Actuel / Miasmes, coton, pesticide et uranium
L'usine de production d'aluminium TALCO à Tursunzoda à la frontière tadjiko-uzbèke; elle consommerait 40% de l'électricité totale du Tadjikistan [source: Environment Justice Atlas] © DR
L'ancien port de Muynac, Ouzbekistan - maintenant ensablé. La Mer d'Aral était jusque dans les années 1950 l'un des quatre plus grands lacs salés au monde. En 2005 et après quelques décennies de pratique hydro-agricole intensive en amont, le long des fleuves Sir Darya et Amou Darya, la Mer d'Aral était réduite à une peau de chagrin, découvrant 25'000km2 de terres anciennement sous l'eau. Les Nations Unies ont alors parlé «du plus grand désastre environnemental et humanitaire de l'histoire récente», affectant 50 millions de personnes. [source: Conseil Economique et Social des Nations Unies, mars 2006] © DR
Le 29 juillet dernier, des touristes à vélo, dont un cycliste suisse, étaient massacrés au Tadjikistan. L’Etat islamique revendiquait l’attaque. Après cette tragédie, c’est un pays oublié qui soudainement, se retrouve sous les feux de l’actualité. Au carrefour des civilisations russe, persane, turque et mongole, tout en crêtes et en ravins, il exhale la poésie malgré un rude quotidien. Tadjikistan, qui es-tu? Esquisse très subjective d’une amoureuse du pays…
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Le ciel de la ville est parfois d’un gris si lourd qu’il fait s’affaisser les épaules des habitants, la poussière de charbon pique les yeux et fait grincer les dents. Les anges qui passent, le linge qui sèche et la poésie pâtissent en silence. Parfois, un épisode brumeux un peu trop toxique a momentanément raison de la nonchalance légendaire des Tadjiks. Ainsi, lorsque <em>Dushanbe-2</em> – la gigantesque centrale à charbon qui récemment a été implantée en plein cœur de la cité – a été inaugurée, cela a tout de même provoqué des éructations outrées.</p><h4 style="text-align: center;"><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1535447122_dushanbe_tajikistan__panoramio_100hansjoergeberle.jpg">Une des unités de <em>Duchanbé 2</em>, une centrale à charbon produisant chaleur et électricité au cœur de la capitale tadjike © Hansjoerg Eberle<br></h4><p>Les femmes descendirent dans les rues ce qui dans ce pays, n’est pas une mince affaire. 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En passant, TALCO crache dioxyde de soufre, fluorure d’hydrogène et oxydes d’azote, et il se chuchote que les enfants du voisinage y naîtraient souvent malformés. «Tchernobyl d’Asie centrale» accusent écologistes et habitants – taxés de sédition par les autres, au premier rang desquels le gérant de TALCO, un parent du Président. Il paraît qu’à titre de compromis, la Direction autoriserait désormais les ouvriers à venir travailler alcoolisés.</p><p>Evoquer les miasmes du Tadjikistan, c’est également parler coton, pesticides et uranium. Coton dont c’est tristement connu, la production a eu ici des conséquences désastreuses sur les peuples et l’environnement: l’usage massif d’engrais et de pesticides –DDT (Dichlorodiphényltrichloroéthane) compris – y a pollué durablement les eaux; la mauvaise conduite de l’irrigation, l’absence de drainage et le manque d’entretien ont augmenté la salinité des sols; et la mer d’Aral, en aval, fait maintenant bien triste figure. 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Par ce jugement, la CEDH semble vouloir enterrer toute démarche rationnelle appuyée sur des faits pour favoriser des croyances.</p> <p>Accrochées à un mouvement généralisé autour du climat, qui favorise la foi d’une construction sociale de la réalité, à l’instar de la «justice climatique», ces plaignantes semblent avoir banni de leur plaidoyer tout ce qui pourrait résister au contrôle humain de la météo du jour, sans égards aux résultats scientifiques et leurs immenses incertitudes concernant les climats futurs. Les plaignantes ont accusé en substance les autorités suisses de mener une politique climatique aux objectifs et aux mesures insuffisantes, «en violation de leur droit à la vie», arguant de la vulnérabilité des personnes âgées face aux effets des changements en cours, et en particulier aux vagues de chaleur. Ce qui est visé, selon le jugement, serait l’incapacité de la Suisse à fournir une estimation des émissions de gaz à effet de serre futures afin de limiter «le réchauffement climatique» au fameux 1,5°C de l’Accord de Paris, valeur pourtant parfaitement arbitraire et dont les conséquences néfastes restent difficiles à identifier.</p> <p>Mais qu’en est-il vraiment? Que disent les données des études démographiques sur la «violation du droit à la vie» que ce soit sous les climats helvétiques ou mondiaux? Le «réchauffement climatique» met-il réellement en péril le «droit à la vie» des femmes âgées de Suisse?</p> <p>Premier constat, d’après les données de l’Office Fédéral de la Statistique (OFS), l’espérance de vie à la naissance des femmes suisses est passée de 79,3 ans en 1982 à 85,4 ans en 2022, et ce malgré «l’urgence climatique», soit un gain de 56 jours par an depuis 1982. Sur la même période, l’espérance de vie à 65 ans, âge minimal de ces militantes, est passée de 18,4 à 22,5 années. Il ne semble pas que «le climat» ait eu des conséquences fâcheuses sur leur droit à la vie.</p> <p>En recoupant les données de l’OFS et de Météosuisse, on peut observer la nature cyclique du nombre de décès par semaine des personnes de plus de 65 ans en Suisse, de 2010 à 2024 (Figure).</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1713434705_capturedcran2024041812.04.17.png" class="img-responsive img-fluid center " width="784" height="554" /></p> <p>La courbe noire pleine montre que les périodes hivernales restent les plus fatales, toutes causes confondues, pouvant parfois accroître la mortalité de 72% par rapport aux périodes estivales. Bien que les variabilités démographiques soient complexes à appréhender avec précision (comme les «effets moisson» ou les crises sanitaires telles la Covid-19), cette nature cyclique confirme simplement que «le froid tue».</p> <p>Pour s’en convaincre, s’affichent en gris sur la figure et à titre d’exemple, les températures <i>maximales </i>quotidiennes de la station de Neuchâtel montrant de larges amplitudes au cours de l’année. A partir du printemps 2020, la courbe des décès-toutes-causes subit les perturbations du Coronavirus et ses conséquences, rendant hasardeuse toute interprétation de détail. Mais la forte anti-corrélation entre décès et saisonnalité demeure. Nous supportons bien plus aisément les températures non-optimales chaudes que froides. Une étude récente<strong><sup>1</sup></strong> publiée dans <i>The Lancet</i> sur les excès de mortalité dans les villes européennes entre 2000 et 2019, dus cette fois uniquement aux températures non-optimales chaudes ou froides, confirme la tendance générale: entre 65 et 74 ans, le froid tue en Suisse 3 fois plus que le chaud, entre 75 et 84 ans, 6 fois plus, et au-dessus de 85 ans, 7,6 fois davantage. Dans une autre étude du <i>Lancet</i><strong><sup>2</sup></strong> sur les températures non-optimales entre 2000 et 2019 au niveau mondial, le constat est identique: le taux mondial de surmortalité liée au froid a baissé de 0,5% alors que celui lié à la chaleur aurait augmenté de 0,2%, conduisant à une réduction nette du ratio mondial des décès liés aux températures extrêmes. Mais ces pourcentages ne touchent pas le même nombre de personnes, bien plus nombreuses à décéder durant les hivers, ce qui amplifie davantage le bénéfice d’un réchauffement climatique. Ces militantes du climat semblent donc avoir convaincu la CEDH de porter la justice dans un monde fantasmé, où seules les températures excessivement chaudes président à la destinée des femmes, en invitant la Suisse à rejeter la réalité des faits.</p> <p>Pourtant, dans le monde réel, faut-il le rappeler, l’espérance de vie des Suissesses n’a cessé d’augmenter, et ce malgré le «dérèglement climatique», et grâce, pour l’essentiel, aux énergies fossiles. De plus, les décès directement liés aux températures non-optimales s’amenuisent grâce en grande partie à des hivers plus cléments.</p> <p>Dans le monde réel, un pays riche comme la Suisse permet à sa population de s’adapter aisément aux inconforts météorologiques (chauffage ou climatisation, isolations, facilité d’accès aux soins, énergie toujours disponible, etc.). A cela peut s’ajouter une topographie bienveillante durant les étés avec de nombreux lacs et rivières, et une fraicheur montagnarde accessible.</p> <p>Dans le monde réel, la Suisse a diminué de près de 40% ses émissions de CO<sub>2</sub> par habitant depuis 1980 et 91% de sa production électrique est bas-carbone. D’après la Banque Mondiale, les émissions de CO<sub>2</sub> par dollar de parité de pouvoir d’achat de PIB (ce qui ramène tous les pays du monde à une échelle comparable) placent la Suisse au 4ème<sup>.</sup>rang sur 181 pays, démontrant son efficience énergétique tout en maintenant des conditions de vie exceptionnelles, devant la Suède 6ème, la France 28ème, l’Allemagne 74ème (illustrant l’échec de l’<i>Energiewende</i>), les USA 126ème et la Chine 170ème.</p> <p>Dans le monde réel, si la Suisse devait poursuivre ses émissions de CO<sub>2</sub> au niveau de 2019, elle ne contribuerait en 2100 qu’à une élévation de la température mondiale de quelques millièmes de degrés Celsius suivant les formules fournies par le GIEC. Ces valeurs restent non-mesurables et insignifiantes.</p> <p>Mais les militantes du climat ne vivent pas dans le monde réel. Elles séjournent dans un univers peuplé d’illusions où seules les impressions du sujet construisent son milieu, où les slogans inconsistants balaient les données factuelles, où la Suisse parviendrait par sa «politique climatique» à influencer la régulation des climats de la Terre. Oui, la CEDH a bien approuvé la guerre contre la réalité menée par le climatisme, nouvelle religion de certaines classes aisées des pays les plus riches.</p> <hr /> <h4><sup>1</sup>Masselot et al. (2023) <i>Lancet Planet Health</i>, vol. 7, e-271-281</h4> <h4><sup>2</sup>Zhao et al. 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Céline Yvon
Auteure active dans la coopération internationale
Douchanbé, c’est une odeur âcre qui imprègne tout – ses longues nuits d’hiver, surtout. Si j’étais une alchimiste des odeurs, c’est par là que je m’essaierais à en distiller le cœur. Radiateurs à mazout, pneus que l’on s’évertue à brûler, braséros et centrales à charbon – tout cela fume, crachote et pollue allégrement. Ici, chacun compense comme il le peut la lente agonie du chauffage central. Le ciel de la ville est parfois d’un gris si lourd qu’il fait s’affaisser les épaules des habitants, la poussière de charbon pique les yeux et fait grincer les dents. Les anges qui passent, le linge qui sèche et la poésie pâtissent en silence. Parfois, un épisode brumeux un peu trop toxique a momentanément raison de la nonchalance légendaire des Tadjiks. Ainsi, lorsque Dushanbe-2 – la gigantesque centrale à charbon qui récemment a été implantée en plein cœur de la cité – a été inaugurée, cela a tout de même provoqué des éructations outrées.
Une des unités de Duchanbé 2, une centrale à charbon produisant chaleur et électricité au cœur de la capitale tadjike © Hansjoerg Eberle
Les femmes descendirent dans les rues ce qui dans ce pays, n’est pas une mince affaire. Mais quelques arrangements et tripatouillages plus tard, la centrale et ses technocrates s’en sont tranquillement retournés à leurs petites affaires. Une centrale à charbon, même avec ses petits inconvénients, il n’y a pas mieux pour mettre une cité sur le droit chemin de la modernité.
Et puis, il y a TALCO. Derrière cet anodin acronyme se cache le plus grand fleuron industriel du Tadjikistan: une usine de production d’aluminium. Que le pays ne possède pas lui-même d’alumine est un détail technique sur lequel la planification soviétique n’a pas cru bon s’appesantir. Quoi qu’il en soit, l’usine tourne et éructe tant et si bien qu’elle absorbe désormais 40% de la production électrique du pays. En passant, TALCO crache dioxyde de soufre, fluorure d’hydrogène et oxydes d’azote, et il se chuchote que les enfants du voisinage y naîtraient souvent malformés. «Tchernobyl d’Asie centrale» accusent écologistes et habitants – taxés de sédition par les autres, au premier rang desquels le gérant de TALCO, un parent du Président. Il paraît qu’à titre de compromis, la Direction autoriserait désormais les ouvriers à venir travailler alcoolisés.
Evoquer les miasmes du Tadjikistan, c’est également parler coton, pesticides et uranium. Coton dont c’est tristement connu, la production a eu ici des conséquences désastreuses sur les peuples et l’environnement: l’usage massif d’engrais et de pesticides –DDT (Dichlorodiphényltrichloroéthane) compris – y a pollué durablement les eaux; la mauvaise conduite de l’irrigation, l’absence de drainage et le manque d’entretien ont augmenté la salinité des sols; et la mer d’Aral, en aval, fait maintenant bien triste figure. Réduite à deux pitoyables flaques, ses navires fantômes, ensablés, font désormais le bonheur des voyeurs. Heureusement, les derniers rapports issus des meilleurs spécialistes internationaux semblent indiquer un soubresaut positif: les pratiques hydroagricoles deviendraient plus raisonnables, et les enfants – jusqu’à récemment massivement enrôlés dans cette histoire de coton – resteraient désormais sagement sur leurs bancs d’école. En attendant, ce sont toujours les femmes qui s’y collent, à la cueillette de l’or blanc – tandis que leurs hommes émigrés en Russie y créent très péniblement jusqu’à la moitié des revenus du Tadjikistan. Et le nucléaire, me direz-vous? Chut, secret-défense – même si entretemps, Polichinelle est passé. Les Soviétiques avaient fait de l’Asie centrale leur terrain de jeu stratégique, ouvrant une cinquantaine de mines d’uranium – depuis la plupart épuisées – construisant des usines de transformation… et testant ici et là les bombes en résultant. Le Tadjikistan et ses voisins en ont hérité de quelques sites désaffectés et irradiés: installations fantômes, mines à ciel ouvert voire tertres de déchets radioactifs cachés dans les collines… Bon appétit. Mais sur ce point également, gageons que les experts susnommés ont toutes les raisons d’être optimistes, raisonnablement.
Vieille femme tadjike croisée sur la route et demandant son portrait. © Céline Yvon
Associés à ses miasmes gazeux, chimiques ou isotopiques sont pour moi le courage et la pudeur centrasiatiques. Ils me rappellent en effet ces habitants qui, au cours des longs hivers post-Perestroïka, ont dû survivre sans eau et électricité dans le froid – la faute à l’effondrement des systèmes de distribution soviétiques. Ils m’évoquent le dos courbé des babouchkas6 réduites à glaner du vieux papier pour réchauffer le tragique de leur destinée – Russes nées dans une Douchanbé alors soviétique, les soubresauts de l’histoire en ont fait des étrangères chez elles. Ils me suggèrent l’idéalisme parfois criminel des hommes et la foi aveugle en un certain progrès – l’aveuglement des Soviets, l’implacable logique du FMI et le nihilisme des élites corrompues.
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Derrière cet anodin acronyme se cache le plus grand fleuron industriel du Tadjikistan: une usine de production d’aluminium. Que le pays ne possède pas lui-même d’alumine est un détail technique sur lequel la planification soviétique n’a pas cru bon s’appesantir. Quoi qu’il en soit, l’usine tourne et éructe tant et si bien qu’elle absorbe désormais 40% de la production électrique du pays. En passant, TALCO crache dioxyde de soufre, fluorure d’hydrogène et oxydes d’azote, et il se chuchote que les enfants du voisinage y naîtraient souvent malformés. «Tchernobyl d’Asie centrale» accusent écologistes et habitants – taxés de sédition par les autres, au premier rang desquels le gérant de TALCO, un parent du Président. Il paraît qu’à titre de compromis, la Direction autoriserait désormais les ouvriers à venir travailler alcoolisés.</p><p>Evoquer les miasmes du Tadjikistan, c’est également parler coton, pesticides et uranium. Coton dont c’est tristement connu, la production a eu ici des conséquences désastreuses sur les peuples et l’environnement: l’usage massif d’engrais et de pesticides –DDT (Dichlorodiphényltrichloroéthane) compris – y a pollué durablement les eaux; la mauvaise conduite de l’irrigation, l’absence de drainage et le manque d’entretien ont augmenté la salinité des sols; et la mer d’Aral, en aval, fait maintenant bien triste figure. Réduite à deux pitoyables flaques, ses navires fantômes, ensablés, font désormais le bonheur des voyeurs. Heureusement, les derniers rapports issus des meilleurs spécialistes internationaux semblent indiquer un soubresaut positif: les pratiques hydroagricoles deviendraient plus raisonnables, et les enfants – jusqu’à récemment massivement enrôlés dans cette histoire de coton – resteraient désormais sagement sur leurs bancs d’école. 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Le Conseil fédéral lui-même a mis en garde contre cette intention et l'a qualifiée d'anticonstitutionnelle, car elle bafoue la souveraineté cantonale et le principe de légalité.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En mars de cette année, la majorité bourgeoise a fait échouer la mise en œuvre de l'initiative populaire contre la publicité pour le tabac, approuvée en 2022, en voulant imposer des règles spéciales qui étaient en retrait par rapport à l'ancienne loi. Même les médias bourgeois ont parlé d'une violation de la volonté populaire.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En mars également, les bourgeois ont troué la loi sur les résidences secondaires avec des exceptions si larges que le Conseil fédéral a dû constater que la Constitution était ici violée. 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Le Tribunal fédéral n'est pas habilité à contrôler les lois fédérales. Le gardien suprême de la Constitution est le Parlement lui-même. Il est à la fois législateur et juge et peut, de fait, édicter des lois fédérales non conformes à la Constitution sans avoir à craindre de sanctions. Les membres du Conseil des États et du Conseil national portent donc une grande responsabilité et devraient d'autant plus être un exemple en matière de respect de la Constitution et d'esprit démocratique. Mais beaucoup ne le sont pas !</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Le fait que de nombreux représentants bourgeois du peuple se soient détournés de cette attitude fondamentale est probablement dû surtout à l'évolution politique des dernières décennies. Celle-ci est marquée par deux courants profonds : premièrement, une politique économique, fiscale, financière et sociale néolibérale prononcée et, deuxièmement, une radicalisation dans l'éventail des partis de droite avec un effet d'aspiration sur les partis bourgeois. Ces deux phénomènes ont affaibli la conscience de la nécessité du respect de la Constitution et de l'esprit démocratique.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Néolibéraux et droits de l'Homme</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Tout d'abord, le néolibéralisme : il a conduit à un déchaînement du pouvoir économique, avec pour conséquence que l'État démocratique est devenu le serviteur de groupes et de branches et que le lobbying s'est propagé jusque dans les ramifications les plus fines de la politique et de l'administration. 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Car ici aussi, seul compte le fait de s'imposer - avec ou contre la démocratie et la constitution.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>La démocratie au cas par cas, en fonction de l'idéologie, des intérêts particuliers et des calculs de pouvoir ? Et ce à une époque où il serait plus que jamais nécessaire de défendre les valeurs et les principes démocratiques ? 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
2 Commentaires
@mu_et_jo 03.09.2018 | 23h19
«Merci pour cette série extrêmement intéressante et captivante.»
@XG 08.09.2018 | 14h39
«Merci pour ces reportages que j’aurais néanmoins souhaités un peu moins négatifs sur ce pays certes pauvre, enclavé et doté de peu de ressources. J’aurai aimé lire que le niveau d’education est tout à fait honorable et qu’une femme seule peut se promener le soir dans les rues de Dushanbe en toute sécurité. Ce pays s’en sort bien en comparaison avec l’Afghanistan voisin qui ńest que misère, violence, corruption et chaos. Combien de migrants Tadjiks tentent leur chance en Europe? Aucun, mis à part quelques islamistes. Rien à voir avec la déferlante de réfugiés Afghans qui ne cesse pas depuis plusieurs décennies. Malheureusement le tropisme occidental envers la Russie et ses satellites continue de sévir. C’est dommage.»