Média indocile – nouvelle formule

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Le Conseil fédéral met fin à la plupart des mesures qui limitent massivement nos libertés collectives et individuelles. Le vent a soudain tourné. Le moment arrive des comptes à rendre. Pour la valse des milliards, ce sera aisé, les calculettes surchauffent depuis belle lurette. Pour le bilan politique et l’examen des traces que laisseront ces deux années exceptionnelles, ce sera plus long et non sans résistances. Trois pouvoirs doivent pourtant être mis sur la sellette. Le politique, le médical et le médiatique.



Pas question ici d’ergoter sur ce qui était adéquat, proportionné ou pas, à tel ou tel moment. On est plus intelligent après qu’avant. C’est le processus ayant mené à un état de soumission unique dans l’histoire qui doit être analysé. Le gouvernement a tout décidé, tout communiqué, donnant le ton de la crise, mettant le Parlement hors-jeu, consultant certes les cantons mais imposant de fait sa ligne. Alors que dans d’autres pays, le passe sanitaire a été largement débattu dans les hémicycles, ici, il a été imposé sans égard à la portée psychologique de l’équivalent du bracelet électronique, d’ordinaire posé aux condamnés, mais utilisé là pour distinguer les Justes et les Rebelles. La date de validité de ce document officiel vient d’être tout simplement réduite, d’un clic administratif, sans le moindre fondement juridique, mettant des centaines de milliers de personnes dans l’embarras. Et cela juste avant que le même Conseil fédéral ne parle d’y renoncer! Allez comprendre… Mais il n’y a rien à comprendre, il s’agit d’obéir. Ou alors de garder l’œil ouvert. Au moment-même où le passe sanitaire serait sur la fin, l’OFSP verse quelques millions de plus à une boîte zurichoise pour améliorer l’application Swiss Covid, bide notoire, et le traçage par QR code. A de nouvelles fins?

Il faut dire que le mécontentement ou du moins l’incompréhension grandissent. Il est admis maintenant que la vaccination n’empêche pas la transmission d’un virus assagi, admis aussi que les hôpitaux sont loin d’être surchargés. Le passe n’a plus de sens, même le patron de l’OFSP vient de l’admettre, comme d’autres pontes patentés en France, à mots couverts. Le masque est aussi remis en question. Le conseiller fédéral Ueli Maurer a beau jeu de s’en amuser: «Je m’étonne que le virus ne sévisse qu’au-dessus de 1,20 mètre, déclare-t-il au Blick. Assis, on ne risque rien, mais il faut s’en protéger quand on traverse la pièce…» Plus sérieusement il s’inquiète, non sans raisons, de la division entre les gens alignés et réfractaires. «Il y a des voisins qui ne se disent même plus grüezi!» Quoi qu’il arrive, les fossés risquent de subsister.

Il incombera au monde politique de panser les plaies. Et pour cela d'accepter une dose d’autocritique. On en est loin à voir la mine du ministre Berset, glorifiant sa conduite à toutes les étapes. Trouver enfin les mots de l’apaisement, de l’ouverture aux opinions diverses. Et surtout, d’urgence… mettre fin à l’état d’urgence! Celui-ci a une tendance naturelle à se prolonger. Si ce n’est pas sur ce sujet ce sera sur un autre. Non, non et non. Retour, et vite, à la normalité démocratique.

Les scientifiques auront aussi à se poser des questions. La fameuse Task force, club coopté, sans légitimé juridique, réuni sans même laisser de procès-verbaux, opaque sur ses liens d’intérêt avec les pharmas, n’a pas apporté, non plus que l’OFSP, la moindre clarté sur les prix des vaccins et des tests, payés deux, trois fois plus cher qu’ailleurs. Ces gourous en blouse blanche, ravis de leur soudaine célébrité, nous ont asséné des mises en garde dans une formidable spirale alarmiste. On ne saurait leur reprocher leurs contradictions devant un phénomène si mal connu au début. Mais malgré la complexité des questions qui se posaient, leur ton était toujours celui des certitudes, des affirmations péremptoires. Ou alors celui des hypothèses mais seules et systématiquement les plus sombres. Or la science exige le sens du doute et la sérénité. C’est tout le contraire qui nous a été servi des milliers de fois. A force de ne brandir que le pire, à force de faire taire les scientifiques et les praticiens en désaccord, ces tout-sachants officiels ont vu fondre leur crédibilité. Il est grand temps qu’ils déblaient le terrain.

Les médias auront également à s’interroger sur leur rôle dans cette période que l’on peut dire disciplinaire. Une affaire vient de faire le buzz en Suisse alémanique. Le CEO de Ringier a reconnu avoir ordonné à ses rédactions de suivre la ligne gouvernementale. Le président et propriétaire du groupe s’est élégamment distancé de cette consigne. On apprend, en plus, que le patron a aussi écrit, en mars 2020, à tous les grands éditeurs et au patron de la SSR pour les enjoindre de relayer mot à mot les appels à la discipline (et au confinement) lancés par le Conseil fédéral, cela en concertation avec lui. Il serait absurde de faire une montagne de cette démarche irréfléchie. Car le pire est ailleurs. Pendant des mois, et aujourd’hui encore pour certains d’entre eux, la plupart des médias ont de leur propre chef, sans pression d’en haut, banni toute vision divergente, toute interrogation dérangeante, accrochés aux sempiternels porte-voix patentés, prêts à traiter de tous les noms les mal-pensants. Mais voilà que le système craque. Le débat s’entrouvre enfin. Les lendemains seront durs pour les journalistes s’ils ne font pas un peu de ménage dans leurs têtes. L’un des meilleurs, Michel Guillaume du Temps, lâche ceci sur Twitter: «Nous avons toujours relayé les scénarios les plus catastrophistes de la Task force scientifique, en occultant les autres parce qu’il nous fallait un titre qui fasse vendre. Triste!»

L’exercice de ces trois pouvoirs pose une question de fond à la société. Sur le sens même du mot liberté. Le journaliste Emmanuel Garessus amorce la réflexion dans Le Temps (chapeau!), à propos d’un essai de Mathieu Slama: Adieu la liberté. Essai sur la société disciplinaire (La Cité, 2022). 

Qu’il nous permette de le citer: «Dans la description de cette "longue nuit de la démocratie et de la liberté", l’Etat n’est pas le principal coupable. Il n’a fait, en réalité, que s’adapter à un climat. C’est un tuteur plutôt qu’un tyran.» Mathieu Slama s’appuie sur les thèses du philosophe italien Giorgio Agamben: «Une société qui vit dans un état d’urgence perpétuel ne peut pas être une société libre. Pourtant, que vaut une vie sans liberté? » 

Et Emmanuel Garessus d’ajouter: «Non seulement en France, mais aussi en Suisse, les mesures de restriction ont été saluées, soutenues, encouragées par une forte majorité de la population. Les actes de délation ont battu tous les records. Selon un syndicat de police, lors du premier confinement, 70% des appels reçus visaient des personnes ne respectant pas les règles du confinement». Comment justifier ce comportement? «Parce que nous avons considéré que l’Etat travaillait à notre bonheur et notre salut, nous avons accepté d’être enfermés, contrôlés, malmenés, discriminés», répond Mathieu Slama. Cette société disciplinaire, la nôtre, est définie par l’auteur comme «une société où la liberté de l’autre nous est devenue insupportable; une société délatrice, répressive et punitive où chaque geste et chaque parole doivent se conformer à un ordre moral totalitaire».

Que dire de plus sinon en appeler à la vigilance citoyenne? Les trois pouvoirs qui ont bouleversé nos vies pendant deux ans doivent maintenant rendre des comptes.

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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

21 Commentaires

@Marianne W. 04.02.2022 | 01h14

«Donc, pour Jacques Pilet, nous nous sommes couchés devant l'Ordre fédéral, et avons accepté sans broncher le "passe sanitaire"... Désolée, Jacques Pilet, mais vous êtes mal informé. le passe sanitaire français va beaucoup plus loin dans les exigences que le "certificat suisse", comme d'ailleurs toutes les mesures décidées par le gouvernement Macron ont toujours été plus dures que les mesures décidées en Suisse.
Concernant l'action du gouvernement, vous décernez un satisfecit à Ueli Maurer, qui aurait compris l'inutilité des vaccins( ?) avant tout le monde (ce qui est loin de me convaincre: l'UDC en cette matière comme dans d'autres s'est contentée de nier l'utilité des mesures décidées par le Conseil fédéral, sans proposer quoi que ce soit d'intelligent.) Et une fois de plus, vous distillez une critique sarcastique à Alain Berset, critique sans consistance, qui ne consiste qu'en un blâme pour son "triomphalisme" - que je suis bien loin d'avoir constaté.
Quant au fond de votre article, je le cherche en vain: à part des approximations contestables (qu'ailleurs le Parlement a débattu et a participé aux décisions, laissez-moi rire ! oui le parlement français a débattu, mais il n'a jamais été pris en compte par le chef de l'Etat, qui a dirigé la manoeuvre en solitaire.) Pour ce qui est du parlement suisse, parlement surchargé de décisions à prendre sur tout et pas grand'chose, constitué de députés à temps partiel souvent dépassés par les sujets traités, comment pouvez-vous imaginer une seconde qu'il aurait été à même d'ouvrir et de mener à bien un débat sur la pandémie?
»


@Pipo 04.02.2022 | 02h19

«Merci à Jacques Pilet pour son analyse et critique exhaustive de la situation que nous vivons depuis bientôt deux ans. Je serais cependant encore plus sévère que lui lorsqu’il dit en introduction que l’on est plus intelligent après qu’avant à propos quant aux mesures proportionnées ou pas. En effet la critique de toute ces mesures disproportionnées et de la vaccination de masse ( et non de celles ciblée sur les personnes à risques) était faite dès le début par les scientifiques et intellectuels dissidents taxés de complotistes bien avant que la situation se détende avant l’apparition du variant delta.
Mais il est prévisible que malgré les évidences de la réalité les responsables médicaux - politiques en Suisse ( où nous étions malgré tout mieux lotis) et ailleurs reconnaissent ouvertement leurs erreurs ; ils diront toujours que si les choses n’on pas été aussi catastrophiques qu’annoncées c’était grâce à leur gestion et que sans ça aurait été bien pire !
Dr P. Flouck
Médecin retraité »


@Pipo 04.02.2022 | 02h25

«Petite erreur de frappe dans mon commentaire précédent : je voulais bien sûr parler du variant Omicron !
P.Flouck»


@Roger R. 04.02.2022 | 08h26

«Merci Monsieur Pilet. Magnifique article qui met en exergue les éventuelles conséquences d’un comportement humain dont la tendance à la soumission plus qu’à la réflexion est une évidence; ceci ne va pas dans le sens de ce que l’on momme « la démocratie ».
« Parce que nous avons considéré que l’Etat travaillait à notre bonheur et notre salut, nous avons accepté d’être enfermés, contrôlés, malmenés, discriminés», répond Mathieu Slama. »
Retenons prioritairement ce que cite Jacques Pilet et tentons de rendre attentif les citoyens de notre pays démocratique qu’une analyse critique, en toutes circonstances, et bien meilleure qu’une soumission urbi et orbi à une autorité politique parfois manipulée par les loobies, une presse de moins en moins critique, et une autorité scientifique qui n’a aucune base légale et dont on ne connaît pas ses liens avec la big pharma.
Justement, Marianne W., il ne s’agit pas de détailler l’article de Jacques Pilet pour en déceller quelques imperfections qui vous semblent légitimes, mais plutôt d’en garder l’essentiel, la sbstantifique moelle. »


@Ernest 04.02.2022 | 09h20

«OK M.Pilet, il y a certainement eu des faux pas , des abus de la part de tous ceux que vous citer, mais franchement nous n’avons ni été traités comme en Chine ou en Corée du Nord et acceptez quand même qu’il y’a eu chez nous plusieurs centaines de milliers de morts… alors calmons please!
E. Imhof»


@Karen 04.02.2022 | 10h44

«Monsieur Pilet, je vous sens très hargneux. Bien sûr, il y a mille choses à questionner dans le déroulement de cette crise. Et beaucoup avec raison, absolument. Tous les acteurs ont des choses à améliorer, repenser, remettre en question, à revoir complètement.
Mais lorsque vous écrivez que c'est le monde politique qui aura la charge de réparer les fossés qui se sont creusés entre les gens, je ne suis pas d'accord. Chaque individu est responsable de sa relation aux autres et de son comportement... on a tendance à l'oublier. Concernant le pouvoir pris à raison ou à tort, c'est une question philosophique que notre société doit se poser, et en profondeur car il y a une hypocrisie et une inconscience de la part de chacun•e d'entre nous quand nous acceptons le principe de la mondialisation pour nos avantages sans nous poser la question des effets collatéraux (ici le pouvoir incroyable des pharmas, entre autres). Il est facile de vilipender celles et ceux qui ont agi, et il y a parfois de bonnes raisons.
Mais n'oublions pas que nous sommes collectivement co-responsables de l'état de notre société et que nous devons aussi interroger notre propre action quotidienne, notre façonde regarder le monde et la vie. »


@Christode 04.02.2022 | 11h37

«Assez d'accord avec M. Pilet.
Maintenant, à méditer: comme à peu près chaque hiver depuis maintenant plusieurs années, les hôpitaux sont surchargés en raison, notamment, des épidémies de grippe. Alors qu'aujourd'hui une grande partie de la population suisse s'est bien habituée au "certificat sanitaire", que feront nos politiques l'hiver prochain? Faut-il rappeler que la surcharge des hôpitaux a été le principal critère évoqué pour instaurer et maintenir (beaucoup trop longtemps!) ce certificat indigne? Ne nous réjouissons pas trop vite du retour à la vie d'avant...»


@chmottiez 04.02.2022 | 12h29

«merci pour votre article, monsieur.
en ne mettant en place ni protocoles de prévention, ni protocoles de traitement précoce, la plupart des états ont fait passer des intérêts privés très puissants avant l'intérêt général.
de ce comportement gravissime que je considère criminel, ont découlé toutes les mesures, plus-ou-moins liberticides selon les pays, dont ont souffert inutilement les populations.
les premiers coupables sont ces intérêts privés très puissants (milieux financiers actionnaires de l'industrie pharmaceutique, firmes cybertechs états-uniennes, fondation 'gates', etc.).»


@Debali 04.02.2022 | 13h45

«Le comportement des médias durant cette pandémie et leur suivisme du message du Conseil fédéral…..à mettre en lien avec la votation de dimanche prochain sur le soutien financier de la Confédération aux médias . Ah zut non … j’oubliais un journaliste ne saurait être influencé par celui qui (le) paye . Irréel on le voit bien dans le cas évoqué ci-dessus avec Ringier. Finalement la solution pratiquée sauf erreur au Pays-Bas et celle de la nouvelle fondation propriétaire du quotidien Le Temps et maintenant de Heidi.news ne serait-elle pas la solution ? Ou pour nous les romands, un supplément romand de Médiapart , quotidien qui semble avoir atteint la stabilité financière nécessaire à son indépendance. Heureusement il y a notamment Bon pour la Tête qui mériterait d’être plus lu et soutenu.»


@patduvallon 04.02.2022 | 20h12

«Bonjour,
@Pipo : Vous croyez vraiment que M. Pilet apporte par cet article une "analyse et critique exhaustive de la situation"?
@Roger R.: "tentons de rendre attentif les citoyens de notre pays démocratique qu’une analyse critique, en toutes circonstances, e(s)t bien meilleure qu’une soumission urbi et orbi à une autorité politique"...Vous pensez vraiment que ceux et celles qui ont accepté ces contraintes n'ont aucun sens critique, ne réfléchissent pas... sont stupides?
@J.Pilet: " La fameuse Task force, club coopté, sans légitimé juridique, réuni sans même laisser de procès-verbaux, opaque sur ses liens d’intérêt avec les pharmas"... voilà un vrai travail à faire pour vous, J. Pilet qui êtes journaliste. Plutôt que des soupçons, fournissez des preuves, faites de l'investigation!
" la science exige le sens du doute" oui! Et je suis certaine que les scientifiques en sont pourvus dans la recherche, mais vous par contre...
»


@carcé 04.02.2022 | 20h24

«Merci, Jacques Pilet, pour cet article. Vous êtes plus optimiste que moi, car je ne crois pas vraiment à la remise en question, après coup, de la communication catastrophiste des autorités politiques et sanitaires pendant cette "pandémie". Comment vérifier ces chiffres, p. ex. de la surmortalité, dont ont nous a abreuvé pour nous faire peur au maximum?
A l'adresse de M. Ernest, qui a ci-dessous mentionné "plusieurs centaines de milliers de morts chez nous": même si vous vouliez dire "en Europe", ce chiffre ne veut strictement rien dire. Nous avons tous appris que finalement presque tout le monde arrivé dans un hôpital ou décédé pendant ces deux ans était "un cas Covid"! Et la grippe classique, souvent mortelle pour des gens très âgés ou affaiblis les années précédentes, a complètement disparue? Soyons donc prudent avec tous ces chiffres, qui étaient probablement totalement exagérés.»


@colette Hein Vinard 04.02.2022 | 21h50

« AAAh! ENFIN! merci Jacques Pilet.
Plusieurs fois j'ai écrit aux médias leur demandant s'ils avaient l'ordre de répéter systématiquement les diktats de l'OFSP, vendu aux pharmas, tant cela paraissait évident. Aucune réponse, évidemment! Jamais ils n'ont fait de véritable journalisme d'opinion sur ce sujet. Au téléjournal de 19h30, si un invité osait avoir un avis légèrement différent, il était systématiquement suivi de l'interview d'un/e vaccinologue, ou de Mauro Poggia, qui remettait les pendules à l'heure officielle!

Dans les comptes à rendre, il faut ajouter l'entretien quotidien de la peur par le matraquage médiatique sur les dangers de ce virus et la nécessité vaccinale pour protéger les autres. On sait que la peur est très néfaste à la santé et affaiblit les défenses immunitaires.
Il y a eu une terrible pression sur toute la population pendant si longtemps! c'est vraiment gravissime.
Colette Hein Vinard, 2336 Les Bois.»


@simone 04.02.2022 | 23h18

«M. Jacques Pilet de BON POUR LA TÊTE et Mme Amèle Debey pour l'Impertinent, deux journalistes indépendants et lucides face à la pandémie. Ils font du bien. Merci.
Suzette Sandoz»


@Oliv.onprod 04.02.2022 | 23h32

«Quelle tristesse! un article fraichement paru et déjà des détracteurs, sûrement à la solde des 3 pouvoirs! Oui ceux-ci doivent des comptes et la justification de la non prise en charge des malades, le contraire aurait pu éviter tant d'issues fatales (des centaines de milliers de morts selon Ernest). Merci le journalisme, merci le politique hazardeux suivant une task force sorti du chapeau. Que tous disparaissent et emmènent leurs hontes… on doit tourner la page et vivre!»


@Ahbooooon? 05.02.2022 | 00h30

«Merci Monsieur Pilet! Vous avez su conserver votre dignité et votre ligne directrice, malgré les personnes qui, par frilosité, ignorance, compromission ou simplement par panique, vous ont catalogué dans les complotistes ou autres personnalités sulfureuses. Et vous l’avez fait avec mesure, n’en déplaise aux personnes qui se cramponnent encore aux tricheries du Conseil Fédéral lors des scrutins ( lois sciemment tronquées dans les livrets d’explication sur les objets soumis à la votation) aux errements de la Task Force ( lesquels de ses membres n’ont AUCUN CONFLIT D’INTÉRÊT? Je serais curieuse d’avoir une réponse claire et honnête…) Enfin, oui, les cartes se retournent une à une, et les tricheurs perdent leurs atouts frauduleux, débordant de toutes leurs poches ou manches de vestes… Lu ailleurs: « Quelle est la différence entre une thèse complotiste et la réalité? Réponse: 6 mois!!! »
Quant aux remarques de type: allez voir comment c’est en Corée du Nord, ou au en Chine….Depuis quand la Suisse, auparavant, s’est -elle alignée sur ces pays où, clairement, la démocratie est à peine un terme littéraire . Qu’est-ce que c’est que ces comparaisons avec le pire du pire ? C’est tout ce qu’on attend de la plus ancienne démocratie du monde, qu’elle fasse un peu mieux que les totalitarismes en place depuis longtemps? Quelle vision enthousiasmante de notre pays!!! On va bientôt lire:
 « plaignez-vous, dans certains pays ils n’ont ni liberté ni eau courante, alors, hein? Privilégiés que vous êtes! Et vous avez le droit de regarder les nouvelles et vous abonner à Netflix, alors, hein? hein?  
Merci Monsieur Pilet, vous êtes un phare.
J. Bussien»


@Ancetre 05.02.2022 | 08h07

«Je n'ai pas toujours les mêmes idées que Jacques Pilet, mais je pense que cette fois il a parfaitement raison. Et, bien que nous ne soyions pas allés aussi loin que les Chinois, nous nous en sommes inspirés, alors que par ailleurs nous les critiquons. LA question qui se pose est de savoir pourquoi dans un pays plutôt démocratique comme la Suisse, on en arrive à une situation telle que nous l'avons vécue et pourquoi nous avons perdu tout sens critique pendant aussi longtemps. Les pays scandinaves, avec lesquels nous partageons certaines valeurs et dont les scientifiques valent bien leurs homologues helvètes, ont choisi des voies différentes des nôtres avec, finalement, des bilans comparables. Mais eux, sont plus ouverts aux changements que nous. Et notre pays vit très mal les nouvelles formes de gouvernance découlant de la globalisation. Alors, consciemment ou non, pour les gardiens du statu quo, la Covid était une occasion en or de remettre de l'ordre dans le fonctionnement devenu, à leurs yeux, anarchique de la société. Les douaniers chinois déguisés en astronautes ne sont que l'exacerbation du même phénomène. L'ordre doit régner, quel qu'en soit le prix...ou le ridicule! Je soutiens la motion de J. Pilet de procéder à notre autocritique et de nous rendre compte que le monde change. Même notre conservateur en chef U. Maurer a relevé le ridicule de certaines mesures qui font croire que le virus ne descend jamais plus bas qu'un mètre vingt!!!»


@Philemon 05.02.2022 | 10h49

«A Marianne W.:
Vous êtes mal informée, Madame. La Suisse ne fait malheureusement pas mieux que son voisin français et même si c'était le cas, ce n'est pas parce qu'on a un cancre à ses côtés que l'on peut se vanter d'être "seulement" un très mauvais élève. Un exemple? En France, seul le pass sanitaire est demandé, pas la carte d'identité. La Suisse est aujourd'hui un pays où un gérant de cinéma ou un garçon de café a le droit de vous demander vos papiers avant d'entrer.
En revanche, il faut bien admettre que l’obéissance de la population suisse, et son naturel à se transformer en délateur ou auxiliaire de police sans qu'on le lui demande, n'a pas d'équivalent chez nos voisins, plutôt perçus comme de nature indisciplinée. Mais quand une loi est à ce point liberticide et discriminatoire, peut-on reprocher à ceux à qui l'on demande de "collaborer" de s'y soustraire ?»


@Docileindou 05.02.2022 | 18h03

«Bonjour et de tout coeur Merci!

Pourriez-vous évoquer ceci : La Trusted News Initiative (TNI).
J'ai lu cet article : https://infodujour.fr/societe/55280-covid-19-le-role-trouble-des-medias
Est-ce vrai ? Ce trust existe-t-il ?
La presse suisse en fait-elle partie?
Votre paragraphe consacré à la compromission (au mépris de sa mission) de la presse suisse me le laisse penser!
Encore merci pour votre esprit de résistance.
à bientôt»


@Alain Bron 06.02.2022 | 11h52

«La question de la Taskforce est particulièrement intéressante et mérite une enquête sérieuse.
En effet, cooptation, opacité, catastrophisme systématique, etc.
J'ai obtenu en son temps une copie de l'accord signé avec l'OFSP, et il apparaît clairement que cette TF a outre-passé le cadre qui y avait été fixé.
Après, cela ne signifie pas encore qu'il y a eu des conflits d'intérêts, peut-être simplement des chercheurs contents de prendre la lumière et d'adopter une posture de sauveur de la Nation, et pour ça, rien de tel que de l'alarmisme.
De toute évidence, une analyse retrospective du déroulement de cette hystérie collective sera nécessaire.»


@Maryvon 06.02.2022 | 12h48

«Merci à M. Pilet pour cet article très pertinent. Heureusement, il nous reste en Suisse romande quelques journalistes lucides et il faut saluer leur courage. Tout comme J. Bussien, j'ai été frappée que l'on puisse comparer notre démocratie au régime totalitaire qui règne en Chine ou en Corée du Nord. Je m'inquiète toutefois pour notre démocratie qui a été malmenée ces deux dernières années. Je pense également que les journalistes des canaux d'informations traditionnels devront s'interroger sur la qualité de leur travail pendant cette pandémie. Cela risque d'avoir un impact négatif sur les prochaines votations. Ce serait très injuste pour le journal "Bon pour la tête".»


@Bubblemaker22 07.02.2022 | 15h04

«Merci pour cet excellent article.
Outre les politiques, scientifiques et médias, il me semble que vous oubliez une catégorie de gens qui se doivent de faire leur introspection: nous. Nous les citoyens qui n’ont pas été capables de discernement ou, pour ceux qui ont été clairvoyants, n’ont pas été capables de s’opposer à ce diktat. Comment se fait-il que dans une société démocratique, où l’accès à l’information n’a jamais été aussi facile, nous avons pu nous faire duper aussi facilement? Notre remise en question personnelle doit avoir lieu urgemment car cette pandémie a déjà banalisé l’acceptation de que notre état de santé pouvait être utilisé comme moyen de discrimination. Acceptation qui nous dirige tout droit dans les travers du contrat social chinois. En effet si les non-vaccinés ont été mis en marge de la société aujourd’hui, demain ce seront ceux qui ne mangent pas sainement, qui ne consomme pas local, qui roulent encore à l’essence, qui prennent trop l’avion…
C’est précisément maintenant que politiques, médias et citoyens doivent définir les contours de ce qui est acceptable ou non et d’agir au plus vite pour y remédier.»


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