Actuel / Climat: le piège de la courte vue
Le port de Lindau, sur le lac de Constance, en hiver 1962-1963. © DR
La clameur alarmiste du «changement climatique» nous submerge tous, partout, tous les jours. Et voilà qu’un ouvrage extraordinairement documenté vient troubler les certitudes rabâchées. «Sapiens et le climat, une histoire bien chahutée». De Olivier Postel-Vinay, écrivain, à la fois historien et scientifique, ex-directeur de la revue «La Recherche». Il a récemment lâché une phrase qui mérite réflexion: «Ceux qui connaissent le moins le sujet sont sûrs de tout savoir, ceux qui le connaissent le mieux savent qu’ils sont loin de tout savoir.»
Quelques leçons à retenir de ces 350 pages très denses. Du fond des âges jusqu’à aujourd’hui, le climat n’a pas cessé de connaître des bouleversements, pas les mêmes, pas simultanément, tout autour de la planète, parfois sur des temps longs et parfois très courts, souvent avec une violence que l’on n’imagine pas. Les paléoclimatologues qui tentent de tracer cette histoire mouvementée ont fait des progrès considérables ces vingt dernières années. Par l’analyse des végétaux, de leurs restes enfouis, des ossements anciens, par les découvertes archéologiques, la technologie moderne permet de dater des périodes de chaleur et de refroidissement, de sécheresses et d’inondations, au fil de centaines de milliers d’années, des siècles, des décennies plus récentes. Tout cela est raconté avec concision et clarté.
L’auteur est aussi fasciné par les effets que ces bouleversements ont provoqués chez les humains. Sur les errances de l’homo sapiens parti d’Afrique, sur les peuples qui ont si souvent fui devant les malédictions du climat, qui se sont sans cesse adaptés aux circonstances non sans perdre des pans entiers de leurs sociétés. En Europe comme en Afrique, en Asie, comme en Chine par exemple dont tout le destin, les empires successifs, ont été chahutés à plusieurs reprises par les faveurs et les défaveurs du ciel. En fait cet ouvrage historique décrit les parcours, fort divers, de l’humanité dans son combat pour la survie, face à la famine et à la maladie, avec ses inventions, ses peurs et ses élans, avec les pulsions spirituelles qui accompagnaient et accompagnent encore ces changements.
L’invitation suggérée est claire. Cesser de s’obnubiler sur des variations de températures, actuellement minimes au regard d’autres, même récentes, beaucoup plus marquées. Refuser le «présentisme», lever le nez du guidon. Considérer ce qui nous arrive avec un peu de recul temporel et la prise en compte des nouvelles connaissances.
Rappeler qu’une grande partie de l’Europe a connu des périodes si sèches qu’elle n’était plus guère qu’une vaste toundra et devenait ensuite, au fil des siècles, si bien arrosée qu’elle se couvrait de forêts, c’est surprenant mais il est facile de se dire «tout cela est si ancien que cela n’a rien à voir avec aujourd’hui». Alors tournons-nous vers le XXème siècle. Souvenons-nous des Raisins de la colère (1939) de John Steinbeck qui évoque la tragédie de ces millions d’Américains amenés à fuir, dans les années 30, une effroyable sécheresse et un tsunami de poussière (le Dust Bowl). 49 degrés dans l’Oklahoma et le Kansas en 1936, record non battu. En Europe de l’Ouest, après le réchauffement des années 1920-1940, «un nouveau refroidissement s’installe, particulièrement sensible – au point qu’une bonne partie de la communauté scientifique sonne le tocsin: notre ère interglaciaire s’achève, un nouvel âge glaciaire arrive!» Les alarmes partent alors dans tous les sens. En 1968, un professeur de biologie de Stanford vend deux millions d’exemplaires de son livre La Bombe P (P pour population) où il prévoit que dans les années 70 «des centaines de millions de gens mourront de faim». En 1974, le Club de Rome lance la phrase qui fait florès aujourd’hui: «Le monde a un cancer et ce cancer c’est l’homme.» En 1972, un colloque se tient à Rhode Island, avec une large brochette de climatologues internationaux. La plupart tombent d’accord – pas tous il est vrai – sur le fait que «l’on doit s’attendre à un refroidissement global». Impressionnés par l’hiver 1962-1963, où l’on a vu le lac de Constance ou le bassin d’Arcachon «pris par les glaces». La presse américaine glosait abondamment sur le «global cooling». La suite des évènements a fait oublier ces thèses.
Le réchauffement actuel est-il dû aux émissions massives de CO2? Postel-Vinay l’avoue: il n’en sait rien. C’est possible, pour une part minime ou considérable, peut-être déterminante. Mais il est vraisemblable que d’autres facteurs interviennent de surcroît. Comme l’axe de la rotation terrestre ou les variations solaires. L’univers est sans cesse en mouvement. Et il reste encore beaucoup d’incertitudes à cet égard. Les proclamations catégoriques du GIEC impressionnent peu l’auteur: quand les scientifiques se font tribuns, tournant le dos à la nécessité du doute, ils se sont si souvent trompés. Constat qui ne contredit nullement la nécessité de limiter notre consommation d’hydrocarbures et de développer des modes plus raisonnables de production énergétique.
Après de longues années d’étude du sujet, l’auteur refuse l’affolement. Il ose dire qu’«au regard des crises climatiques auxquelles Sapiens puis l’homme moderne ont été confrontés, nous vivons aujourd’hui un optimum… une époque particulièrement privilégiée». Avec trois nouveautés cependant. Les pays riches peuvent mieux que jamais «lisser» les effets des «microcrises» actuelles. Il est vrai aussi que jamais les gaz à effets de serre n’ont atteint un tel niveau. Enfin, pour Postel-Vinay, «nous vivons une crise climatique réellement sans précédent, en ce qu’elle se fonde non pas sur des événements concrets entraînés par un changement catastrophique, mais sur l’inquiétude générée par des scénarios élaborés par des spécialistes sur une crise à venir… Sapiens vit une crise climatique par anticipation.»
Ces considérations choqueront. Car les opinions publiques, traumatisées par les discours des scientifiques prétendument unanimes et les médias qui les répercutent et les simplifient, sont pénétrées par la dimension tragique du phénomène. Le posant entre les pôles du Bien et du Mal. Dans une perception à tournure religieuse. Comme ce fut le cas à toutes les époques quand les peuples affrontaient les chaos climatiques en invoquant les divinités. Les Valaisans de Fiesch n’imploraient-ils pas le pape en 1786 de freiner l’avance du glacier par la prière? C’est en 2010 qu’ils lui ont écrit à nouveau pour lui demander d’inverser la demande.
Puisque nous prenons par ces lignes le risque de heurter, cela dans le souci d’élargir la réflexion, concluons avec le coup de gueule du romancier américano-suisse Jon Ferguson (publié dans 24 Heures du 27 avril). Olivier Postel-Vinay tient un propos à peu près semblable dans les interviews qu’il a accordées à la sortie de son livre en décembre dernier.
«Dernièrement avant de me coucher, j’ai consulté mes courriels. Il y avait un message d’une amie rencontrée récemment, une personne qui m’avait semblé charmante et intelligente. Elle me racontait qu’elle avait "marché pour le climat" de Pully à Puidoux. Je ne lui ai pas répondu personnellement. Aujourd’hui, au risque de perdre son amitié (et beaucoup d’autres), je vais lui répondre publiquement – à elle et aux millions de personnes dans le monde qui disent qu’elles "marchent pour le climat", c’est-à-dire, "vous ne marchez pas pour le climat, vous marchez pour vous-mêmes". Je dis cela pour plusieurs raisons. La première est que je crois que personne ne sait ce qu’est "le climat". Le climat n’est pas une chose, identifiable et finie. C’est un "flux" complexe de "matière" qui change constamment et qui est infiniment compliqué. Quiconque prétend connaître ou comprendre "le climat" est, à mon avis, un imposteur. Bien sûr, des millions – voire des milliards – de personnes dans le monde parlent aujourd’hui du "climat" comme si elles "savaient" de quoi elles parlent. Je pense que personne ne le sait. Je n’essaie pas d’être dérangeant ou de faire le malin. J’essaie simplement d’être honnête. Pendant près de 2000 ans, l’Occident a cru que Dieu avait créé le monde, que Jésus était né d’une mère vierge et était mort pour nous sauver de nos péchés, que le paradis et l’enfer attendaient les morts ressuscités… Les gens qui ne croyaient pas en ces choses étaient ridiculisés, ostracisés, torturés, emprisonnés et même massacrés… Aujourd’hui, j’ose le dire, nous avons remplacé Jésus sur la croix par l’ours polaire sur l’iceberg en train de fondre. Et nous avons remplacé "sauver nos âmes" par "sauver la planète". (…) Je ne suis pas le seul à le penser. Cependant, étant donné la nature du troupeau humain, les personnes qui ne croyaient pas au "christianisme" ont été réduites au silence pendant près de deux millénaires. Aujourd’hui, les personnes qui osent douter de ce qu’il est convenu d’appeler le "changement climatique" sont bâillonnées, ostracisées et censurées de la même manière.»
«Sapiens et le climat. Une histoire bien chahutée», Olivier Postel Vinay, Editions La Cité, 350 pages.
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En Europe de l’Ouest, après le réchauffement des années 1920-1940, «un nouveau refroidissement s’installe, particulièrement sensible – au point qu’une bonne partie de la communauté scientifique sonne le tocsin: notre ère interglaciaire s’achève, un nouvel âge glaciaire arrive!» Les alarmes partent alors dans tous les sens. En 1968, un professeur de biologie de Stanford vend deux millions d’exemplaires de son livre <em>La Bombe P</em> (P pour population) où il prévoit que dans les années 70 «des centaines de millions de gens mourront de faim». En 1974, le Club de Rome lance la phrase qui fait florès aujourd’hui: «Le monde a un cancer et ce cancer c’est l’homme.» En 1972, un colloque se tient à Rhode Island, avec une large brochette de climatologues internationaux. La plupart tombent d’accord – pas tous il est vrai – sur le fait que «l’on doit s’attendre à un refroidissement global». 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Constat qui ne contredit nullement la nécessité de limiter notre consommation d’hydrocarbures et de développer des modes plus raisonnables de production énergétique.</p> <p>Après de longues années d’étude du sujet, l’auteur refuse l’affolement. Il ose dire qu’«au regard des crises climatiques auxquelles Sapiens puis l’homme moderne ont été confrontés, nous vivons aujourd’hui un optimum… une époque particulièrement privilégiée». Avec trois nouveautés cependant. Les pays riches peuvent mieux que jamais «lisser» les effets des «microcrises» actuelles. Il est vrai aussi que jamais les gaz à effets de serre n’ont atteint un tel niveau. Enfin, pour Postel-Vinay, «nous vivons une crise climatique réellement sans précédent, en ce qu’elle se fonde non pas sur des événements concrets entraînés par un changement catastrophique, mais sur l’inquiétude générée par des scénarios élaborés par des spécialistes sur une crise à venir… Sapiens vit une crise climatique par anticipation.»</p> <p>Ces considérations choqueront. Car les opinions publiques, traumatisées par les discours des scientifiques prétendument unanimes et les médias qui les répercutent et les simplifient, sont pénétrées par la dimension tragique du phénomène. Le posant entre les pôles du Bien et du Mal. Dans une perception à tournure religieuse. Comme ce fut le cas à toutes les époques quand les peuples affrontaient les chaos climatiques en invoquant les divinités. Les Valaisans de Fiesch n’imploraient-ils pas le pape en 1786 de freiner l’avance du glacier par la prière? 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C’est en 2010 qu’ils lui ont écrit à nouveau pour lui demander d’inverser la demande.</p> <p>Puisque nous prenons par ces lignes le risque de heurter, cela dans le souci d’élargir la réflexion, concluons avec le coup de gueule du romancier américano-suisse Jon Ferguson (publié dans <em>24 Heures</em> du 27 avril). Olivier Postel-Vinay tient un propos à peu près semblable dans les interviews qu’il a accordées à la sortie de son livre en décembre dernier.</p> <p>«<em>Dernièrement avant de me coucher, j’ai consulté mes courriels. Il y avait un message d’une amie rencontrée récemment, une personne qui m’avait semblé charmante et intelligente. Elle me racontait qu’elle avait "marché pour le climat" de Pully à Puidoux. Je ne lui ai pas répondu personnellement. 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Le demi-siècle passé depuis lors y a été remarquablement apaisé et démocratique. Rejetant les extrêmes de droite et de gauche, l’électorat a alterné ses préférences entre le centre-droit et le centre-gauche, applaudi aussi l’entrée dans l’Union européenne dont les soutiens ont permis au pays de se moderniser. Trains, routes, équipements publics… le Portugal a basculé dans une ère nouvelle, heureuse. Il est vrai qu’en mars dernier, le jeune parti dit d’extrême droite, en tout cas libéral et conservateur, a obtenu 18% des voix. Il ne se nourrit pas de quelque nostalgie salazariste mais d’une addition de mécontentements. Comme ailleurs autour de l’immigration – les Brésiliens affluent! –, autour des lourdeurs bureaucratiques, autour des frustrations sociales. Il faut dire que les dernières années ont été dures. En 2020, l’Etat outrepassait toutes les limites de l’endettement. 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La cheffe du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, ainsi que la septième de la liste du même parti aux élections européennes, Rima Hassan, ont été convoquées devant un juge pour «apologie du terrorisme» en raison de leurs déclarations sur la guerre à Gaza. La gauche socialiste en désaccord politique profond avec cette formation proteste contre cette atteinte à la liberté d’expression. </span></li> <li><span>Franc enfin. Le directeur des rédactions du groupe breton <em>Le Télégramme</em>, Samuel Petit, s’indigne: plusieurs de ses journalistes ont été harcelés par des convocations judiciaires pour «violation du secret de fonction», autrement dit pour excès de curiosité quant au fonctionnement des administrations. Et même pour avoir osé photographié un incendie à l’aide d’un drone. Tendance aussi constatée dans d’autres journaux régionaux. 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Ainsi donc la Suisse suspend son aide, comme les Etats-Unis, alors que des proches alliés d’Israël, comme l’Allemagne – qui a même augmenté sa contribution –, la Grande-Bretagne et la France, après avoir interrompu leurs versements au moment des premières accusations israéliennes, les ont repris ensuite. Et pour cause. La situation humanitaire reste catastrophique à Gaza. Le nombre des camions autorisés à y entrer reste largement insuffisant. La plupart des hôpitaux ont été détruits. Les bombardements et les tirs se poursuivent, tuant, selon certaines estimations, entre 50 et 100 personnes par jour. Des dizaines de secouristes de l’UNRWA et des rares ONG encore actives ont été blessés, tués ou chassés. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
8 Commentaires
@severine73 05.05.2023 | 09h37
«Et voilà! Une femme "marche pour le climat" et on s'empresse de faire remarquer publiquement qu'intelligente elle ne l'est pas! Voir même qu'elle est crédule, ou pourquoi pas hystérique?
Merci Messieurs Postel Vinay et Pilet!
Pour ma part, je pense que ces femmes marchent pour plus de solidarité. Est-ce vraiment le moment de donner de l'eau au moulin de celles et ceux qui refusent d'agir et attendent les fesses collées à leur confortables privilèges?
Pas besoin de répondre, je ne lirai pas... vous êtes certainement beaucoup plus compétent que moi pour palabrer.»
@willoft 05.05.2023 | 12h53
«Qu'il soit stupide et contreproductif de se coller les mains sur les routes en guise d'alarme, on est bien d'accord.
Mais ressasser comme un mantra que la planète a toujours connu des cycles n'est plus du déni, mais une cécité totale.
Tous les indicateurs, même ceux de la NASA qu'on ne peut pas accuser d'écologiste vont tous dans le même sens.
Ce ne sont pas les écologistes qui provoquent les tempêtes, sécheresses et inondations de plus en plus nombreuses.
Il ne faut pas mettre jamais un pied dans la nature pour ne pas constater de ses propres comme elle change vite...
... ici en Uruguay, il n'y a déjà plus de printemps et d'automne, on passe de l'été à l'hiver!»
@vladm 05.05.2023 | 15h50
«Je n'ai pas lu le livre de M. Postel-Vinay. Sur Wikipedia, il est reconnu comme d"opinions proches des climato-sceptiques", ce qui aurait aussi mis fin à la publication Books qu'il avait créé.
M. Pilet, vous êtes un grand défenseur de la liberté de la presse et de la parole, Bravo.
Est-il toutefois nécessaire de faire l'apologie d'un non spécialiste dans ce domaine ?
Vous mentionnez que les scientifiques sont "prétendument unanimes". C'est donc jeter le discrédit sur le méta-études qui démontrent qu'il y a des différences sur les détails des causes et conséquences, mais que seuls une infime part des vrais spécialistes climatologues sont sceptiques. Il est vrai qu'il est aujourd'hui difficile d'obtenir des fonds de recherche et de pouvoir publier des articles contradictoires. Mais c'est tout aussi vrai que c'est très difficile de publier "Mein Kampf" ou de soutenir "le détail de l'histoire" (J-M Lepen). Parmi les rares climatologues un peu sceptiques, la majorité sont plutôt âgés (dur de changer d'avis en fin de carrière) ou travaillent pour ou avec des entreprises grosses émettrices de CO2.
Aujourd'hui tous les signaux sont au rouge parce que :
- l'humanité joue à l'apprenti sorcier. Le CO2 émis aujourd'hui mettra des milliers d'année à être absorbé ou éliminé. Les effets peuvent être discutés, mais éliminer ce que nous y avons mis depuis une bonne centaine d'année est certainement très complexe et nécessiterait une très grande quantité d'énergie. Il est donc plus judicieux d'utiliser directement cette future énergie provenant de sources propres (sinon ça ne sert à rien) pour des besoins concrets : par exemple les déplacements électriques et les chauffages par pompe à chaleur, deux des solutions de substitution les plus simples à mettre en oeuvre rapidement
- la hausse mesurée du niveau des mers menace de nombreuses villes et régions côtières. Nous ne connaissons aucune technique pour éviter de voir submerger le Bangladesh, les Pays-Bas ou Manhattan puisque cela s'accélère.
- les glaciers disparaissent, au risque de voir tarir plusieurs grands fleuves en été, avec toute les conséquences sur les régions qu'ils alimentent et pour la Suisse, une pénurie d'énergie hydraulique.
S'il est vrai qu'il y a eu des réactions démesurées, entre ceux qui ont confondu météorologie et climat, ce n'est pas une raison de donner crédit à tous ceux qui nous poussent à ne rien faire et étudier, étudier encore, au risque que "On verra après. Ce sera bien assez tôt, quand ce sera trop tard" citation dans un autre contexte de V. Veillon dans 120 secondes du 4 mai (https://www.rts.ch/video/couleur3/120-secondes/13996773-le-prix-des-billets-des-cff.html)
»
@willoft 05.05.2023 | 21h44
«Pour faire simple Benoît était un simple.
De vouloir s'attaquer à château Darius.
Résultat le temps devient un torchon
Et Darius une star médiatique en france
C'est la Suisse des petits »
@simone 06.05.2023 | 08h20
«Un grand merci, cher Monsieur, pour cet article qui remet l'église au milieu du village.
Suzette Sandoz»
@Alain Bron 06.05.2023 | 15h26
«La surenchère et l'"unanimisme" est une constante depuis quelques années, l'épopée du COVID, l'état du climat et la guerre en Ukraine en sont des exemples frappant.
Merci à M. Pilet de prendre un peu de ce recul nécessaire. Prise de recul qui ne vaut pas déni.»
@JCK 29.05.2023 | 12h26
«Ah c’est tellement rassurant de penser que les climatologues et autres scientifiques spécialistes des interactions atmosphère-rayonnement électromagnétique ne peuvent pas vraiment expliquer ce qui se passe pour l’évolution du climat !
Mais tout de même, la réflexion de M. Jacques Pilet mérite qu’on lui rappelle au moins cinq choses :
1. Que toute la masse de carbone contenue dans le gaz, le pétrole et le charbon que l’on brûle finit dans l’atmosphère sous forme de CO2 et va y rester longtemps !
2. Que cette quantité de CO2 rejetée par année dans l’atmosphère est égale à environ 40 milliard de tonnes
3. Que la vitesse à laquelle nous augmentons la quantité de CO2 dans l'atmosphère ne s’est jamais produite à un tel niveau dans toute l’histoire de l’humanité !
4. Que le CO2 est un gaz à effet de serre, appelé ainsi car il modifie les interactions atmosphère-rayonnement électromagnétique, plus de CO2 dans l’atmosphère égale plus d’échauffement de la surface de la Terre !
5. Que l’effet Dunning-Kruger est un biais cognitif, par lequel les moins qualifiés pourraient surestimer leurs compétences. Bien que parfois contesté, il est utile d’y réfléchir !
Une chose reste claire : il n’y a pas de symétrie entre tous les discours et tous les opinions ne se valent pas. Enfin, la science n’est pas une question d’opinion.
Jean-Claude Keller
www.conferences-climat-energie.ch
»
@bouc 09.06.2023 | 01h29
«Quelle que soit la pertinence de l'avis de cet auteur, la prudence élémentaire commande de prendre les mesures impliquées par le probable réchauffement climatique moyen. Surtout qu'elles auront maints avantages secondaires en matière d'environnement, de mutation économique et d'indépendance politique internationale.
Luc Recordon»