Actuel / Au-delà de la rencontre d’Albert Rösti et du général Guisan
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Le chef du plus grand parti de Suisse, l’UDC, a donc sonné l’alarme nationale sur la prairie du Grütli. Pour en appeler à la résistance face à l’Union européenne comme le chef des armées l’avait fait, le 25 juillet 1940, pour galvaniser ses troupes et le pays tout entier face à la menace des puissances de l’Axe hitlérien. Le parallèle est d’un ridicule qui saute aux yeux, et aussi d’une bassesse électoraliste assez puante. Passons. Cet événement est aussi l’occasion de se souvenir des circonstances historiques ainsi évoquées à tort et à travers.
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Le Vaudois notait que les temps changeaient, que l’on allait vers «des mutations profondes… » Rien ne permettait de douter de sa volonté de s’opposer au Reich, mais cet homme de droite était manifestement influencé par certains discours des extrême-droites française et italiennes, très répandus à cette époque, en Suisse romande en partifculier. Sur les faiblesses de la démocratie, sur la nécessité d’un régime fort, d’une renaissance nationale.</p> <p>Un mois plus tard, la décision d’Henri Guisan de réunir ses 300 officiers supérieurs sur la plaine du Grütli – pas très sage au vu des risques encourus – était un beau coup militaire et politique. On possède le texte du discours préparé mais pas exactement ce qui s’est dit réellement car le général s’en écartait. Pour l’essentiel, il dressa le réquisitoire du défaitisme qui s’était répandu jusque chez certains cadres de l’armée, il proclama la volonté absolue de faire face à la menace extérieure… et intérieure, visant les propensions pacifistes de la gauche qu’il exécrait.</p> <p>L’évènement trouva un grand écho dans la population suisse. Il gagna immédiatement une immense popularité. Au point de troubler le Conseil fédéral qui vit dans cet appel un acte politique dépassant quelque peu le cadre militaire. Guisan avait aussi révélé sa stratégie. De fait, il renonçait, en cas d’invasion, à défendre le plateau et les grandes villes. Comme il manquait de blindés et d’avions, les clés du succès de la Blitzkrieg allemande, il prévoyait de concentrer ses troupes en Suisse centrale et dans les Alpes: le Réduit national. Ancré entre Sargans, le Gothard et St.-Maurice.</p> <p>Le discours de Guisan était d’une fermeté remarquable. 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Ainsi donc la Suisse suspend son aide, comme les Etats-Unis, alors que des proches alliés d’Israël, comme l’Allemagne – qui a même augmenté sa contribution –, la Grande-Bretagne et la France, après avoir interrompu leurs versements au moment des premières accusations israéliennes, les ont repris ensuite. Et pour cause. La situation humanitaire reste catastrophique à Gaza. Le nombre des camions autorisés à y entrer reste largement insuffisant. La plupart des hôpitaux ont été détruits. Les bombardements et les tirs se poursuivent, tuant, selon certaines estimations, entre 50 et 100 personnes par jour. Des dizaines de secouristes de l’UNRWA et des rares ONG encore actives ont été blessés, tués ou chassés. 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Mais souvent, malgré tous les efforts, on ne trouve pas assez pour porter plainte». Dans une autre interview, elle notait par exemple la multiplication des «barber shops» en ville, dont la faible rentabilité peine à justifier leur maintien dans des locaux que bien souvent les commerçants honnêtes ont dû quitter, ne parvenant pas à assumer les charges.</span></p> <p><span>Selon Nicoletta della Valle, si le crime organisé ne préoccupe pas davantage le public, c'est parce qu'il est invisible. «C’est pourquoi il ne dérange presque personne dans la vie de tous les jours» explique-t-elle. Mais ce cancer peut étendre des métastases insoupçonnables. 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Il rappelle que « toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance », mais que l'État peut surseoir à ces droits si cela « est nécessaire à la sécurité nationale, à la sûreté publique, au bien-être économique du pays, à la défense de l’ordre et à la prévention des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d’autrui». Au chapitre de la liberté d’expression, toutes sortes de réserves sont prévues pour la limiter. Quand la sécurité est en cause… et bien sûr la politique sanitaire… là, pas touche !</p> <p>Les juges ont donc bien tordu le droit pour condamner « le manque d’action climatique ». Porter un jugement sur la politique environnementale d’un pays en se basant sur un tel article, c’est du contorsionnisme. Mais cela ouvre de piquantes perspectives. 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L’invasion allemande de la France et de la Belgique, après celle de la Pologne, a provoqué un choc considérable en Suisse, alors qu’au sud, en Italie, le régime fasciste était à son apogée, alors qu’à l’est, l’Autriche avait été intégrée au Reich. Il y eut une phase de doutes, de défaitisme. Le discours fumeux et ambigu du 25 juin 1940 du président de la Confédération, Marcel Pilet-Golaz, avait davantage inquiété que rassuré. Le Vaudois notait que les temps changeaient, que l’on allait vers «des mutations profondes… » Rien ne permettait de douter de sa volonté de s’opposer au Reich, mais cet homme de droite était manifestement influencé par certains discours des extrême-droites française et italiennes, très répandus à cette époque, en Suisse romande en partifculier. Sur les faiblesses de la démocratie, sur la nécessité d’un régime fort, d’une renaissance nationale.
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Le Vaudois notait que les temps changeaient, que l’on allait vers «des mutations profondes… » Rien ne permettait de douter de sa volonté de s’opposer au Reich, mais cet homme de droite était manifestement influencé par certains discours des extrême-droites française et italiennes, très répandus à cette époque, en Suisse romande en partifculier. Sur les faiblesses de la démocratie, sur la nécessité d’un régime fort, d’une renaissance nationale.</p> <p>Un mois plus tard, la décision d’Henri Guisan de réunir ses 300 officiers supérieurs sur la plaine du Grütli – pas très sage au vu des risques encourus – était un beau coup militaire et politique. On possède le texte du discours préparé mais pas exactement ce qui s’est dit réellement car le général s’en écartait. 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S’y plonger en abordant les contradictions et les ombres du passé donne de meilleurs outils pour réfléchir… au présent.</p> <hr /> <h4><a href="https://www.rts.ch/archives/tv/culture/histoire/3448230-guisan-au-grutli.html" target="_blank" rel="noopener">https://www.rts.ch/archives/tv/culture/histoire/3448230-guisan-au-grutli.html</a></h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'au-dela-de-la-rencontre-d-albert-roesti-et-du-general-guisan', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 539, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1822, 'homepage_order' => (int) 2082, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4886, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Suisse-Palestine: d’obscurs blocages', 'subtitle' => 'L’alignement de la Suisse sur les positions américaines et israéliennes devient patent. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
6 Commentaires
@Tulerpeton 31.07.2019 | 10h31
«Étrange qualificatifs de "ridicule", de "puante", et cette accusation claire de révisionnisme. On se permet de glisser le "Reich" au détour d'une phrase qui se défausse. Il termine en se moquant "Il est facile de raconter l’histoire".
Effectivement, dire n’importe quoi en l'émaillant de faits historiques c'est très facile. Moi j'ai conquis la lune avec mes Playmobils, j'ai posé un drapeau avec la croix Suisse en plus ... j'ai même des photos !»
@Orgétorix 02.08.2019 | 10h08
«Il n'y a pas qu'Albert Rösti pour faire des amalgames douteux entre la résistance de la Suisse face à la menace fasciste et la "volonté d'indépendance" face aux "diktats" de l'UE. C'était aussi le ton général du discours d'Ueli Maurer dans l'arène de la Fête des Vignerons le 1er août, avec des attaques à peine voilées contre nos voisins, totalement déplacées à mon avis dans ce contexte festif et convivial. Rappelons à ces Messieurs de l'UDC que l'UE ne nous impose absolument rien si nous souhaitons rester un pays tiers vis-à-vis d'elle; par contre, il est légitime qu'elle pose ses conditions quand nous demandons sans cesse à bénéficier d'avantages normalement réservés aux pays membres, ... tout en déclarant haut et fort ne jamais vouloir adhérer à cette Union. Ensuite, nous sommes entièrement libres d'accepter ou non ces conditions, mais en en assumant alors les conséquences. Contrairement à Hitler, "Bruxelles" n'enverra jamais ses chars ou ses avions pour nous soumettre de force! Il faudrait quand même garder le sens de la mesure lorsqu'on fait des amalgames et des comparaisons qui n'ont aucun sens! »
@Clodal 02.08.2019 | 14h29
«Merci de remettre l'église au milieu du village... le mythique Guisan qui nous protégé des armées nazies... que l'on dise enfin la vérité sur cette histoire plus liée à nos capacités bancaires et commerciales qu'à notre armée...»
@joly.tramelan 02.08.2019 | 15h08
«Bien vu !»
@gérard 02.08.2019 | 19h08
«Il est bon d'oser défaire les mythes qui nous aveuglent. Petit danger: on s'oblige à faire le deuil de nos fausses valeurs qui flattent par leur facilité: Guisan, sauveur, c'est si simple, pas besoin de réfléchir.
La réalité ? Toujours bien plus complexe que ce qu'on aurait voulu.
Lire le passé sans états d'âme semble nécessaire, merci M. PIlet.
Pas facile, ni toujours agréable de se forger des outils pour faire face à l'avenir.
Ah mince alors, BPT c'est bon, mais c'est pas toujours confortable.
Pas grave, pour guérir de nos vieux démons il faudra bien accepter de temps en temps que ça fasse fasse un peu mal.
... Mais à propos, est-ce qu'on est tous d'accord là-dessus ?
Voilà qui vaudrait un article: C'est où que ça fait mal ?»
@Eggi 02.08.2019 | 23h25
«Je n'ai rien compris au commentaire de Tulerpeton, je partage celui d'Orgétorix et suis moins réducteur que Clodal. En ajoutant ceci: il faut se méfier des procès d'intentions basés sur des dires (de Guisan) proférés ici ou là au milieu d'événements tragiques (la guerre). Finalement la Suisse a défendu sa neutralité tant bien que mal en interdisant clairement son territoire aux belligérants; pas mal pour un petit pays. Certes avec quelques biais condamnables après coup; mais "à la guerre comme à la guerre", n'est-ce pas?»