Actuel / Comment bien mentir aux enfants: Trump, le Père Noël et la théologie d'après Platon
Détail de l'Ecole d'Athènes, de Raphaël. © Wikipédia
Une nouvelle vidéo de Donald Trump a fait réagir ces derniers jours: le roi du mensonge s’est fait pour une fois l’apôtre de la vérité, et il a implicitement révélé à un enfant de 7 ans que le Père Noël n’existait pas… Mais n’a-t-il pas eu raison de le faire? Ne faut-il pas dire la vérité aux enfants sur le Père Noël? S’agissant de l’un des marronniers de la fin d’année, il est temps de clore le débat en rappelant le raisonnement de l’un des plus grands défenseurs de la vérité, le philosophe athénien Platon (Ve s. av. JC).
Platon et les histoires de grands-mères
Il n’est pas attesté que Platon ait cru au Père Noël, mais l’on sait qu’il a réfléchi à l’éducation des enfants, et à la place du mensonge dans celle-ci. Dans le livre II de La République, il se scandalise que l’on puisse raconter aux enfants des histoires choquantes et violentes, où les dieux se font la guerre, se trompent, s’entretuent jusqu’à parfois se manger entre eux. Les dieux ne sont-ils pas, en vérité, meilleurs que les humains, et donc exempts de leurs défauts? Et si l’on donne en spectacle aux enfants des divinités avides de pouvoir, violentes et jalouses, comment espérer que les futurs citoyens qu’ils deviendront se comportent mieux que les dieux qu’on leur donne en modèle? Ne devrait-on pas abandonner toutes ces histoires à dormir debout, et s’en tenir à une éducation faite de sciences et de philosophie?
La réponse de Platon est moins tranchée qu’on pourrait le croire. Il ne blâme pas le mensonge en tant que tel, mais uniquement le mensonge sans beauté (377d). Au contraire, il admet que les «discours faux» doivent occuper la première place dans l’éducation des jeunes enfants, et donc aussi la plus importante, puisqu’ils modèlent une matière encore «jeune et tendre» (377a). Autrement dit, lorsqu’il réfléchit à la meilleure éducation possible pour les citoyens, Platon ne préconise pas d’arrêter de mentir aux enfants. Pourquoi? Sans doute parce que ne pas leur mentir serait prendre le risque qu’ils n’écoutent plus du tout. Il ne suffit pas que la vérité soit dite, il faut encore les oreilles pour l’entendre. Or la vérité est souvent moins intéressante, moins pittoresque, moins séduisante, que les inventions mythologiques. Pour être comprise, elle demande effort, arrêt et réflexion. Sa recherche est coûteuse, elle n’est jamais assurée, et elle s’accorde mieux avec le repos qu’avec le mouvement. C’est pourquoi les enfants, êtres en développement et par excellence mouvementés, sont moins mus par les raisons que par les récits et les croyances irrationnelles. Si d’ailleurs ils s’intéressaient directement au vrai et au raisonnable, auraient-ils encore besoin d’être éduqués? L’éducation consiste justement à faire au maximum de ces êtres sensibles et passionnés que sont les enfants, des êtres rationnels.
De l’importance de bien mentir
L’enjeu n’est donc pas de savoir s’il faut mentir aux enfants. On ne peut pas faire autrement. Mais on peut mentir plus ou moins bien. Et pour une bonne éducation, on se souciera donc de bien mentir. C’est pourquoi il faudra corriger les récits mythologiques à la lumière de la vérité, faute de pouvoir les abandonner. On fera en sorte qu’ils encouragent à bien agir et à plutôt s’orienter vers la vérité que s’en éloigner. Transposons à notre questionnement initial: la question ne sera pas de savoir s’il faut mentir aux enfants à propos du Père Noël, mais comment leur mentir, c’est-à-dire à quel Père Noël les faire croire. Récompense-t-il les enfants sages ou tous les enfants sans distinction? Habite-t-il dans le ciel ou au Pôle Nord? Vit-il seul ou dirige-t-il une usine de lutins? Ces questions, dont la valeur scientifique n’est certes pas démontrée, orientent pourtant vers autant de choix éducatifs à portée individuelle aussi bien que collective.
Accepter le mensonge pour faire vivre la vérité
La réflexion platonicienne ne vaut-elle que pour les enfants? Il est peut-être significatif que Platon, dans le fil de cette discussion, utilise un mot spécial, celui de théologie, pour désigner justement ces discours qui ne sont plus tout à fait mythologiques (les croyances religieuses traditionnelles) mais ne sont pas encore philosophiques (c’est-à-dire justifiés scientifiquement). La théologie est une démarche par laquelle les croyances traditionnelles sont rectifiées sans être supprimées, le mensonge amélioré, raffiné, mais pas dissipé – et c’est là sa force. Non par complaisance pour le faux – aucun philosophe n’aime autant la vérité que Platon, ni n’insiste avec plus de force sur sa différence d’avec l’opinion et l’erreur – mais parce que le mensonge est pour Platon un mal nécessaire, l’humain étant ce qu’il est, motivé d’abord par ses émotions et ses croyances, avant de l’être par sa raison. Cette rectification et ce raffinement du mensonge ne se font d’ailleurs pas eux-mêmes sans rapport à la vérité: ils supposent l’exercice philosophique, en vue d’accorder entre elles les croyances de prime abord irrationnelles et les vérités scientifiques.
Cette lucidité quelque peu pessimiste de Platon, encore une fois, philosophe de la vérité par excellence, devrait peut-être nous alerter quant à la difficulté d’un rapport direct à la vérité. À supposer même, comme il le pense, qu’un tel rapport soit possible, on ne peut le promouvoir sans se condamner par là à l’impuissance. C’est le cas dans l’éducation des enfants, mais aussi lorsqu’on se demande comment répondre aux «fake news», «fake meds» ou autres fondamentalismes religieux. Le mensonge ne s’attaque pas de front, mais de biais : si l’on n’a que les statistiques, aussi vraies soient-elles, à opposer aux fausses médecines, l’enquête journalistique aux fausses nouvelles et le rationalisme critique aux croyances brutales, on risque bien de ne rien leur opposer du tout. Le Trump bonimenteur n’a pas de meilleur allié que le Trump démystificateur («croire encore au Père Noël à 7 ans? – haha»), et les constructions mythologiques nationalistes ou religieuses les plus naïves s’accommodent fort bien d’un «réalisme» politique tout à fait désenchanté. Car s’il faut choisir entre la vérité et le mensonge, nous choisissons le plus souvent le mensonge. Dans cette situation, ne serait-ce pas d’un peu de théologie, au sens platonicien du compromis entre la vérité et le mensonge, et du travail de la vérité dans le mensonge, dont nous pourrions avoir besoin?
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1444, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / Philosophie', 'title' => 'Comment bien mentir aux enfants: Trump, le Père Noël et la théologie d'après Platon', 'subtitle' => 'Une nouvelle vidéo de Donald Trump a fait réagir ces derniers jours: le roi du mensonge s’est fait pour une fois l’apôtre de la vérité, et il a implicitement révélé à un enfant de 7 ans que le Père Noël n’existait pas… Mais n’a-t-il pas eu raison de le faire? Ne faut-il pas dire la vérité aux enfants sur le Père Noël? S’agissant de l’un des marronniers de la fin d’année, il est temps de clore le débat en rappelant le raisonnement de l’un des plus grands défenseurs de la vérité, le philosophe athénien Platon (Ve s. av. JC).', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<figure><hr><figcaption style="text-align: center;"><a href="https://theconversation.com/profiles/anthony-feneuil-298769" style="font-size: 1.6rem; background-color: rgb(255, 255, 255);"></a><em style="font-size: 1.6rem;"><a href="http://theconversation.com/institutions/universite-de-lorraine-2158"></a></em><a href="https://theconversation.com/profiles/anthony-feneuil-298769">Anthony Feneuil</a>, Maître de conférences en théologie, <a href="https://theconversation.com/institutions/universite-de-lorraine-2158">Université de Lorraine</a></figcaption><hr></figure> <p><span style="color: inherit; font-family: "Domaine Disp"; font-size: 3.2rem;"><br>Platon et les histoires de grands-mères</span><br></p> <p>Il n’est pas attesté que Platon ait cru au Père Noël, mais l’on sait qu’il a réfléchi à l’éducation des enfants, et à la place du mensonge dans celle-ci. Dans le <a href="https://fr.wikisource.org/wiki/La_R%C3%A9publique_(trad._Chambry)/Livre_II">livre II de <em>La République</em></a>, il se scandalise que l’on puisse raconter aux enfants des histoires choquantes et violentes, où les dieux se font la guerre, se trompent, s’entretuent jusqu’à parfois se manger entre eux. Les dieux ne sont-ils pas, en vérité, meilleurs que les humains, et donc exempts de leurs défauts? Et si l’on donne en spectacle aux enfants des divinités avides de pouvoir, violentes et jalouses, comment espérer que les futurs citoyens qu’ils deviendront se comportent mieux que les dieux qu’on leur donne en modèle? Ne devrait-on pas abandonner toutes ces histoires à dormir debout, et s’en tenir à une éducation faite de sciences et de philosophie?<br><br></p> <figure class="align-center "> <img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/252023/original/file-20181227-47301-19le4f7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/252023/original/file-20181227-47301-19le4f7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=1073&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/252023/original/file-20181227-47301-19le4f7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=1073&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/252023/original/file-20181227-47301-19le4f7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=1073&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/252023/original/file-20181227-47301-19le4f7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=1348&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/252023/original/file-20181227-47301-19le4f7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=1348&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/252023/original/file-20181227-47301-19le4f7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=1348&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"> </figure><h4><figure class="align-center "><figcaption><span class="caption">Peinture de la série des « Peintures noires ». ici « Saturne dévorant son enfant.</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Saturne_d%C3%A9vorant_un_de_ses_fils#/media/File:Francisco_de_Goya,_Saturno_devorando_a_su_hijo_(1819-1823).jpg">Wikipédia</a></span></figcaption></figure></h4> <p>La réponse de Platon est moins tranchée qu’on pourrait le croire. Il ne blâme pas le mensonge en tant que tel, mais uniquement le mensonge sans beauté (377d). Au contraire, il admet que les «discours faux» doivent occuper la première place dans l’éducation des jeunes enfants, et donc aussi la plus importante, puisqu’ils modèlent une matière encore «jeune et tendre» (377a). Autrement dit, lorsqu’il réfléchit à la meilleure éducation possible pour les citoyens, Platon ne préconise pas d’arrêter de mentir aux enfants. Pourquoi? Sans doute parce que ne pas leur mentir serait prendre le risque qu’ils n’écoutent plus du tout. Il ne suffit pas que la vérité soit dite, il faut encore les oreilles pour l’entendre. Or la vérité est souvent moins intéressante, moins pittoresque, moins séduisante, que les inventions mythologiques. Pour être comprise, elle demande effort, arrêt et réflexion. Sa recherche est coûteuse, elle n’est jamais assurée, et elle s’accorde mieux avec le repos qu’avec le mouvement. C’est pourquoi les enfants, êtres en développement et par excellence mouvementés, sont moins mus par les raisons que par les récits et les croyances irrationnelles. Si d’ailleurs ils s’intéressaient directement au vrai et au raisonnable, auraient-ils encore besoin d’être éduqués? L’éducation consiste justement à faire au maximum de ces êtres sensibles et passionnés que sont les enfants, des êtres rationnels.</p> <h2>De l’importance de bien mentir</h2> <p>L’enjeu n’est donc pas de savoir s’il faut mentir aux enfants. On ne peut pas faire autrement. Mais on peut mentir plus ou moins bien. Et pour une bonne éducation, on se souciera donc de <em>bien mentir</em>. C’est pourquoi il faudra corriger les récits mythologiques à la lumière de la vérité, faute de pouvoir les abandonner. On fera en sorte qu’ils encouragent à bien agir et à plutôt s’orienter vers la vérité que s’en éloigner. Transposons à notre questionnement initial: la question ne sera pas de savoir s’il faut mentir aux enfants à propos du Père Noël, mais comment leur mentir, c’est-à-dire à quel Père Noël les faire croire. Récompense-t-il les enfants sages ou tous les enfants sans distinction? Habite-t-il dans le ciel ou au Pôle Nord? Vit-il seul ou dirige-t-il une usine de lutins? Ces questions, dont la valeur scientifique n’est certes pas démontrée, orientent pourtant vers autant de choix éducatifs à portée individuelle aussi bien que collective.<br><br></p> <figure class="align-center "> <img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/252025/original/file-20181227-47322-1uqtp12.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/252025/original/file-20181227-47322-1uqtp12.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=756&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/252025/original/file-20181227-47322-1uqtp12.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=756&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/252025/original/file-20181227-47322-1uqtp12.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=756&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/252025/original/file-20181227-47322-1uqtp12.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=951&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/252025/original/file-20181227-47322-1uqtp12.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=951&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/252025/original/file-20181227-47322-1uqtp12.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=951&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"> </figure><h4><figure class="align-center "><figcaption><span class="caption">A quel Père Noël faut-il faire croire les enfants?</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/90/Santa_Claus_and_His_Reindeer.jpg">Wikipédia</a></span></figcaption></figure></h4> <h2>Accepter le mensonge pour faire vivre la vérité</h2> <p>La réflexion platonicienne ne vaut-elle que pour les enfants? Il est peut-être significatif que Platon, dans le fil de cette discussion, utilise un mot spécial, celui de <a href="http://www.perseus.tufts.edu/hopper/searchresults?q=qeologi%2Fa&target=greek&doc=Perseus%3Atext%3A1999.01.0167&expand=lemma&sort=docorder">théologie</a>, pour désigner justement ces discours qui ne sont plus tout à fait mythologiques (les croyances religieuses traditionnelles) mais ne sont pas encore philosophiques (c’est-à-dire justifiés scientifiquement). La théologie est une démarche par laquelle les croyances traditionnelles sont rectifiées sans être supprimées, le mensonge amélioré, raffiné, mais pas dissipé – et c’est là sa force. Non par complaisance pour le faux – aucun philosophe n’aime autant la vérité que Platon, ni n’insiste avec plus de force sur sa différence d’avec l’opinion et l’erreur – mais parce que le mensonge est pour Platon un mal nécessaire, l’humain étant ce qu’il est, motivé d’abord par ses émotions et ses croyances, avant de l’être par sa raison. Cette rectification et ce raffinement du mensonge ne se font d’ailleurs pas eux-mêmes sans rapport à la vérité: ils supposent l’exercice philosophique, en vue d’accorder entre elles les croyances de prime abord irrationnelles et les vérités scientifiques.</p> <p>Cette lucidité quelque peu pessimiste de Platon, encore une fois, philosophe de la vérité par excellence, devrait peut-être nous alerter quant à la difficulté d’un rapport <em>direct</em> à la vérité. À supposer même, comme il le pense, qu’un tel rapport soit possible, on ne peut le promouvoir sans se condamner par là à l’impuissance. C’est le cas dans l’éducation des enfants, mais aussi lorsqu’on se demande comment répondre aux «fake news», <a href="http://sante.lefigaro.fr/article/l-appel-de-124-professionnels-de-la-sante-contre-les-medecines-alternatives-/">«fake meds»</a> ou autres fondamentalismes religieux. Le mensonge ne s’attaque pas de front, mais de biais : si l’on n’a que les statistiques, aussi vraies soient-elles, à opposer aux fausses médecines, l’enquête journalistique aux fausses nouvelles et le rationalisme critique aux croyances brutales, on risque bien de ne rien leur opposer du tout. Le Trump bonimenteur n’a pas de meilleur allié que le Trump démystificateur («croire encore au Père Noël à 7 ans? – haha»), et les constructions mythologiques nationalistes ou religieuses les plus naïves s’accommodent fort bien d’un «réalisme» politique tout à fait désenchanté. Car s’il faut choisir entre la vérité et le mensonge, nous choisissons le plus souvent le mensonge. Dans cette situation, ne serait-ce pas d’un peu de théologie, au sens platonicien du compromis entre la vérité et le mensonge, et du travail de la vérité <em>dans</em> le mensonge, dont nous pourrions avoir besoin?<!-- Ci-dessous se trouve le compteur de pages de The Conversation. Veuillez ne pas l'enlever. --><img src="https://counter.theconversation.com/content/109233/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" style="border: none !important; box-shadow: none !important; margin: 0 !important; max-height: 1px !important; max-width: 1px !important; min-height: 1px !important; min-width: 1px !important; opacity: 0 !important; outline: none !important; padding: 0 !important; text-shadow: none !important"></p><p></p><hr><p></p> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="http://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/comment-bien-mentir-aux-enfants-trump-le-pere-noel-et-la-theologie-dapres-platon-109233">article original</a>.</h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'comment-bien-mentir-aux-enfants-trump-le-pere-noel-et-la-theologie-d-apres-platon', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 707, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1461, 'homepage_order' => (int) 1730, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Bon pour la tête', 'description' => 'Une nouvelle vidéo de Donald Trump a fait réagir ces derniers jours: le roi du mensonge s’est fait pour une fois l’apôtre de la vérité, et il a implicitement révélé à un enfant de 7 ans que le Père Noël n’existait pas… Mais n’a-t-il pas eu raison de le faire? Ne faut-il pas dire la vérité aux enfants sur le Père Noël? S’agissant de l’un des marronniers de la fin d’année, il est temps de clore le débat en rappelant le raisonnement de l’un des plus grands défenseurs de la vérité, le philosophe athénien Platon (Ve s. av. JC).', 'title' => 'Comment bien mentir aux enfants: Trump, le Père Noël et la théologie d'après Platon', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1444, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / Philosophie', 'title' => 'Comment bien mentir aux enfants: Trump, le Père Noël et la théologie d'après Platon', 'subtitle' => 'Une nouvelle vidéo de Donald Trump a fait réagir ces derniers jours: le roi du mensonge s’est fait pour une fois l’apôtre de la vérité, et il a implicitement révélé à un enfant de 7 ans que le Père Noël n’existait pas… Mais n’a-t-il pas eu raison de le faire? Ne faut-il pas dire la vérité aux enfants sur le Père Noël? S’agissant de l’un des marronniers de la fin d’année, il est temps de clore le débat en rappelant le raisonnement de l’un des plus grands défenseurs de la vérité, le philosophe athénien Platon (Ve s. av. JC).', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<figure><hr><figcaption style="text-align: center;"><a href="https://theconversation.com/profiles/anthony-feneuil-298769" style="font-size: 1.6rem; background-color: rgb(255, 255, 255);"></a><em style="font-size: 1.6rem;"><a href="http://theconversation.com/institutions/universite-de-lorraine-2158"></a></em><a href="https://theconversation.com/profiles/anthony-feneuil-298769">Anthony Feneuil</a>, Maître de conférences en théologie, <a href="https://theconversation.com/institutions/universite-de-lorraine-2158">Université de Lorraine</a></figcaption><hr></figure> <p><span style="color: inherit; font-family: "Domaine Disp"; font-size: 3.2rem;"><br>Platon et les histoires de grands-mères</span><br></p> <p>Il n’est pas attesté que Platon ait cru au Père Noël, mais l’on sait qu’il a réfléchi à l’éducation des enfants, et à la place du mensonge dans celle-ci. Dans le <a href="https://fr.wikisource.org/wiki/La_R%C3%A9publique_(trad._Chambry)/Livre_II">livre II de <em>La République</em></a>, il se scandalise que l’on puisse raconter aux enfants des histoires choquantes et violentes, où les dieux se font la guerre, se trompent, s’entretuent jusqu’à parfois se manger entre eux. Les dieux ne sont-ils pas, en vérité, meilleurs que les humains, et donc exempts de leurs défauts? Et si l’on donne en spectacle aux enfants des divinités avides de pouvoir, violentes et jalouses, comment espérer que les futurs citoyens qu’ils deviendront se comportent mieux que les dieux qu’on leur donne en modèle? Ne devrait-on pas abandonner toutes ces histoires à dormir debout, et s’en tenir à une éducation faite de sciences et de philosophie?<br><br></p> <figure class="align-center "> <img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/252023/original/file-20181227-47301-19le4f7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/252023/original/file-20181227-47301-19le4f7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=1073&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/252023/original/file-20181227-47301-19le4f7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=1073&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/252023/original/file-20181227-47301-19le4f7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=1073&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/252023/original/file-20181227-47301-19le4f7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=1348&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/252023/original/file-20181227-47301-19le4f7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=1348&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/252023/original/file-20181227-47301-19le4f7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=1348&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"> </figure><h4><figure class="align-center "><figcaption><span class="caption">Peinture de la série des « Peintures noires ». ici « Saturne dévorant son enfant.</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Saturne_d%C3%A9vorant_un_de_ses_fils#/media/File:Francisco_de_Goya,_Saturno_devorando_a_su_hijo_(1819-1823).jpg">Wikipédia</a></span></figcaption></figure></h4> <p>La réponse de Platon est moins tranchée qu’on pourrait le croire. Il ne blâme pas le mensonge en tant que tel, mais uniquement le mensonge sans beauté (377d). Au contraire, il admet que les «discours faux» doivent occuper la première place dans l’éducation des jeunes enfants, et donc aussi la plus importante, puisqu’ils modèlent une matière encore «jeune et tendre» (377a). Autrement dit, lorsqu’il réfléchit à la meilleure éducation possible pour les citoyens, Platon ne préconise pas d’arrêter de mentir aux enfants. Pourquoi? Sans doute parce que ne pas leur mentir serait prendre le risque qu’ils n’écoutent plus du tout. Il ne suffit pas que la vérité soit dite, il faut encore les oreilles pour l’entendre. Or la vérité est souvent moins intéressante, moins pittoresque, moins séduisante, que les inventions mythologiques. Pour être comprise, elle demande effort, arrêt et réflexion. Sa recherche est coûteuse, elle n’est jamais assurée, et elle s’accorde mieux avec le repos qu’avec le mouvement. C’est pourquoi les enfants, êtres en développement et par excellence mouvementés, sont moins mus par les raisons que par les récits et les croyances irrationnelles. Si d’ailleurs ils s’intéressaient directement au vrai et au raisonnable, auraient-ils encore besoin d’être éduqués? L’éducation consiste justement à faire au maximum de ces êtres sensibles et passionnés que sont les enfants, des êtres rationnels.</p> <h2>De l’importance de bien mentir</h2> <p>L’enjeu n’est donc pas de savoir s’il faut mentir aux enfants. On ne peut pas faire autrement. Mais on peut mentir plus ou moins bien. Et pour une bonne éducation, on se souciera donc de <em>bien mentir</em>. C’est pourquoi il faudra corriger les récits mythologiques à la lumière de la vérité, faute de pouvoir les abandonner. On fera en sorte qu’ils encouragent à bien agir et à plutôt s’orienter vers la vérité que s’en éloigner. Transposons à notre questionnement initial: la question ne sera pas de savoir s’il faut mentir aux enfants à propos du Père Noël, mais comment leur mentir, c’est-à-dire à quel Père Noël les faire croire. Récompense-t-il les enfants sages ou tous les enfants sans distinction? Habite-t-il dans le ciel ou au Pôle Nord? Vit-il seul ou dirige-t-il une usine de lutins? Ces questions, dont la valeur scientifique n’est certes pas démontrée, orientent pourtant vers autant de choix éducatifs à portée individuelle aussi bien que collective.<br><br></p> <figure class="align-center "> <img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/252025/original/file-20181227-47322-1uqtp12.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/252025/original/file-20181227-47322-1uqtp12.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=756&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/252025/original/file-20181227-47322-1uqtp12.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=756&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/252025/original/file-20181227-47322-1uqtp12.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=756&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/252025/original/file-20181227-47322-1uqtp12.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=951&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/252025/original/file-20181227-47322-1uqtp12.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=951&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/252025/original/file-20181227-47322-1uqtp12.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=951&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"> </figure><h4><figure class="align-center "><figcaption><span class="caption">A quel Père Noël faut-il faire croire les enfants?</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/90/Santa_Claus_and_His_Reindeer.jpg">Wikipédia</a></span></figcaption></figure></h4> <h2>Accepter le mensonge pour faire vivre la vérité</h2> <p>La réflexion platonicienne ne vaut-elle que pour les enfants? Il est peut-être significatif que Platon, dans le fil de cette discussion, utilise un mot spécial, celui de <a href="http://www.perseus.tufts.edu/hopper/searchresults?q=qeologi%2Fa&target=greek&doc=Perseus%3Atext%3A1999.01.0167&expand=lemma&sort=docorder">théologie</a>, pour désigner justement ces discours qui ne sont plus tout à fait mythologiques (les croyances religieuses traditionnelles) mais ne sont pas encore philosophiques (c’est-à-dire justifiés scientifiquement). La théologie est une démarche par laquelle les croyances traditionnelles sont rectifiées sans être supprimées, le mensonge amélioré, raffiné, mais pas dissipé – et c’est là sa force. Non par complaisance pour le faux – aucun philosophe n’aime autant la vérité que Platon, ni n’insiste avec plus de force sur sa différence d’avec l’opinion et l’erreur – mais parce que le mensonge est pour Platon un mal nécessaire, l’humain étant ce qu’il est, motivé d’abord par ses émotions et ses croyances, avant de l’être par sa raison. Cette rectification et ce raffinement du mensonge ne se font d’ailleurs pas eux-mêmes sans rapport à la vérité: ils supposent l’exercice philosophique, en vue d’accorder entre elles les croyances de prime abord irrationnelles et les vérités scientifiques.</p> <p>Cette lucidité quelque peu pessimiste de Platon, encore une fois, philosophe de la vérité par excellence, devrait peut-être nous alerter quant à la difficulté d’un rapport <em>direct</em> à la vérité. À supposer même, comme il le pense, qu’un tel rapport soit possible, on ne peut le promouvoir sans se condamner par là à l’impuissance. C’est le cas dans l’éducation des enfants, mais aussi lorsqu’on se demande comment répondre aux «fake news», <a href="http://sante.lefigaro.fr/article/l-appel-de-124-professionnels-de-la-sante-contre-les-medecines-alternatives-/">«fake meds»</a> ou autres fondamentalismes religieux. Le mensonge ne s’attaque pas de front, mais de biais : si l’on n’a que les statistiques, aussi vraies soient-elles, à opposer aux fausses médecines, l’enquête journalistique aux fausses nouvelles et le rationalisme critique aux croyances brutales, on risque bien de ne rien leur opposer du tout. Le Trump bonimenteur n’a pas de meilleur allié que le Trump démystificateur («croire encore au Père Noël à 7 ans? – haha»), et les constructions mythologiques nationalistes ou religieuses les plus naïves s’accommodent fort bien d’un «réalisme» politique tout à fait désenchanté. Car s’il faut choisir entre la vérité et le mensonge, nous choisissons le plus souvent le mensonge. Dans cette situation, ne serait-ce pas d’un peu de théologie, au sens platonicien du compromis entre la vérité et le mensonge, et du travail de la vérité <em>dans</em> le mensonge, dont nous pourrions avoir besoin?<!-- Ci-dessous se trouve le compteur de pages de The Conversation. Veuillez ne pas l'enlever. --><img src="https://counter.theconversation.com/content/109233/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" style="border: none !important; box-shadow: none !important; margin: 0 !important; max-height: 1px !important; max-width: 1px !important; min-height: 1px !important; min-width: 1px !important; opacity: 0 !important; outline: none !important; padding: 0 !important; text-shadow: none !important"></p><p></p><hr><p></p> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="http://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/comment-bien-mentir-aux-enfants-trump-le-pere-noel-et-la-theologie-dapres-platon-109233">article original</a>.</h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'comment-bien-mentir-aux-enfants-trump-le-pere-noel-et-la-theologie-d-apres-platon', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 707, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1461, 'homepage_order' => (int) 1730, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4881, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) aurait-elle engagé une guerre contre le monde des réalités?', 'subtitle' => 'Avec le jugement favorable à la plainte de l’association KlimaSeniorinnen Schweiz, la CEDH ouvre la voie à la sanction des Etats en se fondant sur des arguments façonnés dans un monde imaginaire. Pour la première fois, les juges laissent libre cours au développement d’une sorte de solipsisme radical, qui estime non seulement que la description des climats de la Terre peut se résumer à des impressions subjectives, mais qu’en plus ces climats peuvent être soumis à la seule volonté humaine.', 'subtitle_edition' => 'Avec le jugement favorable à la plainte de l’association KlimaSeniorinnen Schweiz, la CEDH ouvre la voie à la sanction des Etats en se fondant sur des arguments façonnés dans un monde imaginaire. Pour la première fois, les juges laissent libre cours au développement d’une sorte de solipsisme radical.', 'content' => '<p style="text-align: center;">Dr <strong>Eric Verrecchia</strong>, biogéochimiste</p> <hr /> <p>Ce solipsisme contribue à la construction d’une illusion de masse encouragée par la substitution de modèles numériques virtuels à la réalité du monde. Par ce jugement, la CEDH semble vouloir enterrer toute démarche rationnelle appuyée sur des faits pour favoriser des croyances.</p> <p>Accrochées à un mouvement généralisé autour du climat, qui favorise la foi d’une construction sociale de la réalité, à l’instar de la «justice climatique», ces plaignantes semblent avoir banni de leur plaidoyer tout ce qui pourrait résister au contrôle humain de la météo du jour, sans égards aux résultats scientifiques et leurs immenses incertitudes concernant les climats futurs. Les plaignantes ont accusé en substance les autorités suisses de mener une politique climatique aux objectifs et aux mesures insuffisantes, «en violation de leur droit à la vie», arguant de la vulnérabilité des personnes âgées face aux effets des changements en cours, et en particulier aux vagues de chaleur. Ce qui est visé, selon le jugement, serait l’incapacité de la Suisse à fournir une estimation des émissions de gaz à effet de serre futures afin de limiter «le réchauffement climatique» au fameux 1,5°C de l’Accord de Paris, valeur pourtant parfaitement arbitraire et dont les conséquences néfastes restent difficiles à identifier.</p> <p>Mais qu’en est-il vraiment? Que disent les données des études démographiques sur la «violation du droit à la vie» que ce soit sous les climats helvétiques ou mondiaux? Le «réchauffement climatique» met-il réellement en péril le «droit à la vie» des femmes âgées de Suisse?</p> <p>Premier constat, d’après les données de l’Office Fédéral de la Statistique (OFS), l’espérance de vie à la naissance des femmes suisses est passée de 79,3 ans en 1982 à 85,4 ans en 2022, et ce malgré «l’urgence climatique», soit un gain de 56 jours par an depuis 1982. Sur la même période, l’espérance de vie à 65 ans, âge minimal de ces militantes, est passée de 18,4 à 22,5 années. Il ne semble pas que «le climat» ait eu des conséquences fâcheuses sur leur droit à la vie.</p> <p>En recoupant les données de l’OFS et de Météosuisse, on peut observer la nature cyclique du nombre de décès par semaine des personnes de plus de 65 ans en Suisse, de 2010 à 2024 (Figure).</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1713434705_capturedcran2024041812.04.17.png" class="img-responsive img-fluid center " width="784" height="554" /></p> <p>La courbe noire pleine montre que les périodes hivernales restent les plus fatales, toutes causes confondues, pouvant parfois accroître la mortalité de 72% par rapport aux périodes estivales. Bien que les variabilités démographiques soient complexes à appréhender avec précision (comme les «effets moisson» ou les crises sanitaires telles la Covid-19), cette nature cyclique confirme simplement que «le froid tue».</p> <p>Pour s’en convaincre, s’affichent en gris sur la figure et à titre d’exemple, les températures <i>maximales </i>quotidiennes de la station de Neuchâtel montrant de larges amplitudes au cours de l’année. A partir du printemps 2020, la courbe des décès-toutes-causes subit les perturbations du Coronavirus et ses conséquences, rendant hasardeuse toute interprétation de détail. Mais la forte anti-corrélation entre décès et saisonnalité demeure. Nous supportons bien plus aisément les températures non-optimales chaudes que froides. Une étude récente<strong><sup>1</sup></strong> publiée dans <i>The Lancet</i> sur les excès de mortalité dans les villes européennes entre 2000 et 2019, dus cette fois uniquement aux températures non-optimales chaudes ou froides, confirme la tendance générale: entre 65 et 74 ans, le froid tue en Suisse 3 fois plus que le chaud, entre 75 et 84 ans, 6 fois plus, et au-dessus de 85 ans, 7,6 fois davantage. Dans une autre étude du <i>Lancet</i><strong><sup>2</sup></strong> sur les températures non-optimales entre 2000 et 2019 au niveau mondial, le constat est identique: le taux mondial de surmortalité liée au froid a baissé de 0,5% alors que celui lié à la chaleur aurait augmenté de 0,2%, conduisant à une réduction nette du ratio mondial des décès liés aux températures extrêmes. Mais ces pourcentages ne touchent pas le même nombre de personnes, bien plus nombreuses à décéder durant les hivers, ce qui amplifie davantage le bénéfice d’un réchauffement climatique. Ces militantes du climat semblent donc avoir convaincu la CEDH de porter la justice dans un monde fantasmé, où seules les températures excessivement chaudes président à la destinée des femmes, en invitant la Suisse à rejeter la réalité des faits.</p> <p>Pourtant, dans le monde réel, faut-il le rappeler, l’espérance de vie des Suissesses n’a cessé d’augmenter, et ce malgré le «dérèglement climatique», et grâce, pour l’essentiel, aux énergies fossiles. De plus, les décès directement liés aux températures non-optimales s’amenuisent grâce en grande partie à des hivers plus cléments.</p> <p>Dans le monde réel, un pays riche comme la Suisse permet à sa population de s’adapter aisément aux inconforts météorologiques (chauffage ou climatisation, isolations, facilité d’accès aux soins, énergie toujours disponible, etc.). A cela peut s’ajouter une topographie bienveillante durant les étés avec de nombreux lacs et rivières, et une fraicheur montagnarde accessible.</p> <p>Dans le monde réel, la Suisse a diminué de près de 40% ses émissions de CO<sub>2</sub> par habitant depuis 1980 et 91% de sa production électrique est bas-carbone. D’après la Banque Mondiale, les émissions de CO<sub>2</sub> par dollar de parité de pouvoir d’achat de PIB (ce qui ramène tous les pays du monde à une échelle comparable) placent la Suisse au 4ème<sup>.</sup>rang sur 181 pays, démontrant son efficience énergétique tout en maintenant des conditions de vie exceptionnelles, devant la Suède 6ème, la France 28ème, l’Allemagne 74ème (illustrant l’échec de l’<i>Energiewende</i>), les USA 126ème et la Chine 170ème.</p> <p>Dans le monde réel, si la Suisse devait poursuivre ses émissions de CO<sub>2</sub> au niveau de 2019, elle ne contribuerait en 2100 qu’à une élévation de la température mondiale de quelques millièmes de degrés Celsius suivant les formules fournies par le GIEC. Ces valeurs restent non-mesurables et insignifiantes.</p> <p>Mais les militantes du climat ne vivent pas dans le monde réel. Elles séjournent dans un univers peuplé d’illusions où seules les impressions du sujet construisent son milieu, où les slogans inconsistants balaient les données factuelles, où la Suisse parviendrait par sa «politique climatique» à influencer la régulation des climats de la Terre. Oui, la CEDH a bien approuvé la guerre contre la réalité menée par le climatisme, nouvelle religion de certaines classes aisées des pays les plus riches.</p> <hr /> <h4><sup>1</sup>Masselot et al. (2023) <i>Lancet Planet Health</i>, vol. 7, e-271-281</h4> <h4><sup>2</sup>Zhao et al. (2021) <i>Lancet Planet Health</i>, vol. 5, e415-425</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-cedh-aurait-elle-engage-une-guerre-contre-le-monde-des-realites', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 41, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4878, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Cuba entre famine et abondance', 'subtitle' => 'La situation économique à Cuba est catastrophique. Pour beaucoup, c’est la famine, le mot n’est pas trop fort. Pas pour les privilégiés qui disposent de dollars. L’envoyé spécial du «Figaro» décrit le supermarché qui fait fureur à La Havane: Diplomarket, qui regorge d’aliments et d’articles ménagers.', 'subtitle_edition' => 'La situation économique à Cuba est catastrophique. Pour beaucoup, c’est la famine, le mot n’est pas trop fort. Pas pour les privilégiés qui disposent de dollars. L’envoyé spécial du «Figaro» décrit le supermarché qui fait fureur à La Havane: Diplomarket, qui regorge d’aliments et d’articles ménagers.', 'content' => '<p>Le commerce est d<span>irigé par un Cubano-américain, Frank Cuspinera Medina, dans le cadre d’une société enregistrée en Floride avec des capitaux de diverses sources, espagnoles notamment. Les vastes hangars se trouvent à une dizaine de kilomètres du centre, sans desserte de transports publics. Tous les jours, c’est là un défilé de belles voitures. Pas seulement à plaques diplomatiques. L’île en détresse a ses nouveaux riches. </span></p> <p><span>«La plupart des Cubains seraient capables de faire un infarctus, tant il y a de nourriture et de produits qu’ils n’ont jamais vus de leur vie et qu’ils ne pourront jamais se payer», lâche une pharmacienne venue en side-car avec son mari «pour voir ça». Seuls moyens de paiement, le dollar, l’euro, les cartes Visa et Mastercard dans ces monnaies, non accessibles aux Cubains. Les amateurs de viande veillent à garder le ticket de caisse, car ailleurs il est interdit d’acheter du bœuf hors des restaurants et la police contrôle les voitures. Les caissières sont vêtues de tee-shirts estampillés Saint-Gobain, sans que personne ne sache quel est ici le rôle de cette entreprise. Toutes sont jeunes, blanches, souriantes. «Il n’y a qu’un jeune Noir, sûrement qu’ils s’en servent pour décharger les caisses», raille une cliente mulâtre. </span><span>Le Parti communiste au pouvoir a l’échine souple. Et s’accommode des arrangements les plus douteux.</span></p> <hr /> <h4><a href="https://www.lefigaro.fr/conjoncture/diplomarket-ce-supermarche-americain-qui-fait-fureur-a-cuba-20240414" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'cuba-entre-famine-et-abondance', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 25, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4861, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La démocratie, oui… si elle convient', 'subtitle' => 'Le site Infosperber a publié une provocante réflexion de Walter Langenegger, ex-chef de la rubrique suisse au « St.Galler Tagblatt » et chef de la communication de la ville de Berne. Selon lui, lorsque des intérêts particuliers priment sur la volonté populaire et la Constitution au Parlement, les valeurs démocratiques sont mises de côté. Citation.', 'subtitle_edition' => 'Le site Infosperber a publié provocante réflexion de Walter Langenegger, ex-chef de la rubrique suisse au « St.Galler Tagblatt » et chef de la communication de la ville de Berne. Selon lui, lorsque des intérêts particuliers priment sur la volonté populaire et la Constitution au Parlement, les valeurs démocratiques sont mises de côté. Citation.', 'content' => '<p style="text-align: justify;"><span>Ces derniers temps, la majorité bourgeoise a pris un cap discutable en matière de politique nationale : de plus en plus souvent, elle plie à sa volonté les plébiscites et les décisions démocratiques qui ne lui conviennent pas - au besoin contre les règles de procédure établies, la Constitution fédérale et la volonté du peuple. Oui à la démocratie - mais seulement au cas par cas ? On assiste ici à une dangereuse érosion de l'esprit démocratique.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>La démocratie ne vit pas seulement d'une constitution fondée sur le principe de la majorité, les droits fondamentaux et les droits de l'homme et des règles de procédure équitables ; la démocratie vit aussi du fait que l'esprit de la constitution est déterminant et guide les acteurs politiques. Les principes démocratiques doivent primer sur l'idéologie et le programme des partis. Si cette attitude fondamentale fait défaut, la démocratie risque de devenir lettre morte.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Mauvais perdants</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Le fait que cette attitude fondamentale ne soit pas au mieux en Suisse se manifeste de plus en plus souvent, par exemple récemment après le "oui" à la 13e rente AVS. Bien que plusieurs semaines se soient écoulées entre-temps, les partis bourgeois n'arrivent pas à se résigner à leur défaite, restent en mode combat, se moquent de la décision populaire et la torpillent avec des propositions de financement abracadabrantes. </span></p> <p style="text-align: justify;"><span>Cela a culminé récemment avec la NZZ, qui a suggéré avec malice d'introduire une réglementation permettant de renoncer volontairement au supplément de rente. On pourrait considérer cette rhétorique comme une manière de surmonter la douleur des perdants de la votation. Mais ce serait sous-estimer le phénomène. Car le discrédit jeté par la majorité bourgeoise sur les plébiscites indésirables fait désormais partie du système. Elle sert à préparer le terrain pour pouvoir attaquer plus tard les verdicts démocratiques au Parlement, à justifier les manœuvres douteuses du point de vue de la politique nationale ainsi que les atermoiements juridiques nécessaires et à leur donner une apparence de légitimité.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Une évolution inquiétante</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Les six décisions prises récemment par le Conseil des États et le Conseil national illustrent ce que l'on entend par là. Il y a un an, le Parlement bourgeois a permis au Conseil fédéral, dans le cadre d'une procédure sans précédent, de signer le contrat d'achat des avions de combat F-35, alors qu'une initiative populaire était en suspens. Une votation a ainsi été empêchée de facto, un droit populaire a été invalidé et les opposants ont été refroidis.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En 2021, le peuple a approuvé l'initiative sur les soins, contre la volonté des bourgeois. Elle est aujourd'hui encore bloquée. C'est précisément ce que les représentants du PLR avaient menacé de faire en cas de "oui" : repousser la décision du peuple aux calendes grecques. Le secteur des soins y voit à juste titre une violation de la Constitution.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Sous la pression de la majorité bourgeoise, le Conseil fédéral a présenté en janvier un projet visant à annuler les salaires minimaux cantonaux existants. Le Conseil fédéral lui-même a mis en garde contre cette intention et l'a qualifiée d'anticonstitutionnelle, car elle bafoue la souveraineté cantonale et le principe de légalité.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En mars de cette année, la majorité bourgeoise a fait échouer la mise en œuvre de l'initiative populaire contre la publicité pour le tabac, approuvée en 2022, en voulant imposer des règles spéciales qui étaient en retrait par rapport à l'ancienne loi. Même les médias bourgeois ont parlé d'une violation de la volonté populaire.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En mars également, les bourgeois ont troué la loi sur les résidences secondaires avec des exceptions si larges que le Conseil fédéral a dû constater que la Constitution était ici violée. La loi est issue d'une initiative populaire approuvée en 2012 et combattue par les bourgeois.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Enfin, lors de la dernière session, le Conseil des États a transmis une motion visant à contraindre toutes les communes à maintenir la vitesse maximale à 50 km/h dans les localités. Ce faisant, il a fait fi de deux piliers fondamentaux de notre système politique : l'autonomie communale et le fédéralisme.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En somme, cela montre clairement ce qui se passe dans le camp bourgeois : une profonde réticence à accepter les défaites et à mettre en œuvre les décisions populaires de manière constructive avec l'adversaire politique, conformément à notre démocratie de concordance. Au lieu de cela, il place de plus en plus souvent ses propres objectifs et intérêts au-dessus des principes démocratiques et adapte les règles du jeu dans le processus de décision parlementaire à ce qui sert ses propres intérêts, grâce à de larges majorités.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Un opportunisme dangereux</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>L'attitude de plus en plus opportuniste de la majorité bourgeoise vis-à-vis des principes de la politique étatique est dangereuse. Elle conduit à des décisions à la légitimité douteuse, déforme la législation, dévalorise nos fondements constitutionnels et endommage la confiance de la population dans le processus politique et dans le fonctionnement des institutions démocratiques.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Cette situation est d'autant plus grave que la Suisse ne connaît pas de juridiction constitutionnelle. Le Tribunal fédéral n'est pas habilité à contrôler les lois fédérales. Le gardien suprême de la Constitution est le Parlement lui-même. Il est à la fois législateur et juge et peut, de fait, édicter des lois fédérales non conformes à la Constitution sans avoir à craindre de sanctions. Les membres du Conseil des États et du Conseil national portent donc une grande responsabilité et devraient d'autant plus être un exemple en matière de respect de la Constitution et d'esprit démocratique. Mais beaucoup ne le sont pas !</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Le fait que de nombreux représentants bourgeois du peuple se soient détournés de cette attitude fondamentale est probablement dû surtout à l'évolution politique des dernières décennies. Celle-ci est marquée par deux courants profonds : premièrement, une politique économique, fiscale, financière et sociale néolibérale prononcée et, deuxièmement, une radicalisation dans l'éventail des partis de droite avec un effet d'aspiration sur les partis bourgeois. Ces deux phénomènes ont affaibli la conscience de la nécessité du respect de la Constitution et de l'esprit démocratique.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Néolibéraux et droits de l'Homme</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Tout d'abord, le néolibéralisme : il a conduit à un déchaînement du pouvoir économique, avec pour conséquence que l'État démocratique est devenu le serviteur de groupes et de branches et que le lobbying s'est propagé jusque dans les ramifications les plus fines de la politique et de l'administration. Il s'agit de moins en moins de concevoir la démocratie comme un moyen d'établir le bien commun et la justice, mais plutôt de la contourner et de la déformer pour mieux faire valoir des intérêts économiques particuliers.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Ensuite, concernant la radicalisation dans l'éventail politique de droite : elle a rendu les gens vulnérables à une mentalité autoritaire de "maître chez soi". L'importance de valeurs telles que les droits de l'homme et le principe d'égalité ainsi que le respect des principes de la politique d'État s'estompe. Dans ces milieux, la démocratie et la constitution ne sont invoquées que lorsqu'elles servent leur propre idéologie et peuvent être utilisées comme moyen pour atteindre une fin. Car ici aussi, seul compte le fait de s'imposer - avec ou contre la démocratie et la constitution.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>La démocratie au cas par cas, en fonction de l'idéologie, des intérêts particuliers et des calculs de pouvoir ? Et ce à une époque où il serait plus que jamais nécessaire de défendre les valeurs et les principes démocratiques ? Sombres perspectives.</span><o:p></o:p></p> <hr /> <p style="text-align: justify;"><a href="https://www.infosperber.ch/politik/demokratie-ja-aber-nur-wenns-passt/" target="_blank" rel="noopener">L'article original publié sur Infosperber</a></p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-democratie-oui-si-elle-convient', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 46, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4856, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L'OTAN a 75 ans et des défis devant elle', 'subtitle' => 'Le 4 avril 1949 naissait à Washington l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, alors composée de 12 membres. 20 autres pays sont venus l’élargir depuis. La presse européenne évoque les défis qui l’attendent et ses perspectives d’avenir, à l’heure où les cendres de la guerre froide se réchauffent.', 'subtitle_edition' => 'Le 4 avril 1949 naissait à Washington l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, alors composée de 12 membres. 20 autres pays sont venus l’élargir depuis. La presse européenne évoque les défis qui l’attendent et ses perspectives d’avenir, à l’heure où les cendres de la guerre froide se réchauffent.', 'content' => '<p>La guerre froide pourrait pourtant changer de casting. Le quotidien allemand <a href="https://www.welt.de/debatte/kommentare/article250858622/75-Jahre-Atlantische-Allianz-Danke-Nato.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Die Welt</em></a> désigne en effet la Chine comme un futur «grand sujet» pour l’OTAN. «Le pays se remilitarise de plus en plus et gagne en assurance», ce qui inquiète l’Ouest. Or Berlin «freine des quatre fers» déplore le quotidien. Si l’Allemagne et les autres membres de l’alliance nouent bien des partenariats avec des Etats du Pacifique, et conduisent des exercices militaires dans la zone, ce n’est pas à la hauteur de la «menace chinoise».</p> <p>La nature de cette menace? Elle n’est pas directement militaire mais plutôt économique. «Si Pékin était en mesure de bloquer les voies commerciales dans la mer de Chine méridionale, la circulation des marchandises en Europe serait en péril».</p> <p>Autre question qui n’était pas d’actualité il y a 75 ans: la contribution des Etats-Unis. Le <a href="https://www.telegraph.co.uk/opinion/2024/04/03/europe-must-step-up-to-keep-the-us-in-nato/" target="_blank" rel="noopener"><em>Daily Telegraph</em></a> regrette que l’Europe ne fasse aucun effort pour s’assurer que le plus grand contributeur de l’OTAN ne s’en détache pas. L’heure est grave, puisqu’on parle de «passer à la caisse». La menace qui plane sur l’avenir de l’organisation n’est pas seulement la perspective d’une réélection de Donald Trump et de la ligne isolationniste, c’est celle du mécontentement général des Etats-Unis qui «contribuent bien plus à la défense de l’Europe que le continent ne le fait lui-même... On aurait tort de penser que l’aide américaine coule de source.»</p> <p>Les dissensions internes sont toujours un péril sous-estimé, comme le confirme <a href="https://iq.lt/komentarai/issukiai-lietuvos-ateiciai-nato-ir-es/325771" target="_blank" rel="noopener">le mensuel lituanien </a><em><a href="https://iq.lt/komentarai/issukiai-lietuvos-ateiciai-nato-ir-es/325771" target="_blank" rel="noopener">IQ</a>. </em>Au cœur de la discorde, le droit de veto. Ce dernier a rendu «complètement inefficace» l’ONU, constate <em>IQ</em>, car le risque est constant de s’en servir pour exercer pressions ou intrigues diplomatiques. «Démocratie, droit international et Etat de droit forment le socle de l'alliance la plus puissante au monde. Mais un certain nombre d'Etats oublieux de ces valeurs tentent depuis longtemps de placer leur intérêts mercantilistes au-dessus des décisions cruciales de l’OTAN.»</p> <p>Cela revient à poser une question essentielle, dans toute organisation: qu’est-ce qui lie entre eux les Etats membres? Au-delà de la coopération militaire, ce sont des «valeurs», celles mêmes que les pays occidentaux s’emploient à défendre en ce moment en Ukraine. La députée Renaissance Anne Genetet plaide même pour la création d’un centre de l’OTAN chargé de défendre de concert les valeurs occidentales et la «résilience démocratique». Dans <a href="https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/l-otan-a-75-ans-l-age-de-la-resilience-democratique-994366.html" target="_blank" rel="noopener">les colonnes de <em>La Tribune</em></a>, l’élue souligne que l’organisation «doit plus que jamais être notre bouclier face aux ennemis de la liberté».</p> <p>Un avenir mitigé donc, porté par de beaux discours et une volonté de cohésion, entaché par des divergences internes, car tous les Etats membres ne voient pas toujours leurs intérêts converger. De manière plus pragmatique, le quotidien croate <em>Večernji list</em> remet l’église au centre du village: comment faire face à l’avenir lorsque manque la ressource principale, les soldats? </p> <p>Le nombre de militaires actifs dans les différentes armées des pays membres est en effet en recul, jusqu’à atteindre un seuil inquiétant. Les solutions habituelles sont évoquées: augmenter les rémunérations, encourager les femmes à s’engager, améliorer les conditions de vie des soldats en proposant un meilleur équilibre entre l’armée et la vie de famille... et enfin, rétablir le service militaire obligatoire. On n’a rien sans rien. </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-otan-a-75-ans-et-des-defis-devant-elle', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 40, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 5032, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'file-20181227-47310-1tm6q69.png', 'type' => 'image', 'subtype' => 'png', 'size' => (int) 688702, 'md5' => 'a0729d0b2849c2ce129373ead6faa131', 'width' => (int) 754, 'height' => (int) 449, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Détail de l'Ecole d'Athènes, de Raphaël.', 'author' => '', 'copyright' => '© Wikipédia', 'path' => '1546367001_file20181227473101tm6q69.png', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 1446, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'J'avais 8 ans en 1960 quand une copine d'école me disait que let père Noël n'existe pas. J'ai demandé à toute la famille, tout le monde me disait que oui, il existe. Mais la copine insistait. Je me suis rendue à l'hôtel de ville et j'ai exigé de parler à Monsieur le maire. Il m'a reçu. Je lui ai posé la question. Il m'a assuré que le père Noël existe.La copine insistait toujours. Quand j'ai compris que je m'étais fait avoir par tout le monde, c'était terrible. J'ai quitté mon environnement familial dès que je pouvais. J'ai lu des ouvrages philosophiques, certains disent que tout est illusion et rien n'existe, mais cela me paraît bien simpliste. Il me semble que j'existe et je crois que Dieu existe. Ca fait au moins 2.', 'post_id' => (int) 1444, 'user_id' => (int) 753, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Bon pour la tête' $description = 'Une nouvelle vidéo de Donald Trump a fait réagir ces derniers jours: le roi du mensonge s’est fait pour une fois l’apôtre de la vérité, et il a implicitement révélé à un enfant de 7 ans que le Père Noël n’existait pas… Mais n’a-t-il pas eu raison de le faire? Ne faut-il pas dire la vérité aux enfants sur le Père Noël? S’agissant de l’un des marronniers de la fin d’année, il est temps de clore le débat en rappelant le raisonnement de l’un des plus grands défenseurs de la vérité, le philosophe athénien Platon (Ve s. av. JC).' $title = 'Comment bien mentir aux enfants: Trump, le Père Noël et la théologie d'après Platon' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 395, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'comportement', 'slug' => 'comportement', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@fasollasido 12.01.2019 | 19h44
«J'avais 8 ans en 1960 quand une copine d'école me disait que let père Noël n'existe pas. J'ai demandé à toute la famille, tout le monde me disait que oui, il existe. Mais la copine insistait. Je me suis rendue à l'hôtel de ville et j'ai exigé de parler à Monsieur le maire. Il m'a reçu. Je lui ai posé la question. Il m'a assuré que le père Noël existe.La copine insistait toujours. Quand j'ai compris que je m'étais fait avoir par tout le monde, c'était terrible. J'ai quitté mon environnement familial dès que je pouvais. J'ai lu des ouvrages philosophiques, certains disent que tout est illusion et rien n'existe, mais cela me paraît bien simpliste. Il me semble que j'existe et je crois que Dieu existe. Ca fait au moins 2.»