Actuel / Que sont devenus les hôpitaux souterrains de Suisse?
Les hôpitaux souterrains suisses sont quasi inexistants en photo. Ici dans l'un de leurs homologues allemands, datant de la guerre froide et hors service, à Wiepenkathen près de Hambourg. © Tageblatt
Un rapport d’audit pré-covid-19 du Contrôle fédéral des finances fait état d’installations vétustes et peu opérationnelles, d’une répartition sur le territoire incohérente, d’un manque flagrant de pilotage et d’une prise en compte insuffisante de l’analyse des risques. Bien que n’ayant pas dû être activé durant la crise du coronavirus, le réseau d’hôpitaux et de postes sanitaires souterrains suisse fait pâlir.
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S’interroger sur la raison d’être et l’avenir de ces installations dans nos scénarios de gestion des catastrophes, nous permettra de mieux nous préparer à la prochaine crise sanitaire. Parce qu’une Suisse prête à faire face à tous les risques grâce à ses abris atomiques et ses hôpitaux souterrains est une image qui continue à nourrir les imaginaires collectifs.</p> <p><strong>Une exception suisse.</strong> Hormis Israël, la Suisse est le seul pays au monde à disposer d’un réseau d’hôpitaux et de postes sanitaires souterrains, intégrés à des établissements de soins. Au nombre de 342 fin 2018 (94 hôpitaux et de 248 postes sanitaires), ces installations devraient théoriquement pouvoir accueillir 0,6% de la population en quête de soins en cas de catastrophe ou de conflit armé. Les cantons et la Confédération cofinancent l’entretien et l’exploitation de ces installations.</p> <p>La taille et la configuration des hôpitaux souterrains varient. 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Source: Office fédéral de la protection de la population OFPP ¦ Représentation: Heidi.news, nor/mir</h4> <p><strong>Pourquoi c’est important.</strong> Bien que <a href="https://www.heidi.news/sante/la-suisse-etait-elle-suffisamment-preparee-au-risque-epidemique" target="_blank" rel="noopener">plutôt bien préparée au risque pandémique</a>, le manque de stocks de masques et de matériel de protection en Suisse au début de la crise du coronavirus a fait grincer des dents plus d’un. Apprendre de cette crise pour mieux se préparer à affronter les suivantes sera déterminant pour notre avenir. 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L’Office fédéral de la protection de la population estime la probabilité d’un black-out de trois jours touchant un grand nombre de cantons à une fois tous les quarante ans. Une journée sans électricité provoque des perturbations et des angoisses majeures. Si l’aire touchée dépasse le périmètre régional et que des secours extérieurs ne peuvent pas être organisés, le risque devient majeur. À noter que les ménages suisses ont en moyenne trois jours de réserves alimentaires.</p> <p>Au-delà de cinq à sept jours, les dommages sont exponentiels et un possible redémarrage du réseau devient de plus en plus difficile. Les pertes économiques se chiffrent en plusieurs milliards de francs par jour. 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Les Suisses survivront»</a>:</em></p> <blockquote> <p>«Les sociétés actuelles sont interconnectées et donc beaucoup plus vulnérables [au risque de black-out]. Aujourd’hui, par exemple, en cas d’attaques informatiques coordonnées ou de catastrophe climatique, l’Europe pourrait être plongée dans le noir. Or, sans électricité, la plupart des systèmes ne peuvent plus fonctionner. Cela met bien en évidence toutes les vulnérabilités systémiques de nos sociétés.»</p> </blockquote> <p>Cette analyse de la vulnérabilité de notre société face aux potentielles ruptures d’approvisionnement énergétique est partagée par Denis Froidevaux, Chef de l’Etat-major cantonal de conduite (EMCC) qui pilote l’engagement des partenaires sécuritaires et des services techniques, des autorités et des communes en coordonnant les interventions lors d’événement sortant de l’ordinaire, comme dans le cas d'une catastrophe naturelle par exemple:</p> <blockquote> <p>«Dans une société comme la nôtre, on est tellement interdépendants, dès le moindre problème au niveau de la mobilité dans un canton comme le canton de Vaud, cela prend tout de suite des proportions phénoménales. Essayez d’imaginer un scénario sur une rupture partielle d’approvisionnement en électricité. On sait que c’est un risque qui existe. 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En cas de <em>black-out</em> partiel ou total, le pays se retrouverait donc dans une situation où chacun des 26 cantons pourrait adopter une stratégie et une gestion différente, à moins d’un accord unanime pour déléguer leurs compétences à la Confédération.</p> <p>Selon Denis Froidevaux qui se vante d’être parmi les seuls à avoir élaboré une stratégie en la matière, la loi sur les épidémies devrait être transposée sur les autres risques de manière à ce qu’à partir d’un certain seuil de gravité (par exemple à partir du moment où X cantons sont touchés), la Confédération puisse prendre le <em>lead</em>, comme cela a été le cas lors de la crise du coronavirus.</p> <p>L’expert vaudois en gestion de crise pointe également l’importance d’une bonne préparation, régulièrement réactualisée. D’autant que le changement climatique s’apprête à rendre notre habitat de plus en plus vulnérable. Denis Froidevaux:</p> <blockquote> <p>«Nous devons avoir conscience que notre milieu a tendance à devenir beaucoup plus agressif et on a intérêt à avoir une réflexion plus aboutie en termes de gestion de risques.</p> <p>Ce qui vieillit ce n’est pas le type de risque, mais ce sont les probabilités d’occurrence et les impacts. C’est pour cette raison que, dans le canton de Vaud, nous procédons à une analyse des risques tous les cinq ans. D’ailleurs le Conseil d’Etat devait traiter du nouveau rapport au mois de mars.</p> <p>Après analyse (avons-nous les moyens d’ignorer le risque ou d’y répondre, où avons-nous des carences?), soit on comble les lacunes (de formation, d’équipement, de matériel, de construction, d’ouvrage, de protection, que sais-je?) ou alors on vit avec le risque. 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Selon une partie des spécialistes du black-out, une expérience d’interruption de courant «limitée» pourrait être nécessaire pour préparer le pays à un épisode de black-out majeur.»</p> </blockquote> <p>Espérons que la crise du coronavirus soit perçue comme un signal d’alarme suffisamment puissant pour ouvrir une réflexion de fond en termes de gestion de risques et actualiser nos plans de préparation en fonction des nouvelles réalités du terrain.</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'la-prochaine-crise-sera-t-elle-electrique', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 438, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2437, 'homepage_order' => (int) 2677, 'original_url' => 'https://www.heidi.news/sante/la-prochaine-crise-sera-t-elle-electrique', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 6138, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2428, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'HEIDI.NEWS / SANTÉ', 'title' => 'La Suisse était-elle suffisamment préparée au risque épidémique?', 'subtitle' => 'Le dernier sondage de l’institut Sotomo pour le compte de la SSR, montrait que 62% de la population suisse faisait confiance au Conseil fédéral pour surmonter la crise du coronavirus. 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Infographie: Heidi.news, nor/mir</h4> <p><strong>Pourquoi c’est déterminant pour notre avenir</strong>. Faire le point sur le niveau de préparation et la gestion d’une crise qui a figé le pays pendant plusieurs semaines nous permettra d’affronter les suivantes avec plus de sérénité. Ce d’autant plus qu’avec le changement climatique, notre habitat se révélera de plus en plus vulnérable au risque épidémique. 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En termes de «planification de la préparation et de la réponse aux situations d’urgence» la Suisse occupait même le 3e rang (87/100) et au niveau de la «communication des risques», le premier (100/100).</p> <p>La Suisse s’est en effet bien outillée dans le domaine de la gestion de crise pour faire face à une épidémie:</p> <ul> <li> <p>Le <a href="https://www.babs.admin.ch/fr/aufgabenbabs/gefaehrdrisiken/natgefaehrdanalyse.html" target="_blank" rel="noopener">rapport technique sur la gestion des risques de 2015</a> de l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) qui identifie 33 risques potentiels pesant sur la Suisse (dont 27 sont illustrés dans l’image de couverture) contient un scénario «épidémie/pandémie» dont la probabilité d’occurrence est élevée et les dommages se chiffrent en dizaines de milliards de francs:</p> </li> </ul> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1592902212_epidemie.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <ul> <li> <p>La nouvelle loi fédérale sur la lutte contre les maladies transmissibles chez l’homme (<a href="https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/gesetze-und-bewilligungen/gesetzgebung/gesetzgebung-mensch-gesundheit/epidemiengesetz.html" target="_blank" rel="noopener">loi sur les épidémies</a>, LEp) est en vigueur depuis le 1er janvier 2016 et permet au Conseil fédéral de s’approprier certaines compétences cantonales lors de situations extraordinaires et de prendre des mesures exceptionnelles.</p> </li> <li> <p>Un <a href="https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/das-bag/publikationen/broschueren/publikationen-uebertragbare-krankheiten/pandemieplan-2018.html" target="_blank" rel="noopener">plan suisse de pandémie Influenza</a> a été élaboré par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Il est régulièrement mis à jour, la 5e édition datant de 2018. Des stratégies et mesures pour la préparation à une pandémie de grippe sont développées tout au long des 128 pages que contient le document. L’OFSP y formule diverses recommandations, dont celles relatives au stockage des masques de protection. Elles sont illustrées ci-dessous. On y découvre par exemple que la «provision domestique d’urgence» devrait contenir 50 masques d’hygiène par personne:</p> </li> </ul> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1592902256_recommandationsofsp.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <p><strong>Un problème de gouvernance?</strong> Si la Suisse était si bien préparée, comment expliquer le manque évident de masques et de matériel de protection? Denis Froidevaux:</p> <blockquote> <p>«Il n’existe pas d’estimation du nombre de masques à disposition par personne, mais on était à l’évidence bien en dessous du chiffre de 50 masques par personne recommandé par le plan suisse de pandémie. Ce type d’équipement a longtemps fait partie des stocks stratégiques de la Confédération. Puis, à un certain moment, la Confédération a décrété que c’était l’affaire des cantons. A ce moment-là, on a un peu perdu le fil sur l’état et la constitution des stocks. 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Dès lors on peut légitimement se demander pourquoi la Confédération n’assume pas (ou plus) la responsabilité de prévoir des stocks nécessaires en termes d’équipement de protection individuel.</p> <p>Heinz Locher, économiste de la santé renommé, critique d’ailleurs ouvertement les structures de gouvernance définies dans le plan suisse de pandémie lors d’un <a href="https://tube.switch.ch/videos/78adbc61" target="_blank" rel="noopener">webinaire</a> donné par la Haute école de sciences appliquées de Zürich sur la conduite dans la crise:</p> <blockquote> <p>«Tout le monde a des compétences, mais personne n’a de responsabilité. Les tâches ne sont pas coordonnées; tout le monde et personne semble responsable.»</p> </blockquote> <p>Selon Denis Froidevaux, dans le domaine de la gestion de crise, il est très problématique d’avoir plusieurs interlocuteurs compétents:</p> <blockquote> <p>«La dilution des compétences décisionnelles c’est mortel en gestion de risques. La Confédération n’a pas la même organisation que les cantons qui disposent d’une structure de conduite et de gestion de crise qui assure une cohérence dans l’action: elle a je ne sais combien d’états-majors avec des tentatives pour se coordonner, mais cela donne une cacophonie compliquée.</p> <p>Dans le cas du covid-19, on avait l’OFSP, l’OFPP, la conférence des chefs d’offices, l’Etat-major des opérations de l’armée, l’Etat-major des opérations sanitaires. A la fin, les cantons se sont retrouvés avec parfois quatre ou cinq interlocuteurs différents, avec des messages dissonants, ce qui n’a pas facilité les choses. Tout comme les annonces du Conseil fédéral parfois prématurées dont le contenu ne se trouvait pas (encore) dans l’Ordonnance, cela a pu mettre le système sous stress par moment.»</p> </blockquote> <p>L’organigramme des instances de conduite et de coordination, qui figure dans le rapport, permet de comprendre la complexité des chaines de responsabilité:</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1592902305_organigrammedecrise.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <p>Cette complexité des chaines de décision et des schémas de gouvernance peut parfois se traduire par un manque de vision ou un abandon total sur le terrain, comme en témoigne <a href="https://www.efk.admin.ch/images/stories/efk_dokumente/publikationen/_sicherheit_und_umwelt/verteidigung_und_armee/18472/18472BE_Version_definitive_V04.pdf" target="_blank" rel="noopener">le rapport d’audit du Contrôle fédéral des finances</a> sur les installations sanitaires protégées laissées à l’abandon.</p> <p><strong>Une réaction exagérée basée sur un manque de connaissance?</strong>L'arrêt brutal des activités électives des hôpitaux et des médecins, les conséquences économiques majeures du confinement, ou encore une mobilisation de l'armée et de la protection civile au-delà des besoins sur le terrain sont à posteriori critiquées par plus d’un. La réaction des autorités était-elle exagérée? Denis Froidevaux:</p> <blockquote> <p>«Après la guerre il n’y a que des généraux… On était face à une situation inédite et, sur le moment, tout le monde — la population, les décideurs, les influenceurs — a pris peur par rapport à ce qui se passait en Italie, puis au Tessin. Faute de scénarios crédibles, sans s’en rendre compte on a basculé dans le risque extrême, dans la probabilité la plus dangereuse, sans avoir le recul nécessaire. La quantification des moyens mobilisés était calquée sur le scénario du pire.»</p> </blockquote> <p>Et la peur peut engendrer la myopie:</p> <blockquote> <p>«Dès le moment où les décideurs ont la peur comme conseiller, et en rétrospective on peut le comprendre, fautes d’autre connaissances scientifiques et fautes d’autres scénarios, il n’y avait pas d’autres alternatives que celle-là. On a pris en compte le scénario le plus dangereux, pas forcément le plus probable mais le plus dangereux, ce qui a conduit à mettre en place un dispositif sur le plan sanitaire, qui après coup apparaît comme largement dimensionné pour faire face à la situation.</p> <p>Il faudra travailler sur notre capacité scientifique à élaborer des scénarios crédibles (impact maximal, moyen, minimal) pour pouvoir ensuite faire un choix politique compris de tout le monde et appliqué par tout le monde.</p> <p>Si ce n’est pas possible, car nous manquons de paramètres ou de connaissances scientifiques, il faut alors reconnaître que, parfois, ce n’est pas possible et il faut, à ce moment-là, appliquer le principe de précaution. 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Par contre, dans l’hypothèse où cela se produirait à nouveau, il ne faut ensuite pas commencer à chercher des coupables une fois que l’opération est terminée.»</p> </blockquote> <p>L’expert vaudois en gestion de crise pointe également l’importance d’une bonne préparation, régulièrement réactualisée. D’autant que le changement climatique s’apprête à rendre notre habitat de plus en plus vulnérable. Denis Froidevaux:</p> <blockquote> <p>«Nous devons avoir conscience que notre milieu a tendance à devenir beaucoup plus agressif et on a intérêt à avoir une réflexion plus aboutie en termes de gestion de risques.</p> <p>Ce qui vieillit ce n’est pas le type de risque, mais ce sont les probabilités d’occurrence et les impacts. C’est pour cette raison que, dans le canton de Vaud, nous procédons à une analyse des risques tous les cinq ans. 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Quel impact sur les coûts de la santé et sur les primes d’assurance-maladie ces prochaines années? Heidi.news a sondé les dix plus grands assureurs du pays à ce sujet.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<hr /> <p style="text-align: center;">Article publié sur <a href="https://www.heidi.news/sante/coronavirus-quel-impact-sur-les-primes-d-assurance-maladie" target="_blank" rel="noopener">Heidi.news</a> le 4 mai 2020</p> <hr /> <p><strong>Pourquoi c’est important</strong>. Le coronavirus a mis le monde de la santé en ébullition. Plusieurs assurances-maladie ont déjà annoncé que Covid-19 n’entraînerait pas d’augmentation des primes en 2021, les réserves étant là pour faire face à ce genre de situation exceptionnelle. La question du financement du manque à gagner de certains prestataires dû à l’arrêt de leurs activités non urgentes nourrit un <a href="https://www.heidi.news/sante/le-match-entre-cantons-et-assureurs-a-debute-est-ce-aux-assures-de-couvrir-les-manques-a-gagner-des-hopitaux" target="_blank" rel="noopener">vif débat</a> entre les cantons et les assureurs, et le spectre d’une deuxième vague épidémique n’est pas loin. Si les réserves des assureurs devaient être reconstituées au cours de ces prochaines années, cela pourrait avoir des conséquences pour les primes d’assurances-maladie.</p> <p><strong>Situation pour 2021</strong>. Dans une <a href="https://www.blick.ch/news/wirtschaft/groupe-mutuel-chef-thomas-boyer-fordert-von-seiner-branche-corona-darf-kein-grund-sein-fuer-hoehere-praemien-id15831699.html" target="_blank" rel="noopener">interview accordée au </a><em><a href="https://www.blick.ch/news/wirtschaft/groupe-mutuel-chef-thomas-boyer-fordert-von-seiner-branche-corona-darf-kein-grund-sein-fuer-hoehere-praemien-id15831699.html" target="_blank" rel="noopener">Blick</a></em> début avril, Thomas Boyer, directeur général du Groupe Mutuel, donne le ton:</p> <blockquote> <p>«Le coronavirus ne doit pas être une raison pour une augmentation des primes.»</p> </blockquote> <p>Plusieurs assurances-maladie ont, d’elles-mêmes (à l’instar d’<a href="https://www.assura.ch/fr/a-propos-de-nous/medias" target="_blank" rel="noopener">Assura</a>) ou <a href="https://www.santesuisse.ch/fr/detail/content/les-reserves-aideront-a-surmonter-la-crise" target="_blank" rel="noopener">par le biais de leur faîtière</a>, laissé entendre que leurs <a href="https://www.heidi.news/sante/les-assurances-maladie-devraient-amortir-les-surcouts-lies-au-coronavirus-grace-aux-reserves-du-moins-en-2020" target="_blank" rel="noopener">réserves devraient suffire à amortir les surcoûts liés au coronavirus cette année</a> et que les primes 2021 ne devraient pas être impactées. Tour d’horizon des dix plus grandes assurances-maladie du pays, qui regroupent à elles seules 70% des assurés:</p> <p><u><strong>Certaines se montrent confiantes</strong></u></p> <p><strong>Assura</strong>, extrait du <a href="https://www.assura.ch/fr/a-propos-de-nous/medias" target="_blank" rel="noopener">communiqué de presse du 20 avril 2020</a>:</p> <blockquote> <p>«…Grâce à de solides réserves, Assura peut garantir à l’ensemble de ses assurés la prise en charge de leurs coûts de santé liés à Covid-19 et confirmer que la pandémie n’aura pas d’effet sur ses primes 2021.»</p> </blockquote> <p>Astrid Brändlin, responsable communication, <strong>Concordia</strong>:</p> <blockquote> <p>«Concordia est très saine financièrement et dispose d’importantes réserves qu’elle a mises de côté précisément pour des cas comme cette pandémie. Nous utiliserons bien sûr ces réserves pour faire face aux surcoûts occasionnés par la pandémie. Cela signifie qu’il n’y aura pas d’augmentation de primes pour les assurés de Concordia l’année prochaine en raison de la pandémie.»</p> </blockquote> <p>Yuko Graber, communication d’entreprise, <strong>KPT</strong>:</p> <blockquote> <p>«La crise du coronavirus n’affectera pas l’ajustement des primes de KPT pour 2021. Les coûts supplémentaires occasionnés par les traitements liés au coronavirus pourront être couverts par les réserves. KPT dispose d’une base financière solide pour cela.»</p> </blockquote> <p><strong><u>D’autres se veulent rassurantes. </u></strong></p> <p>Gaël Saillen, responsable des affaires publiques pour la Suisse romande, <strong>Helsana et Progrès</strong>:</p> <blockquote> <p>«Nos assurés peuvent être sereins, nous pourrons prendre en charge les coûts qui nous reviennent. Il est toutefois encore trop tôt pour évaluer les conséquences du coronavirus sur les coûts de la santé et par conséquent sur les réserves. Il convient de noter que ces dernières servent précisément à faire face à des événements pouvant générer des hausses imprévues des coûts de la santé. Nous étions donc préparés; il n’y a pas d’impact important attendu sur le montant des primes 2021 en raison du coronavirus.»</p> </blockquote> <p><u><strong>Certaines se montrent plus prudentes.</strong></u></p> <p>Loïc Mühlemann, responsable communication, <strong>Groupe Mutuel</strong>:</p> <blockquote> <p>«Nos réserves devraient être suffisantes pour amortir les éventuels surcoûts liés au coronavirus. Celui-ci ne devrait avoir aucune incidence sur les primes maladie 2021. Les éventuels surcoûts provoqués par la pandémie seront couverts par les réserves, qui sont là pour faire face à ce type d’événement exceptionnel et unique. A noter que l’évolution des coûts médicaux hors Covid-19 n’est pas encore connue. Il faudra donc attendre fin septembre, comme chaque année, pour connaître l’évolution des primes 2021.»</p> </blockquote> <p>Silvia Schnidrig, responsabe communication, <strong>Swica</strong>:</p> <blockquote> <p>«Le niveau minimum des réserves réglementaire a été conçu de manière à pouvoir faire face à des situations exceptionnelles sans augmentation ultérieure des primes. Cela vaut également pour Swica. Début 2019, les réserves des assureurs-maladie correspondaient à trois-quatre mois de dépenses. Tant que les coûts découlant de la situation exceptionnelle sont inférieurs aux réserves, il sera possible de les couvrir par le biais des réserves. Dans l’état actuel des choses, personne ne sait comment va évoluer la situation. Du point de vue actuel, aucune augmentation des primes ne semble se dessiner à cause du coronavirus, mais nous ne savons pas comment cela va se poursuivre et il n’est donc pas possible de se prononcer sur l’avenir.»</p> </blockquote> <p><u><strong>Les dernières, plus réservées, ne veulent pas trop s’avancer. </strong></u></p> <p>Nina Frank, Porte-parole, <strong>CSS</strong>:</p> <blockquote> <p>«Nous ne sommes actuellement pas en mesure de faire des estimations concernant l’impact sur le niveau des primes en 2021 et les années suivantes.</p> <p>Sur la base des données dont nous disposons actuellement, nous supposons que l’évolution des coûts pour l’année en cours sera conforme à ce que nous avons budgété. D’un côté, le traitement des patients atteints du coronavirus entraîneront des charges et des coûts supplémentaires, d’autre part, certains prestataires de services ne peuvent travailler que de manière limitée (comme les physiothérapeutes) et d’autres se plaignent d’un manque de travail (médecins généralistes avec des cabinets vides). On ne sait pas non plus s’il y aura un effet de rattrapage (…), ni estimer s'il y aura une deuxième vague. Il est donc trop tôt pour faire des déclarations concrètes sur l’évolution réelle et éventuellement exceptionnelle des coûts cette année.»</p> </blockquote> <p>Christian Kuhn, Porte-parole, <strong>Sanitas</strong>:</p> <blockquote> <p>«Les chiffres relatifs à l’évolution des coûts et des primes ne sont pas encore fiables, car la facturation est toujours effectuée un à deux mois plus tard. Il est donc trop tôt pour se prononcer sérieusement sur les effets de la pandémie de coronavirus sur l’évolution des réserves et des primes pour 2021 et les années suivantes.»</p> </blockquote> <p>Et David Müller, de chez <strong>Visana</strong>, de conclure avec un peu d’humour:</p> <blockquote> <p>«Les réserves sont prévues pour absorber les surcoûts qui pourraient résulter d’un événement exceptionnel tel qu’une pandémie. Visana est très bien pourvue en matière de réserves et pourra absorber une éventuelle augmentation des coûts. Toutefois, nous ne pouvons pas nous prononcer sur les primes 2021. L’OFSP interdit toute déclaration à ce sujet. Mais nous nous efforçons toujours de maintenir la charge des primes pour nos assurés aussi faible que possible, mais aussi élevée que nécessaire.»</p> </blockquote> <p><strong>Des réserves solides</strong>. Selon la <a href="https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/20110252/index.html#a14" target="_blank" rel="noopener">loi sur la surveillance de l’assurance-maladie</a>, les assureurs sont tenus de constituer des réserves suffisantes pour garantir leur solvabilité. C’est le Conseil fédéral qui règle le calcul du niveau minimal des réserves en se fondant sur les risques d’assurance, les risques de marché et les risques de crédit auxquels l’assureur est exposé pour l’ensemble de ses activités, y compris le risque lié à l’émergence de nouvelles épidémies.</p> <p>Grégoire Gogniat, porte-parole de la division communication et campagnes de l’OFSP:</p> <blockquote> <p>«Les primes sont calculées de manière prospective et doivent correspondre aux coûts de l’année à venir (primes fixées en 2019 pour couvrir les coûts de l’année 2020). Depuis 2012, le niveau minimal des réserves est fixé à l’aide du test de solvabilité LAMal. Le montant minimal des réserves doit permettre en principe de couvrir les coûts d’une mauvaise année, c’est-à-dire une année où les primes n’ont pas pu couvrir les coûts. Pour couvrir les coûts supplémentaires causés par la pandémie, les caisses peuvent puiser dans leurs réserves, qui sont justement disponibles pour des situations imprévisibles. Lors du calcul du niveau minimum de réserves, un scénario de pandémie est inclus.»</p> <hr /></blockquote> <hr /> <p style="text-align: center;">Découvrez aussi, sur <strong>Heidi.news</strong>:</p> <p style="text-align: center;"><a href="https://www.heidi.news/sante/a-la-recherche-d-un-traitement-contre-covid-19-la-piste-du-premier-antipsychotique-historique" target="_blank" rel="noopener"><em>Antipsychotique contre Covid-19: «Une piste très sérieuse, qu’on a toutes les raisons de tester»</em></a> par <strong>Yvan Pandelé</strong></p> <hr /><hr /> <p>Le <a href="https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/versicherungen/krankenversicherung/krankenversicherung-versicherer-aufsicht/reporting/kvg-solvenztest.html" target="_blank" rel="noopener">test de solvabilité LAMal</a> détermine dans quelle mesure les assurances-maladie peuvent assumer les risques qu’elles encourent. Le test fixe un niveau minimal des réserves de manière à ce que les assurances puissent toujours satisfaire leurs obligations, c’est-à-dire payer les prestations aux assurés à la fin de l’année, même lorsque celle-ci a été particulièrement mauvaise.</p> <p>La probabilité que l’année soit «exceptionnelle» et qu’une catastrophe se produise est fixée dans le test de solvabilité LAMal à 1%. Cela veut dire que les réserves minimales exigées devraient suffire à l’assureur pour faire face à la perte moyenne d’une année exceptionnelle une fois par siècle.</p> <p>Selon les chiffres de l’OFSP, les réserves disponibles des assurances se montaient à 9,5 milliards de francs en 2019 et, dans l’ensemble, lees réserves des dix plus grandes assurances du pays se portent bien:</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1588688958_capturedcran2020050516.12.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <p>Le niveau des réserves des dix assurances-maladie se trouve au-dessus des minima légaux requis. Progrès, l’assurance-fille de la Helsana, atteint même un taux de solvabilité pratiquement quatre fois supérieur au minima requis par la loi (380%). Visana arrive en 2<sup>e</sup>position avec un taux de solvabilité de 275% et Concordia en 3<sup>e</sup>position avec un taux de solvabilité de 263% (cf. tableau ci-dessus).</p> <p>Le niveau des réserves devrait donc amplement permettre de faire face aux surcoûts liés au coronavirus durant l’année en cours.</p> <p><strong>L’impact à moyen terme.</strong> A la question de savoir si l’épidémie pourrait avoir un impact sur les primes des années à venir, les réponses sont plus mitigées.</p> <p>La réponse de Nina Frank, Porte-parole de la CSS, résume assez bien la teneur du discours dans la branche:</p> <blockquote> <p>«Nous ne sommes actuellement pas en mesure de faire des estimations concernant l’impact sur le niveau des primes en 2021 et les années suivantes.»</p> </blockquote> <p>Si les réserves devaient être utilisées cette année, elles devront être reconstituées au cours des prochaines années pour remplir les minima légaux, ce qui peut se faire par l’augmentation des primes. Plusieurs inconnues pèsent encore dans le calcul pour mesurer l’impact du coronavirus sur les primes à moyen terme. Adrien Kay, responsable communication chez curafutura, la faîtière des assurances-maladie regroupant CSS, Helsana, Sanitas et KPT:</p> <blockquote> <p>«Il y a deux effets contradictoires difficiles à pondérer. D’un côté, les coûts supplémentaires de dépistage du virus et de traitement des malades qui peuvent s’élever à plus de 100'000 francs dans les cas graves aux soins intensifs. De l’autre, l’interdiction provisoire des interventions non urgentes qui a fait baisser les coûts.</p> <p>Il y a néanmoins encore deux inconnues d’importance dans l’équation. Premièrement, nous ne connaissons pas encore l’ampleur de l’effet de rattrapage dû au fait qu’une partie des interventions électives n’ont pas été annulées mais repoussées. Deuxièmement, nous ne connaissons pas non plus, à ce stade, l’impact d’une potentielle deuxième vague épidémique qui pourrait avoir des conséquences sur les dépenses médicales.»</p> </blockquote> <p><strong>Les inconnues restantes.</strong> A la durée de la pandémie, la potentielle deuxième vague de propagation de Covid-19 ou l’émergence de nouvelles maladies transmissibles s’ajoute encore l’impact de la probable future crise économique et financière sur les marchés des capitaux. Qui plus est, <a href="https://www.heidi.news/sante/le-match-entre-cantons-et-assureurs-a-debute-est-ce-aux-assures-de-couvrir-les-manques-a-gagner-des-hopitaux" target="_blank" rel="noopener">certains acteurs lorgnent sur les réserves des assurances pour compenser les manques à gagner</a> occasionnés par la suspension temporaire de leurs activités non-urgentes (sur ordonnance du Conseil fédéral entre le 13 mars et le 27 avril).</p> <p>Il est donc trop tôt —et les inconnues trop nombreuses— pour se prononcer sérieusement sur les effets de l’épidémie sur l’évolution des réserves et des primes pour les années à venir. Certains assureurs se veulent rassurants, comme Concordia, Helsana, Progrès, KPT et le Groupe mutuel, arguant que le niveau de leurs réserves, bien au-dessus des minima légaux, devrait leur permettre d’éviter d’avoir à les reconstituer aux dépens des payeurs de primes. 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Article publié par Heidi.news le 15 juin 2020
La répartition des hôpitaux et postes sanitaires souterrains n'est pas cohérente. © OFSP / CDF
Pourquoi c’est important. Fin 2018, la Suisse disposait encore d’un réseau de 94 hôpitaux et de 248 postes sanitaires protégés, mais dans quel état? S’interroger sur la raison d’être et l’avenir de ces installations dans nos scénarios de gestion des catastrophes, nous permettra de mieux nous préparer à la prochaine crise sanitaire. Parce qu’une Suisse prête à faire face à tous les risques grâce à ses abris atomiques et ses hôpitaux souterrains est une image qui continue à nourrir les imaginaires collectifs.
Une exception suisse. Hormis Israël, la Suisse est le seul pays au monde à disposer d’un réseau d’hôpitaux et de postes sanitaires souterrains, intégrés à des établissements de soins. Au nombre de 342 fin 2018 (94 hôpitaux et de 248 postes sanitaires), ces installations devraient théoriquement pouvoir accueillir 0,6% de la population en quête de soins en cas de catastrophe ou de conflit armé. Les cantons et la Confédération cofinancent l’entretien et l’exploitation de ces installations.
La taille et la configuration des hôpitaux souterrains varient. Alors que les hôpitaux régionaux s’étendent en général sur environ 2000 m², les hôpitaux universitaires peuvent disposer de surfaces nettement plus élevées; l’hôpital protégé pouvant s’étendre sur la totalité d’un sous-sol d’un bâtiment central ou être réparti sur plusieurs niveaux.
La configuration «standard» est la suivante:
-
salles prévues pour des opérations (en principe deux);
-
espaces pour la stérilisation, ainsi que pour des examens radiologiques;
-
salles de soins pour le traitement des patients;
-
bureaux pour le personnel soignant;
-
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-
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-
salles de triage des patients avec possibilité de décontamination;
-
locaux pour la troupe ou le personnel médical;
-
système de filtrage de l’air en cas de contamination radioactive, biologique ou chimique (ABC);
-
groupe électrogène en état de fonctionnement.
Installations désuètes. Les hôpitaux et postes sanitaires souterrains mis en place durant la guerre froide répondent principalement à des besoins sécuritaires en cas de conflit armé. Un récent rapport d’audit du Contrôle fédéral des finances (CDF), publié en décembre 2019, met en lumière la lente dégradation qu’a connu le dispositif au fil des ans. Bien que la Confédération consacre chaque année en moyenne 2,45 millions de francs pour l’entretien et l’exploitation de certains de ces postes sanitaires, de nombreux sites ne sont plus utilisables, leur répartition sur le territoire est incohérente, leur équipement souvent obsolète, le personnel pour les exploiter manquant, la gestion décoordonnée.
Le rapport estime que ces installations ne répondent plus aux besoins actuels:
«Leur conception s’inscrit peu dans une logique sanitaire de prise en charge de patients lors de catastrophe en temps de paix. Depuis les années 1990, la principale évolution réside dans la réduction des moyens et la hausse des installations déclarées inactives.»
60% des hôpitaux (55) et 92% des centres sanitaires recensés (229) sont déclarés inactifs, c’est-à-dire qu’ils ne sont utilisés qu’en cas de guerre (cf. carte). Lorsqu’une installation est déclarée inactive, elle peut être utilisée à des fins étrangères à la protection civile «à condition qu’ils puissent être rendus opérationnels au plus tard immédiatement après la décision de renforcer la protection de la population pour cause de conflit armé» (Art. 39 de de l’Ordonnance sur la protection civile (OPCi)).
Le CDF relève que la plupart de ces infrastructures ont plus de 20 voire plus de 30 ans, que leurs systèmes de ventilation et de chauffage sont défectueux ou non assurés, qu’elles sont victimes d’infiltration d’eau, que nombre de leurs canalisations sont obsolètes ou défectueuses et qu’elles servent souvent d’entrepôt de matériel, de stockage d’archives, de vestiaires pour le personnel médical ou de laboratoires. Au fil des ans et avec la révision de la loi sur la protection de la population (LPPCi) de 2004, les moyens ont été réduits et le service sanitaire pour la protection civile abandonné.
Manque de vision et de coordination. Si les hôpitaux souterrains suisses connaissent ce destin, c’est avant tout à cause d’une répartition des compétences peu claire entre les services fédéraux et cantonaux en charge de ces installations. Le rapport stipule:
«La configuration des acteurs limite une collaboration efficace. Les compétences se répartissent entre différents services fédéraux et cantonaux, impliquant une dilution des responsabilités et une multiplication des voies hiérarchiques. Les cultures d’organisation et les préoccupations diffèrent grandement entre autorités civiles et militaires de même qu’entre services de la protection de la population et ceux de la santé.
Au niveau fédéral, le CDF a constaté une concurrence entre l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) et le Service sanitaire coordonné (SSC), dont le responsable dirige aussi les services sanitaires de l’armée. L’OFPP s’occupe de l’infrastructure, mais n’a pas de compétence pour les questions médicales. Le SSC n’a que peu de ressources et apparaît comme trop éloigné de la réalité. Les cantons reçoivent des informations de manière désordonnée, ce qui créé des incertitudes. Cette situation ne crée pas un climat de confiance pour prendre des initiatives.»
Rénover ou ne pas rénover? Bien que n’ayant pas dû faire recours à ce genre d’installations sanitaires d’urgence, la crise du coronavirus démontre l’importance d’une bonne préparation. Ce d’autant plus, qu’avec le changement climatique, notre habitat se révélera de plus en plus vulnérable au risque épidémique. Denis Froidevaux, spécialiste de la gestion de crise et chef de l’Etat-major cantonal de conduite (EMCC) du canton de Vaud qui pilote l’engagement des partenaires sécuritaires et des services techniques, autorités et communes en cas de situation extraordinaire:
«On vit dans une société qui a tendance à vouloir faire abstraction du risque et qui se croit à l’abris des affres de l’histoire pour l’éternité et puis, tout d’un coup, on est rattrapé par un problème pandémique, dont on savait qu’il allait arriver… et cela devrait nous conduire à adopter une approche prudente en termes de planification de risques et de gestion de crise, ainsi qu’à un état de préparation logistique plus développée.»
Avant toute rénovation, les auteurs conseillent d'intégrer ces installations aux scénarios de gestion de catastrophe des cantons. «Ces installations ont le mérite d’exister. (…) Si elles sont en bon état, autant prévoir de les utiliser.»
Coût des travaux: 400 millions, soit 4,5 millions de francs par hôpital. Michel Matter, Conseiller national vert-libéral, membre de la Commission des finances du Conseil national et actuel président de l’Association des médecins du canton de Genève AMGe:
«Au travers de ce rapport, on voit qu’on a un problème et on y apporte une solution de protection sanitaire. Mais que deviennent ensuite ces protections sanitaires dans le temps? Ce rapport donne l’exemple parfait de liquéfaction de la décision.
Je ne dis pas qu’il faut ou ne faut pas garder ces abris, mais à un moment donné, il faut décider soit d’arrêter soit de les maintenir en état.»
Denis Froidevaux de conclure:
«Dès l’instant où on a une infrastructure qui a le mérite d’exister et qui est là, on a tort de l’abandonner et de la laisser partir à vau-l’eau. Pour moi, c’est une erreur stratégique que de ne pas maintenir ces infrastructures en état.»
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Alors que les hôpitaux régionaux s’étendent en général sur environ 2000 m², les hôpitaux universitaires peuvent disposer de surfaces nettement plus élevées; l’hôpital protégé pouvant s’étendre sur la totalité d’un sous-sol d’un bâtiment central ou être réparti sur plusieurs niveaux.</p> <p>La configuration «standard» est la suivante:</p> <ul> <li> <p>salles prévues pour des opérations (en principe deux);</p> </li> <li> <p>espaces pour la stérilisation, ainsi que pour des examens radiologiques;</p> </li> <li> <p>salles de soins pour le traitement des patients;</p> </li> <li> <p>bureaux pour le personnel soignant;</p> </li> <li> <p>cuisine avec salle de repas;</p> </li> <li> <p>laverie;</p> </li> <li> <p>salles de triage des patients avec possibilité de décontamination;</p> </li> <li> <p>locaux pour la troupe ou le personnel médical;</p> </li> <li> <p>système de filtrage de l’air en cas de contamination radioactive, biologique ou chimique (ABC);</p> </li> <li> <p>groupe électrogène en état de fonctionnement.</p> </li> </ul> <p><strong>Installations désuètes.</strong> Les hôpitaux et postes sanitaires souterrains mis en place durant la guerre froide répondent principalement à des besoins sécuritaires en cas de conflit armé. Un récent <a href="https://www.efk.admin.ch/images/stories/efk_dokumente/publikationen/_sicherheit_und_umwelt/verteidigung_und_armee/18472/18472BE_Version_definitive_V04.pdf" target="_blank" rel="noopener">rapport d’audit du Contrôle fédéral des finances (CDF)</a>, publié en décembre 2019, met en lumière la lente dégradation qu’a connu le dispositif au fil des ans. Bien que la Confédération consacre chaque année en moyenne 2,45 millions de francs pour l’entretien et l’exploitation de certains de ces postes sanitaires, de nombreux sites ne sont plus utilisables, leur répartition sur le territoire est incohérente, leur équipement souvent obsolète, le personnel pour les exploiter manquant, la gestion décoordonnée.</p> <p>Le rapport estime que ces installations ne répondent plus aux besoins actuels:</p> <blockquote> <p>«Leur conception s’inscrit peu dans une logique sanitaire de prise en charge de patients lors de catastrophe en temps de paix. Depuis les années 1990, la principale évolution réside dans la réduction des moyens et la hausse des installations déclarées inactives.»</p> </blockquote> <p>60% des hôpitaux (55) et 92% des centres sanitaires recensés (229) sont déclarés inactifs, c’est-à-dire qu’ils ne sont utilisés qu’en cas de guerre (cf. carte). Lorsqu’une installation est déclarée inactive, elle peut être utilisée à des fins étrangères à la protection civile «à condition qu’ils puissent être rendus opérationnels au plus tard immédiatement après la décision de renforcer la protection de la population pour cause de conflit armé» (Art. 39 de de l’Ordonnance sur la protection civile (OPCi)).</p> <p>Le CDF relève que la plupart de ces infrastructures ont plus de 20 voire plus de 30 ans, que leurs systèmes de ventilation et de chauffage sont défectueux ou non assurés, qu’elles sont victimes d’infiltration d’eau, que nombre de leurs canalisations sont obsolètes ou défectueuses et qu’elles servent souvent d’entrepôt de matériel, de stockage d’archives, de vestiaires pour le personnel médical ou de laboratoires. Au fil des ans et avec la révision de la loi sur la protection de la population (LPPCi) de 2004, les moyens ont été réduits et le service sanitaire pour la protection civile abandonné.</p> <p><strong>Manque de vision et de coordination</strong>. Si les hôpitaux souterrains suisses connaissent ce destin, c’est avant tout à cause d’une répartition des compétences peu claire entre les services fédéraux et cantonaux en charge de ces installations. Le rapport stipule:</p> <blockquote> <p>«La configuration des acteurs limite une collaboration efficace. Les compétences se répartissent entre différents services fédéraux et cantonaux, impliquant une dilution des responsabilités et une multiplication des voies hiérarchiques. Les cultures d’organisation et les préoccupations diffèrent grandement entre autorités civiles et militaires de même qu’entre services de la protection de la population et ceux de la santé.</p> <p>Au niveau fédéral, le CDF a constaté une concurrence entre l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) et le Service sanitaire coordonné (SSC), dont le responsable dirige aussi les services sanitaires de l’armée. L’OFPP s’occupe de l’infrastructure, mais n’a pas de compétence pour les questions médicales. Le SSC n’a que peu de ressources et apparaît comme trop éloigné de la réalité. Les cantons reçoivent des informations de manière désordonnée, ce qui créé des incertitudes. Cette situation ne crée pas un climat de confiance pour prendre des initiatives.»</p> </blockquote> <p><strong>Rénover ou ne pas rénover?</strong> Bien que n’ayant pas dû faire recours à ce genre d’installations sanitaires d’urgence, la crise du coronavirus démontre <a href="https://www.heidi.news/sante/la-suisse-etait-elle-suffisamment-preparee-au-risque-epidemique" target="_blank" rel="noopener">l’importance d’une bonne préparation</a>. Ce d’autant plus, qu’avec le changement climatique, notre habitat se révélera de plus en plus vulnérable au risque épidémique. Denis Froidevaux, spécialiste de la gestion de crise et chef de l’Etat-major cantonal de conduite (EMCC) du canton de Vaud qui pilote l’engagement des partenaires sécuritaires et des services techniques, autorités et communes en cas de situation extraordinaire:</p> <blockquote> <p>«On vit dans une société qui a tendance à vouloir faire abstraction du risque et qui se croit à l’abris des affres de l’histoire pour l’éternité et puis, tout d’un coup, on est rattrapé par un problème pandémique, dont on savait qu’il allait arriver… et cela devrait nous conduire à adopter une approche prudente en termes de planification de risques et de gestion de crise, ainsi qu’à un état de préparation logistique plus développée.»</p> </blockquote> <p>Avant toute rénovation, les auteurs conseillent d'intégrer ces installations aux scénarios de gestion de catastrophe des cantons. «Ces installations ont le mérite d’exister. (…) Si elles sont en bon état, autant prévoir de les utiliser.»</p> <p>Coût des travaux: 400 millions, soit 4,5 millions de francs par hôpital. Michel Matter, Conseiller national vert-libéral, membre de la Commission des finances du Conseil national et actuel président de l’Association des médecins du canton de Genève AMGe:</p> <blockquote> <p>«Au travers de ce rapport, on voit qu’on a un problème et on y apporte une solution de protection sanitaire. Mais que deviennent ensuite ces protections sanitaires dans le temps? Ce rapport donne l’exemple parfait de liquéfaction de la décision.</p> <p>Je ne dis pas qu’il faut ou ne faut pas garder ces abris, mais à un moment donné, il faut décider soit d’arrêter soit de les maintenir en état.»</p> </blockquote> <p>Denis Froidevaux de conclure:</p> <blockquote> <p>«Dès l’instant où on a une infrastructure qui a le mérite d’exister et qui est là, on a tort de l’abandonner et de la laisser partir à vau-l’eau. 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Source: Office fédéral de la protection de la population OFPP ¦ Représentation: Heidi.news, nor/mir</h4> <p><strong>Pourquoi c’est important.</strong> Bien que <a href="https://www.heidi.news/sante/la-suisse-etait-elle-suffisamment-preparee-au-risque-epidemique" target="_blank" rel="noopener">plutôt bien préparée au risque pandémique</a>, le manque de stocks de masques et de matériel de protection en Suisse au début de la crise du coronavirus a fait grincer des dents plus d’un. Apprendre de cette crise pour mieux se préparer à affronter les suivantes sera déterminant pour notre avenir. 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L’Office fédéral de la protection de la population estime la probabilité d’un black-out de trois jours touchant un grand nombre de cantons à une fois tous les quarante ans. Une journée sans électricité provoque des perturbations et des angoisses majeures. Si l’aire touchée dépasse le périmètre régional et que des secours extérieurs ne peuvent pas être organisés, le risque devient majeur. À noter que les ménages suisses ont en moyenne trois jours de réserves alimentaires.</p> <p>Au-delà de cinq à sept jours, les dommages sont exponentiels et un possible redémarrage du réseau devient de plus en plus difficile. Les pertes économiques se chiffrent en plusieurs milliards de francs par jour. Et même si la Confédération a fait constituer des réserves stratégiques, l’acheminement des vivres sans coordination téléphonique ou électronique pose d’immenses défis.»</p> </blockquote> <p>Une rupture de l’approvisionnement électrique de 30% en hiver et les contingentements subséquents, pourrait causer jusqu’à 3000 décès en Suisse, entre 10'000 et 30'000 blessés et mener à une réduction de la capacité économique du pays chiffrée entre -15 et -50 milliards de francs:</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1592903721_pnurieelectricit.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <p>Grégoire Chambaz toujours dans notre exploration «<em><a href="https://www.heidi.news/explorations/fin-du-monde-les-suisses-survivront/ce-pays-ou-les-uns-veulent-mourir-joyeusement-et-les-autres-ne-pas-mourir-du-tout" target="_blank" rel="noopener">fin du monde? Les Suisses survivront»</a>:</em></p> <blockquote> <p>«Les sociétés actuelles sont interconnectées et donc beaucoup plus vulnérables [au risque de black-out]. Aujourd’hui, par exemple, en cas d’attaques informatiques coordonnées ou de catastrophe climatique, l’Europe pourrait être plongée dans le noir. Or, sans électricité, la plupart des systèmes ne peuvent plus fonctionner. Cela met bien en évidence toutes les vulnérabilités systémiques de nos sociétés.»</p> </blockquote> <p>Cette analyse de la vulnérabilité de notre société face aux potentielles ruptures d’approvisionnement énergétique est partagée par Denis Froidevaux, Chef de l’Etat-major cantonal de conduite (EMCC) qui pilote l’engagement des partenaires sécuritaires et des services techniques, des autorités et des communes en coordonnant les interventions lors d’événement sortant de l’ordinaire, comme dans le cas d'une catastrophe naturelle par exemple:</p> <blockquote> <p>«Dans une société comme la nôtre, on est tellement interdépendants, dès le moindre problème au niveau de la mobilité dans un canton comme le canton de Vaud, cela prend tout de suite des proportions phénoménales. Essayez d’imaginer un scénario sur une rupture partielle d’approvisionnement en électricité. On sait que c’est un risque qui existe. Le canton de Vaud a rédigé une stratégie, mais on est à peu près les seuls à crier dans le désert par rapport à ça.»</p> </blockquote> <p><strong>Apprendre de la pandémie pour se préparer à une situation de pénurie électrique.</strong> Selon Grégoire Chambaz, la Suisse n’est que partiellement préparée au risque de <em>black-out</em>. Bien que les exercices de conduite stratégique qu’organise la Confédération tous les quatre ans soient louables et bien que les trois derniers aient intégré un scénario de <em>black-out</em> partiel, il est «toutefois inquiétant qu’ils soient dimensionnés de manière à être «réussis» et qu’entre la moitié et les deux tiers des recommandations post-exercices ne soient pas appliquées», critique le spécialiste.</p> <p>Contrairement au cas de l’épidémie, la Confédération n’a pas de base légale pour prendre la main sur les cantons en cas de rupture partielle ou totale de l’approvisionnement en électricité. En cas de <em>black-out</em> partiel ou total, le pays se retrouverait donc dans une situation où chacun des 26 cantons pourrait adopter une stratégie et une gestion différente, à moins d’un accord unanime pour déléguer leurs compétences à la Confédération.</p> <p>Selon Denis Froidevaux qui se vante d’être parmi les seuls à avoir élaboré une stratégie en la matière, la loi sur les épidémies devrait être transposée sur les autres risques de manière à ce qu’à partir d’un certain seuil de gravité (par exemple à partir du moment où X cantons sont touchés), la Confédération puisse prendre le <em>lead</em>, comme cela a été le cas lors de la crise du coronavirus.</p> <p>L’expert vaudois en gestion de crise pointe également l’importance d’une bonne préparation, régulièrement réactualisée. D’autant que le changement climatique s’apprête à rendre notre habitat de plus en plus vulnérable. Denis Froidevaux:</p> <blockquote> <p>«Nous devons avoir conscience que notre milieu a tendance à devenir beaucoup plus agressif et on a intérêt à avoir une réflexion plus aboutie en termes de gestion de risques.</p> <p>Ce qui vieillit ce n’est pas le type de risque, mais ce sont les probabilités d’occurrence et les impacts. C’est pour cette raison que, dans le canton de Vaud, nous procédons à une analyse des risques tous les cinq ans. D’ailleurs le Conseil d’Etat devait traiter du nouveau rapport au mois de mars.</p> <p>Après analyse (avons-nous les moyens d’ignorer le risque ou d’y répondre, où avons-nous des carences?), soit on comble les lacunes (de formation, d’équipement, de matériel, de construction, d’ouvrage, de protection, que sais-je?) ou alors on vit avec le risque. 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Selon une partie des spécialistes du black-out, une expérience d’interruption de courant «limitée» pourrait être nécessaire pour préparer le pays à un épisode de black-out majeur.»</p> </blockquote> <p>Espérons que la crise du coronavirus soit perçue comme un signal d’alarme suffisamment puissant pour ouvrir une réflexion de fond en termes de gestion de risques et actualiser nos plans de préparation en fonction des nouvelles réalités du terrain.</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'la-prochaine-crise-sera-t-elle-electrique', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 438, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2437, 'homepage_order' => (int) 2677, 'original_url' => 'https://www.heidi.news/sante/la-prochaine-crise-sera-t-elle-electrique', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 6138, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2428, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'HEIDI.NEWS / SANTÉ', 'title' => 'La Suisse était-elle suffisamment préparée au risque épidémique?', 'subtitle' => 'Le dernier sondage de l’institut Sotomo pour le compte de la SSR, montrait que 62% de la population suisse faisait confiance au Conseil fédéral pour surmonter la crise du coronavirus. 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Infographie: Heidi.news, nor/mir</h4> <p><strong>Pourquoi c’est déterminant pour notre avenir</strong>. Faire le point sur le niveau de préparation et la gestion d’une crise qui a figé le pays pendant plusieurs semaines nous permettra d’affronter les suivantes avec plus de sérénité. Ce d’autant plus qu’avec le changement climatique, notre habitat se révélera de plus en plus vulnérable au risque épidémique. Le coronavirus peut être vu comme un <em>stress test</em> et ouvrir une réflexion de fond en termes de gestion de risques.</p> <p><strong>La Suisse, un pays plutôt bien préparé.</strong> Quelques mois à peine avant l’éclosion de la pandémie du coronavirus, un <a href="https://www.ghsindex.org/news/inaugural-global-health-security-index-finds-no-country-is-prepared-for-epidemics-or-pandemics/" target="_blank" rel="noopener">rapport</a> élaboré conjointement par l’Initiative contre la menace nucléaire (Nuclear Threat Initiative), et le Centre pour la sécurité sanitaire de Johns Hopkins (Johns Hopkins Center for Health Security), en collaboration avec l’entreprise Economist Intelligence Unit, concluait qu’aucun pays n’était prêt à affronter une pandémie. L’indice global de sécurité sanitaire élaboré dans ce rapport plaçait néanmoins la <a href="https://www.ghsindex.org/country/switzerland/" target="_blank" rel="noopener">Suisse au 13e rang</a> (sur 195 pays), avec un score général de 67/100. En termes de «planification de la préparation et de la réponse aux situations d’urgence» la Suisse occupait même le 3e rang (87/100) et au niveau de la «communication des risques», le premier (100/100).</p> <p>La Suisse s’est en effet bien outillée dans le domaine de la gestion de crise pour faire face à une épidémie:</p> <ul> <li> <p>Le <a href="https://www.babs.admin.ch/fr/aufgabenbabs/gefaehrdrisiken/natgefaehrdanalyse.html" target="_blank" rel="noopener">rapport technique sur la gestion des risques de 2015</a> de l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) qui identifie 33 risques potentiels pesant sur la Suisse (dont 27 sont illustrés dans l’image de couverture) contient un scénario «épidémie/pandémie» dont la probabilité d’occurrence est élevée et les dommages se chiffrent en dizaines de milliards de francs:</p> </li> </ul> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1592902212_epidemie.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <ul> <li> <p>La nouvelle loi fédérale sur la lutte contre les maladies transmissibles chez l’homme (<a href="https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/gesetze-und-bewilligungen/gesetzgebung/gesetzgebung-mensch-gesundheit/epidemiengesetz.html" target="_blank" rel="noopener">loi sur les épidémies</a>, LEp) est en vigueur depuis le 1er janvier 2016 et permet au Conseil fédéral de s’approprier certaines compétences cantonales lors de situations extraordinaires et de prendre des mesures exceptionnelles.</p> </li> <li> <p>Un <a href="https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/das-bag/publikationen/broschueren/publikationen-uebertragbare-krankheiten/pandemieplan-2018.html" target="_blank" rel="noopener">plan suisse de pandémie Influenza</a> a été élaboré par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). 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Denis Froidevaux:</p> <blockquote> <p>«Il n’existe pas d’estimation du nombre de masques à disposition par personne, mais on était à l’évidence bien en dessous du chiffre de 50 masques par personne recommandé par le plan suisse de pandémie. Ce type d’équipement a longtemps fait partie des stocks stratégiques de la Confédération. Puis, à un certain moment, la Confédération a décrété que c’était l’affaire des cantons. A ce moment-là, on a un peu perdu le fil sur l’état et la constitution des stocks. Il n’y a pas forcément eu la gouvernance, en termes de contrôles, en termes de volontarisme de créer ces stocks.</p> <p>Beaucoup de décideurs se référant à l’achat sur-disproportionné de Tamiflu lors de la propagation du virus H1N1 <em>[en 2009, ndlr]</em> et à la polémique que cela avait créée, étaient réticents à l’idée d’utiliser de l’argent public pour acquérir des systèmes et des équipements de protection qui ne seraient pas forcément utilisés.»</p> </blockquote> <p>On discerne là un problème de répartition en termes de gouvernance: l’<a href="https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/20071012/index.html#a7" target="_blank" rel="noopener">article 7</a> de la Loi sur les épidémies confère à la Confédération la compétence d’ordonner les mesures nécessaires pour tout ou partie du pays si une situation extraordinaire l’exige. Dès lors on peut légitimement se demander pourquoi la Confédération n’assume pas (ou plus) la responsabilité de prévoir des stocks nécessaires en termes d’équipement de protection individuel.</p> <p>Heinz Locher, économiste de la santé renommé, critique d’ailleurs ouvertement les structures de gouvernance définies dans le plan suisse de pandémie lors d’un <a href="https://tube.switch.ch/videos/78adbc61" target="_blank" rel="noopener">webinaire</a> donné par la Haute école de sciences appliquées de Zürich sur la conduite dans la crise:</p> <blockquote> <p>«Tout le monde a des compétences, mais personne n’a de responsabilité. Les tâches ne sont pas coordonnées; tout le monde et personne semble responsable.»</p> </blockquote> <p>Selon Denis Froidevaux, dans le domaine de la gestion de crise, il est très problématique d’avoir plusieurs interlocuteurs compétents:</p> <blockquote> <p>«La dilution des compétences décisionnelles c’est mortel en gestion de risques. La Confédération n’a pas la même organisation que les cantons qui disposent d’une structure de conduite et de gestion de crise qui assure une cohérence dans l’action: elle a je ne sais combien d’états-majors avec des tentatives pour se coordonner, mais cela donne une cacophonie compliquée.</p> <p>Dans le cas du covid-19, on avait l’OFSP, l’OFPP, la conférence des chefs d’offices, l’Etat-major des opérations de l’armée, l’Etat-major des opérations sanitaires. A la fin, les cantons se sont retrouvés avec parfois quatre ou cinq interlocuteurs différents, avec des messages dissonants, ce qui n’a pas facilité les choses. Tout comme les annonces du Conseil fédéral parfois prématurées dont le contenu ne se trouvait pas (encore) dans l’Ordonnance, cela a pu mettre le système sous stress par moment.»</p> </blockquote> <p>L’organigramme des instances de conduite et de coordination, qui figure dans le rapport, permet de comprendre la complexité des chaines de responsabilité:</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1592902305_organigrammedecrise.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <p>Cette complexité des chaines de décision et des schémas de gouvernance peut parfois se traduire par un manque de vision ou un abandon total sur le terrain, comme en témoigne <a href="https://www.efk.admin.ch/images/stories/efk_dokumente/publikationen/_sicherheit_und_umwelt/verteidigung_und_armee/18472/18472BE_Version_definitive_V04.pdf" target="_blank" rel="noopener">le rapport d’audit du Contrôle fédéral des finances</a> sur les installations sanitaires protégées laissées à l’abandon.</p> <p><strong>Une réaction exagérée basée sur un manque de connaissance?</strong>L'arrêt brutal des activités électives des hôpitaux et des médecins, les conséquences économiques majeures du confinement, ou encore une mobilisation de l'armée et de la protection civile au-delà des besoins sur le terrain sont à posteriori critiquées par plus d’un. La réaction des autorités était-elle exagérée? Denis Froidevaux:</p> <blockquote> <p>«Après la guerre il n’y a que des généraux… On était face à une situation inédite et, sur le moment, tout le monde — la population, les décideurs, les influenceurs — a pris peur par rapport à ce qui se passait en Italie, puis au Tessin. Faute de scénarios crédibles, sans s’en rendre compte on a basculé dans le risque extrême, dans la probabilité la plus dangereuse, sans avoir le recul nécessaire. La quantification des moyens mobilisés était calquée sur le scénario du pire.»</p> </blockquote> <p>Et la peur peut engendrer la myopie:</p> <blockquote> <p>«Dès le moment où les décideurs ont la peur comme conseiller, et en rétrospective on peut le comprendre, fautes d’autre connaissances scientifiques et fautes d’autres scénarios, il n’y avait pas d’autres alternatives que celle-là. On a pris en compte le scénario le plus dangereux, pas forcément le plus probable mais le plus dangereux, ce qui a conduit à mettre en place un dispositif sur le plan sanitaire, qui après coup apparaît comme largement dimensionné pour faire face à la situation.</p> <p>Il faudra travailler sur notre capacité scientifique à élaborer des scénarios crédibles (impact maximal, moyen, minimal) pour pouvoir ensuite faire un choix politique compris de tout le monde et appliqué par tout le monde.</p> <p>Si ce n’est pas possible, car nous manquons de paramètres ou de connaissances scientifiques, il faut alors reconnaître que, parfois, ce n’est pas possible et il faut, à ce moment-là, appliquer le principe de précaution. Par contre, dans l’hypothèse où cela se produirait à nouveau, il ne faut ensuite pas commencer à chercher des coupables une fois que l’opération est terminée.</p> <p>(…) On vit dans une société qui a tendance à vouloir faire abstraction du risque et qui se croit à l’abris des affres de l’histoire pour l’éternité et puis, tout d’un coup, on est rattrapé par un problème pandémique, dont on savait qu’il allait arriver… et ça ça devrait nous conduire à adopter une approche prudente en termes de planification de risques et de gestion de crise, ainsi qu’à un état de préparation logistique plus développée.»</p> </blockquote> <p><strong>Les conseils de l’expert.</strong> Denis Froidevaux résume ses conseils pour une meilleure gestion de crise en trois points:</p> <ol> <li> <p>Clarifier la question de la gouvernance et de la répartition des sphères de responsabilités.</p> </li> <li> <p>Simplifier les structures de conduite au niveau fédéral en respectant le principe: «un chef, un secteur, une responsabilité».</p> </li> <li> <p>Renforcer les capacités scientifiques à élaborer des scénarios visant à quantifier le risque.</p> </li> </ol> <p>Denis Froidevaux, sur ce dernier point:</p> <blockquote> <p>«Il faudra travailler sur notre capacité scientifique à élaborer des scénarios crédibles (impact maximal, moyen, minimal) pour pouvoir ensuite faire un choix politique compris de tout le monde et appliqué par tout le monde.</p> <p>Si ce n’est pas possible, car nous manquons de paramètres ou de connaissances scientifiques, il faut alors reconnaître que, parfois, ce n’est pas possible et il faut, à ce moment-là, appliquer le principe de précaution. Par contre, dans l’hypothèse où cela se produirait à nouveau, il ne faut ensuite pas commencer à chercher des coupables une fois que l’opération est terminée.»</p> </blockquote> <p>L’expert vaudois en gestion de crise pointe également l’importance d’une bonne préparation, régulièrement réactualisée. D’autant que le changement climatique s’apprête à rendre notre habitat de plus en plus vulnérable. Denis Froidevaux:</p> <blockquote> <p>«Nous devons avoir conscience que notre milieu a tendance à devenir beaucoup plus agressif et on a intérêt à avoir une réflexion plus aboutie en termes de gestion de risques.</p> <p>Ce qui vieillit ce n’est pas le type de risque, mais ce sont les probabilités d’occurrence et les impacts. C’est pour cette raison que, dans le canton de Vaud, nous procédons à une analyse des risques tous les cinq ans. D’ailleurs le Conseil d’Etat devait traiter du nouveau rapport au mois de mars.</p> <p>Après analyse (avons-nous les moyens d’ignorer le risque ou d’y répondre, où avons-nous des carences?), soit on comble les lacunes (de formation, d’équipement, de matériel, de construction, d’ouvrage, de protection, que sais-je?) ou alors on vit avec le risque. Mais c’est une décision éminemment politique.»</p> <hr /></blockquote> <h4>Vous pouvez consulter <a href="https://sotomo.ch/site/wp-content/uploads/2020/05/SRG_sotomo_Monitoring_Coronakrise_W3_web.pdf" target="_blank" rel="noopener">ici</a> le sondage de l'institut Sotomo mentionné ci-dessus (en allemand). </h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'la-suisse-etait-elle-suffisamment-preparee-au-risque-epidemique', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 401, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2435, 'homepage_order' => (int) 2675, 'original_url' => 'https://www.heidi.news/sante/la-suisse-etait-elle-suffisamment-preparee-au-risque-epidemique', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 6138, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2310, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'HEIDI.NEWS / SANTÉ', 'title' => 'Les primes d'assurance-maladie augmenteront-elles à cause du coronavirus?', 'subtitle' => 'Si la pandémie de coronavirus a entraîné des surcoûts pour le système de santé liés au dépistage, au traitement et à la prévention de la maladie, l’arrêt provisoire des opérations électives et des consultations ambulatoires non urgentes décharge (du moins provisoirement) le système. Quel impact sur les coûts de la santé et sur les primes d’assurance-maladie ces prochaines années? Heidi.news a sondé les dix plus grands assureurs du pays à ce sujet.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<hr /> <p style="text-align: center;">Article publié sur <a href="https://www.heidi.news/sante/coronavirus-quel-impact-sur-les-primes-d-assurance-maladie" target="_blank" rel="noopener">Heidi.news</a> le 4 mai 2020</p> <hr /> <p><strong>Pourquoi c’est important</strong>. Le coronavirus a mis le monde de la santé en ébullition. Plusieurs assurances-maladie ont déjà annoncé que Covid-19 n’entraînerait pas d’augmentation des primes en 2021, les réserves étant là pour faire face à ce genre de situation exceptionnelle. La question du financement du manque à gagner de certains prestataires dû à l’arrêt de leurs activités non urgentes nourrit un <a href="https://www.heidi.news/sante/le-match-entre-cantons-et-assureurs-a-debute-est-ce-aux-assures-de-couvrir-les-manques-a-gagner-des-hopitaux" target="_blank" rel="noopener">vif débat</a> entre les cantons et les assureurs, et le spectre d’une deuxième vague épidémique n’est pas loin. Si les réserves des assureurs devaient être reconstituées au cours de ces prochaines années, cela pourrait avoir des conséquences pour les primes d’assurances-maladie.</p> <p><strong>Situation pour 2021</strong>. Dans une <a href="https://www.blick.ch/news/wirtschaft/groupe-mutuel-chef-thomas-boyer-fordert-von-seiner-branche-corona-darf-kein-grund-sein-fuer-hoehere-praemien-id15831699.html" target="_blank" rel="noopener">interview accordée au </a><em><a href="https://www.blick.ch/news/wirtschaft/groupe-mutuel-chef-thomas-boyer-fordert-von-seiner-branche-corona-darf-kein-grund-sein-fuer-hoehere-praemien-id15831699.html" target="_blank" rel="noopener">Blick</a></em> début avril, Thomas Boyer, directeur général du Groupe Mutuel, donne le ton:</p> <blockquote> <p>«Le coronavirus ne doit pas être une raison pour une augmentation des primes.»</p> </blockquote> <p>Plusieurs assurances-maladie ont, d’elles-mêmes (à l’instar d’<a href="https://www.assura.ch/fr/a-propos-de-nous/medias" target="_blank" rel="noopener">Assura</a>) ou <a href="https://www.santesuisse.ch/fr/detail/content/les-reserves-aideront-a-surmonter-la-crise" target="_blank" rel="noopener">par le biais de leur faîtière</a>, laissé entendre que leurs <a href="https://www.heidi.news/sante/les-assurances-maladie-devraient-amortir-les-surcouts-lies-au-coronavirus-grace-aux-reserves-du-moins-en-2020" target="_blank" rel="noopener">réserves devraient suffire à amortir les surcoûts liés au coronavirus cette année</a> et que les primes 2021 ne devraient pas être impactées. Tour d’horizon des dix plus grandes assurances-maladie du pays, qui regroupent à elles seules 70% des assurés:</p> <p><u><strong>Certaines se montrent confiantes</strong></u></p> <p><strong>Assura</strong>, extrait du <a href="https://www.assura.ch/fr/a-propos-de-nous/medias" target="_blank" rel="noopener">communiqué de presse du 20 avril 2020</a>:</p> <blockquote> <p>«…Grâce à de solides réserves, Assura peut garantir à l’ensemble de ses assurés la prise en charge de leurs coûts de santé liés à Covid-19 et confirmer que la pandémie n’aura pas d’effet sur ses primes 2021.»</p> </blockquote> <p>Astrid Brändlin, responsable communication, <strong>Concordia</strong>:</p> <blockquote> <p>«Concordia est très saine financièrement et dispose d’importantes réserves qu’elle a mises de côté précisément pour des cas comme cette pandémie. Nous utiliserons bien sûr ces réserves pour faire face aux surcoûts occasionnés par la pandémie. Cela signifie qu’il n’y aura pas d’augmentation de primes pour les assurés de Concordia l’année prochaine en raison de la pandémie.»</p> </blockquote> <p>Yuko Graber, communication d’entreprise, <strong>KPT</strong>:</p> <blockquote> <p>«La crise du coronavirus n’affectera pas l’ajustement des primes de KPT pour 2021. Les coûts supplémentaires occasionnés par les traitements liés au coronavirus pourront être couverts par les réserves. KPT dispose d’une base financière solide pour cela.»</p> </blockquote> <p><strong><u>D’autres se veulent rassurantes. </u></strong></p> <p>Gaël Saillen, responsable des affaires publiques pour la Suisse romande, <strong>Helsana et Progrès</strong>:</p> <blockquote> <p>«Nos assurés peuvent être sereins, nous pourrons prendre en charge les coûts qui nous reviennent. Il est toutefois encore trop tôt pour évaluer les conséquences du coronavirus sur les coûts de la santé et par conséquent sur les réserves. Il convient de noter que ces dernières servent précisément à faire face à des événements pouvant générer des hausses imprévues des coûts de la santé. Nous étions donc préparés; il n’y a pas d’impact important attendu sur le montant des primes 2021 en raison du coronavirus.»</p> </blockquote> <p><u><strong>Certaines se montrent plus prudentes.</strong></u></p> <p>Loïc Mühlemann, responsable communication, <strong>Groupe Mutuel</strong>:</p> <blockquote> <p>«Nos réserves devraient être suffisantes pour amortir les éventuels surcoûts liés au coronavirus. Celui-ci ne devrait avoir aucune incidence sur les primes maladie 2021. Les éventuels surcoûts provoqués par la pandémie seront couverts par les réserves, qui sont là pour faire face à ce type d’événement exceptionnel et unique. A noter que l’évolution des coûts médicaux hors Covid-19 n’est pas encore connue. 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Du point de vue actuel, aucune augmentation des primes ne semble se dessiner à cause du coronavirus, mais nous ne savons pas comment cela va se poursuivre et il n’est donc pas possible de se prononcer sur l’avenir.»</p> </blockquote> <p><u><strong>Les dernières, plus réservées, ne veulent pas trop s’avancer. </strong></u></p> <p>Nina Frank, Porte-parole, <strong>CSS</strong>:</p> <blockquote> <p>«Nous ne sommes actuellement pas en mesure de faire des estimations concernant l’impact sur le niveau des primes en 2021 et les années suivantes.</p> <p>Sur la base des données dont nous disposons actuellement, nous supposons que l’évolution des coûts pour l’année en cours sera conforme à ce que nous avons budgété. D’un côté, le traitement des patients atteints du coronavirus entraîneront des charges et des coûts supplémentaires, d’autre part, certains prestataires de services ne peuvent travailler que de manière limitée (comme les physiothérapeutes) et d’autres se plaignent d’un manque de travail (médecins généralistes avec des cabinets vides). On ne sait pas non plus s’il y aura un effet de rattrapage (…), ni estimer s'il y aura une deuxième vague. Il est donc trop tôt pour faire des déclarations concrètes sur l’évolution réelle et éventuellement exceptionnelle des coûts cette année.»</p> </blockquote> <p>Christian Kuhn, Porte-parole, <strong>Sanitas</strong>:</p> <blockquote> <p>«Les chiffres relatifs à l’évolution des coûts et des primes ne sont pas encore fiables, car la facturation est toujours effectuée un à deux mois plus tard. Il est donc trop tôt pour se prononcer sérieusement sur les effets de la pandémie de coronavirus sur l’évolution des réserves et des primes pour 2021 et les années suivantes.»</p> </blockquote> <p>Et David Müller, de chez <strong>Visana</strong>, de conclure avec un peu d’humour:</p> <blockquote> <p>«Les réserves sont prévues pour absorber les surcoûts qui pourraient résulter d’un événement exceptionnel tel qu’une pandémie. Visana est très bien pourvue en matière de réserves et pourra absorber une éventuelle augmentation des coûts. Toutefois, nous ne pouvons pas nous prononcer sur les primes 2021. L’OFSP interdit toute déclaration à ce sujet. Mais nous nous efforçons toujours de maintenir la charge des primes pour nos assurés aussi faible que possible, mais aussi élevée que nécessaire.»</p> </blockquote> <p><strong>Des réserves solides</strong>. Selon la <a href="https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/20110252/index.html#a14" target="_blank" rel="noopener">loi sur la surveillance de l’assurance-maladie</a>, les assureurs sont tenus de constituer des réserves suffisantes pour garantir leur solvabilité. C’est le Conseil fédéral qui règle le calcul du niveau minimal des réserves en se fondant sur les risques d’assurance, les risques de marché et les risques de crédit auxquels l’assureur est exposé pour l’ensemble de ses activités, y compris le risque lié à l’émergence de nouvelles épidémies.</p> <p>Grégoire Gogniat, porte-parole de la division communication et campagnes de l’OFSP:</p> <blockquote> <p>«Les primes sont calculées de manière prospective et doivent correspondre aux coûts de l’année à venir (primes fixées en 2019 pour couvrir les coûts de l’année 2020). Depuis 2012, le niveau minimal des réserves est fixé à l’aide du test de solvabilité LAMal. Le montant minimal des réserves doit permettre en principe de couvrir les coûts d’une mauvaise année, c’est-à-dire une année où les primes n’ont pas pu couvrir les coûts. Pour couvrir les coûts supplémentaires causés par la pandémie, les caisses peuvent puiser dans leurs réserves, qui sont justement disponibles pour des situations imprévisibles. Lors du calcul du niveau minimum de réserves, un scénario de pandémie est inclus.»</p> <hr /></blockquote> <hr /> <p style="text-align: center;">Découvrez aussi, sur <strong>Heidi.news</strong>:</p> <p style="text-align: center;"><a href="https://www.heidi.news/sante/a-la-recherche-d-un-traitement-contre-covid-19-la-piste-du-premier-antipsychotique-historique" target="_blank" rel="noopener"><em>Antipsychotique contre Covid-19: «Une piste très sérieuse, qu’on a toutes les raisons de tester»</em></a> par <strong>Yvan Pandelé</strong></p> <hr /><hr /> <p>Le <a href="https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/versicherungen/krankenversicherung/krankenversicherung-versicherer-aufsicht/reporting/kvg-solvenztest.html" target="_blank" rel="noopener">test de solvabilité LAMal</a> détermine dans quelle mesure les assurances-maladie peuvent assumer les risques qu’elles encourent. Le test fixe un niveau minimal des réserves de manière à ce que les assurances puissent toujours satisfaire leurs obligations, c’est-à-dire payer les prestations aux assurés à la fin de l’année, même lorsque celle-ci a été particulièrement mauvaise.</p> <p>La probabilité que l’année soit «exceptionnelle» et qu’une catastrophe se produise est fixée dans le test de solvabilité LAMal à 1%. Cela veut dire que les réserves minimales exigées devraient suffire à l’assureur pour faire face à la perte moyenne d’une année exceptionnelle une fois par siècle.</p> <p>Selon les chiffres de l’OFSP, les réserves disponibles des assurances se montaient à 9,5 milliards de francs en 2019 et, dans l’ensemble, lees réserves des dix plus grandes assurances du pays se portent bien:</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1588688958_capturedcran2020050516.12.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <p>Le niveau des réserves des dix assurances-maladie se trouve au-dessus des minima légaux requis. Progrès, l’assurance-fille de la Helsana, atteint même un taux de solvabilité pratiquement quatre fois supérieur au minima requis par la loi (380%). Visana arrive en 2<sup>e</sup>position avec un taux de solvabilité de 275% et Concordia en 3<sup>e</sup>position avec un taux de solvabilité de 263% (cf. tableau ci-dessus).</p> <p>Le niveau des réserves devrait donc amplement permettre de faire face aux surcoûts liés au coronavirus durant l’année en cours.</p> <p><strong>L’impact à moyen terme.</strong> A la question de savoir si l’épidémie pourrait avoir un impact sur les primes des années à venir, les réponses sont plus mitigées.</p> <p>La réponse de Nina Frank, Porte-parole de la CSS, résume assez bien la teneur du discours dans la branche:</p> <blockquote> <p>«Nous ne sommes actuellement pas en mesure de faire des estimations concernant l’impact sur le niveau des primes en 2021 et les années suivantes.»</p> </blockquote> <p>Si les réserves devaient être utilisées cette année, elles devront être reconstituées au cours des prochaines années pour remplir les minima légaux, ce qui peut se faire par l’augmentation des primes. Plusieurs inconnues pèsent encore dans le calcul pour mesurer l’impact du coronavirus sur les primes à moyen terme. Adrien Kay, responsable communication chez curafutura, la faîtière des assurances-maladie regroupant CSS, Helsana, Sanitas et KPT:</p> <blockquote> <p>«Il y a deux effets contradictoires difficiles à pondérer. D’un côté, les coûts supplémentaires de dépistage du virus et de traitement des malades qui peuvent s’élever à plus de 100'000 francs dans les cas graves aux soins intensifs. De l’autre, l’interdiction provisoire des interventions non urgentes qui a fait baisser les coûts.</p> <p>Il y a néanmoins encore deux inconnues d’importance dans l’équation. Premièrement, nous ne connaissons pas encore l’ampleur de l’effet de rattrapage dû au fait qu’une partie des interventions électives n’ont pas été annulées mais repoussées. Deuxièmement, nous ne connaissons pas non plus, à ce stade, l’impact d’une potentielle deuxième vague épidémique qui pourrait avoir des conséquences sur les dépenses médicales.»</p> </blockquote> <p><strong>Les inconnues restantes.</strong> A la durée de la pandémie, la potentielle deuxième vague de propagation de Covid-19 ou l’émergence de nouvelles maladies transmissibles s’ajoute encore l’impact de la probable future crise économique et financière sur les marchés des capitaux. Qui plus est, <a href="https://www.heidi.news/sante/le-match-entre-cantons-et-assureurs-a-debute-est-ce-aux-assures-de-couvrir-les-manques-a-gagner-des-hopitaux" target="_blank" rel="noopener">certains acteurs lorgnent sur les réserves des assurances pour compenser les manques à gagner</a> occasionnés par la suspension temporaire de leurs activités non-urgentes (sur ordonnance du Conseil fédéral entre le 13 mars et le 27 avril).</p> <p>Il est donc trop tôt —et les inconnues trop nombreuses— pour se prononcer sérieusement sur les effets de l’épidémie sur l’évolution des réserves et des primes pour les années à venir. Certains assureurs se veulent rassurants, comme Concordia, Helsana, Progrès, KPT et le Groupe mutuel, arguant que le niveau de leurs réserves, bien au-dessus des minima légaux, devrait leur permettre d’éviter d’avoir à les reconstituer aux dépens des payeurs de primes. 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