Accéder au prix fort au signal télévisuel et radiophonique est-il plus important aux yeux des utilisateurs
que le contenu même des émissions? © DR
La colère gronde contre les 451 francs annuels de la redevance radio-TV. Mais personne ne proteste contre le prix des abonnements au câble, aux bouquets spéciaux. Comme si l'accès au signal paraissait plus important que le contenu des émissions. Vous avez dit: paradoxal? ou instrumentalisation?
Alors que l'opinion publique s'écharpe sur l'existence de la redevance pour la radio-télévision et et sa facture annuelle de 451,10 francs, personne ne pipe mot d'une autre dépense liée à cette même radio, cette même télévision: l'abonnement au câble. Pourtant, dans la majorité des cas, il représente une facture bien plus élevée, plusieurs centaines, parfois même plusieurs milliers de francs chaque année.
Comme si le fait d'accéder au signal télévisuel et radiophonique était jugé plus important par le public que le contenu même des émissions. Un problème de civilisation, où l'on valorise davantage l'accès que le contenu? Ou, beaucoup plus trivialement, le choix tactique du consommateur qui sait que s'il ne paye pas sa facture de téléréseau, le signal est interrompu. Et alors, bye bye la TV le soir! Tandis que s'il ne paye pas Billag, il peut s'attendre à la désagréable visite de ses inspecteurs mais sa TV ne va pas s'arrêter pour autant (du moins, pas dans l'immédiat).
Téléspectateurs captifs.... de leurs réseaux
Le volubile Pierre Kohler, qui se dit pourtant opposé à l'initiative «No Billag», a une autre explication. «Si les gens sont prêts à payer cher, c'est parce qu'ils ont choisi de le faire, alors que la redevance perçue par Billag est obligatoire!», lance l'actuel président de Suissedigital, l'association faîtière des câblo-opérateurs (qui s'abstient de prendre position dans le débat actuel), et ancien parlementaire fédéral et conseiller d'Etat PDC jurassien.
Le choix, vraiment? En fait, les Suisses ont choisi le câble pour regarder la télé, qu'il soit fourni par un opérateur télécom comme Swisscom ou par un câblo-opérateur comme UPC ou Net+. Le pays compte plus d'accès à la TV câblée que de ménages: près de 4 millions, selon les câblo-opérateurs, contre les 3,7 millions recensés par l'Office fédéral de la statistique! Autant de gens qui payent, chaque mois, une facture pour tout simplement accéder au signal, sans même préjuger du contenu. Tout cela en plus de la redevance. «Le ménage suisse paye deux fois pour regarder la TV!», reconnaît Pierre Kohler.
Et combien payent-ils, combien payons-nous pour ce simple service de base, semblable à celui de la livraison d'un journal à domicile? En moyenne, entre 21 francs mensuels (pour la formule la meilleur marché de Citycable à Lausanne) et... 129 francs par mois (pour l'offre combinée la plus complète d'UPC). Pour accéder, en plus d'internet et d'une ligne téléphonique fixe, à un nombre de chaînes oscillant entre 90 et 300. Par année, cela représente une facture allant de 252 francs à 1548 francs !
L'analyse devient un peu plus précise si l'on regarde les offres des deux géants que sont Swisscom et UPC, qui se partagent 72% du marché avec près de 2,7 millions d'abonnés: leurs offres s'échelonnent entre 50 francs mensuels pour 100 chaînes et l'internet de base chez Swisscom, et 129 francs par mois pour 130 chaînes et une superconnexion à internet chez UPC. Donc, par an, de 600 à 1548 francs. Et les tarifs ne baissent pas, comme le souligne le magazine de consommation Bon à Savoir. Ils ont même tendance à augmenter de quelques francs par mois au fil des modifications des offres. En face, le public est d'autant plus captif que la concurrence est très restreinte. Selon où vous habitez, seule une poignée d'entreprises se font concurrence.
A ces offres de base s'ajoutent quantité de bouquets, donnant accès à des chaînes anglophones, en albanais, ou centrées sur les sports, la découverte, les dessins animés, le porno, dont les tarifs mensuels varient de 10 francs à plus de 50 francs. Et donc, qui alourdissent la facture annuelle de 120... à sky's the limit par an, selon le type et le nombre de bouquets choisis. Un passionné de sports à la TV qui veut un large éventail de chaînes peut ainsi consacrer plus de 2000 francs par an rien que pour être certain de pouvoir accéder à ses programmes favoris. En regard, les 451,10 francs de Billag en deviennent presque ridicules. Et le seront encore davantage lorsqu'ils chuteront à 365 francs dès l'année prochaine.
Orchestration
Il est vrai que «l'automaticité de la redevance est vécue comme une contrainte», reconnaît l'historien François Vallotton, professeur à l'Université de Lausanne, qui anime un projet de recherche financé par le FNRS consacré à l'histoire de la TV en Suisse. Mais «cette contrainte est mise en avant a posteriori pour justifier la volonté d'acteurs privés de mettre fin au système actuel de la redevance», tonne-t-il. Une instrumentalisation orchestrée, poursuit le professeur, par les grandes maisons d'édition zurichoises Goldbach Media ou Tamedia, qui rêveraient de se débarrasser de la SSR pour faire de la place à leurs propres offres. «Curieusement, elles restent très discrètes dans le débat actuel», glisse-t-il.
Les câblo-opérateurs risquent néanmoins de faire à leur tour les frais de la lassitude du public envers les factures de sa TV. Le signe le plus évident est le succès de la télévision par l'internet, dite aussi IPTV. Il suffit d'un accès (sans l'inclusion de la TV), d'une boîte à quelques dizaines de francs, un abonnement, et hop, on peut avoir le signal de milliers de chaînes pour un prix parfois bien moins élevé qu'un abonnement normal... «Mais on y trouve aussi bien des abonnements légaux que pirates. Or, ces derniers, bien moins chers que les premiers, semblent rencontrer un succès croissant», dénonce Oliver Sato, exploitant de PayTVCard à Grandson, qui vend ce genre d'accès ainsi que des appareils permettant les connexions par satellite.
Qui dit pirate dit grand risque de se faire attraper. Non seulement par Billag bien sûr. Mais aussi, et surtout, par les chaînes lésées. L'amende risque d'être salée. Manière de rappeler aux brebis égarées que faire de la TV, cela coûte quelque chose. Pour être distribuée bien sûr. Mais aussi, et surtout, à être produite.
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La logique commande d’en tirer les conséquences: les biens gelés doivent servir à financer la reconstruction.</p> <h3>Précédents dans le Golfe</h3> <p>La question de l’utilisation des avoirs gelés est aussi ancienne que les sanctions elles-mêmes. Dès les premiers jours de la guerre, il a semblé clair pour de nombreux experts et décideurs occidentaux que les centaines de milliards de dollars appartenant à la Russie ne seraient jamais retournés au gouvernement responsable de la guerre, et pour cause: en septembre dernier, une estimation conjointe de la Banque mondiale, de la Commission européenne et du gouvernement ukrainien évaluait les coûts de reconstruction des infrastructures à 349 milliards de dollars. Lors de la Conférence de Lugano de l’été dernier, Kiev avait même présenté une facture de 750 milliards, incluant les pertes économiques imputables à la guerre. Depuis lors, les missiles et les obus ont continué de pleuvoir, faisant exploser la facture.</p> <p>Parallèlement, les avoirs publics russes bloqués en Occident dépassent 300 milliards de dollars, essentiellement sous la forme de réserves de change de la banque centrale russe (316 milliards au 31 décembre 2021). En octobre dernier, le <a href="https://fsi.stanford.edu/working-group-sanctions" target="_blank" rel="noopener">Groupe de travail international sur les sanctions russes</a> publiait un papier justifiant leur confiscation en fonction d’une interprétation du droit international appliquée précédemment lors de la première guerre du Golfe, lors de la reconstruction du Koweit, sur la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU d’un retrait immédiat de l’armée russe d’Ukraine et sur un jugement de la Cour internationale de justice exigeant l’arrêt immédiat des opérations militaires. Dans plusieurs Etats (pays du G7, Union européenne notamment), des mécanismes juridiques sont graduellement mis en place pour permettre ces confiscations.</p> <h3>Proches de Poutine et profiteurs de guerre</h3> <p>La question des avoirs privés est autrement plus complexe: un citoyen, une entité russe ne peut pas être considéré comme responsable de la guerre. Ses avoirs doivent par conséquent être préservés. Il en va différemment pour les personnes dont la responsabilité est directement et concrètement engagée. L’on pense au chef des milices Wagner, engagées dans les combats sur le front du Donbass, le milliardaire Evgueni Prigojine, du premier cercle autour de Vladimir Poutine.</p> <p>On peut aussi inclure des exemples moins évidents mais sanctionnés quand même comme Alisher Usmanov, qui a «activement soutenu matériellement et financièrement les responsables russes de l’annexion de la Crimée et de la déstabilisation de l’Ukraine et qui en a activement soutenu la politique», comme l’indique sa fiche sur la liste des sanctions publiée par le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco). C’est un des milliardaires russes qui a particulièrement apprécié d’être basé en Suisse, notamment par l’utilisation de sociétés et de trusts et par ses relations avec 27 banques suisses dont Crédit Suisse et Julius Baer.</p> <h3>Opposition des banques</h3> <p>Les banques n’ont évidemment aucun intérêt à ce que les avoirs de personnes sanctionnées soient confisqués. Cela démolirait l’image séculaire d’une Suisse coffre-fort de toutes les fortunes mondiales, bien ou mal acquises. L’un de leurs meilleurs arguments de vente pour attirer des grandes fortunes du monde entier se verrait décrédibilisé instantanément. D’où leur lobbyisme attentif au Palais fédéral pour éviter toute saisie d’avoirs gelés. Et s’épargner tout effort sérieux pour aider les autorités à identifier les avoirs de leurs clients mis sous sanctions, ce qui a contribué à ce que 7 milliards de francs seulement ont été trouvés.</p> <p>Le Conseil fédéral reste néanmoins prudent: il sait, depuis la fin du secret bancaire, qu’il est moins pire de dire «non» aux banques qu’aux grands pays voisins. Aussi, il a «pris note» du caractère illicite, à la lumière du droit actuel, d’une confiscation des avoirs privés, ainsi que le présentait son groupe de travail. Mais il ne ferme pas la porte à une évolution de ce même droit. 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Le premier samedi soir de la guerre d'agression russe en Ukraine, le 26 février, la Maison-Blanche communiquait sa volonté, et celle de ses alliés britanniques, allemands, français, italiens, canadiens et de l'Union européenne, de «créer un groupe de travail transatlantique chargé de s'assurer de la bonne application des sanctions financières en identifiant et en gelant les actifs des individus et des entreprises basés dans nos juridictions».</p> <p>Et quelques lignes en-dessous, le communiqué précisait: «nous allons engager d'autres gouvernements». Lisez: ceux des pays qui ont massivement accueilli des fortunes de milliardaires russes, dont, évidemment, la Suisse, Chypre, les Emirats arabes unis et quelques autres paradis fiscaux.</p> <h3>Faire parler la carpe</h3> <p>Chacun a bien compris la portée de la charge lancée à toute vapeur dans la stupeur et la colère des premiers jours du conflit. La dynamique créée par la rupture de l'ordre international est de celle qui a le potentiel de se transformer en «game changer», c'est-à-dire de modifier durablement les règles du jeu. Comme celle des attentats du 11-Septembre, qui ont abouti à la criminalisation internationale de l'argent du terrorisme, ou celle de la crise financière de 2008, qui a débouché, comme les banquiers suisses le savent, sur la disparition du secret bancaire pour les questions fiscales.</p> <p>En clair: pour traquer les secrets financiers de Vladimir Poutine et des près de 900 autres personnes ciblées par les sanctions occidentales, il faut commettre ce qui n'avait jamais été sérieusement tenté jusqu'ici: s'enfoncer dans la jungle des sociétés offshore, trusts, fondations, sociétés de domicile, «limited partnerships» et autres. Démêler les cachotteries des avocats, des notaires, des fiduciaires et des hommes et femmes de paille. Amener les banquiers à parler. Et donc, convaincre des professions entières de passer à table alors qu'elles avaient jusqu'ci fermement tout mis en œuvre pour surtout ne pas le faire, en employant une arme redoutable: convaincre leurs gouvernements qu'ils avaient plus à perdre qu'à gagner en les obligeant à la transparence. Autant amener une carpe à parler.</p> <h3>Des yachts saisis, mais...</h3> <p>Pourtant, la dynamique de «perçage de coffres» a été confirmée le 11 mars lorsque le G7 (les mêmes pays que ceux ci-dessus, plus le Japon) et l'Australie annonçaient avoir «rendu opérationnel» le groupe de travail annoncé le 26 février. Baptisé REPO, pour Russian Elites, Proxies, and Oligarchs multilateral task force, il a explicitement pour but de «recueillir et partager les informations permettant de déclencher des actions concrètes, dont des sanctions, des gels d'avoirs et des saisies civiles et pénales d'actifs ainsi que des poursuites judiciaires», selon un communiqué du Trésor américain du 17 mars.</p> <p>Depuis lors, le travail avance. A quel rythme? C'est là que les choses se compliquent. Des yachts d'oligarques ont été saisis, certes. Des villas somptueuses ont été confisquées, certes. Des comptes en banques et autres actifs financiers ont été gelés pour un total de quelques milliards de francs, certes. Mais nombre d'autres yachts ont pu fuir et se réfugier qui en Turquie, qui aux Emirats, aux Seychelles ou aux Maldives (voire dans l'enclave russe de Kaliningrad pour l'un des navires personnels de Vladimir Poutine). Et des fortunes considérablement plus élevées continuent d'échapper aux enquêteurs. 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Certainement, à un problème près: les capacités de transport vers l'Empire du Milieu sont six fois moindres que celles développées depuis des décennies vers l'Ouest, selon le dernier numéro de <em>The Economist</em>.</p> <p>L'activité manufacturière, présentée comme la colonne vertébrale de la puissance économique d'un pays, est faible en Russie: elle ne représente qu'un dixième du PIB, soit une proportion de moitié moindre que celle de la France, un pays qui souffre pourtant de désindustrialisation. Aucun grand groupe industriel russe ne rivalise avec un Volkswagen allemand ou avec un Boeing américain, ni en taille ni en rayonnement international.</p> <p>Ce déséquilibre de la composition économique se reflète dans la composition des grandes entreprises russes: sur les dix plus grandes, quatre sont actives dans l'extraction et la commercialisation de pétrole et de gaz, deux sont des banques, deux sont de grands distributeurs, genre Coop-Migros. L'on y trouve aussi les chemins de fer. 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Mais le coût d'une guerre longue pourrait bien être trop élevé pour une économie russe qui n'en a sans doute pas les moyens.</p> <h3>Idéologie et réalité</h3> <p>L'historien français Olivier Wieviorka s'est attelé à comparer les potentiels économiques des belligérants de la Seconde guerre mondiale. Celui de l'Allemagne nazie, on le sait, avait été grandement accru par la politique protectionniste du IIIe Reich et optimisé par l'Organisation Todt. Mais cela n'a pas suffi face à l'immensité des ressources cumulées des Alliés occidentaux et... des Soviétiques.</p> <p>Le seul argument en faveur de Vladimir Poutine est le manque de motivation profonde des Européens et des Américains pour aller au combat pour l'Ukraine, d'où ses tentatives de diviser le camp occidental pour mieux faire valoir ses vues. Mais le maître du Kremlin, comme son intervention télévisée du mardi 21 janvier l'a démontré, se laisse aveugler: il privilégie son idéologie agressive aux réalités macroéconomiques. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
9 Commentaires
@Muqingfu 25.01.2018 | 06h27
«Je découvre avec surprise que je paie par deux fois mon accès à une télévision .... que je ne regarde quasi jamais ( une fois chaque deux mois?).
Je ne suis probablement pas un consommateur très représentatif, mais je voterai tout de même non à No Billag pour avoir le droit, quand bon me semble, de regarder sur ma tablette ou mon portable les émissions qui m'intéressent.
Suggestion: faire prendre conscience moins confidentiellement ( donc par les média conventionnels) au spectateur lambda qu'il occulte probablement, comme moi, cette double redevance! »
@Chip Raptor 25.01.2018 | 06h37
«Magnifique démonstration de l’instrumentalisation de ce débat toxique et ridicule lancé par les initiants ! »
@fagolo 25.01.2018 | 06h45
«Ce serait bien de mettre cet article en "tout public" qu'on puisse le partager avec les (encore) sceptiques qui ne voient pas plus loin que le bout de leur porte-monnaie,... mais effectivement dépensent à tout va pour leur fournisseur... Merci!
»
@evemar 25.01.2018 | 07h16
«C'est exactement ce que je pense et ne comprends pas !
Mais, essayez de parler avec les "prisonniers de leur réseaux" ... et vous verrez l'incrédulité de peindre sur leur visage ... à n'y rien comprendre ... »
@Jack MacHost 25.01.2018 | 09h47
«Bravo pour votre superbe article. Tout est dit.
N'est-ce pas là exactement ce que disent les initiant: je paie pour ce que je veux.
Payer une fortune pour l'accès, oui car je le veux.
Variante: Payer une fortune pour une voiture et râler pour le prix de la place de parc.
»
@Deky 25.01.2018 | 21h45
«Je voterai non à "no billag", mais il faut quand même se poser quelques questions, et je ne comprends pas que cette initiative nous tombe dessus sans un débat aux chambres et sans un contre-projet. A mon sens, l'offre publique doit quand même être redimensionnée pour rester raisonnable. Et ce ne serait que justice que cette offre soit payée par l'impôt et non par une taxe qui touche beaucoup plus les petits revenus que les gros !»
@Roger 28.01.2018 | 14h42
«Merci. Une information utile qui mérite d'être rendue plus accessible.»
@Gade 28.01.2018 | 20h02
«Pourquoi ne pas prélever la taxe sur la TVA? En rendant la taxe imperceptible ou presque chacun y trouvera son compte»
@JeanPaul80 29.01.2018 | 00h23
«Dès que l'UDC s'en mêle, (s'emmêle ?), on peut lire immédiatement des commentaires haineux et agressifs, dans lesquels la gauche est toujours vilipendée, simplement parce que on a le culot d'être contre cette énorme crétinerie. Je ne me situe pas particulièrement à gauche, mais apprécie la RTS et la radio sans pub et n'ai aucune envie de les voir disparaître au profit de chaînes privées, financées par de la pub à outrance, proposant des programmes zurichois, berlusconesques et blochériens, véhiculant une information arrangée à la sauce des extrêmes, laissant la Romandie sur le carreau de la pensée "konstipée". Je crois que pour 1 franc par jour, suite aux nouvelles dispositions proposées, on peut se permettre de refuser l'initiative, d'autant plus qu'une connection internet ou au téléréseau coûte bien plus cher.»