Lu ailleurs / New York Times: un succès sans partage
La 'Une' du New York Times, version numérique, le 31 mars. Les données chiffrées sur la pandémie de Covid-19 sont centralisées par une équipe de journalistes.
Le quotidien américain, selon un de ses collaborateurs, ressemblerait de plus en plus à Facebook ou à Google: une sorte de géant dévorant tous crus ses concurrents. Bonne ou mauvaise nouvelle? Quelques éléments de réflexion.
En temps de crise, l’information est une denrée stratégique et capitale, à forte valeur politique. Depuis que la pandémie de coronavirus a atteint les Etats-Unis et s’y répand, l’inquiétude des citoyens américains devant la légèreté apparente avec laquelle le Président Donald Trump a d'abord pris les choses grandit. Le «virus chinois» a été décrit comme «moins dangereux que la grippe», «un gros rhume»: on a vu M. Trump, fidèle à ses habitudes, se donner en spectacle en serrant des mains au mépris des consignes sanitaires, entretenir le doute sur sa probable contamination par le virus, et même se faire signifier en public par un conseiller scientifique qu’il devrait s’abstenir de parler de ce qu’il ne connait pas, en l’occurence, la fameuse hydroxychloroquine - potentiel remède miracle au sujet duquel le monde scientifique et les citoyens lambda, ceux-ci souvent sans savoir de quoi ils parlent, se déchirent.
Au milieu de la confusion, des mouvements de panique (qui se traduisent, aux Etats-Unis, par une hausse spectaculaire de la vente d’armes à feu) et des retards politiques à l’allumage, un véritable et vénérable phare de clarté et de rigueur s’est imposé dans le paysage médiatique. Le New York Times centralise et publie les données chiffrées sur la pandémie de Covid-19 dans le pays, comté par comté et en temps aussi réel que possible. Les autorités sanitaires et les scientifiques ne s’en cachent pas: ils utilisent ces chiffres pour élaborer leur plan d’action, puisque le gouvernement fédéral américain ne fournit aucune donnée précise.
Un média, en l’occurence un quotidien papier, qui, par le biais de son site internet, prend la place d’institutions étatiques dans la gestion d’une crise planétaire, il fallait le faire, et le New York Times l’a fait.
Ce qui ajoute à sa situation quasi monopolistique dans le paysage médiatique américain et, dans une certaine mesure, mondial.
Le 1er mars dernier, Ben Smith, l’ancien rédacteur en chef du site Buzzfeed News, prenait ses fonctions de chroniqueur média au New York Times. Sa première intervention s’intitulait «Pourquoi le succès du Times pourrait être une mauvaise nouvelle pour le journalisme».
Ben Smith raconte sa première rencontre avec Arthur Gregg Sutzberger, le directeur de la publication, dont la famille détient et dirige le journal. Smith avait voulu l’engager, Sutzberger avait fièrement refusé. Au début des années 2010, face au boom des sites d’information en ligne, on disait le quotidien de New York mort et enterré, et des sites en pleine expansion, comme Buzzfeed, tentaient d’en débaucher les meilleurs éléments.
Par un «plot twist» dont les scénarios hollywoodiens ont le secret, la situation, en moins de 10 ans, s’est retournée.
«Le gouffre entre le Times et le reste de l’industrie des médias est immense et ne cesse de s’agrandir», écrit Ben Smith. «Le groupe compte maintenant plus d’abonnés à sa version numérique que le Wall Street Journal, le Washington Post et les 250 journaux locaux du groupe Gannett (Indianapolis Star, The Arizona Republic, Detroit Free Press, ... ainsi que USA Today, ndlr) réunis (plus de 5 millions d’abonnés numériques, dont 10% à l’étranger). Le Times emploie 1'700 journalistes sur environ 30'000 actuellement en poste aux Etats-Unis.»
En 2014, raconte M. Sutzberger, le New York Times se trouvait en grande difficulté financière, du fait de la chute des revenus publicitaires. Le journal a alors fait le pari de résister. La New York Times Company, qui détient le journal depuis 2003, a vendu tout ce qu’elle pouvait vendre, depuis les actifs financiers jusqu’au mobilier. Et a rebondi: son action a triplé sa valeur depuis, et 400 personnes supplémentaires ont été engagées en renfort dans sa newsroom. Salaire mensuel pour un reporter débutant: 8'700 dollars.
Si Ben Smith parle de «monopole», c’est parce qu’avec le temps, et à mesure qu’il accomplissait son «virage numérique», le Times a racheté, ou littéralement avalé, tout ce qui lui faisait concurrence. Et lorgne maintenant le marché, en pleine expansion, de l’information audio et des podcasts. Le groupe de presse est en discussion pour acquérir Serial Productions, une plateforme de podcasts qui comptabilise déjà 300 millions de téléchargements.
Arthur Gregg Sutzberger, lui, se refuse à parler de «monopole»: plutôt que de dominer le marché, nous en créons un nouveau, déclare-t-il.
Par ailleurs, les dirigeants de la New York Times Company réfléchiraient aux possibilités de soutenir leurs concurrents plus faibles, étant donné la menace que fait planer l’effondrement de la presse locale sur la démocratie. On ne saura pas, pour le moment, par quels moyens.
Ben Smith se réjouit de ce revirement, et de son nouveau poste, mais il admet regretter les années où tout semblait possible pour les «nouveaux médias» numériques, même de mettre à bas le New York Times, pourvu que ce soit au nom du pluralisme et non d’une logique de marché.
En France, Le Monde affiche aussi sa réussite grâce aux abonnements numériques, en hausse (200’000 fin 2019, objectif un million en 2025).
Le quotidien du soir a fait le pari de la qualité: réduire sa pagination, miser sur des enquêtes et des reportages exclusifs (on pensera longtemps à l’affaire Benalla, révélée par Ariane Chemin en juillet 2018), et a engagé des journalistes supplémentaires l’année dernière.
Nous sommes loin, ici, du monopole évoqué par Ben Smith, mais peut-être y a-t-il une morale à cette histoire.
L'équipe d'édition de Bon Pour La Tête a eu affaire au New York Times il y a peu. En plus des Lu ailleurs que nous consacrons régulièrement aux articles du quotidien américain, une offre de partenariat numérique, à nos frais, nous a été proposée. Des débats sur ce sujet font toujours rage au sein de la rédaction.
La première chronique média de Ben Smith est en ligne ici.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2211, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'LU AILLEURS / MEDIAS', 'title' => 'New York Times: un succès sans partage', 'subtitle' => 'Le quotidien américain, selon un de ses collaborateurs, ressemblerait de plus en plus à Facebook ou à Google: une sorte de géant dévorant tous crus ses concurrents. Bonne ou mauvaise nouvelle? Quelques éléments de réflexion. ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>En temps de crise, l’information est une denrée stratégique et capitale, à forte valeur politique. Depuis que la pandémie de coronavirus a atteint les Etats-Unis et s’y répand, l’inquiétude des citoyens américains devant la légèreté apparente avec laquelle le Président Donald Trump a d'abord pris les choses grandit. Le «virus chinois» a été décrit comme «moins dangereux que la grippe», «un gros rhume»: on a vu M. Trump, fidèle à ses habitudes, se donner en spectacle en serrant des mains au mépris des consignes sanitaires, entretenir le doute sur sa probable contamination par le virus, et même se faire signifier en public par un conseiller scientifique qu’il devrait s’abstenir de parler de ce qu’il ne connait pas, en l’occurence, la fameuse hydroxychloroquine - potentiel remède miracle au sujet duquel le monde scientifique et les citoyens lambda, ceux-ci souvent sans savoir de quoi ils parlent, se déchirent. </p> <p>Au milieu de la confusion, des mouvements de panique (qui se traduisent, aux Etats-Unis, par une hausse spectaculaire de la vente d’armes à feu) et des retards politiques à l’allumage, un véritable et vénérable phare de clarté et de rigueur s’est imposé dans le paysage médiatique. Le <em>New York Times</em> <a href="https://www.nytimes.com/interactive/2020/us/coronavirus-us-cases.html?action=click&module=RelatedLinks&pgtype=Article" target="_blank" rel="noopener">centralise et publie</a> les données chiffrées sur la pandémie de Covid-19 dans le pays, comté par comté et en temps aussi réel que possible. Les autorités sanitaires et les scientifiques ne s’en cachent pas: ils utilisent ces chiffres pour élaborer leur plan d’action, puisque le gouvernement fédéral américain ne fournit aucune donnée précise. </p> <p>Un média, en l’occurence un quotidien papier, qui, par le biais de son site internet, prend la place d’institutions étatiques dans la gestion d’une crise planétaire, il fallait le faire, et le <em>New York Times</em> l’a fait. </p> <p>Ce qui ajoute à sa situation quasi monopolistique dans le paysage médiatique américain et, dans une certaine mesure, mondial.</p> <p>Le 1er mars dernier, Ben Smith, l’ancien rédacteur en chef du site Buzzfeed News, prenait ses fonctions de chroniqueur média au <em>New York Times</em>. Sa première intervention s’intitulait «Pourquoi le succès du Times pourrait être une mauvaise nouvelle pour le journalisme». </p> <p>Ben Smith raconte sa première rencontre avec Arthur Gregg Sutzberger, le directeur de la publication, dont la famille détient et dirige le journal. Smith avait voulu l’engager, Sutzberger avait fièrement refusé. Au début des années 2010, face au boom des sites d’information en ligne, on disait le quotidien de New York mort et enterré, et des sites en pleine expansion, comme Buzzfeed, tentaient d’en débaucher les meilleurs éléments. </p> <p>Par un «plot twist» dont les scénarios hollywoodiens ont le secret, la situation, en moins de 10 ans, s’est retournée. </p> <p>«Le gouffre entre le <em>Times</em> et le reste de l’industrie des médias est immense et ne cesse de s’agrandir», écrit Ben Smith. «Le groupe compte maintenant plus d’abonnés à sa version numérique que le <em>Wall Street Journal</em>, le<em> Washington Post</em> et les 250 journaux locaux du groupe Gannett (<em>Indianapolis Star</em>, <em>The Arizona Republic</em>, <em>Detroit Free Press</em>, ... ainsi que <em>USA Today</em>, ndlr) réunis (plus de 5 millions d’abonnés numériques, dont 10% à l’étranger). Le <em>Times</em> emploie 1'700 journalistes sur environ 30'000 actuellement en poste aux Etats-Unis.»</p> <p>En 2014, raconte M. Sutzberger, le <em>New York Times</em> se trouvait en grande difficulté financière, du fait de la chute des revenus publicitaires. Le journal a alors fait le pari de résister. La New York Times Company, qui détient le journal depuis 2003, a vendu tout ce qu’elle pouvait vendre, depuis les actifs financiers jusqu’au mobilier. Et a rebondi: son action a triplé sa valeur depuis, et 400 personnes supplémentaires ont été engagées en renfort dans sa newsroom. Salaire mensuel pour un reporter débutant: 8'700 dollars. </p> <p>Si Ben Smith parle de «<em>monopole</em>», c’est parce qu’avec le temps, et à mesure qu’il accomplissait son «virage numérique», le <em>Times</em> a racheté, ou littéralement avalé, tout ce qui lui faisait concurrence. Et lorgne maintenant le marché, en pleine expansion, de l’information audio et des podcasts. Le groupe de presse est en discussion pour acquérir Serial Productions, une plateforme de podcasts qui comptabilise déjà 300 millions de téléchargements. </p> <p>Arthur Gregg Sutzberger, lui, se refuse à parler de «monopole»: plutôt que de dominer le marché, nous en créons un nouveau, déclare-t-il. </p> <p>Par ailleurs, les dirigeants de la New York Times Company réfléchiraient aux possibilités de soutenir leurs concurrents plus faibles, étant donné la menace que fait planer l’effondrement de la presse locale sur la démocratie. On ne saura pas, pour le moment, par quels moyens. </p> <p>Ben Smith se réjouit de ce revirement, et de son nouveau poste, mais il admet regretter les années où tout semblait possible pour les «nouveaux médias» numériques, même de mettre à bas le <em>New York Times</em>, pourvu que ce soit au nom du pluralisme et non d’une logique de marché. </p> <p>En France, <em>Le Monde</em> affiche aussi sa réussite grâce aux abonnements numériques, en hausse (200’000 fin 2019, objectif un million en 2025). </p> <p>Le quotidien du soir a fait le pari de la qualité: réduire sa pagination, miser sur des enquêtes et des reportages exclusifs (on pensera longtemps à l’affaire Benalla, révélée par Ariane Chemin en juillet 2018), et a engagé des journalistes supplémentaires l’année dernière. </p> <p>Nous sommes loin, ici, du monopole évoqué par Ben Smith, mais peut-être y a-t-il une morale à cette histoire. </p> <hr /><hr /> <p>L'équipe d'édition de <em>Bon Pour La Tête</em> a eu affaire au <em>New York Times</em> il y a peu. En plus des <em>Lu ailleurs</em> que nous consacrons régulièrement aux articles du quotidien américain, une offre de partenariat numérique, à nos frais, nous a été proposée. Des débats sur ce sujet font toujours rage au sein de la rédaction.</p> <hr /><hr /> <h4>La première chronique média de Ben Smith est en ligne <a href="https://www.nytimes.com/2020/03/01/business/media/ben-smith-journalism-news-publishers-local.html" target="_blank" rel="noopener">ici</a>. </h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'new-york-times-un-succes-sans-partage', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 646, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2246, 'homepage_order' => (int) 2486, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [], 'author' => 'Marie Céhère', 'description' => 'Le quotidien américain, selon un de ses collaborateurs, ressemblerait de plus en plus à Facebook ou à Google: une sorte de géant dévorant tous crus ses concurrents. Bonne ou mauvaise nouvelle? Quelques éléments de réflexion. ', 'title' => 'New York Times: un succès sans partage', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2211, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'LU AILLEURS / MEDIAS', 'title' => 'New York Times: un succès sans partage', 'subtitle' => 'Le quotidien américain, selon un de ses collaborateurs, ressemblerait de plus en plus à Facebook ou à Google: une sorte de géant dévorant tous crus ses concurrents. Bonne ou mauvaise nouvelle? Quelques éléments de réflexion. ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>En temps de crise, l’information est une denrée stratégique et capitale, à forte valeur politique. Depuis que la pandémie de coronavirus a atteint les Etats-Unis et s’y répand, l’inquiétude des citoyens américains devant la légèreté apparente avec laquelle le Président Donald Trump a d'abord pris les choses grandit. Le «virus chinois» a été décrit comme «moins dangereux que la grippe», «un gros rhume»: on a vu M. Trump, fidèle à ses habitudes, se donner en spectacle en serrant des mains au mépris des consignes sanitaires, entretenir le doute sur sa probable contamination par le virus, et même se faire signifier en public par un conseiller scientifique qu’il devrait s’abstenir de parler de ce qu’il ne connait pas, en l’occurence, la fameuse hydroxychloroquine - potentiel remède miracle au sujet duquel le monde scientifique et les citoyens lambda, ceux-ci souvent sans savoir de quoi ils parlent, se déchirent. </p> <p>Au milieu de la confusion, des mouvements de panique (qui se traduisent, aux Etats-Unis, par une hausse spectaculaire de la vente d’armes à feu) et des retards politiques à l’allumage, un véritable et vénérable phare de clarté et de rigueur s’est imposé dans le paysage médiatique. Le <em>New York Times</em> <a href="https://www.nytimes.com/interactive/2020/us/coronavirus-us-cases.html?action=click&module=RelatedLinks&pgtype=Article" target="_blank" rel="noopener">centralise et publie</a> les données chiffrées sur la pandémie de Covid-19 dans le pays, comté par comté et en temps aussi réel que possible. Les autorités sanitaires et les scientifiques ne s’en cachent pas: ils utilisent ces chiffres pour élaborer leur plan d’action, puisque le gouvernement fédéral américain ne fournit aucune donnée précise. </p> <p>Un média, en l’occurence un quotidien papier, qui, par le biais de son site internet, prend la place d’institutions étatiques dans la gestion d’une crise planétaire, il fallait le faire, et le <em>New York Times</em> l’a fait. </p> <p>Ce qui ajoute à sa situation quasi monopolistique dans le paysage médiatique américain et, dans une certaine mesure, mondial.</p> <p>Le 1er mars dernier, Ben Smith, l’ancien rédacteur en chef du site Buzzfeed News, prenait ses fonctions de chroniqueur média au <em>New York Times</em>. Sa première intervention s’intitulait «Pourquoi le succès du Times pourrait être une mauvaise nouvelle pour le journalisme». </p> <p>Ben Smith raconte sa première rencontre avec Arthur Gregg Sutzberger, le directeur de la publication, dont la famille détient et dirige le journal. Smith avait voulu l’engager, Sutzberger avait fièrement refusé. Au début des années 2010, face au boom des sites d’information en ligne, on disait le quotidien de New York mort et enterré, et des sites en pleine expansion, comme Buzzfeed, tentaient d’en débaucher les meilleurs éléments. </p> <p>Par un «plot twist» dont les scénarios hollywoodiens ont le secret, la situation, en moins de 10 ans, s’est retournée. </p> <p>«Le gouffre entre le <em>Times</em> et le reste de l’industrie des médias est immense et ne cesse de s’agrandir», écrit Ben Smith. «Le groupe compte maintenant plus d’abonnés à sa version numérique que le <em>Wall Street Journal</em>, le<em> Washington Post</em> et les 250 journaux locaux du groupe Gannett (<em>Indianapolis Star</em>, <em>The Arizona Republic</em>, <em>Detroit Free Press</em>, ... ainsi que <em>USA Today</em>, ndlr) réunis (plus de 5 millions d’abonnés numériques, dont 10% à l’étranger). Le <em>Times</em> emploie 1'700 journalistes sur environ 30'000 actuellement en poste aux Etats-Unis.»</p> <p>En 2014, raconte M. Sutzberger, le <em>New York Times</em> se trouvait en grande difficulté financière, du fait de la chute des revenus publicitaires. Le journal a alors fait le pari de résister. La New York Times Company, qui détient le journal depuis 2003, a vendu tout ce qu’elle pouvait vendre, depuis les actifs financiers jusqu’au mobilier. Et a rebondi: son action a triplé sa valeur depuis, et 400 personnes supplémentaires ont été engagées en renfort dans sa newsroom. Salaire mensuel pour un reporter débutant: 8'700 dollars. </p> <p>Si Ben Smith parle de «<em>monopole</em>», c’est parce qu’avec le temps, et à mesure qu’il accomplissait son «virage numérique», le <em>Times</em> a racheté, ou littéralement avalé, tout ce qui lui faisait concurrence. Et lorgne maintenant le marché, en pleine expansion, de l’information audio et des podcasts. Le groupe de presse est en discussion pour acquérir Serial Productions, une plateforme de podcasts qui comptabilise déjà 300 millions de téléchargements. </p> <p>Arthur Gregg Sutzberger, lui, se refuse à parler de «monopole»: plutôt que de dominer le marché, nous en créons un nouveau, déclare-t-il. </p> <p>Par ailleurs, les dirigeants de la New York Times Company réfléchiraient aux possibilités de soutenir leurs concurrents plus faibles, étant donné la menace que fait planer l’effondrement de la presse locale sur la démocratie. On ne saura pas, pour le moment, par quels moyens. </p> <p>Ben Smith se réjouit de ce revirement, et de son nouveau poste, mais il admet regretter les années où tout semblait possible pour les «nouveaux médias» numériques, même de mettre à bas le <em>New York Times</em>, pourvu que ce soit au nom du pluralisme et non d’une logique de marché. </p> <p>En France, <em>Le Monde</em> affiche aussi sa réussite grâce aux abonnements numériques, en hausse (200’000 fin 2019, objectif un million en 2025). </p> <p>Le quotidien du soir a fait le pari de la qualité: réduire sa pagination, miser sur des enquêtes et des reportages exclusifs (on pensera longtemps à l’affaire Benalla, révélée par Ariane Chemin en juillet 2018), et a engagé des journalistes supplémentaires l’année dernière. </p> <p>Nous sommes loin, ici, du monopole évoqué par Ben Smith, mais peut-être y a-t-il une morale à cette histoire. </p> <hr /><hr /> <p>L'équipe d'édition de <em>Bon Pour La Tête</em> a eu affaire au <em>New York Times</em> il y a peu. En plus des <em>Lu ailleurs</em> que nous consacrons régulièrement aux articles du quotidien américain, une offre de partenariat numérique, à nos frais, nous a été proposée. Des débats sur ce sujet font toujours rage au sein de la rédaction.</p> <hr /><hr /> <h4>La première chronique média de Ben Smith est en ligne <a href="https://www.nytimes.com/2020/03/01/business/media/ben-smith-journalism-news-publishers-local.html" target="_blank" rel="noopener">ici</a>. </h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'new-york-times-un-succes-sans-partage', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 646, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2246, 'homepage_order' => (int) 2486, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5081, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La littérature n’est pas un sport de combat', 'subtitle' => '«Les Jeux olympiques de littérature», Louis Chevaillier, Editions Grasset, 272 pages.', 'subtitle_edition' => '«Les Jeux olympiques de littérature», Louis Chevaillier, Editions Grasset, 272 pages.', 'content' => '<p>Entre 1912 et 1948, nous apprend ce livre, les Jeux olympiques modernes tels que ressuscités par Pierre de Coubertin intégraient des épreuves artistiques. Des médailles d’or, d’argent et de bronze distribuées dans les catégories peinture, sculpture, architecture, littérature... Suivant un idéal antique: <em>mens sana in corpore sano, </em>Coubertin croyait nécessaire de pratiquer à la fois sports et arts. Centré sur les Jeux de Paris de 1924, le récit offre un panorama vivant et riche du monde du sport durant les Années folles. On ne peut bien sûr s’empêcher de comparer les deux olympiades, à un siècle d’écart. Alors, la figure de l’écrivain-sportif avait les faveurs de la critique. Le jury des épreuves artistiques comptait Jean Giraudoux, Paul Claudel, ou encore Edith Warthon dans ses rangs; Henry de Montherlant, favori pour la médaille en littérature, ne l’obtint finalement pas... Au profit d’un certain Géo-Charles, inconnu jusque là et oublié depuis. Louis Chevaillier nous rappelle que les Jeux olympiques, comme le sport en général, étaient il y a un siècle une affaire de <em>gentlemen</em> et donc de riches amateurs. Jusqu’au mitan du XXème siècle, être athlète «professionnel» constituait une infamie. Et plus infamant encore aux yeux de Coubertin lui-même: le sport féminin... Le baron dit n’avoir jamais rien vu de plus laid qu’une femme sur une luge. On cantonne les sportives à quelques disciplines «inoffensives», puis le régime de Vichy interdira complètement la pratique du sport de haut niveau aux femmes. Leur corps n’appartient-il pas à leur époux et à la patrie? Bien des choses ont été balayées, réformées, dépoussiérées depuis la fin du XIXème siècle. A commencer par les épreuves artistiques et littéraires, qui ont fait long feu. D'autres se sont ancrées durablement dans la tradition et l'esprit olympiques. Ce livre est aussi l’occasion de s’interroger sur la nature même de l'art. Peut-on associer poésie et littérature au spectacle et au spectaculaire? A la quête de la performance? Le dépassement de soi en art se fait bien plutôt en silence à l’ombre de l'atelier. Imagine-t-on les lauréats du Goncourt juchés sur un podium? Peut-être qu’un «esprit sain dans un corps sain» n’est plus un horizon à atteindre, au temps de la XXXIIIème olympiade de l’ère moderne.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-litterature-n-est-pas-un-sport-de-combat', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 123, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5073, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Surtourisme: un «point de non retour» pour l’Europe', 'subtitle' => 'La chaîne américaine CNN revient sur ce qui est désormais un marronnier de l’été: les habitants de zones très touristiques en Grèce, en Espagne ou aux Pays-Bas, dénoncent les effets néfastes de la surfréquentation. Hausse des prix de l’immobilier, dégradation de l’environnement, nuisances et incivilité... malgré ses faramineuses retombées économiques, le tourisme a de plus en plus mauvaise presse.', 'subtitle_edition' => 'La chaîne américaine CNN revient sur ce qui est désormais un marronnier de l’été: les habitants de zones très touristiques en Grèce, en Espagne ou aux Pays-Bas, dénoncent les effets néfastes de la surfréquentation. Hausse des prix de l’immobilier, dégradation de l’environnement, nuisances et incivilité... malgré ses faramineuses retombées économiques, le tourisme a de plus en plus mauvaise presse.', 'content' => '<p>Carlos Ramirez, 26 ans, est enseignant et réside à Barcelone. Sur les images prises par les reporters de la télévision américaine, il arbore un t-shirt orange vif sur lequel il est écrit en grosses lettres: «<em>tourists, go home</em>», «les touristes, rentrez chez vous». Il dénonce la hausse spectaculaire des prix de l’immobilier dans la capitale catalane. Même avec un salaire décent comme celui de Carlos, il est devenu quasi-impossible de louer un appartement en centre-ville, à moins de décrocher une place dans une colocation de 3 ou 4 personnes. Les loyers ont augmenté de 68% en dix ans et l’accession à la propriété est devenue une chimère inatteignable pour les jeunes actifs.</p> <p>Comme ailleurs dans le sud de l’Europe, la population double durant les vacances d’été, une situation invivable pour les résidents. «Il y a de plus en plus de monde» déplore Carlos. En plus de porter des t-shirts qu’on ne risque pas de manquer en déambulant sur les <em>R</em><i>amblas</i>, les habitants des régions concernées redoublent d’imagination pour faire entendre leur voix. Aux îles Canaries, c’est une grève de la faim qui a été décidée dès le mois d’avril. A Barcelone toujours, des locaux excédés s’amusent à viser les touristes au pistolet à eau. Les températures avoisinent les 40 degrés, rien de bien méchant. Ils étaient également près de 3’000 Barcelonais à se réunir devant la mairie début juillet pour tâcher d’attirer l’attention médiatique sur la question.</p> <p>La mairie, <span>quant à elle, e</span><span>nvisage d’augmenter le montant de la taxe de séjour pour les visiteurs qui débarquent des bateaux de croisière. Cette taxe rapporte actuellement une centaine de millions d’euros, soit la troisième ressource économique de la ville. Le maire, Jaume Colboni, vise particulièrement les touristes ne passant pas plus de 12 heures sur place et se pressant tous autour de la Sagrada Familia et du quartier conçu par le célèbre architecte Gaudí. </span></p> <p>Il est aussi question de révoquer l’autorisation de location de courte durée à environ un millier d’appartements, autant de locations qui seront remises sur le marché local à destination des Barcelonais.</p> <p>A Venise, les autorités ont instauré un droit de péage de 5 euros pour les touristes qui ne passent qu’une journée sur le pont des Soupirs. L’opération a déjà rapporté plus de 2 millions d’euros, bien plus qu’anticipé. Si certains Vénitiens ont perçu une légère baisse de la fréquentation sur les canaux, la mesure leur semble insuffisante. Voire contre-productive pour les associations de résidents qui craignent que leur ville ne se transforme en «Venise-land», le droit de péage constituant le ticket d'entrée pour ce parc d'attraction. «Nous avons atteint un point de non-retour» déplorent les Vénitiens. «Notre ville se meurt pour le profit de quelques uns». Des services de santé ont en effet dû fermer leurs portes, les boutiques de souvenirs kitsch remplacent les enseignes locales: la vie quotidienne devient impossible.</p> <p>De fait, le pari de Carlos Ramirez et de ses voisins a réussi: plusieurs agences de voyages et compagnies aériennes avertissent désormais leurs clients. Il règne en Catalogne un «climat hostile» à leur venue. «Barcelone a à présent mauvaise réputation. De plus en plus de visiteurs ont peur de s’y rendre», explique Antje Martins, spécialiste du tourisme à l’université du Queensland. D’autres professionnels craignent même que la ville ne se retrouve «isolée» et que l’attitude des résidents n’entache la réputation de toute l’Espagne.</p> <p>Car cette révolte s'inscrit dans un paradoxe économique. Barcelone vit largement du tourisme, comme de nombreuses autres régions européennes. Comment concilier prospérité et tranquillité? L’exaspération des habitants ne se dirige d’ailleurs pas vers les touristes eux-mêmes, mais plutôt vers les autorités qui n’ont pas engagé de réflexion profonde – et politique – sur un modèle touristique durable à adopter pour atteindre une forme de consensus entre visiteurs et habitants, un équilibre vivable à long terme. Il s’agit d’un problème structurel. </p> <p>En sus des logements confisqués et de la dévitalisation des centres-villes, la question du respect de l’environnement et des habitants par les visiteurs commence à être abordée et regardée en face. La manne financière du tourisme ne justifie plus tous les excès et toutes les indulgences. A Florence, une touriste mimant une scène sexuelle avec une statue représentant Bacchus a fait scandale. La dégradation d’une fontaine du XVIème siècle par un autre visiteur l’été dernier a soulevé l'indignation des Florentins.</p> <p>Carlos a lui aussi constaté que les touristes se «lâchaient» une fois sur leur lieu de villégiature, s’autorisaient «ici ce qu’ils ne se permettent pas chez eux». «Nous nous sentons véritablement insultés». </p> <p>Amsterdam, la ville du «quartier rouge» et des coffee-shops, a décidé de répliquer: une campagne de «non promotion» lancée en 2023 visait spécialement les jeunes hommes, principaux responsables des nuisances selon les habitants. Les enterrements de vie de garçon ont quelque peu cessé d’empoisonner le quotidien et les nuits des riverains des bars et boîtes de nuit.</p> <p>Une autre stratégie consiste à augmenter drastiquement les prix pour se débarrasser des foules. Mais la gentrification qui s’en suit est encore un fléau pour les locaux. Ainsi à Majorque, tout est désormais «hors de prix» afin de dissuader les «touristes alcoolisés» d’envahir l'île et ses plages. Seulement cette inflation ne bénéficie pas aux habitants.</p> <p>Quelles que soient les méthodes employées, une intervention politique semble indispensable aux habitants de ces zones exposées à la surfréquentation. D’Amsterdam à Venise en passant par Palma de Majorque, tous sont décidés à poursuivre leur combat, «jusqu’à ce que l’équilibre soit rétabli». Un équilibre d’avant EasyJet et AirBnB.</p> <hr /> <h4><a href="https://edition.cnn.com/2024/07/27/travel/why-europe-has-become-an-epicenter-for-anti-tourism-protests-this-summer/index.html" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'surtourisme-un-point-de-non-retour-pour-l-europe', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 153, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5065, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Les amères retombées des Jeux de Tokyo 2020', 'subtitle' => '«Les Echos» s’est interrogé dans une récente série d’été sur les retombées de l’organisation des Jeux olympiques sur les villes hôtes. A Tokyo, les JO 2020 se sont tenus l’année suivante et en pleine pandémie, des conditions exceptionnelles qui n’ont pas permis à la fête sportive de battre son plein. Les habitants, frustrés, font désormais les comptes et ne sont pas près de renouveler l'expérience.', 'subtitle_edition' => '«Les Echos» s’est interrogé dans une récente série d’été sur les retombées de l’organisation des Jeux olympiques sur les villes hôtes. A Tokyo, les JO 2020 se sont tenus l’année suivante et en pleine pandémie, des conditions exceptionnelles qui n’ont pas permis à la fête sportive de battre son plein. Les habitants, frustrés, font désormais les comptes et ne sont pas près de renouveler l'expérience.', 'content' => '<p>Peut-être l’avons-nous déjà oublié, mais le coup d’envoi officiel des Jeux olympiques d’été 2020 à Tokyo a été donné le 23 juillet 2021. En pleine pandémie, les organisateurs avaient pris des précautions maximales: masques obligatoires, bulles sanitaires pour protéger les athlètes, public contraint de regarder la majeure partie des festivités à la télévision... Sur certains tronçons du parcours de la flamme, rappelle l’article des <em>Echos</em>, il était même défendu au public de pousser des cris d’enthousiasme, afin d’éviter les contaminations. </p> <p>Un cas d’école, en somme: pour l’historien du sport Robert Withing, cité par le quotidien, «l’opinion publique n’aura pas pu vivre les émotions qui permettent normalement d’effacer toutes les polémiques qui précèdent traditionnellement les JO.» C’est ainsi que les Japonais ont pu découvrir la facture finale de 1’700 milliards de yens (environ 13 milliards de dollars), c’est-à-dire le double des dépenses prévues. Les infrastructures construites pour l’occasion, en particulier le Stade national de Tokyo, dont les gradins sont demeurés vides pendant les Jeux, coûtent aujourd’hui des sommes considérables.</p> <p>Des entreprises privées se proposent d’exploiter le stade d’ici quelques mois, afin d’éponger quelque peu les coûts faramineux: presque jamais utilisé, le stade conçu par l’architecte Kengo Kuma, une harmonieuse structure hybride de bois, d’acier et de béton, coûte près de 50’000 euros par jour aux contribuables.</p> <p>Avec prudence, on évoque la possibilité d’employer cette arène à l’organisation d’une prochaine coupe du monde de football. Mais d’une manière générale, les autorités japonaises comptent patienter avant d’envisager d’accueillir d’autres grands événements internationaux. La candidature de Sapporo pour les Jeux d’hiver 2030 a par exemple été retirée. Selon les dernières études d’opinion, 60% de la population de l’île d’Hokkaido, qui aurait dû accueillir les épreuves, s’opposait à ce projet. Ce sont les Alpes françaises qui auront <em>a priori</em> la charge et le plaisir de les organiser.</p> <p>La population réclame désormais des comptes. Les procès, très médiatisés, se multiplient: «après avoir déjà prononcé plus d’une dizaine de condamnations, les tribunaux de Tokyo continuent de juger de multiples malversations allant de l’attribution même des Jeux à la distribution des contrats de sponsoring. Des entreprises, des cadres, des hauts fonctionnaires sont punis...»</p> <p>«Du pain et des jeux» afin de distraire le peuple des rouages peu reluisants du pouvoir: cette méthode vieille comme l’Antiquité s’est enrayée à Tokyo. Par la faute d’un invisible virus, c’est toute la structure du pouvoir politique et économique qui s’est retrouvée nue aux yeux des citoyens. Comme le concède Keiko Momii, membre du comité olympique japonais: «Il va falloir plus de temps pour expliquer ces projets et essayer de regagner le soutien du public».</p> <hr /> <h4><a href="https://www.lesechos.fr/industrie-services/services-conseils/jo-de-tokyo-la-grande-frustration-des-jeux-fantomes-2109005" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'les-ameres-retombees-des-jeux-de-tokyo-2020', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 153, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5057, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L’invariable haine de l’autre', 'subtitle' => '«Le sel de la colère», Une histoire particulière, Marie Chartron, réalisé par François Teste, sur France Culture, 2 épisodes de 28 minutes.', 'subtitle_edition' => '«Le sel de la colère», Une histoire particulière, Marie Chartron, réalisé par François Teste, sur France Culture, 2 épisodes de 28 minutes.', 'content' => '<p>A Aigues-Mortes, dans le sud de la France, l’économie tourne depuis des siècles autour des salines. A l’été 1893, comme chaque année, les compagnies ont recruté des saisonniers piémontais pour lever le sel, une tâche harassante. Les locaux ne veulent plus s’y épuiser ni s’exposer aux brûlures du sel et du soleil sur la peau, les mains, les pieds. Pour espérer effectuer ce «travail de bagnard», des trimards, vagabonds et saisonniers ardéchois sont aussi descendus en Camargue. Seulement, le pays traverse l’une des premières crises du capitalisme moderne: le chômage explose, les Français s’aperçoivent tout à coup que ces étrangers, les «macaronis», leur «volent» leur travail... Un fossé se creuse entre «eux» et «nous», la vieille, très vieille histoire de ce que l’on appelle avec nos mots d’aujourd’hui la xénophobie. En 1893, cela se traduit par une explosion de violence contre les Piémontais. Des bagarres éclatent. Durant deux jours, une folie meurtrière s’empare de la ville. Très peu d’habitants se tiennent éloignés des lynchages, qui causeront des centaines de blessés et la mort de 10 Italiens. L’armée intervient un peu tard, les autorités décident de révoquer les permis de travail des étrangers, tout rentre dans l’ordre: chacun chez soi... Le massacre des Italiens, ses victimes, ses coupables, le scandale diplomatique qui a suivi, tout cela a vite sombré dans l’oubli. «C’est une vieille histoire», oui, une éternelle histoire.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-invariable-haine-de-l-autre', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 106, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 6658, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Capture d’écran 2020-03-31 à 13.13.30.png', 'type' => 'image', 'subtype' => 'png', 'size' => (int) 441627, 'md5' => '378fe7d5c0283d5ea950d0a7131f11cf', 'width' => (int) 1252, 'height' => (int) 645, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'La 'Une' du New York Times, version numérique, le 31 mars. Les données chiffrées sur la pandémie de Covid-19 sont centralisées par une équipe de journalistes.', 'author' => '', 'copyright' => '', 'path' => '1585653646_capturedcran2020033113.13.30.png', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Marie Céhère' $description = 'Le quotidien américain, selon un de ses collaborateurs, ressemblerait de plus en plus à Facebook ou à Google: une sorte de géant dévorant tous crus ses concurrents. Bonne ou mauvaise nouvelle? Quelques éléments de réflexion. ' $title = 'New York Times: un succès sans partage' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 512, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'coronavirus', 'slug' => 'coronavirus', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
0 Commentaire