Actuel / Aux Etats-Unis, de moins en moins de restrictions au travail des mineurs
Kim Reynolds, gouverneure de l'Iowa, a signé un texte abrogeant certaines protections en matière de droit du travail des mineurs. Stephen Maturen / Getty Images via AFP
Un mouvement visant à affaiblir les protections en matière de travail des mineurs émerge depuis l’an passé aux États-Unis à l’échelle des États. En juin 2023, l’Arkansas, l’Iowa, le New Jersey et le New Hampshire ont déjà légiféré en ce sens.
John A. Fliter, Kansas State University et Betsy Wood, Bard College
Au moins huit autres États avaient introduit des mesures similaires. Ces lois permettent généralement aux jeunes de 14 à 17 ans de travailler plus longtemps et plus tard, et dans des professions qui étaient auparavant interdites aux mineurs.
Lorsque Kim Reynolds, gouverneure de l’Iowa, a signé la nouvelle loi de son État sur le travail des enfants, plus permissive, le 26 mai 2023, la dirigeante, membre du Parti républicain a déclaré que la mesure « permettrait aux jeunes adultes de développer leurs compétences sur le marché du travail ».
Spécialistes du travail des enfants, nous remarquons que les arguments utilisés par M. Reynolds et d’autres leaders politiques pour justifier la suppression des protections du travail des enfants renvoient à des justifications plus anciennes, datant de plusieurs dizaines d’années.
Au cours de l’histoire, de nombreux chefs d’entreprise ont longtemps soutenu, sur la base d’une combinaison de motifs idéologiques et économiques, que les règles fédérales en matière de travail des enfants n’étaient pas nécessaires. Certains s’opposent même à ce que le gouvernement détermine qui ne peut pas travailler.
Les plus conservateurs affirment que le travail a une valeur morale pour les jeunes et que c’est aux parents de prendre des décisions pour leurs enfants. De nombreux conservateurs affirment également que les adolescents, moins nombreux sur le marché du travail aujourd’hui qu’au cours des dernières décennies, pourraient aider à pourvoir les emplois vacants dans des secteurs en tension.
Un combat de longue haleine
Les protections du travail des enfants, telles que l’interdiction de nombreux types d’emploi pour les enfants de moins de 14 ans et la limitation du nombre d’heures de travail pour les adolescents de moins de 18 ans, sont garanties par la loi de 1938 sur les normes de travail équitables, le Fair Labor Standards Act.
Jusqu’alors, l’absence de lois entravait les progrès réalisés dans les États pour maintenir les enfants à l’école et les éloigner des mines, des usines et d’autres lieux de travail parfois dangereux. Trois ans après que le président Franklin D. Roosevelt a promulgué le texte, la Cour suprême l’a confirmé à l’unanimité dans l’arrêt U.S. v Darby Lumber, qui a marqué un renversement de jurisprudence.
Pendant les quatre décennies qui ont suivi, aucune contestation notable ne s’est fait entendre. C’est en 1982 que le président Ronald Reagan a commencé à chercher à assouplir les protections fédérales pour permettre aux jeunes de 14 et 15 ans de travailler plus longtemps dans les établissements de restauration rapide et de vente au détail, le tout rémunéré moins que le salaire minimum. Une coalition de démocrates, de syndicats, d’enseignants, de parents et de groupes de développement de l’enfant a bloqué les changements proposés.
À la fin des années 1980, les violations de la loi se sont malgré tout multipliées. Certains groupes industriels ont tenté d’assouplir les restrictions dans les années 1990, mais les changements juridiques ont été minimes. Au début des années 2000, une tentative plus ambitieuse de faire reculer les lois sur le travail des enfants, menée par un groupe militant pour la scolarisation à domicile, a finalement échoué, mais les conservateurs ont continué à réclamer des changements en la matière.
En 2012, Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants, alors en lice pour devenir candidat républicain à la présidence, a fait la une des journaux en qualifiant les lois sur le travail des enfants de « vraiment stupides ». Il a par exemple suggéré que les enfants puissent travailler comme concierges dans les écoles.
Aujourd’hui, le Washington Post rapporte que la Foundation for Government Accountability, un groupe de réflexion basé en Floride, est en train de rédiger une législation d’État visant à supprimer les protections relatives au travail des enfants. Son organe de lobbying, l’Opportunity Solutions Project, a contribué à faire passer ces projets de loi dans les assemblées législatives des États, notamment dans l’Arkansas et le Missouri.
Machine arrière dans l’Iowa et l’Arkansas
À nos yeux, c’est l’Iowa qui a mis en place la loi la plus radicale pour faire reculer les protections du travail des enfants. Elle permet à des enfants de 14 ans de travailler dans des refroidisseurs de viande et des blanchisseries industrielles, et à des adolescents de 15 ans de travailler sur des chaînes de montage à proximité de machines dangereuses. Des adolescents de 16 ans peuvent désormais servir de l’alcool dans les restaurants de l’État, à condition que deux adultes soient présents.
Certes, les fonctionnaires du ministère américain du Travail affirment que plusieurs dispositions de ce nouveau texte sont contraires aux normes nationales. L’administration centrale n’a toutefois pas dévoilé de stratégie claire pour lutter contre ces violations.
Dans l’Arkansas, les permis de travail pour les jeunes de 14 et 15 ans ont été supprimés avec la signature au mois de mars par la gouverneure Sarah Huckabee Sanders du Youth Hiring Act. Auparavant, les employeurs devaient conserver dans leurs dossiers un certificat de travail exigeant une preuve de l’âge, une description du travail et des horaires, ainsi que le consentement écrit d’un parent ou d’un tuteur. Il peut ici sembler curieux que les partisans du projet de loi le présentent comme un renforcement des droits parentaux dans la mesure où la loi supprime tout rôle formel des parents dans l’équilibre entre l’éducation et l’emploi de leurs enfants.
Pourquoi dans ces cas la loi fédérale ne l’emporte-t-elle pas sur les lois des États ? Les lois fédérales fixent un plancher de réglementation en matière d’emploi des jeunes, qui couvre les heures maximales, l’âge minimum, les salaires et la protection contre les emplois dangereux. Si les États adoptent des lois plus strictes, comme beaucoup l’ont fait, les normes les plus strictes régissent les pratiques sur le lieu de travail. La loi fédérale, par exemple, n’exige pas que les mineurs obtiennent des permis de travail ou des certificats d’emploi, mais la plupart des États rendent ces documents obligatoires.
Faire fi des normes fédérales ?
Cela n’empêche pas certains États de vouloir adopter des lois qui entrent directement en conflit avec les normes fédérales. Les législateurs de l’Ohio veulent permettre aux jeunes de 14 et 15 ans de travailler jusqu’à 21 heures pendant l’année scolaire avec l’autorisation de leurs parents, alors que la réglementation fédérale interdit aux adolescents de cet âge de travailler au-delà de 19 heures. Un projet de loi présenté par le sénateur républicain de l’État du Minnesota, Rich Draheim, autoriserait les jeunes de 16 et 17 ans à travailler sur des chantiers de construction ou à proximité.
La forte opposition des politiciens, des groupes de défense des enfants, des associations éducatives, des syndicats et du public a fait échouer certains de ces projets. Les opposants soulignent que lorsque des enfants de moins de 18 ans travaillent de longues heures ou effectuent des tâches pénibles, cela peut perturber leur développement, mettre leur santé en péril, interférer avec leur scolarité et les priver du sommeil dont ils ont besoin.
Les républicains de Géorgie ont présenté un projet de loi qui aurait supprimé les permis de travail pour les mineurs, mais ils l’ont retiré sans vote. Les législateurs républicains du Dakota du Sud ont parrainé un projet de loi visant à étendre les heures de travail des enfants de 14 ans et moins de 19 heures à 21 heures. Ce projet a également été retiré.
Dans le Wisconsin, le gouverneur Tony Evers a opposé son veto en 2022 à un projet de loi qui aurait permis aux adolescents de travailler plus longtemps et plus tard. En 2023, certains législateurs du Wisconsin tentent à nouveau leur chance pour autoriser les jeunes de 14 ans à servir de l’alcool.
Des initiatives protectrices au Congrès
À l’exception du New Jersey, ces efforts visant à affaiblir les lois sur le travail des enfants sont menés par les républicains. Des gouverneurs démocrates tentent, eux, en parallèle, de renforcer les protections contre le travail des enfants. Dans le Colorado, Jared Polis a introduit une loi qui permettrait aux enfants blessés de poursuivre les employeurs pour violation de la législation sur le travail des enfants le 7 juin 2023.
Il existe également des initiatives nationales visant à affaiblir – ou à renforcer – les règles relatives au travail des enfants. Le représentant Dusty Johnson, un républicain du Dakota du Sud, pousse ainsi pour permettre aux jeunes de 14 et 15 ans de travailler jusqu’à 21 heures les soirs d’école et jusqu’à 24 heures par semaine pendant l’année scolaire. Il semble peu probable que son projet de loi soit adopté par un Congrès, aujourd’hui divisé.
À la Chambre des représentants et au Sénat, on retrouve également des pressions pour que les jeunes de 16 et 17 ans puissent travailler dans les exploitations forestières sous la surveillance de leurs parents.
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Le Congrès semble néanmoins également favorable à l’augmentation des sanctions en cas de violation du droit du travail des enfants. L’adoption de lois sur le travail des enfants ne représente, en effet, qu’une moitié de la bataille. L’application de ces textes est une autre affaire.
Ces dernières années, de nombreuses infractions ont été commises, mettant en jeu des enfants qui ont immigré aux États-Unis sans leurs parents et qui se sont retrouvés à travailler de longues heures, parfois dans des emplois dangereux, alors qu’ils étaient encore très jeunes. Actuellement, l’amende maximale est de 15 138 dollars par enfant. Les projets de loi en cours de discussion porteraient la sanction à près de dix fois ce montant s’ils étaient adoptés.
Par ailleurs, plusieurs démocrates ont introduit des mesures visant à renforcer les restrictions fédérales en matière de travail des enfants, en particulier dans l’agriculture.
Une épreuve de force entre l’État fédéral et les États fédéraux légiférant en sens inverse sur la question de savoir si les jeunes Américains ont leur place sur le marché du travail paraît ainsi inévitable.
John A. Fliter, Associate Professor of Political Science, Kansas State University et Betsy Wood, Assistant Professor of American History, Bard College
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.
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Reynolds et d’autres leaders politiques pour justifier la suppression des protections du travail des enfants renvoient à des justifications plus anciennes, datant de plusieurs dizaines d’années.</p> <p>Au cours de l’histoire, de nombreux chefs d’entreprise ont longtemps soutenu, sur la base d’une combinaison de motifs idéologiques et économiques, que les règles fédérales en matière de travail des enfants n’étaient pas nécessaires. Certains <a href="https://www.vox.com/policy/2023/5/3/23702464/child-labor-laws-youth-migrants-work-shortage">s’opposent</a> même à ce que le gouvernement détermine qui ne peut pas travailler.</p> <p>Les plus conservateurs affirment que le travail a une <a href="https://www.press.uillinois.edu/books/?id=p085345">valeur morale</a> pour les jeunes et que c’est <a href="https://www.vox.com/policy-and-politics/2022/11/4/23436470/education-crt-parents-schools-midterms-desantis">aux parents de prendre des décisions</a> pour leurs enfants. De nombreux conservateurs affirment également que les adolescents, <a href="https://www.pewresearch.org/short-reads/2022/06/21/after-dropping-in-2020-teen-summer-employment-may-be-poised-to-continue-its-slow-comeback/">moins nombreux</a> sur le marché du travail aujourd’hui qu’au cours des dernières décennies, pourraient aider à pourvoir les emplois vacants dans des secteurs en tension.</p> <h3>Un combat de longue haleine</h3> <p>Les protections du travail des enfants, telles que l’interdiction de nombreux types d’emploi pour les enfants de moins de 14 ans et la limitation du nombre d’heures de travail pour les adolescents de moins de 18 ans, sont garanties par la loi de 1938 sur les normes de travail équitables, le <a href="https://www.dol.gov/agencies/whd/flsa"><em>Fair Labor Standards Act</em></a>.</p> <p>Jusqu’alors, l’absence de lois <a href="https://theconversation.com/abolishing-child-labor-took-the-specter-of-white-slavery-and-the-job-markets-near-collapse-during-the-great-depression-144454">entravait les progrès</a> réalisés dans les États pour maintenir les enfants à l’école et les éloigner des mines, des usines et d’autres lieux de travail parfois dangereux. Trois ans après que le président Franklin D. Roosevelt a promulgué le texte, la Cour suprême l’a confirmé à l’unanimité dans l’arrêt <a href="https://www.oyez.org/cases/1940-1955/312us100"><em>U.S. v Darby Lumber</em></a>, qui a marqué un <a href="https://www.oyez.org/cases/1900-1940/247us251">renversement de jurisprudence</a>.</p> <p>Pendant les quatre décennies qui ont suivi, <a href="https://www.jstor.org/stable/j.ctv7h0t22">aucune contestation notable</a> ne s’est fait entendre. C’est en 1982 que le président Ronald Reagan a commencé à chercher à assouplir les protections fédérales pour permettre aux jeunes de 14 et 15 ans de travailler plus longtemps dans les établissements de restauration rapide et de vente au détail, le tout rémunéré moins que le salaire minimum. Une coalition de démocrates, de syndicats, d’enseignants, de parents et de groupes de développement de l’enfant a <a href="https://www.washingtonpost.com/archive/politics/1982/08/04/white-house-retreats-on-teen-hours/cd4cd765-a416-41ac-96c4-3edb51b0f296/">bloqué les changements proposés</a>.</p> <p>À la fin des années 1980, les <a href="https://kansaspress.ku.edu/9780700626311/">violations de la loi se sont malgré tout multipliées</a>. Certains groupes industriels ont tenté d’assouplir les restrictions dans les années 1990, mais les <a href="https://kansaspress.ku.edu/9780700626311/">changements juridiques ont été minimes</a>. Au début des années 2000, une tentative plus ambitieuse de faire reculer les lois sur le travail des enfants, menée par un groupe militant pour la scolarisation à domicile, a finalement <a href="https://kansaspress.ku.edu/9780700626311/">échoué</a>, mais les conservateurs ont continué à réclamer des changements en la matière.</p> <p>En 2012, Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants, alors en lice pour devenir candidat républicain à la présidence, a fait la une des journaux en qualifiant les lois sur le travail des enfants de <a href="https://www.washingtonpost.com/blogs/election-2012/post/gingrich-calls-child-labor-laws-truly-stupid/2011/11/21/gIQAFYKHiN_blog.html">« vraiment stupides »</a>. Il a par exemple suggéré que les enfants puissent travailler comme concierges dans les écoles.</p> <p>Aujourd’hui, le <a href="https://www.washingtonpost.com/business/2023/04/23/child-labor-lobbying-fga/"><em>Washington Post</em></a> rapporte que la <em>Foundation for Government Accountability</em>, un groupe de réflexion basé en Floride, est en train de rédiger une législation d’État visant à supprimer les protections relatives au travail des enfants. Son organe de lobbying, l’<em>Opportunity Solutions Project</em>, a contribué à faire passer ces projets de loi dans les assemblées législatives des États, notamment dans l’Arkansas et le Missouri.</p> <h3>Machine arrière dans l’Iowa et l’Arkansas</h3> <p>À nos yeux, c’est l’Iowa qui a mis en place la <a href="https://www.nbcnews.com/news/us-news/new-child-labor-bill-iowa-may-violate-federal-law-rcna85321">loi la plus radicale</a> pour faire reculer les protections du travail des enfants. Elle permet à des enfants de 14 ans de travailler dans des refroidisseurs de viande et des blanchisseries industrielles, et à des adolescents de 15 ans de travailler sur des chaînes de montage à proximité de machines dangereuses. Des adolescents de 16 ans peuvent désormais servir de l’alcool dans les restaurants de l’État, à condition que deux adultes soient présents.</p> <p>Certes, les fonctionnaires du ministère américain du Travail affirment que plusieurs dispositions de ce nouveau texte sont <a href="https://cbs2iowa.com/news/local/us-dept-of-labor-review-finds-iowas-child-labor-bill-violates-federal-law">contraires aux normes nationales</a>. L’administration centrale n’a toutefois <a href="https://news.bloomberglaw.com/daily-labor-report/dol-hamstrung-in-response-to-state-child-labor-law-rollbacks">pas dévoilé de stratégie claire</a> pour lutter contre ces violations.</p> <p>Dans l’Arkansas, les permis de travail pour les jeunes de 14 et 15 ans ont été supprimés avec la signature au mois de mars par la gouverneure Sarah Huckabee Sanders du <a href="https://www.arkleg.state.ar.us/Bills/Detail?id=HB1410&ddBienniumSession=2023%2F2023R"><em>Youth Hiring Act</em></a>. Auparavant, les employeurs devaient conserver dans leurs dossiers un certificat de travail exigeant une preuve de l’âge, une description du travail et des horaires, ainsi que le consentement écrit d’un parent ou d’un tuteur. Il peut ici sembler curieux que les partisans du projet de loi le présentent comme un <a href="https://www.npr.org/2023/03/10/1162531885/arkansas-child-labor-law-under-16-years-old-sarah-huckabee-sanders">renforcement des droits parentaux</a> dans la mesure où la loi supprime tout rôle formel des parents dans l’équilibre entre l’éducation et l’emploi de leurs enfants.</p> <p>Pourquoi dans ces cas la loi fédérale ne l’emporte-t-elle pas sur les lois des États ? Les lois fédérales fixent un plancher de réglementation en matière d’emploi des jeunes, qui couvre les heures maximales, l’âge minimum, les salaires et la protection contre les emplois dangereux. Si les États adoptent des lois plus strictes, comme beaucoup l’ont fait, les normes les plus strictes régissent les pratiques sur le lieu de travail. La loi fédérale, par exemple, n’exige pas que les mineurs obtiennent des <a href="https://www.nolo.com/legal-encyclopedia/work-permits-for-minors-what-you-need-to-know.html">permis de travail</a> ou des certificats d’emploi, mais la plupart des États rendent ces documents obligatoires.</p> <h3>Faire fi des normes fédérales ?</h3> <p>Cela n’empêche pas certains États de vouloir adopter des lois qui <a href="https://www.epi.org/publication/child-labor-laws-under-attack/">entrent directement en conflit</a> avec les normes fédérales. Les <a href="https://www.cleveland.com/open/2023/05/ohio-could-soon-loosen-its-child-labor-laws.html">législateurs de l’Ohio</a> veulent permettre aux jeunes de 14 et 15 ans de travailler jusqu’à 21 heures pendant l’année scolaire avec l’autorisation de leurs parents, alors que la réglementation fédérale interdit aux adolescents de cet âge de travailler au-delà de 19 heures. Un <a href="https://www.revisor.mn.gov/bills/text.php?number=SF0375&session=ls93&version=latest&session_number=0&session_year=2023&keyword_type=all&keyword=construction">projet de loi</a> présenté par le sénateur républicain de l’État du Minnesota, Rich Draheim, autoriserait les jeunes de 16 et 17 ans à travailler sur des chantiers de construction ou à proximité.</p> <p>La <a href="https://www.yesmagazine.org/economy/2023/04/27/child-labor-laws-protections">forte opposition</a> des politiciens, des groupes de défense des enfants, des associations éducatives, des syndicats et du public a fait échouer certains de ces projets. Les opposants soulignent que lorsque des enfants de moins de 18 ans travaillent de longues heures ou effectuent des tâches pénibles, cela peut perturber leur développement, <a href="https://www.dol.gov/newsroom/releases/whd/whd20220729">mettre leur santé en péril</a>, interférer avec leur scolarité et les <a href="https://theconversation.com/how-much-sleep-do-you-really-need-156819">priver du sommeil</a> dont ils ont besoin.</p> <p>Les républicains de Géorgie ont présenté un <a href="https://www.legis.ga.gov/legislation/64613">projet de loi</a> qui aurait supprimé les permis de travail pour les mineurs, mais ils l’ont retiré sans vote. Les législateurs républicains du Dakota du Sud ont parrainé un <a href="https://legiscan.com/SD/drafts/HB1180/2023">projet de loi</a> visant à étendre les heures de travail des enfants de 14 ans et moins de 19 heures à 21 heures. Ce projet a également été retiré.</p> <p>Dans le Wisconsin, le <a href="https://apnews.com/article/business-wisconsin-labor-unions-afl-cio-33980985bd1dc13d2fb132026c743d23">gouverneur Tony Evers</a> a opposé son veto en 2022 à un projet de loi qui aurait permis aux adolescents de travailler plus longtemps et plus tard. En 2023, certains législateurs du Wisconsin tentent à nouveau leur chance pour autoriser les jeunes de 14 ans à <a href="https://www.wisn.com/article/proposed-bill-would-allow-14-years-olds-wisconsin-serve-alcohol/43762440">servir de l’alcool</a>.</p> <h3>Des initiatives protectrices au Congrès</h3> <p>À l’exception du New Jersey, ces efforts visant à affaiblir les lois sur le travail des enfants sont menés par les républicains. Des gouverneurs démocrates tentent, eux, en parallèle, de renforcer les protections contre le travail des enfants. Dans le Colorado, Jared Polis a introduit une loi qui permettrait aux enfants blessés de poursuivre les employeurs pour violation de la législation sur le travail des enfants le 7 juin 2023.</p> <p>Il existe également des initiatives nationales visant à affaiblir – ou à renforcer – les règles relatives au travail des enfants. Le représentant <a href="https://dustyjohnson.house.gov/media/press-releases/johnson-introduces-teens-act-increase-youth-workforce-participation">Dusty Johnson</a>, un républicain du Dakota du Sud, pousse ainsi pour permettre aux jeunes de 14 et 15 ans de travailler jusqu’à 21 heures les soirs d’école et jusqu’à 24 heures par semaine pendant l’année scolaire. Il semble peu probable que son projet de loi soit adopté par un Congrès, aujourd’hui divisé.</p> <p>À la Chambre des représentants et au Sénat, on retrouve également des <a href="https://www.nhpr.org/business-and-economy/2023-04-11/kids-at-work-in-new-hampshire-and-other-states-officials-try-to-ease-child-labor-laws-at-behest-of-industry">pressions</a> pour que les jeunes de 16 et 17 ans puissent travailler dans les <a href="https://www.congress.gov/bill/118th-congress/senate-bill/671/text?s=1&r=1&q=%7B%22search%22%3A%5B%22future+logging+careers+act%22%5D%7D">exploitations forestières</a> sous la surveillance de leurs parents.</p> <p>[<em>Plus de 85 000 lecteurs font confiance aux newsletters de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde</em>. <a href="https://memberservices.theconversation.com/newsletters/?nl=france&region=fr">Abonnez-vous aujourd’hui</a>]</p> <p>Le Congrès semble néanmoins également favorable à l’<a href="https://www.congress.gov/bill/118th-congress/house-bill/2388/cosponsors?s=10&r=1&q=%7B%22search%22%3A%5B%22Justice%22%2C%22for%22%2C%22Exploited%22%2C%22Children%22%5D%7D">augmentation des sanctions</a> en cas de <a href="https://www.congress.gov/bill/118th-congress/senate-bill/637/text?s=1&r=52">violation</a> du droit du travail des enfants. L’adoption de lois sur le travail des enfants ne représente, en effet, qu’une moitié de la bataille. L’<a href="https://www.foxrothschild.com/publications/conflicting-trends-in-child-labor-laws-send-mixed-messages-to-employers">application de ces textes</a> est une autre affaire.</p> <p>Ces dernières années, de nombreuses infractions ont été commises, mettant en jeu des <a href="https://www.nbcnews.com/politics/immigration/advocates-hhs-questions-unaccompanied-migrants-child-labor-rcna87326">enfants qui ont immigré aux États-Unis sans leurs parents</a> et qui se sont retrouvés à travailler de longues heures, parfois dans des emplois dangereux, alors qu’ils étaient encore très jeunes. Actuellement, l’amende maximale est de 15 138 dollars par enfant. Les projets de loi en cours de discussion porteraient la sanction à près de dix fois ce montant s’ils étaient adoptés.</p> <p>Par ailleurs, <a href="https://dankildee.house.gov/media/press-releases/kildee-leads-new-bill-crack-down-child-labor-america">plusieurs démocrates</a> ont introduit des mesures visant à <a href="https://www.durbin.senate.gov/newsroom/press-releases/on-world-day-against-child-labor-durbin-delauro-introduce-bill-to-ban-child-labor-on-tobacco-farms">renforcer les restrictions fédérales</a> en matière de travail des enfants, en <a href="https://ruiz.house.gov/media-center/press-releases/dr-ruiz-introduces-legislation-raise-labor-standards-and-protections">particulier dans l’agriculture</a>.</p> <p>Une épreuve de force entre l’État fédéral et les États fédéraux légiférant en sens inverse sur la question de savoir si les jeunes Américains ont leur place sur le marché du travail paraît ainsi inévitable.<img src="https://counter.theconversation.com/content/209347/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <p> </p> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/john-a-fliter-1437249">John A. 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Reynolds et d’autres leaders politiques pour justifier la suppression des protections du travail des enfants renvoient à des justifications plus anciennes, datant de plusieurs dizaines d’années.</p> <p>Au cours de l’histoire, de nombreux chefs d’entreprise ont longtemps soutenu, sur la base d’une combinaison de motifs idéologiques et économiques, que les règles fédérales en matière de travail des enfants n’étaient pas nécessaires. Certains <a href="https://www.vox.com/policy/2023/5/3/23702464/child-labor-laws-youth-migrants-work-shortage">s’opposent</a> même à ce que le gouvernement détermine qui ne peut pas travailler.</p> <p>Les plus conservateurs affirment que le travail a une <a href="https://www.press.uillinois.edu/books/?id=p085345">valeur morale</a> pour les jeunes et que c’est <a href="https://www.vox.com/policy-and-politics/2022/11/4/23436470/education-crt-parents-schools-midterms-desantis">aux parents de prendre des décisions</a> pour leurs enfants. De nombreux conservateurs affirment également que les adolescents, <a href="https://www.pewresearch.org/short-reads/2022/06/21/after-dropping-in-2020-teen-summer-employment-may-be-poised-to-continue-its-slow-comeback/">moins nombreux</a> sur le marché du travail aujourd’hui qu’au cours des dernières décennies, pourraient aider à pourvoir les emplois vacants dans des secteurs en tension.</p> <h3>Un combat de longue haleine</h3> <p>Les protections du travail des enfants, telles que l’interdiction de nombreux types d’emploi pour les enfants de moins de 14 ans et la limitation du nombre d’heures de travail pour les adolescents de moins de 18 ans, sont garanties par la loi de 1938 sur les normes de travail équitables, le <a href="https://www.dol.gov/agencies/whd/flsa"><em>Fair Labor Standards Act</em></a>.</p> <p>Jusqu’alors, l’absence de lois <a href="https://theconversation.com/abolishing-child-labor-took-the-specter-of-white-slavery-and-the-job-markets-near-collapse-during-the-great-depression-144454">entravait les progrès</a> réalisés dans les États pour maintenir les enfants à l’école et les éloigner des mines, des usines et d’autres lieux de travail parfois dangereux. Trois ans après que le président Franklin D. Roosevelt a promulgué le texte, la Cour suprême l’a confirmé à l’unanimité dans l’arrêt <a href="https://www.oyez.org/cases/1940-1955/312us100"><em>U.S. v Darby Lumber</em></a>, qui a marqué un <a href="https://www.oyez.org/cases/1900-1940/247us251">renversement de jurisprudence</a>.</p> <p>Pendant les quatre décennies qui ont suivi, <a href="https://www.jstor.org/stable/j.ctv7h0t22">aucune contestation notable</a> ne s’est fait entendre. C’est en 1982 que le président Ronald Reagan a commencé à chercher à assouplir les protections fédérales pour permettre aux jeunes de 14 et 15 ans de travailler plus longtemps dans les établissements de restauration rapide et de vente au détail, le tout rémunéré moins que le salaire minimum. Une coalition de démocrates, de syndicats, d’enseignants, de parents et de groupes de développement de l’enfant a <a href="https://www.washingtonpost.com/archive/politics/1982/08/04/white-house-retreats-on-teen-hours/cd4cd765-a416-41ac-96c4-3edb51b0f296/">bloqué les changements proposés</a>.</p> <p>À la fin des années 1980, les <a href="https://kansaspress.ku.edu/9780700626311/">violations de la loi se sont malgré tout multipliées</a>. Certains groupes industriels ont tenté d’assouplir les restrictions dans les années 1990, mais les <a href="https://kansaspress.ku.edu/9780700626311/">changements juridiques ont été minimes</a>. Au début des années 2000, une tentative plus ambitieuse de faire reculer les lois sur le travail des enfants, menée par un groupe militant pour la scolarisation à domicile, a finalement <a href="https://kansaspress.ku.edu/9780700626311/">échoué</a>, mais les conservateurs ont continué à réclamer des changements en la matière.</p> <p>En 2012, Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants, alors en lice pour devenir candidat républicain à la présidence, a fait la une des journaux en qualifiant les lois sur le travail des enfants de <a href="https://www.washingtonpost.com/blogs/election-2012/post/gingrich-calls-child-labor-laws-truly-stupid/2011/11/21/gIQAFYKHiN_blog.html">« vraiment stupides »</a>. Il a par exemple suggéré que les enfants puissent travailler comme concierges dans les écoles.</p> <p>Aujourd’hui, le <a href="https://www.washingtonpost.com/business/2023/04/23/child-labor-lobbying-fga/"><em>Washington Post</em></a> rapporte que la <em>Foundation for Government Accountability</em>, un groupe de réflexion basé en Floride, est en train de rédiger une législation d’État visant à supprimer les protections relatives au travail des enfants. Son organe de lobbying, l’<em>Opportunity Solutions Project</em>, a contribué à faire passer ces projets de loi dans les assemblées législatives des États, notamment dans l’Arkansas et le Missouri.</p> <h3>Machine arrière dans l’Iowa et l’Arkansas</h3> <p>À nos yeux, c’est l’Iowa qui a mis en place la <a href="https://www.nbcnews.com/news/us-news/new-child-labor-bill-iowa-may-violate-federal-law-rcna85321">loi la plus radicale</a> pour faire reculer les protections du travail des enfants. Elle permet à des enfants de 14 ans de travailler dans des refroidisseurs de viande et des blanchisseries industrielles, et à des adolescents de 15 ans de travailler sur des chaînes de montage à proximité de machines dangereuses. Des adolescents de 16 ans peuvent désormais servir de l’alcool dans les restaurants de l’État, à condition que deux adultes soient présents.</p> <p>Certes, les fonctionnaires du ministère américain du Travail affirment que plusieurs dispositions de ce nouveau texte sont <a href="https://cbs2iowa.com/news/local/us-dept-of-labor-review-finds-iowas-child-labor-bill-violates-federal-law">contraires aux normes nationales</a>. L’administration centrale n’a toutefois <a href="https://news.bloomberglaw.com/daily-labor-report/dol-hamstrung-in-response-to-state-child-labor-law-rollbacks">pas dévoilé de stratégie claire</a> pour lutter contre ces violations.</p> <p>Dans l’Arkansas, les permis de travail pour les jeunes de 14 et 15 ans ont été supprimés avec la signature au mois de mars par la gouverneure Sarah Huckabee Sanders du <a href="https://www.arkleg.state.ar.us/Bills/Detail?id=HB1410&ddBienniumSession=2023%2F2023R"><em>Youth Hiring Act</em></a>. Auparavant, les employeurs devaient conserver dans leurs dossiers un certificat de travail exigeant une preuve de l’âge, une description du travail et des horaires, ainsi que le consentement écrit d’un parent ou d’un tuteur. Il peut ici sembler curieux que les partisans du projet de loi le présentent comme un <a href="https://www.npr.org/2023/03/10/1162531885/arkansas-child-labor-law-under-16-years-old-sarah-huckabee-sanders">renforcement des droits parentaux</a> dans la mesure où la loi supprime tout rôle formel des parents dans l’équilibre entre l’éducation et l’emploi de leurs enfants.</p> <p>Pourquoi dans ces cas la loi fédérale ne l’emporte-t-elle pas sur les lois des États ? Les lois fédérales fixent un plancher de réglementation en matière d’emploi des jeunes, qui couvre les heures maximales, l’âge minimum, les salaires et la protection contre les emplois dangereux. Si les États adoptent des lois plus strictes, comme beaucoup l’ont fait, les normes les plus strictes régissent les pratiques sur le lieu de travail. La loi fédérale, par exemple, n’exige pas que les mineurs obtiennent des <a href="https://www.nolo.com/legal-encyclopedia/work-permits-for-minors-what-you-need-to-know.html">permis de travail</a> ou des certificats d’emploi, mais la plupart des États rendent ces documents obligatoires.</p> <h3>Faire fi des normes fédérales ?</h3> <p>Cela n’empêche pas certains États de vouloir adopter des lois qui <a href="https://www.epi.org/publication/child-labor-laws-under-attack/">entrent directement en conflit</a> avec les normes fédérales. Les <a href="https://www.cleveland.com/open/2023/05/ohio-could-soon-loosen-its-child-labor-laws.html">législateurs de l’Ohio</a> veulent permettre aux jeunes de 14 et 15 ans de travailler jusqu’à 21 heures pendant l’année scolaire avec l’autorisation de leurs parents, alors que la réglementation fédérale interdit aux adolescents de cet âge de travailler au-delà de 19 heures. Un <a href="https://www.revisor.mn.gov/bills/text.php?number=SF0375&session=ls93&version=latest&session_number=0&session_year=2023&keyword_type=all&keyword=construction">projet de loi</a> présenté par le sénateur républicain de l’État du Minnesota, Rich Draheim, autoriserait les jeunes de 16 et 17 ans à travailler sur des chantiers de construction ou à proximité.</p> <p>La <a href="https://www.yesmagazine.org/economy/2023/04/27/child-labor-laws-protections">forte opposition</a> des politiciens, des groupes de défense des enfants, des associations éducatives, des syndicats et du public a fait échouer certains de ces projets. Les opposants soulignent que lorsque des enfants de moins de 18 ans travaillent de longues heures ou effectuent des tâches pénibles, cela peut perturber leur développement, <a href="https://www.dol.gov/newsroom/releases/whd/whd20220729">mettre leur santé en péril</a>, interférer avec leur scolarité et les <a href="https://theconversation.com/how-much-sleep-do-you-really-need-156819">priver du sommeil</a> dont ils ont besoin.</p> <p>Les républicains de Géorgie ont présenté un <a href="https://www.legis.ga.gov/legislation/64613">projet de loi</a> qui aurait supprimé les permis de travail pour les mineurs, mais ils l’ont retiré sans vote. Les législateurs républicains du Dakota du Sud ont parrainé un <a href="https://legiscan.com/SD/drafts/HB1180/2023">projet de loi</a> visant à étendre les heures de travail des enfants de 14 ans et moins de 19 heures à 21 heures. Ce projet a également été retiré.</p> <p>Dans le Wisconsin, le <a href="https://apnews.com/article/business-wisconsin-labor-unions-afl-cio-33980985bd1dc13d2fb132026c743d23">gouverneur Tony Evers</a> a opposé son veto en 2022 à un projet de loi qui aurait permis aux adolescents de travailler plus longtemps et plus tard. En 2023, certains législateurs du Wisconsin tentent à nouveau leur chance pour autoriser les jeunes de 14 ans à <a href="https://www.wisn.com/article/proposed-bill-would-allow-14-years-olds-wisconsin-serve-alcohol/43762440">servir de l’alcool</a>.</p> <h3>Des initiatives protectrices au Congrès</h3> <p>À l’exception du New Jersey, ces efforts visant à affaiblir les lois sur le travail des enfants sont menés par les républicains. Des gouverneurs démocrates tentent, eux, en parallèle, de renforcer les protections contre le travail des enfants. Dans le Colorado, Jared Polis a introduit une loi qui permettrait aux enfants blessés de poursuivre les employeurs pour violation de la législation sur le travail des enfants le 7 juin 2023.</p> <p>Il existe également des initiatives nationales visant à affaiblir – ou à renforcer – les règles relatives au travail des enfants. Le représentant <a href="https://dustyjohnson.house.gov/media/press-releases/johnson-introduces-teens-act-increase-youth-workforce-participation">Dusty Johnson</a>, un républicain du Dakota du Sud, pousse ainsi pour permettre aux jeunes de 14 et 15 ans de travailler jusqu’à 21 heures les soirs d’école et jusqu’à 24 heures par semaine pendant l’année scolaire. Il semble peu probable que son projet de loi soit adopté par un Congrès, aujourd’hui divisé.</p> <p>À la Chambre des représentants et au Sénat, on retrouve également des <a href="https://www.nhpr.org/business-and-economy/2023-04-11/kids-at-work-in-new-hampshire-and-other-states-officials-try-to-ease-child-labor-laws-at-behest-of-industry">pressions</a> pour que les jeunes de 16 et 17 ans puissent travailler dans les <a href="https://www.congress.gov/bill/118th-congress/senate-bill/671/text?s=1&r=1&q=%7B%22search%22%3A%5B%22future+logging+careers+act%22%5D%7D">exploitations forestières</a> sous la surveillance de leurs parents.</p> <p>[<em>Plus de 85 000 lecteurs font confiance aux newsletters de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde</em>. <a href="https://memberservices.theconversation.com/newsletters/?nl=france&region=fr">Abonnez-vous aujourd’hui</a>]</p> <p>Le Congrès semble néanmoins également favorable à l’<a href="https://www.congress.gov/bill/118th-congress/house-bill/2388/cosponsors?s=10&r=1&q=%7B%22search%22%3A%5B%22Justice%22%2C%22for%22%2C%22Exploited%22%2C%22Children%22%5D%7D">augmentation des sanctions</a> en cas de <a href="https://www.congress.gov/bill/118th-congress/senate-bill/637/text?s=1&r=52">violation</a> du droit du travail des enfants. L’adoption de lois sur le travail des enfants ne représente, en effet, qu’une moitié de la bataille. L’<a href="https://www.foxrothschild.com/publications/conflicting-trends-in-child-labor-laws-send-mixed-messages-to-employers">application de ces textes</a> est une autre affaire.</p> <p>Ces dernières années, de nombreuses infractions ont été commises, mettant en jeu des <a href="https://www.nbcnews.com/politics/immigration/advocates-hhs-questions-unaccompanied-migrants-child-labor-rcna87326">enfants qui ont immigré aux États-Unis sans leurs parents</a> et qui se sont retrouvés à travailler de longues heures, parfois dans des emplois dangereux, alors qu’ils étaient encore très jeunes. Actuellement, l’amende maximale est de 15 138 dollars par enfant. Les projets de loi en cours de discussion porteraient la sanction à près de dix fois ce montant s’ils étaient adoptés.</p> <p>Par ailleurs, <a href="https://dankildee.house.gov/media/press-releases/kildee-leads-new-bill-crack-down-child-labor-america">plusieurs démocrates</a> ont introduit des mesures visant à <a href="https://www.durbin.senate.gov/newsroom/press-releases/on-world-day-against-child-labor-durbin-delauro-introduce-bill-to-ban-child-labor-on-tobacco-farms">renforcer les restrictions fédérales</a> en matière de travail des enfants, en <a href="https://ruiz.house.gov/media-center/press-releases/dr-ruiz-introduces-legislation-raise-labor-standards-and-protections">particulier dans l’agriculture</a>.</p> <p>Une épreuve de force entre l’État fédéral et les États fédéraux légiférant en sens inverse sur la question de savoir si les jeunes Américains ont leur place sur le marché du travail paraît ainsi inévitable.<img src="https://counter.theconversation.com/content/209347/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <p> </p> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/john-a-fliter-1437249">John A. 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Cette déclaration est catégorique : « La guerre non provoquée et injustifiable de la Russie contre l’Ukraine, soutenue par le gouvernement biélorusse, est répugnante et constitue une violation flagrante de ses obligations internationales. » Ainsi, du point de vue sportif et diplomatique, la Russie se retrouve isolée.</p> <h3>La création d’un nouvel ordre mondial du sport ?</h3> <p>Dans les paroles et les actions, le pouvoir russe privilégie depuis le début de l’invasion la création d’un pôle sportif alternatif à l’échelle mondiale pour contrer les institutions sportives internationales traditionnelles telles que le CIO ou la Fifa.</p> <p>En pratique, cela impliquerait de se passer du sport mondial, de le remplacer ou de rivaliser avec lui. En Russie, par exemple, l’idée de diviser le mouvement olympique gagne du terrain. Il s’agirait de séparer les Jeux en deux parties : à l’Ouest, les Jeux occidentaux, et à l’Est, les Jeux russes « traditionnels ». Ces Jeux à la russe se dérouleraient en été en Crimée et en hiver à Sotchi. Ils puiseraient leur légitimité dans les liens historiques plus ou moins confirmés de ces régions avec la Grèce antique. En 2007, pour obtenir les Jeux de Sotchi, Vladimir Poutine avait rappelé aux membres du CIO que « les Grecs anciens ont vécu près de Sotchi. J’ai vu le rocher près de Sotchi où, selon la légende, Prométhée était enchaîné. Prométhée qui a donné le feu aux hommes, le feu qui est finalement la flamme olympique ». Depuis, l’argument du mythe est souvent utilisé pour évoquer cette région russe, composée du Caucase et de la péninsule de Crimée. Selon Vladimir Poutine, ces terres sont sacrées et pourraient servir de cadre à un nouvel ordre mondial du sport.</p> <figure><iframe frameborder="0" height="260" src="https://www.youtube.com/embed/o8WjPYcA0lY?wmode=transparent&start=0" width="440"></iframe></figure> <p>Dans le cadre de ce scénario et pour rivaliser politiquement et sportivement avec succès avec le mouvement olympique, le pouvoir russe cherche déjà des alliés […]. L’objectif est de solliciter les pays membres de la CEI, de l’Organisation de coopération de Shanghai et les BRICS pour qu’ils participent à cette ambition. Ces trois organisations regroupent plusieurs acteurs majeurs du sport mondial, parmi lesquels la Chine occupe une place de choix. Si ce projet russe réussissait, il pourrait donner naissance à un nouvel ordre mondial du sport destiné à rivaliser avec les institutions historiques du sport moderne telles que le CIO ou la Fifa. Concomitante à une dynamique plus générale de désoccidentalisation du monde, cette influence dépasse très largement le cadre sportif.</p> <h3>Le sport ukrainien, c’est la guerre avec les balles</h3> <p>Depuis le 24 février 2022, pour Volodymyr Zelensky et l’Ukraine, le sport, c’est la <a href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/culturesmonde/le-sport-c-est-la-guerre-les-fusils-en-moins-g-orwell-1945-2-4-la-guerre-un-sport-comme-les-autres-7282852">guerre avec les balles</a>. En effet, à l’heure du conflit russo-ukrainien, le domaine sportif en Ukraine a subi une transformation significative.</p> <p>Initialement, au lendemain de l’invasion et sur une période de moins de deux mois, les autorités nationales ont suspendu l’ensemble des activités sportives en Ukraine. L’accent était alors mis sur l’effort de guerre, et les installations sportives ont été utilisées par les militaires ukrainiens comme bases de repli ou de déploiement. Cela explique pourquoi les installations sportives, telles que les stades ou les gymnases, sont souvent la cible des forces russes, car elles pourraient potentiellement abriter des unités ukrainiennes entières.</p> <p>Par la suite, lorsque l’armée russe a commencé à faire du surplace voire à reculer sur le terrain, le secteur sportif ukrainien a pris une nouvelle orientation. Certains clubs de football ont obtenu la permission de jouer des matchs de charité à l’étranger, malgré la loi martiale interdisant aux hommes âgés de 18 à 60 ans de quitter le territoire. Ces matchs visaient à sensibiliser à la cause ukrainienne. De même, les athlètes en préparation pour d’importantes compétitions ont pu s’entraîner à l’étranger.</p> <p>Par exemple, l’équipe nationale de football a été autorisée à s’entraîner en Slovénie pendant un mois en mai 2022 en vue des qualifications pour la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Ainsi, le soft power sportif a contribué symboliquement à l’effort de guerre. Les autorités estimaient qu’un athlète ukrainien était plus utile sur le terrain sportif que sur le front militaire. Selon elles, il offrait un double avantage en donnant à l’Ukraine une visibilité internationale et en pouvant potentiellement rehausser le moral des troupes déployées sur le terrain. Cette dimension ne doit pas être sous-estimée : une victoire sportive pour un athlète ukrainien procurait aux soldats, qui suivaient régulièrement les matchs et les résultats, un certain espoir et un regain de moral.</p> <p>À partir de la mi-juin 2022, le sport à l’échelle nationale a progressivement retrouvé sa place, bien que dans des conditions exceptionnelles. Par exemple, la Première Ligue ukrainienne de football a obtenu l’autorisation de débuter la saison 2022-2023 fin août. Toutefois, les règles ont été adaptées à la situation du moment. Les spectateurs ne sont plus autorisés à assister aux matchs, et ceux-ci nécessitent une autorisation systématique de l’administration militaire pour avoir lieu. Si une alerte de raid aérien potentiel retentit dans un rayon de moins de 500 mètres, le match est interrompu et les joueurs se réfugient dans les vestiaires, ce qui se produit régulièrement. Après un an et demi de guerre, aucun footballeur ukrainien n’a été blessé. Cependant, certains matchs ont duré plus de cinq heures au total.</p> <p>Paradoxalement, l’Ukraine continue de participer activement aux événements sportifs européens et mondiaux. Chaque compétition internationale offre l’opportunité aux autorités de promouvoir les intérêts du pays dans un contexte de guerre. De plus, certains clubs ukrainiens sont accueillis par les alliés géopolitiques les plus proches de l’Ukraine. Par exemple, le Dynamo Kyiv s’entraîne et joue certains de ses matchs à Cracovie, en Pologne. Dnipro, quant à lui, joue et s’entraîne à Košice, en Slovaquie, de manière permanente. En général, de nombreux athlètes et entraîneurs ukrainiens, actifs ou non, ont choisi de rejoindre le front dans l’est de l’Ukraine, mettant leur carrière en suspens. Le cas emblématique est peut-être celui de Yuriy Vernydub, entraîneur ukrainien du Sheriff Tiraspol, qui est parti au front dès le lendemain de l’invasion. Il est important de noter que ces professionnels du sport proviennent souvent de divisions sportives moins importantes. En effet, les athlètes de renom préfèrent généralement contribuer à l’effort de guerre d’un point de vue sportif et symbolique.</p> <p>Le cas des supporters des clubs ukrainiens est également notable. Depuis 2014 et surtout depuis l’invasion russe en Ukraine, de nombreux ultras ont rejoint le front pour combattre ensemble, mettant de côté leur rivalité sportive. En temps de paix rivaux, les supporters du Shakhtar Donetsk et du Dynamo Kyiv combattent ensemble contre leur ennemi commun.</p> <h3>La stratégie politique et sportive de Volodymyr Zelensky après l’invasion russe</h3> <p>Depuis le 24 février 2022, la stratégie internationale de Volodymyr Zelensky s’est intensifiée dans le domaine sportif, trouvant écho dans l’espace médiatique mondial. Les ministères, les organisations privées et le comité olympique ukrainien, tous les organes politiques, économiques et sportifs du pays sont mobilisés pour transmettre un message : l’exclusion de la Russie doit durer tant que l’invasion se poursuit.</p> <figure><iframe frameborder="0" height="260" src="https://www.youtube.com/embed/YQiSJ3AO5CI?wmode=transparent&start=0" width="440"></iframe></figure> <p>Le hashtag #boycottrussiansport en est devenu le symbole. De manière concrète, les arguments ukrainiens peuvent être résumés en cinq points. La Russie devrait être exclue des événements sportifs mondiaux et des Jeux olympiques de Paris 2024 car elle est un État envahisseur et terroriste ; les athlètes russes sont de quelque manière liés à l’État russe ou à l’armée russe ; le régime de Vladimir Poutine exploite le sport à des fins de propagande ; dans de telles conditions, l’équité des compétitions sportives (Jeux olympiques, Coupe du monde, etc.) ne peut être maintenue ; les athlètes ukrainiens perdent la vie au front ou ne peuvent pas s’entraîner convenablement pour les grandes compétitions internationales, par conséquent la Russie et la Biélorussie ne devraient pas être autorisés à y participer.</p> <p>Pour diffuser ces arguments, le gouvernement ukrainien utilise divers canaux. Tout comme Volodymyr Zelensky utilise son smartphone pour communiquer avec différentes générations, les principaux porte-parole du sport ukrainien exploitent les canaux et les codes contemporains pour diffuser leur message. Les réseaux sociaux tels que TikTok, Facebook ou Instagram sont fréquemment utilisés pour diffuser des propos politiques liés au sport. On peut souvent voir circuler des vidéos de quelques secondes transmettant un message percutant. Par exemple, l’une de ces vidéos virales montre un athlète russe lançant un javelot dans les airs. Le javelot se transforme ensuite en obus, suit la trajectoire de l’athlète et finit par s’écraser sur un bâtiment ukrainien. Un message s’affiche alors à l’écran : « Boycott Russian Sport. »</p> <h4 style="text-align: center;"><a href="https://images.theconversation.com/files/592021/original/file-20240503-16-h8q7b1.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img src="https://images.theconversation.com/files/592021/original/file-20240503-16-h8q7b1.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" alt="" /></a></h4> <h4 style="text-align: center;"><em><span>Ces extraits sont issus de « La Guerre du sport. Une nouvelle géopolitique » de Lukas Aubin et Jean-Baptiste Guégan, qui vient de paraître aux éditions Tallandier.</span></em></h4> <p>En général, tous les médias sont utilisés par l’Ukraine pour défendre ses intérêts. Par exemple, le site web du ministère ukrainien de la Jeunesse et des Sports est en ukrainien, mais une bannière en gras et en anglais apparaît en haut de la page, indiquant : <a href="https://mms.gov.ua/russian-and-belarusian-athletes-who-support-the-war-in-ukraine">« Russian and Belarusian athletes who support the war in Ukraine. »</a> la bannière, les internautes ont accès à une liste d’athlètes russes et biélorusses soutenant officiellement l’invasion russe en Ukraine. Le compte Facebook du ministère suit la même approche, avec une bannière principale affichant à nouveau le hashtag #boycottrussiansport, cette fois-ci en lettres sanglantes.</p> <p>Pour avoir un impact encore plus fort, le Comité des sports d’Ukraine (SKU), chargé de promouvoir le développement des sports non olympiques, a lancé le projet Angels of Sport via un site web recensant les athlètes et entraîneurs ukrainiens professionnels décédés au combat depuis le 24 février 2022.<img src="https://counter.theconversation.com/content/229262/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <p> </p> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/lukas-aubin-910318">Lukas Aubin</a>, Docteur en Études slaves contemporaines : spécialiste de la géopolitique de la Russie et du sport, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/universite-paris-nanterre-universite-paris-lumieres-2294">Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières</a></em> et <a href="https://theconversation.com/profiles/jean-baptiste-guegan-234426">Jean-Baptiste Guégan</a>, Enseignant en géopolitique du sport, journaliste et consultant, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/sciences-po-2196">Sciences Po </a></em></span></h4> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/geopolitique-du-sport-laffrontement-entre-la-russie-et-lukraine-229262">article original</a>.</h4> <h4><em>Lukas Aubin, directeur de recherche à l’IRIS, spécialiste de la géopolitique de la Russie et du sport et membre associé du Centre de Recherches Pluridisciplinaires Multilingues (CRPM) à l’université Paris-Nanterre, et Jean-Baptiste Guégan, expert en géopolitique du sport et enseignant à Sciences Po Paris, viennent de publier aux éditions Tallandier</em> <a href="https://www.tallandier.com/livre/la-guerre-du-sport/">La Guerre du Sport, une nouvelle géopolitique</a>, <em>un ouvrage complet qui met en lumière l’influence des grands enjeux internationaux sur un un monde du sport à l’apolitisme de plus en plus illusoire. 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Il y voyait un moyen efficace de lutter contre les maladies dues à une carence en vitamine A, très répandues en Asie du Sud-Est et qui peuvent entraîner la cécité, voire la mort. Potrykus était alors loin de se douter qu'un tribunal philippin retoquerait son invention un an et demi après son autorisation.</p> <h3>Syngenta acquiert des droits de brevet</h3> <p>La route a été longue jusqu'à la première récolte du riz doré: en 1999 déjà, Potrykus et son collègue Peter Beyer avaient présenté un prototype. Celui-ci contenait des gènes de jonquille qui produisaient de la provitamine A dans le grain de riz et le faisaient ainsi briller d'un jaune doré. En 2005, les chercheurs avaient développé une deuxième variante en collaboration avec le géant de l'agroalimentaire Syngenta. 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En effet, le corps humain n'utiliserait la provitamine A que s'il dispose de suffisamment de graisse, ce qui, selon Greenpeace, n'est souvent pas le cas chez ces personnes. De plus, il y aurait un risque que le riz génétiquement modifié, une fois introduit dans le champ, se reproduise de manière autonome, se propage et contamine ainsi d'autres variétés de riz. En raison de ces doutes, il a fallu attendre 16 ans de plus pour que les autorités philippines en charge de la biosécurité donnent finalement le feu vert à la culture du riz doré en 2021.</p> <h3>Le tribunal révoque l’autorisation</h3> <p>Mais aujourd'hui, une nouvelle décision de justice met déjà un frein à la propagation de la variété de riz transgénique. Ainsi, une Cour d'appel philippine a révoqué l'autorisation le 17 avril dernier en se référant au principe de précaution: «En l'absence de consensus scientifique sur la sécurité du riz doré, il ne devrait plus être cultivé à des fins commerciales». L'interdiction s'étend en outre à la culture d'une aubergine génétiquement modifiée. La culture commerciale de ces variétés n'est pas autorisée «jusqu'à ce que les autorités gouvernementales concernées apportent la preuve de la sécurité et du respect de toutes les exigences légales», précise le tribunal.</p> <p>Le tribunal a aussi relevé que le gouvernement n'avait pas mis en place de mécanismes de surveillance pour assurer la sécurité de la culture et de la consommation du riz doré. Le jugement met donc pour l'instant à l’arrêt de nouveaux essais menés en plein champ, dans des serres ou des champs ouverts.</p> <p>Ce jugement intervient après que l'association d'agriculteurs philippins MASIPAG a porté plainte, avec d'autres organisations, contre l'autorisation de cultiver du riz doré. La plainte, déposée en 2022, se base sur un instrument juridique philippin appelé Writ of Kalikasan. 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Les hôteliers-restaurateurs qui ont reçu l’aide de la Confédération à travers les banques pendant la pandémie peinent à la rembourser. Moins de 40% ont pu le faire. Nombre d’entre eux ont dû mettre la clé sous la porte. Et d’autres faillites sont en vue.', 'subtitle_edition' => 'Tel est le titre de l’éditorial de «L’Agefi» qui révèle une panne de l’après-Covid. Les hôteliers-restaurateurs qui ont reçu l’aide de la Confédération à travers les banques pendant la pandémie peinent à la rembourser. Moins de 40% ont pu le faire. Nombre d’entre eux ont dû mettre la clé sous la porte. Et d’autres faillites sont en vue.', 'content' => '<p><span>L’explication? Les affaires ont repris mollement, les habitudes de la clientèle ont changé, le coût de l’énergie a grimpé, comme tant d’autres prix. Les grandes enseignes s’en tirent, mais les modestes pintes, les petits hôtels n’arrivent plus à dégager des profits suffisants pour payer cette dette. 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1 Commentaire
@stef 31.07.2023 | 18h23
«Dans tous les pays, y compris en Suisse, il faut être très attentif à cette dérive néolibérale qui veut nous faire revenir 150 ans en arrière, au profit bien sûr d'une toute petite minorité de parasites de l'économie !»