Actuel / En direct de Gaza, un journaliste palestinien nous parle
Des habitants de la bande de Gaza explorent les décombres de la mosquée al-Amin Muhammad à Khan Younis, le 8 octobre dernier. © Palestinian News & Information Agency (Wafa) - source officielle in contract with APAimages
La fièvre américaine, le désarroi français… encore des raisons de détourner le regard du Moyen-Orient. Or les bombes tuent tous les jours à Gaza, la colonisation de la Cisjordane avance à marche forcée. Les témoignages sur la tragédie humanitaire s’accumulent. Nous avons pu interroger sur d’autres aspects un journaliste de Gaza, Hilmi Moussa. Qui s’exprime librement et sans pathos. Quoi que l’on pense de cette guerre, son propos mérite d’entre entendu. Entretien signé Jacques Pilet et Malek El-Khoury.
J.P. & M.E.K.: Que reste-t-il de l'administration civile de Hamas à Gaza?
Hilmi Moussa: Il est difficile bien sûr d'estimer la situation de l'administration civile de Hamas vu la situation de guerre dans laquelle nous nous trouvons. Et surtout la destruction systématique, qui ne semble pas encore terminée, de la part de l'envahisseur de tous les instruments de l'administration. Elle a certainement affaibli les capacités de gestion de Hamas. L’occupation des zones frontières aux abords de Rafah a encore plus réduit la capacité économique de ce groupe à gérer Gaza. L'occupant a notamment détruit systématiquement les postes de police, particulièrement ceux qui abritaient les aides ou qui poursuivaient les délits et les crimes. Cela a beaucoup affecté la gestion économique et sécuritaire de la bande. Malgré tout cela la population, que ce soit la classe économique ou l'homme de la rue, respecte la présence de Hamas au moins pour sa poursuite de la résistance. Bref si l'on ne considère que sa gestion civile, je parle de l’économie, de l'enseignement, de la santé, de la sécurité, on peut certes affirmer que celle-ci est affaiblie sous la pression. Provisoirement. Celle-ci peut se remettre très rapidement dès que l'occasion se présentera.
Y a-t-il encore des écoles opérationnelles? Si oui, qui les gère? Qui sont les profs et y a-t-il encore des élèves?
Il est vrai que les bombardements israéliens ont particulièrement ciblé dès le début les écoles et les universités. Les décombres de ces bâtiments ont ensuite servi d'abri aux réfugiés qui s'y sont entassés tout en se déplaçant d'une zone à l'autre. Mais l'occupant a continué de cibler ces lieux de refuge de manière systématique. Il est donc difficile de dire qu'il existe actuellement un système d'enseignement. Malgré cela dans de nombreux camps, des efforts sont faits pour permettre aux enfants de rester en contact avec le cycle scolaire. Mais ces lieux sont aussi des cibles «privilégiées» des Israéliens qui ne perdent pas une occasion de les bombarder. Ces déplacements incessants de la population d'une région à une autre empêchent vraiment l'instauration d'un enseignement. Rendu de plus difficile voire presque impossible à distance en raison des coupures d'électricité et d'internet.
«Personne ne diverge sur le fait que notre peuple est obligé de payer un prix pour acquérir sa liberté.»
Et en ce qui concernes les hôpitaux?
Malgré les destructions systématiques des hôpitaux, ceux-ci essaient de rassembler le maximum de leurs moyens et capacités restantes pour continuer à opérer, comme cela se passe dans le Nord de Gaza. Comme l'hôpital du Retour (Al Aoudeh) ou l'hôpital indonésien, ou l'hôpital Ach-Chifa, ou celui de Jean-Le-Baptiste. Dès qu'un hôpital peut être utilisé un tant soit peu, il l'est. La même chose se passe au centre et au sud de la bande. Mais c'est une évidence que l'occupant cible exprès les hôpitaux comme récemment l'hôpital Nasser à Khan Younès, ou celui de Abou Youssef An-Najjar ou l'hôpital Koweitien à Rafah et tout récemment l'hôpital européen. Dès qu'une de ces institutions veut reprendre son souffle, elles sont à nouveau la cible des bombardements incessants. Par exemple ce n'est pas par hasard que le représentant du ministère du Travail, M. Ihab Al-Ghoussayn, ait été tué sciemment et d'autres innocents avec lui. Sans parler du fait qu'Israël considère l'UNRWA comme une organisation terroriste et détruit systématiquement tous ses centres, ses dépôts et tente de trouver une autre organisation qui la remplacerait. Alors que les deux tiers des habitants de Gaza dépendent du soutien de l’UNRWA, surtout alimentaire.
Comment réagit la société gazaouie quand on leur dit que la guerre risque de durer et même pour encore des années?
Le peuple palestinien, comme tous les autres peuples de la terre, a des points communs et de rencontres, des divergences et des contradictions sur certains points. Mais on peut dire que la majorité écrasante des Palestiniens de Gaza considèrent Israël comme un ennemi et l'on n'a pas besoin de les convaincre de cela. La plupart des habitants de Gaza sont des réfugiés dont les parents ont été chassés de leurs villes et de leurs villages en Palestine par Israël. Ils sont originaires de Haifa, Yaffa, Bina, Ashdod, Majdel, Lod, Ramleh et de centaines d'autres lieux et villages. Ceux-là pensent que la présence d'Israël est la cause de la Nakba.
Il est vrai cependant que les Palestiniens sont parfois divisés par rapport à la manière de récupérer leurs droits et aussi par rapport au prix à payer pour cela.
Ces divergences n'empêchent pas la rue de se mobiliser derrière le droit des groupes palestiniens de résister à l'agression. Certes il y a des personnes plus capables que d'autres de supporter les sacrifices. Mais personne ne diverge sur le fait que notre peuple est obligé de payer un prix pour acquérir sa liberté.
Bien qu’il y ait des limites à la capacité de supporter de tels sacrifices. Plus de 90% de la population gazaouie au moins a été obligée de se déplacer plusieurs fois au cours de ces dix derniers mois. La situation humanitaire, sociale, économique est très difficile et Gaza se trouve effectivement encerclée, c'est une des raisons qui fait que la longévité de la guerre est un cauchemar, surtout dans certaines parties de la bande qui se trouvent en état de famine. La prolongation des hostilités est un souci pour beaucoup, d’autant plus que c'est la première fois que l’on se trouve dans une situation aussi grave.
Les combattants ont-il les moyens dont ils ont besoin pour résister pendant une si longue période?
La Résistance «perce le roc» (traduction littérale, pour dire qu'elle fait tout ce qui lui est possible) pour résister et son soutien principal est le capital humain qui croit en son droit à la vie et à l'indépendance. En ce qui concerne les moyens réels, la Résistance utilise tous les moyens à disposition, particulièrement le recyclage des bombes israéliennes qui n'ont pas explosé ainsi que le matériel militaire pris à l'ennemi.
Y a-t-il une connexion militaire pour le renflouement de l'armement?
Il est difficile de répondre s'il existe un canal de réapprovisionnement à partir de l'extérieur de la bande. Déjà cela était difficile dans le passé, cela semble être encore plus difficile dans la situation actuelle, surtout avec l'occupation par Israël de Rafah et de la zone limitrophe avec l'Egypte, ainsi que le contrôle quasi complet de la côte et de toutes les frontières.
Est-ce que les habitants de Gaza savent ce qui se passe dans les territoires occupés de Cisjordanie (TO)?
Evidemment tout le monde est au courant de ce qui se passe dans les TO. Après tout nous sommes un seul et unique peuple. Il est vrai que les éléments de résistance à Gaza ne sont pas les mêmes que ceux des Territoires ou de Jérusalem. C'est une Vérité de La Palisse de dire que ce qui se passe dans les TO, ses villes et ses quartiers est une continuation de ce qui se passe à Gaza. Car Israël ne différencie pas entre un Palestinien et un autre. A Gaza on suit de très près ce qui se passe dans les TO de même que ce qui se passe à la frontière libanaise. Tout cela est un seul et unique combat, une seule et unique opération.
«Le Palestinien a un droit qu’il défend et attend du reste du monde qu’il l’aide à y accéder. Le Palestinien regrette qu’une bonne partie des Etats différencient entre droit et droit, entre sang et sang.»
Quels sont les mouvements les plus actifs en Cisjordanie?
Il n'y a pas grande différence entre les mouvements et les groupes opérant à Gaza ou dans les Territoires. C'est vrai que dans Gaza c'est le Hamas et le Jihad Islamique qui sont prédominants alors que dans les TO ce sont le Fatah, le FPLP et FDPLP, mais il s'agit simplement de dénominations diverses mais pas de différences dans la conduite de la Résistance.
A votre avis, pourquoi y a-t-il si peu d'informations qui circulent dans la presse internationale sur ce qui se passe dans les TO? Il y a comme une chape de silence sur ce qui s'y passe, pourquoi?
Ce n'est pas tout à fait vrai qu'il y a un silence sur ce qui se passe dans les TO dans la presse internationale. Mais la cruauté de ce qui se passe à Gaza l'emporte dans les nouvelles et relègue ce qui se passe dans ces territoires. Mais l'augmentation de la résistance comme à Jénine, le camp de Nour ech Chams à Toulkarem remet cette réalité à la surface. En général l'information internationale se dirige souvent vers les endroits les plus chauds et évite de parler des zones où il ne se passe apparemment pas grand-chose de nouveau.. Par exemple la guerre en Ukraine a souvent éclipsé celle de Gaza dans les nouvelles.
A votre avis, quels sont les évènements essentiels qui se passent et/ou se sont passés ces dernières semaines dans les TO auxquels nous avons trop peu porté d’attention?
Depuis que la droite a pris le pouvoir en Israël, son objectif principal fut de régler le conflit dans les TO par la colonisation intensive dans le maximum de régions et de repousser les Palestiniens dans des zones reculées, isolées. Cette droite pense qu’en occupant le plus de terres possible, si les Palestiniens vivent reclus, cela empêchera la création d’un Etat Palestinien. En outre les divisions inter-palestiniennes ont encore plus encouragé cette droite à croire en l’accomplissement de ce but. Il est évident que l’objectif principal est l’occupation de Jérusalem et de ses environs, puis de Hébron, puis de Naplouse pour des raisons idéologiques et d’occuper la Vallée du Jourdain pour des raisons à la fois économiques et sécuritaires. Dès le 7 octobre, le pouvoir israélien a eu en outre pour objectifs l’exil des Palestiniens de Gaza et la fin du conflit dans les TO en faisant de l’Autorité Palestinienne une marionnette, en la privant de toute autorité et de force. C’est pour cela qu’il tente depuis le début de séparer physiquement et de couper les communications entre les zones des TO et Jérusalem-Est. Et de diviser dans l’espace les Juifs et les musulmans comme c’est le cas avec le Tombeau des Patriarches à Hébron.
Il existe une sorte de «guerre» de la communication dans le monde en ce qui concerne la Palestine. Les Palestiniens sont-ils conscients de cette dimension du conflit?
Malgré toutes les restrictions que l’occupant a imposées aux Palestiniens pour empêcher le contact avec le reste du monde, les habitants de Gaza ont toujours trouvé les moyens de communiquer et de s’informer. Il est vrai que 90% de la population n’ont pas de panneaux solaires pour générer de l’électricité, mais ils réussissent toujours à charger leurs téléphones portables avec des petites batteries. Il est vrai que la grande majorité ne dispose pas d’électricité pour faire marcher leurs TV, mais les cafés-internet se sont multipliés et permettent de suivre les nouvelles internationales à travers la radio ou la télévision. Tout déplacé palestinien tient à suivre ce qui se passe chez lui et à le faire savoir au monde.
Quel est justement le principal message que vous souhaitez transmettre au monde?
Il n’y a d’autre message que celui-ci. Le Palestinien a un droit qu’il défend et attend du reste du monde qu’il l’aide à y accéder. Le Palestinien regrette qu’une bonne partie des Etats différencient entre droit et droit, entre sang et sang. Il attend que le monde applique le Droit International et la Justice Internationale pour arrêter cette agression, mettre fin à l’occupation et œuvrer à l’avènement de la Paix, précisément basée sur ces principes de justice et de droit.
Voyez-vous un inconvénient à ce que votre nom soit cité?
Je n’ai aucun inconvénient à ce que vous citiez mon nom: Hilmi MOUSSA, journaliste palestinien.
Le Parlement israélien a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi une résolution s'opposant à «la création d'un Etat palestinien». Cette résolution symbolique, proposée par un député de droite de l'opposition, a recueilli le soutien de 68 élus de la coalition au pouvoir et de l'opposition. Neuf députés ont voté contre. Selon cette déclaration, «la Knesset s'oppose fermement à la création d'un Etat palestinien à l'ouest du Jourdain» c'est-à-dire en Cisjordanie (territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 en violation du droit international) ou dans la bande de Gaza, aujourd'hui dévastée par la guerre qu'y mène Israël en représailles à l'attaque du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre. «La création d'un Etat palestinien au cœur de la terre d'Israël constituera un danger existentiel pour l'Etat d'Israël et ses citoyens, perpétuera le conflit israélo-palestinien et déstabilisera la région», ajoute le texte.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5048, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'En direct de Gaza, un journaliste palestinien nous parle', 'subtitle' => 'La fièvre américaine, le désarroi français… encore des raisons de détourner le regard du Moyen-Orient. Or les bombes tuent tous les jours à Gaza, la colonisation de la Cisjordane avance à marche forcée. Les témoignages sur la tragédie humanitaire s’accumulent. Nous avons pu interroger sur d’autres aspects un journaliste de Gaza, Hilmi Moussa. Qui s’exprime librement et sans pathos. Quoi que l’on pense de cette guerre, son propos mérite d’entre entendu. Entretien signé Jacques Pilet et Malek El-Khoury.', 'subtitle_edition' => 'La fièvre américaine, le désarroi français… encore des raisons de détourner le regard du Moyen-orient. Or les bombes tuent tous les jours à Gaza, la colonisation de la Cisjordane avance à marche forcée. Les témoignages sur la tragédie humanitaire s’accumulent. Nous avons pu interroger sur d’autres aspects un journaliste de Gaza, Hilmi Moussa. Qui s’exprime librement et sans pathos. Quoi que l’on pense de cette guerre, son propos mérite d’entre entendu. Entretien signé Jacques Pilet et Malek El-Khoury.', 'content' => '<p><strong><span>J.P. & M.E.K.: Que reste-t-il de l'administration civile de Hamas à Gaza? </span></strong></p> <p><span><strong>Hilmi Moussa</strong>: Il est difficile bien sûr d'estimer la situation de l'administration civile de Hamas vu la situation de guerre dans laquelle nous nous trouvons. Et surtout la destruction systématique, qui ne semble pas encore terminée, de la part de l'envahisseur de tous les instruments de l'administration. Elle a certainement affaibli les capacités de gestion de Hamas. L’occupation des zones frontières aux abords de Rafah a encore plus réduit la capacité économique de ce groupe à gérer Gaza. L'occupant a notamment détruit systématiquement les postes de police, particulièrement ceux qui abritaient les aides ou qui poursuivaient les délits et les crimes. Cela a beaucoup affecté la gestion économique et sécuritaire de la bande. Malgré tout cela la population, que ce soit la classe économique ou l'homme de la rue, respecte la présence de Hamas au moins pour sa poursuite de la résistance. Bref si l'on ne considère que sa gestion civile, je parle de l’économie, de l'enseignement, de la santé, de la sécurité, on peut certes affirmer que celle-ci est affaiblie sous la pression. Provisoirement. Celle-ci peut se remettre très rapidement dès que l'occasion se présentera.</span></p> <p><strong><span>Y a-t-il encore des écoles opérationnelles? Si oui, qui les gère? Qui sont les profs et y a-t-il encore des élèves?</span></strong></p> <p><span> Il est vrai que les bombardements israéliens ont particulièrement ciblé dès le début les écoles et les universités. Les décombres de ces bâtiments ont ensuite servi d'abri aux réfugiés qui s'y sont entassés tout en se déplaçant d'une zone à l'autre. Mais l'occupant a continué de cibler ces lieux de refuge de manière systématique. Il est donc difficile de dire qu'il existe actuellement un système d'enseignement. Malgré cela dans de nombreux camps, des efforts sont faits pour permettre aux enfants de rester en contact avec le cycle scolaire. Mais ces lieux sont aussi des cibles «privilégiées» des Israéliens qui ne perdent pas une occasion de les bombarder. Ces déplacements incessants de la population d'une région à une autre empêchent vraiment l'instauration d'un enseignement. Rendu de plus difficile voire presque impossible à distance en raison des coupures d'électricité et d'internet.</span></p> <hr /> <h3 style="text-align: center;"><em><span>«Personne ne diverge sur le fait que notre peuple est obligé de payer un prix pour acquérir sa liberté.»</span></em></h3> <hr /> <p><strong><span>Et en ce qui concernes les hôpitaux?</span></strong></p> <p><span> Malgré les destructions systématiques des hôpitaux, ceux-ci essaient de rassembler le maximum de leurs moyens et capacités restantes pour continuer à opérer, comme cela se passe dans le Nord de Gaza. Comme l'hôpital du Retour (Al Aoudeh) ou l'hôpital indonésien, ou l'hôpital Ach-Chifa, ou celui de Jean-Le-Baptiste. Dès qu'un hôpital peut être utilisé un tant soit peu, il l'est. La même chose se passe au centre et au sud de la bande. Mais c'est une évidence que l'occupant cible exprès les hôpitaux comme récemment l'hôpital Nasser à Khan Younès, ou celui de Abou Youssef An-Najjar ou l'hôpital Koweitien à Rafah et tout récemment l'hôpital européen. Dès qu'une de ces institutions veut reprendre son souffle, elles sont à nouveau la cible des bombardements incessants. Par exemple ce n'est pas par hasard que le représentant du ministère du Travail, M. Ihab Al-Ghoussayn, ait été tué sciemment et d'autres innocents avec lui. Sans parler du fait qu'Israël considère l'UNRWA comme une organisation terroriste et détruit systématiquement tous ses centres, ses dépôts et tente de trouver une autre organisation qui la remplacerait. Alors que les deux tiers des habitants de Gaza dépendent du soutien de l’UNRWA, surtout alimentaire.</span></p> <p><strong><span>Comment réagit la société gazaouie quand on leur dit que la guerre risque de durer et même pour encore des années?</span></strong></p> <p><span> Le peuple palestinien, comme tous les autres peuples de la terre, a des points communs et de rencontres, des divergences et des contradictions sur certains points. Mais on peut dire que la majorité écrasante des Palestiniens de Gaza considèrent Israël comme un ennemi et l'on n'a pas besoin de les convaincre de cela. La plupart des habitants de Gaza sont des réfugiés dont les parents ont été chassés de leurs villes et de leurs villages en Palestine par Israël. Ils sont originaires de Haifa, Yaffa, Bina, Ashdod, Majdel, Lod, Ramleh et de centaines d'autres lieux et villages. Ceux-là pensent que la présence d'Israël est la cause de la Nakba.</span></p> <p><span>Il est vrai cependant que les Palestiniens sont parfois divisés par rapport à la manière de récupérer leurs droits et aussi par rapport au prix à payer pour cela.</span></p> <p><span>Ces divergences n'empêchent pas la rue de se mobiliser derrière le droit des groupes palestiniens de résister à l'agression. Certes il y a des personnes plus capables que d'autres de supporter les sacrifices. Mais personne ne diverge sur le fait que notre peuple est obligé de payer un prix pour acquérir sa liberté.</span></p> <p><span>Bien qu’il y ait des limites à la capacité de supporter de tels sacrifices. Plus de 90% de la population gazaouie au moins a été obligée de se déplacer plusieurs fois au cours de ces dix derniers mois. La situation humanitaire, sociale, économique est très difficile et Gaza se trouve effectivement encerclée, c'est une des raisons qui fait que la longévité de la guerre est un cauchemar, surtout dans certaines parties de la bande qui se trouvent en état de famine. La prolongation des hostilités est un souci pour beaucoup, d’autant plus que c'est la première fois que l’on se trouve dans une situation aussi grave.</span></p> <p><strong><span>Les combattants ont-il les moyens dont ils ont besoin pour résister pendant une si longue période?</span></strong></p> <p><span>La Résistance «perce le roc» (traduction littérale, pour dire qu'elle fait tout ce qui lui est possible) pour résister et son soutien principal est le capital humain qui croit en son droit à la vie et à l'indépendance. En ce qui concerne les moyens réels, la Résistance utilise tous les moyens à disposition, particulièrement le recyclage des bombes israéliennes qui n'ont pas explosé ainsi que le matériel militaire pris à l'ennemi.</span></p> <p><strong><span>Y a-t-il une connexion militaire pour le renflouement de l'armement?</span></strong></p> <p><span> Il est difficile de répondre s'il existe un canal de réapprovisionnement à partir de l'extérieur de la bande. Déjà cela était difficile dans le passé, cela semble être encore plus difficile dans la situation actuelle, surtout avec l'occupation par Israël de Rafah et de la zone limitrophe avec l'Egypte, ainsi que le contrôle quasi complet de la côte et de toutes les frontières.</span></p> <p><span><strong>Est-ce que les habitants de Gaza savent ce qui se passe dans les territoires occupés de Cisjordanie (TO)?</strong></span></p> <p><span>Evidemment tout le monde est au courant de ce qui se passe dans les TO. Après tout nous sommes un seul et unique peuple. Il est vrai que les éléments de résistance à Gaza ne sont pas les mêmes que ceux des Territoires ou de Jérusalem. C'est une Vérité de La Palisse de dire que ce qui se passe dans les TO, ses villes et ses quartiers est une continuation de ce qui se passe à Gaza. Car Israël ne différencie pas entre un Palestinien et un autre. A Gaza on suit de très près ce qui se passe dans les TO de même que ce qui se passe à la frontière libanaise. Tout cela est un seul et unique combat, une seule et unique opération.</span></p> <hr /> <h3 style="text-align: center;"><em><span>«Le Palestinien a un droit qu’il défend et attend du reste du monde qu’il l’aide à y accéder. Le Palestinien regrette qu’une bonne partie des Etats différencient entre droit et droit, entre sang et sang.»</span></em></h3> <hr /> <p><strong><span>Quels sont les mouvements les plus actifs en Cisjordanie?</span></strong></p> <p><span> Il n'y a pas grande différence entre les mouvements et les groupes opérant à Gaza ou dans les Territoires. C'est vrai que dans Gaza c'est le Hamas et le Jihad Islamique qui sont prédominants alors que dans les TO ce sont le Fatah, le FPLP et FDPLP, mais il s'agit simplement de dénominations diverses mais pas de différences dans la conduite de la Résistance.</span></p> <p><strong><span>A votre avis, pourquoi y a-t-il si peu d'informations qui circulent dans la presse internationale sur ce qui se passe dans les TO? Il y a comme une chape de silence sur ce qui s'y passe, pourquoi?</span></strong></p> <p><span> Ce n'est pas tout à fait vrai qu'il y a un silence sur ce qui se passe dans les TO dans la presse internationale. Mais la cruauté de ce qui se passe à Gaza l'emporte dans les nouvelles et relègue ce qui se passe dans ces territoires. Mais l'augmentation de la résistance comme à Jénine, le camp de Nour ech Chams à Toulkarem remet cette réalité à la surface. En général l'information internationale se dirige souvent vers les endroits les plus chauds et évite de parler des zones où il ne se passe apparemment pas grand-chose de nouveau.. Par exemple la guerre en Ukraine a souvent éclipsé celle de Gaza dans les nouvelles.</span></p> <p><strong><span>A votre avis, quels sont les évènements essentiels qui se passent et/ou se sont passés ces dernières semaines dans les TO auxquels nous avons trop peu porté d’attention?</span></strong></p> <p><span>Depuis que la droite a pris le pouvoir en Israël, son objectif principal fut de régler le conflit dans les TO par la colonisation intensive dans le maximum de régions et de repousser les Palestiniens dans des zones reculées, isolées. Cette droite pense qu’en occupant le plus de terres possible, si les Palestiniens vivent reclus, cela empêchera la création d’un Etat Palestinien. En outre les divisions inter-palestiniennes ont encore plus encouragé cette droite à croire en l’accomplissement de ce but. Il est évident que l’objectif principal est l’occupation de Jérusalem et de ses environs, puis de Hébron, puis de Naplouse pour des raisons idéologiques et d’occuper la Vallée du Jourdain pour des raisons à la fois économiques et sécuritaires. Dès le 7 octobre, le pouvoir israélien a eu en outre pour objectifs l’exil des Palestiniens de Gaza et la fin du conflit dans les TO en faisant de l’Autorité Palestinienne une marionnette, en la privant de toute autorité et de force. C’est pour cela qu’il tente depuis le début de séparer physiquement et de couper les communications entre les zones des TO et Jérusalem-Est. Et de diviser dans l’espace les Juifs et les musulmans comme c’est le cas avec le Tombeau des Patriarches à Hébron.</span></p> <p><span><strong>Il existe une sorte de «guerre» de la communication dans le monde en ce qui concerne la Palestine. Les Palestiniens sont-ils conscients de cette dimension du conflit?</strong></span></p> <p><span>Malgré toutes les restrictions que l’occupant a imposées aux Palestiniens pour empêcher le contact avec le reste du monde, les habitants de Gaza ont toujours trouvé les moyens de communiquer et de s’informer. Il est vrai que 90% de la population n’ont pas de panneaux solaires pour générer de l’électricité, mais ils réussissent toujours à charger leurs téléphones portables avec des petites batteries. Il est vrai que la grande majorité ne dispose pas d’électricité pour faire marcher leurs TV, mais les cafés-internet se sont multipliés et permettent de suivre les nouvelles internationales à travers la radio ou la télévision. Tout déplacé palestinien tient à suivre ce qui se passe chez lui et à le faire savoir au monde.</span></p> <p><strong><span>Quel est justement le principal message que vous souhaitez transmettre au monde?</span></strong></p> <p><span>Il n’y a d’autre message que celui-ci. Le Palestinien a un droit qu’il défend et attend du reste du monde qu’il l’aide à y accéder. Le Palestinien regrette qu’une bonne partie des Etats différencient entre droit et droit, entre sang et sang. Il attend que le monde applique le Droit International et la Justice Internationale pour arrêter cette agression, mettre fin à l’occupation et œuvrer à l’avènement de la Paix, précisément basée sur ces principes de justice et de droit.</span></p> <p><strong><span>Voyez-vous un inconvénient à ce que votre nom soit cité?</span></strong></p> <p><span>Je n’ai aucun inconvénient à ce que vous citiez mon nom: Hilmi MOUSSA, journaliste palestinien.</span></p> <hr /> <p>Le Parlement israélien a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi une résolution s'opposant à «la création d'un Etat palestinien». Cette résolution symbolique, proposée par un député de droite de l'opposition, a recueilli le soutien de 68 élus de la coalition au pouvoir et de l'opposition. Neuf députés ont voté contre. Selon cette déclaration, «la Knesset s'oppose fermement à la création d'un Etat palestinien à l'ouest du Jourdain» c'est-à-dire en Cisjordanie (territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 en violation du droit international) ou dans la bande de Gaza, aujourd'hui dévastée par la guerre qu'y mène Israël en représailles à l'attaque du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre. «La création d'un Etat palestinien au cœur de la terre d'Israël constituera un danger existentiel pour l'Etat d'Israël et ses citoyens, perpétuera le conflit israélo-palestinien et déstabilisera la région», ajoute le texte.</p>', 'content_edition' => '«Il est difficile bien sûr d'estimer la situation de l'administration civile de Hamas vu la situation de guerre dans laquelle nous nous trouvons. Et surtout la destruction systématique, qui ne semble pas encore terminée, de la part de l'envahisseur de tous les instruments de l'administration. Elle a certainement affaibli les capacités de gestion de Hamas. L’occupation des zones frontières aux abords de Rafah a encore plus réduit la capacité économique de ce groupe à gérer Gaza. L'occupant a notamment détruit systématiquement les postes de police, particulièrement ceux qui abritaient les aides ou qui poursuivaient les délits et les crimes. Cela a beaucoup affecté la gestion économique et sécuritaire de la bande. Malgré tout cela la population, que ce soit la classe économique ou l'homme de la rue, respecte la présence de Hamas au moins pour sa poursuite de la résistance. Bref si l'on ne considère que sa gestion civile, je parle de l’économie, de l'enseignement, de la santé, de la sécurité, on peut certes affirmer que celle-ci est affaiblie sous la pression. Provisoirement. Celle-ci peut se remettre très rapidement dès que l'occasion se présentera.»', 'slug' => 'en-direct-de-gaza-un-journaliste-palestinien-nous-parle', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 484, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Jacques Pilet', 'description' => 'La fièvre américaine, le désarroi français… encore des raisons de détourner le regard du Moyen-Orient. Or les bombes tuent tous les jours à Gaza, la colonisation de la Cisjordane avance à marche forcée. Les témoignages sur la tragédie humanitaire s’accumulent. Nous avons pu interroger sur d’autres aspects un journaliste de Gaza, Hilmi Moussa. Qui s’exprime librement et sans pathos. Quoi que l’on pense de cette guerre, son propos mérite d’entre entendu. Entretien signé Jacques Pilet et Malek El-Khoury.', 'title' => 'En direct de Gaza, un journaliste palestinien nous parle', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5048, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'En direct de Gaza, un journaliste palestinien nous parle', 'subtitle' => 'La fièvre américaine, le désarroi français… encore des raisons de détourner le regard du Moyen-Orient. Or les bombes tuent tous les jours à Gaza, la colonisation de la Cisjordane avance à marche forcée. Les témoignages sur la tragédie humanitaire s’accumulent. Nous avons pu interroger sur d’autres aspects un journaliste de Gaza, Hilmi Moussa. Qui s’exprime librement et sans pathos. Quoi que l’on pense de cette guerre, son propos mérite d’entre entendu. Entretien signé Jacques Pilet et Malek El-Khoury.', 'subtitle_edition' => 'La fièvre américaine, le désarroi français… encore des raisons de détourner le regard du Moyen-orient. Or les bombes tuent tous les jours à Gaza, la colonisation de la Cisjordane avance à marche forcée. Les témoignages sur la tragédie humanitaire s’accumulent. Nous avons pu interroger sur d’autres aspects un journaliste de Gaza, Hilmi Moussa. Qui s’exprime librement et sans pathos. Quoi que l’on pense de cette guerre, son propos mérite d’entre entendu. Entretien signé Jacques Pilet et Malek El-Khoury.', 'content' => '<p><strong><span>J.P. & M.E.K.: Que reste-t-il de l'administration civile de Hamas à Gaza? </span></strong></p> <p><span><strong>Hilmi Moussa</strong>: Il est difficile bien sûr d'estimer la situation de l'administration civile de Hamas vu la situation de guerre dans laquelle nous nous trouvons. Et surtout la destruction systématique, qui ne semble pas encore terminée, de la part de l'envahisseur de tous les instruments de l'administration. Elle a certainement affaibli les capacités de gestion de Hamas. L’occupation des zones frontières aux abords de Rafah a encore plus réduit la capacité économique de ce groupe à gérer Gaza. L'occupant a notamment détruit systématiquement les postes de police, particulièrement ceux qui abritaient les aides ou qui poursuivaient les délits et les crimes. Cela a beaucoup affecté la gestion économique et sécuritaire de la bande. Malgré tout cela la population, que ce soit la classe économique ou l'homme de la rue, respecte la présence de Hamas au moins pour sa poursuite de la résistance. Bref si l'on ne considère que sa gestion civile, je parle de l’économie, de l'enseignement, de la santé, de la sécurité, on peut certes affirmer que celle-ci est affaiblie sous la pression. Provisoirement. Celle-ci peut se remettre très rapidement dès que l'occasion se présentera.</span></p> <p><strong><span>Y a-t-il encore des écoles opérationnelles? Si oui, qui les gère? Qui sont les profs et y a-t-il encore des élèves?</span></strong></p> <p><span> Il est vrai que les bombardements israéliens ont particulièrement ciblé dès le début les écoles et les universités. Les décombres de ces bâtiments ont ensuite servi d'abri aux réfugiés qui s'y sont entassés tout en se déplaçant d'une zone à l'autre. Mais l'occupant a continué de cibler ces lieux de refuge de manière systématique. Il est donc difficile de dire qu'il existe actuellement un système d'enseignement. Malgré cela dans de nombreux camps, des efforts sont faits pour permettre aux enfants de rester en contact avec le cycle scolaire. Mais ces lieux sont aussi des cibles «privilégiées» des Israéliens qui ne perdent pas une occasion de les bombarder. Ces déplacements incessants de la population d'une région à une autre empêchent vraiment l'instauration d'un enseignement. Rendu de plus difficile voire presque impossible à distance en raison des coupures d'électricité et d'internet.</span></p> <hr /> <h3 style="text-align: center;"><em><span>«Personne ne diverge sur le fait que notre peuple est obligé de payer un prix pour acquérir sa liberté.»</span></em></h3> <hr /> <p><strong><span>Et en ce qui concernes les hôpitaux?</span></strong></p> <p><span> Malgré les destructions systématiques des hôpitaux, ceux-ci essaient de rassembler le maximum de leurs moyens et capacités restantes pour continuer à opérer, comme cela se passe dans le Nord de Gaza. Comme l'hôpital du Retour (Al Aoudeh) ou l'hôpital indonésien, ou l'hôpital Ach-Chifa, ou celui de Jean-Le-Baptiste. Dès qu'un hôpital peut être utilisé un tant soit peu, il l'est. La même chose se passe au centre et au sud de la bande. Mais c'est une évidence que l'occupant cible exprès les hôpitaux comme récemment l'hôpital Nasser à Khan Younès, ou celui de Abou Youssef An-Najjar ou l'hôpital Koweitien à Rafah et tout récemment l'hôpital européen. Dès qu'une de ces institutions veut reprendre son souffle, elles sont à nouveau la cible des bombardements incessants. Par exemple ce n'est pas par hasard que le représentant du ministère du Travail, M. Ihab Al-Ghoussayn, ait été tué sciemment et d'autres innocents avec lui. Sans parler du fait qu'Israël considère l'UNRWA comme une organisation terroriste et détruit systématiquement tous ses centres, ses dépôts et tente de trouver une autre organisation qui la remplacerait. Alors que les deux tiers des habitants de Gaza dépendent du soutien de l’UNRWA, surtout alimentaire.</span></p> <p><strong><span>Comment réagit la société gazaouie quand on leur dit que la guerre risque de durer et même pour encore des années?</span></strong></p> <p><span> Le peuple palestinien, comme tous les autres peuples de la terre, a des points communs et de rencontres, des divergences et des contradictions sur certains points. Mais on peut dire que la majorité écrasante des Palestiniens de Gaza considèrent Israël comme un ennemi et l'on n'a pas besoin de les convaincre de cela. La plupart des habitants de Gaza sont des réfugiés dont les parents ont été chassés de leurs villes et de leurs villages en Palestine par Israël. Ils sont originaires de Haifa, Yaffa, Bina, Ashdod, Majdel, Lod, Ramleh et de centaines d'autres lieux et villages. Ceux-là pensent que la présence d'Israël est la cause de la Nakba.</span></p> <p><span>Il est vrai cependant que les Palestiniens sont parfois divisés par rapport à la manière de récupérer leurs droits et aussi par rapport au prix à payer pour cela.</span></p> <p><span>Ces divergences n'empêchent pas la rue de se mobiliser derrière le droit des groupes palestiniens de résister à l'agression. Certes il y a des personnes plus capables que d'autres de supporter les sacrifices. Mais personne ne diverge sur le fait que notre peuple est obligé de payer un prix pour acquérir sa liberté.</span></p> <p><span>Bien qu’il y ait des limites à la capacité de supporter de tels sacrifices. Plus de 90% de la population gazaouie au moins a été obligée de se déplacer plusieurs fois au cours de ces dix derniers mois. La situation humanitaire, sociale, économique est très difficile et Gaza se trouve effectivement encerclée, c'est une des raisons qui fait que la longévité de la guerre est un cauchemar, surtout dans certaines parties de la bande qui se trouvent en état de famine. La prolongation des hostilités est un souci pour beaucoup, d’autant plus que c'est la première fois que l’on se trouve dans une situation aussi grave.</span></p> <p><strong><span>Les combattants ont-il les moyens dont ils ont besoin pour résister pendant une si longue période?</span></strong></p> <p><span>La Résistance «perce le roc» (traduction littérale, pour dire qu'elle fait tout ce qui lui est possible) pour résister et son soutien principal est le capital humain qui croit en son droit à la vie et à l'indépendance. En ce qui concerne les moyens réels, la Résistance utilise tous les moyens à disposition, particulièrement le recyclage des bombes israéliennes qui n'ont pas explosé ainsi que le matériel militaire pris à l'ennemi.</span></p> <p><strong><span>Y a-t-il une connexion militaire pour le renflouement de l'armement?</span></strong></p> <p><span> Il est difficile de répondre s'il existe un canal de réapprovisionnement à partir de l'extérieur de la bande. Déjà cela était difficile dans le passé, cela semble être encore plus difficile dans la situation actuelle, surtout avec l'occupation par Israël de Rafah et de la zone limitrophe avec l'Egypte, ainsi que le contrôle quasi complet de la côte et de toutes les frontières.</span></p> <p><span><strong>Est-ce que les habitants de Gaza savent ce qui se passe dans les territoires occupés de Cisjordanie (TO)?</strong></span></p> <p><span>Evidemment tout le monde est au courant de ce qui se passe dans les TO. Après tout nous sommes un seul et unique peuple. Il est vrai que les éléments de résistance à Gaza ne sont pas les mêmes que ceux des Territoires ou de Jérusalem. C'est une Vérité de La Palisse de dire que ce qui se passe dans les TO, ses villes et ses quartiers est une continuation de ce qui se passe à Gaza. Car Israël ne différencie pas entre un Palestinien et un autre. A Gaza on suit de très près ce qui se passe dans les TO de même que ce qui se passe à la frontière libanaise. Tout cela est un seul et unique combat, une seule et unique opération.</span></p> <hr /> <h3 style="text-align: center;"><em><span>«Le Palestinien a un droit qu’il défend et attend du reste du monde qu’il l’aide à y accéder. Le Palestinien regrette qu’une bonne partie des Etats différencient entre droit et droit, entre sang et sang.»</span></em></h3> <hr /> <p><strong><span>Quels sont les mouvements les plus actifs en Cisjordanie?</span></strong></p> <p><span> Il n'y a pas grande différence entre les mouvements et les groupes opérant à Gaza ou dans les Territoires. C'est vrai que dans Gaza c'est le Hamas et le Jihad Islamique qui sont prédominants alors que dans les TO ce sont le Fatah, le FPLP et FDPLP, mais il s'agit simplement de dénominations diverses mais pas de différences dans la conduite de la Résistance.</span></p> <p><strong><span>A votre avis, pourquoi y a-t-il si peu d'informations qui circulent dans la presse internationale sur ce qui se passe dans les TO? Il y a comme une chape de silence sur ce qui s'y passe, pourquoi?</span></strong></p> <p><span> Ce n'est pas tout à fait vrai qu'il y a un silence sur ce qui se passe dans les TO dans la presse internationale. Mais la cruauté de ce qui se passe à Gaza l'emporte dans les nouvelles et relègue ce qui se passe dans ces territoires. Mais l'augmentation de la résistance comme à Jénine, le camp de Nour ech Chams à Toulkarem remet cette réalité à la surface. En général l'information internationale se dirige souvent vers les endroits les plus chauds et évite de parler des zones où il ne se passe apparemment pas grand-chose de nouveau.. Par exemple la guerre en Ukraine a souvent éclipsé celle de Gaza dans les nouvelles.</span></p> <p><strong><span>A votre avis, quels sont les évènements essentiels qui se passent et/ou se sont passés ces dernières semaines dans les TO auxquels nous avons trop peu porté d’attention?</span></strong></p> <p><span>Depuis que la droite a pris le pouvoir en Israël, son objectif principal fut de régler le conflit dans les TO par la colonisation intensive dans le maximum de régions et de repousser les Palestiniens dans des zones reculées, isolées. Cette droite pense qu’en occupant le plus de terres possible, si les Palestiniens vivent reclus, cela empêchera la création d’un Etat Palestinien. En outre les divisions inter-palestiniennes ont encore plus encouragé cette droite à croire en l’accomplissement de ce but. Il est évident que l’objectif principal est l’occupation de Jérusalem et de ses environs, puis de Hébron, puis de Naplouse pour des raisons idéologiques et d’occuper la Vallée du Jourdain pour des raisons à la fois économiques et sécuritaires. Dès le 7 octobre, le pouvoir israélien a eu en outre pour objectifs l’exil des Palestiniens de Gaza et la fin du conflit dans les TO en faisant de l’Autorité Palestinienne une marionnette, en la privant de toute autorité et de force. C’est pour cela qu’il tente depuis le début de séparer physiquement et de couper les communications entre les zones des TO et Jérusalem-Est. Et de diviser dans l’espace les Juifs et les musulmans comme c’est le cas avec le Tombeau des Patriarches à Hébron.</span></p> <p><span><strong>Il existe une sorte de «guerre» de la communication dans le monde en ce qui concerne la Palestine. Les Palestiniens sont-ils conscients de cette dimension du conflit?</strong></span></p> <p><span>Malgré toutes les restrictions que l’occupant a imposées aux Palestiniens pour empêcher le contact avec le reste du monde, les habitants de Gaza ont toujours trouvé les moyens de communiquer et de s’informer. Il est vrai que 90% de la population n’ont pas de panneaux solaires pour générer de l’électricité, mais ils réussissent toujours à charger leurs téléphones portables avec des petites batteries. Il est vrai que la grande majorité ne dispose pas d’électricité pour faire marcher leurs TV, mais les cafés-internet se sont multipliés et permettent de suivre les nouvelles internationales à travers la radio ou la télévision. Tout déplacé palestinien tient à suivre ce qui se passe chez lui et à le faire savoir au monde.</span></p> <p><strong><span>Quel est justement le principal message que vous souhaitez transmettre au monde?</span></strong></p> <p><span>Il n’y a d’autre message que celui-ci. Le Palestinien a un droit qu’il défend et attend du reste du monde qu’il l’aide à y accéder. Le Palestinien regrette qu’une bonne partie des Etats différencient entre droit et droit, entre sang et sang. Il attend que le monde applique le Droit International et la Justice Internationale pour arrêter cette agression, mettre fin à l’occupation et œuvrer à l’avènement de la Paix, précisément basée sur ces principes de justice et de droit.</span></p> <p><strong><span>Voyez-vous un inconvénient à ce que votre nom soit cité?</span></strong></p> <p><span>Je n’ai aucun inconvénient à ce que vous citiez mon nom: Hilmi MOUSSA, journaliste palestinien.</span></p> <hr /> <p>Le Parlement israélien a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi une résolution s'opposant à «la création d'un Etat palestinien». Cette résolution symbolique, proposée par un député de droite de l'opposition, a recueilli le soutien de 68 élus de la coalition au pouvoir et de l'opposition. Neuf députés ont voté contre. Selon cette déclaration, «la Knesset s'oppose fermement à la création d'un Etat palestinien à l'ouest du Jourdain» c'est-à-dire en Cisjordanie (territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 en violation du droit international) ou dans la bande de Gaza, aujourd'hui dévastée par la guerre qu'y mène Israël en représailles à l'attaque du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre. «La création d'un Etat palestinien au cœur de la terre d'Israël constituera un danger existentiel pour l'Etat d'Israël et ses citoyens, perpétuera le conflit israélo-palestinien et déstabilisera la région», ajoute le texte.</p>', 'content_edition' => '«Il est difficile bien sûr d'estimer la situation de l'administration civile de Hamas vu la situation de guerre dans laquelle nous nous trouvons. Et surtout la destruction systématique, qui ne semble pas encore terminée, de la part de l'envahisseur de tous les instruments de l'administration. Elle a certainement affaibli les capacités de gestion de Hamas. L’occupation des zones frontières aux abords de Rafah a encore plus réduit la capacité économique de ce groupe à gérer Gaza. L'occupant a notamment détruit systématiquement les postes de police, particulièrement ceux qui abritaient les aides ou qui poursuivaient les délits et les crimes. Cela a beaucoup affecté la gestion économique et sécuritaire de la bande. Malgré tout cela la population, que ce soit la classe économique ou l'homme de la rue, respecte la présence de Hamas au moins pour sa poursuite de la résistance. Bref si l'on ne considère que sa gestion civile, je parle de l’économie, de l'enseignement, de la santé, de la sécurité, on peut certes affirmer que celle-ci est affaiblie sous la pression. Provisoirement. Celle-ci peut se remettre très rapidement dès que l'occasion se présentera.»', 'slug' => 'en-direct-de-gaza-un-journaliste-palestinien-nous-parle', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 484, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {} ], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5297, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Syrie: surprises, surprises', 'subtitle' => 'Retournement total et inattendu en Syrie. Les explosions de joie des exilés – ils sont 65’000 en Suisse – sont bien compréhensibles. Il faut être naïf, cependant, pour croire qu’ils rentreront en nombre dans leur pays effondré. Et il pourrait en arriver d’autres, craignant, eux, la mainmise islamiste. Comment rester indifférent à ce bouleversement de dimension régionale, après Gaza, la Cisjordanie, le Liban…', 'subtitle_edition' => 'Retournement total et inattendu en Syrie. Les explosions de joie des exilés – ils sont 65’000 en Suisse – sont bien compréhensibles. Il faut être naïf, cependant, pour croire qu’ils rentreront en nombre dans leur pays effondré. Et il pourrait en arriver d’autres, craignant, eux, la mainmise islamiste. Comment rester indifférent à ce bouleversement de dimension régionale, après Gaza, la Cisjordanie, le Liban…', 'content' => '<p>Surprise de voir les Occidentaux indifférents, sinon approbateurs, devant l’avancée israélienne sur le territoire syrien, devant les bombardements massifs – plus de 300 en trois jours – qui ont détruit toute la structure militaire du pays ainsi que le port de Lattaquié, porte vitale du commerce. </p> <p>Surprise aussi de voir ces mêmes Occidentaux applaudir soudain un gouvernement en formation dirigé par un islamiste patenté, issu de Al-Qaïda, Al-Nosra, Isis et maintenant à la tête de Hayat Tahrir al-Cham (HTS). Un homme dont la tête est mise à prix aux USA. Abou Mohammed al-Joulani est fort intelligent, habile, calculateur et donne de lui aujourd’hui l’image la plus rassurante possible. Un fou d’Allah soudain touché par la grâce de la raison occidentale, par la soudaine illumination des droits de l’homme. Il va jusqu’à promettre une ambassade à Jérusalem… où l’on n’est guère convaincu par ce nouvel allié proclamé. Ses seuls ennemis, dit-il, ce sont l’Iran et le Hezbollah. Et n’a pas un mot quant aux bombes israéliennes qui pleuvent sur son territoire ni sur la présence de Tsahal aux portes de Damas. Silence aussi devant les exactions et les assassinats commis par ses partisans, rapportés sur le net, image à l’appui. En outre, il est prévu de mijoter une nouvelle constitution. La «République arabe syrienne» devrait s’appeler «Etat islamique de Syrie».</p> <p>On peut comprendre la satisfaction des Américains et des Européens voyant que la Russie et l’Iran sont bannis des lieux. Mais comment peuvent-ils peindre ainsi en rose la nouvelle situation? Sans penser aux désastreux précédents de l’Irak, de la Libye?</p> <p>En fait, ce n’est pas totalement surprenant. Lorsque la guerre civile fut déclenchée en 2011, ce sont les mêmes forces islamistes qui prirent très tôt le relais des manifestants qui réclamaient la démocratie, brutalisés par la police d’Assad. Elles furent soutenues aveuglément, des années durant, par plusieurs pays arabes et européens. Ce fut atroce. Un demi-million de morts, dit-on. Sous le double feu du dictateur criminel, certes, et celui des insurgés barbus. Des dizaines de millions d’exilés fuyant la fureur des uns et des autres.</p> <p>N’entrons pas ici dans les spéculations sur l’avenir, sur les desseins des puissances qui, de fait, s’emparent du pays, qui s’agitent au fil de leurs ambitions géopolitiques et économiques. Sans parler du pétrole, exploité par les Américains sur la partie kurde… Qu’il nous soit permis d’évoquer plutôt un souvenir. Cinq ans avant la guerre, un voyage inoubliable en Syrie. Un prêtre nous faisait visiter Alep, tous les quartiers, animés et relativement prospères. Nous parlions avec tous. Conscients d’être dans une dictature, nous constations que chacun exprimait sans peur sa foi, son appartenance. Nous avions visité l’admirable mosquée des Omeyyades à Damas. Nous nous sommes étonnés auprès de deux jeunes filles de voir tant de monde, des familles en sortie, un dimanche et non un vendredi. Elles éclatèrent de rire: «Mais c’est le jour de Pâques!». Comme Noël, les jours de fêtes chrétiennes sont officiellement fériés en Syrie. Jusqu’à quand?</p> <p>Le prêtre d’Alep, devenu un ami, qui vit aujourd’hui en France, n’a pas le cœur à applaudir le tournant actuel. Il s’est exilé avec les siens après que sa fille de dix-huit ans ait été débarquée d’un bus, violée et assassinée parce qu’elle portait une croix autour du cou. Par des «rebelles modérés» comme on disait à l’époque. Par les islamistes aujourd’hui au pouvoir.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'syrie-surprises-surprises', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 55, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 2, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5296, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Le coup d’Etat en Roumanie et la dérive de l’UE', 'subtitle' => 'L’annulation d’une élection présidentielle, aux résultats pourtant incontestés, dans un pays membre de l’UE, aurait de quoi choquer. Or la Commission européenne ne bronche pas, trop satisfaite, sans doute, de la tournure que prennent les événements anti-démocratiques en Roumanie. Car les opinions de Călin Georgescu, le candidat indépendant vainqueur du premier tour, dérangent à bien des niveaux. Cette tactique du «deux poids deux mesures» ne fait toutefois que discréditer un peu plus l’UE. ', 'subtitle_edition' => 'L’annulation d’une élection présidentielle, aux résultats pourtant incontestés, dans un pays membre de l’UE, aurait de quoi choquer. Or la Commission européenne ne bronche pas, trop satisfaite, sans doute, de la tournure que prennent les événements anti-démocratiques en Roumanie. Car les opinions de Călin Georgescu, le candidat indépendant vainqueur du premier tour, dérangent à bien des niveaux. Cette tactique du «deux poids deux mesures» ne fait toutefois que discréditer un peu plus l’UE. ', 'content' => '<p>Le bouleversement en Syrie détourne les regards. Il vient pourtant de se produire un évènement majeur près de nous, dans un pays membre de l’UE, la Roumanie. Les élections présidentielles y ont été annulées. Car le vainqueur de premier tour, Călin Georgescu, candidat indépendant, est vivement attaqué par les deux grands partis qui se partagent le pouvoir depuis des décennies. L’affrontement ne cesse de s’échauffer entre ses partisans et ses adversaires, dans les médias, sur internet et parfois dans la rue. Aucune nouvelle date n’a encore été fixée pour de nouvelles élections.</p> <p>Or la Commission européenne ne bronche pas. Elle a su tancer, à raison, les pressions du gouvernement sur la justice en Pologne et en Hongrie. Mais là, l’annulation d’une élection incontestée – les bulletins ont été recomptés – n’appelle aucune critique. Donald Trump a d’ailleurs condamné cette décision anti-démocratique. Tout comme la rivale du vainqueur, arrivée en deuxième position, Elena Lasconi, qui voit là «un retour des jours sombres du communisme». Mme von der Leyen croit bon au contraire d’appuyer le président roumain sortant qui réclame une enquête sur les ingérences hypothétiques de la Russie lors de la campagne, largement menée sur les réseaux sociaux.</p> <h3><strong>Qui veut la peau de Călin Georgescu ?</strong></h3> <p>C’est piquant si l’on songe que sur l’autre bord, l’influence américaine pèse lourd sur ce pays. Son commandant en chef, le général Vlad, a été formé dans la plus haute école militaire aux USA et a même participé à l’opération menée contre l’Irak en 2003. Depuis la guerre en Ukraine, la pression de l’OTAN et des lobbies de l’armement est énorme. Le budget de la défense roumaine a augmenté de 53 %, il représente 3 % du PIB. Une grande base est en construction à la frontière avec la Russie. Des contingents étrangers sont sur place, notamment avec environ 1000 soldats français. </p> <p>Alors évidemment Georgescu est un gêneur. Il ne veut pas quitter l’OTAN, mais considère que l’intérêt de la Roumanie, c’est l’arrêt au plus vite de la guerre. Ce qui lui vaut aussitôt chez nous l’étiquette de pro-russe. Il s’oppose aussi à une dépense prévue de 6,5 milliards de dollars pour l’achat d’une flotte de FA-35 dans un pays où le quart de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. On voit dès lors qui veut sa peau, au-delà des appareils politiques locaux accrochés à leurs pouvoirs et leurs privilèges. </p> <p>L’impertinent aggrave encore son cas avec sa revendication d’un meilleur contrôle et d’une plus forte imposition des sociétés internationales (notamment américaines, françaises, autrichiennes, kazakhs, émiratis... et russes) qui exploitent les considérables ressources minières de la Roumanie, pétrole et gaz en tête. Le discours nationaliste passe bien ailleurs et fort mal là… A noter qu’il ne souhaite nullement la sortie de l’UE mais souhaite y défendre mieux les intérêts de son pays. Comme à peu près tous. </p> <h3><strong>Portrait d’un personnage peu banal</strong></h3> <p>L’image caricaturale qui nous est proposée de ce personnage peu banal est à côté de la plaque. Cet ingénieur agronome écologiste a fait carrière dans les institutions de son pays et aux Nations Unies (avec un passage à Genève). Il maîtrise son propos, plutôt mesuré. Mais avec le sens de la formule. Par exemple, à propos des partis traditionnels qui ont connu bien des cas de magouilles et de corruptions: «ils essuient leurs bottes sales sur le visage de la démocratie!»</p> <p>C’est un conservateur comme on en trouve en France, en Allemagne. Avec en plus des préoccupations sociales, en particulier dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la condition paysanne. Et aussi des manies, il est vrai, une fixation sur l’affreux Davos, le redoutable Soros. Un penchant religieux aussi et même mystique. Grand défenseur de la famille traditionnelle, mais pas opposé à l’avortement et aux couples homosexuels. Attentif, et c’est rare, aux minorités, tels les Hongrois sur sol roumain ou les Roms. Ses refrains préférés tournent autour de la défense du peuple roumain, du rassemblement de tous, du redressement d’un pays resté pauvre malgré de réels progrès économiques aux bénéfices trop inégalement répartis. On apprécie ou pas le bonhomme, mais pas de quoi le maudire… ou l’enfermer, ou l’exiler comme en rêvent les plus exaltés de ses adversaires. Certains sont allés jusqu’à couper l’eau et l’électricité de son domicile. A quoi Georgescu réagit avec le sourire et rassure, il restera sur internet et le débat, le combat continueront. Plus inquiétant pour lui: divers services s’activent pour trouver quelques charges à son encontre qui permettraient d’écarter une nouvelle candidature. «Comme il n’y a rien à me reprocher, il leur faut du temps pour fabriquer des preuves…», commente l’intéressé. Il appelle de ses vœux des enquêteurs internationaux, européens, américains. Ajoutant: «Nous respectons nos partenaires démocratiques, mais j’ai le sentiment qu’ils nous lâchent, j’espère me tromper.»</p> <h3><strong>L’Union européenne discréditée </strong></h3> <p>Il y a bien lâchage du côté de Mme von der Leyen et ses gens. Soucieux d’abord de s’aligner sur la ligne de l’OTAN et de l’administration Biden, entraînant tant de médias dans ce sillage. Il s’agit là d’une dérive de l’UE et de ses principes. Une fois de plus, la tactique du «deux poids deux mesures». On tance un Erdogan, un Fico (le président slovaque), mais pas un mot sur le président roumain Iohannis qui prolonge son mandat en cassant une élection. Bien sûr pas un froncement de sourcils non plus lorsqu’en France le gouvernement tente d’imposer sa volonté à coups de «49.3» contre la majorité du parlement. </p> <p>La «maison commune» se remettra-t-elle du discrédit ainsi démontré à la face du monde? Pas de si tôt, c’est à craindre. </p>', 'content_edition' => 'Le bouleversement en Syrie détourne les regards. Il vient pourtant de se produire un évènement majeur près de nous, dans un pays membre de l’UE, la Roumanie. Les élections présidentielles y ont été annulées. Car le vainqueur de premier tour, Călin Georgescu, candidat indépendant, est vivement attaqué par les deux grands partis qui se partagent le pouvoir depuis des décennies. L’affrontement ne cesse de s’échauffer entre ses partisans et ses adversaires, dans les médias, sur internet et parfois dans la rue. Aucune nouvelle date n’a encore été fixée pour de nouvelles élections. Or la Commission européenne ne bronche pas. Elle a su tancer, à raison, les pressions du gouvernement sur la justice en Pologne et en Hongrie. Mais là, l’annulation d’une élection incontestée – les bulletins ont été recomptés – n’appelle aucune critique. Donald Trump a d’ailleurs condamné cette décision anti-démocratique. Tout comme la rivale du vainqueur, arrivée en deuxième position, Elena Lasconi, qui voit là «un retour des jours sombres du communisme». Mme von der Leyen croit bon au contraire d’appuyer le président roumain sortant qui réclame une enquête sur les ingérences hypothétiques de la Russie lors de la campagne, largement menée sur les réseaux sociaux.', 'slug' => 'le-coup-d-etat-en-roumanie-et-la-derive-de-l-ue', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 105, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5287, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Les somnambules mènent au chaos. Par le verbe et par les armes', 'subtitle' => 'Le livre de l’historien australien Christopher Clark sur le cheminement vers la guerre de 14-18 décrit les dirigeants d’alors comme des somnambules (1), «hantés par leurs songes mais aveugles à la réalité des horreurs qu'ils étaient sur le point de faire naître dans le monde». Dans plusieurs pays, ces temps-ci, les escalades haineuses sont également folles. Quelques cas en vrac.', 'subtitle_edition' => 'Le livre de l’historien australien Christopher Clark sur le cheminement vers la guerre de 14-18 décrit les dirigeants d’alors comme des somnambules (1), «hantés par leurs songes mais aveugles à la réalité des horreurs qu'ils étaient sur le point de faire naître dans le monde». Dans plusieurs pays, ces temps-ci, les escalades haineuses sont également folles. Quelques cas en vrac.', 'content' => '<p><strong>En France</strong>, les affrontements entre factions – et au sein de chacune – tournent au désastre. Aucune issue en vue ne donne de vraies raisons d’espérer une amélioration dans ce pays endetté au point de payer plus d’intérêts que le budget de l’armée ou celui de l’éducation supérieure. Un pays livré à une gigantesque machine bureaucratique d’Etat. Un pays déprimé. Avec un président hors du réel, obsédé par son ego. Et une assemblée de tribuns ivres de leur rhétorique, incapables de s’entendre et de remettre les pieds sur terre.</p> <p>Moins grave: <strong>le président de la Corée du Sud</strong>, renouant avec les vieux démons de ce pays, tente d’en faire une dictature manu militari. Il échoue… mais ne se fait pas arrêter pour autant.</p> <p><strong>En Géorgie</strong>, c’est la castagne entre pro-Européens et pro-Russes à coups de poings et de slogans simplistes, enflammés, là aussi hors de toute raison. Les deux camps livrés aux jeux des influences extérieures. A la malédiction des pays charnières en temps de guerre froide… devenant de plus en plus chaude.</p> <p><strong>Au Moyen-Orient</strong>, le premier ministre israélien et ses soutiens messianiques ne cessent d’élargir la guerre au-delà de leur pays. Aucun cessez-le-feu à Gaza où la tragédie n’en finit pas, celui du Liban aussitôt violé, aucune accalmie en Cisjordanie. Et maintenant la Syrie, quitte à soutenir des guerriers islamistes. Bientôt l’Iran dans le collimateur sans doute, avec un Trump plus va-t-en-guerre qu’il n’y paraît sur ce terrain. L’allergie au simple mot paix balaie toute réflexion raisonnable sur l’avenir. Comment peut-on croire que l’expulsion des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, ouvertement souhaitée, vers la Jordanie ou l’Egypte ne conduirait pas à de nouveaux conflits? Même si un répit se dessine, sous la forme d’un «pax americana» dans la région, à terme, la guerre repartira dans quelque nouvelle configuration, peut-être pire encore qu’aujourd’hui. </p> <p><strong>Le Turc Erdogan</strong>, lui, se veut le plus malin des somnambules. Malgré ses dénégations, il a manifestement poussé à l’attaque des mouvements islamistes contre l’Etat syrien. Espérant ainsi tirer les ficelles dans son voisinage et surtout affaiblir ses ennemis kurdes. Avec l’appui discret des Israéliens et des Américains qui, eux, veulent en finir avec un régime appuyé par la Russie et l’Iran. Là, on retrouve la courte vue des somnambules. Quels lendemains si les fous d’Allah renversent Assad? Un nouvel Afghanistan? Ne tire-t-on jamais les leçons de l’histoire? Certes, Biden n’est plus en état de lire le livre de Christopher Clark, mais il est douteux que Trump connaisse toutes les dimensions du mot somnambule.</p> <p><strong>En Ukraine</strong>, le président Zelensky, si porteur d’espoir à son élection, devenu un héros à la suite de l’agression russe, titube aujourd’hui. Enfermé dans son discours, il ne sait comment répondre au désir de paix, au ras-le-bol de son peuple devant les souffrances endurées, sous un régime de surcroît corrompu et autoritaire. Aucune guerre ne peut se prolonger lorsque des policiers doivent pourchasser dans les rues les hommes qui se cachent pour ne pas prendre les armes. Certes, Zelensky vient de faire un pas vers l’idée de négociation, mais son obsession du rattachement à l’OTAN la condamne d’avance. </p> <p><strong>Même en Pologne</strong>, le gouvernement de centre-droit de Donald Tusk fait sa petite crise de somnambulisme. Il construit un mur sur plusieurs centaines de kilomètres, non seulement autour du territoire de Kaliningrad, mais le long de la frontière avec la Biélorussie et celle avec l’Ukraine. Il exproprie pour cela des paysans totalement affolés. Il s’agirait de retenir les fantassins russes au cas où ils auraient conquis tout le pays voisin! Cette perspective rocambolesque cache en fait un autre souci: empêcher les Ukrainiens de fuir vers l’ouest sans contrôle, à travers champs et forêts. Enfin, peut-être une préoccupation électorale au passage: démontrer aux sympathisants du parti PIS, hypernationaliste, que les «modérés» prennent aussi au sérieux qu’eux toute croisade antirusse.</p> <p>Bref, ici et là, nombre de dirigeants se font du cinéma. Chacun le leur. Dans l’affrontement, verbal ou militaire, avec le scénario du voisin. Il y a certes, dans tous les conflits, d’autres approches des parties rivales, celles des intérêts objectifs, rationnels. Au plan sécuritaire, économique, sur le partage des richesses et des influences géopolitiques. Mais à ces calculs froids s’ajoutent, dans la tête des responsables, les perceptions fantasmatiques, les obsessions émotionnelles, les ambitions incandescentes. Ce bal des imaginaires conduit aussi dans le mur. Dans le pire du pire.</p> <hr /> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1733414363_livsomnambules.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="138" height="218" /></h4> <h4>(1) «Les Somnambules. Eté 1914: comment l’Europe a marché vers la guerre», de Christopher Clark. 672 pages. Ed. Flammarion.</h4> <p> </p>', 'content_edition' => 'En France, les affrontements entre factions – et au sein de chacune – tournent au désastre. Aucune issue en vue ne donne de vraies raisons d’espérer une amélioration dans ce pays endetté au point de payer plus d’intérêts que le budget de l’armée ou celui de l’éducation supérieure. Un pays livré à une gigantesque machine bureaucratique d’Etat. Un pays déprimé. Avec un président hors du réel, obsédé par son ego. Et une assemblée de tribuns ivres de leur rhétorique, incapables de s’entendre et de remettre les pieds sur terre. Moins grave: le président de la Corée du Sud, renouant avec les vieux démons de ce pays, tente d’en faire une dictature manu militari. Il échoue… mais ne se fait pas arrêter pour autant. En Géorgie, c’est la castagne entre pro-Européens et pro-Russes à coups de poings et de slogans simplistes, enflammés, là aussi hors de toute raison. Les deux camps livrés aux jeux des influences extérieures. A la malédiction des pays charnières en temps de guerre froide… devenant de plus en plus chaude. Au Moyen-Orient, le premier ministre israélien et ses soutiens messianiques ne cessent d’élargir la guerre au-delà de leur pays. Aucun cessez-le-feu à Gaza où la tragédie n’en finit pas, celui du Liban aussitôt violé, aucune accalmie en Cisjordanie. Et maintenant la Syrie, quitte à soutenir des guerriers islamistes. Bientôt l’Iran dans le collimateur sans doute, avec un Trump plus va-t-en-guerre qu’il n’y paraît sur ce terrain. ', 'slug' => 'les-somnambules-menent-au-chaos-par-le-verbe-et-par-les-armes', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 337, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5274, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Choc politique majeur en Roumanie', 'subtitle' => 'A croire les médias hâtifs, c’est tout simple: un candidat «pro-russe» et «extrémiste de droite» a gagné le premier tour des élections présidentielles en Roumanie, membre de l’UE et de l’OTAN. Evénement bien plus compliqué en fait et porteur de grands enjeux pour l’Europe. ', 'subtitle_edition' => 'A croire les médias hâtifs, c’est tout simple: un candidat «pro-russe» et «extrémiste de droite» a gagné le premier tour des élections présidentielles en Roumanie, membre de l’UE et de l’OTAN. Evénement bien plus compliqué en fait et porteur de grands enjeux pour l’Europe. ', 'content' => '<p><span>Ce Călin Georgescu, 62 ans, ingénieur agronome écologiste, ayant occupé de hautes fonctions nationales et internationales dans ce domaine, est un curieux personnage. Haute stature, à l’éloquence maîtrisée, aux connaissances diverses et poussées, il dégage une impression fort sérieuse. Mais outre ses convictions nationalistes et sociales, il est aussi un croyant, orthodoxe, qui invoque Dieu dans tous ses discours, avec un côté mystique peu soudable. Sur la famille, sur la patrie, sur la dignité du peuple roumain qu’il juge bafouée. Sur la paix qu’il veut voir en Ukraine. Très critique donc sur l’OTAN et l’UE… qu’il ne veut cependant pas quitter mais où il entend mieux défendre les intérêts de son pays.</span></p> <p><span>Hors partis ce candidat indépendant a fait toute sa campagne sur les réseaux sociaux, sur Tiktok en particulier, où il compte 3,4 millions d’abonnés. On l’a vu caracolant sur un cheval blanc et se baignant dans un lac froid, d’où le rapprochement avec les anciennes exhibitions de Poutine. Mais ses interventions trouvent de larges échos. Car il met le doigt sur des points sensibles. D’autant plus facilement que les partis qui se sont partagé le pouvoir ces dernières années n’ont pas brillé, souvent accusés de corruption, intéressés au développement économique – qui connut effectivement des succès – mais fort peu à la condition sociale, à la santé publique, à l’éducation. Cela dans le pays qui, après la Bulgarie, est le plus pauvre de l’UE. On ne peut donc le comparer à Trump. Il est d’ailleurs beaucoup plus policé dans l’expression, démagogique certes mais nullement vulgaire.</span></p> <p><span>Sa rivale du second tour (le 8 décembre), Elena Lasconi, ancienne présentatrice du téléjournal, sans expérience politique sinon la mairie d’un village de 30’000 habitants, illustre la tendance: elle se veut libérale, se compare à Ronald Reagan, reprend mot pour mot le récit atlantiste sur l’Ukraine, la Russie, mais n’aborde quasiment jamais le quotidien des démunis, des petits paysans, des laissés-pour-compte. Une cible idéale pour le pan de la population qui se veut «anti-système».</span></p> <p><span>Leurs chances au second tour? Aux 23,94% des voix de Georgescu pourraient s’ajouter celles d’une formation ultra-nationaliste – qui prône l’union avec la Moldavie! – d’un certain George Simion, accusé d’être un espion de Moscou, et fort de 13,86% des voix. Quant à Elena Lasconi qui a recueilli 19,18%, trouvera-t-elle l’appui des autres partis, restés querelleurs? Le candidat donné favori par les sondages, le socialiste Marcel Ciolacu, a obtenu 19,15% des suffrages. Mais tout évolue très vite. Dans un sens ou dans l’autre. Le vote des femmes, que le nouveau venu dans l’arène préfère voir à la maison avec les enfants, fera-t-il la différence? Depuis la réélection de Donald Trump, on ne se hasarde plus à ce type de spéculation.</span></p> <p><span>Et puis, grand remous ces jours. Sur la demande du Président sortant, Klaus Iohannis, qui ne peut plus se représenter, une «commission électorale» composée des seuls partis représentés au Parlement, demande l’annulation de l’élection! Incriminant l’usage massif de Tiktok et l’absence de certaines inscriptions formelles avant le scrutin. Les médias officiels appuient pour la plupart cette audace et tirent à boulets rouges sur le trublion. Si une telle décision est confirmée, on imagine la turbulence chez les sympathisant de Georgescu…</span></p> <p><span>Si au contraire celui-ci est élu, qu’arrivera-t-il? On peut le prédire en regardant ses vidéos (sous-titrées en français). Au sein de l’UE, il se joindra à Orbán (Hongrie) et Fico (Slovaquie) pour contrebalancer l’engagement de Mme von der Leyen et les autres pour l’appui à l’Ukraine. Versant OTAN, il donnera aussi de la voix. Car nombre de Roumains, même à l’opposé de ses opinions politiques, s’inquiètent de voir l’alliance atlantique renforcer sa base de Constanța, sur la mer Noire, plus grande encore que celle de Ramstein en Allemagne. Ils n’apprécient guère non plus la présence de 1'000 soldats français (il en est promis 5'000) sur leur territoire. Ces soutiens militaires sont vus davantage comme un danger qu’une garantie de tranquillité. </span></p> <p><span>Côté budget, ce serait le grand chambardement. Georgescu tempête contre les 6,5 milliards tout récemment votés pour l’achat de 35 avions F-35 alors que la part de l’éducation dans le budget (3,3%) est inférieure à la moyenne européenne et même à certains pays d’Afrique. Il promet de développer enfin la santé publique, très défaillante. Sans argent pour le privé, il est difficile de se soigner, les Roumains le savent trop bien. Il se tournera aussi, vu sa formation, vers la petite paysannerie qui souffre comme ailleurs. Plus que les grandes entreprises agricoles, largement aux mains de sociétés étrangères. </span></p> <p><span>Georgescu, qui a beaucoup fréquenté l’ONU et d’autres institutions internationales, qui connaît les rouages de son Etat, ne cassera pas la baraque. Mais il chahutera toutes celles où il pense défendre les intérêts de la Roumanie tels qu’il les voit. </span></p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'choc-politique-majeur-en-roumanie', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 345, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 11397, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Damage_in_Gaza_Strip_during_the_October_2023_-_16.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 199628, 'md5' => '71236bb235548ab73dc972e51d0bcff0', 'width' => (int) 1024, 'height' => (int) 683, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Des habitants de la bande de Gaza explorent les décombres de la mosquée al-Amin Muhammad à Khan Younis, le 8 octobre dernier. © Palestinian News & Information Agency (Wafa) - source officielle in contract with APAimages', 'author' => '', 'copyright' => '', 'path' => '1721310277_damage_in_gaza_strip_during_the_october_2023__16.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 7300, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Votre article est intéressant car il met en lumière d'un côté les revendications du Hamas avec le soutien de la population, et de l'autre côté les objectifs d'Israël qui confirment chaque jour un peu plus un souhait d'annihilation de l'existence des palestiniens sur les territoires occupés depuis 1967. Des points de vue qui semblent irréconciliables. Et pourtant, plus que jamais, il me semble qu'une solution à deux états est possible. Je m'explique ... Il est toujours plus clair que le gouvernement actuel en Israël cherche à éliminer les populations palestiniennes des territoires occupés, la dernière décision du parlement que vous mentionnez n'est qu'une pénultième étape dans ce sens. J'imagine que ces décisions, sous couvert de la peur de ses voisins, est exacerbée par le vivier de révolte et d'esprit de vengeance qui pourrait naturellement se développer au sein de la population martyr de la bande de Gaza. Pourtant, il s'agit d'un peuple juif qui réclame d'avoir sa terre pour y trouver la paix. Comment ne pas accéder au souhait d'un autre peuple qui souhaite aussi pouvoir trouver une paix ? Que dire des pays occidentaux qui n'ont pas reconnu de droit à un état au peuple palestinien. Est-ce la preuve de leur mauvaise conscience persistante et entretenue par rapport à la Shoah pour qu'ils en arrivent ainsi à fermer les yeux ? Comment avoir soutenu la création de l'état d'Israël et ne pas soutenir le peuple palestinien dans son souhait pour un état indépendant. Oui, il est important que les juifs de tous les pays puissent se sentir en paix là où ils résident comme toute autre minorité pacifique. Je noterai cependant que, depuis, 1948, tous les juifs ont Israël comme sanctuaire pour se réfugier en cas de menace (Aliyah). Ce n'est pas le cas des palestiniens. Or, ce droit devrait leur donner également le droit de s'exprimer sur ce qui est en train de se passer aux yeux de tous, comme le font un certain nombre d'israéliens en descendant dans la rue pour demander la destitution du gouvernement actuel et son esprit belliqueux sans limites. Qui ne dit mot consent ? Ne devraient-ils pas se sentir concernés par les potentielles répercussions sur leur propre sécurité face à ceux qui pourraient être amenés à réclamer vengeance ? Si il devait y avoir une véritable pression internationale des états ou bien au travers des juifs du reste du monde, peut-être que de véritables discussions de paix pourraient être envisagées. Or, j'entrevois une option dont je n'ai pas eu connaissance par ailleurs. Constat: - Il y a plus de 2 millions de gazaouites qui n'ont plus rien. Seraient-ils prêts à des compromis si on leur proposait une solution qui porte l'espoir d'un havre de paix ? - Il y a plus de 700'000 colons au-delà de la ligne verte, ligne de démarcation de 1967. Peut-être pourraient-ils être motivés à s'installer sur une terre "vierge" (Gaza) avec des droits pour y rester légalement ? - Que ce soit par la construction d'installations pour les colons ou pour la reconstruction après un cessez-le-feu sur la bande de Gaza, Israël va devoir financer avec l'aide continue des Etats-Unis. Alors autant financer une solution qui donne des perspectives de stabilité plus durable. L'avantage inestimable d'un tel échange serait de fournir la possibilité de deux états indépendants sur un territoire continu. Peut-être n'y aura t-il jamais plus de moment aussi opportun pour mettre en oeuvre une solution à deux états. Ces idées sont comme une bouteille à la mer de quelqu'un qui a connu de près la situation au moment des accords d'Oslo et qui espère encore en une perspective de paix. ', 'post_id' => (int) 5048, 'user_id' => (int) 3582, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 7301, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Bombarder des écoles et des hôpitaux, c'est inadmissible.', 'post_id' => (int) 5048, 'user_id' => (int) 2106, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 7303, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'il n'y a pas de tragédie humanitaire dans la bande de gaza. il y a un crime humanitaire organisé, sous couvert de guerre contre le hamas, par les judéofascistes sionistes au pouvoir en israël. il y a en fait un crime contre l'humanité, car à la famine organisée par les judéofascistes sionistes s'ajoute la destruction systématique de toute la bande de gaza, dont le but véritable est de pousser tous les palestiniens hors de la bande de gaza (nettoyage ethnique). la "terre d'israël" est un concept biblique. la palestine contemporaine n'est pas la "terre d'israël". les juifs et les chrétiens qui nient la réalité palestinienne sont des fascistes sionistes. ', 'post_id' => (int) 5048, 'user_id' => (int) 13138, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 7365, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Tout à fait d'accord avec Christophe Mottiez ', 'post_id' => (int) 5048, 'user_id' => (int) 207, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Jacques Pilet' $description = 'La fièvre américaine, le désarroi français… encore des raisons de détourner le regard du Moyen-Orient. Or les bombes tuent tous les jours à Gaza, la colonisation de la Cisjordane avance à marche forcée. Les témoignages sur la tragédie humanitaire s’accumulent. Nous avons pu interroger sur d’autres aspects un journaliste de Gaza, Hilmi Moussa. Qui s’exprime librement et sans pathos. Quoi que l’on pense de cette guerre, son propos mérite d’entre entendu. Entretien signé Jacques Pilet et Malek El-Khoury.' $title = 'En direct de Gaza, un journaliste palestinien nous parle' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 935, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Gaza', 'slug' => 'gaza', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' } $edition = object(App\Model\Entity\Edition) { 'id' => (int) 178, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'num' => (int) 174, 'active' => true, 'title' => 'Edition 174', 'header' => null, '_joinData' => object(App\Model\Entity\EditionsPost) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Editions' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
4 Commentaires
@Foenix 21.07.2024 | 18h48
«Votre article est intéressant car il met en lumière d'un côté les revendications du Hamas avec le soutien de la population, et de l'autre côté les objectifs d'Israël qui confirment chaque jour un peu plus un souhait d'annihilation de l'existence des palestiniens sur les territoires occupés depuis 1967. Des points de vue qui semblent irréconciliables. Et pourtant, plus que jamais, il me semble qu'une solution à deux états est possible. Je m'explique ...
Il est toujours plus clair que le gouvernement actuel en Israël cherche à éliminer les populations palestiniennes des territoires occupés, la dernière décision du parlement que vous mentionnez n'est qu'une pénultième étape dans ce sens. J'imagine que ces décisions, sous couvert de la peur de ses voisins, est exacerbée par le vivier de révolte et d'esprit de vengeance qui pourrait naturellement se développer au sein de la population martyr de la bande de Gaza.
Pourtant, il s'agit d'un peuple juif qui réclame d'avoir sa terre pour y trouver la paix. Comment ne pas accéder au souhait d'un autre peuple qui souhaite aussi pouvoir trouver une paix ?
Que dire des pays occidentaux qui n'ont pas reconnu de droit à un état au peuple palestinien. Est-ce la preuve de leur mauvaise conscience persistante et entretenue par rapport à la Shoah pour qu'ils en arrivent ainsi à fermer les yeux ? Comment avoir soutenu la création de l'état d'Israël et ne pas soutenir le peuple palestinien dans son souhait pour un état indépendant.
Oui, il est important que les juifs de tous les pays puissent se sentir en paix là où ils résident comme toute autre minorité pacifique. Je noterai cependant que, depuis, 1948, tous les juifs ont Israël comme sanctuaire pour se réfugier en cas de menace (Aliyah). Ce n'est pas le cas des palestiniens.
Or, ce droit devrait leur donner également le droit de s'exprimer sur ce qui est en train de se passer aux yeux de tous, comme le font un certain nombre d'israéliens en descendant dans la rue pour demander la destitution du gouvernement actuel et son esprit belliqueux sans limites. Qui ne dit mot consent ? Ne devraient-ils pas se sentir concernés par les potentielles répercussions sur leur propre sécurité face à ceux qui pourraient être amenés à réclamer vengeance ?
Si il devait y avoir une véritable pression internationale des états ou bien au travers des juifs du reste du monde, peut-être que de véritables discussions de paix pourraient être envisagées.
Or, j'entrevois une option dont je n'ai pas eu connaissance par ailleurs.
Constat:
- Il y a plus de 2 millions de gazaouites qui n'ont plus rien. Seraient-ils prêts à des compromis si on leur proposait une solution qui porte l'espoir d'un havre de paix ?
- Il y a plus de 700'000 colons au-delà de la ligne verte, ligne de démarcation de 1967. Peut-être pourraient-ils être motivés à s'installer sur une terre "vierge" (Gaza) avec des droits pour y rester légalement ?
- Que ce soit par la construction d'installations pour les colons ou pour la reconstruction après un cessez-le-feu sur la bande de Gaza, Israël va devoir financer avec l'aide continue des Etats-Unis. Alors autant financer une solution qui donne des perspectives de stabilité plus durable.
L'avantage inestimable d'un tel échange serait de fournir la possibilité de deux états indépendants sur un territoire continu. Peut-être n'y aura t-il jamais plus de moment aussi opportun pour mettre en oeuvre une solution à deux états.
Ces idées sont comme une bouteille à la mer de quelqu'un qui a connu de près la situation au moment des accords d'Oslo et qui espère encore en une perspective de paix.
»
@LEFV024 21.07.2024 | 21h00
«Bombarder des écoles et des hôpitaux, c'est inadmissible.»
@Christophe Mottiez 22.07.2024 | 11h47
«il n'y a pas de tragédie humanitaire dans la bande de gaza.
il y a un crime humanitaire organisé, sous couvert de guerre contre le hamas, par les judéofascistes sionistes au pouvoir en israël.
il y a en fait un crime contre l'humanité, car à la famine organisée par les judéofascistes sionistes s'ajoute la destruction systématique de toute la bande de gaza, dont le but véritable est de pousser tous les palestiniens hors de la bande de gaza (nettoyage ethnique).
la "terre d'israël" est un concept biblique.
la palestine contemporaine n'est pas la "terre d'israël".
les juifs et les chrétiens qui nient la réalité palestinienne sont des fascistes sionistes.
»
@stef 02.08.2024 | 18h19
«Tout à fait d'accord avec Christophe Mottiez »