Actuel / Wuhan: la voix de la quarantaine
Wuhan, province du Hubei, le berceau de la pandémie de Covid-19. © Yohann Agnelot via Flickr CC
L’auteure chinoise Fang Fang rédige depuis fin janvier son journal de confinement depuis Wuhan, où elle vit. Un affront pour nombre de ses compatriotes, qui perçoivent ce témoignage comme une trahison faite à la nation.
Fang Fang, de son vrai nom Wang Fang, est née en 1955 à Nankin. Elle vit depuis plusieurs années à Wuhan, dans la province du Hubei, où elle a fait ses études. Ce n’est donc pas une étrangère à la ville de 11 millions d’habitants d’où est partie, fin 2019, la pandémie de coronavirus.
Présidente de l’association des écrivains du Hubei, lauréate en 2010 du prix Lu Xun (le plus prestigieux prix littéraire décerné en Chine), Fang Fang est traduite en plusieurs langues, et publiée en France. Ses romans, Une vue splendide (1995), Soleil du crépuscule (1999) ou encore Funérailles molles (2019) ont rencontré un succès d’estime.
Sur Weibo, l’équivalent chinois d’une plateforme hybride entre Twitter et Facebook, très populaire, elle publie dès la fin du mois de janvier et la mise en quarantaine stricte de la ville, son journal. Elle tient la chronique de la vie et de la mort dans sa ville, mise à l’arrêt durant 11 semaines au total. Le New York Times en publiait cette semaine des extraits. Chaque entrée est précédée du décompte des cas de coronavirus et des victimes dans la ville de Wuhan. Elle décrit l’anxiété des habitants, désemparés par la situation, la brutalité avec laquelle la maladie terrasse certaines de ses connaissances, parfois en quelques heures. Ailleurs, c’est par ses souvenirs d’un autre temps où Wuhan était animée, ses courses dans son quartier, où les vendeurs de légumes sont toujours ouverts, qu’elle veut redonner du baume au coeur de ses lecteurs.
Elle se montre aussi plus offensive. Dans un billet du 4 février, elle rappelle que la Chine aurait dû tirer les leçons de l’épidémie de SRAS en 2003. «L’ennemi, ce n’est pas seulement le virus. Nous sommes aussi nos propres ennemis, et les complices du crime. (...) 2003 aurait dû nous servir de leçon, au lieu de cela, les faits ont été très vite oubliés. Oublierons-nous aussi 2020? (...) La question est: voulons-nous vraiment nous réveiller?»
En date du 7 février, elle salue la mémoire de Li Wenliang, médecin, lanceur d’alerte et décédé du coronavirus après avoir été contraint de se taire par le pouvoir chinois.
Et le 24 mars, jour de l’ouverture de Wuhan, elle annonce qu’elle met fin à son journal, mais ne cessera pas d’écrire, et dit: «Peu importe ce que les officiels peuvent penser, nous, résidents de Wuhan, confinés chez nous pendant plus de deux mois, témoins de ces moments tragiques, avons la responsabilité et le devoir de demander justice pour les morts.»
Les journalistes étrangers ayant, à une exception près, été évacués rapidement du foyer d’infection, les témoignages de l’intérieur, sur les premiers jours de confinement, sont plus que rares. Le journal de Fang Fang est pour nous un document précieux. La démarche, vue d’ici, pourrait sembler banale: se multiplient les journaux de confinement, les prises de paroles de l’opposition, les tribunes libres sur les médias sociaux, dans un charivari salutaire. En Chine, c’est une autre affaire.
Sur Weibo, où l’auteure est suivie par près de 4 millions d’abonnés, les réactions hostiles pleuvent de la part de nationalistes chinois. «Elle donne aux Occidentaux le bâton pour nous battre», écrit un internaute. «Son projet est de salir l’image héroïque de Wuhan». D’autres l’accusent carrément de trahison et de complicité avec «l’ennemi», comprendre, «les démocraties occidentales». Fang Fang est décrite par ses détracteurs comme une femme déconnectée des réalités du terrain, qui ne connait pas Wuhan et ses habitants, et surtout, comme une personne antipatriotique, le summum de l’opprobre en Chine.
L’intérêt des lecteurs européens et américains pour le journal de Fang Fang nourrit la méfiance: cela serait le signe, selon certains, que l’écrivaine est manipulée par des influences étrangères.
Ces réactions sont évidemment à replacer dans le contexte de la bataille de soft power qui se joue entre la Chine et les pays occidentaux. La «diplomatie des masques» se heurte à une méfiance croissante vis-à-vis des déclarations officielles sur la pandémie, une remise en question des bilans chiffrés, depuis revus à la hausse par le pouvoir chinois. Le Royaume-Uni a averti que la Chine, une fois la crise passée, aurait à répondre de son attitude au début de l’épidémie. Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a dû convoquer l’ambassadeur de Chine à Paris, après une série de déclarations calomnieuses sur la gestion de la crise par la France. Quant à Donald Trump, il justifie sa décision de couper le financement américain à l’OMS en partie par l’influence chinoise qui noyaute l’organisme onusien.
Dans ce climat tendu, les écrits de Fang Fang font des étincelles. L’auteure a déclaré que cette campagne de dénigrement ne lui rappelait rien de moins que la révolution culturelle. «Le rôle d’un écrivain est de témoigner» dit-elle, dans un monde façonné par le mensonge et la communication politique. «Mon souci s’est toujours porté vers les plus faibles, les individus laissés de côté.»
La parution de Wuhan diary en anglais (Harper Collins) et en allemand (Hoffmann und Campe) est annoncée pour la fin juin, et en français aux éditions Stock en septembre.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2258, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / CHINE', 'title' => 'Wuhan: la voix de la quarantaine', 'subtitle' => 'L’auteure chinoise Fang Fang rédige depuis fin janvier son journal de confinement depuis Wuhan, où elle vit. Un affront pour nombre de ses compatriotes, qui perçoivent ce témoignage comme une trahison faite à la nation. ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Fang Fang, de son vrai nom Wang Fang, est née en 1955 à Nankin. Elle vit depuis plusieurs années à Wuhan, dans la province du Hubei, où elle a fait ses études. Ce n’est donc pas une étrangère à la ville de 11 millions d’habitants d’où est partie, fin 2019, la pandémie de coronavirus. </p> <p>Présidente de l’association des écrivains du Hubei, lauréate en 2010 du prix Lu Xun (le plus prestigieux prix littéraire décerné en Chine), Fang Fang est traduite en plusieurs langues, et publiée en France. Ses romans, <i>Une vue splendide</i> (1995), <i>Soleil du crépuscule</i> (1999) ou encore <i>Funérailles molles</i> (2019) ont rencontré un succès d’estime. </p> <p>Sur Weibo, l’équivalent chinois d’une plateforme hybride entre Twitter et Facebook, très populaire, elle publie dès la fin du mois de janvier et la mise en quarantaine stricte de la ville, son journal. Elle tient la chronique de la vie et de la mort dans sa ville, mise à l’arrêt durant 11 semaines au total. Le <i>New York Times</i> en publiait cette semaine des extraits. Chaque entrée est précédée du décompte des cas de coronavirus et des victimes dans la ville de Wuhan. Elle décrit l’anxiété des habitants, désemparés par la situation, la brutalité avec laquelle la maladie terrasse certaines de ses connaissances, parfois en quelques heures. Ailleurs, c’est par ses souvenirs d’un autre temps où Wuhan était animée, ses courses dans son quartier, où les vendeurs de légumes sont toujours ouverts, qu’elle veut redonner du baume au coeur de ses lecteurs.</p> <p>Elle se montre aussi plus offensive. Dans un billet du 4 février, elle rappelle que la Chine aurait dû tirer les leçons de l’épidémie de SRAS en 2003. «<em>L’ennemi, ce n’est pas seulement le virus. Nous sommes aussi nos propres ennemis, et les complices du crime. (...) 2003 aurait dû nous servir de leçon, au lieu de cela, les faits ont été très vite oubliés. Oublierons-nous aussi 2020? (...) La question est: voulons-nous vraiment nous réveiller?</em>»</p> <p>En date du 7 février, elle salue la mémoire de Li Wenliang, médecin, lanceur d’alerte et décédé du coronavirus après avoir été contraint de se taire par le pouvoir chinois. </p> <p>Et le 24 mars, jour de l’ouverture de Wuhan, elle annonce qu’elle met fin à son journal, mais ne cessera pas d’écrire, et dit: «<em>Peu importe ce que les officiels peuvent penser, nous, résidents de Wuhan, confinés chez nous pendant plus de deux mois, témoins de ces moments tragiques, avons la responsabilité et le devoir de demander justice pour les morts.</em>» </p> <p>Les journalistes étrangers ayant, à une exception près, été évacués rapidement du foyer d’infection, les témoignages de l’intérieur, sur les premiers jours de confinement, sont plus que rares. Le journal de Fang Fang est pour nous un document précieux. La démarche, vue d’ici, pourrait sembler banale: se multiplient les journaux de confinement, les prises de paroles de l’opposition, les tribunes libres sur les médias sociaux, dans un charivari salutaire. En Chine, c’est une autre affaire. </p> <p>Sur Weibo, où l’auteure est suivie par près de 4 millions d’abonnés, les réactions hostiles pleuvent de la part de nationalistes chinois. «Elle donne aux Occidentaux le bâton pour nous battre», écrit un internaute. «Son projet est de salir l’image héroïque de Wuhan». D’autres l’accusent carrément de trahison et de complicité avec «l’ennemi», comprendre, «les démocraties occidentales». Fang Fang est décrite par ses détracteurs comme une femme déconnectée des réalités du terrain, qui ne connait pas Wuhan et ses habitants, et surtout, comme une personne <em>antipatriotique</em>, le summum de l’opprobre en Chine. </p> <p>L’intérêt des lecteurs européens et américains pour le journal de Fang Fang nourrit la méfiance: cela serait le signe, selon certains, que l’écrivaine est manipulée par des influences étrangères. </p> <p>Ces réactions sont évidemment à replacer dans le contexte de la bataille de soft power qui se joue entre la Chine et les pays occidentaux. La «<em>diplomatie des masques</em>» se heurte à une méfiance croissante vis-à-vis des déclarations officielles sur la pandémie, une remise en question des bilans chiffrés, depuis revus à la hausse par le pouvoir chinois. Le Royaume-Uni a averti que la Chine, une fois la crise passée, aurait à répondre de son attitude au début de l’épidémie. Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a dû convoquer l’ambassadeur de Chine à Paris, après une série de déclarations calomnieuses sur la gestion de la crise par la France. Quant à Donald Trump, il justifie sa décision de couper le financement américain à l’OMS en partie par l’influence chinoise qui noyaute l’organisme onusien. </p> <p>Dans ce climat tendu, les écrits de Fang Fang font des étincelles. L’auteure a déclaré que cette campagne de dénigrement ne lui rappelait rien de moins que la révolution culturelle. «<em>Le rôle d’un écrivain est de témoigner</em>» dit-elle, dans un monde façonné par le mensonge et la communication politique. «<em>Mon souci s’est toujours porté vers les plus faibles, les individus laissés de côté.</em>» </p> <p>La parution de <i>Wuhan diary </i>en anglais (Harper Collins) et en allemand (Hoffmann und Campe) est annoncée pour la fin juin, et en français aux éditions Stock en septembre. </p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1587229516_screenshot20200410at8.24.51pm.png" class="img-responsive img-fluid center " width="215" height="334" /></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'wuhan-la-voix-de-la-quarantaine', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 460, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2268, 'homepage_order' => (int) 2508, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [], 'author' => 'Marie Céhère', 'description' => 'L’auteure chinoise Fang Fang rédige depuis fin janvier son journal de confinement depuis Wuhan, où elle vit. Un affront pour nombre de ses compatriotes, qui perçoivent ce témoignage comme une trahison faite à la nation. ', 'title' => 'Wuhan: la voix de la quarantaine', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2258, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / CHINE', 'title' => 'Wuhan: la voix de la quarantaine', 'subtitle' => 'L’auteure chinoise Fang Fang rédige depuis fin janvier son journal de confinement depuis Wuhan, où elle vit. Un affront pour nombre de ses compatriotes, qui perçoivent ce témoignage comme une trahison faite à la nation. ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Fang Fang, de son vrai nom Wang Fang, est née en 1955 à Nankin. Elle vit depuis plusieurs années à Wuhan, dans la province du Hubei, où elle a fait ses études. Ce n’est donc pas une étrangère à la ville de 11 millions d’habitants d’où est partie, fin 2019, la pandémie de coronavirus. </p> <p>Présidente de l’association des écrivains du Hubei, lauréate en 2010 du prix Lu Xun (le plus prestigieux prix littéraire décerné en Chine), Fang Fang est traduite en plusieurs langues, et publiée en France. Ses romans, <i>Une vue splendide</i> (1995), <i>Soleil du crépuscule</i> (1999) ou encore <i>Funérailles molles</i> (2019) ont rencontré un succès d’estime. </p> <p>Sur Weibo, l’équivalent chinois d’une plateforme hybride entre Twitter et Facebook, très populaire, elle publie dès la fin du mois de janvier et la mise en quarantaine stricte de la ville, son journal. Elle tient la chronique de la vie et de la mort dans sa ville, mise à l’arrêt durant 11 semaines au total. Le <i>New York Times</i> en publiait cette semaine des extraits. Chaque entrée est précédée du décompte des cas de coronavirus et des victimes dans la ville de Wuhan. Elle décrit l’anxiété des habitants, désemparés par la situation, la brutalité avec laquelle la maladie terrasse certaines de ses connaissances, parfois en quelques heures. Ailleurs, c’est par ses souvenirs d’un autre temps où Wuhan était animée, ses courses dans son quartier, où les vendeurs de légumes sont toujours ouverts, qu’elle veut redonner du baume au coeur de ses lecteurs.</p> <p>Elle se montre aussi plus offensive. Dans un billet du 4 février, elle rappelle que la Chine aurait dû tirer les leçons de l’épidémie de SRAS en 2003. «<em>L’ennemi, ce n’est pas seulement le virus. Nous sommes aussi nos propres ennemis, et les complices du crime. (...) 2003 aurait dû nous servir de leçon, au lieu de cela, les faits ont été très vite oubliés. Oublierons-nous aussi 2020? (...) La question est: voulons-nous vraiment nous réveiller?</em>»</p> <p>En date du 7 février, elle salue la mémoire de Li Wenliang, médecin, lanceur d’alerte et décédé du coronavirus après avoir été contraint de se taire par le pouvoir chinois. </p> <p>Et le 24 mars, jour de l’ouverture de Wuhan, elle annonce qu’elle met fin à son journal, mais ne cessera pas d’écrire, et dit: «<em>Peu importe ce que les officiels peuvent penser, nous, résidents de Wuhan, confinés chez nous pendant plus de deux mois, témoins de ces moments tragiques, avons la responsabilité et le devoir de demander justice pour les morts.</em>» </p> <p>Les journalistes étrangers ayant, à une exception près, été évacués rapidement du foyer d’infection, les témoignages de l’intérieur, sur les premiers jours de confinement, sont plus que rares. Le journal de Fang Fang est pour nous un document précieux. La démarche, vue d’ici, pourrait sembler banale: se multiplient les journaux de confinement, les prises de paroles de l’opposition, les tribunes libres sur les médias sociaux, dans un charivari salutaire. En Chine, c’est une autre affaire. </p> <p>Sur Weibo, où l’auteure est suivie par près de 4 millions d’abonnés, les réactions hostiles pleuvent de la part de nationalistes chinois. «Elle donne aux Occidentaux le bâton pour nous battre», écrit un internaute. «Son projet est de salir l’image héroïque de Wuhan». D’autres l’accusent carrément de trahison et de complicité avec «l’ennemi», comprendre, «les démocraties occidentales». Fang Fang est décrite par ses détracteurs comme une femme déconnectée des réalités du terrain, qui ne connait pas Wuhan et ses habitants, et surtout, comme une personne <em>antipatriotique</em>, le summum de l’opprobre en Chine. </p> <p>L’intérêt des lecteurs européens et américains pour le journal de Fang Fang nourrit la méfiance: cela serait le signe, selon certains, que l’écrivaine est manipulée par des influences étrangères. </p> <p>Ces réactions sont évidemment à replacer dans le contexte de la bataille de soft power qui se joue entre la Chine et les pays occidentaux. La «<em>diplomatie des masques</em>» se heurte à une méfiance croissante vis-à-vis des déclarations officielles sur la pandémie, une remise en question des bilans chiffrés, depuis revus à la hausse par le pouvoir chinois. Le Royaume-Uni a averti que la Chine, une fois la crise passée, aurait à répondre de son attitude au début de l’épidémie. Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a dû convoquer l’ambassadeur de Chine à Paris, après une série de déclarations calomnieuses sur la gestion de la crise par la France. Quant à Donald Trump, il justifie sa décision de couper le financement américain à l’OMS en partie par l’influence chinoise qui noyaute l’organisme onusien. </p> <p>Dans ce climat tendu, les écrits de Fang Fang font des étincelles. L’auteure a déclaré que cette campagne de dénigrement ne lui rappelait rien de moins que la révolution culturelle. «<em>Le rôle d’un écrivain est de témoigner</em>» dit-elle, dans un monde façonné par le mensonge et la communication politique. «<em>Mon souci s’est toujours porté vers les plus faibles, les individus laissés de côté.</em>» </p> <p>La parution de <i>Wuhan diary </i>en anglais (Harper Collins) et en allemand (Hoffmann und Campe) est annoncée pour la fin juin, et en français aux éditions Stock en septembre. </p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1587229516_screenshot20200410at8.24.51pm.png" class="img-responsive img-fluid center " width="215" height="334" /></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'wuhan-la-voix-de-la-quarantaine', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 460, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2268, 'homepage_order' => (int) 2508, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4922, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Deux utopies atomiques', 'subtitle' => '«Plutopia. Une histoire des premières villes atomiques», Kate Brown, traduit de l’anglais par Cédric Weiss, Editions Actes Sud, 464 pages.', 'subtitle_edition' => '«Plutopia. Une histoire des premières villes atomiques», Kate Brown, traduit de l’anglais par Cédric Weiss, Editions Actes Sud, 464 pages.', 'content' => '<p>Deux villes construites au milieu de nulle part. L’une aux Etats-Unis, l’autre en Union soviétique. A l’image des deux blocs qui s’affrontent lors de la guerre froide, ces deux utopies atomiques se font face; elles fournissent toutes deux en plutonium l’armement nucléaire des deux pays. L’historienne américaine Kate Brown raconte cette histoire en miroir, aussi fascinante qu’effrayante. Après la chute de l'URSS, les «villes fermées» ont été un peu documentées: des communautés autarciques, des lieux tenus secrets, entourés de barbelés et surveillés par des gardes, dans lesquels scientifiques, ouvriers, industriels parvenaient tout de même à poursuivre leur vie de famille. Oppressant environnement, éloigné de tout. Photographies à l’appui, Kate Brown retrace l’histoire de ces utopies (littéralement «en aucun lieu», qui n’existent sur aucune carte). Elle mêle l’épluchage des archives et l’enquête de terrain. Elle explique comment la course à l’armement passe avant tout, dans les deux régimes pourtant en tout opposés: les Américains restreignent grandement les libertés chéries, quand les Soviétiques cèdent aux sirènes de l’<em>american way of life</em>, pourvu que les habitants des villes secrètes produisent des résultats. Les armes passent aussi avant les vies humaines. Les accidents sont fréquents, d’un côté comme de l’autre; les employés du complexe nucléaire sont donc interchangeables. La dangerosité du plutonium, les conséquences sur la santé et l’environnement de la radioactivité? De très, très confidentiels secrets d’Etat. Rien ne doit ralentir la marche vers l’anéantissement potentiel.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'deux-utopies-atomiques', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 20, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4921, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Une fille bien', 'subtitle' => '«Miss Americana: Taylor Swift», Lana Wilson, sur Netflix, 85 minutes.', 'subtitle_edition' => '«Miss Americana: Taylor Swift», Lana Wilson, sur Netflix, 85 minutes.', 'content' => '<p>Taylor Swift a 34 ans et est un phénomène mondial, que l’on pourrait comparer à Madonna au sommet de son art. Ses millions et millions d’albums vendus ont fait d’elle la première artiste milliardaire grâce uniquement à sa musique. Taylor Swift entame une série de concerts en Europe: on a vu à Paris des fans camper pendant deux jours devant la salle pour accéder au premier rang; elle se produira cet été à Zurich. Que dire de plus d’une superstar américaine de la chanson, blonde, ravissante, grande et mince? Dans ce documentaire, les moins à la page apprendront que Taylor écrit et compose elle-même ses chansons, qu’elle est une auteure très efficace et une musicienne confirmée. Son premier album est sorti alors qu’elle n’avait que 16 ans (elle écrivait et composait déjà), elle est peu à peu devenue une vedette de la country avant de trouver son propre style. Le revers, elle le raconte elle-même. Elle n’a connu que le succès, les applaudissements, les compliments, ne s’est construite que par rapport au regard du public... Conséquence inévitable: un «bad buzz», un scandale, un petit bourrelet, et c’est le drame, un drame qui la touche personnellement, jusqu’à la rendre anorexique. Taylor Swift c’est aussi l’histoire d’une chanteuse qui grandit et mûrit avec son public, d’où son immense succès. Au point qu’on lui prête une influence considérable dans la prochaine élection présidentielle américaine, après qu'elle était parvenue à conduire des dizaines de milliers de jeunes à s'inscrire sur les listes électorales. Dans son journal intime d’adolescente, elle écrivait vouloir devenir «une fille bien». En pyjama et grosses chaussettes, son chat sur les genoux et les cheveux en désordre, comme sur scène devant un océan de fans, chorégraphies, costumes et effets spéciaux fantastiques, elle est une jeune femme presque normale, une fille bien.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'une-fille-bien', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 27, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4920, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Une mortelle randonnée des 50s', 'subtitle' => '«Crimes suisses: crime des cimes en Valais», Antoine Droux, 50 minutes.', 'subtitle_edition' => '«Crimes suisses: crime des cimes en Valais», Antoine Droux, 50 minutes.', 'content' => '<p>Nous avions déjà évoqué avec enthousiasme ce podcast créé et narré par Antoine Droux, à l’occasion de l’épisode portant sur le «crime nazi de Payerne». Nous y revenons aujourd’hui car, loin d’être un exercice de voyeurisme glauque, ces récits ouvrent une fenêtre sur la société suisse, fournissent de précieux éléments de micro-histoire. Cet épisode démarre en juin 1954, à la veille de l’été. Le décor: le lac de Tanay, sur la commune de Vouvry en Valais, ses sentiers de randonnée et ses sommets, les Jumelles et le Grammont. Les personnages: deux frères jumeaux, Louis et Jean; leurs épouses, Luciette et Paulette; ainsi qu’Eric, l’apprenti de Jean – et son amant. Jean et Louis sont de petits voyous, déjà condamnés pour divers délits et larcins, et en cette année 1954, l’argent leur manque. Or, les deux épouses ont chacune souscrit un contrat d’assurance-vie d’une valeur conséquente: celui de Paulette est de 70’000 francs, sept fois plus que la moyenne des polices. Le piège est refermé. Alors que Paulette cueille des fleurs près d’un ravin, chaussée de souliers de ville avec semelles en caoutchouc, Jean et Louis la précipitent dans le vide. Le veuf éploré soutient que c’est un accident. Un petit détail floral va convaincre les gendarmes qu’il n’en est rien. Nous ne dévoilons pas ici tous les ressorts de cette histoire; celle-ci fourmille de détails frappants, de portraits psychologiques, et est riche d’enseignement sur ce qui est, dans la langue du XXIème siècle, un féminicide, et que l'on ne verrait pas de nos jours du même œil. </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'une-mortelle-randonnee-des-50s', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 26, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4919, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Taiwan déclare la guerre aux fausses informations', 'subtitle' => 'Dans la lutte contre les fake news, peut-être devrions-nous prendre exemple sur Taiwan. L’île est en effet bombardée de fausses informations et de rumeurs infondées par son puissant voisin chinois. Les politiques et la société taïwanaise ont mis au point des stratégies originales, détaillées par «L’ADN», le magazine des cultures numériques.', 'subtitle_edition' => 'Dans la lutte contre les fake news, peut-être devrions-nous prendre exemple sur Taiwan. L’île est en effet bombardée de fausses informations et de rumeurs infondées par son puissant voisin chinois. Les politiques et la société taïwanaise ont mis au point des stratégies originales, détaillées par «L’ADN», le magazine des cultures numériques.', 'content' => '<p>Taiwan, convoitée par la Chine, a pris la mesure du danger existentiel de la désinformation, pour la démocratie en général et pour sa propre souveraineté en l’occurence. La «guerre informationnelle» dont ses dirigeants accusent la Chine a conduit à considérer les fake news comme un virus. A la population de développer des anticorps.</p> <p>Première stratégie, l’humour, pratiqué au sommet de l’Etat. En 2020, une étrange phobie a frappé le monde entier, nous nous en souvenons en Europe, et Taiwan n’y a pas fait exception: la crainte d’une pénurie de papier toilette, qui a entrainé... une pénurie de papier toilette, chacun s’employant à constituer des stocks. A Taiwan, une rumeur persistante affirmait que les masques étaient fabriqués à partir des mêmes matériaux que le papier toilette, et que ce dernier allait donc être relégué au dernier rang des priorités. Dans un territoire aussi densément peuplé que Taiwan, 23 millions d’habitants sur moins de 36’000 km<sup>2</sup>, les bousculades et les mouvements de foule dans les supermarchés ne sont pas passés inaperçus. Le gouvernement a fait appel à des humoristes. L’objectif étant que la vraie information se répande plus vite et plus largement encore que la rumeur. Le résultat est à la hauteur: un «mème» (un visuel destiné à devenir viral sur les réseaux sociaux) montrant supposément le derrière du Premier ministre taïwanais, qui se trouve être chauve, avec le commentaire «chacun n’a qu’une paire de fesses...» C’est-à-dire: il y aura bien du papier toilette pour tout le monde.</p> <p>Deuxième stratégie, l’organisation et la coopération des citoyens. L’ADN donne en exemple la plateforme Co-facts. Il s’agit d’un site de <em>fact-checking</em> collaboratif: tout citoyen qui repère une fausse information sur les réseaux sociaux peut la «fact-checker». Un programme permet ensuite d’associer le contenu concerné avec la vérification et la dénonciation des fausses informations. Le système des notes de la communauté, sur Twitter, s’en rapproche. </p> <p>Plusieurs autres initiatives existent à Taiwan, et les citoyens sont vigilants lors des crises ou d’événements politiques propices à susciter une vague de désinformation. Ainsi l’organisation MyGoPen avait infirmé les rumeurs de tricherie lors de l’élection présidentielle.</p> <p>Troisième stratégie, le «<em>prebunking</em>». On connaissait le «<em>debunking</em>», qui désigne le fait de démontrer la fausseté d’une information ou d’un contenu et de le corriger. Les progrès de l’intelligence artificielle permettent désormais d’anticiper. Il s’agit de sensibiliser les citoyens notamment au danger des «<em>deep fakes</em>», ces fausses vidéos plus vraies que nature qui peuvent mettre en scène des célébrités ou des politiques et leur faire tenir n’importe quels propos.</p> <p>Audrey Tang, la ministre des Affaires numériques de Taiwan, a expliqué en vidéo, en créant un <em>deep fake</em> d’elle-même, combien la manœuvre était facile. Et donc dangereuse.</p> <p>La prévention fonctionne, note le magazine: «Des <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0065260123000266">études</a> récentes confirment que pour protéger les citoyens des fake news, il peut effectivement être utile de les exposer intentionnellement à de la désinformation. De quoi donner de la légitimité à la méthode du <i>prebunking</i>. Audrey Tang se félicite de ces initiatives: "Le résultat est qu’en 2024, lorsque nous avons vu des deep fakes pendant notre campagne électorale, ils n'ont pas eu beaucoup d’effet, parce que depuis deux ans, les citoyens ont déjà développé des anticorps dans leur esprit."»</p> <p>Coopération, éducation et communication: une démocratie saine a tous les outils nécessaires pour armer ses citoyens contre les fausses informations. L'exemple taïwanais montre que l'implication des gouvernements est aussi indispensable que l'engagement des citoyens.</p> <hr /> <h4><a href="https://www.ladn.eu/media-mutants/secrets-de-fabrication-comment-taiwan-parvient-a-lutter-contre-les-fake-news-de-la-chine/" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'taiwan-declare-la-guerre-aux-fausses-informations', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 24, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 6736, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => '44436807184_fdccb2404b_k.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 289753, 'md5' => 'a857d134550abaeed4769185393b6138', 'width' => (int) 2048, 'height' => (int) 1151, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Wuhan, province du Hubei, le berceau de la pandémie de Covid-19.', 'author' => '', 'copyright' => '© Yohann Agnelot via Flickr CC', 'path' => '1587229385_44436807184_fdccb2404b_k.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Marie Céhère' $description = 'L’auteure chinoise Fang Fang rédige depuis fin janvier son journal de confinement depuis Wuhan, où elle vit. Un affront pour nombre de ses compatriotes, qui perçoivent ce témoignage comme une trahison faite à la nation. ' $title = 'Wuhan: la voix de la quarantaine' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 512, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'coronavirus', 'slug' => 'coronavirus', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
0 Commentaire