Actuel / Cuba: tumulte dans la rue et sur Tiktok
Depuis trois mois les manifs se multiplient dans l’île. Parce que plus rien ne va. Manque d’aliments et de médicaments, et surtout pannes d’électricité à répétions qui perturbent l’économie et la vie quotidienne. Les videos déferlent sur Tiktok, très regardé par les Cubains. Particularité: tous les camps s’y expriment. Le président de la République compris. De fait, pour la première fois depuis le début de la révolution lancée par Fidel Castro, un espace de débats s’ouvre sans guère de freins. Chaotique mais comme des prémices de démocratie.
Le slogan révolutionnaire affiché depuis soixante ans, «Patria o muerte» (la patrie ou la mort) fait place, sur d’innombrables images, à «Patria y vida», la patrie et la vie. Soudain la parole se libère. Auparavant oser une critique ouverte contre le pouvoir, c’était risquer immédiatement la prison. Et là, soudain, surgit une profusion de témoignages, de déclarations acerbes. Sans doute attisée de l’extérieur, des Cubains de Miami, mais nourrie aussi d’interventions manifestement captées sur place, sur les téléphones. Sur tous les tons. Dans de telles situations les dictateurs bloquent les plateformes. Pour l’heure, ce n'est pas le cas à Cuba. Le président de la République lui-même, en déplacement informel dans les quartiers, se fait filmer et s'affiche sur Tiktok.
Miguel Díaz-Canel, 64 ans, est aussi le premier secrétaire du Parti communiste cubain. Successeur de Fidel et Raúl Castro, il est loin d’en avoir l’éloquence et le charisme. Une mine de bureaucrate terne. Mais fort intelligent. Il a misé sur l’audace: utiliser les mêmes outils que ses opposants. Allant jusqu’à mettre sur la fameuse plateforme des extraits de sa longue interview, disponible aussi sur son site officiel, avec Ignazio Ramonet, l’ex-directeur du Monde diplomatique. Le Président reconnaît la gravité de la situation, dit comprendre le mécontentement populaire. Et tente d’expliquer, avec force détails, les raisons qui ont conduit à la paralysie actuelle du pays. D’abord, le blocus américain, coupable d’à peu près tout selon lui. Renforcé en 2019, étendu en particulier aux transactions financières, les banques internationales étant frappées de sanctions en cas de coopération avec Cuba. Qui se trouve ainsi privée de crédits. Díaz-Canel explique sans fard que l’Etat vit donc au jour le jour («nous ne dépensons dans la semaine que ce que nous gagnons cette semaine-là…»). Dès lors, faute d’investissements, tous les équipements, les usines électriques en particulier, se détériorent et tombent en panne. Il promet bien sûr un plan ambitieux de production solaire. Mais financé comment?
Commentaire malicieux d’un jeune tiktokeur déambulant sur le bord de mer: «La Révolution avait pour but de nous soustraire à l’emprise du capitalisme, et maintenant on nous explique que le problème, c’est notre exclusion des marchés financier ! Paradoxal, non?»
De surcroît le Venezuela qui a longtemps fourni du pétrole à bas prix a suspendu ses livraisons car il est lui-même en difficulté à cet égard. D’autres «pays amis» font défaut. La Russie, occupée ailleurs, ne paraît pas pressée d’envoyer ses pétroliers à la rescousse. Pas étonnant que le carburant manque sur l’île. Il est vendu hors de prix… à qui dispose de dollars. Une folle inflation frappe d’ailleurs tous les produits, jusqu’aux plus basiques. La ration alimentaire minimale, la «libreta», n’est plus assurée partout. En revanche, à Santiago de Cuba, elle prévoit désormais la livraison de charbon aux ménages pour compenser les pannes d’électricité!
A cela s’ajoute la baisse du tourisme, importante source de revenus pour l’Etat. Ce secteur est ouvert aux investissement étrangers mais contrôlé… par l’armée qui détient 51% dans ces sociétés privées-publiques. Des milliards ont déferlé, des dizaines d’hôtels ont été construits. Mais le personnel qualifié manque – il part travailler à l’étranger –, les pannes de courant sont dissuasives… et si les plages restent belles, les villes perdent de leur attrait. Sans parler des problèmes que peut causer un voyage à Cuba pour obtenir plus tard un visa américain. Les témoignages de touristes déçus se multiplient aussi sur Tiktok! Même les filles en quête de sexe tarifé, les «jineteras», se plaignent d’une chute de leurs revenus.
Aux frustrations quotidiennes de la population s’ajoute aussi une période d'aspiration à la liberté. Le mot-clé. Le grand écrivain Leonardo Padura, dans sa maison natale de La Havane, joint sa voix au concert, sur le net comme tout un chacun. Il rappelle son attachement «identitaire» à Cuba où il préfère vivre plutôt que dans sa maison en Espagne, il insiste aussi sur cette aspiration profonde. Voyant comment sa propre liberté est écornée. Ses livres, à succès partout dans le monde, sont quasiment introuvables dans son pays.
Le voyage à Cuba via Tiktok est fascinant. Au-delà des slogans enflammés, plus ou moins mis en scène, plus ou moins manipulés, ce sont surtout les images du quotidien qui retiennent l’attention. Les rues désertes, envahies de déchets que la voirie n’évacue plus guère. Les files en attente d’un improbable bout de pain. Car le blé, comme le riz, manque au point que l’Etat a fait appel à l’aide du Plan alimentaire mondial de l’ONU. Cette vieille femme au fond de la campagne qui ne sait plus comment chauffer sa soupe, sans bouteille de gaz, sans électricité, sans bois dans le voisinage. Ce paysan au bord d’arrêter son travail, faute d’engrais et de semences à prix abordable. Ces mères, enfants dans les bras, qui manifestent devant la résidence du Président, réclamant du lait en poudre, devenu rare aussi… Tout cela pêle-mêle avec des vues idylliques de l’île, de ses rivages, de ses beautés naturelles, avec des images historiques des fastes du Cuba «d’avant». Que rappellent les vieilles voiture américaines des années 50, encore capables aujourd’hui de promener les touristes.
Enfin ce qui blesse aussi au cœur ce pays de 11,2 millions d’habitants, c’est l’exode. On estime que ces deux dernières années, 700’000 personnes l’ont quitté. Car la porte s’ouvre grâce aux liaisons aériennes vers le Nicaragua, l’Amérique centrale… et donc, au bout, la frontière des Etats-Unis. Ceux-ci ont même commencé à renvoyer à Cuba, par avion spécial, des centaines d’immigrants irréguliers.
Les millions de Cubains à l’étranger, opposants ou sympathisants du régime, se mobilisent aussi sur Tiktok, avec toutes sortes de recommandations. Beaucoup se rendent en visite dans leurs familles restées au pays. Les valises pleines. Il n’y a plus aucune limitation, aucune taxe, à l’importation de biens par des privés. Les poches si possible pleines de dollars également. Car à Cuba, il reste des commerces de luxe où l’on trouve de tout si l’on paie en devises. Un jeune homme s'y exhibe en riant: «Comme je ne peux plus jamais manger de viande, je viens regarder de beaux morceaux de bœuf ici!» Plus sérieux, un autre recommande l’achat d’un appareil de fabrication espagnole, une batterie à charger quand il y a du courant et qui permet de s’éclairer un peu, de charger son téléphone dans les heures de panne. Selon un autre post, son importation passerait par une société aux mains des enfants de Fidel Castro!
Une information réconfortante, ou jugée telle, quelque part? Une nouvelle ligne aérienne internationale vient de s’ouvrir avec La Havane. En provenance… de Pékin! Avec un stop à Madrid. Touristes asiatiques en vue? Une échappatoire de plus? Ou des soutiens chinois? A voir.
Les perspectives d’avenir? Insondables. Des rumeurs font état d’un éventuel coup d’Etat militaire. Car le Parti communiste connaît de fortes tensions en son sein. Plusieurs dirigeants sont officiellement accusés de corruption. Parmi eux l’ex-ministre de l’Economie, Alejandro Gil Fernández, aujourd’hui en fuite, accablé de griefs par sa propre sœur sur les réseaux. Des cadres reprochent au Président de se montrer trop tolérant face aux manifestations contre le régime. A noter d’ailleurs que des opposants ont été arrêtés ces derniers jours.
La fièvre qui s’est emparée du pays n’est pas près de se calmer. Qu’elle aille vers la répression accrue ou la poursuite de l’ouverture, la Révolution qui a tant fait fantasmer, dans l’enthousiasme ou la détestation, paraît à bout de course.
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En revanche, à Santiago de Cuba, elle prévoit désormais la livraison de charbon aux ménages pour compenser les pannes d’électricité!</span></p> <p><span>A cela s’ajoute la baisse du tourisme, importante source de revenus pour l’Etat. Ce secteur est ouvert aux investissement étrangers mais contrôlé… par l’armée qui détient 51% dans ces sociétés privées-publiques. Des milliards ont déferlé, des dizaines d’hôtels ont été construits. Mais le personnel qualifié manque – il part travailler à l’étranger –, les pannes de courant sont dissuasives… et si les plages restent belles, les villes perdent de leur attrait. Sans parler des problèmes que peut causer un voyage à Cuba pour obtenir plus tard un visa américain. Les témoignages de touristes déçus se multiplient aussi sur Tiktok! 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Renforcé en 2019, étendu en particulier aux transactions financières, les banques internationales étant frappées de sanctions en cas de coopération avec Cuba. Qui se trouve ainsi privée de crédits. Díaz-Canel explique sans fard que l’Etat vit donc au jour le jour («nous ne dépensons dans la semaine que ce que nous gagnons cette semaine-là…»). Dès lors, faute d’investissements, tous les équipements, les usines électriques en particulier, se détériorent et tombent en panne. Il promet bien sûr un plan ambitieux de production solaire. Mais financé comment?</span></p> <p><span>Commentaire malicieux d’un jeune tiktokeur déambulant sur le bord de mer: «La Révolution avait pour but de nous soustraire à l’emprise du capitalisme, et maintenant on nous explique que le problème, c’est notre exclusion des marchés financier ! Paradoxal, non?»</span></p> <p><span>De surcroît le Venezuela qui a longtemps fourni du pétrole à bas prix a suspendu ses livraisons car il est lui-même en difficulté à cet égard. D’autres «pays amis» font défaut. La Russie, occupée ailleurs, ne paraît pas pressée d’envoyer ses pétroliers à la rescousse. Pas étonnant que le carburant manque sur l’île. Il est vendu hors de prix… à qui dispose de dollars. Une folle inflation frappe d’ailleurs tous les produits, jusqu’aux plus basiques. La ration alimentaire minimale, la «<em>libreta</em>», n’est plus assurée partout. En revanche, à Santiago de Cuba, elle prévoit désormais la livraison de charbon aux ménages pour compenser les pannes d’électricité!</span></p> <p><span>A cela s’ajoute la baisse du tourisme, importante source de revenus pour l’Etat. Ce secteur est ouvert aux investissement étrangers mais contrôlé… par l’armée qui détient 51% dans ces sociétés privées-publiques. 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Les insultes et les incidents se multiplient, causés par des exaltés de ce camp. </span></p> <p><span>Nationaliste? Evidemment. Le mot nation est beau, il vient du latin «<em>nescor</em>», naître. Le grand journaliste Pascal Décaillet le dit ainsi: «<em>La nation. La souveraineté politique. La souveraineté agricole et industrielle. La sécurité des personnes et des biens. Une régulation draconienne de l'immigration. C'est cela, ces jours en France, qui est au centre de tout. Des idées pour le pays, et non des hommes ni des femmes, ni telle ou telle star politique, tel cacique des états-majors.</em>» Le problème, c’est que le nationalisme a mis tant de fois le feu à l’Europe. Comme depuis toujours les peuples voisins – dont certains d’Afrique! – tendent à s’entremêler quelque peu, sans forcément modifier en profondeur l’identité des hôtes. L’immigration peut être plus ou moins ralentie, pas stoppée. A combien de générations faut-il remonter pour se dire «de souche»? On est là dans l’aberration. </span></p> <p><span>En France cette fièvre a été exacerbée par la détestation d’un Président arrogant, narcissique, symbole de l’élite internationale. Mais la droite classique a aussi ignoré le malaise, à court de visions crédibles. Et la gauche s’est engloutie dans les discours «woke» et climatiques au point de se couper des vraies inquiétudes populaires. Le terrain était ainsi prêt. </span></p> <p><span>La fascination d’une si grande part des populations pour le mythe nationaliste – à ne pas confondre avec le patriotisme – a une autre explication. L’internationalisation de nos vies, dont l’adhésion à l’Union européenne n’est qu’une facette. L’économie est mondialisée, qu’on le veuille ou non. Les grands acteurs du digital sont américains et parfois même chinois. Qui n’entre pas dans le jeu, peu ou prou, se trouve exclu. Frustration floue qui s’ajoute à celles, diablement concrètes, du quotidien, de la paupérisation rampante. S’imaginer que bâtir toutes sortes de barrières rendra à un peuple une totale souveraineté et en prime la prospérité pour tous, c’est l’illusion la plus folle. Et la plus vénéneuse.</span></p> <p><span>La Suisse, si bien imbriquée dans le commerce international, n’en est pas là. Nicolas Jutzet a tâté de la politique, au PLR. Aujourd’hui, à l’action immédiate et ponctuelle il préfère la réflexion sur notre société. Au sens large, à long terme. Il commence par décrire, documenté et clair, ce qui a fait le succès incomparable de ce petit pays sans guère de ressources naturelles. Il loue nos institutions. Puis il fait place à des préoccupations plus troublantes. Citation. </span></p> <p><span>«<em>Malheureusement, depuis les années 1990, diverses évolutions mettent en danger cette réussite. La politique s’est éloignée des citoyens en devenant "professionnelle" et l’économie, en s’internationalisant, s’est désintéressée de la politique. 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Et celle-ci ne résout en tout cas pas des casse-têtes comme celui du coût devenu fou de la santé publique. </span></p> <p><span>Jutzet se veut optimiste. Il va jusqu’à formuler des propositions originales. Comme le tirage au sort des élus parmi une liste gagnante! D’autres encore à découvrir. Une recommandation surtout: d’abord débattre, réfléchir, et puis dépoussiérer les mythes, réinventer certains bouts de la machine. Sans brailler: vive la nation.</span></p> <p><span>Ce réflexe à la mode ne durera pas selon notre ami et collaborateur de <em>BPLT</em>… et de <em>La Nation</em> (au sens vaudois du terme!), David Laufer. Il nous écrit: «<em>C’est un réflexe plus qu’une politique. La nation est une expérience extrêmement courte à l’échelle de l’histoire humaine, une expérimentation moins de deux fois centenaire qui a provoqué les plus effroyables conflits à travers la planète. 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Des fiérots qui se gargarisent de formules ultra-patriotiques aux tranquilles retraités sur les marchés, sur le ton «je vote RN mais je ne suis pas raciste». Des voix de tous âges qui disent un ras-le-bol diffus, un besoin de changement, flou ou pas qu’importe. Mais aussi de violents coups de gueule contre les Arabes, les Musulmans: «Dehors!» Les aversions latentes s’expriment soudain sans la moindre gêne. </span></p> <p><span>En écho tout un champ de la population, peu ou pas écouté par les grands médias, apparaît ici, sur un ton plus modéré, avec toutes sortes de nuances. Les Français d’origine étrangère (tant de façons de définir ce terme!), les étrangers suspendus à un permis de séjour… ou tout simplement les visages basanés. Une jeune femme un peu hâlée raconte que sa famille est cent pour cent française depuis le seizième siècle et s’étonne qu’on lui demande sans cesse «vous êtes de quelle origine?». Le spectre est large des discriminations, des plus légères aux plus choquantes. 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', 'content' => '<p><span>La fureur des mots, le bal des égos, la crispation des idées fixes, le vacarme du rejet et de la peur, ce n’est pas nouveau dans l’histoire française. Ce qui l’est, c’est le paroxysme préparé depuis des années dans le champ médiatique. Pour une grande part il est dominé par des géants de la finance. Certains sont relativement retenus sur le pouvoir politique qu’ils détiennent ainsi. Comme Xavier Niel (<em>Nice-Matin</em>, <em>France-Antilles</em>, copropriétaire du <em>Monde</em>, et d’autres participations). Comme le Tchèque Daniel Kretinski (<em>Télé-7jours</em>, <em>Franc-tireur</em> et <em>Marianne</em> mis en vente). Comme Bernard Arnault, le plus riche parmi les riches (<em>Les Echos</em>, <em>Le Parisien</em>). Comme les champions de l’armement, les Dassault, qui possèdent <em>Le Figaro</em>. Comme Rodolphe Saadé, l’armateur marseillais. 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Avec les chaines du Groupe Canal+ (C8, Canal+, CNews, CStar), l'éditeur Editis, les radios Europe 1 et RFM, ou encore <em>Télé-Loisirs</em>, <em>Geo</em>, <em>Gala</em>, <em>Voici</em>, <em>Femme actuelle</em>, <em>Capital</em>, <em>Paris Match</em>, <em>Le Journal du dimanche</em>, plus le Groupe Havas, géant mondial de la communication.</span></p> <p>La presse est du domaine privé, la liberté du marché s’exerce. C’est le jeu. Les radios et les télés privées en revanche bénéficient de fréquences octroyées par l’Etat, sous conditions. Elles doivent respecter la diversité des opinions. Ce dont Bolloré et ses sbires se moquent éperdument. Quand un pays laisse à ce point manipuler l’information par la puissance de l’argent, on peut parler d’atteinte à la démocratie. Sans parler du fameux article 49.3 de la Constitution qui permet d’ignorer la majorité parlementaire, ou de l’article 16 qui, en cas de périls, peut donner les pleins-pouvoirs au Président. 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Manifeste sur les réseaux sociaux. Où s’expriment par ailleurs nombre de Maghrébins et Africains gagnés par la crainte et la colère. Beaucoup, les mieux formés, les mieux intégrés, quittent la France ou envisagent de le faire. Une femme marocaine, à l’élocution brillante, s’explique en substance: «Les plus diplômés d’entre nous se heurtent aussi à la discrimination. Ils n’ont pas les mêmes chances d’embauche s’ils ont un nom arabe. Mais je vais quitter la France, où je suis née, où j’ai beaucoup reçu, pour une autre raison. Les Français sont démoralisés, ils n’ont plus d’élan. Je vais donc au Maroc, un pays en pleine expansion, où tous les projets personnels sont bienvenus.» Vous avez vu une émission sur ce registre de préoccupations? Nous pas.</span></p> <p><span>Car le secteur audiovisuel public n’est pas innocent. Certaines émissions penchent trop systématiquement à gauche. Avec parfois un brin de complaisance à l’égard des révolutionnaires romantiques et follement irréalistes La diversité des opinions? Plus que douteuse. Hier sur le Covid, aujourd’hui sur la guerre en Ukraine, pas question d’apporter des regards un peu déviants de la vision conforme. Et attention aussi sur le Moyen Orient. Un mot trop dur sur le comportement d’Israël en Palestine et l’on se trouve vite banni pour «antisémitisme». Les radios publiques françaises sont, grosso modo, de bonne facture. Trop centrées sur les élites parisiennes, elles ont néanmoins peine à capter les préoccupations de la France profonde. Quant au vaste monde, France Culture et RFI mises à part, elles l’abordent de bien loin. Plusieurs postes de correspondants à l’étranger ont été supprimés. </span></p> <p><span>Avant l’annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, le gouvernement préparait une loi pour concentrer les diverses radios publiques dans un même organisme. Pour mieux les contrôler? 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@willoft 24.05.2024 | 16h06
«Il est plus facile de faire un embargo sur Cuba que sur la Russie.
Mais le jour où les chinois mettront leur poids dans la balance, ne serait-ce que pour montrer l'ingérence des USA à Taïwan, ce sera le signal de la fin de la suprématie américaine.
Ce qui est un argument de plus pour montrer que la Russie n'a aucune vision colonialiste.»