Actuel / L’armée suisse en surchauffe
Sion Air Show 2017 - Décollage d'un F/A-18C des Forces aériennes suisses. © Ltcol64 - CC BY-SA 4.0
Le chef de l’armée suisse, Thomas Süssli, annonce un «plan stratégique de défense» qui nécessite d’ajouter 13 milliards au budget militaire ces prochaines années. Et coopérer davantage avec l’OTAN. Un rapport du Département qui circule en Suisse alémanique parle même de 30 milliards. Quant aux experts consultés par la «Sonntagszeitung», ils évoquent un minimum de 50 milliards. Sur dix ans environ. Quelle mouche a-t-elle piqué ces galonnés?
En France on désigne l’armée sous l’appellation de «grande muette». Parce que de 1848 à 1945, les militaires n’avaient pas le droit de vote, rétabli par le général de Gaulle. L’expression vaut encore en référence à leur devoir de réserve. Ils n’ont pas le droit de prendre des positions politiques et stratégiques. Dans les démocraties, c’est le gouvernement qui est à la barre.
Or les propos du dit Süssli sont clairement politiques. Il est manifestement en faveur d’un rapprochement toujours plus marqué avec l’organisation des alliés des USA qui de fait décident pour eux de la guerre et de la paix. Le président de Ruag, l’entreprise d’armement, propriété de la Confédération, Nicolas Perrin, va plus loin. Il déclare dans la NZZ que la Suisse doit urgemment décider, ou pas, d’une adhésion à l’OTAN. Il fait remarquer que les armes modernes (avions, blindés, drones, etc.) achetées en Occident sont équipées de systèmes informatiques de facto intégrés à ceux de l’alliance.
Que dit le Conseil fédéral sur la question? Rien. Les va-et-vient ambigus de la Conseillère fédérale Amherd sur la réexportation des Leopard ajoutent encore à la confusion du débat non-dit. Quant aux partis de gouvernement, ils ne réagissent pas aux propos du simili-général Süssli. Effet de la chaleur ou embarras? Soumission muette aux discours concoctés à Washington? Il en va pourtant d’une interrogation sur la souveraineté même du pays. Voyons-nous notre avenir comme celui de gentils vassaux de la puissance américaine? Cette perspective ne paraît pas déplaire à la Conseillère fédérale qui fait les yeux doux à l’OTAN. Encouragée par sa main droite, Pälvi Pulli, cheffe de la Politique de sécurité, atlantiste convaincue qui a fait ses écoles dans son pays d’origine, la Finlande.
Les milieux qui poussent dans ce sens invoquent des périls accrus, un paysage géopolitique nouveau depuis la guerre en Ukraine. Vieille ficelle: faire peur à l’opinion pour lui faire accepter des dépenses faramineuses. D’où viendrait la menace? De la Russie, bien sûr! Elle qui a quelque peine à se maintenir sur les régions occupées d’Ukraine, collées à sa frontière, où elle compte de nombreux sympathisants depuis des années. On peut être furieusement anti-Poutine, clamer son indignation devant l’agression du 24 février 2022. Mais de là à conclure que la sécurité militaire de la Suisse est fragilisée… C’est incohérent. Il est troublant d’entendre l’excellent expert Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse, décrire (dans le «Grand soir» de la RTS) l’affaiblissement durable de l’armée russe dû aux pertes en Ukraine et défendre à la fois, avec la Société suisse des officiers, des achats massifs d’armes classiques en prévision d’un conflit d’ampleur en Europe occidentale. Qui peut croire à un tel scénario? Cette fixation sur un péril utopique nous détourne d’autres bien plus réels.
Les lobbies de l’armement, du surarmement devrait-on dire, ici comme partout en Occident, profitent de l’aubaine. En Suisse, ces virtuoses de la guerre sont impuissants face aux diverses agressions informatiques qui atteignent jusqu’au cœur du pouvoir, mais ils rêvent de divisions blindées, d’une armada de F-35. Ils préfèrent la quincaillerie lourde. Mieux connue que les systèmes sophistiqués de défense digitale.
Revenons à «la grande muette» devenue chez nous «la grande bavarde». Ce n’est pas à un officier supérieur de présenter une nouvelle stratégie. C’est au Conseil fédéral d’ouvrir la discussion. C’est aux partis d’en débattre. C’est à nous tous de réfléchir sérieusement, froidement, au sens de ces folles dépenses. Au contenu du mot souveraineté. Principe relatif, à défendre avec une certaine souplesse. La tordre jusqu’à la soumission, non et non. Sous prétexte que les voisins s’aplaventrissent? Tous ne le font pas. L’Autriche a la décence de ne pas adhérer au club dominant. Elle ose même préférer le dialogue à la guerre. L’histoire lui a appris les périls des emballements belliqueux. La nôtre, si chanceuse, si pacifique, nous rend au contraire – quel paradoxe! – plus sensibles aux sirènes guerrières… tant que nous ne risquons rien. On rêvasse devant les chasseurs hurlants qui s’amusent dans le ciel. L’autre jour, ils larguaient même des fusées éclairantes au large de Chillon! Et demain nous larmoierons devant les hausses d’impôts. Celles-ci font moins mal, il est vrai, que les bombes, bien réelles, qui tombent sur les malheureux soldats et civils ukrainiens et russes.
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Peu audible d’ailleurs chez lui et chez ses partenaires, guère enthousiastes de cette prétention au leadership. En termes exaltés et alarmistes, le président français en appelle au renforcement massif de la défense européenne. Non sans raisons. Mais pour quoi faire? Affronter la menace de la Russie? Voyons son armée. Elle s’escrime autour de quelques villages dans l’est de l’Ukraine, à quelques kilomètres de chez elle, elle peine à prendre la ville voisine de Karkhiv malgré d’horribles destructions. Elle n’est manifestement pas de taille à s’en prendre aux pays de l’OTAN, ni matériellement ni humainement. Les divers pays européens sont loin d’être démunis de moyens militaires. Même si leur base industrielle a des lacunes. On le sait aussi au Kremlin, où, quoi qu’on en dise, on est réaliste, on n’a pas la folie des grandeurs. Point effectivement à soulever: il est vrai que les Européens feraient bien de se préoccuper davantage de la défense anti-drones et anti-missiles. Ces engins, peu coûteux à produire mais ruineux pour s’en défendre, jouent un rôle-clé dans les conflits d’aujourd’hui. Et les Russes ne sont pas seuls à en disposer. Dans la cybersécurité aussi, il y a aussi de sérieux efforts à faire. Comme en Suisse, où le Département de la Défense confie cette tâche à son entreprise boiteuse Ruag qui s’appuie elle-même sur l’entité issue de Crypto AG, célèbre pour le scandale de ses tricheries. La Confédération a misé en plus sur une société bernois brinquebalante, Xplain, et admet aujourd’hui le désastre. Même des informations confidentielles sur les Conseillers fédéraux ont été balancés dans le «darknet». </span></p> <p><span>Mais nos militaires et leur cheffe ne rêvent que d’acquérir toujours plus d’avions, de blindés et de canons… à acheter aux Etats-Unis bien sûr. Viola Amherd se frotte les mains: une curieuse proposition agite le Parlement. Il s’agit de faire sauter la limite aux dépenses fédérales et de consacrer dix milliards supplémentaire pour l’armée et cinq pour l’Ukraine d’ici à 2030. C’est un groupe inhabituel de femmes parlementaires alémaniques qui est à la besogne. Dont une centriste, Marianne Tinder («Je suis en mesure d'évaluer la gravité de la menace même sans jours de service militaire»), sa collègue de parti entrée au Parlement en décembre dernier («Quand j'entends que l'armée n'a même pas assez de gilets de protection, cela me fait réfléchir»), la socialiste Franziska Roth («Nous ne pouvons pas nous cacher constamment derrière des lignes rouges»). A compter aussi dans ce que le <em>Tagesanzeiger</em> appelle les «dealmakers»: une autre centriste, Andrea Gmür, la socialiste Sarah Wyss, la verte libérale Corina Gredig. Etonnant, ce quarteron féminin, inter-partis, prônant l’urgence des armes.</span></p> <p><span>Bien que le président du PS Cedric Wermuth et la Fédération des sociétés militaires – curieux attelage! – applaudissent l’idée, celle-ci passe mal. Le patron du Centre Gerhard Pfister tousse, les radicaux, derrière Karin Keller-Suter, préoccupés par l’endettement, s’y opposent. Et il se trouvera sans doute des socialistes pour refuser cet emballement. Quant au petit peuple à qui on ne demandera pas son avis, il sait que de telles dépenses supplémentaires entraîneront inévitablement des coupes là où cela lui fait mal. </span></p> <p><span>Il vaut la peine de s’interroger sur les ressorts de cette outrance militariste. Que ce soit dans le mode déclamatoire d’un Macron ou dans les chuchotements du Palais fédéral. La politique sort alors du champ rationnel, de l’analyse froide des réalités, elle entre dans l’escalade des émotions morales, détermine dans le mode binaire, gagner ou perdre la guerre. Or l’histoire récente donne tant d’exemples où les conflits ont fini par des pourparlers. Plus ceux-ci ont tardé, plus se sont inutilement prolongées les souffrances.</span></p> <p><span>Rester fidèles à nos principes? Bien sûr. Mais alors pourquoi ne pas s’activer plutôt au chapitre de la paix? Pourquoi ne pas tirer toutes les ficelles en vue de véritables négociations dans le conflit Ukraine-Russie? Dans son emportement Emmanuel Macron n’a même pas prononcé ces mots. Et en l’occurence helvétique, les chantres féminins du pactole aux armes n’en ont eu aucun dans ce sens. Et le grand raout prévu au Bürgenstock, direz-vous? L’intention est certes louable mais le cadrage est défini par un seul des camps en présence et par les Etats-Unis. Cela en fait un simulacre de négociations. Qui pourrait bien en rajouter une couche à la frénésie belliqueuse. Alors même que le moment approche où les belligérants, plus ou moins épuisés, devront bien se résoudre à cesser le feu et à engager des pourparlers. Plus ils attendront, plus la malheureuse Ukraine sera mal prise. Regrettant que l’accord à bout touchant du tout début de la guerre ait été sabordé.</span></p> <p><span>Quant à l’autre guerre qui nous bouleverse, au Moyen Orient, elle est promise à durer longtemps, très longtemps, sous une forme ou une autre. Totalement dépassée et discréditée, la Suisse ne songe même pas à proposer une négociation, ni sur l’immédiat, ni sur le fond. Peu dit: un autre pays tente discrètement cet effort, non sans expérience. La Norvège.</span></p> <p><span>Mais le Conseil fédéral paraît tenir à réaffirmer son alignement sur la ligne d’Israël. Après avoir concédé une aide réduite, la commission parlementaire des Affaires étrangères propose de supprimer à terme tout soutien à l’UNRWA. 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Quel parcours pour cet autodidacte fou de cinéma, travailleur acharné, si bellement doté d’empathie créatrice! ', 'content' => '<p><span>Quel parcours pour cet autodidacte fou de cinéma, travailleur acharné, si bellement doté d’empathie créatrice! Ces trente dernières années, son entreprise, sise à Lausanne, CAB-Productions, a permis à de nombreux cinéastes, locaux et internationaux, de s’exprimer librement. Tournant en Suisse, avec des comédiens, des techniciens d’ici et d’ailleurs. De Francis Reusser à Dominique de Rivaz, d’Alain Tanner à Jean-François Amiguet, de Marcel Schüpbach à Pierre-Yves Borgeaud, de Greg Zlingski à Olivier Assayas, de Benoît Mariage à Claude Chabrol, et tant d’autres. Dernier en date, Roman Polanski. Avec le tournage à Gstaad de <em>The Palace</em>, en coproduction avec l’Italie et la Pologne. </span></p> <p><span>Lié d’amitié avec cette grande figure du cinéma européen, Porchet a tout fait, trois ans durant, pour que ce film se fasse. Contre vents et tempêtes. Face aux campagnes des ultra-féministes qui rabâchent et déforment une histoire vieille de quarante ans, aux Etats-Unis, impliquant une jeune fille qui aujourd’hui est dans les meilleurs termes avec le prétendu coupable. L’offensive «wokiste» a mis Polanski au ban. En Suisse comme en France, aucun soutien public n’a été apporté au film. Une fois terminé, au début de cette année, il a pu être présenté à Venise mais n’a été diffusé que dans quelques rares salles, les distributeurs et les exploitants craignant des manifestations féministes. Il est même totalement proscrit en France. </span></p> <p><span>Pour Jean-Louis Porchet les difficultés du début ont tourné à la descente aux enfers. Faute de rentabiliser les droits d’exploitation, sous le poids des dettes contractées pour boucler le financement du tournage, son entreprise est menacée de faillite. 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Il semble que nous allons devoir rejoindre l'OTAN en tant que partenaire, point final ! Parce que "avoir le beurre, l'argent du beurre, la fille et le fils du laitier", c'est bien pour le système bancaire suisse, mais pour le reste ... La seule solution, même des gamins de 10 ans accros aux jeux vidéo MMORPG peuvent la comprendre, c'est la coopération active ! Avec des partenaires PROCHES, des amis ! Pour l'instant, nous "sous-traitons" notre défense avec un opportunisme détestable, sans aucune vraie contre-partie en retour. Vous vous attendriez à ce que les autres pays nous apprécient dans ces conditions ? Vous voudriez être amis avec quelqu'un qui s'incruste à chaque fête, se sert à volonté au buffet copieusement garni et repart avec des doggy bags ? Alors qu'ils n'ont pas participés à la réalisation ni à l'organisation ? L'attitude des responsables politiques et militaires lors de l'achat des F-35, ce futur gouffre financier montre de manière éclatante leur vision aveugle... Cela soulève une question à laquelle on n'aura probablement jamais de réponse, à moins que... Qui a touché combien et surtout, combien de fois ? On se rappelle un certain Chaudet ... mais il a vite été échaudé ! Le Rafale français aurait été le choix logique à tous égards, mais non, nos "visionnaires actionnaires" ont opté pour un avion américain, furtif et ultra sophistiqué ! Bien sûr, il ne peut pas voler sans assistance pour être utilisé à seulement quelques pour cent de ses capacités en Suisse c'est comme utiliser un ordinateur de l'UNIL pour envoyer un mail à tante Viola... :-) Et maintenant, on parle de 20, 30, 50 milliards... Pourquoi se priver ? Après tout, on ne peut pas acheter de gamelles furtives ni de tanks avec Nespresso à bord avec ça ! Est-ce que ces 50 milliards sont le ticket d'entrée dans le club ou le résultat de cerveaux encasquettés de plus en plus à l étroit ? Si vous voulez une référence Messieurs Dame demandez à Kim Jong-un, il connaît les meilleures boutiques pour les casquettes. En fin de compte, nous vivons dans un monde où la guerre, sous toutes ses formes, est en première ligne. Penser à la paix et aux petits oiseaux actuellement c'est comme croire au Père Noël ou à une-n politicienne-en de droite occupé au bien-être commun ! Donc, nous, les petits Suisses, allons devoir faire des choix... Oui, des CHOIX ! Horreur, obscénité pour un politique Suisse lambda. Et pas n'importe quels choix, des choix stratégiques, car c'est ce qui est tendance en ce moment. Mais pas des choix qui impliquent des dizaines de milliards, des sommes à coup sûr exponentielles, pour éviter des combats acharnés pour la posession des caves de Bursins ( quelle drôle d'idée...guerre chimique ? ) ou des batailles acharnées sur les rives privées du lac de Zurich au grand dam des milliardaires qui y habitent de temps en temps, quand il neige à Abu Dabi... 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
8 Commentaires
@Roger R. 25.08.2023 | 07h42
«L’OTAN
Le 7 novembre 2019 déclarait « la mort cérébrale de l’OTAN » , tiens donc, le discours a changé.
Il y a un deux intrus dans l’Otan : le Canada et surtout les Etats-Unis. L’Europe pourrait créer son propre système de défense intégré mais sans les Etats-Unis et le Canada. Oui ces deux états ont donnés leurs jeunes hommes pour contribuer à défendre l’Europe du nazisme, mais pour rappel, la contribution de la Russie a été bien plus importante en terme de vies humaines (mais ils n’ont pas bénéficiés de la propagande hollywoodienne d’après-guerre).
Monsieur Pilet, merci de rappeler, à raison, que la Russie n’est pas une menace pour l’ouest de l’Europe; au contraire elle devrait être notre alliée dans ce monde à la géo-stratégie en plein changements. Son territoire est immense et recense des matières premières plus qu’importantes que malheureusement l’Europe occidentale ne possède pas.
La Suisse doit garder sa neutralité, ce qui ne l’empêche pas de participer à certaines missions de L’Otan, mais en aucun cas de devenir un pays à la solde des Etats-Unis.
En terme d’anxiété populaire la propagande militaro-économique va faire son chemin et quand on connaît la propagande pharmaco-économique utilisée pour le Covid nous pouvons nous attendre au pire.
Dommage que le général De Gaulle n’ait pas été immortel, lui qui voulait justement se distancer de l’Otan. »
@Latombe 25.08.2023 | 10h39
«J. Pilet nous aide à plus de lucidité face aux demandes faramineuses de l'armée suisse.
La Russie (par son gouvernement actuel tyrannique) considère la Suisse comme un pays inamical, soit, mais de là à nous faire la guerre, il y a un pas de plusieurs milliers de kilomètres.
La Suisse doit-elle frileusement se mettre sous une parapluie militaire américain ou viser un développement commun européen tourné ver spa paix?
Je m'attriste de voir une CF du centre (il est vrai plus tant démocrate ni chrétien!) hurler avec les loups du militarisme pro OTAN.
Est-ce là la souveraineté recherchée, retourner dans le piège de la bipolarité dans un monde de plus en plus multipolaire ?»
@marcello 25.08.2023 | 10h47
«Avons nous affaire à des gens belliqueux dans notre armée, avec des cadres formés aux USA ? Seul la paix est facteur de bien être dans un peuple.
Il est vrai que notre politique suisse c'est de se coucher devant les USA, Signor Cassis, en premier.
=> Supprimer l'armée et affecter ces milliards pour des causes non belliqueuses , c'est mieux que des F-35.»
@willoft 25.08.2023 | 14h10
«Il est étonnant que Madame Amherd soit la CF avec la plus forte popularité...
Ca rappelle l'excellent film sur Fouquet "le roi, l'écureuil et la couleuvre"»
@Akinorev 25.08.2023 | 17h27
«❤️»
@Resilior 25.08.2023 | 21h49
«Il faut dire qu’il y a peut-être une diversion, consciente ou pas, face aux casseroles de plus en plus nombreuses, qui collent à l’armée et à l’armement.
On parle peu des Piranhas ( Danemark/ Suisse/ Ukraine - via un pays balte ? ),des Patriots nuls ( Irak- Arabie Saoudite- Ukraine ), des déboires colossaux de toutes les séries du F-35.
Les léopards font plus parler d’eux. Mais le ver est dans le fruit, et cela commence à se voir.
Alors une campagne de communication comme celle-là, c’est au fond assez affligeant.
Et puis, dans tout ça, on aimerait bien avoir notre mot à dire. Ça viendra.
Amitiés
»
@Resilior 27.08.2023 | 04h47
«Bonjour,
Ne sachant pas si ce site accepte les liens en zone commentaires, je poste ici un des multiples articles sur le F-35, celui-ci tout frais.
857 défauts techniques dans la conception du F-35, une paille.
https://reseauinternational.net/comment-les-etats-unis-gagnent-de-largent-sur-les-exportations-qui-nexistent-pas/
Bon dimanche »
@Bogner Shiva 212 27.08.2023 | 12h47
«Eh bien, nous y voilà enfin ! Les nostalgiques du Pacte de Varsovie peuvent maintenant laisser libre cours à leur paranoïa délirante. Ils peuvent aussi justifier leur présence coûteuse et leur obsession pour une armée musclée prête à protéger nos précieuses banques et l'Alpenzeller des menaces de nations qui n'oseraient jamais chatouiller l'OTAN et son accord avec les États-Unis. Quoi qu'en dise les détracteurs d'un certain bord politique...
L'Europe, malgré toute sa puissance militaire, est en réalité une marionnette dépendante des gadgets ELINT des États-Unis. Elle est accro aux différentes agences de renseignement américaines !
Pendant ce temps, la Suisse, ce petit pays perdu dans ses querelles politiques et ses secrets bancaires, veut-elle vraiment rejouer une version absurde de la guerre du Sonderbund ? Avec des politiciens de tous bords incapables de se mettre d'accord sur quoi que ce soit, sauf sur le fait de ne pas se mettre d'accord ? 50 milliards... !!! Mais qui compte de nos jours, de toute façon ?
Il semble que nous allons devoir rejoindre l'OTAN en tant que partenaire, point final ! Parce que "avoir le beurre, l'argent du beurre, la fille et le fils du laitier", c'est bien pour le système bancaire suisse, mais pour le reste ...
La seule solution, même des gamins de 10 ans accros aux jeux vidéo MMORPG peuvent la comprendre, c'est la coopération active ! Avec des partenaires PROCHES, des amis ! Pour l'instant, nous "sous-traitons" notre défense avec un opportunisme détestable, sans aucune vraie contre-partie en retour. Vous vous attendriez à ce que les autres pays nous apprécient dans ces conditions ? Vous voudriez être amis avec quelqu'un qui s'incruste à chaque fête, se sert à volonté au buffet copieusement garni et repart avec des doggy bags ? Alors qu'ils n'ont pas participés à la réalisation ni à l'organisation ?
L'attitude des responsables politiques et militaires lors de l'achat des F-35, ce futur gouffre financier montre de manière éclatante leur vision aveugle...
Cela soulève une question à laquelle on n'aura probablement jamais de réponse, à moins que... Qui a touché combien et surtout, combien de fois ? On se rappelle un certain Chaudet ... mais il a vite été échaudé !
Le Rafale français aurait été le choix logique à tous égards, mais non, nos "visionnaires actionnaires" ont opté pour un avion américain, furtif et ultra sophistiqué ! Bien sûr, il ne peut pas voler sans assistance pour être utilisé à seulement quelques pour cent de ses capacités en Suisse c'est comme utiliser un ordinateur de l'UNIL pour envoyer un mail à tante Viola... :-)
Et maintenant, on parle de 20, 30, 50 milliards... Pourquoi se priver ? Après tout, on ne peut pas acheter de gamelles furtives ni de tanks avec Nespresso à bord avec ça !
Est-ce que ces 50 milliards sont le ticket d'entrée dans le club ou le résultat de cerveaux encasquettés de plus en plus à l étroit ? Si vous voulez une référence Messieurs Dame demandez à Kim Jong-un, il connaît les meilleures boutiques pour les casquettes.
En fin de compte, nous vivons dans un monde où la guerre, sous toutes ses formes, est en première ligne. Penser à la paix et aux petits oiseaux actuellement c'est comme croire au Père Noël ou à une-n politicienne-en de droite occupé au bien-être commun !
Donc, nous, les petits Suisses, allons devoir faire des choix... Oui, des CHOIX ! Horreur, obscénité pour un politique Suisse lambda. Et pas n'importe quels choix, des choix stratégiques, car c'est ce qui est tendance en ce moment. Mais pas des choix qui impliquent des dizaines de milliards, des sommes à coup sûr exponentielles, pour éviter des combats acharnés pour la posession des caves de Bursins ( quelle drôle d'idée...guerre chimique ? ) ou des batailles acharnées sur les rives privées du lac de Zurich au grand dam des milliardaires qui y habitent de temps en temps, quand il neige à Abu Dabi...
Adhésion et coopération ! De toute façon, nous sommes déjà une nation hostile, houhouhou...du moins sur certains points. Les plus importants restent amis, voire complices... allez, quelques pistes Crédit Sui...haaa non, kaput , BNS, HSBC, PARIBAS, LOMBARD ODIER, PICTET, etc., etc. !»