Actuel / La France effare l’Europe
Scènes de violences dans le quartier de Planoise à Besançon comme partout ailleurs en France, dans la nuit du 29 au 30 juin dernier, suite à la mort de Nahel M. tué par un policier à Nanterre. © Toufik-de-Planoise - CC BY-SA 4.0
Comment ce pays a pu en arriver là? Les Européens se frottent les yeux devant les vidéos des effroyables émeutes, devant une évidente violence policière, devant cette foule de jeunes en révolte. Ils se posent bien des questions et ne trouvent pas forcément de réponses en se rendant sur place.
Tous les touristes n’ont pas pris peur. Dans les marchés de Provence, ils se mêlent aux habitants des lieux, occupés à tâter fruits et légumes, à flâner sur les terrasses. Plus préoccupés par leur prochain repas que par les troubles des villes, pas toutes touchées. On les comprend. Mais le déni a ses risques… Tout un pan de la France détourne le regard devant la situation, maugréant certes contre les émeutiers, contre les médias, contre le gouvernement mais centré d’abord sur la sphère personnelle de chacun. L’autre versant, plus proche des évènements, plus politisé, est agité au contraire par des colères diverses, opposées, par toutes sortes de haines. Attisées par l’extrême gauche et l’extrême droite. Les tirades enflammées se croisent dans les médias, et plus violemment encore sur les réseaux sociaux. Cela fait belle lurette que la parole du Président, quoi qu’il dise, ne porte plus. Quand il dit aujourd’hui mener désormais un «travail minutieux» pour «comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements», «avant d'en tirer des conclusions», évidemment il ne convainc pas grand-monde. Son ministre de l’Intérieur est plus écouté, semble-t-il. Une figure de l’opposition tire son épingle du jeu: Marine Le Pen, elle sait mesurer ses mots, elle incarne de plus en plus l’espoir de ceux qui en appellent surtout à un retour de l’ordre.
Comment cela ne préoccuperait-il pas les voisins qui ont en mémoire les succès de la droite nationaliste, dite à tort ou à raison populiste, en Italie, en Suède, au Danemark et ailleurs. Emmanuel Macron qui incarne l’aspiration d’une Europe unie se retrouve bien seul sur la scène. Il a dû renoncer à recevoir le roi d’Angleterre et à se rendre en visite officielle en Allemagne. Sa voix, pourtant raisonnable sur ce terrain, porte moins aussi hors de ses frontières.
Les médias français restent envahis par toutes sortes de polémiques et d’informations contradictoires. Sur la responsabilité, dans les cités, des familles qui laissent leurs sauvageons à leur dérive, loin de tout respect de la République comme de leurs voisins dont ils crâment les bagnoles. Sur ce qu’ont dit ou pas dit les flics avant la mort du jeune voyou dans sa Mercedes jaune. Sur la police qui interpelle les jeunes au faciès, qui cogne vite et fort, qui a le tir facile: il y a en France plus de morts causés par les policiers que nulle part en Europe. Moins qu’aux Etats-Unis, il est vrai, mais bien trop. On s’y perd en conjectures sur la nécessité de surveiller davantage les réseaux sociaux ou de punir les parents trop permissifs. Le problème des banlieues gangrénées par la criminalité et le communautarisme est posé depuis des décennies. Plusieurs fois empoigné, sans grand succès. Pourquoi le plan de l’ex-ministre Jean-Louis Borloo, en 2017, a-t-il été si vite jeté à la poubelle? Il comportait toutes sortes de mesures concrètes, parfois originales, pour sortir la jeunesse des cités du fatal enfermement. Il avait certes un coût, mais moins élevé que ceux de l’armement. Après tout cet effort social n’est-il pas à imputer aussi à la défense du pays?
Les visiteurs européens sont bien en peine de partager leurs préoccupations avec leurs amis français, braqués pour la plupart sur les gros titres du moment. N’allez pas, par exemple, leur parler du bien fondé d’un soutien inconditionnel à l’Ukraine. Ce n’est pas un sujet de débat, du moins dans les médias dominants, à la différence de l’Allemagne et de la Suisse, où certaines voix non conformistes parviennent parfois à se faire entendre publiquement. Il serait de mauvais goût de vouloir entamer une discussion sur l’astronomique dette publique de la France, même si elle impacte toute l’Union. Elle dépasse les 3'000 milliards d’euros. Le ministre-écrivain Bruno Le Maire a beau s’en alarmer, le citoyen lambda s’en contrefiche. 111% du PIB (moyenne UE: 84%). Juste derrière la Grèce, l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Bascule au sud. Comparaison piquante: l’Afrique subsaharienne totalise 800 millions d’euros de dettes… pour 1,1 milliard d’habitants. Autre façon de voir la chose: le service de la dette publique en France lui coûte plus de 110 milliards par an. Alors que le budget de sa défense est de 49 milliards. Enfin il serait fort mal venu de demander à vos amis pourquoi la France essuie le pire déficit commercial de son histoire en 2022: 164 milliards d’euros. Alors que l’Allemagne, qui tousse pourtant sérieusement depuis deux ans, enregistre un bénéfice commercial de 76 milliards.
Ces chiffres sont peut-être plus inquiétants pour l’avenir de notre voisinage communautaire que la mauvaise fièvre des cités. Pardon pour notre franchise, chers amis d’outre-Jura.
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Son industrie – étroitement liée à celle de la Suisse –, souffre du coût exorbitant de l’énergie depuis la rupture avec la Russie, de l’attraction des Etats-Unis où émigrent tant de ses entreprises, de la concurrence chinoise qui, avec ses voitures électriques, met à rude épreuve le secteur de l’automobile. La France s’embourbe dans les déficits et les tensions sociales. L’Italie et l’Espagne gardent le moral mais sont aussi surchargées de dettes publiques. Les pays dits de l’Est vont mieux et même bien, leurs économies sont devenues très performantes, dopées depuis leur entrée dans l’Union, très généreuse à leur égard, mais l’élan donne des signes de tassement. Enfin tous sont mis au défit technologique des Etats-Unis et de la Chine. </span></p> <p><span>Question: les Etats réunis à Bruxelles, dans la configuration qui sortira des urnes début juin, donneront-ils la priorité aux savoirs, au soutien des entreprises privées et parallèlement aux améliorations sociales? Ou leur politique dite verte conduira-t-elle à la décroissance? La concentration des efforts sur la course aux armements et l’aide à l’Ukraine, telle qu’elle est brandie aujourd’hui, peut aider certains secteurs industriels mais coûtera extrêmement cher. On articule à Bruxelles le chiffre de 100 milliards à cette fin d’ici 2029. Ce sera forcément au détriment d’autres attentes, dans les infrastructures, l’éducation, la recherche, la cohésion sociale. Sans compter que la transition écologique, nous assure-t-on, nécessitera en plus une pluie de milliards. Quelles priorités fixera le nouveau Parlement? Selon les choix, les retombées sur l’économie suisse seront différentes. Le surarmement de l’Europe ne nous rapporte quasiment rien, sa santé économique et sociale nous est bien plus bien profitable.</span></p> <p><span>Deuxième point. Le fonctionnement même de l’Union. Deux tendances s’affrontent. Les convaincus du projet savent qu’ils ne peuvent pas en faire un Etat fédéral, mais ils souhaitent renforcer les compétences du Conseil européen (réunion des chefs d’Etat), notamment en supprimant le droit de veto des nations, de la Commission, avec des tâches nouvelles, et celles, souhaitables, du Parlement. Ce surcroît d’autorité se justifierait à bien des égards pour unir les forces, renforcer l’élan collectif. Mais bien peu de dirigeants nationaux le préconisent. Parce qu’il va à l’encontre d’une tendance lourde, le regain du nationalisme. Plus de pouvoirs aux Etats, limiter ceux de l’Union. En finir avec les figures mégalomanes du style Van der Leyen à la tête. En réalité, déglinguer la machine de l’intérieur. On entend ces accents sur un large spectre. A droite, à droite de la droite et à gauche aussi, qui rêve de l’Europe sociale, parfois même de la fin du capitalisme. Le succès est promis par les sondages au parti de Marine Le Pen en France, à l’AfD en Allemagne, aux patriotes version Meloni en Italie, et à des formations plus ou moins du même tabac ailleurs. Ces partis n’obtiendront pas la majorité qui permettrait de tout chambouler mais ils pèsent sur les autres familles politiques. Un partenaire comme la Suisse pourrait se réjouir de traiter avec une autorité «bruxelloise» affaiblie plutôt que renforcée. Pas sûr. Les nationalistes qui tous jouent néanmoins le jeu communautaire – ils ne veulent sortir ni de l’Union ni de l’euro – ne seront guère partageux avec les pays-tiers qu’ils désignent parfois comme des profiteurs et des opportunistes. Il s’agira pour tous, passagers ou pas du grand bateau de l’Union, d’analyser en finesse son cap à venir. Pas facile puisqu’il dépendra d’un collectif de 27 capitaines!</span></p> <p><span>Troisième point. Le périmètre de l’Union. Vers quels élargissements va-t-elle? En décembre dernier, le Conseil européen et la Commission affichaient leur volonté d’aller vers l’admission à terme, sous conditions, de plusieurs pays ayant déjà le statut de candidats. Cinq dans les Balkans, trois à l’est du continent. Plus la Turquie en attente, plus ou moins convaincue, depuis vingt ans. Bel élan idéaliste ou délire géopolitique? Un bateau à 36 membres? Rien ne serait plus comme aujourd’hui. Bonne chance pour convaincre les citoyens et contribuables! Quant aux Suisses, liés par tant d’accords, notamment sur la liberté de circulation des personnes, si le projet aboutit, ils en auront des sueurs froides. Et pas un mot à dire puisque nous l’avons voulu ainsi.</span></p> <p><span>Profusion d’obstacles sur la route cependant. Le processus devrait commencer par l’est, avec l’Ukraine et la Moldavie. Bien que leurs frontières soient pour le moins mal définies et leurs sociétés pourries par la corruption, très loin encore des exigences posées. Puis les Balkans, avec la Serbie, l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Macédoine du Nord, et le Monténégro. Le Kosovo restant encore exclu de la course. Pays à problèmes, qui sont d’ailleurs loin d’être unaniment convaincus de s’y lancer.</span></p> <p><span>L’ex-députée européenne et familière de l’appareil Sylvie Goulard s’étrangle de colère dans son livre récent,<em> L’Europe enfla si bien qu’elle creva</em> (Editions Taillandier). Elle estime qu’il en résulterait un gros machin mou et incohérent, une simple organisation internationale de plus. Thèse intéressante: elle pense que ce sont les Etats-Unis qui poussent dans ce sens, afin d’élargir le camp occidental sans trop s’engager eux-mêmes, aux frais des Européens. Pour elle, il s’agit plutôt pour l’Union de resserrer les rangs, et non pas d'élargir mais d’approfondir l’action communautaire. Et imaginer, tout autour, des cercles variables de coopération. Comme l’accord bilatéral CH-UE à venir.</span></p> <p><span>Rien n’est encore acté mais tout se prépare. Même si telle ou telle de ces admissions tarde indéfiniment ou capote, le paysage à venir s’en trouvera modifié. Et nous, Suisses, qu’on l’admette ou pas, nous avons le nez dessus. Et même, d’une façon ou d’une autre, les pieds dedans. </span></p>', 'content_edition' => 'Premier point, l’économie. Les soucis s’accumulent. L’Allemagne voit son principal atout menacé. Son industrie – étroitement liée à celle de la Suisse –, souffre du coût exorbitant de l’énergie depuis la rupture avec la Russie, de l’attraction des Etats-Unis où émigrent tant de ses entreprises, de la concurrence chinoise qui, avec ses voitures électriques, met à rude épreuve le secteur de l’automobile. La France s’embourbe dans les déficits et les tensions sociales. L’Italie et l’Espagne gardent le moral mais sont aussi surchargées de dettes publiques. 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Alors restez avec nous, rejoignez-nous, faites connaître ce site!</span></p> <hr /> <h4><span>Nous sommes à l'écoute de vos commentaires, remarques, agacements ou enthousiasmes: écrivez-nous à <strong><a href="mailto:[email protected]">[email protected]</a></strong></span></h4> <h4><span>Pour nous soutenir et faire un don, <a href="https://bonpourlatete.com/faire-un-don" target="_blank" rel="noopener">suivez le guide</a>!</span></h4> <p> </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'le-tumulte-dans-nos-tetes', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 57, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 2, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4906, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Frénésies guerrières', 'subtitle' => 'Les bombes continuent de tuer, ici et là. 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Peu audible d’ailleurs chez lui et chez ses partenaires, guère enthousiastes de cette prétention au leadership. En termes exaltés et alarmistes, le président français en appelle au renforcement massif de la défense européenne. Non sans raisons. Mais pour quoi faire? Affronter la menace de la Russie? Voyons son armée. Elle s’escrime autour de quelques villages dans l’est de l’Ukraine, à quelques kilomètres de chez elle, elle peine à prendre la ville voisine de Karkhiv malgré d’horribles destructions. Elle n’est manifestement pas de taille à s’en prendre aux pays de l’OTAN, ni matériellement ni humainement. Les divers pays européens sont loin d’être démunis de moyens militaires. Même si leur base industrielle a des lacunes. On le sait aussi au Kremlin, où, quoi qu’on en dise, on est réaliste, on n’a pas la folie des grandeurs. Point effectivement à soulever: il est vrai que les Européens feraient bien de se préoccuper davantage de la défense anti-drones et anti-missiles. Ces engins, peu coûteux à produire mais ruineux pour s’en défendre, jouent un rôle-clé dans les conflits d’aujourd’hui. Et les Russes ne sont pas seuls à en disposer. Dans la cybersécurité aussi, il y a aussi de sérieux efforts à faire. Comme en Suisse, où le Département de la Défense confie cette tâche à son entreprise boiteuse Ruag qui s’appuie elle-même sur l’entité issue de Crypto AG, célèbre pour le scandale de ses tricheries. La Confédération a misé en plus sur une société bernois brinquebalante, Xplain, et admet aujourd’hui le désastre. Même des informations confidentielles sur les Conseillers fédéraux ont été balancés dans le «darknet». </span></p> <p><span>Mais nos militaires et leur cheffe ne rêvent que d’acquérir toujours plus d’avions, de blindés et de canons… à acheter aux Etats-Unis bien sûr. Viola Amherd se frotte les mains: une curieuse proposition agite le Parlement. Il s’agit de faire sauter la limite aux dépenses fédérales et de consacrer dix milliards supplémentaire pour l’armée et cinq pour l’Ukraine d’ici à 2030. C’est un groupe inhabituel de femmes parlementaires alémaniques qui est à la besogne. Dont une centriste, Marianne Tinder («Je suis en mesure d'évaluer la gravité de la menace même sans jours de service militaire»), sa collègue de parti entrée au Parlement en décembre dernier («Quand j'entends que l'armée n'a même pas assez de gilets de protection, cela me fait réfléchir»), la socialiste Franziska Roth («Nous ne pouvons pas nous cacher constamment derrière des lignes rouges»). A compter aussi dans ce que le <em>Tagesanzeiger</em> appelle les «dealmakers»: une autre centriste, Andrea Gmür, la socialiste Sarah Wyss, la verte libérale Corina Gredig. 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La politique sort alors du champ rationnel, de l’analyse froide des réalités, elle entre dans l’escalade des émotions morales, détermine dans le mode binaire, gagner ou perdre la guerre. Or l’histoire récente donne tant d’exemples où les conflits ont fini par des pourparlers. Plus ceux-ci ont tardé, plus se sont inutilement prolongées les souffrances.</span></p> <p><span>Rester fidèles à nos principes? Bien sûr. Mais alors pourquoi ne pas s’activer plutôt au chapitre de la paix? Pourquoi ne pas tirer toutes les ficelles en vue de véritables négociations dans le conflit Ukraine-Russie? Dans son emportement Emmanuel Macron n’a même pas prononcé ces mots. Et en l’occurence helvétique, les chantres féminins du pactole aux armes n’en ont eu aucun dans ce sens. Et le grand raout prévu au Bürgenstock, direz-vous? L’intention est certes louable mais le cadrage est défini par un seul des camps en présence et par les Etats-Unis. Cela en fait un simulacre de négociations. 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Quel parcours pour cet autodidacte fou de cinéma, travailleur acharné, si bellement doté d’empathie créatrice! ', 'content' => '<p><span>Quel parcours pour cet autodidacte fou de cinéma, travailleur acharné, si bellement doté d’empathie créatrice! Ces trente dernières années, son entreprise, sise à Lausanne, CAB-Productions, a permis à de nombreux cinéastes, locaux et internationaux, de s’exprimer librement. Tournant en Suisse, avec des comédiens, des techniciens d’ici et d’ailleurs. De Francis Reusser à Dominique de Rivaz, d’Alain Tanner à Jean-François Amiguet, de Marcel Schüpbach à Pierre-Yves Borgeaud, de Greg Zlingski à Olivier Assayas, de Benoît Mariage à Claude Chabrol, et tant d’autres. Dernier en date, Roman Polanski. Avec le tournage à Gstaad de <em>The Palace</em>, en coproduction avec l’Italie et la Pologne. </span></p> <p><span>Lié d’amitié avec cette grande figure du cinéma européen, Porchet a tout fait, trois ans durant, pour que ce film se fasse. Contre vents et tempêtes. Face aux campagnes des ultra-féministes qui rabâchent et déforment une histoire vieille de quarante ans, aux Etats-Unis, impliquant une jeune fille qui aujourd’hui est dans les meilleurs termes avec le prétendu coupable. L’offensive «wokiste» a mis Polanski au ban. En Suisse comme en France, aucun soutien public n’a été apporté au film. Une fois terminé, au début de cette année, il a pu être présenté à Venise mais n’a été diffusé que dans quelques rares salles, les distributeurs et les exploitants craignant des manifestations féministes. Il est même totalement proscrit en France. </span></p> <p><span>Pour Jean-Louis Porchet les difficultés du début ont tourné à la descente aux enfers. Faute de rentabiliser les droits d’exploitation, sous le poids des dettes contractées pour boucler le financement du tournage, son entreprise est menacée de faillite. 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2 Commentaires
@rogeroge 07.07.2023 | 08h02
«Excellent!»
@willoft 09.07.2023 | 01h49
«La France est devenue un phantasme, sauf pour des touristes riches, pour lesquels elle est magique !
LMVH, ***
Justice en berne, 3'000 milliards de dettes et Macron prétend diriger l'Europe avec l'OTAN.
Amherd doit être macroniste ?
Macron vit sur Mars avec Musk!
Je l'aimais beaucoup, dommage»