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A 15 ans déjà, dans une lettre que Robert Dreyfus révélera en 1926, le jeune Marcel écrit ceci à son ami: «(…) La nuit qui tombe comme un couvercle noir ferme l’espoir grand ouvert au jour d’y échapper. Voici l’horreur des choses usuelles, et l’insomnie des première heures du soir, pendant qu’au-dessus de moi on joue des valses et que j’entends le bruit crispant des vaisselles remuées dans une pièce voisine…» Peu après, Proust prendra l’habitude d’avaler des somnifères «par anticipation et crainte du bruit», note le neurologue Dominique Mabin dans <em>Le sommeil de Marcel Proust</em>.</p><p>A 24 ans, alors que les crises se font plus fréquentes et l’empêchent de poursuivre sereinement la rédaction de son premier ouvrage <em>Les Plaisirs et les Jours</em>, Proust renonce à vivre le jour pour offrir à l’écriture le silence de la nuit. Et gare à ceux qui viendraient troubler son sommeil durant la journée. Sa mère qu’il vénère, ses amis, les domestiques sont priés de parler et marcher en silence, de ne pas frapper à sa porte et surtout ne de ne pas sonner. Proust, à qui aucun bruit de la maison n’échappe, doit se reposer.</p><p>Octobre 1900. La famille Proust quitte le 1er étage du 9, boulevard Malesherbes pour emménager au 2<sup>e</sup> étage du 45, rue de Courcelles. Evelyne Bloch-Dano dans <em>Mes maisons d'écrivains</em> nous apprend que la nouvelle chambre de Marcel, 29 ans, est séparée des communs par un long couloir n’est pas le havre de paix espéré. Proust peste contre le bruit occasionné par le va-et-vient des domestiques. </p><p>Un bruit abhorré quand il dort ou écrit chez lui mais aussi lorsqu’il fréquente les lieux publics. Léon Daudet, fils d’Alphonse, vers 1905: «Vers sept heures et demie arrivait chez Weber un jeune homme pâle, aux yeux de biche, suçant ou tripotant une moitié de sa moustache brune et tombante, entouré de lainages comme un bibelot chinois. Il demandait une grappe de raisin, un verre d'eau et déclarait qu'il venait de se lever, qu'il avait la grippe, qu'il allait recoucher, que le bruit lui faisait mal (…).»</p><h3>«Un appartement comme un hôpital serait l'idéal»<br></h3><p>Octobre 1906. Désormais orphelin de père et de mère, Marcel Proust déménage au 1<sup>er</sup> étage du 102, Boulevard Haussmann d’où le bruit «entre Le Printemps et Saint-Augustin» lui fait craindre le pire avant même de s’y installer. «Toute poussière m’étouffe. Tout meuble donne de la poussière. Et dans un appartement qu’on peut difficilement battre et nettoyer, à cause des heures où je dors et où je crains le bruit, à cause de la frilosité où je vis et où je crains les fenêtres ouvertes, un appartement qui serait comme un hôpital, serait l’idéal.»</p><p>Las. L’immeuble offre tout sauf le silence escompté. A quelques centimètres de la tête de lit de l’écrivain, Mme Katz installe de nouvelles toilettes (Proust, exaspéré: «Je suppose qu’elles n’étaient pas assez larges»). Peu après, c’est de l’étage du dessous que retentit le vacarme: le D<sup>r</sup> Emile Gagey compte y installer son cabinet et engage de lourds travaux dans l’ancien appartement. L’année suivante, c’est au tour des Williams d’emménager au 3<sup>e</sup>. Le dentiste, sa roulette et la harpiste vont encore multiplier les nuisances. Damned: ils refont entièrement leur logement. </p><p>Proust n’en peut plus. En pleine rédaction d’<em>A la recherche du Temps perdu</em>, il prend sa plume et écrit plusieurs lettres pour obtenir enfin le silence dont il a besoin. </p><p>La première, fort aimable, à Marie Williams à laquelle il enverra 23 lettres en tout notamment pour l’informer de son calvaire. «On répare la nuit le Bd Hausmann, on refait le jour votre appartement, on démolit la boutique du 98 bis». </p><p>La seconde, très sèche, à Antoine Bertholhomme, concierge. «Antoine, Sur le conseil de M. V... j'ai fait demander à M. H... si on ne pouvait pas attendre au mois de juillet pour faire les travaux. J'ai le regret de vous dire que j'ai éprouvé stupéfaction et indignation quand j'ai appris que vous me faisiez dire par O... que vous étiez furieux que j'aie fait une démarche si naturelle. Il n'y a jamais eu de travaux à la maison sans que j'aie demandé si on ne pouvait pas les remettre à juillet. Pour ceux-ci comme c'était court j'étais résigné. Mais M. 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D'autre part si vous pouviez laisser entendre au valet de chambre (cela je ne sais pas si vous le pouvez, il n'y a que vous qui pouvez savoir) que je suis très mécontent de tout le bruit qu'il fait et que je renoncerai à le voir pour qu'il n'en fasse pas puisque cela ne sert à rien. Notamment le matin pour faire le ménage il fait un bruit d'enfer et aujourd'hui à une heure passait et repassait sur ma tête comme avec des semelles de plomb (…)» «Quand les voisins du dessus engageaient un domestique, se souvient Paul Morand, ils lui disaient: «nous vous donnerons de gages que 50 francs par mois mais il y a aussi un Monsieur, M. Marcel Proust qui vous en donnera 100 régulièrement si vous voulez bien marcher avec des chaussons parce que le bruit le gêne». Quand au lait, on le trouvait déposé sur le palier du petit escalier de service, explique sa gouvernante «pour être sûr qu’il n’y ait pas de bruit de sonnette ou autre qui vînt déranger le sommeil ou le repos de M. Proust.» </p><p>«En vivant tellement retiré de tous les bruits, et demandant autour de lui à tous ses voisins de vrais silences et que tout le monde pour lui faire plaisir car il avait un tel charme (…) alors on faisait tout ce qu’il désirait», révèle Céleste Albaret en 1954 dans une interview menée par François-Achille Roch. «Aux heures où le silence régnait dans l’appartement — soit qu’il reposât ou qu’il travaillât, je l’ignorais — on n’avait absolument pas le droit de s’approcher de n’importe quelle porte, on ne pouvait pour ainsi dire pas bouger; il entendait tout.»</p><iframe src="https://www.youtube.com/embed/eExeQ6Ls_sI" allowfullscreen="" width="300" height="169" frameborder="0"></iframe><h3>A l'intérieur d'un énorme bouchon<br></h3><p>Grand Hôtel de Cabourg (<em>Balbec </em>dans<em> la Recherche</em>). Le directeur de l’hôtel lui annonce qu’il l'a logé tout en haut de l’hôtel, au 4<sup>e</sup> étage. Ce n’est pas la plus belle chambre mais la plus tranquille: «J'espère, dit-il, que vous ne verrez pas là un manque d'impolitesse, j'étais ennuyé de vous donner une chambre dont vous êtes indigne, mais je l'ai fait rapport au bruit parce que comme cela vous n'aurez personne au-dessus de vous pour vous fatiguer le trépan (<em>pour tympan, ndlr</em>). Soyez tranquille, je ferai fermer les fenêtres pour qu'elles ne battent pas».</p><p>Septembre 1910, n’en pouvant plus des travaux incessants, des coups de marteau, des clouages de caisses et du nettoyage des tapis le dimanche, Proust sort les grand moyens. Il capitonne sa pièce de vie et ses 4 mètres de hauteur avec d’épaisses plaques d’écorces de liège, «fixées tout autour par des liteaux cloués pour empêcher tous les bruits d’arriver jusque-là, précisera Céleste qui se sent comme à «l’intérieur d’un énorme bouchon».</p><p>Du liège, comme le lui ont conseillé ses amis la romancière Anna de Noailles et le dramaturge Henri Bernstein. Un matériau plus isolant que le feutre dont avait usé Victor Hugo pour recouvrir les murs de sa maison de Guernesey. </p><p>La «chambre de liège» est désormais «défendue par les volets tirés et les grands rideaux bleus doublés, épais, tirés aussi.» Entre les deux, une double fenêtre contre le bruit. «On n’entendait même pas rouler les tramways en bas, sur le boulevard. Nous vivions dans l’électricité ou dans la nuit perpétuelle», dit Céleste.</p><br><p>31 mai 1919. Proust est contraint de déménager. Sa tante, propriétaire de l’immeuble, vient de le vendre, relève Jean-Yves Tadié, grand spécialiste de Proust. Il emménage quelques mois à la rue Laurent-Pichat, sur le même palier que les enthousiastes Le Bargy et sous la tête de Mme Pelé, la femme de ménage d’Aristide Briand à laquelle Proust «fait une rente coquette afin qu’elle ne se rende coupable d’aucun son», écrivent Jean-Paul et Raphaël Enthoven dans leur <em>Dictionnaire amoureux de Marcel Proust</em>. Son dernier appartement sera celui du 44 rue Hamelin au 4<sup>e</sup> où Proust résidera jusqu’à sa mort le 18 avril 1922, non sans avoir fait exécuter des travaux contre le bruit et loué l’appartement du dessus pour éviter toute nuisance. En plus de ces précautions, Proust testera en septembre 1920 une nouvelle invention. La Marquise de Ludre lui donne «des boules qu’on se met dans les oreilles» pour qu’il ne souffre pas du bruit. Les a-t-il trop enfoncées? Toujours est-il que Proust n’arrive plus à les retirer et «souffre d’une petite otite».</p><h3>Ce silence pour entendre les voix de ses livres<br></h3><p>Trente-deux ans après la mort de l’écrivain, en 1954, Céleste sort de son silence. Elle croit avoir percé les origines du mal: «J’ai compris que toute la recherche de M. Proust, tout son grand sacrifice à son œuvre, cela a été de se mettre hors du temps pour le retrouver. Quand il n’y a plus de temps, c’est le silence. Il lui fallait ce silence, pour n’entendre que les voix qu’il voulait entendre, celles qui sont dans ses livres.»</p><p>Au 16, rue du Repos au Père Lachaise, Proust est toujours à la recherche du silence perdu. Outre les visites incessantes sur sa tombe depuis nonante-cinq ans, sa sépulture originale a été entièrement restaurée après avoir été endommagée en novembre 1978 par l’explosion d’un «engin incendiaire» visant la tombe… d'un voisin.</p><p></p><hr><p></p><p><em></em></p><h2>Les collages surréalistes de Gérard Bertrand</h2><p><em><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w786/1496392988_proustimage2gerardbertrandwww.gerardbertrand.net.jpg"></em></p><h4>Marcel Proust, 44 rue Hamelin Marcel Proust consacrera les derniers mois de sa vie à la mise au point des derniers volumes de la Recherche. Il multipliera ultimes corrections et "paperolles" avant de disparaître, épuisé, en 1922. <br>© Gérard Bertrand / www.gerard-bertrand.net</h4><p><strike>L’Anjoulois</strike> <em><strong>PAN SUR FLP!</strong> L'Angevin</em> Gérard Bertrand n’a pas choisi de réaliser sa série de 16 collages surréalistes sur Marcel Proust sur un coup de tête. Elle «s’est imposée» à lui. Proust (comme Kafka) est un «phare» à ses yeux. Sa vie, son œuvre fascine depuis longtemps l’artiste de 75 ans. L’idée? «Restituer l'esprit de l'époque et en retrouver les acteurs pour les associer aux personnages de la Recherche» tout en introduisant des références historiques et des éléments biographiques. Pour ce faire, Gérard Bertrand s’est plongé dans la biographie signée par George D. Painter avant de relire une nouvelle fois la Recherche, «ce qui ne fut pas une punition».</p><p></p><hr>',
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Ce n’est pas la plus belle chambre mais la plus tranquille: «J'espère, dit-il, que vous ne verrez pas là un manque d'impolitesse, j'étais ennuyé de vous donner une chambre dont vous êtes indigne, mais je l'ai fait rapport au bruit parce que comme cela vous n'aurez personne au-dessus de vous pour vous fatiguer le trépan (<em>pour tympan, ndlr</em>). Soyez tranquille, je ferai fermer les fenêtres pour qu'elles ne battent pas».</p><p>Septembre 1910, n’en pouvant plus des travaux incessants, des coups de marteau, des clouages de caisses et du nettoyage des tapis le dimanche, Proust sort les grand moyens. Il capitonne sa pièce de vie et ses 4 mètres de hauteur avec d’épaisses plaques d’écorces de liège, «fixées tout autour par des liteaux cloués pour empêcher tous les bruits d’arriver jusque-là, précisera Céleste qui se sent comme à «l’intérieur d’un énorme bouchon».</p><p>Du liège, comme le lui ont conseillé ses amis la romancière Anna de Noailles et le dramaturge Henri Bernstein. Un matériau plus isolant que le feutre dont avait usé Victor Hugo pour recouvrir les murs de sa maison de Guernesey. </p><p>La «chambre de liège» est désormais «défendue par les volets tirés et les grands rideaux bleus doublés, épais, tirés aussi.» Entre les deux, une double fenêtre contre le bruit. «On n’entendait même pas rouler les tramways en bas, sur le boulevard. Nous vivions dans l’électricité ou dans la nuit perpétuelle», dit Céleste.</p><br><p>31 mai 1919. Proust est contraint de déménager. Sa tante, propriétaire de l’immeuble, vient de le vendre, relève Jean-Yves Tadié, grand spécialiste de Proust. Il emménage quelques mois à la rue Laurent-Pichat, sur le même palier que les enthousiastes Le Bargy et sous la tête de Mme Pelé, la femme de ménage d’Aristide Briand à laquelle Proust «fait une rente coquette afin qu’elle ne se rende coupable d’aucun son», écrivent Jean-Paul et Raphaël Enthoven dans leur <em>Dictionnaire amoureux de Marcel Proust</em>. Son dernier appartement sera celui du 44 rue Hamelin au 4<sup>e</sup> où Proust résidera jusqu’à sa mort le 18 avril 1922, non sans avoir fait exécuter des travaux contre le bruit et loué l’appartement du dessus pour éviter toute nuisance. En plus de ces précautions, Proust testera en septembre 1920 une nouvelle invention. La Marquise de Ludre lui donne «des boules qu’on se met dans les oreilles» pour qu’il ne souffre pas du bruit. Les a-t-il trop enfoncées? Toujours est-il que Proust n’arrive plus à les retirer et «souffre d’une petite otite».</p><h3>Ce silence pour entendre les voix de ses livres<br></h3><p>Trente-deux ans après la mort de l’écrivain, en 1954, Céleste sort de son silence. Elle croit avoir percé les origines du mal: «J’ai compris que toute la recherche de M. Proust, tout son grand sacrifice à son œuvre, cela a été de se mettre hors du temps pour le retrouver. Quand il n’y a plus de temps, c’est le silence. Il lui fallait ce silence, pour n’entendre que les voix qu’il voulait entendre, celles qui sont dans ses livres.»</p><p>Au 16, rue du Repos au Père Lachaise, Proust est toujours à la recherche du silence perdu. Outre les visites incessantes sur sa tombe depuis nonante-cinq ans, sa sépulture originale a été entièrement restaurée après avoir été endommagée en novembre 1978 par l’explosion d’un «engin incendiaire» visant la tombe… d'un voisin.</p><p></p><hr><p></p><p><em></em></p><h2>Les collages surréalistes de Gérard Bertrand</h2><p><em><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w786/1496392988_proustimage2gerardbertrandwww.gerardbertrand.net.jpg"></em></p><h4>Marcel Proust, 44 rue Hamelin Marcel Proust consacrera les derniers mois de sa vie à la mise au point des derniers volumes de la Recherche. Il multipliera ultimes corrections et "paperolles" avant de disparaître, épuisé, en 1922. <br>© Gérard Bertrand / www.gerard-bertrand.net</h4><p><strike>L’Anjoulois</strike> <em><strong>PAN SUR FLP!</strong> L'Angevin</em> Gérard Bertrand n’a pas choisi de réaliser sa série de 16 collages surréalistes sur Marcel Proust sur un coup de tête. Elle «s’est imposée» à lui. Proust (comme Kafka) est un «phare» à ses yeux. Sa vie, son œuvre fascine depuis longtemps l’artiste de 75 ans. L’idée? «Restituer l'esprit de l'époque et en retrouver les acteurs pour les associer aux personnages de la Recherche» tout en introduisant des références historiques et des éléments biographiques. Pour ce faire, Gérard Bertrand s’est plongé dans la biographie signée par George D. Painter avant de relire une nouvelle fois la Recherche, «ce qui ne fut pas une punition».</p><p></p><hr>',
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'content' => '<p><strong>Amerigo, ce lundi 10 mai 1497, vous avez hissé les voiles. Vous aviez 43 ans et des rêves. Lesquels (à part celui d’égaler votre ami Christophe Colomb de trois ans votre aîné)?</strong></p><p>Je me résolu d'abandonner le commerce et de fixer mon objectif sur quelque chose de plus louable et stable, d'où je me suis préparé à voir une partie du monde et ses merveilles.</p><p><strong>Vous, le Florentin au service du royaume du Portugal, êtes arrivé aux Antilles puis êtes remonté le long des côtes de l’Amérique centrale jusqu’en Floride. Vous décrivez des iguanes, les combats des Espagnols contre les Indiens, les mœurs de ces derniers…</strong></p><p>Leur façon de vivre est très barbare, parce qu'ils ne mangent pas à des horaires fixes, mais aussi souvent qu'ils le veulent</p><p><strong>Et cela heurte le colon que vous êtes?</strong></p><p>Quelle idée peut être formée à partir de la description de ces personnes ou de ce que le crédit peut donner à leurs histoires. Je vous laisse juger.</p><p><strong>Ok. Y avez-vous trouvé ce que vous cherchiez?</strong></p><p>Il existe ici, comme dans tous les pays, des avantages et des inconvénients.</p><p><strong>Voilà voilà.</strong></p><p>L'indulgence du peuple est la cause réelle de la grande pauvreté, même si les terres sont capables de produire tous les nécessaires pour soutenir la vie humaine.</p><p><strong>Reconnaissez tout de même, Amerigo, que votre plus grande gloire est d'avoir donné votre nom au <em>Mundus Novus</em> que vous avez (re)découvert, juste?</strong></p><p>Ces nouvelles régions que nous avons trouvées et explorées avec la flotte... Nous pouvons justement appeler un Nouveau Monde... Un continent plus peuplé et abondant en animaux que notre Europe ou l'Asie ou l'Afrique; Et, en plus, un climat plus doux que dans toute autre région qui nous est connue.</p><p><strong>Et qui grâce à vous s’appelle aujourd’hui l'Amérique. Comment le vivez-vous?</strong></p><p>Que le Seigneur notre Dieu nous prépare pour chaque événement, puis vient la vie ou la mort – ce n'est pas une grande affaire.</p><p><strong>Merci Amerigo. Puis-je poser des questions à Christophe C. maintenant?</strong></p><p>Faites.</p><p><strong>Cristoforo Colombo</strong><strong>, que vous êtes-vous dit le jour où vous êtes parti?</strong></p><p>Tu ne traverseras jamais l'océan si tu as peur de perdre de vue le rivage.</p><p><strong>Ce mercredi 10 mai 1503, un an après avoir quitté Cadix et l'Andalousie, vos quatre caravelles mouillent dans </strong><strong><strong><strong>les îles Caïmans</strong>.</strong></strong></p><p>Le métier de marin pousse ceux qui le professent à vouloir connaître les secrets de ce monde. On ne va jamais aussi loin que lorsqu'on ne sait pas où l'on va.</p><p><strong><strong><strong><strong>Vous vous trouvez en réalité non loin de l'actuelle Jamaïque. Vous allez d'ailleurs vous y échouer et y tomber gravement malade.</strong></strong></strong></strong><strong> Rongé par la malaria, aveuglé par le sel marin, </strong><strong><strong><strong><strong><strong>vous attendez les secours qui ne viennent pas</strong></strong></strong></strong>. S</strong><strong><strong><strong><strong><strong>ans l'aide des Indiens, vous auriez succombé.</strong></strong></strong></strong></strong><br><strong><strong><strong><strong><strong></strong></strong></strong></strong></strong></p><p>Ceux qui aperçoivent la lumière avant les autres sont condamnés à la poursuivre en dépit des autres. <br></p><p><strong>Vous nous refaites une rechute?</strong><br></p><p>Rien de ce qui résulte du progrès humain ne s'obtient avec l'assentiment de tous.</p><p><strong>Puis-je passer à Jacques Cartier?</strong></p><p>Faites.</p><p><strong>Jacques Cartier, vous arrivez ce jeudi 10 mai 1534 dans les <em>Terres Neufves</em> après une traversée de seulement 20 jours depuis Saint-Malo. Une nouvelle terre déjà habitée...<br></strong></p><p>Ces gens-là se peuvent appeler sauvages, car ce sont les plus pauvres gens qui puissent être au monde; car tous ensemble ils n'avaient pas la valeur de cinq sous, leurs barques et leurs filets de pêche exceptés.</p><p><strong>Des Amérindiens donc.<br></strong></p><p>Ils firent habiller trois hommes à la manière de trois diables, lesquels étaient vêtus de peaux de chien, noirs et blancs, et avaient des cornes aussi longues que le bras, et étaient peints au visage de noir, comme charbon ...</p><p><strong>... reste que vous avez fini par faire amis-amis.<br></strong></p><p>Nous nous sommes tous agenouillés en compagnie des Indiens et avec nos mains levées vers le ciel, nous avons rendu grâce à Dieu.</p><p><strong>Restait le plus important: ramener des richesses à François 1<sup>er</sup> qui vous avait chargé de découvrir «certaines ysles et pays où l'on dit qu'il se doibt trouver grant quantité d'or». Et vous lui ramenez quoi? 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Ça ne résoudra pas en tout cas ce qu’il s’est passé. S’il s’agit bien du corps de Quémeneur, nous saurons qu’il est mort dans des circonstances criminelles mais nous ne connaîtrons pas les circonstances du cas. En fait, l’absence ou la présence de corps ne change rien à l’affaire.</p><p><strong>Jamais des fouilles n’avaient été effectuées dans ce cellier?</strong></p><p>Je ne peux pas imaginer que cela n'a pas été fait en 1924. Ils ont fouillé des lacs, des forêts, ils ont creusé. Mais sait-on jamais?</p><blockquote><h3><em>Nous avons trouvé un mètre cube de documents sur l’affaire!</em><br></h3></blockquote><p><strong>La Cour de cassation de Paris vous a mandaté en 1994 pour une expertise préalable afin de savoir si cela valait la peine de rouvrir la procédure. Pourquoi vous?</strong></p><p>Je n’étais pas seul <em>(trois Français et un Allemand, ndlr)</em>. Mais outre le fait que j’étais francophone, ce qui était un avantage, nous avions passablement publié dans les domaines d’expertises à l'Institut.</p><p><strong>Qu’avez-vous découvert dans les archives du Tribunal?</strong></p><p>Presque un mètre cube de documents sur l’affaire! Des lettres de Marie-Jeanne Seznec, de Pierre Quémeneur, des documents pointant d’autres suspects, Pouliquen <em>(beau-frère de Qémeneur, ndlr)</em>, Bonny <em>(l’inspecteur controversé chargé de l’affaire)</em>. Mais tout ce que l’on a trouvé, c'était des documents à charge.</p><p><strong>A l'instar du carnet du lait de Quémeneur …</strong></p><p>Oui. L’un des éléments était ce carnet de notes. Pierre Quémeneur tenait un cahier de bord où il notait systématiquement tous ses rendez-vous, ses dépenses. Seulement, plusieurs pages manquaient dans le mois précédant<em> (avril 1923, ndlr) </em>sa disparition. En revanche, les notes sur son déplacement fin mai vers Paris étaient là. Les restaurants où il avait mangé, les frais de garage etc. Mais nous avons découvert que les noms des lieux avaient été effacés et remplacés. De plus, Seznec qui n’avait jamais tenu de carnet jusqu'alors, en a fait un pour ce voyage, mentionnant les mêmes lieux que ceux qui avaient été remplacés sur celui de Quémeneur…</p><p><strong>Avez-vous trouvé au cours de ces trois années un élément majeur, un élément à décharge?</strong></p><p>Nous avons trouvé toute une série de faits nouveaux, grâce notamment aux nouvelles techniques <em>(infrarouge, ultraviolet, ndlr)</em> mais jamais, à aucun moment, un élément à décharge.</p><p><strong>Aviez-vous eu connaissance de ce témoignage de «Petit Guillaume», apparemment surgi de nulle part? Le fils de Guillaume et Marie-Jeanne aurait déclaré 1978, quatre ans avant sa mort, que sa mère avait tué accidentellement Quémeneur après que ce dernier lui avait fait des avances…</strong></p><p>Non. Je n’en ai trouvé aucune mention dans les documents.</p><p><strong>L’Affaire Seznec est un cas d’école. Vous y avez fait d’ailleurs maintes fois référence durant vos cours.</strong></p><p>Oui, avec <a href="https://www.youtube.com/watch?v=zwTqppo5rTc">le film de Boisset</a> notamment. Un bon film mais avec un parti pris: ici Seznec est innocent. Je l’ai visionné avec mes étudiants pour bien les biaiser. Et voir quels enseignements ils pouvaient en retirer.</p><blockquote><h3><em>Intéressant de voir comme on peut rendre crédible une histoire en l'absence de tout indice probant</em><br></h3></blockquote><p><strong>Alors, Seznec, escroc ou assassin? </strong></p><p>Aucune idée. Le tribunal l’a jugé assassin.</p><p><strong>Et Pierre Quémeneur, tout blanc?</strong></p><p>Non, c’était un homme très peu aimé dans la région, il n’avait pas été au front et lui aussi avait fait de l’argent durant la guerre. L’hypothèse que cet homme de droite ait pris un homme de paille <em>(Seznec, ndlr)</em> pour un trafic de Cadillac avec les Bolchéviques est vraisemblable.</p><p><strong>Et ce rebondissement?</strong></p><p>C’est un de ces rebondissements qui fait plaisir, ça fait du papier. Mais cela ne va rien changer sur le plan judiciaire. La vérité, j’en suis pratiquement certain, personne ne la saura jamais. A l’heure où on parle de <em>fake news</em>, il est intéressant de voir comme on peut construire une histoire et la rendre crédible en l’absence de tout indice probant. Aujourd’hui, on peut faire toutes les constructions intellectuelles que l’on veut, mais on ne pourra pas refaire l’histoire...</p><p><strong>... une histoire, reconnaissez-le, passionnante.</strong></p><p>Une histoire fascinante.</p><p><hr></p><h2>Le film<br></h2><h4><br><iframe src="https://www.youtube.com/embed/zwTqppo5rTc" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="" width="560" height="315" frameborder="0"></iframe></h4><br><h4><iframe src="https://www.youtube.com/embed/_P3UR1i_ViU" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="" width="560" height="315" frameborder="0"></iframe>L'affaire Seznec (1992), d'Yves Boisset</h4><p><hr></p><h2>Le site et le livre</h2><h4><a href="http://pour-en-finir-avec-l-affaire-seznec.fr/spip.php?sommaire">Pour en finir avec l'affaire Seznec</a>, Denis Langlois </h4><p><hr></p>',
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'content' => '<p><strong>Quelles sont les origines de Cyril Ramaphosa?</strong></p><p>Son père était policier. Sa mère travaillait comme employée de bureau, brasseuse et ménagère.</p><p><strong>Une brasseuse de bière?</strong></p><p>Oui. L'un des souvenirs les plus anciens du frère de Cyril est que sa mère vendait de la bière brassée chez eux à Soweto où les Vendas <em>(l'éthnie de Ramaphosa, ndlr) </em>ont été réinstallés dans les années 1950 et 1960.</p><p><strong>La politique de l'apartheid?</strong></p><p>Oui, dans le cadre de la politique de «retribalisation» du gouvernement d'apartheid. Il s'agissait de localiser les populations par groupes ethniques et aussi d'enseigner dans les langues autochtones au niveau de l'école primaire selon des critères ethniques. Ce fut un choc pour Ramaphosa et sa famille, car ses premières années ont été passées dans un environnement multiracial, à l'ouest de Johannesburg, avant que lui et sa famille soient installés de force à Soweto.</p><p>C'était un étudiant qui travaillait dur, très influencé par le christianisme. Tous les gens qui le connaissaient l'ont fortement ressenti. Ses amis disaient de lui qu'il est peut-être plus religieux que politique. Bien que la politique et la religion étaient inextricablement liées.</p><p><strong>Quand cela a-t-il commencé?</strong></p><p>Depuis son très jeune âge. Au début de son adolescence, Ramaphosa est déjà politisé tout en étant un excellent étudiant. Il s'habille élégamment, s'efforce d'être parmi le top trois ou quatre de sa classe. Un perfectionniste. Selon les amis de Cyril, l'un des épisodes qui l'a le plus blessé a été les préjugés ethniques qu'il a subis, les préjugés sur les personnes d'origine Venda – en particulier des enseignants parlant zoulou, mais aussi des enfants de l'école. Il n' y avait alors presque aucune interaction avec les Blancs. Ces préjugés émanaient d'organisations confessionnelles.</p><p><strong>Son leadership et son charisme se sont imposés très rapidement.</strong><br></p><p>Quand Cyril a eu 16 ans, ses parents l'ont envoyé au collège de Sibasa, la ville d'origine de son père <em>(tout au nord-est de l'Afrique du sud, à la frontière zimbabwéenne, non loin du Kruger Park, ndlr)</em>. Une des raisons était de le sortir d'un environnement politique très instable à Soweto, à une époque où la conscience noire émergeait comme un phénomène politique important. C'est là que Ramaphosa commence à montrer des caractéristiques inhabituelles: à peine arrivé, il est élu à la tête du mouvement chrétien étudiant, une position alors très stratégique. Ce poste aurait dû revenir à un étudiant <em>senior</em> mais les collégiens sont allés voir le proviseur pour lui dire: «Nous avons décidé d'élire ce nouveau garçon».</p><p>Cyril a utilisé cette position à diverses fins. Il s'est impliqué dans l'évangélisation des zones rurales, très pauvres autour de Sibasa. Il y a appris à interagir avec ces populations, chose qu'il n'aurait jamais pu faire s'il avait passé toute sa scolarité à Soweto. Il s'est familiarisé avec les problèmes auxquels ces familles faisaient face. Cela a été une expérience formatrice. Cyril s'est aussi montré très critique envers nombre de ses professeurs, paresseux et mal préparés. Ramaphosa se plaignait auprès d'eux leur disant que leur travail n'était pas de qualité. Il n'hésitait pas non plus à haranguer ses camarades et à leur faire refaire leur leçons. Cyril a toujours été le leader de leur groupe. Il n'a jamais perdu sa capacité à parler à des groupes religieux, et il a toujours conservé des liens avec l'église de Chiawelo à Soweto.</p><p><strong>Y a-t-il une analogie entre l'influence de la conscience noire sur Cyril Ramaphosa et <em>(le désormais ex-président)</em> Zuma?</strong><br>Probablement. La conscience noire était dans les années 1970 l'idéologie politique dominante chez les jeunes noirs radicaux, en particulier dans les classes moyennes, ceux qui fréquentait l'université. Et l'ANC (Congrès national africain) et le PAC (Congrès Panafricain) étaient alors plus ou moins invisibles. Quoique: le frère de Ramaphosa, Douglas, par exemple, plus jeune, était un militant de l'ANC. Mais ni leur père ni Cyril ne le savaient à l'époque.</p><p><strong>Quelle a été l'influence de son père Samuel, policier à Soweto, sur lui et sur sa vie politique?</strong><br>Selon le frère de Cyril, Douglas, leur père – Samuel – a eu une grande influence sur Cyril: ils étaient en fait très similaires. Cyril a hérité d'une conception assez conservatrice des institutions, de l'État de droit et des constitutions. Son frère a trouvé très difficile d'avoir un père policier. Pour Cyril, le frère aîné, on ne s'attendait pas qu'il se rebelle à son tour contre son père. Les deux frères se sont dit heureux quand Samuel a cessé d'être policier quelques années avant l'âge de la retraite.</p><p><strong>Vous dites dans votre biographie que Cyril Ramaphosa n'a pas voulu collaborer à votre livre: pas d'interviews, pas de présentations, pas d'accès aux documents. Quelle en est la raison?</strong><br>C'est une personne très privée. Ramaphosa est mal à l'aise lorsqu'il parle de questions d'ordre privé ou familial. Il aime compartimenter sa vie, de sorte qu'il a des amis de groupes différents et peut-être antagonistes de personnes en Afrique du Sud, y compris des gens d'affaires, des syndicalistes et des militants religieux, et il a tendance à les rencontrer séparément plutôt qu'ensemble. Il aime gérer les relations.</p><p><strong>Les informations que vous avez pu récolter viennent donc de son entourage et non de lui?</strong><br>Principalement, oui. Bien que je lui aie parlé depuis et que je l'ai rencontré à plusieurs reprises pendant la préparation du livre. Il a lu le manuscrit et a identifié quelques erreurs. Sans évoquer ses motivations ou exprimer le moindre sentiment.</p><p></p><hr>L'interview en anglais et dans son intégralité d'Anthony Butler par John Allen de <em>AllAfrica:</em><a href="http://allafrica.com/stories/201712040357.html"> Who Is Cyril Ramaphosa?</a><p></p> ',
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'subtitle' => 'Cape Canaveral, mardi 6 février 2018, 21h45 (GMT+1). Le compte à rebours a commencé, les moteurs sont allumés. Le milliardaire Elon Musk est là, vérifie la mise à feu de sa fusée. Starman, l'astronaute, le mannequin, s'accroche à son volant. Que Dieu soit avec eux. «Ground Control to Major Tom», tour de contrôle à Falcon Heavy: dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un, décollage! ',
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