La tombe du soldat inconnu, devant le Parlement grec à Athènes. © DR
Deux reporters grecs qui ont enquêté sur des scandales de corruption impliquant dix hommes politiques (dont l'ancien Premier ministre Antonis Samaras, Yannis Stournaras, l’actuel chef de la Banque centrale grecque, et Evangelos Venizelos, ex-vice-premier ministre) qui auraient reçu des pots-de-vin du géant pharmaceutique Novartis, sont poursuivis pour «manquement à leur devoir», «participation à une organisation criminelle» et «participation à un complot». Un regard sur l'imbrication entre la politique, l'économie et les médias en Grèce qui entraine la dégradation de la liberté de la presse.
Il y a plus de 2500 ans, la civilisation des cités-Etats helléniques a atteint son apogée: sa philosophie, son organisation politique et ses arts furent à la base de la civilisation occidentale. Puis les Romains, les Turcs, des monarchies et républiques se sont succédé. Plus proche de nous, l’année 1967, celle du coup d'Etat des colonels, a été une année fatidique. Plus de 40 ans se sont écoulés depuis lors, mais l'ancien système n'a pas été complètement balayé. Il est toujours responsable de l'appareil étatique surdimensionné, de l'inefficacité de l'administration et de la dilapidation des fonds publics. La fonction publique grecque, gonflée par le népotisme, est un énorme problème: un quart de tous les employés, soit environ un million de personnes, travaille pour l'Etat, contre une personne sur sept en Allemagne.
Et puis, il y a la corruption: elle est omniprésente en Grèce. Chez le médecin, à l'hôpital, au bureau des travaux publics, à l'examen de conduite. La corruption est problématique pour la société dans son ensemble: comment une économie nationale peut-elle se développer de manière stable si chaque acteur individuel est toujours dépendant du bon vouloir d'autres personnes et à la merci de leur arbitraire? La mauvaise rémunération – le salaire moyen grec est de 780 euros – est peut-être l'une des raisons pour lesquelles tant de personnes se laissent corrompre. Une autre est le manque de modèles positifs: pourquoi l'homme de la rue devrait-il se priver de faire ce qui est courant dans la grande politique et l'économie grecque?
Dans ce contexte difficile, les médias et journalistes indépendants ont la vie dure. «La liberté de la presse en Grèce a subi des dommages en 2020» – c'est la première phrase du rapport national 2021 Press Freedom Index de l'organisation Reporters sans frontières. En comparaison internationale, la Grèce arrive à la 70ème place parmi 180 Etats et ne devance donc, en ce qui concerne l'UE, que Malte, la Hongrie et la Bulgarie. Le Media Pluralism Monitor 2021 du Centre for Media Pluralism and Media Freedom (CMPF) conclut qu'en Grèce, «la diversité des médias pose des problèmes dans tous les domaines étudiés». Le rapport constate que la propriété des médias est largement opaque en Grèce et que «les médias privés ne sont pas suffisamment protégés contre l'ingérence politique».
Point noir pour la liberté de la presse, l’année 2021
2021 a été une année sombre pour la liberté de la presse en Grèce. Début 2021, le gouvernement a dévoilé son nouveau schéma national du maintien de l’ordre lors des rassemblements publics (SNMO). Le texte prévoit la création d’une «zone spécifique» lors des manifestations, destinée à accueillir les professionnels des médias.
Le gouvernement de Nea Dimokratia a commencé à centraliser la presse et les relations publiques après sa victoire aux élections de 2019. Aujourd'hui, la radio-télévision publique (ERT) et l'agence de presse nationale – dont les communiqués sont diffusés sur presque tous les sites d'information grecs – dépendent directement du Premier ministre et de l'Office d'information et de communication.
En novembre 2021, le Parlement a adopté un amendement au code pénal qui criminalise la diffusion de «fake news». L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch critique la formulation vague de la loi, qui laisse une large marge d'interprétation. Elle demande que «le gouvernement retire l’amendement car il n'est pas compatible avec la liberté d'expression et la liberté de la presse.»
Il y a pire encore: le 9 avril 2021, le célèbre journaliste d'investigation Giorgos Karaivaz a été abattu en plein jour devant son domicile à Athènes. Pour tous les observateurs en Grèce, il ne fait aucun doute que Karaivaz a été assassiné à cause de son travail. Le journaliste avait publié ces dernières années de nombreux reportages sur les dysfonctionnements au sein de la police, la corruption et les abus de pouvoir, ainsi que sur des soupçons fondés d'influence politique sur les autorités judiciaires. 10 mois après le crime, personne n'a été arrêté, aucun suspect n'a été identifié et les informations sur l'enquête sont rares.
La liste se poursuit: en octobre 2021, la coopérative de médias Alterthess à Thessalonique et l’une de ses journaliste Stavroula Poulimeni ont été poursuivies en justice par Hellas Gold S.A., société minière spécialisée dans l’extraction d’or.
L'article de Poulimeni, intitulé «Deux cadres supérieurs de Hellas Gold S.A. condamnés pour pollution de l'eau dans le nord de la Chalcidique», traite d'un procès au cours duquel la société a été reconnue coupable de nombreuses violations de la législation environnementale, plus précisément de pollution de l'eau et de l'environnement. Un peu plus d'un an après la parution de l'article, une plainte a été déposée au motif que la journaliste avait divulgué, en violation de la loi, des informations personnelles issues d'un procès pénal. Si son amende de 100'000 euros n'est pas payée, la journaliste risque une peine d'un an de prison.
Ou encore, à la mi-novembre 2021: le journaliste grec Dimitris Terzis a publié dans le journal «EFSYN» des preuves que des journalistes, des fonctionnaires ainsi que des avocats qui ont affaire à des réfugiés sont surveillés par les services secrets grecs, et qu'il en va de même pour des opposants connus à la vaccination. Le journaliste Stavros Malichudis, correspondant en Grèce de l'AFP, semble également faire partie des personnes surveillées.
En ce début d’année, deux autres journalistes grecs, Gianna Papdakou de la chaîne athénienne Alpha TV et Kostas Vaxevanis, éditeur du journal «Documento», sont amenés devant les tribunaux.
Le Novartis Gate
Le scandale est lourd et implique la grande firme pharmaceutique suisse Novartis. Le «Novartis Gate», a été déclenché par les déclarations compromettantes de deux anciens employés de l'entreprise devant l'autorité boursière américaine. Cette affaire occupe la Grèce depuis plusieurs années.
Entre 2006 et 2015, le groupe aurait tenté d'améliorer sa position sur le marché grec par des paiements illégaux. Si la corruption de médecins pour favoriser la prescription et la vente de produits Novartis était au premier plan, l'enquête se concentre aussi sur des hommes politiques qui auraient favorisé Novartis lors de l'autorisation et de la fixation des prix des médicaments, contre rémunération. Parmi les accusés figurent deux anciens Premiers ministres et huit anciens ministres. Au total, des sommes d'un montant de 50 millions d'euros auraient été versées et le préjudice économique s'élèverait à 3 milliards d'euros selon le ministère de la Justice.
Il faut souligner que ces pratiques ont eu lieu dans un pays ravagé par la crise économique, alors que de nombreux Grecs n’avaient pas accès aux soins et que des coupes franches étaient effectuées dans les dépenses publiques de santé.
En 2016, Novartis a été condamné aux Etats-Unis à une amende de 390 millions de dollars (366 millions d'euros). Mais rien ne s'est passé en Grèce. Les recherches de Papadakou et d'autres journalistes indiquent toutefois que des décideurs politiques importants du pays saboteraient la procédure afin de protéger des fonctionnaires de haut rang. Les journalistes ont ainsi montré que l'enquête sur l'affaire Novartis avait été retirée à la procureure compétente pour des raisons fallacieuses. La justice ne se semble pas s’intéresser à ces questions, mais plutôt aux reporters qui les posent. Ainsi Gianna Papadakou se retrouve-t-elle devant un tribunal, accusée de diffuser des fakes news.
Kostas Vaxevanis, lui aussi enquêteur réputé, fait également l'objet d'une enquête dans le cadre du Novartis Gate. Il est accusé de conspiration pour abus de pouvoir et d'appartenance à une bande criminelle. Il risque jusqu'à 20 ans de prison pour ces faits. Dans le passé, il a déjà été jugé en 2017 pour «diffamation». A l'époque, la femme de l'ancien directeur de la Banque centrale grecque l'avait poursuivi en justice parce que le journaliste avait prétendument diffusé de fausses informations sur son mari dans ses reportages. En 2012, il avait aussi été brièvement arrêté pour avoir divulgué des informations sur des comptes bancaires suisses.
«La corruption en Grèce repose sur trois piliers, selon Vaxevanis: une élite financière totalement incontrôlée, les hommes de main politiques et les médias». Le journaliste dénombre une vingtaine de personnes parmi l'élite des entrepreneurs, qui s'assureraient leur influence sur la politique en versant des pots-de-vin. En outre, cette élite financière serait en possession des grandes chaînes de télévision et des journaux. C'est donc un jeu d'enfant pour une multinationale comme Novartis de s'assurer une position dominante sur le marché des médicaments.
Et la politique européenne?
La plupart des incidents et des événements mentionnés plus haut sont à peine rapportés dans les médias grecs, ce qui rend le débat public difficile. Lors des discussions au Parlement, les questions de fond ne sont guère abordées, ou couvertes par les cris des politiciens de premier plan, qui ne font qu'embrouiller davantage les citoyens. Les associations de journalistes grecs ont dénoncé l'un ou l'autre des développements de ces affaires, et les organisations de presse internationales ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement de prendre position – en général sans résultat.
Mais ce qui est sans doute le plus préoccupant, c'est que les institutions de l'UE ont jusqu'à présent largement ignoré ces événements. Par exemple, dans le chapitre sur la situation de l'Etat de droit en Grèce, le rapport 2021 expose, en ce qui concerne la liberté et la diversité des médias, que «la sécurité physique des journalistes continue d'être attaquée et menacée». L'assassinat de Giorgos Karaivaz est également mentionné. Mais dans l'ensemble, les formulations ne rendent pas justice au fait, extrêmement inquiétant et avéré, que l'Etat de droit est en danger en Grèce. On peut se demander quelle valeur peut avoir un tel rapport et quelles conséquences il peut provoquer pour un Etat membre de l'UE qui viole explicitement les valeurs européennes fondamentales.
Le projet de loi sur la liberté de la presse en Europe (European Media Freedom Act) pourrait-il protéger suffisamment les médias grecs? «La liberté de la presse n'est pas seulement importante pour la démocratie, elle est la démocratie», a déclaré un jour Walter Cronkite, peut-être le journaliste le plus connu de son époque et «l'homme en qui l'Amérique a confiance». Cette citation résume bien la situation: il faut se battre tous les jours pour la diversité des médias, et cette lutte est essentielle pour toute démocratie qui fonctionne.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 3428, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Grèce: la liberté de la presse en danger', 'subtitle' => 'Deux reporters grecs qui ont enquêté sur des scandales de corruption impliquant dix hommes politiques (dont l'ancien Premier ministre Antonis Samaras, Yannis Stournaras, l’actuel chef de la Banque centrale grecque, et Evangelos Venizelos, ex-vice-premier ministre) qui auraient reçu des pots-de-vin du géant pharmaceutique Novartis, sont poursuivis pour «manquement à leur devoir», «participation à une organisation criminelle» et «participation à un complot». Un regard sur l'imbrication entre la politique, l'économie et les médias en Grèce qui entraine la dégradation de la liberté de la presse.', 'subtitle_edition' => 'Deux reporters grecs qui ont enquêté sur des scandales de corruption impliquant dix hommes politiques (dont l'ancien Premier ministre Antonis Samaras, Yannis Stournaras, l’actuel chef de la Banque centrale grecque, et Evangelos Venizelos, ex-vice-premier ministre) qui auraient reçu des pots-de-vin du géant pharmaceutique Novartis, sont poursuivis pour «manquement à leur devoir», «participation à une organisation criminelle» et «participation à un complot». Un regard sur l'imbrication entre la politique, l'économie et les médias en Grèce qui entraine la dégradation de la liberté de la presse.', 'content' => '<p>Il y a plus de 2500 ans, la civilisation des cités-Etats helléniques a atteint son apogée: sa philosophie, son organisation politique et ses arts furent à la base de la civilisation occidentale. Puis les Romains, les Turcs, des monarchies et républiques se sont succédé. Plus proche de nous, l’année 1967, celle du coup d'Etat des colonels, a été une année fatidique. Plus de 40 ans se sont écoulés depuis lors, mais l'ancien système n'a pas été complètement balayé. Il est toujours responsable de l'appareil étatique surdimensionné, de l'inefficacité de l'administration et de la dilapidation des fonds publics. La fonction publique grecque, gonflée par le népotisme, est un énorme problème: un quart de tous les employés, soit environ un million de personnes, travaille pour l'Etat, contre une personne sur sept en Allemagne.</p> <p>Et puis, il y a la corruption: elle est omniprésente en Grèce. Chez le médecin, à l'hôpital, au bureau des travaux publics, à l'examen de conduite. La corruption est problématique pour la société dans son ensemble: comment une économie nationale peut-elle se développer de manière stable si chaque acteur individuel est toujours dépendant du bon vouloir d'autres personnes et à la merci de leur arbitraire? La mauvaise rémunération – le salaire moyen grec est de 780 euros – est peut-être l'une des raisons pour lesquelles tant de personnes se laissent corrompre. Une autre est le manque de modèles positifs: pourquoi l'homme de la rue devrait-il se priver de faire ce qui est courant dans la grande politique et l'économie grecque?</p> <p>Dans ce contexte difficile, les médias et journalistes indépendants ont la vie dure. «La liberté de la presse en Grèce a subi des dommages en 2020» – c'est la première phrase du rapport national 2021 Press Freedom Index de l'organisation Reporters sans frontières. En comparaison internationale, la Grèce arrive à la 70ème place parmi 180 Etats et ne devance donc, en ce qui concerne l'UE, que Malte, la Hongrie et la Bulgarie. Le Media Pluralism Monitor 2021 du Centre for Media Pluralism and Media Freedom (CMPF) conclut qu'en Grèce, «la diversité des médias pose des problèmes dans tous les domaines étudiés». Le rapport constate que la propriété des médias est largement opaque en Grèce et que «les médias privés ne sont pas suffisamment protégés contre l'ingérence politique». </p> <h3>Point noir pour la liberté de la presse, l’année 2021</h3> <p>2021 a été une année sombre pour la liberté de la presse en Grèce. Début 2021, le gouvernement a dévoilé son nouveau schéma national du maintien de l’ordre lors des rassemblements publics (SNMO). Le texte prévoit la création d’une «zone spécifique» lors des manifestations, destinée à accueillir les professionnels des médias.</p> <p>Le gouvernement de Nea Dimokratia a commencé à centraliser la presse et les relations publiques après sa victoire aux élections de 2019. Aujourd'hui, la radio-télévision publique (ERT) et l'agence de presse nationale – dont les communiqués sont diffusés sur presque tous les sites d'information grecs – dépendent directement du Premier ministre et de l'Office d'information et de communication.</p> <p>En novembre 2021, le Parlement a adopté un amendement au code pénal qui criminalise la diffusion de «fake news». L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch critique la formulation vague de la loi, qui laisse une large marge d'interprétation. Elle demande que «le gouvernement retire l’amendement car il n'est pas compatible avec la liberté d'expression et la liberté de la presse.»</p> <p>Il y a pire encore: le 9 avril 2021, le célèbre journaliste d'investigation Giorgos Karaivaz a été abattu en plein jour devant son domicile à Athènes. Pour tous les observateurs en Grèce, il ne fait aucun doute que Karaivaz a été assassiné à cause de son travail. Le journaliste avait publié ces dernières années de nombreux reportages sur les dysfonctionnements au sein de la police, la corruption et les abus de pouvoir, ainsi que sur des soupçons fondés d'influence politique sur les autorités judiciaires. 10 mois après le crime, personne n'a été arrêté, aucun suspect n'a été identifié et les informations sur l'enquête sont rares.</p> <p>La liste se poursuit: en octobre 2021, la coopérative de médias Alterthess à Thessalonique et l’une de ses journaliste Stavroula Poulimeni ont été poursuivies en justice par Hellas Gold S.A., société minière spécialisée dans l’extraction d’or. </p> <p>L'article de Poulimeni, intitulé «Deux cadres supérieurs de Hellas Gold S.A. condamnés pour pollution de l'eau dans le nord de la Chalcidique», traite d'un procès au cours duquel la société a été reconnue coupable de nombreuses violations de la législation environnementale, plus précisément de pollution de l'eau et de l'environnement. Un peu plus d'un an après la parution de l'article, une plainte a été déposée au motif que la journaliste avait divulgué, en violation de la loi, des informations personnelles issues d'un procès pénal. Si son amende de 100'000 euros n'est pas payée, la journaliste risque une peine d'un an de prison.</p> <p>Ou encore, à la mi-novembre 2021: le journaliste grec Dimitris Terzis a publié dans le journal «EFSYN» des preuves que des journalistes, des fonctionnaires ainsi que des avocats qui ont affaire à des réfugiés sont surveillés par les services secrets grecs, et qu'il en va de même pour des opposants connus à la vaccination. Le journaliste Stavros Malichudis, correspondant en Grèce de l'AFP, semble également faire partie des personnes surveillées.</p> <p>En ce début d’année, deux autres journalistes grecs, Gianna Papdakou de la chaîne athénienne Alpha TV et Kostas Vaxevanis, éditeur du journal «Documento», sont amenés devant les tribunaux.</p> <h3>Le Novartis Gate</h3> <p>Le scandale est lourd et implique la grande firme pharmaceutique suisse Novartis. Le «Novartis Gate», a été déclenché par les déclarations compromettantes de deux anciens employés de l'entreprise devant l'autorité boursière américaine. Cette affaire occupe la Grèce depuis plusieurs années. </p> <p>Entre 2006 et 2015, le groupe aurait tenté d'améliorer sa position sur le marché grec par des paiements illégaux. Si la corruption de médecins pour favoriser la prescription et la vente de produits Novartis était au premier plan, l'enquête se concentre aussi sur des hommes politiques qui auraient favorisé Novartis lors de l'autorisation et de la fixation des prix des médicaments, contre rémunération. Parmi les accusés figurent deux anciens Premiers ministres et huit anciens ministres. Au total, des sommes d'un montant de 50 millions d'euros auraient été versées et le préjudice économique s'élèverait à 3 milliards d'euros selon le ministère de la Justice.</p> <p>Il faut souligner que ces pratiques ont eu lieu dans un pays ravagé par la crise économique, alors que de nombreux Grecs n’avaient pas accès aux soins et que des coupes franches étaient effectuées dans les dépenses publiques de santé.</p> <p>En 2016, Novartis a été condamné aux Etats-Unis à une amende de 390 millions de dollars (366 millions d'euros). Mais rien ne s'est passé en Grèce. Les recherches de Papadakou et d'autres journalistes indiquent toutefois que des décideurs politiques importants du pays saboteraient la procédure afin de protéger des fonctionnaires de haut rang. Les journalistes ont ainsi montré que l'enquête sur l'affaire Novartis avait été retirée à la procureure compétente pour des raisons fallacieuses. La justice ne se semble pas s’intéresser à ces questions, mais plutôt aux reporters qui les posent. Ainsi Gianna Papadakou se retrouve-t-elle devant un tribunal, accusée de diffuser des fakes news.</p> <p>Kostas Vaxevanis, lui aussi enquêteur réputé, fait également l'objet d'une enquête dans le cadre du Novartis Gate. Il est accusé de conspiration pour abus de pouvoir et d'appartenance à une bande criminelle. Il risque jusqu'à 20 ans de prison pour ces faits. Dans le passé, il a déjà été jugé en 2017 pour «diffamation». A l'époque, la femme de l'ancien directeur de la Banque centrale grecque l'avait poursuivi en justice parce que le journaliste avait prétendument diffusé de fausses informations sur son mari dans ses reportages. En 2012, il avait aussi été brièvement arrêté pour avoir divulgué des informations sur des comptes bancaires suisses.</p> <p>«La corruption en Grèce repose sur trois piliers, selon Vaxevanis: une élite financière totalement incontrôlée, les hommes de main politiques et les médias». Le journaliste dénombre une vingtaine de personnes parmi l'élite des entrepreneurs, qui s'assureraient leur influence sur la politique en versant des pots-de-vin. En outre, cette élite financière serait en possession des grandes chaînes de télévision et des journaux. C'est donc un jeu d'enfant pour une multinationale comme Novartis de s'assurer une position dominante sur le marché des médicaments.</p> <h3>Et la politique européenne?</h3> <p>La plupart des incidents et des événements mentionnés plus haut sont à peine rapportés dans les médias grecs, ce qui rend le débat public difficile. Lors des discussions au Parlement, les questions de fond ne sont guère abordées, ou couvertes par les cris des politiciens de premier plan, qui ne font qu'embrouiller davantage les citoyens. Les associations de journalistes grecs ont dénoncé l'un ou l'autre des développements de ces affaires, et les organisations de presse internationales ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement de prendre position – en général sans résultat.</p> <p>Mais ce qui est sans doute le plus préoccupant, c'est que les institutions de l'UE ont jusqu'à présent largement ignoré ces événements. Par exemple, dans le chapitre sur la situation de l'Etat de droit en Grèce, le rapport 2021 expose, en ce qui concerne la liberté et la diversité des médias, que «la sécurité physique des journalistes continue d'être attaquée et menacée». L'assassinat de Giorgos Karaivaz est également mentionné. Mais dans l'ensemble, les formulations ne rendent pas justice au fait, extrêmement inquiétant et avéré, que l'Etat de droit est en danger en Grèce. On peut se demander quelle valeur peut avoir un tel rapport et quelles conséquences il peut provoquer pour un Etat membre de l'UE qui viole explicitement les valeurs européennes fondamentales.</p> <p>Le projet de loi sur la liberté de la presse en Europe (European Media Freedom Act) pourrait-il protéger suffisamment les médias grecs? «La liberté de la presse n'est pas seulement importante pour la démocratie, elle est la démocratie», a déclaré un jour Walter Cronkite, peut-être le journaliste le plus connu de son époque et «l'homme en qui l'Amérique a confiance». Cette citation résume bien la situation: il faut se battre tous les jours pour la diversité des médias, et cette lutte est essentielle pour toute démocratie qui fonctionne.</p>', 'content_edition' => 'Il y a plus de 2500 ans, la civilisation des cités-Etats helléniques a atteint son apogée: sa philosophie, son organisation politique et ses arts furent à la base de la civilisation occidentale. Puis les Romains, les Turcs, des monarchies et républiques se sont succédé. Plus proche de nous, l’année 1967, celle du coup d'Etat des colonels, a été une année fatidique. Plus de 40 ans se sont écoulés depuis lors, mais l'ancien système n'a pas été complètement balayé. Il est toujours responsable de l'appareil étatique surdimensionné, de l'inefficacité de l'administration et de la dilapidation des fonds publics. La fonction publique grecque, gonflée par le népotisme, est un énorme problème: un quart de tous les employés, soit environ un million de personnes, travaille pour l'Etat, contre une personne sur sept en Allemagne. Et puis, il y a la corruption: elle est omniprésente en Grèce. Chez le médecin, à l'hôpital, au bureau des travaux publics, à l'examen de conduite. La corruption est problématique pour la société dans son ensemble: comment une économie nationale peut-elle se développer de manière stable si chaque acteur individuel est toujours dépendant du bon vouloir d'autres personnes et à la merci de leur arbitraire? La mauvaise rémunération – le salaire moyen grec est de 780 euros – est peut-être l'une des raisons pour lesquelles tant de personnes se laissent corrompre. Une autre est le manque de modèles positifs: pourquoi l'homme de la rue devrait-il se priver de faire ce qui est courant dans la grande politique et l'économie grecque? Dans ce contexte difficile, les médias et journalistes indépendants ont la vie dure.', 'slug' => 'grece-la-liberte-de-la-presse-en-chute-libre', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 491, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 53, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Sarah Dohr', 'description' => 'Deux reporters grecs qui ont enquêté sur des scandales de corruption impliquant dix hommes politiques (dont l'ancien Premier ministre Antonis Samaras, Yannis Stournaras, l’actuel chef de la Banque centrale grecque, et Evangelos Venizelos, ex-vice-premier ministre) qui auraient reçu des pots-de-vin du géant pharmaceutique Novartis, sont poursuivis pour «manquement à leur devoir», «participation à une organisation criminelle» et «participation à un complot». Un regard sur l'imbrication entre la politique, l'économie et les médias en Grèce qui entraine la dégradation de la liberté de la presse.', 'title' => 'Grèce: la liberté de la presse en danger', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 3428, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Grèce: la liberté de la presse en danger', 'subtitle' => 'Deux reporters grecs qui ont enquêté sur des scandales de corruption impliquant dix hommes politiques (dont l'ancien Premier ministre Antonis Samaras, Yannis Stournaras, l’actuel chef de la Banque centrale grecque, et Evangelos Venizelos, ex-vice-premier ministre) qui auraient reçu des pots-de-vin du géant pharmaceutique Novartis, sont poursuivis pour «manquement à leur devoir», «participation à une organisation criminelle» et «participation à un complot». Un regard sur l'imbrication entre la politique, l'économie et les médias en Grèce qui entraine la dégradation de la liberté de la presse.', 'subtitle_edition' => 'Deux reporters grecs qui ont enquêté sur des scandales de corruption impliquant dix hommes politiques (dont l'ancien Premier ministre Antonis Samaras, Yannis Stournaras, l’actuel chef de la Banque centrale grecque, et Evangelos Venizelos, ex-vice-premier ministre) qui auraient reçu des pots-de-vin du géant pharmaceutique Novartis, sont poursuivis pour «manquement à leur devoir», «participation à une organisation criminelle» et «participation à un complot». Un regard sur l'imbrication entre la politique, l'économie et les médias en Grèce qui entraine la dégradation de la liberté de la presse.', 'content' => '<p>Il y a plus de 2500 ans, la civilisation des cités-Etats helléniques a atteint son apogée: sa philosophie, son organisation politique et ses arts furent à la base de la civilisation occidentale. Puis les Romains, les Turcs, des monarchies et républiques se sont succédé. Plus proche de nous, l’année 1967, celle du coup d'Etat des colonels, a été une année fatidique. Plus de 40 ans se sont écoulés depuis lors, mais l'ancien système n'a pas été complètement balayé. Il est toujours responsable de l'appareil étatique surdimensionné, de l'inefficacité de l'administration et de la dilapidation des fonds publics. La fonction publique grecque, gonflée par le népotisme, est un énorme problème: un quart de tous les employés, soit environ un million de personnes, travaille pour l'Etat, contre une personne sur sept en Allemagne.</p> <p>Et puis, il y a la corruption: elle est omniprésente en Grèce. Chez le médecin, à l'hôpital, au bureau des travaux publics, à l'examen de conduite. La corruption est problématique pour la société dans son ensemble: comment une économie nationale peut-elle se développer de manière stable si chaque acteur individuel est toujours dépendant du bon vouloir d'autres personnes et à la merci de leur arbitraire? La mauvaise rémunération – le salaire moyen grec est de 780 euros – est peut-être l'une des raisons pour lesquelles tant de personnes se laissent corrompre. Une autre est le manque de modèles positifs: pourquoi l'homme de la rue devrait-il se priver de faire ce qui est courant dans la grande politique et l'économie grecque?</p> <p>Dans ce contexte difficile, les médias et journalistes indépendants ont la vie dure. «La liberté de la presse en Grèce a subi des dommages en 2020» – c'est la première phrase du rapport national 2021 Press Freedom Index de l'organisation Reporters sans frontières. En comparaison internationale, la Grèce arrive à la 70ème place parmi 180 Etats et ne devance donc, en ce qui concerne l'UE, que Malte, la Hongrie et la Bulgarie. Le Media Pluralism Monitor 2021 du Centre for Media Pluralism and Media Freedom (CMPF) conclut qu'en Grèce, «la diversité des médias pose des problèmes dans tous les domaines étudiés». Le rapport constate que la propriété des médias est largement opaque en Grèce et que «les médias privés ne sont pas suffisamment protégés contre l'ingérence politique». </p> <h3>Point noir pour la liberté de la presse, l’année 2021</h3> <p>2021 a été une année sombre pour la liberté de la presse en Grèce. Début 2021, le gouvernement a dévoilé son nouveau schéma national du maintien de l’ordre lors des rassemblements publics (SNMO). Le texte prévoit la création d’une «zone spécifique» lors des manifestations, destinée à accueillir les professionnels des médias.</p> <p>Le gouvernement de Nea Dimokratia a commencé à centraliser la presse et les relations publiques après sa victoire aux élections de 2019. Aujourd'hui, la radio-télévision publique (ERT) et l'agence de presse nationale – dont les communiqués sont diffusés sur presque tous les sites d'information grecs – dépendent directement du Premier ministre et de l'Office d'information et de communication.</p> <p>En novembre 2021, le Parlement a adopté un amendement au code pénal qui criminalise la diffusion de «fake news». L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch critique la formulation vague de la loi, qui laisse une large marge d'interprétation. Elle demande que «le gouvernement retire l’amendement car il n'est pas compatible avec la liberté d'expression et la liberté de la presse.»</p> <p>Il y a pire encore: le 9 avril 2021, le célèbre journaliste d'investigation Giorgos Karaivaz a été abattu en plein jour devant son domicile à Athènes. Pour tous les observateurs en Grèce, il ne fait aucun doute que Karaivaz a été assassiné à cause de son travail. Le journaliste avait publié ces dernières années de nombreux reportages sur les dysfonctionnements au sein de la police, la corruption et les abus de pouvoir, ainsi que sur des soupçons fondés d'influence politique sur les autorités judiciaires. 10 mois après le crime, personne n'a été arrêté, aucun suspect n'a été identifié et les informations sur l'enquête sont rares.</p> <p>La liste se poursuit: en octobre 2021, la coopérative de médias Alterthess à Thessalonique et l’une de ses journaliste Stavroula Poulimeni ont été poursuivies en justice par Hellas Gold S.A., société minière spécialisée dans l’extraction d’or. </p> <p>L'article de Poulimeni, intitulé «Deux cadres supérieurs de Hellas Gold S.A. condamnés pour pollution de l'eau dans le nord de la Chalcidique», traite d'un procès au cours duquel la société a été reconnue coupable de nombreuses violations de la législation environnementale, plus précisément de pollution de l'eau et de l'environnement. Un peu plus d'un an après la parution de l'article, une plainte a été déposée au motif que la journaliste avait divulgué, en violation de la loi, des informations personnelles issues d'un procès pénal. Si son amende de 100'000 euros n'est pas payée, la journaliste risque une peine d'un an de prison.</p> <p>Ou encore, à la mi-novembre 2021: le journaliste grec Dimitris Terzis a publié dans le journal «EFSYN» des preuves que des journalistes, des fonctionnaires ainsi que des avocats qui ont affaire à des réfugiés sont surveillés par les services secrets grecs, et qu'il en va de même pour des opposants connus à la vaccination. Le journaliste Stavros Malichudis, correspondant en Grèce de l'AFP, semble également faire partie des personnes surveillées.</p> <p>En ce début d’année, deux autres journalistes grecs, Gianna Papdakou de la chaîne athénienne Alpha TV et Kostas Vaxevanis, éditeur du journal «Documento», sont amenés devant les tribunaux.</p> <h3>Le Novartis Gate</h3> <p>Le scandale est lourd et implique la grande firme pharmaceutique suisse Novartis. Le «Novartis Gate», a été déclenché par les déclarations compromettantes de deux anciens employés de l'entreprise devant l'autorité boursière américaine. Cette affaire occupe la Grèce depuis plusieurs années. </p> <p>Entre 2006 et 2015, le groupe aurait tenté d'améliorer sa position sur le marché grec par des paiements illégaux. Si la corruption de médecins pour favoriser la prescription et la vente de produits Novartis était au premier plan, l'enquête se concentre aussi sur des hommes politiques qui auraient favorisé Novartis lors de l'autorisation et de la fixation des prix des médicaments, contre rémunération. Parmi les accusés figurent deux anciens Premiers ministres et huit anciens ministres. Au total, des sommes d'un montant de 50 millions d'euros auraient été versées et le préjudice économique s'élèverait à 3 milliards d'euros selon le ministère de la Justice.</p> <p>Il faut souligner que ces pratiques ont eu lieu dans un pays ravagé par la crise économique, alors que de nombreux Grecs n’avaient pas accès aux soins et que des coupes franches étaient effectuées dans les dépenses publiques de santé.</p> <p>En 2016, Novartis a été condamné aux Etats-Unis à une amende de 390 millions de dollars (366 millions d'euros). Mais rien ne s'est passé en Grèce. Les recherches de Papadakou et d'autres journalistes indiquent toutefois que des décideurs politiques importants du pays saboteraient la procédure afin de protéger des fonctionnaires de haut rang. Les journalistes ont ainsi montré que l'enquête sur l'affaire Novartis avait été retirée à la procureure compétente pour des raisons fallacieuses. La justice ne se semble pas s’intéresser à ces questions, mais plutôt aux reporters qui les posent. Ainsi Gianna Papadakou se retrouve-t-elle devant un tribunal, accusée de diffuser des fakes news.</p> <p>Kostas Vaxevanis, lui aussi enquêteur réputé, fait également l'objet d'une enquête dans le cadre du Novartis Gate. Il est accusé de conspiration pour abus de pouvoir et d'appartenance à une bande criminelle. Il risque jusqu'à 20 ans de prison pour ces faits. Dans le passé, il a déjà été jugé en 2017 pour «diffamation». A l'époque, la femme de l'ancien directeur de la Banque centrale grecque l'avait poursuivi en justice parce que le journaliste avait prétendument diffusé de fausses informations sur son mari dans ses reportages. En 2012, il avait aussi été brièvement arrêté pour avoir divulgué des informations sur des comptes bancaires suisses.</p> <p>«La corruption en Grèce repose sur trois piliers, selon Vaxevanis: une élite financière totalement incontrôlée, les hommes de main politiques et les médias». Le journaliste dénombre une vingtaine de personnes parmi l'élite des entrepreneurs, qui s'assureraient leur influence sur la politique en versant des pots-de-vin. En outre, cette élite financière serait en possession des grandes chaînes de télévision et des journaux. C'est donc un jeu d'enfant pour une multinationale comme Novartis de s'assurer une position dominante sur le marché des médicaments.</p> <h3>Et la politique européenne?</h3> <p>La plupart des incidents et des événements mentionnés plus haut sont à peine rapportés dans les médias grecs, ce qui rend le débat public difficile. Lors des discussions au Parlement, les questions de fond ne sont guère abordées, ou couvertes par les cris des politiciens de premier plan, qui ne font qu'embrouiller davantage les citoyens. Les associations de journalistes grecs ont dénoncé l'un ou l'autre des développements de ces affaires, et les organisations de presse internationales ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement de prendre position – en général sans résultat.</p> <p>Mais ce qui est sans doute le plus préoccupant, c'est que les institutions de l'UE ont jusqu'à présent largement ignoré ces événements. Par exemple, dans le chapitre sur la situation de l'Etat de droit en Grèce, le rapport 2021 expose, en ce qui concerne la liberté et la diversité des médias, que «la sécurité physique des journalistes continue d'être attaquée et menacée». L'assassinat de Giorgos Karaivaz est également mentionné. Mais dans l'ensemble, les formulations ne rendent pas justice au fait, extrêmement inquiétant et avéré, que l'Etat de droit est en danger en Grèce. On peut se demander quelle valeur peut avoir un tel rapport et quelles conséquences il peut provoquer pour un Etat membre de l'UE qui viole explicitement les valeurs européennes fondamentales.</p> <p>Le projet de loi sur la liberté de la presse en Europe (European Media Freedom Act) pourrait-il protéger suffisamment les médias grecs? «La liberté de la presse n'est pas seulement importante pour la démocratie, elle est la démocratie», a déclaré un jour Walter Cronkite, peut-être le journaliste le plus connu de son époque et «l'homme en qui l'Amérique a confiance». Cette citation résume bien la situation: il faut se battre tous les jours pour la diversité des médias, et cette lutte est essentielle pour toute démocratie qui fonctionne.</p>', 'content_edition' => 'Il y a plus de 2500 ans, la civilisation des cités-Etats helléniques a atteint son apogée: sa philosophie, son organisation politique et ses arts furent à la base de la civilisation occidentale. Puis les Romains, les Turcs, des monarchies et républiques se sont succédé. Plus proche de nous, l’année 1967, celle du coup d'Etat des colonels, a été une année fatidique. Plus de 40 ans se sont écoulés depuis lors, mais l'ancien système n'a pas été complètement balayé. Il est toujours responsable de l'appareil étatique surdimensionné, de l'inefficacité de l'administration et de la dilapidation des fonds publics. La fonction publique grecque, gonflée par le népotisme, est un énorme problème: un quart de tous les employés, soit environ un million de personnes, travaille pour l'Etat, contre une personne sur sept en Allemagne. Et puis, il y a la corruption: elle est omniprésente en Grèce. Chez le médecin, à l'hôpital, au bureau des travaux publics, à l'examen de conduite. La corruption est problématique pour la société dans son ensemble: comment une économie nationale peut-elle se développer de manière stable si chaque acteur individuel est toujours dépendant du bon vouloir d'autres personnes et à la merci de leur arbitraire? La mauvaise rémunération – le salaire moyen grec est de 780 euros – est peut-être l'une des raisons pour lesquelles tant de personnes se laissent corrompre. Une autre est le manque de modèles positifs: pourquoi l'homme de la rue devrait-il se priver de faire ce qui est courant dans la grande politique et l'économie grecque? Dans ce contexte difficile, les médias et journalistes indépendants ont la vie dure.', 'slug' => 'grece-la-liberte-de-la-presse-en-chute-libre', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 491, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 53, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {} ], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4728, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L’enjeu vital de la cybersécurité à l’hôpital', 'subtitle' => 'Les appareils médicaux électroniques tels que les pompes à perfusions, les stimulateurs cardiaques ou les robots chirurgicaux sont de plus en plus ciblés par les cybercriminels. Avec des conséquences potentiellement mortelles.', 'subtitle_edition' => 'Les appareils médicaux électroniques tels que les pompes à perfusions, les stimulateurs cardiaques ou les robots chirurgicaux sont de plus en plus ciblés par les cybercriminels. Avec des conséquences potentiellement mortelles.', 'content' => '<p>Certains articles et interviews font froid dans le dos. L’entretien que le journal <em>Medinside</em> a mené avec Marc Ruef, expert en cybersécurité et cofondateur de Scip AG à Zurichavec, est de ceux-là. Il devrait nous alerter urgemment, nous, consommateurs et patients, sur la question de la sécurité et la protection des données médicales.</p> <p>M. Ruef raconte par exemple comment, dans le cadre d'un contrôle de sécurité dans un hôpital suisse, une faille de sécurité a été découverte dans le dispositif en réseau d’une pompe à perfusion. Cette faille permettait ainsi de surdoser les substances injectées aux patients, de manipuler les valeurs du moniteur (tension, rythme cardiaque, ...) et de désactiver l'alarme. Ce qui aurait pu entraîner la mort d’un ou plusieurs patients.</p> <p>Cela donne des frissons, on se croirait dans un film de science-fiction.</p> <p>Selon <a href="https://resources.checkpoint.com/report/2023-check-point-cyber-security-report" target="_blank" rel="noopener">le rapport de sécurité 2023 de Check Point Software Technologies</a>, les cyber-attaques ont augmenté de 38% dans le monde en 2022 par rapport à l'année précédente, et les attaques contre le secteur de la santé ont même augmenté de 74%. La professionnalisation des cybercriminels et leur absence de scrupules de plus en plus flagrante les mènent à exercer des formes de chantages qui sont l’un des principaux défis d’avenir en matière de cybersécurité.</p> <p>M. Ruef critique ainsi vivement les hôpitaux suisses qui n'ont souvent pas l'attention nécessaire, voire aucun intérêt, à se soucier de la cybersécurité au niveau professionnel. Souvent, le budget fait également défaut, ce qui se traduit par une infrastructure informatique poreuse et vulnérable.</p> <p>L’interview se termine sur une note particulièrement angoissante: «Le drame est que le patient n’a aucune influence sur la sécurité et la protection de ses données. C'est une victime potentielle qui doit vivre avec l'espoir que tout s'arrangera.»</p> <hr /> <h4><a href="https://www.medinside.ch/%C2%ABmedizinalgeraete-anfaellig-fuer-cyberkriminelle%C2%BB-20240116" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a>.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-enjeu-vital-de-la-cybersecurite-a-l-hopital', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 217, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 53, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4716, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Lettonie, le casse-tête post-soviétique', 'subtitle' => 'La «NZZ» du 13 janvier dernier a publié un grand reportage sur l’est de la Lettonie, qui se trouve être russophone et qui est très marqué par l'influence de la Russie. Un fait qui dérange les dirigeants lettons, qui pensent que la langue et la culture lettonnes doivent primer. Un casse-tête post-soviétique pas unique du tout. ', 'subtitle_edition' => 'La «NZZ» du 13 janvier dernier a publié un grand reportage sur l’est de la Lettonie, qui se trouve être russophone et qui est très marqué par l'influence de la Russie. Un fait qui dérange les dirigeants lettons, qui pensent que la langue et la culture lettonnes doivent primer. Un casse-tête post-soviétique pas unique du tout.', 'content' => '<p>Avec une série de mesures, le gouvernement de Riga veut effacer tout ce qui est russe dans le pays. Le letton est la seule langue officielle, mais 37% de la population parle le russe comme langue maternelle. Dans l'est du pays, dans la région de Daugavpils, ce chiffre atteint 80 à 100% de la population. Ce qui n'était pas un problème pendant des décennies est devenu un enjeu politique après l'attaque russe contre l'Ukraine.</p> <p>La Lettonie, qui a été occupée par l'Union soviétique de 1940 à 1941 et de 1945 à 1991, est indépendante depuis 32 ans. Durant cette période, la transition vers la langue lettonne a été difficile; il manquait et il manque toujours des enseignants dont le letton est la langue maternelle dans la région russophone. Et il manque aussi des ressources financières. </p> <p>Il ne faut pas oublier que l'Union soviétique a atteint sa plus grande extension au cours de la Seconde Guerre mondiale, avec l'incorporation des pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), de la Bessarabie, de la Touva, de la partie nord de la Prusse orientale ainsi que de territoires finlandais, polonais, tchécoslovaques et japonais. L'URSS était ainsi, dans l'histoire récente de l'humanité, l'Etat disposant du plus grand territoire d'un seul tenant. Le russe reste la langue de la communication interethnique, du commerce et des affaires, officiellement ou officieusement dans plusieurs pays ex-soviétiques. En Ukraine, ce fut l'un des points chauds du débat lors des élections présidentielles de 2004: Viktor Ianoukovytch était favorable à l'introduction du russe comme deuxième langue officielle, tandis que son rival Viktor Iouchtchenko s'y opposait.</p> <p>Toute tentative de changer une langue parlée est vouée à l'échec, la dernière expérience en Suisse l'a montrée, lorsque l'on a tenté, avec des millions de subventions, d’introduire une langue écrite suprarégionale Rumantsch Grischun.</p> <p>En été 2003, le Grand Conseil du canton des Grisons a décidé qu'à partir de 2005, les manuels scolaires rhéto-romanches ne seraient plus publiés qu'en rumantsch grischun. Le cap était ainsi donné d'introduire la nouvelle langue standard comme seule langue écrite dans les écoles, ce qui a déclenché de vives réactions. Cette tentative est «considérée comme un échec» par l'écrasante majorité des personnes interrogées, peut-on lire dans le rapport d'évaluation du Centre pour la démocratie d'Aarau sur mandat de l'Office fédéral de la culture (OFC). La langue écrite aurait au contraire engendré de nouveaux problèmes. Parmi ceux-ci, le manque de connaissances des enseignants dans les idiomes.</p> <p>La langue est plus qu'un simple moyen de communication: elle fait partie intégrante de notre identité. La langue que nous parlons est indissociable de notre personnalité et de notre appartenance culturelle. Mais la langue évolue, change et s'adapte. Des générations passeront avant qu'une langue parlée ne change, ne disparaisse ou ne s'adapte. </p> <p>Rien ne peut l'imposer.</p> <hr /> <h4><a href="https://www.nzz.ch/international/lettland-soll-wieder-lettisch-werden-was-das-fuer-die-russen-im-land-bedeutet-ld.1758937?fbclid=IwAR1xE0mSZZYv9meO-SGS186Pq3oCytDI8fT1cAH1BS4wCgCq_zlyppmQkHM" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original.</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'lettonie-le-casse-tete-post-sovietique', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 755, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 53, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4549, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Predator Files: la malhonnêteté suisse', 'subtitle' => 'Depuis quelques années, des scandales liés aux logiciels espions éclatent régulièrement. On se souvient de l'affaire Crypto AG, de Pegasus et, depuis le 5 octobre dernier, d'un nouveau scandale qui n'est pas sans importance: les fichiers Predator. Une alliance internationale de journalistes a mis en lumière le commerce, chiffré en milliard, de logiciels espions pour smartphones depuis l'Europe. Au milieu de tout cela: la Suisse.', 'subtitle_edition' => 'Depuis quelques années, des scandales liés aux logiciels espions éclatent régulièrement. On se souvient de l'affaire Crypto AG, de Pegasus et, depuis le 5 octobre dernier, d'un nouveau scandale qui n'est pas sans importance: les fichiers Predator. Un consortium international de journalistes a mis en lumière le commerce, chiffré en milliard, de logiciels espions pour smartphones depuis l'Europe. Au milieu de tout cela: la Suisse.', 'content' => '<p>Le Conseil fédéral, avec ses réponses confuses à chacun de ces scandales, et le Parlement, incapable d'enquêter sur ne serait-ce qu'un seul, mettent la Suisse dans une situation précaire: la confiance de l'étranger et des citoyens s'amenuise.</p> <p>Guy Parmelin, jadis ministre de la Défense, déclarait il y a 5 ans que l'espionnage au moyen des technologies de l'information et de la communication avait pris une grande ampleur en Suisse et que cela l'inquiétait de voir comment certains pays cherchaient à défendre leurs propres intérêts.</p> <p>A peine un an et demi plus tard, l'affaire Crypto éclatait. On s'en souvient: Crypto AG, basée dans le canton de Zoug, a vendu pendant des années des appareils de chiffrement permettant à plus d'une centaine d'Etats d'échanger des informations secrètes étatiques, soi-disant sans risque d'interception. Mais cette société a été noyautée par la CIA et les services secrets allemands. <a href="https://bonpourlatete.com/analyse/crypto-ag-ce-cadavre-exquis" target="_blank" rel="noopener"><em>BPLT</em> en a parlé</a>. Jusqu’à ce jour, toutes les tentatives de clarification de cette affaire ont échoué.</p> <p>Lorsque Viola Amherd a repris le département de la Défense en 2019, elle a fait des déclarations audacieuses sur l'affaire Crypto: à l'heure actuelle, elle n'autoriserait pas une action d'espionnage comme celle menée à l'époque avec Crypto AG. «Si l'on veut collaborer avec d'autres pays, il ne faut pas les espionner de cette manière. Il faut respecter les bases légales», affirmait-elle alors.</p> <p>Il y a deux ans éclatait <a href="https://bonpourlatete.com/actuel/derriere-pegasus-ou-le-mode-d-emploi-d-un-logiciel-espion" target="_blank" rel="noopener">l'affaire Pegasus</a>. Ce scandale a montré comment des hommes d'affaires sans scrupules développent des cyberarmes et les vendent à presque tous les Etats prêts à payer, qu'il s'agisse de démocraties ou d'Etats de non-droit. Le logiciel malveillant développé par le groupe israélien NSO a également permis d'espionner des opposants politiques, des journalistes et des militants des droits de l'homme. Une <a href="https://www.nzz.ch/technologie/pegasus-die-schweiz-hat-umstrittene-spionagesoftware-eingesetzt-ld.1640310" target="_blank" rel="noopener">enquête menée par des journalistes de la <em>NZZ</em></a> a finalement révélé que le gouvernement Suisse utilisait Pegasus ainsi que d'autres logiciels espions depuis 2017.</p> <p>Et qu’a dit le gouvernement Suisse? La cheffe du DDPS Viola Amherd est restée discrète sur la question de savoir si le logiciel Pegasus ou un produit similaire avait été utilisé par la Confédération. Sans citer de noms, elle a simplement avancé que pour préserver la sécurité intérieure et extérieure de la Suisse, «dans des cas justifiés, des possibilités d'intrusion dans des systèmes informatiques, y compris des téléphones portables» pouvaient avoir lieu.</p> <p>Et voilà que début octobre, un autre scandale de malware d'espionnage est révélé. Le 5 octobre, les journaux français <em>Mediapart</em>, l’allemand <em>Der</em> <em>Spiegel</em> et en Suisse la <em>WOZ</em> ont publié les «Predator Files». Ont également participé Amnesty International et d'autres organisations. Ils dévoilent un réseau d'entreprises opaques, issu d'un consortium appelé Intellexa Alliance qui a commercialisé le logiciel espion dans le monde entier. Encore un logiciel espion qui s’introduit dans les smartphones à la suite de failles de sécurité dans les systèmes d'exploitation ou par des liens suspects dans les logiciels populaires. Ainsi, les téléphones infectés sont mis sur écoute et transformés en mouchards non-stop. Amnesty International est clair: ces logiciels espions sont «utilisé pour éroder les droits de l'homme, la liberté de la presse et les mouvements de la société civile dans le monde entier.»</p> <p>Selon les recherches journalistiques, les technologies ont été vendues dans 25 pays au total, dont l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche. Selon la <em>WOZ</em>, l'attitude des autorités suisses vis-à-vis des fournisseurs de logiciels espions soulève également des questions: «Personne ne veut être responsable de quoi que ce soit». Ni le Secrétariat d'Etat à l'Economie (SECO), ni le département fédéral des Affaires étrangères (DFAE), ni la Police fédérale (Fedpol), ni le Service de renseignement de la Confédération (SRC) ne veulent répondre aux questions sensibles. En outre, la <em>WOZ</em> affirme qu'il n'est pas possible d'établir clairement quel logiciel de surveillance est utilisé par les autorités suisses elles-mêmes. En réponse à une demande basée sur la loi sur la transparence (LTrans), l'Office fédéral de la police (Fedpol), le SRC ainsi que l'autorité d'acquisition d'armement Armasuisse auraient refusé de communiquer toute information, en invoquant la sécurité intérieure et extérieure de la Suisse.</p> <p>La conclusion d’Amnesty International par sa secrétaire générale Agnès Callamard est un coup de tonnerre: «Intellexa dit être “une entreprise réglementée et basée dans l’UE”, ce qui en soi montre que les Etats membres et les institutions de l’UE ont échoué à empêcher le déploiement débridé de ces produits de surveillance, malgré des enquêtes telles que celle qui a porté sur le projet Pegasus en 2021. Cet échec est si patent que, comme en témoigne cette nouvelle enquête, même des responsables et des institutions de l’UE ont été pris dans les mailles du filet [de l’alliance Intellexa]». L'Union européenne ne réglemente pas efficacement l'industrie de la surveillance, qui est opaque et opère à l'échelle mondiale.</p> <p>Ce dernier scandale est éclipsé par l'attaque du Hamas contre Israël qui s’est produit un jour après la publication des «Predator-Files». Seuls quelques journaux en ont parlé, le tollé est également absent dans la population. Et comme la Suisse s'apprête à vivre un week-end électoral important, de nombreux politiciens se garderont bien d'aborder un sujet aussi brûlant. Le statut de pays neutre est sévèrement entamé. Toutes les déclarations faites jusqu'ici par l'ensemble du Conseil fédéral démasquent la véritable politique de nos sept Sages: «Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais».</p> <p>Aucun gouvernement, ni aucune économie au monde ne peut entretenir de relations sincères sur cette base. Et vous, chère lectrice, cher lecteur, sachez que plus aucune information sur votre smartphone n'est en sûreté.</p> <hr /> <h4>Pour aller plus loin:</h4> <h4>La Suisse s’apprête à <a href="https://www.vbs.admin.ch/fr/securite/recherche-renseignements/loi-renseignement.html" target="_blank" rel="noopener">reviser la loi fédérale sur le renseignement</a> (LRens). L’entrée en vigueur est prevue pour 2026. Espérons qu’un vrai travail de fond sera fait par le Parlement.</h4> <h4><a href="https://www.youtube.com/watch?v=zM3lnm2gVfo" target="_blank" rel="noopener">Video de la <em>WOZ</em></a> sur l’affaire Predator (en allemand seulement).</h4> <h4><a href="https://www.amnesty.ch/fr/themes/surveillance/docs/2023/un-logiciel-espion-cible-illegalement-la-societe-civile-et-des-personnalites" target="_blank" rel="noopener">Le rapport d’Amnesty International</a>.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'predator-files-la-malhonnetete-suisse', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 307, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 2, 'person_id' => (int) 53, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4536, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'CRISPR-Cas9: la révolution ignorée et dangereuse', 'subtitle' => 'CRISPR-Cas9, la technologie qui permet de modifier avec précision le génome des cellules, est aujourd'hui expérimentée sur les plantes, les animaux et les humains, et même déjà autorisée dans certains pays. Un sujet ignoré par le plus grand nombre mais qui mériterait pourtant d'être au cœur d'un débat politique et de société.', 'subtitle_edition' => 'CRISPR-Cas9, la technologie qui permet de modifier avec précision le génome des cellules, est aujourd'hui expérimentée sur les plantes, les animaux et les humains, et même déjà autorisée dans certains pays. Un sujet ignoré par le plus grand nombre mais qui mériterait pourtant d'être au cœur d'un débat politique et de société.', 'content' => '<p>Qui ne se souvient pas de l’affaire qui avait secoué toute la planète scientifique en 2018? Le chercheur chinois He Jiankui annonçait la naissance de Lula et Nana, les deux premiers bébés humains génétiquement modifiés. Un an après, les jumelles avaient acquis des mutations à d’autres endroits du génome que celui désiré. Nous <a href="https://bonpourlatete.com/actuel/les-tres-graves-rates-de-l-experience-chinoise-des-bebes-crispr" target="_blank" rel="noopener">l'avions évoqué</a> dans nos colonnes.</p> <p>Des nombreux sujets suscitent un tollé collectif, puis disparaissent de l'esprit des citoyens. C'est exactement ce qui se passe avec CRISPR-Cas9. Nos opinions publiques, absorbées principalement par la thématique du changement climatique, laissent le champ libre aux avancées de la science dans d'autres domaines, ainsi qu'à l'économie et la politique, qui avancent et en l'occurrence pourraient nous préparer à accepter l'impensable: que nous mangerons à l'avenir des plantes et des animaux génétiquement modifiés, et que même l'homme deviendra un produit issu du processus CRISPR-Cas9.</p> <p>L'idée inconsciente que CIRSPR-Cas9 sauvera le monde a germé il y a trois ans. Le prix Nobel de chimie 2020 a été décerné à deux généticiennes pour leurs travaux sur le ciseau génétique CRISPR-Cas9, la Française Emmanuelle Charpentier et l'Américaine Jennifer A. Doudna. Au cours des trois dernières années, les nouvelles méthodes de génie génétique ont été présentées comme une solution rapide pour faire advenir des cultures et des animaux plus robustes face au changement climatique, et donc pour lutter contre la pénurie alimentaire. Même raisonnement touchant la santé humaine et les maladies génétiques: l'idée de manipuler le génome n'est plus une hypothèse. Depuis la vaccination à l'ARN messager, une grande partie de la population a accepté l'idée.</p> <p>L'Autorité européenne de sécurité des aliments <a href="https://www.efsa.europa.eu/de/supporting/pub/en-8311" target="_blank" rel="noopener">a présenté</a> il y a deux semaines un aperçu de ce que donne l'édition du génome chez les animaux d'élevage. Au Japon, des poissons produits à l'aide de nouvelles techniques de génie génétique sont déjà sur le marché. Depuis cette année, la Food and Drug Administration (FDA) américaine autorise la commercialisation de bovins et de porcs dont les gènes ont été modifiés par la technologie CRISPR-Cas9 aux Etats-Unis. Cette modification génétique ne doit pas obligatoirement être indiquée sur l’étiquette puisque jugée sans risques. C'est la première fois que la FDA autorise l'utilisation d'un animal modifié par CRISPR-Cas9 pour la production de denrées alimentaires. Au Brésil et en Argentine, des bovins «modifiés», présentant une production de viande plus importante et une meilleure tolérance à la chaleur ont été également déclarés sans danger pour la consommation.</p> <p>Jusqu'en septembre 2022, plus de 20'000 demandes de brevets ont été déposées dans le monde entier concernant la méthode d'édition du génome CRISPR-Cas9. Une ruée sur un futur marché qui pèse des milliards.</p> <p>Ceux qui prétendent que les nouvelles méthodes de génie génétique permettront d'améliorer rapidement les rendements des cultures en période de changement climatique et d'atténuer ainsi les crises alimentaires, omettent de dire que les crises alimentaires sont généralement provoquées par l'homme. Ce sont les guerres, les conflits, les déplacements de populations et les pénuries artificielles causées par les négociants en matières premières sur le marché qui entraînent d'abord les famines.</p> <p>Pour l’instant, et ce depuis 2005, le Parlement suisse a reconduit quatre fois le moratoire sur le génie génétique jusqu’en 2025. La Commission d’éthique s’est encore prononcée cette année défavorablement à la technique CRISPR-Cas9. En Europe la décision de la Cour de Justice de 2018 indique que les plantes éditées sont équivalentes à des OGM classiques et donc classées dans le moratoire. Mais la Commission européenne a proposé en juillet dernier, à Bruxelles, dans le cadre d'un projet de loi, un assouplissement des règles actuelles en matière de génie génétique.</p> <p>En Suisse comme dans l'UE, des réformes sont à l'ordre du jour dans ce domaine, à l'horizon de la mi-2024. Mais nous devrions bien plutôt nous concentrer sur des productions locales, des circuits courts, gages de qualité, qui supportent les petits exploitants et nous rendent solidaires de notre économie nationale. C'est ce que réclament les consommatrices et consommateurs, en lieu et place de viandes et de légumes artificiellement façonnées pour un monde en crise. Espérons que les autorités suisses s'en rendent compte à temps.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'crispr-cas9-la-revolution-ignoree-et-dangereuse', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 287, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 2, 'person_id' => (int) 53, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 9014, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => '1280px-Atenas,_Tumba_del_Soldado_Desconocido_2.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 353390, 'md5' => 'a2f902a71ee2447b5c355ba6b125af91', 'width' => (int) 1280, 'height' => (int) 793, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'La tombe du soldat inconnu, devant le Parlement grec à Athènes.', 'author' => '', 'copyright' => '© DR', 'path' => '1645091791_1280pxatenas_tumba_del_soldado_desconocido_2.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 4810, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Haaaa en Grèce cela s'appelle de la corruption ? Et il y a des journalistes qui enquêtent sur ces pratiques ??? Ouhaaaaa...des journalistes d'investigation ? Je suis sur le cul là... ! Dans un pays où c'est dangereux de la faire en plus, il y en a qui les ont bien accrochées dites donc. Perso je connais un pays où un journaliste un poil curieux, affilié à aucun parti, juste désireux de faire son job c'est à dire informer, qui aurait accès à des données disponibles et fiables. Il faut juste creuser un peu (?) dans les ordures des poubelles du pouvoir en place, et qui pourrait dans son droit à l'information, à la liberté de parole et de Presse nommer et désigner aux aimables contribuables, ces individus mâles ou femelles nommés Parlementeurs -euse qui se vautrent en toute impunité dans des profits dont nous n'avons aucune idée. Exhumer les menus arrangements, accointances, participations actives, petites enveloppes, diners et autres fesses-tivités, dessous de table (oui je sais c'est la même chose, "menus" (menus...parole d'un politique Neuchâtelois de droite au JT ) émoluments payés par les différents intérêts privés qu'ils représentent au détriments de celles et ceux qui les ont élus démocratiquement (?) Ne parlons pas des dividendes versés aux actionnaires de ces intérêts privés...généralement de droite. Un ou des journalistes qui ne risqueraient pas leur vie en tout cas...imaginez qu'ils soient plusieurs, en réseau interrégionnal sans barrière de langue ...difficile de là leur fermer du coup...même pour des Zürichois milliardaires... Hoooo j'ai failli oublier....mettre un peu de lumière, ici en Suisse cela ne s'appelle pas de la corruption ! Mais du lobbying....un peu de vaseline Msieurs Dames ? Il en reste quelques palettes livrées par la Pharma en 2021...', 'post_id' => (int) 3428, 'user_id' => (int) 413, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Sarah Dohr' $description = 'Deux reporters grecs qui ont enquêté sur des scandales de corruption impliquant dix hommes politiques (dont l'ancien Premier ministre Antonis Samaras, Yannis Stournaras, l’actuel chef de la Banque centrale grecque, et Evangelos Venizelos, ex-vice-premier ministre) qui auraient reçu des pots-de-vin du géant pharmaceutique Novartis, sont poursuivis pour «manquement à leur devoir», «participation à une organisation criminelle» et «participation à un complot». Un regard sur l'imbrication entre la politique, l'économie et les médias en Grèce qui entraine la dégradation de la liberté de la presse.' $title = 'Grèce: la liberté de la presse en danger' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 672, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'liberté', 'slug' => 'liberte-1', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' } $edition = object(App\Model\Entity\Edition) { 'id' => (int) 49, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'num' => (int) 48, 'active' => true, 'title' => 'Edition 48', 'header' => null, '_joinData' => object(App\Model\Entity\EditionsPost) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Editions' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@Bogner Shiva 212 18.02.2022 | 13h57
«Haaaa en Grèce cela s'appelle de la corruption ? Et il y a des journalistes qui enquêtent sur ces pratiques ??? Ouhaaaaa...des journalistes d'investigation ? Je suis sur le cul là... ! Dans un pays où c'est dangereux de la faire en plus, il y en a qui les ont bien accrochées dites donc.
Perso je connais un pays où un journaliste un poil curieux, affilié à aucun parti, juste désireux de faire son job c'est à dire informer, qui aurait accès à des données disponibles et fiables. Il faut juste creuser un peu (?) dans les ordures des poubelles du pouvoir en place, et qui pourrait dans son droit à l'information, à la liberté de parole et de Presse nommer et désigner aux aimables contribuables, ces individus mâles ou femelles nommés Parlementeurs -euse qui se vautrent en toute impunité dans des profits dont nous n'avons aucune idée.
Exhumer les menus arrangements, accointances, participations actives, petites enveloppes, diners et autres fesses-tivités, dessous de table (oui je sais c'est la même chose, "menus" (menus...parole d'un politique Neuchâtelois de droite au JT ) émoluments payés par les différents intérêts privés qu'ils représentent au détriments de celles et ceux qui les ont élus démocratiquement (?) Ne parlons pas des dividendes versés aux actionnaires de ces intérêts privés...généralement de droite.
Un ou des journalistes qui ne risqueraient pas leur vie en tout cas...imaginez qu'ils soient plusieurs, en réseau interrégionnal sans barrière de langue ...difficile de là leur fermer du coup...même pour des Zürichois milliardaires...
Hoooo j'ai failli oublier....mettre un peu de lumière, ici en Suisse cela ne s'appelle pas de la corruption ! Mais du lobbying....un peu de vaseline Msieurs Dames ? Il en reste quelques palettes livrées par la Pharma en 2021...»