Des civils évacuent les zones de combats à Irpin (oblast de Kyiv), le 8 mars 2022. © Yan Boechat/VOA
«J’en peux plus, je ne regarde plus les infos! Trop c’est trop.» Ou alors: «Tout est de la faute aux Russes! Pinailleurs, bouclez-la!» Qui n’a pas entendu ce genre de propos? D’autres ne se laissent pas aveugler par la colère et la panique. Ils veulent garder pied dans la tempête. Pour cela voir aussi les faits qui dérangent le discours dominant. Se poser des questions dont beaucoup restent encore sans réponses. Tenter de comprendre ce qui est arrivé, ce qui arrive et ce qui arrivera peut-être.
S’y retrouver dans le bombardement des messages n’est pas aisé. Les médias traditionnels ont certes des accents militants qui n’inspirent pas forcément la confiance, mais nombre d’entre eux font un effort d’indépendance face au déferlement des passions. Notamment en envoyant des journalistes sur place. Coup de chapeau au passage à Boris Mabillard du Temps qui reste à Kiev, raconte ce qu’il voit sans parti pris. Il n’est pas le seul à faire le job. Et non pas le show comme la très parisienne Anne-Sophie Lapix qui a jugé bon de se pavaner en direct à Lviv pour France 2, sans la moindre jugeote, sans rappeler bien sûr ce que représente cette ville dans l’histoire du nationalisme ukrainien. Tel ce journaliste de la TV suisse alémanique qui juge bon de demander à une réfugiée arrivant à Zurich: «Vous avez le mal du pays?» Et le cameraman de resserrer l’image sur le visage de la malheureuse en attendant ses larmes. Quant aux réseaux sociaux, ils bouillonnent. Avec des vidéos maquillées mais d’autres dont l’authenticité n’est guère douteuse qui apportent de vrais éclairages. On note que dans cette guerre des images et des mots, les Ukrainiens sont bien meilleurs que les Russes, dont les virtuoses du net paraissent en panne. Ou trop d’entre eux sont-ils partis vers la Finlande et la Turquie, espérant un avenir plus prometteur à l’Ouest?
Tant de questions qui attendent, tôt ou tard, une réponse.
A propos des réfugiés notamment. Quelle est donc l’arrière-pensée de Poutine? La tactique de l’armée russe consiste à encercler les villes, les bombarder et à faire fuir leurs habitants, non sans encombres d’ailleurs. Trois millions de personnes déjà, dont pour la moitié des enfants. Deux millions en Pologne. Beaucoup aussi en Roumanie et en Moldavie. Pour y créer des problèmes? L’afflux est incessant et cela commence à susciter des inquiétudes dans ces populations, aussi solidaires soient-elles.
Au plan militaire, il est peu compréhensible que les routes et les voies ferrées entre l’Ukraine et son flanc ouest, par où arrivent jour et nuit des armes occidentales, n’aient pas été bombardées. Le Kremlin a même précisé, après l’attaque d’une base militaire où étaient formés les «légionnaires» étrangers à l’ouest de l'Ukraine, que ces accès n‘étaient pas visés. Une chance pour les gens en fuite. Explication russe: contrairement à ce que dit l’Ouest, nous ne voulons pas étouffer le pays, d’ailleurs nous lui fournissons gaz et électricité. Quant aux Occidentaux les plus durs, ne chercheraient-ils pas à prolonger la guerre pour affaiblir un peu plus la Russie? Celle-ci essuie de lourdes pertes, en hommes et en matériel. Grâce aux armes fournies et notamment par les drones tueurs livrés par la Turquie qui avaient prouvé leur efficacité en Arménie.
Le système économique est attaqué de toutes parts. Secousses aussi au plan intérieur où, sans surestimer l’opposition, on voit bien que la flamme patriotique en faveur de la guerre est plutôt vacillante. L’échauffement se prolonge au moment où les deux parties disent entrevoir un accord possible. Renoncement à l’entrée dans l’OTAN d’un côté, renoncement à renverser le gouvernement de Kiev de l’autre. Mais pas d’illusions à se faire. Même si un cessez-le-feu est enfin déclaré, il faudra voir comment il serait respecté. Les milices ukrainiennes ultra-nationalistes, qualifiées non sans quelque raison de fascistes par Moscou, ne sont pas totalement sous le contrôle de Kiev et ont tout intérêt à faire durer le conflit pour s’affirmer, car elles ne pèsent pas dans les urnes. Et côté russe, les séparatistes du Donbass n’en ont fait souvent qu’à leur tête. L’engrenage des provocations, on connaît.
Les stratèges de tous bords ont aussi des questions à se poser à propos de cette guerre. Ils constatent avec étonnement que l’aviation russe est peu intervenue. Ce sont les canons et les missiles qui ont provoqué les destructions. Est-ce à dire que cette flotte aérienne, pourtant nombreuse, sans appareils face à elle dans le ciel, est peu opérante face à des dispositifs défensifs légers et modernes? De quoi s’interroger au moment où Allemands, Suisses et d’autres vont dépenser des fortunes pour acheter des F-35.
Autre question sensible: qui, à l’Ouest, doit mener le jeu? Les Américains ou les Européens? Ceux-ci n’ont pas les mêmes intérêts que les Etats-Unis, du fait même de la géographie et de l’histoire. Le Vieux continent connaît un drame proche et déchirant. Outre-Atlantique, cette guerre lointaine est une aubaine, le lobby de l’armement US jubile devant les commandes pour des centaines de milliards. Si cette divergence d’optiques n’est pas reconnue, si rien n’est fait pour la prendre en compte, les Européens sortiront de la crise non pas renforcés, comme ils le disent aujourd’hui, mais encore plus vassalisés.
Question d’hygiène intellectuelle aussi: les sanctions se multiplient, frappant de plus en plus le peuple russe bien au-delà de Poutine et des oligarques, tout comme les pays qui les décrètent. Viendront demain les contre-sanctions. Avec des dommages considérables en vue pour des populations innocentes. Jusqu’où laissera-t-on monter cette spirale dévastatrice? A cette échelle, c’est un phénomène nouveau. A-t-on sanctionné les Etats-Unis pour leur attaque de l’Irak, la France pour les bombardements en Libye? L’Arabie saoudite pour le bain de sang au Yémen? L’a-t-on condamnée tout récemment pour ses 81 exécutions au sabre en un seul jour? Et Assange qui a perdu son dernier recours, promis à l’extradition et à une peine définitive pour avoir révélé les horreurs commises par l’armée américaine, a-t-il fait les gros titres? Sommes-nous engloutis dans le manichéisme? A la façon de l’été 1914 où les Européens s’aveuglaient les uns sur les autres et déclenchaient une gigantesque boucherie?
Enfin, avec un peu de recul, une interrogation auto-critique à propos de l’Ukraine. Comment gouvernements et médias européens ont-ils pu rester si longtemps indifférents ou négligents face à l’abcès qui pourrit l’est de l’Ukraine depuis plus de sept ans? Certes, il y eut les accords de Minsk 1, prévoyant une zone de sécurité désarmée et une décentralisation des pouvoirs, signés par l’ambassadeur de Russie, le Président ukrainien d’alors, les dirigeants des républiques autoproclamées (qui demandaient alors non pas l’indépendance mais l’autonomie). Puis une version 2, lors des pourparlers dits «au format Normandie». Ils ne furent pas respectés par Kiev, ni par les rebelles. Du début jusqu’à l’été 2021, ce sont deux femmes diplomates suisses, Heidi Tagliavini et Heidi Grau, qui furent successivement en première ligne de l’OSCE pour élaborer les accords et surveiller leur application. Pourquoi s’est-on si peu intéressé à leur mission? Elles nous auraient beaucoup appris.
Tempi passati: selon l’agence Tass, la Suisse vient de faire une offre de bons offices, aussitôt repoussée par le ministre Lavrov en raison des sanctions. Depuis plusieurs mois, ce cénacle de 57 pays, dont la Russie fait encore partie, n’a pu que constater un durcissement et une aggravation du conflit. Mais l’échec de ces efforts n’a fait ni chaud ni froid à l’Ouest. Pourtant cette guerre du Donbass, avec les offensives ukrainiennes et les ripostes des séparatistes ont causé entre 2014 et 2020 plus de 13'000 morts selon l'ONU (3'350 civils, 4'100 membres des forces ukrainiennes et 5'650 membres de groupes armés pro-russes) ainsi que le déplacement de près de 1,5 millions de personnes. Ces chiffres ont fortement augmenté depuis ces dates. Tout récemment, le 17 février, l’armée ukrainienne bombardait plus que jamais Donetsk et Louhansk. Nous détournions les yeux. Et on connaît la suite…
Ce drame ignoré a conduit à la décision insensée de Vladimir Poutine. Si les Européens n’ouvrent pas mieux les yeux sur toute la région, ils ne sont pas au bout des sinistres rebonds de ces conflits, parfois latents, bien plus complexes que ne le disent les gros titres.
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Au plan sécuritaire, économique, sur le partage des richesses et des influences géopolitiques. Mais à ces calculs froids s’ajoutent, dans la tête des responsables, les perceptions fantasmatiques, les obsessions émotionnelles, les ambitions incandescentes. Ce bal des imaginaires conduit aussi dans le mur. Dans le pire du pire.</p> <hr /> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1733414363_livsomnambules.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="138" height="218" /></h4> <h4>(1) «Les Somnambules. Eté 1914: comment l’Europe a marché vers la guerre», de Christopher Clark. 672 pages. Ed. Flammarion.</h4> <p> </p>', 'content_edition' => 'En France, les affrontements entre factions – et au sein de chacune – tournent au désastre. Aucune issue en vue ne donne de vraies raisons d’espérer une amélioration dans ce pays endetté au point de payer plus d’intérêts que le budget de l’armée ou celui de l’éducation supérieure. 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Puisque, puisque, puisque... relativisons, attendons, comprenons, calmons, et bientôt pardonnons... L'article pose quelques questions intéressantes qui auraient mérité un traitement approfondi, mais elles sont noyées dans un enfumage anti-occidental gonflant tel la grenouille devant le boeuf les "responsabilités" occidentales et ukrainiennes, sans réellement poser l'étendue des responsabilités du régime russe dont la liste et l'étendue est infiniment plus longue. Une auto-flagellation hebdomadaire vaine devant les visées hégémonique d'un homme au profil psychologique pathologique qui depuis 23 ans fait exactement ce qu'il a toujours dit. Rien ne fait dévier de son cap un un dirigeant de ce genre. Mais le borgne est roi au pays des aveugles. 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C'est à se demander si les médias, en général, n'ont pas pour but ultime et non avoué d'abêtir la population. Il leur est devenu impossible de produire des articles nuancés et circonstanciés. Tout devient manichéen: les Ukrainiens sont les gentils, les Russes sont les méchants, c'est comme ça et on ne cherche pas à trouver les causes profondes. En écoutant Jacques Baud dans le très récent interview de Michel Collon, on comprend que le terme de dénazification utilisé par Poutine n'est pas un mot lancé au hasard. L'Ukraine avait sa propre division SS pendant la 2ème guerre, laquelle n'a pas été démantelée et la prégnance d'une idéologie antisémite et fasciste semble bien être une réalité de longue date dans ce pays. De même, on ne lira pas le rappel que le nom du président Zelensky figurait dans les récents Pandora Papers. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
12 Commentaires
@Gopalji 18.03.2022 | 04h33
«Excellent article comme on en lit trop peu dans les médias mainstream, merci»
@stefans 18.03.2022 | 10h34
«Puisque les USA n'ont pas été condamnés pour avoir envahi l'Irak,
Puisque la France n'a pas été condamnée pour ses bombardements en Ukraine,
Puisque l'Arabie Saoudite réalise un bain de sang au Yémen,
Puisque Lapix est une idiote et la TV alémanique est voyeuriste,
Puisque les occidentaux les plus durs veulent affaiblir la Russie,
Puisque les russes ne bombardent pas les routes permettant la fuite (juste les maternités),
Puisque l'Europe a été indifférente à la situation dans l'Est ukrainien,
Puisque les marchands d'armes américains se frottent les mains,
Puisque les efforts ne font ni chaud ni froid à l'ouest,
Puisque des bombardements ukrainiens du 17 février "ont conduits à"...
Puisque, puisque, puisque...
relativisons, attendons, comprenons, calmons, et bientôt pardonnons...
L'article pose quelques questions intéressantes qui auraient mérité un traitement approfondi, mais elles sont noyées dans un enfumage anti-occidental gonflant tel la grenouille devant le boeuf les "responsabilités" occidentales et ukrainiennes, sans réellement poser l'étendue des responsabilités du régime russe dont la liste et l'étendue est infiniment plus longue. Une auto-flagellation hebdomadaire vaine devant les visées hégémonique d'un homme au profil psychologique pathologique qui depuis 23 ans fait exactement ce qu'il a toujours dit. Rien ne fait dévier de son cap un un dirigeant de ce genre. Mais le borgne est roi au pays des aveugles.
Alors laissons la parole à l'incompris Poutine, qui a discouru hier :
«Tout peuple, et en particulier le peuple russe, est capable de distinguer les vrais patriotes de la racaille et des traîtres, et de recracher ces derniers comme un moucheron qui aurait accidentellement atterri dans leur bouche.»
«l’Occident, Empire du mensonge»
«Bien sûr, les Occidentaux parieront sur la fameuse cinquième colonne, sur les traîtres»
«Je suis convaincu que cette purification naturelle et nécessaire de la société ne fera que renforcer notre pays»
Pendant qu'il purifie la Russie et son admirable peuple qui ne lui en demandait pas tant, et quelques soient les erreurs occidentales, force est de constater que l'Europe est en guerre après 77 ans de paix et une souffrance intolérable et injustifiable est provoquée par l'armée russe.
Mais à BPLT on ne chatouille pas trop les gros plantigrades...
»
@rogeroge 18.03.2022 | 12h02
«Excellente analyse»
@Erwan 18.03.2022 | 13h32
«Merci pour cet excellent article.
C'est à se demander si les médias, en général, n'ont pas pour but ultime et non avoué d'abêtir la population. Il leur est devenu impossible de produire des articles nuancés et circonstanciés. Tout devient manichéen: les Ukrainiens sont les gentils, les Russes sont les méchants, c'est comme ça et on ne cherche pas à trouver les causes profondes.
En écoutant Jacques Baud dans le très récent interview de Michel Collon, on comprend que le terme de dénazification utilisé par Poutine n'est pas un mot lancé au hasard. L'Ukraine avait sa propre division SS pendant la 2ème guerre, laquelle n'a pas été démantelée et la prégnance d'une idéologie antisémite et fasciste semble bien être une réalité de longue date dans ce pays.
De même, on ne lira pas le rappel que le nom du président Zelensky figurait dans les récents Pandora Papers. Ça ne collerait pas trop à l'image du héros du camp du bien qu'on souhaite lui donner.»
@Roger R. 18.03.2022 | 15h13
«Merci Monsieur Pilet pour cet intéressant article. »
@Maryvon 18.03.2022 | 17h05
«@stefans
Je crois que vous caricaturez les propos de M. Pilet. Bien entendu, on ne peut certainement pas traduire en justice tous les dirigeants qui ont commis des crimes de guerre. Toutefois, si l'on condamne, M. Poutine pour crimes de guerre, vous devez admettre que l'on doive aussi condamner M. Georges Bush fils qui a ordonné une guerre en Irak sous prétexte d'armes de destruction massive qui n'ont jamais été trouvées. On ne peut certainement pas condamner des dirigeants qui ont commis des crimes il y a très longtemps mais en ce qui concerne les massacres de civils ordonnés en Irak, il s'agit bien d'évènements récents. C'est de l'histoire contemporaine. »
@Bob28 18.03.2022 | 17h45
«J'aime bien les questions de M.Pilet. Elles pilonent les affirmations et convient chacun à balayer devant sa porte. Je devine le jeu de Poutine qui n'attend qu'une frappe de l'Otan pour justifier cette guerre - d'où ces couloirs préservés pour l'acheminement d'armes, incompréhensibles en effet sans une tactique de provocation.
J'éprouve aussi un malaise de voir les coeurs occidentaux s'ouvrir si grand aux Ukrainiens alors qu'ils renvoient les frêles embarcations africaines à l'océan. On sait aussi l'habileté des salauds à se glisser parmi les réfugiés quand le vent tourne, et des salauds, il y en a aussi en Ukraine.
Je me sens déshonoré d'appartenir à la race humaine et reste impuissant devant le mur qu'on construit autour de mes enfants. Beethoven, Rothko et les autres ne suffisent pas hisser un drapeau blanc sur l'épaisseur de notre connerie. »
@simone 18.03.2022 | 20h52
«Merci de cette précieuse et lucide analyse.
Suzette Sandoz»
@Baïka 19.03.2022 | 14h19
«Bravo M. Pilet. Quel plaisir de vous lire.»
@Da_S 19.03.2022 | 19h47
«@stefans: vous écrivez "force est de constater que l'Europe est en guerre après 77 ans de paix ".
Yougoslavie 1991, ça ne vous dit rien? Je vois trois explications possibles:
- La (ex)Yougsolavie ne fait pas partie de l'Europe, selon vous
- L'OTAN a mené une "opération militaire spéciale", selon vous, et non pas une guerre d'agression selon le droit international
- vous êtes amnésique »
@mariec 21.03.2022 | 22h50
«Réponse-commentaire de Jacques Pilet :
"Bien sûr, l’Europe a connu des guerres ces dernières décennies. Dans l’ex-Yougoslavie notamment, avec des horreurs entre Serbes, Croates, Bosniaques. Avec le combardement de l’OTAN sur Belgrade. Mais aucune n’a atteint même les bases du continent et atteint un telmdegré. Si j’ai utilisé le terme de « opération militaire spéciale », c’était pour le ridiculiser. Je parle bel et bien d’une guerre. Et de quelle ampleur !"
»
@stef 12.10.2022 | 23h16
«Sept mois après la rédaction de cet article, force est de constater que vos propos sont encore plus d'actualité, tant la velléité des USA d'en finir avec la Russie est évidente et crasse.
A qui profite le crime ?
- aux marchands d'armes, évidemment
- mais aussi à la famille Biden, sachant que le fils du président est allé faire des affaires bien peu reluisantes en Ukraine, cette guerre les recouvrant fort à propos et on n'en parle du coup plus !
- à la vente par les USA de l'immonde gaz de schiste, à un prix de raquet
- à la vassalisation de l'Europe par les USA, qui va devoir délocaliser aux USA (tiens donc) une partie de sa production !
Europe réveille-toi et débarrasse-toi au plus vite de cette dangereuse pustule que sont les USA.»