Benito Mussolini. © DR
Attention! Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» L’expression n’est pas rare en Italie. Elle l’est d’autant moins que de nombreux Italiens se montrent nostalgiques du Duce. Et il n'y a pas qu'en Italie qu'un certain nombre de personnes rêve de fascisme. Ah! L’ordre, la discipline, la grandeur! C’est tout ce dont on aurait besoin en ces temps de troubles. Quoique…
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 123]Code Context<div class="post__article">
<? if ($post->free || $connected['active'] || $crawler || defined('IP_MATCH') || ($this->request->getParam('prefix') == 'smd')): ?>
<?= $post->content ?>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2659, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ANALYSE / Fascisme italien', 'title' => '«Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» Vraiment?', 'subtitle' => 'Attention! Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» L’expression n’est pas rare en Italie. Elle l’est d’autant moins que de nombreux Italiens se montrent nostalgiques du Duce. Et il n'y a pas qu'en Italie qu'un certain nombre de personnes rêve de fascisme. Ah! L’ordre, la discipline, la grandeur! C’est tout ce dont on aurait besoin en ces temps de troubles. Quoique…', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>L’historien Franceso Filippi, expert du fascisme, s’émeut du fait que de nombreux Italiens se montrent aujourd'hui nostalgiques du Duce. Il démonte une à une toutes les contre-vérités qui circulent sur Mussolini et sur le fascisme dans son essai <em>Y a-t-il de bons dictateurs ? Mussolini, une amnésie historique</em>. Mussolini, un homme du peuple. Un dirigeant à la fibre sociale, mais oui! Un ancien combattant. Un grand orateur. Les fascistes, avec leurs uniformes, leurs parades et tout le <em>bling-bling</em> en bottes et chemise noires avaient quand même de la gueule. Le fascisme a sans doute été violent, mais au moins il a fait régner. N’est-ce pas? Filippi se bat justement contre ce type de discours. Non, Mussolini ne fut pas ce dictateur <em>gentil gentil</em>.</p> <p>L’Italie n’a pas fait son examen de conscience sur sa période fasciste. Le nazisme a été plus lourd de conséquences que le fascisme italien. Mais au moins en Allemagne, le nazisme a été éradiqué. En Italie, le fascisme est toujours présent dans les fantasmes de nombreux citoyens. En Allemagne, on ne peut pas acheter de buste d’Hitler. En Italie, bustes, statues ou portraits de Mussolini se vendent avec bonhomie. </p> <p><em>«Un mensonge répété cent, mille, un million de fois deviendra vérité.» Joseph Goebbels</em></p> <h3><strong>Mussolini: l’homme derrière le nom</strong></h3> <p>Benito Mussolini est issu de la petite bourgeoisie. Il fait ses études dans un collège catholique, où les inégalités le révoltent. Elément déclencheur de son adhésion aux idées révolutionnaires qui foisonnent à la fin du XIXe siècle. Puis il devient enseignant. Mais pas pour longtemps. Il est trop enclin aux scandales en tout genre. Notamment une liaison avec une jeune mère de famille dont le mari était mobilisé à l’armée. Quand on pense ensuite à ses beaux discours sur l’armée et sur la famille, on se dit que le bonhomme a déjà mal commencé en matière de cohérence. Licencié, Mussolini s’oriente alors vers le journalisme et devient membre du Parti socialiste. Dès qu’il convoqué pour faire son service militaire, il déserte, et émigre en Suisse. Il y rencontre des esprits révolutionnaires. Il y étudie la pensée de Nietzsche, qui se révèlera par la suite constitutive de l’idéologie fasciste.</p> <p>De retour en Italie, Mussolini poursuit ses activités de militant politique socialiste et de journaliste. Mais il se radicalise. Il veut, contre l’avis de ses camarades politiques, que l’Italie entre en guerre. Il est alors écarté du parti socialiste, écarté de son journal. S’engage dans l’armée en 1915. Blessé, il revient au journalisme. Développe ses projets politiques, et fonde le Parti national fasciste. Chef de parti politique, oui, et surtout chef d’une milice violente et illégitime. Mais l’Italie est en crise, et bien sûr en temps de crise tout est permis…</p> <p>Dès lors, tout va aller très vite. Mussolini réussit à obtenir le soutien d’une bonne part des officiers de l’armée et de grands industriels. Le roi Victor-Emmanuel III le nomme alors président du Conseil des ministres. De 1922 à 1925, Mussolini s’arroge progressivement les pleins pouvoirs. Pour devenir ensuite pendant près de vingt ans le <em>Duce</em>.</p> <h3><strong>Ce qu'est le fascisme</strong></h3> <p>Le fascisme, ça commence par un chef, auquel un culte doit être voué. Qui dit fascisme dit donc autoritarisme et parti unique.</p> <p>Le fascisme, c’est exiger d’un peuple qu’il vive pour la nation. Qui dit fascisme dit nationalisme.</p> <p>Le fascisme, c’est une conception de l’homme en tant que guerrier. Qui dit fascisme dit donc aussi militarisme.</p> <p>Le fascisme, c’est l’assénement de messages clairs et simples au peuple. Qui dit fascisme dit aussi propagandisme.</p> <p>Le fascisme, c’est un système de races hiérarchisées. Qui dit fascisme dit aussi racisme.</p> <p>Le fascisme, c’est encore le contre-pied de l’esprit des Lumières: pas de liberté individuelle. En cela, le fascisme est donc à la fois un anti-individualisme, un antilibéralisme, un antirationalisme et un anti-intellectualisme.</p> <p>Le fascisme veut enfin englober toutes les dimensions de la vie du citoyen. En cela il est un totalitarisme.</p> <h3><strong>Fantasmes sur la politique: aménagement du territoire, économie et justice</strong></h3> <p>Les contre-vérités sur le fascisme sont tenaces. D’autant plus qu’elles ne circulent pas que sur les réseaux sociaux. En 2019, alors qu’il était président du Parlement européen, le député Antonio Tajani avait déclaré qu’«il faut être honnête, Mussolini a fait des routes, des ponts, des bâtiments, des installations sportives, il a réaménagé tant de parties de notre Italie.»</p> <p>Evidemment que sous Mussolini des infrastructures ont été construites. Mais il faut préciser deux choses: Mussolini n’est pas l’inventeur des autoroutes italiennes, car les chantiers ont commencé avant 1922, donc avant son accession au pouvoir. Et le réseau autoroutier ne s’est développé massivement qu’à partir des années 50. Le Duce s’est approprié à des fins de propagande ce qui a été entrepris par d’autres.</p> <p>Et l’aménagement du territoire? Ç’aurait été la prouesse des fascistes. Chiffres à l’appui, l’historien Filippi démontre que c’est faux. Notamment concernant l’assainissement des marais. En 1923, le parti se donne dix ans pour assainir 8 millions d’hectares de terres. En 1933, le parti déclare que seuls 4 millions d’hectares ont pu être assainis. Mensonge car en réalité, il ne s’agissait que de 2 millions d’hectares. Et sur ces 2 millions, devinez quoi, 1,5 millions d’hectares avaient été assainis avant 1922, avant l’ère fasciste.</p> <p>L’économie? Filippi parle simple, il parle bien: «Actuellement, le revenu moyen d’un Italien représente environ 90% de celui d’un Français; dans les années 1930, il ne correspondait qu’à 33% de celui d’un Français et à moins de 20% de celui d’un Anglais. Tout cela sans parler du fait que dans ces deux pays, outre le fait qu’il y avait du café et du tabac dans les rayons des magasins, les habitants disposaient des libertés civiles, du droit de vote, de grève, et de celui de manifester.»</p> <p>Niveau justice, qu’en est-il? Mussolini a été corrompu avant même qu’il ne fonde le parti fasciste. En 1915, des industriels de l’armement lui ont graissé la main pour le pousser à convaincre ses amis socialistes d’entrer en guerre. Il est aussi impliqué dans l’assassinat en 1924 du député socialiste Matteotti. Ce dernier aurait dû lire devant l’assemblée un rapport démontrant les liens de corruption entre le parti des chemises noires et de grandes industries. Le député a été liquidé, le rapport avec.</p> <h3><strong>Fantasmes sur l’homme: un guide vers la grandeur, un dictateur au grand cœur</strong></h3> <p>Malgré ses erreurs, Mussolini n’a-t-il pas tout de même porté haut l’honneur des Italiens? Non, pas du tout. L’Italie a été moquée dans ses entreprises militaires et diplomatiques. Mussolini a humilié l’armée italienne en l’envoyant au casse-pipe avec des officiers incompétents, sans équipement adéquat. Espagne, Albanie, Grèce, Lybie furent autant de campagnes perdues et inutiles. Sans parler de la colonie somalienne. Alors qu’elle fonctionnait plutôt bien avant l’arrivée des fascistes, elle fut mise à feu et à sang dès leur arrivée. Chaos criminel, chaos pour rien.</p> <p>Mais le pire, c’est le cas éthiopien.</p> <p>1935, le Duce décide d’envahir l’Ethiopie. Le manque de préparation des soldats a été compensé par un sureffectif d’hommes et d’armement. Pendant sept mois, l’armée a provoqué un carnage: elle a semé la terreur, elle a usé d’armes chimiques. D’ailleurs, pour la première fois dans l’histoire, des camps de la Croix Rouge ont été bombardés. L’Italie s’est déshonorée. Pas de guide vers la grandeur, mais un guide vers la honte.</p> <p>Et le dictateur au grand cœur? Certes, à côté d’Adolf Hitler il passe pour un gentil. Sans doute était-il plus raisonnable. Pourtant, si les lois raciales fascistes ne s’officialisent qu’à partir de 1938, donc sous l’influence d’Hitler, le Duce usait d’un raisonnement raciste bien avant sa rencontre avec le Führer. Et a fait déporter au total 40'000 Juifs.</p> <p>Mais au moins, le Duce aimait-il son peuple, ce peuple de la «race latine»? Je ne suis pas là pour sonder ni les reins ni les cœurs, ni encore moins les âmes, mais pas sûr qu’il aimait vraiment son peuple. Et même s’il l’aimait, comme Hitler pouvait aimer les Allemands et Staline les Russes, cet amour n’a pas grande valeur. </p> <p>Il faut voir aussi comment Mussolini considérait les Italiens. Il voulait métamorphoser la race: ce peuple enamouré de <em>dolce vita</em> devait s’endurcir. Comment? Par la discipline et par la guerre, question de «retremper la race». Mais le premier à s’en décourager fut le Duce lui-même: «la race italienne est une race de moutons. Dix-huit années n’ont pas suffi à la transformer, il en faudrait 180, voire même peut-être 180 siècles», autant dire jamais. Et il faut voir aussi tout le bien qu’il souhaitait à ses soldats: «Cette neige et ce froid, c’est parfait; comme ça ces demi-portions [les soldats italiens] devraient en mourir et cette médiocre race italienne s’améliorer.» Donc, niveau grand cœur, on a connu mieux.</p> <h3><strong>«Plus jamais ça»</strong></h3> <p>Bilan de l’affaire: il temps d’éradiquer une bonne fois pour toutes ces fantasmes sur Mussolini et sur le fascisme. Eradiquer sans pourtant renier. L’Italie doit assumer les vingt ans de son histoire fasciste, pour qu’elle puisse enfin effectuer son examen de conscience. Le fascisme a été un échec. Le fascisme est contre-nature. En privant le citoyen de sa liberté individuelle, en prônant la violence comme valeur suprême, il a blessé la nature même de l’homme. En ce sens, ce système politique est ce que l’on peut appeler un crime contre l’humanité.</p> <p>Et avec ça? Eviter absolument que tout cela ne se reproduise. «Plus jamais ça», brandit-on parfois. L’expression, lorsqu’elle n’est que slogan, est vaine, dans le meilleur des cas. Au pire, elle est contre-productive. A force de slogans primaires, le peuple va finir par se dire que l’antifascisme n’est en fait qu’une idéologie porteuse de désordre. Qu’elle déconstruit les institutions et les valeurs. Qu’elle détruit son identité. Et par conséquent il va rêver à un retour du fascisme. Un fascisme qui nous guette, qui n’est jamais si loin. Même s’il n’est pas revêtu d’une chemise noire. Seuls la vérité historique, le consensus politique et l’équilibre social nous en préserveront.</p> <hr /> <h4><em><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1603864053_15401.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="237" height="334" /></em></h4> <h4><em>Y a-t-il de bons dictateurs ? Mussolini, une amnésie historique, </em>Francesco Filippi, La librairie Vuibert, 206 pages</h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'mussolini-a-aussi-fait-de-bonnes-choses-vraiment', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 567, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2657, 'homepage_order' => (int) 2897, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => 'Analyse', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Loris Salvatore Musumeci ', 'description' => 'Attention! Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» L’expression n’est pas rare en Italie. Elle l’est d’autant moins que de nombreux Italiens se montrent nostalgiques du Duce. Et il n'y a pas qu'en Italie qu'un certain nombre de personnes rêve de fascisme. Ah! L’ordre, la discipline, la grandeur! C’est tout ce dont on aurait besoin en ces temps de troubles. Quoique…', 'title' => '«Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» Vraiment?', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2659, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ANALYSE / Fascisme italien', 'title' => '«Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» Vraiment?', 'subtitle' => 'Attention! Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» L’expression n’est pas rare en Italie. Elle l’est d’autant moins que de nombreux Italiens se montrent nostalgiques du Duce. Et il n'y a pas qu'en Italie qu'un certain nombre de personnes rêve de fascisme. Ah! L’ordre, la discipline, la grandeur! C’est tout ce dont on aurait besoin en ces temps de troubles. Quoique…', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>L’historien Franceso Filippi, expert du fascisme, s’émeut du fait que de nombreux Italiens se montrent aujourd'hui nostalgiques du Duce. Il démonte une à une toutes les contre-vérités qui circulent sur Mussolini et sur le fascisme dans son essai <em>Y a-t-il de bons dictateurs ? Mussolini, une amnésie historique</em>. Mussolini, un homme du peuple. Un dirigeant à la fibre sociale, mais oui! Un ancien combattant. Un grand orateur. Les fascistes, avec leurs uniformes, leurs parades et tout le <em>bling-bling</em> en bottes et chemise noires avaient quand même de la gueule. Le fascisme a sans doute été violent, mais au moins il a fait régner. N’est-ce pas? Filippi se bat justement contre ce type de discours. Non, Mussolini ne fut pas ce dictateur <em>gentil gentil</em>.</p> <p>L’Italie n’a pas fait son examen de conscience sur sa période fasciste. Le nazisme a été plus lourd de conséquences que le fascisme italien. Mais au moins en Allemagne, le nazisme a été éradiqué. En Italie, le fascisme est toujours présent dans les fantasmes de nombreux citoyens. En Allemagne, on ne peut pas acheter de buste d’Hitler. En Italie, bustes, statues ou portraits de Mussolini se vendent avec bonhomie. </p> <p><em>«Un mensonge répété cent, mille, un million de fois deviendra vérité.» Joseph Goebbels</em></p> <h3><strong>Mussolini: l’homme derrière le nom</strong></h3> <p>Benito Mussolini est issu de la petite bourgeoisie. Il fait ses études dans un collège catholique, où les inégalités le révoltent. Elément déclencheur de son adhésion aux idées révolutionnaires qui foisonnent à la fin du XIXe siècle. Puis il devient enseignant. Mais pas pour longtemps. Il est trop enclin aux scandales en tout genre. Notamment une liaison avec une jeune mère de famille dont le mari était mobilisé à l’armée. Quand on pense ensuite à ses beaux discours sur l’armée et sur la famille, on se dit que le bonhomme a déjà mal commencé en matière de cohérence. Licencié, Mussolini s’oriente alors vers le journalisme et devient membre du Parti socialiste. Dès qu’il convoqué pour faire son service militaire, il déserte, et émigre en Suisse. Il y rencontre des esprits révolutionnaires. Il y étudie la pensée de Nietzsche, qui se révèlera par la suite constitutive de l’idéologie fasciste.</p> <p>De retour en Italie, Mussolini poursuit ses activités de militant politique socialiste et de journaliste. Mais il se radicalise. Il veut, contre l’avis de ses camarades politiques, que l’Italie entre en guerre. Il est alors écarté du parti socialiste, écarté de son journal. S’engage dans l’armée en 1915. Blessé, il revient au journalisme. Développe ses projets politiques, et fonde le Parti national fasciste. Chef de parti politique, oui, et surtout chef d’une milice violente et illégitime. Mais l’Italie est en crise, et bien sûr en temps de crise tout est permis…</p> <p>Dès lors, tout va aller très vite. Mussolini réussit à obtenir le soutien d’une bonne part des officiers de l’armée et de grands industriels. Le roi Victor-Emmanuel III le nomme alors président du Conseil des ministres. De 1922 à 1925, Mussolini s’arroge progressivement les pleins pouvoirs. Pour devenir ensuite pendant près de vingt ans le <em>Duce</em>.</p> <h3><strong>Ce qu'est le fascisme</strong></h3> <p>Le fascisme, ça commence par un chef, auquel un culte doit être voué. Qui dit fascisme dit donc autoritarisme et parti unique.</p> <p>Le fascisme, c’est exiger d’un peuple qu’il vive pour la nation. Qui dit fascisme dit nationalisme.</p> <p>Le fascisme, c’est une conception de l’homme en tant que guerrier. Qui dit fascisme dit donc aussi militarisme.</p> <p>Le fascisme, c’est l’assénement de messages clairs et simples au peuple. Qui dit fascisme dit aussi propagandisme.</p> <p>Le fascisme, c’est un système de races hiérarchisées. Qui dit fascisme dit aussi racisme.</p> <p>Le fascisme, c’est encore le contre-pied de l’esprit des Lumières: pas de liberté individuelle. En cela, le fascisme est donc à la fois un anti-individualisme, un antilibéralisme, un antirationalisme et un anti-intellectualisme.</p> <p>Le fascisme veut enfin englober toutes les dimensions de la vie du citoyen. En cela il est un totalitarisme.</p> <h3><strong>Fantasmes sur la politique: aménagement du territoire, économie et justice</strong></h3> <p>Les contre-vérités sur le fascisme sont tenaces. D’autant plus qu’elles ne circulent pas que sur les réseaux sociaux. En 2019, alors qu’il était président du Parlement européen, le député Antonio Tajani avait déclaré qu’«il faut être honnête, Mussolini a fait des routes, des ponts, des bâtiments, des installations sportives, il a réaménagé tant de parties de notre Italie.»</p> <p>Evidemment que sous Mussolini des infrastructures ont été construites. Mais il faut préciser deux choses: Mussolini n’est pas l’inventeur des autoroutes italiennes, car les chantiers ont commencé avant 1922, donc avant son accession au pouvoir. Et le réseau autoroutier ne s’est développé massivement qu’à partir des années 50. Le Duce s’est approprié à des fins de propagande ce qui a été entrepris par d’autres.</p> <p>Et l’aménagement du territoire? Ç’aurait été la prouesse des fascistes. Chiffres à l’appui, l’historien Filippi démontre que c’est faux. Notamment concernant l’assainissement des marais. En 1923, le parti se donne dix ans pour assainir 8 millions d’hectares de terres. En 1933, le parti déclare que seuls 4 millions d’hectares ont pu être assainis. Mensonge car en réalité, il ne s’agissait que de 2 millions d’hectares. Et sur ces 2 millions, devinez quoi, 1,5 millions d’hectares avaient été assainis avant 1922, avant l’ère fasciste.</p> <p>L’économie? Filippi parle simple, il parle bien: «Actuellement, le revenu moyen d’un Italien représente environ 90% de celui d’un Français; dans les années 1930, il ne correspondait qu’à 33% de celui d’un Français et à moins de 20% de celui d’un Anglais. Tout cela sans parler du fait que dans ces deux pays, outre le fait qu’il y avait du café et du tabac dans les rayons des magasins, les habitants disposaient des libertés civiles, du droit de vote, de grève, et de celui de manifester.»</p> <p>Niveau justice, qu’en est-il? Mussolini a été corrompu avant même qu’il ne fonde le parti fasciste. En 1915, des industriels de l’armement lui ont graissé la main pour le pousser à convaincre ses amis socialistes d’entrer en guerre. Il est aussi impliqué dans l’assassinat en 1924 du député socialiste Matteotti. Ce dernier aurait dû lire devant l’assemblée un rapport démontrant les liens de corruption entre le parti des chemises noires et de grandes industries. Le député a été liquidé, le rapport avec.</p> <h3><strong>Fantasmes sur l’homme: un guide vers la grandeur, un dictateur au grand cœur</strong></h3> <p>Malgré ses erreurs, Mussolini n’a-t-il pas tout de même porté haut l’honneur des Italiens? Non, pas du tout. L’Italie a été moquée dans ses entreprises militaires et diplomatiques. Mussolini a humilié l’armée italienne en l’envoyant au casse-pipe avec des officiers incompétents, sans équipement adéquat. Espagne, Albanie, Grèce, Lybie furent autant de campagnes perdues et inutiles. Sans parler de la colonie somalienne. Alors qu’elle fonctionnait plutôt bien avant l’arrivée des fascistes, elle fut mise à feu et à sang dès leur arrivée. Chaos criminel, chaos pour rien.</p> <p>Mais le pire, c’est le cas éthiopien.</p> <p>1935, le Duce décide d’envahir l’Ethiopie. Le manque de préparation des soldats a été compensé par un sureffectif d’hommes et d’armement. Pendant sept mois, l’armée a provoqué un carnage: elle a semé la terreur, elle a usé d’armes chimiques. D’ailleurs, pour la première fois dans l’histoire, des camps de la Croix Rouge ont été bombardés. L’Italie s’est déshonorée. Pas de guide vers la grandeur, mais un guide vers la honte.</p> <p>Et le dictateur au grand cœur? Certes, à côté d’Adolf Hitler il passe pour un gentil. Sans doute était-il plus raisonnable. Pourtant, si les lois raciales fascistes ne s’officialisent qu’à partir de 1938, donc sous l’influence d’Hitler, le Duce usait d’un raisonnement raciste bien avant sa rencontre avec le Führer. Et a fait déporter au total 40'000 Juifs.</p> <p>Mais au moins, le Duce aimait-il son peuple, ce peuple de la «race latine»? Je ne suis pas là pour sonder ni les reins ni les cœurs, ni encore moins les âmes, mais pas sûr qu’il aimait vraiment son peuple. Et même s’il l’aimait, comme Hitler pouvait aimer les Allemands et Staline les Russes, cet amour n’a pas grande valeur. </p> <p>Il faut voir aussi comment Mussolini considérait les Italiens. Il voulait métamorphoser la race: ce peuple enamouré de <em>dolce vita</em> devait s’endurcir. Comment? Par la discipline et par la guerre, question de «retremper la race». Mais le premier à s’en décourager fut le Duce lui-même: «la race italienne est une race de moutons. Dix-huit années n’ont pas suffi à la transformer, il en faudrait 180, voire même peut-être 180 siècles», autant dire jamais. Et il faut voir aussi tout le bien qu’il souhaitait à ses soldats: «Cette neige et ce froid, c’est parfait; comme ça ces demi-portions [les soldats italiens] devraient en mourir et cette médiocre race italienne s’améliorer.» Donc, niveau grand cœur, on a connu mieux.</p> <h3><strong>«Plus jamais ça»</strong></h3> <p>Bilan de l’affaire: il temps d’éradiquer une bonne fois pour toutes ces fantasmes sur Mussolini et sur le fascisme. Eradiquer sans pourtant renier. L’Italie doit assumer les vingt ans de son histoire fasciste, pour qu’elle puisse enfin effectuer son examen de conscience. Le fascisme a été un échec. Le fascisme est contre-nature. En privant le citoyen de sa liberté individuelle, en prônant la violence comme valeur suprême, il a blessé la nature même de l’homme. En ce sens, ce système politique est ce que l’on peut appeler un crime contre l’humanité.</p> <p>Et avec ça? Eviter absolument que tout cela ne se reproduise. «Plus jamais ça», brandit-on parfois. L’expression, lorsqu’elle n’est que slogan, est vaine, dans le meilleur des cas. Au pire, elle est contre-productive. A force de slogans primaires, le peuple va finir par se dire que l’antifascisme n’est en fait qu’une idéologie porteuse de désordre. Qu’elle déconstruit les institutions et les valeurs. Qu’elle détruit son identité. Et par conséquent il va rêver à un retour du fascisme. Un fascisme qui nous guette, qui n’est jamais si loin. Même s’il n’est pas revêtu d’une chemise noire. Seuls la vérité historique, le consensus politique et l’équilibre social nous en préserveront.</p> <hr /> <h4><em><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1603864053_15401.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="237" height="334" /></em></h4> <h4><em>Y a-t-il de bons dictateurs ? Mussolini, une amnésie historique, </em>Francesco Filippi, La librairie Vuibert, 206 pages</h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'mussolini-a-aussi-fait-de-bonnes-choses-vraiment', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 567, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2657, 'homepage_order' => (int) 2897, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => 'Analyse', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4887, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Une des mille collines', 'subtitle' => '«Une des mille collines», Bernard Bellefroid, disponible sur Arte.tv jusqu’au 8 mai 2024, 81 minutes.', 'subtitle_edition' => '«Une des mille collines», Bernard Bellefroid, disponible sur Arte.tv jusqu’au 8 mai 2024, 81 minutes.', 'content' => '<p>Faire mémoire de l’un des drames majeurs de l’histoire de l’humanité. C’est la mission que s’est donnée le Belge Bernard Bellefroid, en toute humilité, pour pleurer les morts et avec les survivants du génocide rwandais. <i>Une des mille collines</i>, un documentaire sobre et poignant qui raconte le martyr de trois enfants dans un village, sur l’une des collines du Rwanda. En choisissant des histoires particulières, le réalisateur veut rejoindre l’universalité du drame en restant dans le témoignage, l’hommage et le concret. Pas de grandes thèses politiques, donc. Pas de déclarations du genre «on aurait dû», «il n’aurait pas fallu», «il aurait suffi». Le documentaire veut par là même redonner vie à ces trois frères et sœurs en enquêtant sur leur assassinat, d’une part, et en offrant par l’image un dessin du visage de chacun de ces trois enfants, d’autre part. Olivier, Fidéline et Fiacre, âgés respectivement de 10, 5 et 4 ans en 1994. Ils sont les fils d’un certain Fidèle, un <i>serpent</i>, comme on l’a considéré au village d’un jour à l’autre. Ces fils de serpent doivent être éliminés; qu’aucune trace n’en demeure. Ils fuiront, trouveront protection chez une proche, Marguerite, qui reste inconsolée 30 ans plus tard, mais finiront malgré tout par être abattus un jour de printemps 94 entre deux arbres. Le documentaire leur redonne vie le temps d’un récit: à jamais, il leur redonne un visage, une histoire. Pour ce faire, le réalisateur revient sur ses archives: images des procès populaires <i>gacaca</i> qui ont eu lieu en 2005, pour découvrir lentement et difficilement les temps, lieux et responsables des crimes. De la colline de ces trois enfants, le documentaire nous mène ensuite à une autre colline. On y rencontre Jean d’Amour, dont les enfants ont été tués, qui est filmé côte à côte avec leur bourreau. Les deux hommes sont désormais amis. Ils témoignent du chemin de croix atroce mais nécessaire qu’est le pardon. Le pardon n’est pas oubli, à entendre les cris et les pleurs de la mère des enfants tués. Ces cris percent l’écran et rejoignent le ciel. Si l’heure est à la construction de la paix au Rwanda, la justice et la mémoire ne sont pas à évacuer, car elles en sont les piliers. Un documentaire à voir absolument, pour faire mémoire, en pleurant, en combattant la haine, en trouvant la paix sur l’une des mille des collines et dans le cœur de chacun.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'une-des-mille-collines', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 16, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4871, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Les combats d’une vie de romancier', 'subtitle' => 'Luc Lang, « Le récit du combat », Editions Stock, 2023, 350 pages.', 'subtitle_edition' => 'Luc Lang, « Le récit du combat », Editions Stock, 2023, 350 pages.', 'content' => '<p>Ses romans ne sont pas faciles d’accès. Pourtant, quand on s’y plonge, on se retrouve un univers bâti par un style sec, élégant, précis. J’attendais de retrouver ce cher Luc Lang après avoir été édifié par son roman <em>La tentation</em> (2019), prix Médicis, qui m’avait offert ma première expérience de western en littérature. Il revient, toujours avec une violence maîtrisée, en offrant à ses lecteurs <em>Le récit du combat</em> (2023). Son écriture habituellement sobre laisse place, cette fois, à une sobriété ouverte sur un certain lyrisme. En témoignent les premières pages du récit où l’auteur revient sur une scène de plage lors de son enfance. Il y découvre, sous le soleil chaud au bord d’une eau fraîche, le corps musclé et puissant de celui qui devient peu à peu son père, le judoka Robert. On se croit face à la sensualité de <em>Noces</em> (1936) d’Albert Camus. Ne parvenant jamais à se faire l’héritier de la pratique du judo de son beau-père, le jeune Luc embrassera néanmoins les arts martiaux par le karaté, qu’il pratique encore aujourd’hui. Dans ce roman, il replonge dans sa vie sans faire de l’ouvrage un témoignage. Il tient à ce que son récit reste un roman, bien que le terreau en demeure ses combats. Les combats de la vie d’un romancier, d’un karatéka, d’un homme qui connut maintes chutes, dont il réussit toujours à se relever, nous invitant à nous nourrir de la même force. Entre deux enseignements sur l’histoire fascinante des arts martiaux japonais, Luc Lang ne peut s’empêcher de faire le point sur les combats de sa création. Qu’a-t-il fait de sa vie ? Et nous, que faisons-nous de la nôtre ? Le combat est ouvert. « Faire œuvre ? La question pourrait se poser en des termes moins grandiloquents. Lorsqu’un matin, peu avant l’aube, sans doute échappé d’un cauchemar, je me réveille en sursaut, déjà dressé dans le lit tel un mort surgi du tombeau, avec cette phrase interrogative aux lèvres qui me vrille le cerveau : Qu’as-tu fait de ta vie ? »</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'les-combats-d-une-vie-de-romancier', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 30, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4795, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => '«Pulp Fiction» 30 ans plus tard', 'subtitle' => '«Pulp Fiction», Quentin Tarantino, avec John Travolta, Samuel L. Jackson, Bruce Willis et Uma Thurman, 1994, 154 minutes. ', 'subtitle_edition' => '«Pulp Fiction», Quentin Tarantino, avec John Travolta, Samuel L. Jackson, Bruce Willis et Uma Thurman, 1994, 154 minutes.', 'content' => '<p>Deuxième film de Quentin Tarantino, <i>Pulp Fiction</i> fut subversif à sa sortie et le demeure tout autant aujourd’hui. Pour souffler ses trente bougies, le film s’invite sur la plateforme Netflix. Une occasion à saisir pour découvrir ou redécouvrir cet OVNI du cinéma, qui n’a pas fini de nous surprendre. Jouissif ou méprisable pour les cinéphiles, <i>Pulp Fiction</i> apparaît, selon les points de vue, comme un hommage à la culture pop et aux <i>pulp magazines</i>, ou alors comme une vulgaire parodie de genres cinématographiques déjà morts et enterrés depuis belle lurette. Il faut prendre ces deux points de vue pour essayer de comprendre le film et son genre. Il s’agit à la fois d’un hommage au passé, comme tous les films de Tarantino, et d’une parodie de genres déchus. <i>Pulp Fiction</i> illustre à merveille ce qu’est le cinéma postmoderne. C’est un genre de recyclage: faire du neuf avec du vieux. Ce cinéma se construit totalement à partir des films et des genres qui le précèdent, tant en les parodiant qu’en les sublimant. Il renvoie en fait le spectateur à ce qu’il connaît déjà, à la culture populaire. Mais de la bouche de Tarantino, qui veut être un grand cinéaste ou rien, il faudrait plutôt comprendre son cinéma de la façon suivante: «Un grand cinéaste ne rend jamais hommage, il vole ce qui a été fait par les autres, tout simplement.» Pour un vol, c’est plutôt réussi, d’autant plus que le film n’a pris une ride. La preuve en est que <i>Pulp Fiction</i> remporta la Palme d’or à Cannes en 1994, mais pourrait tout aussi bien la remporter aujourd’hui. Car le film était déjà complètement dépassé à sa sortie. Ce qui en fit vite un classique, qui demeure aujourd’hui en référence. Sans être cinéphile, tout spectateur en recherche d’une fable drôle, décalée et nostalgique, en six épisodes plus vulgaires et géniaux les uns que les autres, pourra passer un moment de rires gras et de tendres souvenirs.</p> <hr /> <p><iframe frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/tGpTpVyI_OQ?si=qEN7-jDncFyt2M2z" title="YouTube video player" width="560"></iframe></p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'pulp-fiction-30-ans-plus-tard', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 48, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4786, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => '«Raël»: supercherie d’un mal-aimé', 'subtitle' => '«Raël: le prophète des extraterrestres», Antoine Baldassari et Alexandre Ifi, sur Netflix, 4 épisodes de 45 minutes.', 'subtitle_edition' => '«Raël: le prophète des extraterrestres», Antoine Baldassari et Alexandre Ifi, sur Netflix, 4 épisodes de 45 minutes.', 'content' => '<p>La série documentaire <i>Raël: le prophète des extraterrestres,</i> à peine sortie sur Netflix, fait largement parler d’elle. Elle se décline en quatre épisodes qui racontent à travers des images d’archives et des témoignages d’adeptes, dont celui de Raël lui-même et de Brigitte Boisselier, ou d’anciens adeptes, l’histoire rocambolesque du mouvement raëlien de sa fondation à aujourd’hui. Sans nous attarder sur la haute qualité et de l’enquête et de la réalisation de la série, ni sur l’actualité de ce qui reste aujourd’hui de ce mouvement, entrons dans la psychologie de Claude Vorilhon, alias Raël, à partir de ce que laisse percevoir la série. Claude Vorilhon, né en 1946, a grandi sans père et sans repères. Très jeune, il s’essaie à la chanson, mais il échoue. Il s’adonne à sa passion automobile, en se consacrant au journalisme auto et au pilotage, mais sans succès non plus. Vorilhon est en somme un raté basique, sans doute rongé de frustrations et habité par un désir malsain de réussir à tout prix pour se plaire et plaire aux autres. Sans tarder, il rebondit en s’improvisant écrivain et en publiant un récit de sa rencontre avec des extraterrestres, <i>Le livre qui dit la vérité</i> (1974). C’est un peu comme la dernière cartouche d’un chasseur qui aurait raté toutes ses proies. Rien qu’au titre de l’ouvrage, l’auteur lui-même ne paraît pas totalement se prendre au sérieux. Et pourtant, il n’est pas le seul, dans les années 70, à être sans réels repères, sans éducation religieuse et perdu dans sa vie spirituelle inexistante. Alors cette fiction apparaît comme une lumière aux yeux d’autres égarés. Et naît Raël, un pervers manipulateur, ignorant de toute culture religieuse, qui baptise pourtant des adeptes et qui délivre des prophéties à tour de bras. Il prône l’amour libre et la jouissance. Grand bien lui fasse. Du reste, qu’y a-t-il de mal à vouloir réussir sa vie, être riche, et coucher avec les plus belles femmes? Il y a de mal quand il s’agit de réussir sa vie en gâchant celle des autres, notamment en les incitant à consacrer leur vie à ce qui ne reste que de la fiction en carton-pâte. Il y a de mal quand il s’agit de s’enrichir sur le dos de misérables qui croient contribuer financièrement à une ambassade pour les extraterrestres, lesquels devraient atterrir en grande pompe d’ici à 2035, et qui ne verra jamais le jour. Il y a de mal quand il s’agit de coucher avec des femmes qui sont pour beaucoup incitées par leur mari ou leurs parents à donner leur corps au grand prophète; il y a encore plus de mal quand ces femmes sont mineures. Claude Vorilhon semble avoir réussi dans sa supercherie. Mais où est la réussite, quand cet amour que vous recherchiez depuis toujours n’est en fait jamais arrivé? Comment parler d’amour, lorsque l’autre est manipulé? Pauvre Vorilhon, qui était mal-aimé, et malgré ses millions et ses adeptes, l'est toujours autant.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'rael-supercherie-d-un-mal-aime', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 54, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 7588, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'fced4f35799409dd854ebeaea7db546d-1523631701.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 80724, 'md5' => '41482e103c797bec16944f54c0ed5fe4', 'width' => (int) 1248, 'height' => (int) 701, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Benito Mussolini.', 'author' => '', 'copyright' => '© DR', 'path' => '1603863488_fced4f35799409dd854ebeaea7db546d1523631701.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 3232, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Tous ceux qui ont lu 2 ou 3 livres savent que le totalitarisme n'est pas bon. Le drame est qu'il est utilisé comme preuve pour faire la démonstration que le système en Europe occidental est aujourd'hui mille fois meilleure. Meilleur certes, mais pas tant que ça. Depuis les années 80, pratiquement tous les pays occidentaux ont fait venir des chevaux de Troie de tous les pays misérables d'Afrique et du Proche-Orient, même la Suède lointaines et froide ne l'a pas échappée. Nous voilà actuellement en guerre contre ces gens-là après les avoirs nourris, soignées, éduqués, pourquoi? Ces mêmes dirigeants ont décidé d'accepter la Chine dans l'OMC comme pays du tiers-monde qui a le droit de nous exporter ce qu'elle veut, dans de bonnes conditions, et fermer son marché à sa guise, pourquoi?. Ils ont fermé les usines en Europe pour grossir le nombre de chômeurs et ruiner les finances publiques, et de transférer la technologie aux asiatiques usine du monde) sans contrepartie, pourquoi? Je défie quiconque de m'expliquer, personne ne connaît les motivations de nos dirigeants, personne ne sait où ils nous amènent, au point que des fanatiques verts risquent de nous diriger (car on a peur de l'extrême droite) avec un seul plan sérieux, qui se résume à nous appauvrir pour sauver la planète.', 'post_id' => (int) 2659, 'user_id' => (int) 3722, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Loris Salvatore Musumeci ' $description = 'Attention! Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» L’expression n’est pas rare en Italie. Elle l’est d’autant moins que de nombreux Italiens se montrent nostalgiques du Duce. Et il n'y a pas qu'en Italie qu'un certain nombre de personnes rêve de fascisme. Ah! L’ordre, la discipline, la grandeur! C’est tout ce dont on aurait besoin en ces temps de troubles. Quoique…' $title = '«Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» Vraiment?' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 508, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'fascisme', 'slug' => 'fascisme', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 123 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
L’historien Franceso Filippi, expert du fascisme, s’émeut du fait que de nombreux Italiens se montrent aujourd'hui nostalgiques du Duce. Il démonte une à une toutes les contre-vérités qui circulent sur Mussolini et sur le fascisme dans son essai Y a-t-il de bons dictateurs ? Mussolini, une amnésie historique. Mussolini, un homme du peuple. Un dirigeant à la fibre sociale, mais oui! Un ancien combattant. Un grand orateur. Les fascistes, avec leurs uniformes, leurs parades et tout le bling-bling en bottes et chemise noires avaient quand même de la gueule. Le fascisme a sans doute été violent, mais au moins il a fait régner. N’est-ce pas? Filippi se bat justement contre ce type de discours. Non, Mussolini ne fut pas ce dictateur gentil gentil.
L’Italie n’a pas fait son examen de conscience sur sa période fasciste. Le nazisme a été plus lourd de conséquences que le fascisme italien. Mais au moins en Allemagne, le nazisme a été éradiqué. En Italie, le fascisme est toujours présent dans les fantasmes de nombreux citoyens. En Allemagne, on ne peut pas acheter de buste d’Hitler. En Italie, bustes, statues ou portraits de Mussolini se vendent avec bonhomie.
«Un mensonge répété cent, mille, un million de fois deviendra vérité.» Joseph Goebbels
Mussolini: l’homme derrière le nom
Benito Mussolini est issu de la petite bourgeoisie. Il fait ses études dans un collège catholique, où les inégalités le révoltent. Elément déclencheur de son adhésion aux idées révolutionnaires qui foisonnent à la fin du XIXe siècle. Puis il devient enseignant. Mais pas pour longtemps. Il est trop enclin aux scandales en tout genre. Notamment une liaison avec une jeune mère de famille dont le mari était mobilisé à l’armée. Quand on pense ensuite à ses beaux discours sur l’armée et sur la famille, on se dit que le bonhomme a déjà mal commencé en matière de cohérence. Licencié, Mussolini s’oriente alors vers le journalisme et devient membre du Parti socialiste. Dès qu’il convoqué pour faire son service militaire, il déserte, et émigre en Suisse. Il y rencontre des esprits révolutionnaires. Il y étudie la pensée de Nietzsche, qui se révèlera par la suite constitutive de l’idéologie fasciste.
De retour en Italie, Mussolini poursuit ses activités de militant politique socialiste et de journaliste. Mais il se radicalise. Il veut, contre l’avis de ses camarades politiques, que l’Italie entre en guerre. Il est alors écarté du parti socialiste, écarté de son journal. S’engage dans l’armée en 1915. Blessé, il revient au journalisme. Développe ses projets politiques, et fonde le Parti national fasciste. Chef de parti politique, oui, et surtout chef d’une milice violente et illégitime. Mais l’Italie est en crise, et bien sûr en temps de crise tout est permis…
Dès lors, tout va aller très vite. Mussolini réussit à obtenir le soutien d’une bonne part des officiers de l’armée et de grands industriels. Le roi Victor-Emmanuel III le nomme alors président du Conseil des ministres. De 1922 à 1925, Mussolini s’arroge progressivement les pleins pouvoirs. Pour devenir ensuite pendant près de vingt ans le Duce.
Ce qu'est le fascisme
Le fascisme, ça commence par un chef, auquel un culte doit être voué. Qui dit fascisme dit donc autoritarisme et parti unique.
Le fascisme, c’est exiger d’un peuple qu’il vive pour la nation. Qui dit fascisme dit nationalisme.
Le fascisme, c’est une conception de l’homme en tant que guerrier. Qui dit fascisme dit donc aussi militarisme.
Le fascisme, c’est l’assénement de messages clairs et simples au peuple. Qui dit fascisme dit aussi propagandisme.
Le fascisme, c’est un système de races hiérarchisées. Qui dit fascisme dit aussi racisme.
Le fascisme, c’est encore le contre-pied de l’esprit des Lumières: pas de liberté individuelle. En cela, le fascisme est donc à la fois un anti-individualisme, un antilibéralisme, un antirationalisme et un anti-intellectualisme.
Le fascisme veut enfin englober toutes les dimensions de la vie du citoyen. En cela il est un totalitarisme.
Fantasmes sur la politique: aménagement du territoire, économie et justice
Les contre-vérités sur le fascisme sont tenaces. D’autant plus qu’elles ne circulent pas que sur les réseaux sociaux. En 2019, alors qu’il était président du Parlement européen, le député Antonio Tajani avait déclaré qu’«il faut être honnête, Mussolini a fait des routes, des ponts, des bâtiments, des installations sportives, il a réaménagé tant de parties de notre Italie.»
Evidemment que sous Mussolini des infrastructures ont été construites. Mais il faut préciser deux choses: Mussolini n’est pas l’inventeur des autoroutes italiennes, car les chantiers ont commencé avant 1922, donc avant son accession au pouvoir. Et le réseau autoroutier ne s’est développé massivement qu’à partir des années 50. Le Duce s’est approprié à des fins de propagande ce qui a été entrepris par d’autres.
Et l’aménagement du territoire? Ç’aurait été la prouesse des fascistes. Chiffres à l’appui, l’historien Filippi démontre que c’est faux. Notamment concernant l’assainissement des marais. En 1923, le parti se donne dix ans pour assainir 8 millions d’hectares de terres. En 1933, le parti déclare que seuls 4 millions d’hectares ont pu être assainis. Mensonge car en réalité, il ne s’agissait que de 2 millions d’hectares. Et sur ces 2 millions, devinez quoi, 1,5 millions d’hectares avaient été assainis avant 1922, avant l’ère fasciste.
L’économie? Filippi parle simple, il parle bien: «Actuellement, le revenu moyen d’un Italien représente environ 90% de celui d’un Français; dans les années 1930, il ne correspondait qu’à 33% de celui d’un Français et à moins de 20% de celui d’un Anglais. Tout cela sans parler du fait que dans ces deux pays, outre le fait qu’il y avait du café et du tabac dans les rayons des magasins, les habitants disposaient des libertés civiles, du droit de vote, de grève, et de celui de manifester.»
Niveau justice, qu’en est-il? Mussolini a été corrompu avant même qu’il ne fonde le parti fasciste. En 1915, des industriels de l’armement lui ont graissé la main pour le pousser à convaincre ses amis socialistes d’entrer en guerre. Il est aussi impliqué dans l’assassinat en 1924 du député socialiste Matteotti. Ce dernier aurait dû lire devant l’assemblée un rapport démontrant les liens de corruption entre le parti des chemises noires et de grandes industries. Le député a été liquidé, le rapport avec.
Fantasmes sur l’homme: un guide vers la grandeur, un dictateur au grand cœur
Malgré ses erreurs, Mussolini n’a-t-il pas tout de même porté haut l’honneur des Italiens? Non, pas du tout. L’Italie a été moquée dans ses entreprises militaires et diplomatiques. Mussolini a humilié l’armée italienne en l’envoyant au casse-pipe avec des officiers incompétents, sans équipement adéquat. Espagne, Albanie, Grèce, Lybie furent autant de campagnes perdues et inutiles. Sans parler de la colonie somalienne. Alors qu’elle fonctionnait plutôt bien avant l’arrivée des fascistes, elle fut mise à feu et à sang dès leur arrivée. Chaos criminel, chaos pour rien.
Mais le pire, c’est le cas éthiopien.
1935, le Duce décide d’envahir l’Ethiopie. Le manque de préparation des soldats a été compensé par un sureffectif d’hommes et d’armement. Pendant sept mois, l’armée a provoqué un carnage: elle a semé la terreur, elle a usé d’armes chimiques. D’ailleurs, pour la première fois dans l’histoire, des camps de la Croix Rouge ont été bombardés. L’Italie s’est déshonorée. Pas de guide vers la grandeur, mais un guide vers la honte.
Et le dictateur au grand cœur? Certes, à côté d’Adolf Hitler il passe pour un gentil. Sans doute était-il plus raisonnable. Pourtant, si les lois raciales fascistes ne s’officialisent qu’à partir de 1938, donc sous l’influence d’Hitler, le Duce usait d’un raisonnement raciste bien avant sa rencontre avec le Führer. Et a fait déporter au total 40'000 Juifs.
Mais au moins, le Duce aimait-il son peuple, ce peuple de la «race latine»? Je ne suis pas là pour sonder ni les reins ni les cœurs, ni encore moins les âmes, mais pas sûr qu’il aimait vraiment son peuple. Et même s’il l’aimait, comme Hitler pouvait aimer les Allemands et Staline les Russes, cet amour n’a pas grande valeur.
Il faut voir aussi comment Mussolini considérait les Italiens. Il voulait métamorphoser la race: ce peuple enamouré de dolce vita devait s’endurcir. Comment? Par la discipline et par la guerre, question de «retremper la race». Mais le premier à s’en décourager fut le Duce lui-même: «la race italienne est une race de moutons. Dix-huit années n’ont pas suffi à la transformer, il en faudrait 180, voire même peut-être 180 siècles», autant dire jamais. Et il faut voir aussi tout le bien qu’il souhaitait à ses soldats: «Cette neige et ce froid, c’est parfait; comme ça ces demi-portions [les soldats italiens] devraient en mourir et cette médiocre race italienne s’améliorer.» Donc, niveau grand cœur, on a connu mieux.
«Plus jamais ça»
Bilan de l’affaire: il temps d’éradiquer une bonne fois pour toutes ces fantasmes sur Mussolini et sur le fascisme. Eradiquer sans pourtant renier. L’Italie doit assumer les vingt ans de son histoire fasciste, pour qu’elle puisse enfin effectuer son examen de conscience. Le fascisme a été un échec. Le fascisme est contre-nature. En privant le citoyen de sa liberté individuelle, en prônant la violence comme valeur suprême, il a blessé la nature même de l’homme. En ce sens, ce système politique est ce que l’on peut appeler un crime contre l’humanité.
Et avec ça? Eviter absolument que tout cela ne se reproduise. «Plus jamais ça», brandit-on parfois. L’expression, lorsqu’elle n’est que slogan, est vaine, dans le meilleur des cas. Au pire, elle est contre-productive. A force de slogans primaires, le peuple va finir par se dire que l’antifascisme n’est en fait qu’une idéologie porteuse de désordre. Qu’elle déconstruit les institutions et les valeurs. Qu’elle détruit son identité. Et par conséquent il va rêver à un retour du fascisme. Un fascisme qui nous guette, qui n’est jamais si loin. Même s’il n’est pas revêtu d’une chemise noire. Seuls la vérité historique, le consensus politique et l’équilibre social nous en préserveront.
Y a-t-il de bons dictateurs ? Mussolini, une amnésie historique, Francesco Filippi, La librairie Vuibert, 206 pages
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2659, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ANALYSE / Fascisme italien', 'title' => '«Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» Vraiment?', 'subtitle' => 'Attention! Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» L’expression n’est pas rare en Italie. Elle l’est d’autant moins que de nombreux Italiens se montrent nostalgiques du Duce. Et il n'y a pas qu'en Italie qu'un certain nombre de personnes rêve de fascisme. Ah! L’ordre, la discipline, la grandeur! C’est tout ce dont on aurait besoin en ces temps de troubles. Quoique…', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>L’historien Franceso Filippi, expert du fascisme, s’émeut du fait que de nombreux Italiens se montrent aujourd'hui nostalgiques du Duce. Il démonte une à une toutes les contre-vérités qui circulent sur Mussolini et sur le fascisme dans son essai <em>Y a-t-il de bons dictateurs ? Mussolini, une amnésie historique</em>. Mussolini, un homme du peuple. Un dirigeant à la fibre sociale, mais oui! Un ancien combattant. Un grand orateur. Les fascistes, avec leurs uniformes, leurs parades et tout le <em>bling-bling</em> en bottes et chemise noires avaient quand même de la gueule. Le fascisme a sans doute été violent, mais au moins il a fait régner. N’est-ce pas? Filippi se bat justement contre ce type de discours. Non, Mussolini ne fut pas ce dictateur <em>gentil gentil</em>.</p> <p>L’Italie n’a pas fait son examen de conscience sur sa période fasciste. Le nazisme a été plus lourd de conséquences que le fascisme italien. Mais au moins en Allemagne, le nazisme a été éradiqué. En Italie, le fascisme est toujours présent dans les fantasmes de nombreux citoyens. En Allemagne, on ne peut pas acheter de buste d’Hitler. En Italie, bustes, statues ou portraits de Mussolini se vendent avec bonhomie. </p> <p><em>«Un mensonge répété cent, mille, un million de fois deviendra vérité.» Joseph Goebbels</em></p> <h3><strong>Mussolini: l’homme derrière le nom</strong></h3> <p>Benito Mussolini est issu de la petite bourgeoisie. Il fait ses études dans un collège catholique, où les inégalités le révoltent. Elément déclencheur de son adhésion aux idées révolutionnaires qui foisonnent à la fin du XIXe siècle. Puis il devient enseignant. Mais pas pour longtemps. Il est trop enclin aux scandales en tout genre. Notamment une liaison avec une jeune mère de famille dont le mari était mobilisé à l’armée. Quand on pense ensuite à ses beaux discours sur l’armée et sur la famille, on se dit que le bonhomme a déjà mal commencé en matière de cohérence. Licencié, Mussolini s’oriente alors vers le journalisme et devient membre du Parti socialiste. Dès qu’il convoqué pour faire son service militaire, il déserte, et émigre en Suisse. Il y rencontre des esprits révolutionnaires. Il y étudie la pensée de Nietzsche, qui se révèlera par la suite constitutive de l’idéologie fasciste.</p> <p>De retour en Italie, Mussolini poursuit ses activités de militant politique socialiste et de journaliste. Mais il se radicalise. Il veut, contre l’avis de ses camarades politiques, que l’Italie entre en guerre. Il est alors écarté du parti socialiste, écarté de son journal. S’engage dans l’armée en 1915. Blessé, il revient au journalisme. Développe ses projets politiques, et fonde le Parti national fasciste. Chef de parti politique, oui, et surtout chef d’une milice violente et illégitime. Mais l’Italie est en crise, et bien sûr en temps de crise tout est permis…</p> <p>Dès lors, tout va aller très vite. Mussolini réussit à obtenir le soutien d’une bonne part des officiers de l’armée et de grands industriels. Le roi Victor-Emmanuel III le nomme alors président du Conseil des ministres. De 1922 à 1925, Mussolini s’arroge progressivement les pleins pouvoirs. Pour devenir ensuite pendant près de vingt ans le <em>Duce</em>.</p> <h3><strong>Ce qu'est le fascisme</strong></h3> <p>Le fascisme, ça commence par un chef, auquel un culte doit être voué. Qui dit fascisme dit donc autoritarisme et parti unique.</p> <p>Le fascisme, c’est exiger d’un peuple qu’il vive pour la nation. Qui dit fascisme dit nationalisme.</p> <p>Le fascisme, c’est une conception de l’homme en tant que guerrier. Qui dit fascisme dit donc aussi militarisme.</p> <p>Le fascisme, c’est l’assénement de messages clairs et simples au peuple. Qui dit fascisme dit aussi propagandisme.</p> <p>Le fascisme, c’est un système de races hiérarchisées. Qui dit fascisme dit aussi racisme.</p> <p>Le fascisme, c’est encore le contre-pied de l’esprit des Lumières: pas de liberté individuelle. En cela, le fascisme est donc à la fois un anti-individualisme, un antilibéralisme, un antirationalisme et un anti-intellectualisme.</p> <p>Le fascisme veut enfin englober toutes les dimensions de la vie du citoyen. En cela il est un totalitarisme.</p> <h3><strong>Fantasmes sur la politique: aménagement du territoire, économie et justice</strong></h3> <p>Les contre-vérités sur le fascisme sont tenaces. D’autant plus qu’elles ne circulent pas que sur les réseaux sociaux. En 2019, alors qu’il était président du Parlement européen, le député Antonio Tajani avait déclaré qu’«il faut être honnête, Mussolini a fait des routes, des ponts, des bâtiments, des installations sportives, il a réaménagé tant de parties de notre Italie.»</p> <p>Evidemment que sous Mussolini des infrastructures ont été construites. Mais il faut préciser deux choses: Mussolini n’est pas l’inventeur des autoroutes italiennes, car les chantiers ont commencé avant 1922, donc avant son accession au pouvoir. Et le réseau autoroutier ne s’est développé massivement qu’à partir des années 50. Le Duce s’est approprié à des fins de propagande ce qui a été entrepris par d’autres.</p> <p>Et l’aménagement du territoire? Ç’aurait été la prouesse des fascistes. Chiffres à l’appui, l’historien Filippi démontre que c’est faux. Notamment concernant l’assainissement des marais. En 1923, le parti se donne dix ans pour assainir 8 millions d’hectares de terres. En 1933, le parti déclare que seuls 4 millions d’hectares ont pu être assainis. Mensonge car en réalité, il ne s’agissait que de 2 millions d’hectares. Et sur ces 2 millions, devinez quoi, 1,5 millions d’hectares avaient été assainis avant 1922, avant l’ère fasciste.</p> <p>L’économie? Filippi parle simple, il parle bien: «Actuellement, le revenu moyen d’un Italien représente environ 90% de celui d’un Français; dans les années 1930, il ne correspondait qu’à 33% de celui d’un Français et à moins de 20% de celui d’un Anglais. Tout cela sans parler du fait que dans ces deux pays, outre le fait qu’il y avait du café et du tabac dans les rayons des magasins, les habitants disposaient des libertés civiles, du droit de vote, de grève, et de celui de manifester.»</p> <p>Niveau justice, qu’en est-il? Mussolini a été corrompu avant même qu’il ne fonde le parti fasciste. En 1915, des industriels de l’armement lui ont graissé la main pour le pousser à convaincre ses amis socialistes d’entrer en guerre. Il est aussi impliqué dans l’assassinat en 1924 du député socialiste Matteotti. Ce dernier aurait dû lire devant l’assemblée un rapport démontrant les liens de corruption entre le parti des chemises noires et de grandes industries. Le député a été liquidé, le rapport avec.</p> <h3><strong>Fantasmes sur l’homme: un guide vers la grandeur, un dictateur au grand cœur</strong></h3> <p>Malgré ses erreurs, Mussolini n’a-t-il pas tout de même porté haut l’honneur des Italiens? Non, pas du tout. L’Italie a été moquée dans ses entreprises militaires et diplomatiques. Mussolini a humilié l’armée italienne en l’envoyant au casse-pipe avec des officiers incompétents, sans équipement adéquat. Espagne, Albanie, Grèce, Lybie furent autant de campagnes perdues et inutiles. Sans parler de la colonie somalienne. Alors qu’elle fonctionnait plutôt bien avant l’arrivée des fascistes, elle fut mise à feu et à sang dès leur arrivée. Chaos criminel, chaos pour rien.</p> <p>Mais le pire, c’est le cas éthiopien.</p> <p>1935, le Duce décide d’envahir l’Ethiopie. Le manque de préparation des soldats a été compensé par un sureffectif d’hommes et d’armement. Pendant sept mois, l’armée a provoqué un carnage: elle a semé la terreur, elle a usé d’armes chimiques. D’ailleurs, pour la première fois dans l’histoire, des camps de la Croix Rouge ont été bombardés. L’Italie s’est déshonorée. Pas de guide vers la grandeur, mais un guide vers la honte.</p> <p>Et le dictateur au grand cœur? Certes, à côté d’Adolf Hitler il passe pour un gentil. Sans doute était-il plus raisonnable. Pourtant, si les lois raciales fascistes ne s’officialisent qu’à partir de 1938, donc sous l’influence d’Hitler, le Duce usait d’un raisonnement raciste bien avant sa rencontre avec le Führer. Et a fait déporter au total 40'000 Juifs.</p> <p>Mais au moins, le Duce aimait-il son peuple, ce peuple de la «race latine»? Je ne suis pas là pour sonder ni les reins ni les cœurs, ni encore moins les âmes, mais pas sûr qu’il aimait vraiment son peuple. Et même s’il l’aimait, comme Hitler pouvait aimer les Allemands et Staline les Russes, cet amour n’a pas grande valeur. </p> <p>Il faut voir aussi comment Mussolini considérait les Italiens. Il voulait métamorphoser la race: ce peuple enamouré de <em>dolce vita</em> devait s’endurcir. Comment? Par la discipline et par la guerre, question de «retremper la race». Mais le premier à s’en décourager fut le Duce lui-même: «la race italienne est une race de moutons. Dix-huit années n’ont pas suffi à la transformer, il en faudrait 180, voire même peut-être 180 siècles», autant dire jamais. Et il faut voir aussi tout le bien qu’il souhaitait à ses soldats: «Cette neige et ce froid, c’est parfait; comme ça ces demi-portions [les soldats italiens] devraient en mourir et cette médiocre race italienne s’améliorer.» Donc, niveau grand cœur, on a connu mieux.</p> <h3><strong>«Plus jamais ça»</strong></h3> <p>Bilan de l’affaire: il temps d’éradiquer une bonne fois pour toutes ces fantasmes sur Mussolini et sur le fascisme. Eradiquer sans pourtant renier. L’Italie doit assumer les vingt ans de son histoire fasciste, pour qu’elle puisse enfin effectuer son examen de conscience. Le fascisme a été un échec. Le fascisme est contre-nature. En privant le citoyen de sa liberté individuelle, en prônant la violence comme valeur suprême, il a blessé la nature même de l’homme. En ce sens, ce système politique est ce que l’on peut appeler un crime contre l’humanité.</p> <p>Et avec ça? Eviter absolument que tout cela ne se reproduise. «Plus jamais ça», brandit-on parfois. L’expression, lorsqu’elle n’est que slogan, est vaine, dans le meilleur des cas. Au pire, elle est contre-productive. A force de slogans primaires, le peuple va finir par se dire que l’antifascisme n’est en fait qu’une idéologie porteuse de désordre. Qu’elle déconstruit les institutions et les valeurs. Qu’elle détruit son identité. Et par conséquent il va rêver à un retour du fascisme. Un fascisme qui nous guette, qui n’est jamais si loin. Même s’il n’est pas revêtu d’une chemise noire. Seuls la vérité historique, le consensus politique et l’équilibre social nous en préserveront.</p> <hr /> <h4><em><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1603864053_15401.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="237" height="334" /></em></h4> <h4><em>Y a-t-il de bons dictateurs ? Mussolini, une amnésie historique, </em>Francesco Filippi, La librairie Vuibert, 206 pages</h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'mussolini-a-aussi-fait-de-bonnes-choses-vraiment', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 567, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2657, 'homepage_order' => (int) 2897, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => 'Analyse', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Loris Salvatore Musumeci ', 'description' => 'Attention! Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» L’expression n’est pas rare en Italie. Elle l’est d’autant moins que de nombreux Italiens se montrent nostalgiques du Duce. Et il n'y a pas qu'en Italie qu'un certain nombre de personnes rêve de fascisme. Ah! L’ordre, la discipline, la grandeur! C’est tout ce dont on aurait besoin en ces temps de troubles. Quoique…', 'title' => '«Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» Vraiment?', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2659, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ANALYSE / Fascisme italien', 'title' => '«Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» Vraiment?', 'subtitle' => 'Attention! Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» L’expression n’est pas rare en Italie. Elle l’est d’autant moins que de nombreux Italiens se montrent nostalgiques du Duce. Et il n'y a pas qu'en Italie qu'un certain nombre de personnes rêve de fascisme. Ah! L’ordre, la discipline, la grandeur! C’est tout ce dont on aurait besoin en ces temps de troubles. Quoique…', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>L’historien Franceso Filippi, expert du fascisme, s’émeut du fait que de nombreux Italiens se montrent aujourd'hui nostalgiques du Duce. Il démonte une à une toutes les contre-vérités qui circulent sur Mussolini et sur le fascisme dans son essai <em>Y a-t-il de bons dictateurs ? Mussolini, une amnésie historique</em>. Mussolini, un homme du peuple. Un dirigeant à la fibre sociale, mais oui! Un ancien combattant. Un grand orateur. Les fascistes, avec leurs uniformes, leurs parades et tout le <em>bling-bling</em> en bottes et chemise noires avaient quand même de la gueule. Le fascisme a sans doute été violent, mais au moins il a fait régner. N’est-ce pas? Filippi se bat justement contre ce type de discours. Non, Mussolini ne fut pas ce dictateur <em>gentil gentil</em>.</p> <p>L’Italie n’a pas fait son examen de conscience sur sa période fasciste. Le nazisme a été plus lourd de conséquences que le fascisme italien. Mais au moins en Allemagne, le nazisme a été éradiqué. En Italie, le fascisme est toujours présent dans les fantasmes de nombreux citoyens. En Allemagne, on ne peut pas acheter de buste d’Hitler. En Italie, bustes, statues ou portraits de Mussolini se vendent avec bonhomie. </p> <p><em>«Un mensonge répété cent, mille, un million de fois deviendra vérité.» Joseph Goebbels</em></p> <h3><strong>Mussolini: l’homme derrière le nom</strong></h3> <p>Benito Mussolini est issu de la petite bourgeoisie. Il fait ses études dans un collège catholique, où les inégalités le révoltent. Elément déclencheur de son adhésion aux idées révolutionnaires qui foisonnent à la fin du XIXe siècle. Puis il devient enseignant. Mais pas pour longtemps. Il est trop enclin aux scandales en tout genre. Notamment une liaison avec une jeune mère de famille dont le mari était mobilisé à l’armée. Quand on pense ensuite à ses beaux discours sur l’armée et sur la famille, on se dit que le bonhomme a déjà mal commencé en matière de cohérence. Licencié, Mussolini s’oriente alors vers le journalisme et devient membre du Parti socialiste. Dès qu’il convoqué pour faire son service militaire, il déserte, et émigre en Suisse. Il y rencontre des esprits révolutionnaires. Il y étudie la pensée de Nietzsche, qui se révèlera par la suite constitutive de l’idéologie fasciste.</p> <p>De retour en Italie, Mussolini poursuit ses activités de militant politique socialiste et de journaliste. Mais il se radicalise. Il veut, contre l’avis de ses camarades politiques, que l’Italie entre en guerre. Il est alors écarté du parti socialiste, écarté de son journal. S’engage dans l’armée en 1915. Blessé, il revient au journalisme. Développe ses projets politiques, et fonde le Parti national fasciste. Chef de parti politique, oui, et surtout chef d’une milice violente et illégitime. Mais l’Italie est en crise, et bien sûr en temps de crise tout est permis…</p> <p>Dès lors, tout va aller très vite. Mussolini réussit à obtenir le soutien d’une bonne part des officiers de l’armée et de grands industriels. Le roi Victor-Emmanuel III le nomme alors président du Conseil des ministres. De 1922 à 1925, Mussolini s’arroge progressivement les pleins pouvoirs. Pour devenir ensuite pendant près de vingt ans le <em>Duce</em>.</p> <h3><strong>Ce qu'est le fascisme</strong></h3> <p>Le fascisme, ça commence par un chef, auquel un culte doit être voué. Qui dit fascisme dit donc autoritarisme et parti unique.</p> <p>Le fascisme, c’est exiger d’un peuple qu’il vive pour la nation. Qui dit fascisme dit nationalisme.</p> <p>Le fascisme, c’est une conception de l’homme en tant que guerrier. Qui dit fascisme dit donc aussi militarisme.</p> <p>Le fascisme, c’est l’assénement de messages clairs et simples au peuple. Qui dit fascisme dit aussi propagandisme.</p> <p>Le fascisme, c’est un système de races hiérarchisées. Qui dit fascisme dit aussi racisme.</p> <p>Le fascisme, c’est encore le contre-pied de l’esprit des Lumières: pas de liberté individuelle. En cela, le fascisme est donc à la fois un anti-individualisme, un antilibéralisme, un antirationalisme et un anti-intellectualisme.</p> <p>Le fascisme veut enfin englober toutes les dimensions de la vie du citoyen. En cela il est un totalitarisme.</p> <h3><strong>Fantasmes sur la politique: aménagement du territoire, économie et justice</strong></h3> <p>Les contre-vérités sur le fascisme sont tenaces. D’autant plus qu’elles ne circulent pas que sur les réseaux sociaux. En 2019, alors qu’il était président du Parlement européen, le député Antonio Tajani avait déclaré qu’«il faut être honnête, Mussolini a fait des routes, des ponts, des bâtiments, des installations sportives, il a réaménagé tant de parties de notre Italie.»</p> <p>Evidemment que sous Mussolini des infrastructures ont été construites. Mais il faut préciser deux choses: Mussolini n’est pas l’inventeur des autoroutes italiennes, car les chantiers ont commencé avant 1922, donc avant son accession au pouvoir. Et le réseau autoroutier ne s’est développé massivement qu’à partir des années 50. Le Duce s’est approprié à des fins de propagande ce qui a été entrepris par d’autres.</p> <p>Et l’aménagement du territoire? Ç’aurait été la prouesse des fascistes. Chiffres à l’appui, l’historien Filippi démontre que c’est faux. Notamment concernant l’assainissement des marais. En 1923, le parti se donne dix ans pour assainir 8 millions d’hectares de terres. En 1933, le parti déclare que seuls 4 millions d’hectares ont pu être assainis. Mensonge car en réalité, il ne s’agissait que de 2 millions d’hectares. Et sur ces 2 millions, devinez quoi, 1,5 millions d’hectares avaient été assainis avant 1922, avant l’ère fasciste.</p> <p>L’économie? Filippi parle simple, il parle bien: «Actuellement, le revenu moyen d’un Italien représente environ 90% de celui d’un Français; dans les années 1930, il ne correspondait qu’à 33% de celui d’un Français et à moins de 20% de celui d’un Anglais. Tout cela sans parler du fait que dans ces deux pays, outre le fait qu’il y avait du café et du tabac dans les rayons des magasins, les habitants disposaient des libertés civiles, du droit de vote, de grève, et de celui de manifester.»</p> <p>Niveau justice, qu’en est-il? Mussolini a été corrompu avant même qu’il ne fonde le parti fasciste. En 1915, des industriels de l’armement lui ont graissé la main pour le pousser à convaincre ses amis socialistes d’entrer en guerre. Il est aussi impliqué dans l’assassinat en 1924 du député socialiste Matteotti. Ce dernier aurait dû lire devant l’assemblée un rapport démontrant les liens de corruption entre le parti des chemises noires et de grandes industries. Le député a été liquidé, le rapport avec.</p> <h3><strong>Fantasmes sur l’homme: un guide vers la grandeur, un dictateur au grand cœur</strong></h3> <p>Malgré ses erreurs, Mussolini n’a-t-il pas tout de même porté haut l’honneur des Italiens? Non, pas du tout. L’Italie a été moquée dans ses entreprises militaires et diplomatiques. Mussolini a humilié l’armée italienne en l’envoyant au casse-pipe avec des officiers incompétents, sans équipement adéquat. Espagne, Albanie, Grèce, Lybie furent autant de campagnes perdues et inutiles. Sans parler de la colonie somalienne. Alors qu’elle fonctionnait plutôt bien avant l’arrivée des fascistes, elle fut mise à feu et à sang dès leur arrivée. Chaos criminel, chaos pour rien.</p> <p>Mais le pire, c’est le cas éthiopien.</p> <p>1935, le Duce décide d’envahir l’Ethiopie. Le manque de préparation des soldats a été compensé par un sureffectif d’hommes et d’armement. Pendant sept mois, l’armée a provoqué un carnage: elle a semé la terreur, elle a usé d’armes chimiques. D’ailleurs, pour la première fois dans l’histoire, des camps de la Croix Rouge ont été bombardés. L’Italie s’est déshonorée. Pas de guide vers la grandeur, mais un guide vers la honte.</p> <p>Et le dictateur au grand cœur? Certes, à côté d’Adolf Hitler il passe pour un gentil. Sans doute était-il plus raisonnable. Pourtant, si les lois raciales fascistes ne s’officialisent qu’à partir de 1938, donc sous l’influence d’Hitler, le Duce usait d’un raisonnement raciste bien avant sa rencontre avec le Führer. Et a fait déporter au total 40'000 Juifs.</p> <p>Mais au moins, le Duce aimait-il son peuple, ce peuple de la «race latine»? Je ne suis pas là pour sonder ni les reins ni les cœurs, ni encore moins les âmes, mais pas sûr qu’il aimait vraiment son peuple. Et même s’il l’aimait, comme Hitler pouvait aimer les Allemands et Staline les Russes, cet amour n’a pas grande valeur. </p> <p>Il faut voir aussi comment Mussolini considérait les Italiens. Il voulait métamorphoser la race: ce peuple enamouré de <em>dolce vita</em> devait s’endurcir. Comment? Par la discipline et par la guerre, question de «retremper la race». Mais le premier à s’en décourager fut le Duce lui-même: «la race italienne est une race de moutons. Dix-huit années n’ont pas suffi à la transformer, il en faudrait 180, voire même peut-être 180 siècles», autant dire jamais. Et il faut voir aussi tout le bien qu’il souhaitait à ses soldats: «Cette neige et ce froid, c’est parfait; comme ça ces demi-portions [les soldats italiens] devraient en mourir et cette médiocre race italienne s’améliorer.» Donc, niveau grand cœur, on a connu mieux.</p> <h3><strong>«Plus jamais ça»</strong></h3> <p>Bilan de l’affaire: il temps d’éradiquer une bonne fois pour toutes ces fantasmes sur Mussolini et sur le fascisme. Eradiquer sans pourtant renier. L’Italie doit assumer les vingt ans de son histoire fasciste, pour qu’elle puisse enfin effectuer son examen de conscience. Le fascisme a été un échec. Le fascisme est contre-nature. En privant le citoyen de sa liberté individuelle, en prônant la violence comme valeur suprême, il a blessé la nature même de l’homme. En ce sens, ce système politique est ce que l’on peut appeler un crime contre l’humanité.</p> <p>Et avec ça? Eviter absolument que tout cela ne se reproduise. «Plus jamais ça», brandit-on parfois. L’expression, lorsqu’elle n’est que slogan, est vaine, dans le meilleur des cas. Au pire, elle est contre-productive. A force de slogans primaires, le peuple va finir par se dire que l’antifascisme n’est en fait qu’une idéologie porteuse de désordre. Qu’elle déconstruit les institutions et les valeurs. Qu’elle détruit son identité. Et par conséquent il va rêver à un retour du fascisme. Un fascisme qui nous guette, qui n’est jamais si loin. Même s’il n’est pas revêtu d’une chemise noire. Seuls la vérité historique, le consensus politique et l’équilibre social nous en préserveront.</p> <hr /> <h4><em><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1603864053_15401.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="237" height="334" /></em></h4> <h4><em>Y a-t-il de bons dictateurs ? Mussolini, une amnésie historique, </em>Francesco Filippi, La librairie Vuibert, 206 pages</h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'mussolini-a-aussi-fait-de-bonnes-choses-vraiment', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 567, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2657, 'homepage_order' => (int) 2897, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => 'Analyse', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4887, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Une des mille collines', 'subtitle' => '«Une des mille collines», Bernard Bellefroid, disponible sur Arte.tv jusqu’au 8 mai 2024, 81 minutes.', 'subtitle_edition' => '«Une des mille collines», Bernard Bellefroid, disponible sur Arte.tv jusqu’au 8 mai 2024, 81 minutes.', 'content' => '<p>Faire mémoire de l’un des drames majeurs de l’histoire de l’humanité. C’est la mission que s’est donnée le Belge Bernard Bellefroid, en toute humilité, pour pleurer les morts et avec les survivants du génocide rwandais. <i>Une des mille collines</i>, un documentaire sobre et poignant qui raconte le martyr de trois enfants dans un village, sur l’une des collines du Rwanda. En choisissant des histoires particulières, le réalisateur veut rejoindre l’universalité du drame en restant dans le témoignage, l’hommage et le concret. Pas de grandes thèses politiques, donc. Pas de déclarations du genre «on aurait dû», «il n’aurait pas fallu», «il aurait suffi». Le documentaire veut par là même redonner vie à ces trois frères et sœurs en enquêtant sur leur assassinat, d’une part, et en offrant par l’image un dessin du visage de chacun de ces trois enfants, d’autre part. Olivier, Fidéline et Fiacre, âgés respectivement de 10, 5 et 4 ans en 1994. Ils sont les fils d’un certain Fidèle, un <i>serpent</i>, comme on l’a considéré au village d’un jour à l’autre. Ces fils de serpent doivent être éliminés; qu’aucune trace n’en demeure. Ils fuiront, trouveront protection chez une proche, Marguerite, qui reste inconsolée 30 ans plus tard, mais finiront malgré tout par être abattus un jour de printemps 94 entre deux arbres. Le documentaire leur redonne vie le temps d’un récit: à jamais, il leur redonne un visage, une histoire. Pour ce faire, le réalisateur revient sur ses archives: images des procès populaires <i>gacaca</i> qui ont eu lieu en 2005, pour découvrir lentement et difficilement les temps, lieux et responsables des crimes. De la colline de ces trois enfants, le documentaire nous mène ensuite à une autre colline. On y rencontre Jean d’Amour, dont les enfants ont été tués, qui est filmé côte à côte avec leur bourreau. Les deux hommes sont désormais amis. Ils témoignent du chemin de croix atroce mais nécessaire qu’est le pardon. Le pardon n’est pas oubli, à entendre les cris et les pleurs de la mère des enfants tués. Ces cris percent l’écran et rejoignent le ciel. Si l’heure est à la construction de la paix au Rwanda, la justice et la mémoire ne sont pas à évacuer, car elles en sont les piliers. Un documentaire à voir absolument, pour faire mémoire, en pleurant, en combattant la haine, en trouvant la paix sur l’une des mille des collines et dans le cœur de chacun.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'une-des-mille-collines', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 16, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4871, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Les combats d’une vie de romancier', 'subtitle' => 'Luc Lang, « Le récit du combat », Editions Stock, 2023, 350 pages.', 'subtitle_edition' => 'Luc Lang, « Le récit du combat », Editions Stock, 2023, 350 pages.', 'content' => '<p>Ses romans ne sont pas faciles d’accès. Pourtant, quand on s’y plonge, on se retrouve un univers bâti par un style sec, élégant, précis. J’attendais de retrouver ce cher Luc Lang après avoir été édifié par son roman <em>La tentation</em> (2019), prix Médicis, qui m’avait offert ma première expérience de western en littérature. Il revient, toujours avec une violence maîtrisée, en offrant à ses lecteurs <em>Le récit du combat</em> (2023). Son écriture habituellement sobre laisse place, cette fois, à une sobriété ouverte sur un certain lyrisme. En témoignent les premières pages du récit où l’auteur revient sur une scène de plage lors de son enfance. Il y découvre, sous le soleil chaud au bord d’une eau fraîche, le corps musclé et puissant de celui qui devient peu à peu son père, le judoka Robert. On se croit face à la sensualité de <em>Noces</em> (1936) d’Albert Camus. Ne parvenant jamais à se faire l’héritier de la pratique du judo de son beau-père, le jeune Luc embrassera néanmoins les arts martiaux par le karaté, qu’il pratique encore aujourd’hui. Dans ce roman, il replonge dans sa vie sans faire de l’ouvrage un témoignage. Il tient à ce que son récit reste un roman, bien que le terreau en demeure ses combats. Les combats de la vie d’un romancier, d’un karatéka, d’un homme qui connut maintes chutes, dont il réussit toujours à se relever, nous invitant à nous nourrir de la même force. Entre deux enseignements sur l’histoire fascinante des arts martiaux japonais, Luc Lang ne peut s’empêcher de faire le point sur les combats de sa création. Qu’a-t-il fait de sa vie ? Et nous, que faisons-nous de la nôtre ? Le combat est ouvert. « Faire œuvre ? La question pourrait se poser en des termes moins grandiloquents. Lorsqu’un matin, peu avant l’aube, sans doute échappé d’un cauchemar, je me réveille en sursaut, déjà dressé dans le lit tel un mort surgi du tombeau, avec cette phrase interrogative aux lèvres qui me vrille le cerveau : Qu’as-tu fait de ta vie ? »</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'les-combats-d-une-vie-de-romancier', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 30, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4795, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => '«Pulp Fiction» 30 ans plus tard', 'subtitle' => '«Pulp Fiction», Quentin Tarantino, avec John Travolta, Samuel L. Jackson, Bruce Willis et Uma Thurman, 1994, 154 minutes. ', 'subtitle_edition' => '«Pulp Fiction», Quentin Tarantino, avec John Travolta, Samuel L. Jackson, Bruce Willis et Uma Thurman, 1994, 154 minutes.', 'content' => '<p>Deuxième film de Quentin Tarantino, <i>Pulp Fiction</i> fut subversif à sa sortie et le demeure tout autant aujourd’hui. Pour souffler ses trente bougies, le film s’invite sur la plateforme Netflix. Une occasion à saisir pour découvrir ou redécouvrir cet OVNI du cinéma, qui n’a pas fini de nous surprendre. Jouissif ou méprisable pour les cinéphiles, <i>Pulp Fiction</i> apparaît, selon les points de vue, comme un hommage à la culture pop et aux <i>pulp magazines</i>, ou alors comme une vulgaire parodie de genres cinématographiques déjà morts et enterrés depuis belle lurette. Il faut prendre ces deux points de vue pour essayer de comprendre le film et son genre. Il s’agit à la fois d’un hommage au passé, comme tous les films de Tarantino, et d’une parodie de genres déchus. <i>Pulp Fiction</i> illustre à merveille ce qu’est le cinéma postmoderne. C’est un genre de recyclage: faire du neuf avec du vieux. Ce cinéma se construit totalement à partir des films et des genres qui le précèdent, tant en les parodiant qu’en les sublimant. Il renvoie en fait le spectateur à ce qu’il connaît déjà, à la culture populaire. Mais de la bouche de Tarantino, qui veut être un grand cinéaste ou rien, il faudrait plutôt comprendre son cinéma de la façon suivante: «Un grand cinéaste ne rend jamais hommage, il vole ce qui a été fait par les autres, tout simplement.» Pour un vol, c’est plutôt réussi, d’autant plus que le film n’a pris une ride. La preuve en est que <i>Pulp Fiction</i> remporta la Palme d’or à Cannes en 1994, mais pourrait tout aussi bien la remporter aujourd’hui. Car le film était déjà complètement dépassé à sa sortie. Ce qui en fit vite un classique, qui demeure aujourd’hui en référence. Sans être cinéphile, tout spectateur en recherche d’une fable drôle, décalée et nostalgique, en six épisodes plus vulgaires et géniaux les uns que les autres, pourra passer un moment de rires gras et de tendres souvenirs.</p> <hr /> <p><iframe frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/tGpTpVyI_OQ?si=qEN7-jDncFyt2M2z" title="YouTube video player" width="560"></iframe></p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'pulp-fiction-30-ans-plus-tard', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 48, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4786, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => '«Raël»: supercherie d’un mal-aimé', 'subtitle' => '«Raël: le prophète des extraterrestres», Antoine Baldassari et Alexandre Ifi, sur Netflix, 4 épisodes de 45 minutes.', 'subtitle_edition' => '«Raël: le prophète des extraterrestres», Antoine Baldassari et Alexandre Ifi, sur Netflix, 4 épisodes de 45 minutes.', 'content' => '<p>La série documentaire <i>Raël: le prophète des extraterrestres,</i> à peine sortie sur Netflix, fait largement parler d’elle. Elle se décline en quatre épisodes qui racontent à travers des images d’archives et des témoignages d’adeptes, dont celui de Raël lui-même et de Brigitte Boisselier, ou d’anciens adeptes, l’histoire rocambolesque du mouvement raëlien de sa fondation à aujourd’hui. Sans nous attarder sur la haute qualité et de l’enquête et de la réalisation de la série, ni sur l’actualité de ce qui reste aujourd’hui de ce mouvement, entrons dans la psychologie de Claude Vorilhon, alias Raël, à partir de ce que laisse percevoir la série. Claude Vorilhon, né en 1946, a grandi sans père et sans repères. Très jeune, il s’essaie à la chanson, mais il échoue. Il s’adonne à sa passion automobile, en se consacrant au journalisme auto et au pilotage, mais sans succès non plus. Vorilhon est en somme un raté basique, sans doute rongé de frustrations et habité par un désir malsain de réussir à tout prix pour se plaire et plaire aux autres. Sans tarder, il rebondit en s’improvisant écrivain et en publiant un récit de sa rencontre avec des extraterrestres, <i>Le livre qui dit la vérité</i> (1974). C’est un peu comme la dernière cartouche d’un chasseur qui aurait raté toutes ses proies. Rien qu’au titre de l’ouvrage, l’auteur lui-même ne paraît pas totalement se prendre au sérieux. Et pourtant, il n’est pas le seul, dans les années 70, à être sans réels repères, sans éducation religieuse et perdu dans sa vie spirituelle inexistante. Alors cette fiction apparaît comme une lumière aux yeux d’autres égarés. Et naît Raël, un pervers manipulateur, ignorant de toute culture religieuse, qui baptise pourtant des adeptes et qui délivre des prophéties à tour de bras. Il prône l’amour libre et la jouissance. Grand bien lui fasse. Du reste, qu’y a-t-il de mal à vouloir réussir sa vie, être riche, et coucher avec les plus belles femmes? Il y a de mal quand il s’agit de réussir sa vie en gâchant celle des autres, notamment en les incitant à consacrer leur vie à ce qui ne reste que de la fiction en carton-pâte. Il y a de mal quand il s’agit de s’enrichir sur le dos de misérables qui croient contribuer financièrement à une ambassade pour les extraterrestres, lesquels devraient atterrir en grande pompe d’ici à 2035, et qui ne verra jamais le jour. Il y a de mal quand il s’agit de coucher avec des femmes qui sont pour beaucoup incitées par leur mari ou leurs parents à donner leur corps au grand prophète; il y a encore plus de mal quand ces femmes sont mineures. Claude Vorilhon semble avoir réussi dans sa supercherie. Mais où est la réussite, quand cet amour que vous recherchiez depuis toujours n’est en fait jamais arrivé? Comment parler d’amour, lorsque l’autre est manipulé? Pauvre Vorilhon, qui était mal-aimé, et malgré ses millions et ses adeptes, l'est toujours autant.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'rael-supercherie-d-un-mal-aime', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 54, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 6269, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 7588, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'fced4f35799409dd854ebeaea7db546d-1523631701.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 80724, 'md5' => '41482e103c797bec16944f54c0ed5fe4', 'width' => (int) 1248, 'height' => (int) 701, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Benito Mussolini.', 'author' => '', 'copyright' => '© DR', 'path' => '1603863488_fced4f35799409dd854ebeaea7db546d1523631701.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 3232, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Tous ceux qui ont lu 2 ou 3 livres savent que le totalitarisme n'est pas bon. Le drame est qu'il est utilisé comme preuve pour faire la démonstration que le système en Europe occidental est aujourd'hui mille fois meilleure. Meilleur certes, mais pas tant que ça. Depuis les années 80, pratiquement tous les pays occidentaux ont fait venir des chevaux de Troie de tous les pays misérables d'Afrique et du Proche-Orient, même la Suède lointaines et froide ne l'a pas échappée. Nous voilà actuellement en guerre contre ces gens-là après les avoirs nourris, soignées, éduqués, pourquoi? Ces mêmes dirigeants ont décidé d'accepter la Chine dans l'OMC comme pays du tiers-monde qui a le droit de nous exporter ce qu'elle veut, dans de bonnes conditions, et fermer son marché à sa guise, pourquoi?. Ils ont fermé les usines en Europe pour grossir le nombre de chômeurs et ruiner les finances publiques, et de transférer la technologie aux asiatiques usine du monde) sans contrepartie, pourquoi? Je défie quiconque de m'expliquer, personne ne connaît les motivations de nos dirigeants, personne ne sait où ils nous amènent, au point que des fanatiques verts risquent de nous diriger (car on a peur de l'extrême droite) avec un seul plan sérieux, qui se résume à nous appauvrir pour sauver la planète.', 'post_id' => (int) 2659, 'user_id' => (int) 3722, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Loris Salvatore Musumeci ' $description = 'Attention! Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» L’expression n’est pas rare en Italie. Elle l’est d’autant moins que de nombreux Italiens se montrent nostalgiques du Duce. Et il n'y a pas qu'en Italie qu'un certain nombre de personnes rêve de fascisme. Ah! L’ordre, la discipline, la grandeur! C’est tout ce dont on aurait besoin en ces temps de troubles. Quoique…' $title = '«Mussolini a aussi fait de bonnes choses…» Vraiment?' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 508, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'fascisme', 'slug' => 'fascisme', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@Lagom 04.11.2020 | 12h23
«Tous ceux qui ont lu 2 ou 3 livres savent que le totalitarisme n'est pas bon. Le drame est qu'il est utilisé comme preuve pour faire la démonstration que le système en Europe occidental est aujourd'hui mille fois meilleure. Meilleur certes, mais pas tant que ça.
Depuis les années 80, pratiquement tous les pays occidentaux ont fait venir des chevaux de Troie de tous les pays misérables d'Afrique et du Proche-Orient, même la Suède lointaines et froide ne l'a pas échappée. Nous voilà actuellement en guerre contre ces gens-là après les avoirs nourris, soignées, éduqués, pourquoi? Ces mêmes dirigeants ont décidé d'accepter la Chine dans l'OMC comme pays du tiers-monde qui a le droit de nous exporter ce qu'elle veut, dans de bonnes conditions, et fermer son marché à sa guise, pourquoi?.
Ils ont fermé les usines en Europe pour grossir le nombre de chômeurs et ruiner les finances publiques, et de transférer la technologie aux asiatiques usine du monde) sans contrepartie, pourquoi?
Je défie quiconque de m'expliquer, personne ne connaît les motivations de nos dirigeants, personne ne sait où ils nous amènent, au point que des fanatiques verts risquent de nous diriger (car on a peur de l'extrême droite) avec un seul plan sérieux, qui se résume à nous appauvrir pour sauver la planète.»