Actuel / L’Afrique devra-t-elle choisir entre Poutine et Prigojine?
Rostov-sur-le-Don, le 24 juin dernier lors de la rébellion Wagner, un homme tient un drapeau à l'effigie de la milice de Prigojine devant un barrage de police. © Fargoh via Wikimedia Commons
La «rébellion» avortée menée par Evgueni Prigojine contre son mentor Vladimir Poutine a porté un rude coup à l’image martiale de la Russie diffusée à grand renfort de propagande sur le continent africain; ainsi qu’à celle de la milice Wagner, appelée à la rescousse dans des contextes sécuritaires difficiles. Le bras de fer entre les deux hommes et l’incertitude qui règne quant à son issue contraindront-t-ils les pays qui leur ont ouvert toutes grandes leurs portes à choisir leur camp? Ou ceux-ci «revendiqueront-ils à nouveau le statut de non-aligné», comme le suggère avec humour le chroniqueur franco-burkinabé Damien Glez dans les colonnes de l’hebdomadaire «Jeune Afrique»?
Lire aussi: La Suissesse Nathalie Yamb, star des influenceurs anti-français et pro-russes en Afrique
L’embarras semble en tout cas palpable, y compris au sein des «influenceurs» financés par Prigojine et relais tonitruants de la propagande russe sur le continent. Telle la suisso-camerounaise Nathalie Yamb qui affirmait, en début de semaine sur sa page Facebook, préparer «son analyse de ce moment politique, stratégique et tactique hautement intéressant dont nous avons été témoins». Mais depuis lors, c’est le silence radio sur les divers canaux sur lesquels Nathalie Yamb réagit généralement au quart de tour pour fustiger la France et l’Occident. Les récents événements semblent, pour l’heure, la laisser sans voix.
C’est que jusqu’à ce samedi 24 juin, même si Wagner est une milice privée, les liens directs de son chef avec le Kremlin pour la défense de leurs intérêts communs, et sa dépendance à l’égard de la logistique de l’armée russe, contribuaient à confondre leur action sur le terrain, dans les pays qui ont fait appel à eux. C’est par exemple un double partenariat qui lie l’Etat malien avec l’Etat russe et le groupe Wagner, ce qui, jusqu’à présent, ne posait pas de problème majeur; mais la situation pourrait devenir ingérable, en fonction de l’évolution du rapport de force entre Poutine et Prigojine. «J’ai reçu plusieurs appels de solidarité, y compris de mes collègues africains», a tenu à faire savoir dès le 26 juin le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, histoire d’occuper le terrain côté Poutine. En insistant sur le fait que «les relations entre Moscou et ses amis ne seront pas affectées» par la «rébellion Wagner», et que les «instructeurs» russes travaillant au Mali et en République centrafricaine allaient poursuivre leur travail.
Reste qu’aujourd’hui, la confiance semble bien entamée à l’égard de la Russie et de son tout-puissant leader, dont l’invicibilité est vantée par une propagande efficace sur le continent africain. Comment expliquer en effet, se demande le journaliste guinéen Boubacar Sanso Barry sur le site d’info LeDjely.com, qu’alors que les hommes de Wagner marchaient sur Moscou, la présidence russe multipliait les communiqués annonçant que Poutine avait reçu le soutien du président turc Erdogan et du Tchétchène Ramzan Kadyrov? «Le président russe se prévalait et se vantait du soutien de dirigeants qu’on prenait pour ses vassaux. Qui l’eût cru?» Et de conclure: «Décidément, il y avait quelque chose de surfait dans l’image que l’on a toujours vendue de Poutine. Une puissance qui ne peut même pas se défendre vis-à-vis d’une milice qu’elle a enfantée et entretenue peut-elle seulement défendre un autre pays?»
Méfiance également à l’égard de Wagner, désormais accusée de n’être guère fiable, voire dangereuse, puisque prête à se rebeller contre ses mentors. «Cette rébellion manquée est un avertissement sans frais destiné à ceux des pays, institutions ou entreprises qui ont fait appel ou songeraient à faire appel à ces mercenaires», écrit ainsi le quotidien L’Observateur Paalga depuis Ouagadougou. Un avertissement adressé à demi-mot au Burkina Faso lui-même, puisque ce pays, après avoir coupé tout lien avec la France, s’est tourné vers la Russie, sans pour autant, du moins officiellement, recourir à la présence des hommes de Wagner dans sa lutte contre les djihadistes. «Que la rébellion de Wagner leur serve de leçon», renchérit le site d’information guinéen Ledjely.com, selon lequel, «en misant sur Wagner, on s’associe à un partenaire peu fiable». Les illusions «quant à la puissance sans mesure conférée aux hommes de Wagner» semblent en tout cas perdues. Comme le souligne le site d’information WakatSera à Ouagadougou, «l’avant et l’après rébellion du 24 juin constitueront désormais des époques bien différentes dans les relations entre la Russie et les pays africains qui ont accueilli Wagner à bras ouverts».
Mais les pays qui ont le plus pactisé avec Wagner ont-ils les moyens de s’en passer? En République centrafricaine par exemple, le groupe de mercenaires est non seulement un élément-clé de la survie du régime en place, assurant notamment la garde rapprochée du président Touadéra; mais a également étendu son emprise sur l’économie locale, dans le secteur du diamant, de l’or, du bois, jusqu’à la mise sur le marché d’une bière estampillée Wagner, après avoir mené une campagne de dénigrement de la concurrence du groupe Castel! C’est aussi depuis la Centrafrique que sont menées des campagnes de propagande anti-française et anti-occidentale qui arrosent toute l’Afrique francophone. Au Mali également, les hommes de Prigojine se sont immiscés jusque dans les hautes sphères du pouvoir et jouent un rôle important dans la sécurité de la junte militaire.
C’est dire si depuis Bangui ou Bamako, le bras de fer entre Prigojine et Poutine est suivi de près. Prigojine continuera-t-il de diriger Wagner depuis son exil biélorusse? Ses relais sur place devront-ils désormais rendre des comptes directement à Moscou? La rébellion de Prigojine n’est d’ailleurs pas étrangère à la volonté du Kremlin de faire signer aux mercenaires un contrat avec le ministère de la Défense russe. A Bangui, officiellement, on se montre confiant. «La République centrafricaine a signé un accord de défense avec la Fédération de Russie, et non avec Wagner, a ainsi déclaré Fidèle Gouandjika, haut-responsable de la présidence. Si la Russie n’est plus d’accord avec Wagner, alors elle nous enverra un nouveau contingent». L’avenir dira si les choses peuvent se régler aussi simplement.
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L’ancien secrétaire-général de l’Élysée n’est pas d’accord, il a porté plainte. </p> <p><strong>Comment expliquer le soutien inconditionnel de la France à un régime préparant ouvertement un génocide, avant, pendant, et après ?</strong></p> <p>C’est bien le nœud. À entendre Hubert Védrine, il s’agissait de préserver <em>« le pré carré »</em> de la France en Afrique. Au prix d’un million de morts en cent jours ?</p> <p><strong>Comment expliquer la faillite des Nations Unies, celle de l’Union africaine, et plus généralement de la « communauté internationale », accusée le 7 avril par le président rwandais Paul Kagame de « nous avoir tous laissé tomber » ? </strong></p> <p>Paris, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, s’est employé à défendre les intérêts de ses alliés rwandais, ceux-là mêmes qui commettaient le génocide. Ajoutez à cela les timidités belges, l’ancien colonisateur, et américaines, les États-Unis venaient d’essuyer un revers majeur en Somalie, et vous avez l’explication de ce lâchage. De rares pays, dont la Nouvelle-Zélande, ont eu une attitude courageuse à l’ONU, mais ils n’ont pas été écoutés. </p> <p><strong>Le génocide au Rwanda fait l’objet de thèses révisionnistes, que vous dénoncez. Lesquelles précisément ?</strong></p> <p>La plus publicisée est la théorie du « double génocide » - celui réel des Tutsis par les Hutus et celui supposé des Hutus par les Tutsis - introduite en France par le président François Mitterrand qui, dès novembre 1994, lors du sommet France-Afrique de Biarritz, la posait en toute solennité. Cette théorie a depuis muté et prospéré. Ne trouvant pas de champ d’application au Rwanda, des voix tentent de la transposer artificiellement au Congo.</p> <p><strong>Vous racontez dans votre </strong><strong>dernier livre <em>La Traversée</em> votre</strong><strong> périple de Kigali à Kinshasa. Que vous a-t-il appris ?</strong></p> <p>Que des massacres – et il y en a eu au Congo dans les années 1995-1996 – ne font pas un génocide. On peut bien sûr raconter ces massacres avec le vocabulaire de l’extermination – comme on raconterait Waterloo – mais ce serait alors une tromperie intellectuelle.</p> <p><strong>Des extrémistes hutus songent-ils toujours/encore à renverser le régime en place ? </strong></p> <p>Une fois mise en œuvre, la logique du génocide n’a pas de fin, jamais. Au Tribunal international sur le Rwanda, j’ai entendu des accusés de crime de génocide menacer ouvertement ceux qui osaient témoigner : « Toi, tu n’as donc pas peur ? Tu sais pourtant que nous finirons le travail. C’était un revers, pas une défaite ».</p> <p><strong>Comment expliquer que de nombreux « génocidaires » rwandais coulent jusqu’à aujourd’hui des jours tranquilles en France ?</strong></p> <p>C’est inexplicable. Mais les autorités suisses ont peut-être un point de vue, elles qui en connaissance de cause ont refusé d’arrêter et laissé partir Félicien Kabuga, le financier du génocide et actionnaire de Radio Mille Collines ?</p> <p><strong>Quel regard portez-vous sur l’évolution du Rwanda depuis 30 ans ?</strong></p> <p>Il y a beaucoup à apprendre du terrible passé qu’a traversé le Rwanda, et des réponses apportées à des questions vertigineuses.</p> <p><strong>Comment analysez-vous la phrase du communiqué publié par l’Élysée le 4 avril selon laquelle « la France, qui aurait pu arrêter le génocide avec ses alliés occidentaux et africains, n’en a pas eu la volonté » ?</strong></p> <p>Emmanuel Macron confirme qu’il s’agissait d’un « génocide ». C’est important. Mais, plus important encore, est l’usage du terme « volonté ». Comme les États-Unis, la Belgique, la Suisse, l’Afrique et le reste du monde, la France n’a pas eu la « volonté » d’arrêter ce génocide alors que cela était possible. Dans les jours suivant le début de l’extermination, des troupes françaises ont été déployées au Rwanda pour évacuer les ressortissants étrangers, mais avec interdiction absolue d’intervenir. Il était même précisé dans la directive n°008/DEF/EMA du 10 avril 1994 qu’il fallait éviter que les médias soient témoins du tri sélectif opéré. Les premiers évacués par Paris ont ainsi été la veuve du président rwandais, Agathe Kanziga, soupçonnée d’être au cœur du génocide, et son entourage dont bon nombre d’extrémistes.</p> <p><strong>Peut-on dire que 30 ans après, la question des responsabilités dans le génocide rwandais demeure une question (ultra)sensible en France ?</strong></p> <p>En un sens, votre question témoigne de cette ultra-sensibilité. 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Il est essentiel de désigner, de dire précisément ce qui a été, ce que fut la dernière solution finale du XXe siècle mise en œuvre au Rwanda.</p> <p><strong>Propos recueillis par Catherine Morand</strong><strong></strong></p> <hr /> <p><em>(*) “L’inavouable : la France au Rwanda”, 2004, Les Arènes; réédité en 2009 dans une édition revue et augmentée, sous le titre : “Complices de l’inavouable : la France au Rwanda”, Les Arènes</em></p> <p><em>“La Fantaisie des Dieux”, BD, dessins de Hippolyte, 2014, rééditée en 2024, Les Arènes</em></p> <p><em>“La Traversée, une odyssée au coeur de l’Afrique”, 2021, Les Arènes</em></p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'genocide-des-tutsis-au-rwanda-il-y-a-30-ans-l-engagement-de-paris-reste-une-grenade-degoupillee', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 51, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 12682, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4838, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Au Sénégal, une révolution dans les urnes', 'subtitle' => 'L’élection à la présidence d’un jeune opposant au régime en place, porteur d’un ambitieux programme de «rupture», montre qu’un changement est possible dans le cadre d’un processus démocratique. 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Ainsi que la volonté d’en finir avec un système dont les Sénégalais ne veulent plus, incarné par des élites dirigeantes pratiquant l’entre-soi pour s’enrichir de manière éhontée, au détriment du plus grand nombre.</p> <p>Est-ce pour cela que le nouveau Président démocratiquement élu fut qualifié de «candidat anti-système, radical, de rupture»? Il a en tout cas promis de combattre la corruption, de rétablir la «souveraineté» nationale, bradée selon lui à l’étranger; de renégocier les contrats miniers, gaziers et pétroliers, souvent déséquilibrés, ainsi que les accords de pêche, qui privent tant de Sénégalais de leur gagne-pain et les contraignent à émigrer; de mener des concertations pour sortir du franc CFA et de questionner la présence permanente, depuis l’indépendance du pays en 1960, de quelque 400 soldats français sur son sol. 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Laquelle estime que la prise de pouvoir des entreprises au sein de la COP représente «une évolution dangereuse, qui conduit vers des solutions privées à des problèmes publics».</p> <h3>Des lobbyistes deux fois plus nombreux</h3> <p>Si d’une COP (Conférence des Parties) à l’autre, la présence croissante du secteur privé, à l’affût de nouvelles opportunités d’affaires, était perceptible, celle de Dubaï a battu tous les records. Les lobbyistes représentant les intérêts de l’agrobusiness ainsi que des industries pétrolières et gazières furent en tout cas deux fois plus nombreux que lors de la COP précédente. Y compris au sein des délégations nationales, ce qui leur a permis d’avoir un accès direct à l’information et aux salles de négociations. Mais les multinationales ne cherchent pas seulement à peser sur les négociations. Ces rencontres internationales représentent également une opportunité de donner une belle visibilité à leurs initiatives en faveur du climat; avec la possibilité de bénéficier d’articles positifs dans de nombreux médias, sans être exposées à un examen approfondi. GRAIN note qu’outre les géants de l’alimentation et de l’agroalimentaire, le lobby des engrais s’est montré particulièrement actif, en coorganisant et en participant à de nombreux événements. </p> <p>Noyée sous des annonces spectaculaires, sans effet contraignant, la COP de Dubaï n’a cependant guère connu d’avancées sur des dossiers cruciaux. Ainsi, les négociateurs ne sont-ils pas parvenus à se mettre d’accord sur des règles communes – pourtant très attendues par les organisations de la société civile – visant à encadrer des marchés carbone qui attirent un nombre croissant d’investisseurs. 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La trahison intervient souvent dès la fermeture des bureaux de vote et avant la proclamation des résultats. Un trou noir temporel qui peut durer quelques heures ou plusieurs jours, durant lequel toutes sortes de tripatouillages, peu reluisants, sont possibles. Lorsque le nouveau Président entre en fonction, il est encore porté par ses promesses de campagne et l’enthousiasme des foules auxquelles il promet monts et merveilles. Puis, au fur et à mesure que le temps passe, on l’entend moins; les promesses deviennent diffuses, lointaines, non tenues, l’autoritarisme guette. Le pays entre alors dans une nouvelle ère de prédation au sommet de l’Etat, et de profonde désillusion pour les populations. </p> <p>Cerise sur le gâteau: en fin de mandat, les Présidents sortants s’accrochent le plus souvent à un pouvoir qu’ils refusent de quitter. C’est alors le début d’une période troublée, émaillée de manifestations au cours desquelles la population crie son ras-le-bol. 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Dans le contexte ouest-africain où plusieurs pays sont désormais dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’Etat, ce coup de force de Macky Sall décrédibilise encore davantage les processus démocratiques à la peine dans la sous-région. A quoi bon en effet organiser des élections pour élire un Président qui, <i>in fine</i>, s’accroche au pouvoir grâce à un «coup d’Etat constitutionnel»?</p> <p>C’est d’ailleurs un reproche adressé à la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et à l’UA (Union africaine): pourquoi ne pas avoir aussitôt condamné l’arrêt brutal du processus électoral au Sénégal, alors que les coups d’Etat militaires survenus au Mali, au Burkina Faso au Niger avaient fait immédiatement l’objet d’une condamnation unanime, assortie de sanctions économiques dévastatrices pour ces pays? Ces trois pays ont d’ailleurs annoncé le 27 janvier dernier vouloir quitter la Cédéao, menaçant ainsi la survie même de l’organisation. 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1 Commentaire
@willoft 30.06.2023 | 01h25
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