Culture / Le danger et comment ne pas s'en prémunir
© Sofia Sforza via Unsplash
En exergue: «Shit happens», une réplique de Patrick Swayze dans «Point Break». «Il n’était pas possible de se préparer» pour première phrase. Les seuils d’«Eloge du danger», le dernier essai du philosophe Laurent de Sutter, donnent de quoi saisir déjà le travail et la pensée de son auteur. De l’audace, de la pop culture, et un travail de plongeur sous-marin et de surfeur sur les concepts.
L’enjeu de cet Eloge est de sortir la notion de danger de la sphère psychologique, de s’en emparer et de la passer au travers des champs de force conceptuels que sont l’esthétique et la philosophie du droit, pour lui redonner une place – et une définition – qu’elle a probablement perdues dans l’entendement collectif. On comprendra aisément, sans qu’il soit nécessaire de re-dresser la liste des catastrophes actuelles, pourquoi il est utile de redonner au danger son identité, et pourquoi pas son attrait.
L’archétype en est le film noir, constitué d’une série de «tropes stylistiques» bien identifiés et identifiables. L’essai s’ouvre ainsi sur l’évocation de «City Noir», une pièce musicale de John Adams, ou encore des photographies de Weegee. En d’autres termes, et il est possible de le ressentir dans la fréquentation de ces œuvres, le danger est une sensation. Et plus précisément, c’est important pour la suite, une sensation venue du dehors.
Cette rencontre, poursuit l’auteur, produit un choc. «Le choc du réel de ce qui est», parce qu’on ne devrait pas le voir, parce qu’on le préfère refoulé, loin, hors de nous et hors de chez nous. C’est sur cette première division quasi géographique entre le dehors et le dedans, entre «chez nous» et «pas chez nous», que la démonstration appuie son premier mouvement: car «il n’y a de danger que dans le contexte d’une division du monde». Division entre ordre et dés-ordre, dans ce cas.
Il faut donc se pencher sur la question de l’ordre pour espérer solder celle du dés-ordre. Laurent de Sutter, en philosophe du droit, trouve des ressources dans l’histoire du concept juridique: «Tout comme la loi, pour Paul de Tarse, était ce qui donnait naissance à la transgression, l’ordre est ce qui donne naissance au danger qui le menace – qui code les signes de ce qui, en lui, est indésirable mais qu’il produit du fait même de l’édiction de ses propres règles.»
De quel domaine relève exactement le danger? Sous quel angle le penser? C’est ici qu’il devient pertinent de l’extraire du domaine de la psychologie pour l’envisager comme un problème de droit. «Le danger signe la normativité de l’ordre».
Par un habile détour étymologique, on note que dans les langues indo-européennes «danger» et «domus», le maître/la maison viennent de la même racine. Parler de danger, c’est donc en quelque sorte parler déjà de danger en la demeure. Le pouvoir, constitué d’abord par le droit de propriété, contient en lui-même et a priori sa propre destruction.
La norme n’est pas l’absence de danger, l’ordre ou la sécurité, c’est au contraire le danger, en tant qu’il est contenu dans l’idée même de souveraineté. «Poser la main sur quelque chose et s’en dire le propriétaire, c’est ouvrir la possibilité que quelqu’un d’autre puisse contester ce geste et opposer à la prétention contenue dans un titre une autre prétention, au fondement tout aussi légitime. Il n’y a de souveraineté qu’installée sur un trône de plâtre.»
Si nos systèmes politiques modernes sont saturés par la volonté d’ordre, de sûreté, d’assurance, c’est que le danger est contenu en possible dans leur constitution. Par un retour au présent, que Laurent de Sutter préfère laisser implicite et libre au lecteur d’élucider, on a pu constater récemment que plus nos sociétés de la sécurité et du cocon se trouvent (ou se pensent) «en danger», plus l’emprise du pouvoir politique se resserre sur elles, au prétexte bien sûr accepté et revendiqué de protéger ses citoyens.
Voici venir un vertige.
L’histoire de l’élaboration des systèmes politiques modernes est l’histoire de tentatives de forclusion du danger, d’y «installer quelque chose comme une certitude». Cela passe par une euphémisation sous la forme du risque. Or, le risque, contrairement au danger, est du domaine du maîtrisable. Du calcul de la probabilité que «quelque chose se produisît qui, si l’ordre de la souveraineté était respecté jusqu’au bout, ne devrait pas se produire – mais hélas se produisait parfois tout de même.»
Le risque en tant que memento mori de la souveraineté est domestiqué par un système né des premières découvertes en calcul des probabilités et qui nous est devenu extraordinairement familier comme mode d’appréhension du «dehors»: le concept d’assurance. On apprend au passage que c’est Leibniz qui imagina une généralisation de ce système, né du commerce maritime pour prémunir un chargement d’une éventuelle (et fréquente) «fortune de mer». Pour Leibniz, en effet, il revient au souverain d’organiser la sécurité des citoyens. «L’Etat n’est jamais rien d’autre qu’un navire en haute mer».
«De sorte que la souveraineté, aujourd’hui, consiste pour l’essentiel à écouter ceux dont le travail se résume au calcul méticuleux des risques – et à agir en fonction de ce que ceux-ci prophétisent dans la totalité des domaines de la vie humaine (et même au-delà). Car, dans la société du risque, la vie même est calculable.» L’Etat comme compagnie d’assurances.
Seulement, comme l’impose le système des assurances, le risque n’existe qu'en tant que moyenne statistique. Il exclut donc l’exception, l’individu, le possible, et donc la survenue du chaos. «Si le calcul du risque ne garde aucune place à ce qui ne se laisse pas résoudre sous les catégories du probable, il n’en demeure pas moins que subsiste toujours la possibilité que moi, dans ma singularité, je sois victime d’une catastrophe qui ne devrait pas avoir lieu».
Le danger, et cet éloge du danger, se situe précisément là, dans ce que le calcul du risque ne peut pas prend en compte, le possible, et dans ce qui n’est pas concevable ni descriptible mais ne cesse d’effrayer, le chaos. «Jamais la connaissance du risque ne parviendra à éloigner le danger de ses feuilles de calcul»; «toujours viendra le moment où, de manière improbable, il faudra affronter l’aléa».
Le danger est synonyme de «tout est possible», dans son acception la plus large, aussi bien «tout peut arriver» que «tout est pensable». C’est pourquoi il est nécessaire de faire l’éloge du danger: «car il est à la fois ce qui met en crise les forces œuvrant à l’écrasement de l’espace des possibles dans le registre des probables, et ce qui signale la possibilité d’une pensée ne se laissant pas annuler par le calcul.»
Le danger est ce qui rompt, déchire et fait advenir. Il est donc à ce titre la «ressource la plus essentielle de la pensée». Si la saturation sécuritaire nous empêche intuitivement d’avoir jamais accès à l’expérience du danger, si nous lui tournons le dos pour nous réfugier dans l’illusion statistique d’être à l’abri de tout surgissement derrière les calculs garantis par les Etats, c’est précisément par l’expérience esthétique que nous pouvons le retrouver. Par le choc, la surprise, l’effraction dans le déroulement attendu et prédit.
Le danger ainsi ressenti suscite à la fois la crainte et la dérision de la crainte, et avec elle du zèle sécuritaire, du «flicage»: «il n’y a rien à craindre parce que tout est dangereux».
«Eloge du danger», Laurent de Sutter, PUF, Perspectives critiques, 130 pages.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 3851, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Le danger et comment ne pas s'en prémunir', 'subtitle' => 'En exergue: «Shit happens», une réplique de Patrick Swayze dans «Point Break». «Il n’était pas possible de se préparer» pour première phrase. Les seuils d’«Eloge du danger», le dernier essai du philosophe Laurent de Sutter, donnent de quoi saisir déjà le travail et la pensée de son auteur. De l’audace, de la pop culture, et un travail de plongeur sous-marin et de surfeur sur les concepts. ', 'subtitle_edition' => 'En exergue: «Shit happens», une réplique de Patrick Swayze dans «Point Break». «Il n’était pas possible de se préparer» pour première phrase. Les seuils d’«Eloge du danger», le dernier essai du philosophe Laurent de Sutter, donnent de quoi saisir déjà le travail et la pensée de son auteur. De l’audace, de la pop culture, et un travail de plongeur sous-marin et de surfeur sur les concepts. ', 'content' => '<p>L’enjeu de cet Eloge est de sortir la notion de danger de la sphère psychologique, de s’en emparer et de la passer au travers des champs de force conceptuels que sont l’esthétique et la philosophie du droit, pour lui redonner une place – et une définition – qu’elle a probablement perdues dans l’entendement collectif. On comprendra aisément, sans qu’il soit nécessaire de re-dresser la liste des catastrophes actuelles, pourquoi il est utile de redonner au danger son identité, et pourquoi pas son attrait. </p> <p>L’archétype en est le film noir, constitué d’une série de «tropes stylistiques» bien identifiés et identifiables. L’essai s’ouvre ainsi sur l’évocation de «City Noir», une pièce musicale de John Adams, ou encore des photographies de Weegee. En d’autres termes, et il est possible de le ressentir dans la fréquentation de ces œuvres, le danger est une sensation. Et plus précisément, c’est important pour la suite, une sensation venue du dehors.</p> <p>Cette rencontre, poursuit l’auteur, produit un choc. «Le choc du réel de ce qui est», parce qu’on ne devrait pas le voir, parce qu’on le préfère refoulé, loin, hors de nous et hors de chez nous. C’est sur cette première division quasi géographique entre le dehors et le dedans, entre «chez nous» et «pas chez nous», que la démonstration appuie son premier mouvement: car «il n’y a de danger que dans le contexte d’une division du monde». Division entre ordre et dés-ordre, dans ce cas.</p> <p>Il faut donc se pencher sur la question de l’ordre pour espérer solder celle du dés-ordre. Laurent de Sutter, en philosophe du droit, trouve des ressources dans l’histoire du concept juridique: «Tout comme la loi, pour Paul de Tarse, était ce qui donnait naissance à la transgression, l’ordre est ce qui donne naissance au danger qui le menace – qui code les signes de ce qui, en lui, est indésirable mais qu’il produit du fait même de l’édiction de ses propres règles.»</p> <p>De quel domaine relève exactement le danger? Sous quel angle le penser? C’est ici qu’il devient pertinent de l’extraire du domaine de la psychologie pour l’envisager comme un problème de droit. «Le danger signe la normativité de l’ordre». </p> <p>Par un habile détour étymologique, on note que dans les langues indo-européennes «danger» et «domus», le maître/la maison viennent de la même racine. Parler de danger, c’est donc en quelque sorte parler déjà de danger en la demeure. Le pouvoir, constitué d’abord par le droit de propriété, contient en lui-même et a priori sa propre destruction.</p> <p>La norme n’est pas l’absence de danger, l’ordre ou la sécurité, c’est au contraire le danger, en tant qu’il est contenu dans l’idée même de souveraineté. «Poser la main sur quelque chose et s’en dire le propriétaire, c’est ouvrir la possibilité que quelqu’un d’autre puisse contester ce geste et opposer à la prétention contenue dans un titre une autre prétention, au fondement tout aussi légitime. Il n’y a de souveraineté qu’installée sur un trône de plâtre.»</p> <p>Si nos systèmes politiques modernes sont saturés par la volonté d’ordre, de sûreté, d’assurance, c’est que le danger est contenu en possible dans leur constitution. Par un retour au présent, que Laurent de Sutter préfère laisser implicite et libre au lecteur d’élucider, on a pu constater récemment que plus nos sociétés de la sécurité et du cocon se trouvent (ou se pensent) «en danger», plus l’emprise du pouvoir politique se resserre sur elles, au prétexte bien sûr accepté et revendiqué de protéger ses citoyens.</p> <p>Voici venir un vertige. </p> <p>L’histoire de l’élaboration des systèmes politiques modernes est l’histoire de tentatives de forclusion du danger, d’y «installer quelque chose comme une certitude». Cela passe par une euphémisation sous la forme du risque. Or, le risque, contrairement au danger, est du domaine du maîtrisable. Du calcul de la probabilité que «quelque chose se produisît qui, si l’ordre de la souveraineté était respecté jusqu’au bout, ne devrait pas se produire – mais hélas se produisait parfois tout de même.»</p> <p>Le risque en tant que <em>memento mori</em> de la souveraineté est domestiqué par un système né des premières découvertes en calcul des probabilités et qui nous est devenu extraordinairement familier comme mode d’appréhension du «dehors»: le concept d’assurance. On apprend au passage que c’est Leibniz qui imagina une généralisation de ce système, né du commerce maritime pour prémunir un chargement d’une éventuelle (et fréquente) «fortune de mer». Pour Leibniz, en effet, il revient au souverain d’organiser la sécurité des citoyens. «L’Etat n’est jamais rien d’autre qu’un navire en haute mer».</p> <p>«De sorte que la souveraineté, aujourd’hui, consiste pour l’essentiel à écouter ceux dont le travail se résume au calcul méticuleux des risques – et à agir en fonction de ce que ceux-ci prophétisent dans la totalité des domaines de la vie humaine (et même au-delà). Car, dans la société du risque, la vie même est calculable.» L’Etat comme compagnie d’assurances.</p> <p>Seulement, comme l’impose le système des assurances, le risque n’existe qu'en tant que moyenne statistique. Il exclut donc l’exception, l’individu, le possible, et donc la survenue du chaos. «Si le calcul du risque ne garde aucune place à ce qui ne se laisse pas résoudre sous les catégories du probable, il n’en demeure pas moins que subsiste toujours la possibilité que moi, dans ma singularité, je sois victime d’une catastrophe qui ne devrait pas avoir lieu».</p> <p>Le danger, et cet éloge du danger, se situe précisément là, dans ce que le calcul du risque ne peut pas prend en compte, le possible, et dans ce qui n’est pas concevable ni descriptible mais ne cesse d’effrayer, le chaos. «Jamais la connaissance du risque ne parviendra à éloigner le danger de ses feuilles de calcul»; «toujours viendra le moment où, de manière improbable, il faudra affronter l’aléa». </p> <p>Le danger est synonyme de «tout est possible», dans son acception la plus large, aussi bien «tout peut arriver» que «tout est pensable». C’est pourquoi il est nécessaire de faire l’éloge du danger: «car il est à la fois ce qui met en crise les forces œuvrant à l’écrasement de l’espace des possibles dans le registre des probables, et ce qui signale la possibilité d’une pensée ne se laissant pas annuler par le calcul.»</p> <p>Le danger est ce qui rompt, déchire et fait advenir. Il est donc à ce titre la «ressource la plus essentielle de la pensée». Si la saturation sécuritaire nous empêche intuitivement d’avoir jamais accès à l’expérience du danger, si nous lui tournons le dos pour nous réfugier dans l’illusion statistique d’être à l’abri de tout surgissement derrière les calculs garantis par les Etats, c’est précisément par l’expérience esthétique que nous pouvons le retrouver. Par le choc, la surprise, l’effraction dans le déroulement attendu et prédit.</p> <p>Le danger ainsi ressenti suscite à la fois la crainte et la dérision de la crainte, et avec elle du zèle sécuritaire, du «flicage»: «il n’y a rien à craindre parce que tout est dangereux».</p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1665047430_1661823017_9782130827023_v100.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="211" height="323" /></p> <h4>«Eloge du danger», Laurent de Sutter, PUF, Perspectives critiques, 130 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'le-danger-et-comment-ne-pas-s-en-premunir', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 287, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [], 'author' => 'Marie Céhère', 'description' => 'En exergue: «Shit happens», une réplique de Patrick Swayze dans «Point Break». «Il n’était pas possible de se préparer» pour première phrase. Les seuils d’«Eloge du danger», le dernier essai du philosophe Laurent de Sutter, donnent de quoi saisir déjà le travail et la pensée de son auteur. De l’audace, de la pop culture, et un travail de plongeur sous-marin et de surfeur sur les concepts. ', 'title' => 'Le danger et comment ne pas s'en prémunir', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 3851, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Le danger et comment ne pas s'en prémunir', 'subtitle' => 'En exergue: «Shit happens», une réplique de Patrick Swayze dans «Point Break». «Il n’était pas possible de se préparer» pour première phrase. Les seuils d’«Eloge du danger», le dernier essai du philosophe Laurent de Sutter, donnent de quoi saisir déjà le travail et la pensée de son auteur. De l’audace, de la pop culture, et un travail de plongeur sous-marin et de surfeur sur les concepts. ', 'subtitle_edition' => 'En exergue: «Shit happens», une réplique de Patrick Swayze dans «Point Break». «Il n’était pas possible de se préparer» pour première phrase. Les seuils d’«Eloge du danger», le dernier essai du philosophe Laurent de Sutter, donnent de quoi saisir déjà le travail et la pensée de son auteur. De l’audace, de la pop culture, et un travail de plongeur sous-marin et de surfeur sur les concepts. ', 'content' => '<p>L’enjeu de cet Eloge est de sortir la notion de danger de la sphère psychologique, de s’en emparer et de la passer au travers des champs de force conceptuels que sont l’esthétique et la philosophie du droit, pour lui redonner une place – et une définition – qu’elle a probablement perdues dans l’entendement collectif. On comprendra aisément, sans qu’il soit nécessaire de re-dresser la liste des catastrophes actuelles, pourquoi il est utile de redonner au danger son identité, et pourquoi pas son attrait. </p> <p>L’archétype en est le film noir, constitué d’une série de «tropes stylistiques» bien identifiés et identifiables. L’essai s’ouvre ainsi sur l’évocation de «City Noir», une pièce musicale de John Adams, ou encore des photographies de Weegee. En d’autres termes, et il est possible de le ressentir dans la fréquentation de ces œuvres, le danger est une sensation. Et plus précisément, c’est important pour la suite, une sensation venue du dehors.</p> <p>Cette rencontre, poursuit l’auteur, produit un choc. «Le choc du réel de ce qui est», parce qu’on ne devrait pas le voir, parce qu’on le préfère refoulé, loin, hors de nous et hors de chez nous. C’est sur cette première division quasi géographique entre le dehors et le dedans, entre «chez nous» et «pas chez nous», que la démonstration appuie son premier mouvement: car «il n’y a de danger que dans le contexte d’une division du monde». Division entre ordre et dés-ordre, dans ce cas.</p> <p>Il faut donc se pencher sur la question de l’ordre pour espérer solder celle du dés-ordre. Laurent de Sutter, en philosophe du droit, trouve des ressources dans l’histoire du concept juridique: «Tout comme la loi, pour Paul de Tarse, était ce qui donnait naissance à la transgression, l’ordre est ce qui donne naissance au danger qui le menace – qui code les signes de ce qui, en lui, est indésirable mais qu’il produit du fait même de l’édiction de ses propres règles.»</p> <p>De quel domaine relève exactement le danger? Sous quel angle le penser? C’est ici qu’il devient pertinent de l’extraire du domaine de la psychologie pour l’envisager comme un problème de droit. «Le danger signe la normativité de l’ordre». </p> <p>Par un habile détour étymologique, on note que dans les langues indo-européennes «danger» et «domus», le maître/la maison viennent de la même racine. Parler de danger, c’est donc en quelque sorte parler déjà de danger en la demeure. Le pouvoir, constitué d’abord par le droit de propriété, contient en lui-même et a priori sa propre destruction.</p> <p>La norme n’est pas l’absence de danger, l’ordre ou la sécurité, c’est au contraire le danger, en tant qu’il est contenu dans l’idée même de souveraineté. «Poser la main sur quelque chose et s’en dire le propriétaire, c’est ouvrir la possibilité que quelqu’un d’autre puisse contester ce geste et opposer à la prétention contenue dans un titre une autre prétention, au fondement tout aussi légitime. Il n’y a de souveraineté qu’installée sur un trône de plâtre.»</p> <p>Si nos systèmes politiques modernes sont saturés par la volonté d’ordre, de sûreté, d’assurance, c’est que le danger est contenu en possible dans leur constitution. Par un retour au présent, que Laurent de Sutter préfère laisser implicite et libre au lecteur d’élucider, on a pu constater récemment que plus nos sociétés de la sécurité et du cocon se trouvent (ou se pensent) «en danger», plus l’emprise du pouvoir politique se resserre sur elles, au prétexte bien sûr accepté et revendiqué de protéger ses citoyens.</p> <p>Voici venir un vertige. </p> <p>L’histoire de l’élaboration des systèmes politiques modernes est l’histoire de tentatives de forclusion du danger, d’y «installer quelque chose comme une certitude». Cela passe par une euphémisation sous la forme du risque. Or, le risque, contrairement au danger, est du domaine du maîtrisable. Du calcul de la probabilité que «quelque chose se produisît qui, si l’ordre de la souveraineté était respecté jusqu’au bout, ne devrait pas se produire – mais hélas se produisait parfois tout de même.»</p> <p>Le risque en tant que <em>memento mori</em> de la souveraineté est domestiqué par un système né des premières découvertes en calcul des probabilités et qui nous est devenu extraordinairement familier comme mode d’appréhension du «dehors»: le concept d’assurance. On apprend au passage que c’est Leibniz qui imagina une généralisation de ce système, né du commerce maritime pour prémunir un chargement d’une éventuelle (et fréquente) «fortune de mer». Pour Leibniz, en effet, il revient au souverain d’organiser la sécurité des citoyens. «L’Etat n’est jamais rien d’autre qu’un navire en haute mer».</p> <p>«De sorte que la souveraineté, aujourd’hui, consiste pour l’essentiel à écouter ceux dont le travail se résume au calcul méticuleux des risques – et à agir en fonction de ce que ceux-ci prophétisent dans la totalité des domaines de la vie humaine (et même au-delà). Car, dans la société du risque, la vie même est calculable.» L’Etat comme compagnie d’assurances.</p> <p>Seulement, comme l’impose le système des assurances, le risque n’existe qu'en tant que moyenne statistique. Il exclut donc l’exception, l’individu, le possible, et donc la survenue du chaos. «Si le calcul du risque ne garde aucune place à ce qui ne se laisse pas résoudre sous les catégories du probable, il n’en demeure pas moins que subsiste toujours la possibilité que moi, dans ma singularité, je sois victime d’une catastrophe qui ne devrait pas avoir lieu».</p> <p>Le danger, et cet éloge du danger, se situe précisément là, dans ce que le calcul du risque ne peut pas prend en compte, le possible, et dans ce qui n’est pas concevable ni descriptible mais ne cesse d’effrayer, le chaos. «Jamais la connaissance du risque ne parviendra à éloigner le danger de ses feuilles de calcul»; «toujours viendra le moment où, de manière improbable, il faudra affronter l’aléa». </p> <p>Le danger est synonyme de «tout est possible», dans son acception la plus large, aussi bien «tout peut arriver» que «tout est pensable». C’est pourquoi il est nécessaire de faire l’éloge du danger: «car il est à la fois ce qui met en crise les forces œuvrant à l’écrasement de l’espace des possibles dans le registre des probables, et ce qui signale la possibilité d’une pensée ne se laissant pas annuler par le calcul.»</p> <p>Le danger est ce qui rompt, déchire et fait advenir. Il est donc à ce titre la «ressource la plus essentielle de la pensée». Si la saturation sécuritaire nous empêche intuitivement d’avoir jamais accès à l’expérience du danger, si nous lui tournons le dos pour nous réfugier dans l’illusion statistique d’être à l’abri de tout surgissement derrière les calculs garantis par les Etats, c’est précisément par l’expérience esthétique que nous pouvons le retrouver. Par le choc, la surprise, l’effraction dans le déroulement attendu et prédit.</p> <p>Le danger ainsi ressenti suscite à la fois la crainte et la dérision de la crainte, et avec elle du zèle sécuritaire, du «flicage»: «il n’y a rien à craindre parce que tout est dangereux».</p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1665047430_1661823017_9782130827023_v100.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="211" height="323" /></p> <h4>«Eloge du danger», Laurent de Sutter, PUF, Perspectives critiques, 130 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'le-danger-et-comment-ne-pas-s-en-premunir', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 287, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {} ], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4908, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L'art du braquage', 'subtitle' => '«Vjeran Tomic: L’homme-araignée de Paris», Jamie Roberts, sur Netflix, 86 minutes.', 'subtitle_edition' => '«Vjeran Tomic: L’homme-araignée de Paris», Jamie Roberts, sur Netflix, 86 minutes.', 'content' => '<p>En 2010, il a cambriolé le Musée d’Art Moderne (MAM) de Paris. Un braquage spectaculaire qui s’inscrit dans la grande et romanesque tradition des voleurs d’œuvres d’art, qui malgré nous nous font rêver, à l’image des voleurs de la Joconde. Vjeran Tomic a réalisé là le plus grand vol de tableaux de l’histoire de France. En 17 minutes, cinq chefs-d’œuvre (Picasso, Braque, Modigliani, Léger), estimés à plus de cent millions d’euros, se volatilisent. Le cambrioleur raconte lui-même, dans ce film documentaire, comment il s’est introduit dans le bâtiment. Beau joueur mis devant le fait accompli, le MAM a accepté le tournage d’une reconstitution sur les lieux du cambriolage, et Tomic montre donc au spectateur en conditions «réelles» toute l’ampleur de son art. Etrange, inquiétant et fascinant, cet homme-araignée, aux allures pataudes mais aux doigts de fée et à la démarche féline. Capable de s’introduire n’importe où et de voler à sa guise, sans un souffle ni un bruit, sans jamais réveiller les propriétaires endormis. Etrange aussi son détachement absolu de toute question morale. Il parle de ses délits comme d’un travail manuel quelconque, et jamais ne songe aux victimes, à ce «viol» de leur intimité qu’elles disent toutes ressentir, jamais non plus au préjudice financier (celui-ci est souvent couvert par les assurances, de toute façon), et affectif que cause la disparition de son butin. En somme, Vjeran Tomic est cambrioleur comme d’autres sont comptables ou électriciens. Il fait si bien son travail que les œuvres dérobés au MAM n’ont jamais été retrouvées. Tomic prétend qu’elles ont été détruites, il y a fort à parier que les toiles se trouvent en sécurité quelque part, et qu’elles referont surface, aussi subitement qu’elles se sont envolées. Le préjudice, ici, est aussi esthétique que le rapt. </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-art-du-braquage', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 8, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4891, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Le poids de l'attachement', 'subtitle' => '«Mon petit renne» («Baby reindeer»), Richard Gadd, sur Netflix, 7 épisodes de 40 minutes.', 'subtitle_edition' => '«Mon petit renne» («Baby reindeer»), Richard Gadd, sur Netflix, 7 épisodes de 40 minutes.', 'content' => '<p><em>Mon petit renne</em> est la série du moment, et une série qu’il convient aussi de recommander avec précautions, tant elle reste longtemps à vous hanter. Des scènes crues, des situations inquiétantes, une réflexion profonde et dérangeante sur le viol, l’emprise et les mécanismes d'adaptation, tout cela creuse loin. Le «petit renne», l’explication sera donnée en toute fin du dernier épisode, c’est un jeune humoriste un peu raté et barman dans la vie, Donny, arrivé à Londres depuis l’Ecosse pour tenter de se faire un nom. Un jour, Martha, une grosse dame mal fagotée débarque dans le pub où il travaille, elle pleure, semble bouleversée, il lui offre une tasse de thé, sa vie devient un enfer. Donny observe que Martha lui voue un attachement malsain, qui se change en véritable harcèlement qu’il finit par se résoudre à dénoncer à la police. Mais, surprise ou non, cela ne règle en rien les insomnies, les angoisses, les incertitudes de Donny. Cette histoire est véritablement arrivée à son créateur, Richard Gadd, qui interprète également le personnage principal. Etonnant tour de force, d’un acteur auteur qui se dédouble et donne son histoire à la fiction pour la rendre plus universelle. Quant à Jessica Gunning, elle est, dans le rôle de Martha, aussi attachante qu'effrayante. Il ne faudrait pas voir cette histoire de «stalking» comme un thriller, ce qu’elle est aussi, mais comme une leçon de psychologie grandeur nature. Pourquoi Donny est-il si indulgent avec la femme qui le harcèle? Dans ce qui est, selon Gadd, la scène la plus honnête de la série, on le voit se confronter à son ancien agresseur sexuel... et partager avec lui une tasse de thé. «Le viol abîme», dit Donny dans une rare confession. «La maltraitance laisse une empreinte» a expliqué Richard Gadd, et souvent, cruellement, c’est d’abord celle de l’attachement. </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'le-poids-de-l-attachement', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 20, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4853, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L'urgence contre la démocratie', 'subtitle' => '«L'empire de l’urgence, ou la fin de la politique», Julien Le Mauff, Presses Universitaires de France, 223 pages.', 'subtitle_edition' => '«L'empire de l’urgence, ou la fin de la politique», Julien Le Mauff, Presses Universitaires de France, 223 pages.', 'content' => '<p>L’urgence comme mode de gouvernement, nous l’avons vue à l’œuvre lors de la pandémie de Covid-19. Nous y étions déjà accoutumés. Julien Le Mauff, historien et enseignant-chercheur en science politique, fait remonter aux attentats du 11 septembre 2001 cet «empire de l’urgence», dans lequel nous vivons donc depuis plus de vingt ans. L’état d’urgence consiste à prendre toutes mesures au nom de la raison d’Etat, et la première est de suspendre l’exercice «normal» du pouvoir. Il y a plus urgent que la démocratie, lorsque l’on parle de terrorisme ou d’une maladie mortelle. Or, dénonce l’auteur, le mot d’urgence est aujourd’hui dévoyé: tout problème sur lequel se penchent nos politiques devient aussitôt une «urgence»: hôpital public, trafic de drogue, harcèlement scolaire... Il met en place une dialectique: dans un état d’urgence, l’exception fait la règle. En citant Carl Schmitt, il rappelle qu’en allemand le mot urgence se traduit aussi par nécessité. La nécessité, l’état d’urgence donc, a aussi accompagné la naissance de l’Etat moderne et de sa souveraineté. Le paroxysme et l’archétype de la raison d'Etat comme alibi de la tyrannie dans l’histoire étant le massacre des Innocents. Il ne faudrait donc pas opposer si rapidement état d’urgence et état de droit, mais plutôt état d’urgence et démocratie. Par ce qu’il nomme la «violence souveraine», aussi bien des décisions arbitraires que de la répression policière, l’état d’urgence est un «moment baroque», celui du «retour du prince». Devant l’incapacité par essence de la démocratie à s’exercer dans un état d’urgence permanent, une autre forme de souveraineté que celle du peuple par le peuple et pour le peuple se recompose petit à petit, autour des différents lieux de pouvoir. Rien d’étonnant à ce que Julien Le Mauff conclue son raisonnement par un appel à devenir «ingouvernables», tant que le droit est employé à combattre discrètement la démocratie.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-urgence-contre-la-democratie', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 39, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4851, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Le microbiote intestinal affecterait aussi les relations sociales', 'subtitle' => 'La rubrique «Matiera» du quotidien espagnol «El País» propose d’éclairer le fonctionnement du cerveau et de nos émotions. Le professeur émérite de psychobiologie Ignacio Morgado Bernal rend compte des dernières avancées concernant les liens entre microbiote intestinal et... phobie sociale.', 'subtitle_edition' => 'La rubrique «Matiera» du quotidien espagnol «El País» propose d’éclairer le fonctionnement du cerveau et de nos émotions. Le professeur émérite de psychobiologie Ignacio Morgado Bernal rend compte des dernières avancées concernant les liens entre microbiote intestinal et... phobie sociale.', 'content' => '<p>Le microbiote intestinal, aussi appelé flore intestinale, c’est un petit monde vivant de bactéries qui colonisent notre corps et forment un ensemble complexe dans notre système gastro-intestinal. Complexe et très sensible aux variations environnementales. Plus d’un millier de types de bactéries le composent, et peuvent différer en fonction de l’alimentation, des médicaments ingérés, des événements de la vie tels qu'un accouchement, le stress, etc. Son rôle est capital: le microbiote permet l’élimination des toxines, la protection de l’intestin contre d’autres bactéries pathogènes, et contribue au fonctionnement du système immunitaire.</p> <p>Dernièrement, des hypothèses selon lesquelles ce petit monde aurait aussi un rôle dans la psychopathologie semblent se confirmer. En menant des recherches sur les tumeurs colorectales, l’oncologue Daniel Martínez et un collège international de cancérologues ont découvert que le microbiote intestinal pouvait présenter des variations importantes dans sa composition, d’un individu à l’autre, et que ces variations prédisposent les individus à plusieurs pathologies. Le cancer colorectal en premier lieu, mais aussi, plus étonnant, certaines affections psychiatriques et physiologiques.</p> <p>La phobie sociale, qui provoque des angoisses et des crises de panique incontrôlables à l’idée de se retrouver en présence d’autres personnes, dans une foule comme dans un ascenseur, peut, dans ses manifestations graves, constituer un handicap sérieux dans la vie quotidienne. Des traitements pharmacologiques existent, notamment par des médicaments anxiolytiques, mais ceux-ci n’apportent pas toujours des résultats satisfaisants. Si la médecine parvient, à l’avenir, à appréhender la phobie sociale comme une divergence dans la composition de la flore intestinale, de nouvelles perspectives de traitement s’ouvrent pour les patients.</p> <p>Pour le moment, des expérimentations ont été menées sur des souris. Elles consistent à injecter des «greffes de microbiote fécal» provenant de malades souffrant de diverses affections psychologiques et psychiatriques. Après la greffe, des comportements et pathologies tels que la dépression, l’anxiété, et surtout la phobie sociale, se retrouvent exprimés par les souris. Autrement dit, le transfert de matériel biologique d’un être vivant à un autre entraine aussi dans certains cas le transfert de traits psychologiques. Il serait donc possible de réaliser la manœuvre inverse, et de greffer à un individu malade du matériel biologique provenant d’un individu «sain». La recherche en est au début de ses découvertes. Et la confirmation que le ventre serait bien notre second cerveau ouvre des horizons vertigineux en neurologie, psychiatrie et psychologie clinique.</p> <hr /> <h4><a href="https://elpais.com/ciencia/materia-gris/2024-03-29/afecta-la-microbiota-intestinal-a-las-relaciones-sociales.html" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'le-microbiote-intestinal-affecterait-aussi-les-relations-sociales', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 49, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 9617, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'photo-1462715412043-8d09205be605.jpeg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 38514, 'md5' => '691d2e1263ef3255ab75c27ff2c807c1', 'width' => (int) 870, 'height' => (int) 580, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => '', 'author' => '', 'copyright' => '© Sofia Sforza via Unsplash', 'path' => '1665047538_photo14627154120438d09205be605.jpeg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Marie Céhère' $description = 'En exergue: «Shit happens», une réplique de Patrick Swayze dans «Point Break». «Il n’était pas possible de se préparer» pour première phrase. Les seuils d’«Eloge du danger», le dernier essai du philosophe Laurent de Sutter, donnent de quoi saisir déjà le travail et la pensée de son auteur. De l’audace, de la pop culture, et un travail de plongeur sous-marin et de surfeur sur les concepts. ' $title = 'Le danger et comment ne pas s'en prémunir' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 270, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'philosophie', 'slug' => 'philosophie', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' } $edition = object(App\Model\Entity\Edition) { 'id' => (int) 82, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'num' => (int) 81, 'active' => true, 'title' => 'Edition 81', 'header' => null, '_joinData' => object(App\Model\Entity\EditionsPost) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Editions' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
0 Commentaire