparition du coronavirus, nous sommes passés par bien des expériences inédites, et nous avons vu vaciller la rassurante et illusoire évidence de nos libertés publiques». Propos distingués, mais quels mots trouver pour dire la stupéfaction devant un gouvernement autrichien qui veut punir les non-vaccinés de lourdes amendes et de prison?</p> <p>Prenant du recul, Bertrand Kiefer, dans la dite interview, s’inquiète également des big data «qui influencent nos manières de penser». Il faut certes en faire un usage très critique et pourfendre leurs dérobades fiscales. Mais qu’est-il suggéré en filigrane? Interdire les Facebook et autres réseaux? Les mettre sous la tutelle «d’en-haut»? Bannir, comme c’est déjà souvent le cas, les opinions dérangeantes? Comme si nos bons vieux médias ne nous manipulaient pas aussi un tantinet… Le rempart aux aberrations, mieux que tous les fact-checking, c’est l’esprit critique. A cultiver.</p> <p>L’éminent médecin et humaniste genevois est évidemment aussi attaché que nous tous à la démocratie et aux droits de l’homme. Mais la perspective qu’il entrouvre, avec cette idée d’une redéfinition de la liberté n’est guère rassurante.</p> <p>En Suède, <a href="https://www.limpertinentmedia.com/post/a-stockholm-la-pand%25C3%25A9mie-a-acc%25C3%25A9l%25C3%25A9r%25C3%25A9-la-digitalisation-de-la-soci%25C3%25A9t%25C3%25A9">rapporte le site «L’Impertinent»</a>, le QR code peut être chargé sur une puce placée sous la peau. Tellement plus pratique. Que pourrait-on y mettre demain quand la pandémie ne sera plus? Nos autres vaccinations? Le permis de conduire? Le permis de séjour? Les précédents pénaux? 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Comme titre le site «Infosperber», <a href="https://www.infosperber.ch/freiheit-recht/datenschutz/chinas-sozialkredit-system-kommt-schleichend-auch-bei-uns/">citant un éminent spécialiste allemand</a>, «le système du crédit social de la Chine arrive subrepticement chez nous».</p> <p>Toutes les tragédies du XXème siècle en Europe ont été précédées par des atteintes aux libertés, chaque fois justifiées par les pouvoirs au nom du bien commun… qui tourna à l’abomination. Comparaison n’est pas raison, mais voilà qui devrait… nous vacciner. Et nous prémunir contre la notion de liberté à géométrie variable.</p> <hr /> <h2>Le patron de Swiss Medical Network banni par LinkedIn</h2> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1639655336_antoine_hubert600x894.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="209" height="312" /></h4> <p>Antoine Hubert, administrateur du groupe médical largement implanté en Suisse, a été surpris d’apprendre que son compte sur le réseau social LinkedIn a été fermé. Sa page était vue par 60’000 personnes. Il y faisait des commentaires personnels et répercutait des liens jugés intéressants. Problème: il a osé critiquer, en termes d’ailleurs modérés, la politique sanitaire des autorités suisses. Il n’est nullement «complotiste» ou «antivax», nous assure-t-il, prônant cependant la liberté individuelle dans le choix de se faire vacciner ou pas. Il pense que les discours alarmistes font plus de mal que de bien. Par ailleurs, il estime que le discours sur la surcharge des hôpitaux ne correspond ni aux chiffres officiels sur la question, ni au fait qu’il constate: à la différence de certains moments de l’an passé, le CHUV n’envoie aucun malade du Covid dans ses cliniques pourtant prêtes à en accueillir. Quand un cas se présente dans la phase initiale, le patient reçoit aussitôt divers traitements pour tenter d’éviter le passage aux soins intensifs. Selon lui, ses médecins assurent que la situation actuelle n’a pas de quoi faire paniquer. Le climat anxiogène entretenu par certains patrons d’établissements pèse lourd sur le moral des soignants. Le boss, depuis quinze ans dans la branche, se souvient que, même sans Covid, lors des mois de novembre et décembre les hôpitaux et cliniques sont traditionnellement très sollicités. 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Mais risques, aussi, pour la santé et la vitalité de notre démocratie, car se placer sous un régime d’exception revient toujours à court-circuiter, au nom de l’urgence et de la nécessité, les canaux démocratiques traditionnels…»</p> <p>Le philosophe et député européen Les Républicains François-Xavier Bellamy juge quant à lui que «depuis l’apparition du coronavirus, nous sommes passés par bien des expériences inédites, et nous avons vu vaciller la rassurante et illusoire évidence de nos libertés publiques». Propos distingués, mais quels mots trouver pour dire la stupéfaction devant un gouvernement autrichien qui veut punir les non-vaccinés de lourdes amendes et de prison?</p> <p>Prenant du recul, Bertrand Kiefer, dans la dite interview, s’inquiète également des big data «qui influencent nos manières de penser». Il faut certes en faire un usage très critique et pourfendre leurs dérobades fiscales. Mais qu’est-il suggéré en filigrane? Interdire les Facebook et autres réseaux? 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Notamment, pour des opérations non urgentes, en raison de l’échéance des franchises. «Des hôpitaux surchargés, on en a connu par moments depuis des années!»</p> <p>Pourquoi de tels propos valent-ils d’être bannis de LinkedIn? Mystère. La communication qui lui a été faite sur la fermeture de son compte, sous forme d’un message automatique, ne le précise pas. Antoine Hubert suppose que les réactions négatives qu’il a pu recevoir ont été repérées par les algorithmes et ont conduit à cette décision, probablement sans analyse humaine. «Et impossible d’en savoir plus, LinkedIn n’est pas joignable par téléphone!», remarque-t-il. </p> <p>Ce réseau de communication professionnel, basé en Californie, propriété de Microsoft, compte 660 millions d’utilisateurs, dans 200 pays et 24 langues. Le site suisse «Medinside» qui a <a href="https://www.medinside.ch/de/post/linkedin-sperrt-antoine-hubert-aus" target="_blank" rel="noopener">publié l’information</a> sur ce blocage constate déjà une foule de réactions, la plupart indignées. «Scandaleux», «pitoyable», «censure», ces mots reviennent souvent. Cette plateforme médicale rappelle que les conditions générales d’utilisation de LinkedIn stipulent: «aucun contenu ne peut être diffusé s’il est en contradiction directe avec les conseils des principales organisations mondiales de la santé et des autorités sanitaires».</p> <p>Antoine Hubert va donc faire recours contre cette décision selon la voie prévue à cet effet. Espérant qu’après un examen plus attentif, la mesure sera levée. Et que ses lecteurs pourront bientôt le retrouver en ligne. 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Peu audible d’ailleurs chez lui et chez ses partenaires, guère enthousiastes de cette prétention au leadership. En termes exaltés et alarmistes, le président français en appelle au renforcement massif de la défense européenne. Non sans raisons. Mais pour quoi faire? Affronter la menace de la Russie? Voyons son armée. Elle s’escrime autour de quelques villages dans l’est de l’Ukraine, à quelques kilomètres de chez elle, elle peine à prendre la ville voisine de Karkhiv malgré d’horribles destructions. Elle n’est manifestement pas de taille à s’en prendre aux pays de l’OTAN, ni matériellement ni humainement. Les divers pays européens sont loin d’être démunis de moyens militaires. Même si leur base industrielle a des lacunes. On le sait aussi au Kremlin, où, quoi qu’on en dise, on est réaliste, on n’a pas la folie des grandeurs. Point effectivement à soulever: il est vrai que les Européens feraient bien de se préoccuper davantage de la défense anti-drones et anti-missiles. 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Il s’agit de faire sauter la limite aux dépenses fédérales et de consacrer dix milliards supplémentaire pour l’armée et cinq pour l’Ukraine d’ici à 2030. C’est un groupe inhabituel de femmes parlementaires alémaniques qui est à la besogne. Dont une centriste, Marianne Tinder («Je suis en mesure d'évaluer la gravité de la menace même sans jours de service militaire»), sa collègue de parti entrée au Parlement en décembre dernier («Quand j'entends que l'armée n'a même pas assez de gilets de protection, cela me fait réfléchir»), la socialiste Franziska Roth («Nous ne pouvons pas nous cacher constamment derrière des lignes rouges»). A compter aussi dans ce que le <em>Tagesanzeiger</em> appelle les «dealmakers»: une autre centriste, Andrea Gmür, la socialiste Sarah Wyss, la verte libérale Corina Gredig. 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La politique sort alors du champ rationnel, de l’analyse froide des réalités, elle entre dans l’escalade des émotions morales, détermine dans le mode binaire, gagner ou perdre la guerre. Or l’histoire récente donne tant d’exemples où les conflits ont fini par des pourparlers. Plus ceux-ci ont tardé, plus se sont inutilement prolongées les souffrances.</span></p> <p><span>Rester fidèles à nos principes? Bien sûr. Mais alors pourquoi ne pas s’activer plutôt au chapitre de la paix? Pourquoi ne pas tirer toutes les ficelles en vue de véritables négociations dans le conflit Ukraine-Russie? Dans son emportement Emmanuel Macron n’a même pas prononcé ces mots. Et en l’occurence helvétique, les chantres féminins du pactole aux armes n’en ont eu aucun dans ce sens. Et le grand raout prévu au Bürgenstock, direz-vous? L’intention est certes louable mais le cadrage est défini par un seul des camps en présence et par les Etats-Unis. Cela en fait un simulacre de négociations. Qui pourrait bien en rajouter une couche à la frénésie belliqueuse. Alors même que le moment approche où les belligérants, plus ou moins épuisés, devront bien se résoudre à cesser le feu et à engager des pourparlers. Plus ils attendront, plus la malheureuse Ukraine sera mal prise. Regrettant que l’accord à bout touchant du tout début de la guerre ait été sabordé.</span></p> <p><span>Quant à l’autre guerre qui nous bouleverse, au Moyen Orient, elle est promise à durer longtemps, très longtemps, sous une forme ou une autre. Totalement dépassée et discréditée, la Suisse ne songe même pas à proposer une négociation, ni sur l’immédiat, ni sur le fond. Peu dit: un autre pays tente discrètement cet effort, non sans expérience. La Norvège.</span></p> <p><span>Mais le Conseil fédéral paraît tenir à réaffirmer son alignement sur la ligne d’Israël. Après avoir concédé une aide réduite, la commission parlementaire des Affaires étrangères propose de supprimer à terme tout soutien à l’UNRWA. 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Quel parcours pour cet autodidacte fou de cinéma, travailleur acharné, si bellement doté d’empathie créatrice! ', 'content' => '<p><span>Quel parcours pour cet autodidacte fou de cinéma, travailleur acharné, si bellement doté d’empathie créatrice! Ces trente dernières années, son entreprise, sise à Lausanne, CAB-Productions, a permis à de nombreux cinéastes, locaux et internationaux, de s’exprimer librement. Tournant en Suisse, avec des comédiens, des techniciens d’ici et d’ailleurs. De Francis Reusser à Dominique de Rivaz, d’Alain Tanner à Jean-François Amiguet, de Marcel Schüpbach à Pierre-Yves Borgeaud, de Greg Zlingski à Olivier Assayas, de Benoît Mariage à Claude Chabrol, et tant d’autres. Dernier en date, Roman Polanski. Avec le tournage à Gstaad de <em>The Palace</em>, en coproduction avec l’Italie et la Pologne. </span></p> <p><span>Lié d’amitié avec cette grande figure du cinéma européen, Porchet a tout fait, trois ans durant, pour que ce film se fasse. Contre vents et tempêtes. Face aux campagnes des ultra-féministes qui rabâchent et déforment une histoire vieille de quarante ans, aux Etats-Unis, impliquant une jeune fille qui aujourd’hui est dans les meilleurs termes avec le prétendu coupable. L’offensive «wokiste» a mis Polanski au ban. En Suisse comme en France, aucun soutien public n’a été apporté au film. Une fois terminé, au début de cette année, il a pu être présenté à Venise mais n’a été diffusé que dans quelques rares salles, les distributeurs et les exploitants craignant des manifestations féministes. Il est même totalement proscrit en France. </span></p> <p><span>Pour Jean-Louis Porchet les difficultés du début ont tourné à la descente aux enfers. Faute de rentabiliser les droits d’exploitation, sous le poids des dettes contractées pour boucler le financement du tournage, son entreprise est menacée de faillite. 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Le demi-siècle passé depuis lors y a été remarquablement apaisé et démocratique. Rejetant les extrêmes de droite et de gauche, l’électorat a alterné ses préférences entre le centre-droit et le centre-gauche, applaudi aussi l’entrée dans l’Union européenne dont les soutiens ont permis au pays de se moderniser. Trains, routes, équipements publics… le Portugal a basculé dans une ère nouvelle, heureuse. Il est vrai qu’en mars dernier, le jeune parti dit d’extrême droite, en tout cas libéral et conservateur, a obtenu 18% des voix. Il ne se nourrit pas de quelque nostalgie salazariste mais d’une addition de mécontentements. Comme ailleurs autour de l’immigration – les Brésiliens affluent! –, autour des lourdeurs bureaucratiques, autour des frustrations sociales. Il faut dire que les dernières années ont été dures. En 2020, l’Etat outrepassait toutes les limites de l’endettement. 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La montée dans les sondages de l’AfD, parti d’extrême droite ou qualifié aussi «nationaliste-populiste», inquiète une grande part de l’opinion. Au point que certains milieux ont lancé récemment une pétition réclamant son interdiction! Elle aurait recueilli plus d'un million de signatures. En réponse, quelques politiciens de droite ont suivi l’exemple et recueillent des signatures pour bannir du champ les Verts, accusés d’avoir entraîné le pays dans une grave crise économique. Ces initiatives aberrantes n’ont aucune chance d’aboutir. Il n’empêche, c’est un mauvais signe.</span></li> <li><span>Et en Suisse? Le site <em>L’Impertinent</em> de notre consœur Amèle Debey a analysé minutieusement tous les documents officiels disponibles sur la gestion de la crise sanitaire par les autorités fédérales. L’article en dit long sur les divisions en leur sein et les pressions exercées. Ces révélations trouvent écho sur les sites étrangers en bataille sur ce terrain. 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Hubert et je n'ai rien lu qui puisse justifier cette mesure. Et je ne suis pas complotiste, mais je constate que toute remarque qui ose mettre en cause les décisions politiques actuelles est soigneusement mise sous le boisseau par certains médias. De là à penser qu'une fois de plus le compromis suisse glisse vers la compromission, il n'y a qu'un pas. Rares sont les opinions objectives qui, d'ailleurs, démontrent en général qu.A. Hubert a plutôt raison, ce qui ne devrait étonner personne, vu ses fonctions et l'essor qu'il a su donner au GSMN. Mais comme ses façons de faire ne suivent pas toujours la voie suisse qui veut que l'on se concerte avant toute chose, on est en droit de se demander si plutôt que des algorithmes, le blocage de son compte Linkedin n'a pas été suggéré/obtenu par des individus jouissant de réseaux de contacts importants au plus haut niveau. 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Selon sa vision, il semble déjà évident que la vaccination ne doit pas être rendue obligatoire car il n'est pas légitime de contraindre un individu à ne pas se nuire à lui-même ; en d'autres termes, je n'ai pas à contraindre un individu à cesser de fumer ou de boire ou à se faire vacciner parce que c'est sa liberté de le faire ou de ne pas le faire. Ensuite et toujours selon la vision de S. Mill, il paraît clair que l'imposition du pass 2G est justifiée car il est légitime de contraindre un individu pour l'empêcher de nuire aux autres. 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Alors que le peuple a repoussé à plus de 64% en mars dernier un projet de carte d'identité électronique, le Conseil fédéral a présenté un nouveau projet le 16 décembre. Un dossier digital personnel, certes entre les mains de l'Etat et non d'hébergeurs privés, mais qui engloberait le QR code actuel, la carte d'identité, le permis de conduire, les diplômes, les ordonnances médicales et tutti quanti. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
9 Commentaires
@Qovadis 17.12.2021 | 01h54
«Lumière au bout du tunnel: en Suisse, depuis le 16.11.2021, les personnes pouvant prouver qu'elles ont attrapé le ou la Covid en présentant un test sérologique pourront bénéficier d'un certificat Covid durant 90 jours. Pour juguler la pandémie, l’immunité naturelle est donc reconnue, mais n’oublions pas que c’est une voie plus risquée que la vaccination puisque attraper le Covid est mortel dans 1% des cas environ.»
@Pipo 17.12.2021 | 02h07
«Bravo aux propos de M. Hubert concernant la pandémie rapportés par votre article.
Dr P.Flouck»
@Chuck50 17.12.2021 | 08h36
«La présomption d’innocence ou plutôt honnêteté ne compte plus, il faut prouver au cafetier avec pièce d’identité à l’appuis que, oui, on a le droit de s’asseoir et boire un café. Bien sûr il y a des tricheurs, mais est-ce vraiment aux cafetiers de vérifier et d’en supporter les conséquences en cas de fraude ? Encore faut-il que la personne soit porteuse du virus et c’est là qui a un problème, car même une personne vaccinée peut être porteur du virus sans le savoir.
Ce fait été longtemps passé sous silence mais on divise entre vacciné et récalcitrant. Mais si on prend en compte les bénéfices de la pharma ... honni soit que mal y pense.
»
@Ancetre 17.12.2021 | 17h23
«Je suis un des "followers" d.A. Hubert et je n'ai rien lu qui puisse justifier cette mesure. Et je ne suis pas complotiste, mais je constate que toute remarque qui ose mettre en cause les décisions politiques actuelles est soigneusement mise sous le boisseau par certains médias. De là à penser qu'une fois de plus le compromis suisse glisse vers la compromission, il n'y a qu'un pas. Rares sont les opinions objectives qui, d'ailleurs, démontrent en général qu.A. Hubert a plutôt raison, ce qui ne devrait étonner personne, vu ses fonctions et l'essor qu'il a su donner au GSMN. Mais comme ses façons de faire ne suivent pas toujours la voie suisse qui veut que l'on se concerte avant toute chose, on est en droit de se demander si plutôt que des algorithmes, le blocage de son compte Linkedin n'a pas été suggéré/obtenu par des individus jouissant de réseaux de contacts importants au plus haut niveau. Ce n'est qu'une hypothèse, mais elle mériterait une enquête approfondie, par exemple par un média vraiment indépendant comme BplT. Et pour terminer, on relèvera que l'on nous abreuve d'annonces anxiogènes sur l'engorgement des hôpitaux publics mais sans pour autant, semble-t-il, que des patients soient transférés dans des établissements privés. Curieux tout de même !!»
@hermes 18.12.2021 | 12h29
«Il me semble que le philosophe Stuart Mill peut nous aider à clarifier la notion de liberté et définir de facto ce qui est possible de permettre ou d'interdire. Stuart Mill était à la fois un libéral, soucieux de la liberté individuelle, et un utilitariste, soucieux de l'intérêt de la majorité.
Selon sa vision, il semble déjà évident que la vaccination ne doit pas être rendue obligatoire car il n'est pas légitime de contraindre un individu à ne pas se nuire à lui-même ; en d'autres termes, je n'ai pas à contraindre un individu à cesser de fumer ou de boire ou à se faire vacciner parce que c'est sa liberté de le faire ou de ne pas le faire.
Ensuite et toujours selon la vision de S. Mill, il paraît clair que l'imposition du pass 2G est justifiée car il est légitime de contraindre un individu pour l'empêcher de nuire aux autres. En empêchant les non-vaccinés de se mélanger aux vaccinés a/ on empêche les non-vaccinés très porteurs du virus de contaminer les vaccinés b/ on empêche les non-vaccinés qui auraient été testés négatifs d’être contaminés par des vaccinés porteurs asymptomatiques et c/ on diminue la circulation du virus et donc la possibilité de nuire à la société qui peut être considérée elle-même comme un grand individu ayant les mêmes droits et obligations que les personnes prises individuellement. Ainsi, il serait impensable d’enfermer les vaccinés, majoritaires dans la société, pour laisser l’accès des non-vaccinés aux endroits fermés publics car la circulation du virus serait telle qu’elle nuirait par ses effets dramatiques à la société.
S. Mill est un grand défenseur de la liberté individuelle mais qu'il recadre au nom de la défense de l'intérêt collectif majoritaire.»
@Capt_Salomo 18.12.2021 | 16h24
«A @Qovadis lisez cet "BAG confirme que le risque de mourir du covid est le même avec ou sans Gen-vaccin.
https://corona-transition.org/bag-bestatigt-das-covid-sterberisiko-ist-fur-geimpfte-genauso-hoch et encore
https://corona-transition.org/mit-einsetzen-der-booster-impfungen-steigt-die-ubersterblichkeit-markant-an (Selon Statistique Suisse)
Vos 1% vous les avez d'où, prière de citez vous référence, car ceci est faux John Ioannidis est un des plus grand specialiste mondial à ce niveau (Université Stanford)
https://www.faz.net/aktuell/wissen/forscher-john-ioannidis-verharmlost-corona-und-provoziert-17290403.html
Et pour Bertrand Kiefer, il devrait lire vivement le livre de la loi naturelle de Lysander Spooner.
»
@jacques 18.12.2021 | 19h55
«En écrivant cet article je me suis demandé si je n'allais pas trop loin en disant que le QR Code peut mener vers un traçage individuel allant bien au-delà. Dans une version chinoise soft du "crédit social" utilisé là-bas. Eh! bien, non. Alors que le peuple a repoussé à plus de 64% en mars dernier un projet de carte d'identité électronique, le Conseil fédéral a présenté un nouveau projet le 16 décembre. Un dossier digital personnel, certes entre les mains de l'Etat et non d'hébergeurs privés, mais qui engloberait le QR code actuel, la carte d'identité, le permis de conduire, les diplômes, les ordonnances médicales et tutti quanti. Si cela ne pose pas des questions fondamentales sur l'Etat face à notre sphère privée, alors je ne sais plus à quoi sert la réflexion politique.»
@Qovadis 18.12.2021 | 21h30
«@ Capt_Salomo
Merci de votre commentaire.
Mes 1% sont déduits du site https://www.worldometers.info/coronavirus/country/switzerland/ .
A ce jour ce site recense pour la Suisse depuis le début de la pandémie 1'169'968 cas de coronavirus et 11'967 décès, ce qui donne un taux de mortalité de 1,0% toutes classes d’âge confondues. Ce site permet une comparaison avec d’autres pays. Pour la France le taux est de 1,4% et pour l’Allemagne 1,6%.
Si on se limite à la période du 1 au 17 décembre 2021, le site de l’OFSP recense 144'194 cas et 372 décès, ce qui donne un taux de mortalité de 0,26%.
»
@kajagoogoo 27.12.2021 | 18h17
«@Quovadis
Si on est dans les chiffres, alors allons-y: Selon le site https://www.covid19.admin.ch/fr/epidemiologic/case?time=phase2b&rel=abs&demoView=graph&ageRanges=0-9,10-19,20-29,30-39,40-49
depuis la semaine 9 de 2020, pour les moins de 60 ans (correspond approx à 70% de la population Suisse), c'est 0.039% de décès pour la proportions de cas "positifs" enregistrés. Par conséquent, 99.961% des cas positifs dans la population de moins de 60 ans sont des "survivants".
Pour les moins de 30 ans (les enfants, élèves, étudiants et autres sportifs), on est sur un 0.0_0_2 %. A chacun de digérer ces chiffres et mettre en relation avec les mesures drastiques qui leur sont imposées.»