Actuel / «La Garde meurt mais ne se rend pas»
«Cambronne à Waterloo», d'Armand Dumaresq. © DR
C’est beau, c’est noble, c’est généreux, c’est la France éternelle. Héroïque, la réplique du général nantais Pierre Cambronne aux Anglais qui lui demandaient de se rendre à Waterloo est hélas un poil trop belle. Retour sur une phrase assez emblématique pour avoir fait l’objet d’une enquête préfectorale…
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 123]Code Context<div class="post__article">
<? if ($post->free || $connected['active'] || $crawler || defined('IP_MATCH') || ($this->request->getParam('prefix') == 'smd')): ?>
<?= $post->content ?>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => 'https://dev.bonpourlatete.com/like/1882', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1882, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'L’authentique histoire des fausses citations (5/8)', 'title' => '«La Garde meurt mais ne se rend pas»', 'subtitle' => 'C’est beau, c’est noble, c’est généreux, c’est la France éternelle. Héroïque, la réplique du général nantais Pierre Cambronne aux Anglais qui lui demandaient de se rendre à Waterloo est hélas un poil trop belle. Retour sur une phrase assez emblématique pour avoir fait l’objet d’une enquête préfectorale…', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<hr /> <p style="text-align: center;"><strong>Cet article, signé Jean-Christophe Piot, a été publié sur <a href="https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/040819/la-garde-meurt-mais-ne-se-rend-pas" target="_blank" rel="noopener">Mediapart</a> le 4 août 2019</strong></p> <hr /> <p>Nous sommes le 18 juin 1815 dans le Brabant, à quelques lieues de Bruxelles – autant dire aux premières loges pour assister à la fin de l’aventure des Cent-Jours.</p> <p>Exilé sur l’île d’Elbe après avoir abdiqué une première fois en mars 1814, Napoléon I<sup>er</sup> vient de remettre dix balles dans le bousin au printemps 1815 (les fameux Cent-Jours) et s’apprête à se casser une dernière fois les dents sur les armées de la moitié de l’Europe, alliées pour la circonstance.</p> <p>Le gag, c’est que le général présent à ses côtés au début du «vol de l’Aigle» est aussi celui qu’on associe pour l’éternité à Waterloo: Pierre Jacques Étienne Cambronne, présent à Vallauris quand l’Empereur atteint le rivage et encore là au soir de Waterloo quand ce qui reste de la Grande Armée s’effondre, scellant le sort de l’Empereur qui abdiquera une seconde fois, quatre jours plus tard.</p> <p>Mais si le nom de Cambronne est resté, ce n’est pas tant pour ses qualités militaires que pour un mot – deux, en fait: la noble formule qu’on connaît d’une part, le terme plus… courant, dirons-nous, que lui attribue Victor Hugo. Et autant vous dire que s’y retrouver dans ce merdier, ce n’est pas simple.</p> <p>Résumons: vers 19h30 le 18 juin, les combats font rage depuis la fin de la matinée. Longtemps incertaine, la bataille a commencé à basculer avec l’arrivée des troupes prussiennes. Soulagées sur le flanc est, les troupes anglaises de Wellington peuvent concentrer leurs moyens sur le front central: un déluge de feu s’abat sur les régiments français.</p> <p>Dans une tentative déjà désespérée, Napoléon «fait donner la Garde»: grenadiers, voltigeurs, cavaliers, artilleurs… Les fidèles d’entre les fidèles.</p> <h3><strong>Les derniers grognards</strong></h3> <p>Parmi eux, un régiment de chasseurs de la Vieille Garde, commandés par Cambronne, deux bataillons de combattants qui s’étaient déjà fait trouer la paillasse sur tous les champs de bataille d’Europe et connaissaient leur affaire – mais qui ne peuvent rien face à l’intensité d’un feu anglais qui les hache sur place.</p> <p>Dans une confusion sans nom, Cambronne, touché d’un éclat d’obus à la tête, tombe au sol. Entouré par les hommes du général anglais Colville, qui l’exhortent à se rendre, il aurait alors lancé soit le fameux «La Garde meurt mais ne se rend pas!», soit le plus radical «Merde!» que lui prêtera plus tard Victor Hugo.</p> <p>Pour l’heure, c’est la version la plus élégante que publie la presse parisienne. Le 24 juin 1815, six jours plus tard, un article du <em>Journal général de France </em>sort les adjectifs les plus pompiers du dictionnaire pour raconter le courage admirable du dernier carré des grognards.</p> <p>La formule est belle: sans qu’on sache vraiment où le journaliste a été la chercher, la voilà copiée à des centaines de milliers d’exemplaires dans une France qui se console un peu de la défaite en saluant ce général qui a préféré la mort à la reddition.</p> <h3><strong>Qui a dit quoi et à qui?</strong></h3> <p>Dans tout ça, personne ne semble prendre la peine de relever un léger accroc dans le <em>storytelling</em>: non seulement Cambronne n’est pas mort, mais il s’est bel et bien rendu. Un détail…</p> <p>Et ce n’est pas faire injure à son courage: c’est lui le premier qui n’aura de cesse de répéter qu’il n’a jamais prononcé la phrase qu’on lui attribue, au point que le sujet l’agaçait sérieusement. Plus tard, en août 1862, Louis de Kerjean, journaliste à la <em>Revue de Bretagne et de Vendée</em>, affirmera même que le général «s’emportait […] quelquefois avec violence, lui le plus doux et le meilleur des hommes, contre ceux qui voulaient à toute force et malgré lui, lui faire déclarer qu'il avait dit ce qu'il n'avait pas dit!».</p> <p>Il faut attendre décembre 1818 pour que le <em>Journal des débats</em> consacre un entrefilet à cette histoire en écrivant que «tout Paris a pu savoir de la bouche du général Cambronne lui-même qu’il avait appris cette exclamation monumentale par la gazette et qu’il ne se souvenait nullement d’avoir rien dit qui s’en approchât».</p> <p>Ceci dit, rien n’y fait et le démenti n’empêche absolument pas la belle histoire de vivre sa vie.</p> <p>Et après tout, si Cambronne ne l’a pas prononcée, un autre l’a peut-être fait? C’est la thèse qui ressurgit en 1842. Alors qu’il vient de passer l’arme à gauche et qu’on s’apprête à honorer sa mémoire en lui élevant une statue enrichie de la fameuse phrase, la famille d’un officier tué à Waterloo, le lieutenant-général Michel, interpelle Louis-Philippe en affirmant que c’est lui et non Cambronne qui a envoyé paître les Anglais.</p> <p>Vingt-sept ans ont passé, les témoins survivants sont rares: l’affaire est classée… un temps, jusqu’à ce que Victor Hugo remette le feu aux poudres: âgé de 13 ans en 1815, Totor en a 60 quand il publie les <em>Misérables</em> en 1862. Dans un passage célèbre, c’est un «Merde!» exaspéré que Cambronne lance aux Anglais.</p> <h3><strong>Le préfet mène l’enquête</strong></h3> <p>Eh ben ça met un <em>zbeul</em> pas possible – après tout, Victor Hugo joue alors un rôle politique considérable dans l’opposition à Napoléon III; en plein Second Empire, l’affaire agace le neveu de Napoléon I<sup>er</sup>. Très opportunément, un journaliste du <em>Journal des débats</em>, M. Cuvillier-Fleury, demande à ce que toute la lumière soit faite sur ce qui vire à l’affaire d’État. Et c’est carrément la préfecture du Nord qu’on charge de mener l’enquête, sur <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65506760/f12.item.r=.zoom">demande expresse</a> du ministre de l’intérieur…</p> <p>Dans <em>Le Moniteur</em>, le brave préfet M. Wallon rend ses conclusions en juin 1862 après avoir réussi à retrouver un survivant de la fameuse Vieille Garde, Antoine Deleau. Coup de théâtre: âgé de 70 ans, l’ancien grenadier affirme que Cambronne a bien lancé la phrase que Cambronne jure n’avoir pas dite.</p> <p>Alors? Alors le grenadier Deleau a menti à monsieur le préfet, ce qui est bien mal, et monsieur le préfet n’y a vu que du feu. Deleau n’avait aucune chance d’avoir été à côté de Cambronne ce jour-là, puisque le général commandait un autre régiment, de chasseurs en l’occurrence.</p> <p>Pas de quoi arrêter l’enthousiasme de monsieur le préfet, qui confirma à Napoléon III que le fidèle des fidèles de son tonton n’avait pas eu la grossièreté de lâcher un «Merde!»<em> </em>retentissant au soir de sa dernière bataille. Et tant pis si c’est à tout prendre bien plus crédible.</p> <hr /> <h2>A lire aussi:</h2> <p><em><a href="/admin/posts/view/1881" target="_blank" rel="noopener">«Elémentaire, mon cher Watson»</a> - </em>Jean-Christophe Piot<em><br /><a href="/actuel/einstein-churchill-clemenceau-ou-aucun-d-entre-eux" target="_blank" rel="noopener">Einstein, Churchill, Clemenceau, ou aucun d'entre eux</a></em> - Jean-Christophe Piot<br /><a href="/actuel/s-ils-n-ont-pas-de-pain-qu-ils-mangent-de-la-brioche" target="_blank" rel="noopener"><em><i>«</i>S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche<i>»</i></em></a> - Jean-Christophe Piot<br /><a href="/actuel/et-pourtant-elle-tourne" target="_blank" rel="noopener"><em><i>«</i>Et pourtant, elle tourne!<i>»</i></em></a> Jean-Christophe Piot</p> <p><em><a href="/chroniques/le-coup-du-proverbe-chinois" target="_blank" rel="noopener">Le coup du proverbe chinois</a></em> - Anna Lietti</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'la-garde-meurt-mais-ne-se-rend-pas', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 384, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1918, 'homepage_order' => (int) 2179, 'original_url' => 'https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/040819/la-garde-meurt-mais-ne-se-rend-pas', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [], 'author' => 'Bon pour la tête', 'description' => 'C’est beau, c’est noble, c’est généreux, c’est la France éternelle. Héroïque, la réplique du général nantais Pierre Cambronne aux Anglais qui lui demandaient de se rendre à Waterloo est hélas un poil trop belle. Retour sur une phrase assez emblématique pour avoir fait l’objet d’une enquête préfectorale…', 'title' => '«La Garde meurt mais ne se rend pas»', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = 'https://dev.bonpourlatete.com/like/1882' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1882, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'L’authentique histoire des fausses citations (5/8)', 'title' => '«La Garde meurt mais ne se rend pas»', 'subtitle' => 'C’est beau, c’est noble, c’est généreux, c’est la France éternelle. Héroïque, la réplique du général nantais Pierre Cambronne aux Anglais qui lui demandaient de se rendre à Waterloo est hélas un poil trop belle. Retour sur une phrase assez emblématique pour avoir fait l’objet d’une enquête préfectorale…', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<hr /> <p style="text-align: center;"><strong>Cet article, signé Jean-Christophe Piot, a été publié sur <a href="https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/040819/la-garde-meurt-mais-ne-se-rend-pas" target="_blank" rel="noopener">Mediapart</a> le 4 août 2019</strong></p> <hr /> <p>Nous sommes le 18 juin 1815 dans le Brabant, à quelques lieues de Bruxelles – autant dire aux premières loges pour assister à la fin de l’aventure des Cent-Jours.</p> <p>Exilé sur l’île d’Elbe après avoir abdiqué une première fois en mars 1814, Napoléon I<sup>er</sup> vient de remettre dix balles dans le bousin au printemps 1815 (les fameux Cent-Jours) et s’apprête à se casser une dernière fois les dents sur les armées de la moitié de l’Europe, alliées pour la circonstance.</p> <p>Le gag, c’est que le général présent à ses côtés au début du «vol de l’Aigle» est aussi celui qu’on associe pour l’éternité à Waterloo: Pierre Jacques Étienne Cambronne, présent à Vallauris quand l’Empereur atteint le rivage et encore là au soir de Waterloo quand ce qui reste de la Grande Armée s’effondre, scellant le sort de l’Empereur qui abdiquera une seconde fois, quatre jours plus tard.</p> <p>Mais si le nom de Cambronne est resté, ce n’est pas tant pour ses qualités militaires que pour un mot – deux, en fait: la noble formule qu’on connaît d’une part, le terme plus… courant, dirons-nous, que lui attribue Victor Hugo. Et autant vous dire que s’y retrouver dans ce merdier, ce n’est pas simple.</p> <p>Résumons: vers 19h30 le 18 juin, les combats font rage depuis la fin de la matinée. Longtemps incertaine, la bataille a commencé à basculer avec l’arrivée des troupes prussiennes. Soulagées sur le flanc est, les troupes anglaises de Wellington peuvent concentrer leurs moyens sur le front central: un déluge de feu s’abat sur les régiments français.</p> <p>Dans une tentative déjà désespérée, Napoléon «fait donner la Garde»: grenadiers, voltigeurs, cavaliers, artilleurs… Les fidèles d’entre les fidèles.</p> <h3><strong>Les derniers grognards</strong></h3> <p>Parmi eux, un régiment de chasseurs de la Vieille Garde, commandés par Cambronne, deux bataillons de combattants qui s’étaient déjà fait trouer la paillasse sur tous les champs de bataille d’Europe et connaissaient leur affaire – mais qui ne peuvent rien face à l’intensité d’un feu anglais qui les hache sur place.</p> <p>Dans une confusion sans nom, Cambronne, touché d’un éclat d’obus à la tête, tombe au sol. Entouré par les hommes du général anglais Colville, qui l’exhortent à se rendre, il aurait alors lancé soit le fameux «La Garde meurt mais ne se rend pas!», soit le plus radical «Merde!» que lui prêtera plus tard Victor Hugo.</p> <p>Pour l’heure, c’est la version la plus élégante que publie la presse parisienne. Le 24 juin 1815, six jours plus tard, un article du <em>Journal général de France </em>sort les adjectifs les plus pompiers du dictionnaire pour raconter le courage admirable du dernier carré des grognards.</p> <p>La formule est belle: sans qu’on sache vraiment où le journaliste a été la chercher, la voilà copiée à des centaines de milliers d’exemplaires dans une France qui se console un peu de la défaite en saluant ce général qui a préféré la mort à la reddition.</p> <h3><strong>Qui a dit quoi et à qui?</strong></h3> <p>Dans tout ça, personne ne semble prendre la peine de relever un léger accroc dans le <em>storytelling</em>: non seulement Cambronne n’est pas mort, mais il s’est bel et bien rendu. Un détail…</p> <p>Et ce n’est pas faire injure à son courage: c’est lui le premier qui n’aura de cesse de répéter qu’il n’a jamais prononcé la phrase qu’on lui attribue, au point que le sujet l’agaçait sérieusement. Plus tard, en août 1862, Louis de Kerjean, journaliste à la <em>Revue de Bretagne et de Vendée</em>, affirmera même que le général «s’emportait […] quelquefois avec violence, lui le plus doux et le meilleur des hommes, contre ceux qui voulaient à toute force et malgré lui, lui faire déclarer qu'il avait dit ce qu'il n'avait pas dit!».</p> <p>Il faut attendre décembre 1818 pour que le <em>Journal des débats</em> consacre un entrefilet à cette histoire en écrivant que «tout Paris a pu savoir de la bouche du général Cambronne lui-même qu’il avait appris cette exclamation monumentale par la gazette et qu’il ne se souvenait nullement d’avoir rien dit qui s’en approchât».</p> <p>Ceci dit, rien n’y fait et le démenti n’empêche absolument pas la belle histoire de vivre sa vie.</p> <p>Et après tout, si Cambronne ne l’a pas prononcée, un autre l’a peut-être fait? C’est la thèse qui ressurgit en 1842. Alors qu’il vient de passer l’arme à gauche et qu’on s’apprête à honorer sa mémoire en lui élevant une statue enrichie de la fameuse phrase, la famille d’un officier tué à Waterloo, le lieutenant-général Michel, interpelle Louis-Philippe en affirmant que c’est lui et non Cambronne qui a envoyé paître les Anglais.</p> <p>Vingt-sept ans ont passé, les témoins survivants sont rares: l’affaire est classée… un temps, jusqu’à ce que Victor Hugo remette le feu aux poudres: âgé de 13 ans en 1815, Totor en a 60 quand il publie les <em>Misérables</em> en 1862. Dans un passage célèbre, c’est un «Merde!» exaspéré que Cambronne lance aux Anglais.</p> <h3><strong>Le préfet mène l’enquête</strong></h3> <p>Eh ben ça met un <em>zbeul</em> pas possible – après tout, Victor Hugo joue alors un rôle politique considérable dans l’opposition à Napoléon III; en plein Second Empire, l’affaire agace le neveu de Napoléon I<sup>er</sup>. Très opportunément, un journaliste du <em>Journal des débats</em>, M. Cuvillier-Fleury, demande à ce que toute la lumière soit faite sur ce qui vire à l’affaire d’État. Et c’est carrément la préfecture du Nord qu’on charge de mener l’enquête, sur <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65506760/f12.item.r=.zoom">demande expresse</a> du ministre de l’intérieur…</p> <p>Dans <em>Le Moniteur</em>, le brave préfet M. Wallon rend ses conclusions en juin 1862 après avoir réussi à retrouver un survivant de la fameuse Vieille Garde, Antoine Deleau. Coup de théâtre: âgé de 70 ans, l’ancien grenadier affirme que Cambronne a bien lancé la phrase que Cambronne jure n’avoir pas dite.</p> <p>Alors? Alors le grenadier Deleau a menti à monsieur le préfet, ce qui est bien mal, et monsieur le préfet n’y a vu que du feu. Deleau n’avait aucune chance d’avoir été à côté de Cambronne ce jour-là, puisque le général commandait un autre régiment, de chasseurs en l’occurrence.</p> <p>Pas de quoi arrêter l’enthousiasme de monsieur le préfet, qui confirma à Napoléon III que le fidèle des fidèles de son tonton n’avait pas eu la grossièreté de lâcher un «Merde!»<em> </em>retentissant au soir de sa dernière bataille. Et tant pis si c’est à tout prendre bien plus crédible.</p> <hr /> <h2>A lire aussi:</h2> <p><em><a href="/admin/posts/view/1881" target="_blank" rel="noopener">«Elémentaire, mon cher Watson»</a> - </em>Jean-Christophe Piot<em><br /><a href="/actuel/einstein-churchill-clemenceau-ou-aucun-d-entre-eux" target="_blank" rel="noopener">Einstein, Churchill, Clemenceau, ou aucun d'entre eux</a></em> - Jean-Christophe Piot<br /><a href="/actuel/s-ils-n-ont-pas-de-pain-qu-ils-mangent-de-la-brioche" target="_blank" rel="noopener"><em><i>«</i>S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche<i>»</i></em></a> - Jean-Christophe Piot<br /><a href="/actuel/et-pourtant-elle-tourne" target="_blank" rel="noopener"><em><i>«</i>Et pourtant, elle tourne!<i>»</i></em></a> Jean-Christophe Piot</p> <p><em><a href="/chroniques/le-coup-du-proverbe-chinois" target="_blank" rel="noopener">Le coup du proverbe chinois</a></em> - Anna Lietti</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'la-garde-meurt-mais-ne-se-rend-pas', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 384, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1918, 'homepage_order' => (int) 2179, 'original_url' => 'https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/040819/la-garde-meurt-mais-ne-se-rend-pas', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4881, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) aurait-elle engagé une guerre contre le monde des réalités?', 'subtitle' => 'Avec le jugement favorable à la plainte de l’association KlimaSeniorinnen Schweiz, la CEDH ouvre la voie à la sanction des Etats en se fondant sur des arguments façonnés dans un monde imaginaire. Pour la première fois, les juges laissent libre cours au développement d’une sorte de solipsisme radical, qui estime non seulement que la description des climats de la Terre peut se résumer à des impressions subjectives, mais qu’en plus ces climats peuvent être soumis à la seule volonté humaine.', 'subtitle_edition' => 'Avec le jugement favorable à la plainte de l’association KlimaSeniorinnen Schweiz, la CEDH ouvre la voie à la sanction des Etats en se fondant sur des arguments façonnés dans un monde imaginaire. Pour la première fois, les juges laissent libre cours au développement d’une sorte de solipsisme radical.', 'content' => '<p style="text-align: center;">Dr <strong>Eric Verrecchia</strong>, biogéochimiste</p> <hr /> <p>Ce solipsisme contribue à la construction d’une illusion de masse encouragée par la substitution de modèles numériques virtuels à la réalité du monde. Par ce jugement, la CEDH semble vouloir enterrer toute démarche rationnelle appuyée sur des faits pour favoriser des croyances.</p> <p>Accrochées à un mouvement généralisé autour du climat, qui favorise la foi d’une construction sociale de la réalité, à l’instar de la «justice climatique», ces plaignantes semblent avoir banni de leur plaidoyer tout ce qui pourrait résister au contrôle humain de la météo du jour, sans égards aux résultats scientifiques et leurs immenses incertitudes concernant les climats futurs. Les plaignantes ont accusé en substance les autorités suisses de mener une politique climatique aux objectifs et aux mesures insuffisantes, «en violation de leur droit à la vie», arguant de la vulnérabilité des personnes âgées face aux effets des changements en cours, et en particulier aux vagues de chaleur. Ce qui est visé, selon le jugement, serait l’incapacité de la Suisse à fournir une estimation des émissions de gaz à effet de serre futures afin de limiter «le réchauffement climatique» au fameux 1,5°C de l’Accord de Paris, valeur pourtant parfaitement arbitraire et dont les conséquences néfastes restent difficiles à identifier.</p> <p>Mais qu’en est-il vraiment? Que disent les données des études démographiques sur la «violation du droit à la vie» que ce soit sous les climats helvétiques ou mondiaux? Le «réchauffement climatique» met-il réellement en péril le «droit à la vie» des femmes âgées de Suisse?</p> <p>Premier constat, d’après les données de l’Office Fédéral de la Statistique (OFS), l’espérance de vie à la naissance des femmes suisses est passée de 79,3 ans en 1982 à 85,4 ans en 2022, et ce malgré «l’urgence climatique», soit un gain de 56 jours par an depuis 1982. Sur la même période, l’espérance de vie à 65 ans, âge minimal de ces militantes, est passée de 18,4 à 22,5 années. Il ne semble pas que «le climat» ait eu des conséquences fâcheuses sur leur droit à la vie.</p> <p>En recoupant les données de l’OFS et de Météosuisse, on peut observer la nature cyclique du nombre de décès par semaine des personnes de plus de 65 ans en Suisse, de 2010 à 2024 (Figure).</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1713434705_capturedcran2024041812.04.17.png" class="img-responsive img-fluid center " width="784" height="554" /></p> <p>La courbe noire pleine montre que les périodes hivernales restent les plus fatales, toutes causes confondues, pouvant parfois accroître la mortalité de 72% par rapport aux périodes estivales. Bien que les variabilités démographiques soient complexes à appréhender avec précision (comme les «effets moisson» ou les crises sanitaires telles la Covid-19), cette nature cyclique confirme simplement que «le froid tue».</p> <p>Pour s’en convaincre, s’affichent en gris sur la figure et à titre d’exemple, les températures <i>maximales </i>quotidiennes de la station de Neuchâtel montrant de larges amplitudes au cours de l’année. A partir du printemps 2020, la courbe des décès-toutes-causes subit les perturbations du Coronavirus et ses conséquences, rendant hasardeuse toute interprétation de détail. Mais la forte anti-corrélation entre décès et saisonnalité demeure. Nous supportons bien plus aisément les températures non-optimales chaudes que froides. Une étude récente<strong><sup>1</sup></strong> publiée dans <i>The Lancet</i> sur les excès de mortalité dans les villes européennes entre 2000 et 2019, dus cette fois uniquement aux températures non-optimales chaudes ou froides, confirme la tendance générale: entre 65 et 74 ans, le froid tue en Suisse 3 fois plus que le chaud, entre 75 et 84 ans, 6 fois plus, et au-dessus de 85 ans, 7,6 fois davantage. Dans une autre étude du <i>Lancet</i><strong><sup>2</sup></strong> sur les températures non-optimales entre 2000 et 2019 au niveau mondial, le constat est identique: le taux mondial de surmortalité liée au froid a baissé de 0,5% alors que celui lié à la chaleur aurait augmenté de 0,2%, conduisant à une réduction nette du ratio mondial des décès liés aux températures extrêmes. Mais ces pourcentages ne touchent pas le même nombre de personnes, bien plus nombreuses à décéder durant les hivers, ce qui amplifie davantage le bénéfice d’un réchauffement climatique. Ces militantes du climat semblent donc avoir convaincu la CEDH de porter la justice dans un monde fantasmé, où seules les températures excessivement chaudes président à la destinée des femmes, en invitant la Suisse à rejeter la réalité des faits.</p> <p>Pourtant, dans le monde réel, faut-il le rappeler, l’espérance de vie des Suissesses n’a cessé d’augmenter, et ce malgré le «dérèglement climatique», et grâce, pour l’essentiel, aux énergies fossiles. De plus, les décès directement liés aux températures non-optimales s’amenuisent grâce en grande partie à des hivers plus cléments.</p> <p>Dans le monde réel, un pays riche comme la Suisse permet à sa population de s’adapter aisément aux inconforts météorologiques (chauffage ou climatisation, isolations, facilité d’accès aux soins, énergie toujours disponible, etc.). A cela peut s’ajouter une topographie bienveillante durant les étés avec de nombreux lacs et rivières, et une fraicheur montagnarde accessible.</p> <p>Dans le monde réel, la Suisse a diminué de près de 40% ses émissions de CO<sub>2</sub> par habitant depuis 1980 et 91% de sa production électrique est bas-carbone. D’après la Banque Mondiale, les émissions de CO<sub>2</sub> par dollar de parité de pouvoir d’achat de PIB (ce qui ramène tous les pays du monde à une échelle comparable) placent la Suisse au 4ème<sup>.</sup>rang sur 181 pays, démontrant son efficience énergétique tout en maintenant des conditions de vie exceptionnelles, devant la Suède 6ème, la France 28ème, l’Allemagne 74ème (illustrant l’échec de l’<i>Energiewende</i>), les USA 126ème et la Chine 170ème.</p> <p>Dans le monde réel, si la Suisse devait poursuivre ses émissions de CO<sub>2</sub> au niveau de 2019, elle ne contribuerait en 2100 qu’à une élévation de la température mondiale de quelques millièmes de degrés Celsius suivant les formules fournies par le GIEC. Ces valeurs restent non-mesurables et insignifiantes.</p> <p>Mais les militantes du climat ne vivent pas dans le monde réel. Elles séjournent dans un univers peuplé d’illusions où seules les impressions du sujet construisent son milieu, où les slogans inconsistants balaient les données factuelles, où la Suisse parviendrait par sa «politique climatique» à influencer la régulation des climats de la Terre. Oui, la CEDH a bien approuvé la guerre contre la réalité menée par le climatisme, nouvelle religion de certaines classes aisées des pays les plus riches.</p> <hr /> <h4><sup>1</sup>Masselot et al. (2023) <i>Lancet Planet Health</i>, vol. 7, e-271-281</h4> <h4><sup>2</sup>Zhao et al. (2021) <i>Lancet Planet Health</i>, vol. 5, e415-425</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-cedh-aurait-elle-engage-une-guerre-contre-le-monde-des-realites', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 40, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4878, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Cuba entre famine et abondance', 'subtitle' => 'La situation économique à Cuba est catastrophique. Pour beaucoup, c’est la famine, le mot n’est pas trop fort. Pas pour les privilégiés qui disposent de dollars. L’envoyé spécial du «Figaro» décrit le supermarché qui fait fureur à La Havane: Diplomarket, qui regorge d’aliments et d’articles ménagers.', 'subtitle_edition' => 'La situation économique à Cuba est catastrophique. Pour beaucoup, c’est la famine, le mot n’est pas trop fort. Pas pour les privilégiés qui disposent de dollars. L’envoyé spécial du «Figaro» décrit le supermarché qui fait fureur à La Havane: Diplomarket, qui regorge d’aliments et d’articles ménagers.', 'content' => '<p>Le commerce est d<span>irigé par un Cubano-américain, Frank Cuspinera Medina, dans le cadre d’une société enregistrée en Floride avec des capitaux de diverses sources, espagnoles notamment. Les vastes hangars se trouvent à une dizaine de kilomètres du centre, sans desserte de transports publics. Tous les jours, c’est là un défilé de belles voitures. Pas seulement à plaques diplomatiques. L’île en détresse a ses nouveaux riches. </span></p> <p><span>«La plupart des Cubains seraient capables de faire un infarctus, tant il y a de nourriture et de produits qu’ils n’ont jamais vus de leur vie et qu’ils ne pourront jamais se payer», lâche une pharmacienne venue en side-car avec son mari «pour voir ça». Seuls moyens de paiement, le dollar, l’euro, les cartes Visa et Mastercard dans ces monnaies, non accessibles aux Cubains. Les amateurs de viande veillent à garder le ticket de caisse, car ailleurs il est interdit d’acheter du bœuf hors des restaurants et la police contrôle les voitures. Les caissières sont vêtues de tee-shirts estampillés Saint-Gobain, sans que personne ne sache quel est ici le rôle de cette entreprise. Toutes sont jeunes, blanches, souriantes. «Il n’y a qu’un jeune Noir, sûrement qu’ils s’en servent pour décharger les caisses», raille une cliente mulâtre. </span><span>Le Parti communiste au pouvoir a l’échine souple. Et s’accommode des arrangements les plus douteux.</span></p> <hr /> <h4><a href="https://www.lefigaro.fr/conjoncture/diplomarket-ce-supermarche-americain-qui-fait-fureur-a-cuba-20240414" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'cuba-entre-famine-et-abondance', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 25, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4861, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La démocratie, oui… si elle convient', 'subtitle' => 'Le site Infosperber a publié une provocante réflexion de Walter Langenegger, ex-chef de la rubrique suisse au « St.Galler Tagblatt » et chef de la communication de la ville de Berne. Selon lui, lorsque des intérêts particuliers priment sur la volonté populaire et la Constitution au Parlement, les valeurs démocratiques sont mises de côté. Citation.', 'subtitle_edition' => 'Le site Infosperber a publié provocante réflexion de Walter Langenegger, ex-chef de la rubrique suisse au « St.Galler Tagblatt » et chef de la communication de la ville de Berne. Selon lui, lorsque des intérêts particuliers priment sur la volonté populaire et la Constitution au Parlement, les valeurs démocratiques sont mises de côté. Citation.', 'content' => '<p style="text-align: justify;"><span>Ces derniers temps, la majorité bourgeoise a pris un cap discutable en matière de politique nationale : de plus en plus souvent, elle plie à sa volonté les plébiscites et les décisions démocratiques qui ne lui conviennent pas - au besoin contre les règles de procédure établies, la Constitution fédérale et la volonté du peuple. Oui à la démocratie - mais seulement au cas par cas ? On assiste ici à une dangereuse érosion de l'esprit démocratique.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>La démocratie ne vit pas seulement d'une constitution fondée sur le principe de la majorité, les droits fondamentaux et les droits de l'homme et des règles de procédure équitables ; la démocratie vit aussi du fait que l'esprit de la constitution est déterminant et guide les acteurs politiques. Les principes démocratiques doivent primer sur l'idéologie et le programme des partis. Si cette attitude fondamentale fait défaut, la démocratie risque de devenir lettre morte.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Mauvais perdants</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Le fait que cette attitude fondamentale ne soit pas au mieux en Suisse se manifeste de plus en plus souvent, par exemple récemment après le "oui" à la 13e rente AVS. Bien que plusieurs semaines se soient écoulées entre-temps, les partis bourgeois n'arrivent pas à se résigner à leur défaite, restent en mode combat, se moquent de la décision populaire et la torpillent avec des propositions de financement abracadabrantes. </span></p> <p style="text-align: justify;"><span>Cela a culminé récemment avec la NZZ, qui a suggéré avec malice d'introduire une réglementation permettant de renoncer volontairement au supplément de rente. On pourrait considérer cette rhétorique comme une manière de surmonter la douleur des perdants de la votation. Mais ce serait sous-estimer le phénomène. Car le discrédit jeté par la majorité bourgeoise sur les plébiscites indésirables fait désormais partie du système. Elle sert à préparer le terrain pour pouvoir attaquer plus tard les verdicts démocratiques au Parlement, à justifier les manœuvres douteuses du point de vue de la politique nationale ainsi que les atermoiements juridiques nécessaires et à leur donner une apparence de légitimité.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Une évolution inquiétante</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Les six décisions prises récemment par le Conseil des États et le Conseil national illustrent ce que l'on entend par là. Il y a un an, le Parlement bourgeois a permis au Conseil fédéral, dans le cadre d'une procédure sans précédent, de signer le contrat d'achat des avions de combat F-35, alors qu'une initiative populaire était en suspens. Une votation a ainsi été empêchée de facto, un droit populaire a été invalidé et les opposants ont été refroidis.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En 2021, le peuple a approuvé l'initiative sur les soins, contre la volonté des bourgeois. Elle est aujourd'hui encore bloquée. C'est précisément ce que les représentants du PLR avaient menacé de faire en cas de "oui" : repousser la décision du peuple aux calendes grecques. Le secteur des soins y voit à juste titre une violation de la Constitution.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Sous la pression de la majorité bourgeoise, le Conseil fédéral a présenté en janvier un projet visant à annuler les salaires minimaux cantonaux existants. Le Conseil fédéral lui-même a mis en garde contre cette intention et l'a qualifiée d'anticonstitutionnelle, car elle bafoue la souveraineté cantonale et le principe de légalité.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En mars de cette année, la majorité bourgeoise a fait échouer la mise en œuvre de l'initiative populaire contre la publicité pour le tabac, approuvée en 2022, en voulant imposer des règles spéciales qui étaient en retrait par rapport à l'ancienne loi. Même les médias bourgeois ont parlé d'une violation de la volonté populaire.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En mars également, les bourgeois ont troué la loi sur les résidences secondaires avec des exceptions si larges que le Conseil fédéral a dû constater que la Constitution était ici violée. La loi est issue d'une initiative populaire approuvée en 2012 et combattue par les bourgeois.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Enfin, lors de la dernière session, le Conseil des États a transmis une motion visant à contraindre toutes les communes à maintenir la vitesse maximale à 50 km/h dans les localités. Ce faisant, il a fait fi de deux piliers fondamentaux de notre système politique : l'autonomie communale et le fédéralisme.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En somme, cela montre clairement ce qui se passe dans le camp bourgeois : une profonde réticence à accepter les défaites et à mettre en œuvre les décisions populaires de manière constructive avec l'adversaire politique, conformément à notre démocratie de concordance. Au lieu de cela, il place de plus en plus souvent ses propres objectifs et intérêts au-dessus des principes démocratiques et adapte les règles du jeu dans le processus de décision parlementaire à ce qui sert ses propres intérêts, grâce à de larges majorités.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Un opportunisme dangereux</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>L'attitude de plus en plus opportuniste de la majorité bourgeoise vis-à-vis des principes de la politique étatique est dangereuse. Elle conduit à des décisions à la légitimité douteuse, déforme la législation, dévalorise nos fondements constitutionnels et endommage la confiance de la population dans le processus politique et dans le fonctionnement des institutions démocratiques.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Cette situation est d'autant plus grave que la Suisse ne connaît pas de juridiction constitutionnelle. Le Tribunal fédéral n'est pas habilité à contrôler les lois fédérales. Le gardien suprême de la Constitution est le Parlement lui-même. Il est à la fois législateur et juge et peut, de fait, édicter des lois fédérales non conformes à la Constitution sans avoir à craindre de sanctions. Les membres du Conseil des États et du Conseil national portent donc une grande responsabilité et devraient d'autant plus être un exemple en matière de respect de la Constitution et d'esprit démocratique. Mais beaucoup ne le sont pas !</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Le fait que de nombreux représentants bourgeois du peuple se soient détournés de cette attitude fondamentale est probablement dû surtout à l'évolution politique des dernières décennies. Celle-ci est marquée par deux courants profonds : premièrement, une politique économique, fiscale, financière et sociale néolibérale prononcée et, deuxièmement, une radicalisation dans l'éventail des partis de droite avec un effet d'aspiration sur les partis bourgeois. Ces deux phénomènes ont affaibli la conscience de la nécessité du respect de la Constitution et de l'esprit démocratique.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Néolibéraux et droits de l'Homme</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Tout d'abord, le néolibéralisme : il a conduit à un déchaînement du pouvoir économique, avec pour conséquence que l'État démocratique est devenu le serviteur de groupes et de branches et que le lobbying s'est propagé jusque dans les ramifications les plus fines de la politique et de l'administration. Il s'agit de moins en moins de concevoir la démocratie comme un moyen d'établir le bien commun et la justice, mais plutôt de la contourner et de la déformer pour mieux faire valoir des intérêts économiques particuliers.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Ensuite, concernant la radicalisation dans l'éventail politique de droite : elle a rendu les gens vulnérables à une mentalité autoritaire de "maître chez soi". L'importance de valeurs telles que les droits de l'homme et le principe d'égalité ainsi que le respect des principes de la politique d'État s'estompe. Dans ces milieux, la démocratie et la constitution ne sont invoquées que lorsqu'elles servent leur propre idéologie et peuvent être utilisées comme moyen pour atteindre une fin. Car ici aussi, seul compte le fait de s'imposer - avec ou contre la démocratie et la constitution.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>La démocratie au cas par cas, en fonction de l'idéologie, des intérêts particuliers et des calculs de pouvoir ? Et ce à une époque où il serait plus que jamais nécessaire de défendre les valeurs et les principes démocratiques ? Sombres perspectives.</span><o:p></o:p></p> <hr /> <p style="text-align: justify;"><a href="https://www.infosperber.ch/politik/demokratie-ja-aber-nur-wenns-passt/" target="_blank" rel="noopener">L'article original publié sur Infosperber</a></p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-democratie-oui-si-elle-convient', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 46, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4856, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L'OTAN a 75 ans et des défis devant elle', 'subtitle' => 'Le 4 avril 1949 naissait à Washington l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, alors composée de 12 membres. 20 autres pays sont venus l’élargir depuis. La presse européenne évoque les défis qui l’attendent et ses perspectives d’avenir, à l’heure où les cendres de la guerre froide se réchauffent.', 'subtitle_edition' => 'Le 4 avril 1949 naissait à Washington l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, alors composée de 12 membres. 20 autres pays sont venus l’élargir depuis. La presse européenne évoque les défis qui l’attendent et ses perspectives d’avenir, à l’heure où les cendres de la guerre froide se réchauffent.', 'content' => '<p>La guerre froide pourrait pourtant changer de casting. Le quotidien allemand <a href="https://www.welt.de/debatte/kommentare/article250858622/75-Jahre-Atlantische-Allianz-Danke-Nato.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Die Welt</em></a> désigne en effet la Chine comme un futur «grand sujet» pour l’OTAN. «Le pays se remilitarise de plus en plus et gagne en assurance», ce qui inquiète l’Ouest. Or Berlin «freine des quatre fers» déplore le quotidien. Si l’Allemagne et les autres membres de l’alliance nouent bien des partenariats avec des Etats du Pacifique, et conduisent des exercices militaires dans la zone, ce n’est pas à la hauteur de la «menace chinoise».</p> <p>La nature de cette menace? Elle n’est pas directement militaire mais plutôt économique. «Si Pékin était en mesure de bloquer les voies commerciales dans la mer de Chine méridionale, la circulation des marchandises en Europe serait en péril».</p> <p>Autre question qui n’était pas d’actualité il y a 75 ans: la contribution des Etats-Unis. Le <a href="https://www.telegraph.co.uk/opinion/2024/04/03/europe-must-step-up-to-keep-the-us-in-nato/" target="_blank" rel="noopener"><em>Daily Telegraph</em></a> regrette que l’Europe ne fasse aucun effort pour s’assurer que le plus grand contributeur de l’OTAN ne s’en détache pas. L’heure est grave, puisqu’on parle de «passer à la caisse». La menace qui plane sur l’avenir de l’organisation n’est pas seulement la perspective d’une réélection de Donald Trump et de la ligne isolationniste, c’est celle du mécontentement général des Etats-Unis qui «contribuent bien plus à la défense de l’Europe que le continent ne le fait lui-même... On aurait tort de penser que l’aide américaine coule de source.»</p> <p>Les dissensions internes sont toujours un péril sous-estimé, comme le confirme <a href="https://iq.lt/komentarai/issukiai-lietuvos-ateiciai-nato-ir-es/325771" target="_blank" rel="noopener">le mensuel lituanien </a><em><a href="https://iq.lt/komentarai/issukiai-lietuvos-ateiciai-nato-ir-es/325771" target="_blank" rel="noopener">IQ</a>. </em>Au cœur de la discorde, le droit de veto. Ce dernier a rendu «complètement inefficace» l’ONU, constate <em>IQ</em>, car le risque est constant de s’en servir pour exercer pressions ou intrigues diplomatiques. «Démocratie, droit international et Etat de droit forment le socle de l'alliance la plus puissante au monde. Mais un certain nombre d'Etats oublieux de ces valeurs tentent depuis longtemps de placer leur intérêts mercantilistes au-dessus des décisions cruciales de l’OTAN.»</p> <p>Cela revient à poser une question essentielle, dans toute organisation: qu’est-ce qui lie entre eux les Etats membres? Au-delà de la coopération militaire, ce sont des «valeurs», celles mêmes que les pays occidentaux s’emploient à défendre en ce moment en Ukraine. La députée Renaissance Anne Genetet plaide même pour la création d’un centre de l’OTAN chargé de défendre de concert les valeurs occidentales et la «résilience démocratique». Dans <a href="https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/l-otan-a-75-ans-l-age-de-la-resilience-democratique-994366.html" target="_blank" rel="noopener">les colonnes de <em>La Tribune</em></a>, l’élue souligne que l’organisation «doit plus que jamais être notre bouclier face aux ennemis de la liberté».</p> <p>Un avenir mitigé donc, porté par de beaux discours et une volonté de cohésion, entaché par des divergences internes, car tous les Etats membres ne voient pas toujours leurs intérêts converger. De manière plus pragmatique, le quotidien croate <em>Večernji list</em> remet l’église au centre du village: comment faire face à l’avenir lorsque manque la ressource principale, les soldats? </p> <p>Le nombre de militaires actifs dans les différentes armées des pays membres est en effet en recul, jusqu’à atteindre un seuil inquiétant. Les solutions habituelles sont évoquées: augmenter les rémunérations, encourager les femmes à s’engager, améliorer les conditions de vie des soldats en proposant un meilleur équilibre entre l’armée et la vie de famille... et enfin, rétablir le service militaire obligatoire. On n’a rien sans rien. </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-otan-a-75-ans-et-des-defis-devant-elle', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 40, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 5989, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => '1280px-cambronne-a-waterloo-darmand-dumaresq-exposition-universelle-de-paris-1867.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 34569, 'md5' => 'd6e5617e087a455198231ee7c90bf6d8', 'width' => (int) 661, 'height' => (int) 398, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => '«Cambronne à Waterloo», d'Armand Dumaresq.', 'author' => '', 'copyright' => '© DR', 'path' => '1568747587_1280pxcambronneawaterloodarmanddumaresqexpositionuniverselledeparis1867.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Bon pour la tête' $description = 'C’est beau, c’est noble, c’est généreux, c’est la France éternelle. Héroïque, la réplique du général nantais Pierre Cambronne aux Anglais qui lui demandaient de se rendre à Waterloo est hélas un poil trop belle. Retour sur une phrase assez emblématique pour avoir fait l’objet d’une enquête préfectorale…' $title = '«La Garde meurt mais ne se rend pas»' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 467, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'citations', 'slug' => 'citations', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 123 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
Cet article, signé Jean-Christophe Piot, a été publié sur Mediapart le 4 août 2019
Nous sommes le 18 juin 1815 dans le Brabant, à quelques lieues de Bruxelles – autant dire aux premières loges pour assister à la fin de l’aventure des Cent-Jours.
Exilé sur l’île d’Elbe après avoir abdiqué une première fois en mars 1814, Napoléon Ier vient de remettre dix balles dans le bousin au printemps 1815 (les fameux Cent-Jours) et s’apprête à se casser une dernière fois les dents sur les armées de la moitié de l’Europe, alliées pour la circonstance.
Le gag, c’est que le général présent à ses côtés au début du «vol de l’Aigle» est aussi celui qu’on associe pour l’éternité à Waterloo: Pierre Jacques Étienne Cambronne, présent à Vallauris quand l’Empereur atteint le rivage et encore là au soir de Waterloo quand ce qui reste de la Grande Armée s’effondre, scellant le sort de l’Empereur qui abdiquera une seconde fois, quatre jours plus tard.
Mais si le nom de Cambronne est resté, ce n’est pas tant pour ses qualités militaires que pour un mot – deux, en fait: la noble formule qu’on connaît d’une part, le terme plus… courant, dirons-nous, que lui attribue Victor Hugo. Et autant vous dire que s’y retrouver dans ce merdier, ce n’est pas simple.
Résumons: vers 19h30 le 18 juin, les combats font rage depuis la fin de la matinée. Longtemps incertaine, la bataille a commencé à basculer avec l’arrivée des troupes prussiennes. Soulagées sur le flanc est, les troupes anglaises de Wellington peuvent concentrer leurs moyens sur le front central: un déluge de feu s’abat sur les régiments français.
Dans une tentative déjà désespérée, Napoléon «fait donner la Garde»: grenadiers, voltigeurs, cavaliers, artilleurs… Les fidèles d’entre les fidèles.
Les derniers grognards
Parmi eux, un régiment de chasseurs de la Vieille Garde, commandés par Cambronne, deux bataillons de combattants qui s’étaient déjà fait trouer la paillasse sur tous les champs de bataille d’Europe et connaissaient leur affaire – mais qui ne peuvent rien face à l’intensité d’un feu anglais qui les hache sur place.
Dans une confusion sans nom, Cambronne, touché d’un éclat d’obus à la tête, tombe au sol. Entouré par les hommes du général anglais Colville, qui l’exhortent à se rendre, il aurait alors lancé soit le fameux «La Garde meurt mais ne se rend pas!», soit le plus radical «Merde!» que lui prêtera plus tard Victor Hugo.
Pour l’heure, c’est la version la plus élégante que publie la presse parisienne. Le 24 juin 1815, six jours plus tard, un article du Journal général de France sort les adjectifs les plus pompiers du dictionnaire pour raconter le courage admirable du dernier carré des grognards.
La formule est belle: sans qu’on sache vraiment où le journaliste a été la chercher, la voilà copiée à des centaines de milliers d’exemplaires dans une France qui se console un peu de la défaite en saluant ce général qui a préféré la mort à la reddition.
Qui a dit quoi et à qui?
Dans tout ça, personne ne semble prendre la peine de relever un léger accroc dans le storytelling: non seulement Cambronne n’est pas mort, mais il s’est bel et bien rendu. Un détail…
Et ce n’est pas faire injure à son courage: c’est lui le premier qui n’aura de cesse de répéter qu’il n’a jamais prononcé la phrase qu’on lui attribue, au point que le sujet l’agaçait sérieusement. Plus tard, en août 1862, Louis de Kerjean, journaliste à la Revue de Bretagne et de Vendée, affirmera même que le général «s’emportait […] quelquefois avec violence, lui le plus doux et le meilleur des hommes, contre ceux qui voulaient à toute force et malgré lui, lui faire déclarer qu'il avait dit ce qu'il n'avait pas dit!».
Il faut attendre décembre 1818 pour que le Journal des débats consacre un entrefilet à cette histoire en écrivant que «tout Paris a pu savoir de la bouche du général Cambronne lui-même qu’il avait appris cette exclamation monumentale par la gazette et qu’il ne se souvenait nullement d’avoir rien dit qui s’en approchât».
Ceci dit, rien n’y fait et le démenti n’empêche absolument pas la belle histoire de vivre sa vie.
Et après tout, si Cambronne ne l’a pas prononcée, un autre l’a peut-être fait? C’est la thèse qui ressurgit en 1842. Alors qu’il vient de passer l’arme à gauche et qu’on s’apprête à honorer sa mémoire en lui élevant une statue enrichie de la fameuse phrase, la famille d’un officier tué à Waterloo, le lieutenant-général Michel, interpelle Louis-Philippe en affirmant que c’est lui et non Cambronne qui a envoyé paître les Anglais.
Vingt-sept ans ont passé, les témoins survivants sont rares: l’affaire est classée… un temps, jusqu’à ce que Victor Hugo remette le feu aux poudres: âgé de 13 ans en 1815, Totor en a 60 quand il publie les Misérables en 1862. Dans un passage célèbre, c’est un «Merde!» exaspéré que Cambronne lance aux Anglais.
Le préfet mène l’enquête
Eh ben ça met un zbeul pas possible – après tout, Victor Hugo joue alors un rôle politique considérable dans l’opposition à Napoléon III; en plein Second Empire, l’affaire agace le neveu de Napoléon Ier. Très opportunément, un journaliste du Journal des débats, M. Cuvillier-Fleury, demande à ce que toute la lumière soit faite sur ce qui vire à l’affaire d’État. Et c’est carrément la préfecture du Nord qu’on charge de mener l’enquête, sur demande expresse du ministre de l’intérieur…
Dans Le Moniteur, le brave préfet M. Wallon rend ses conclusions en juin 1862 après avoir réussi à retrouver un survivant de la fameuse Vieille Garde, Antoine Deleau. Coup de théâtre: âgé de 70 ans, l’ancien grenadier affirme que Cambronne a bien lancé la phrase que Cambronne jure n’avoir pas dite.
Alors? Alors le grenadier Deleau a menti à monsieur le préfet, ce qui est bien mal, et monsieur le préfet n’y a vu que du feu. Deleau n’avait aucune chance d’avoir été à côté de Cambronne ce jour-là, puisque le général commandait un autre régiment, de chasseurs en l’occurrence.
Pas de quoi arrêter l’enthousiasme de monsieur le préfet, qui confirma à Napoléon III que le fidèle des fidèles de son tonton n’avait pas eu la grossièreté de lâcher un «Merde!» retentissant au soir de sa dernière bataille. Et tant pis si c’est à tout prendre bien plus crédible.
A lire aussi:
«Elémentaire, mon cher Watson» - Jean-Christophe Piot
Einstein, Churchill, Clemenceau, ou aucun d'entre eux - Jean-Christophe Piot
«S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche» - Jean-Christophe Piot
«Et pourtant, elle tourne!» Jean-Christophe Piot
Le coup du proverbe chinois - Anna Lietti
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => 'https://dev.bonpourlatete.com/like/1882', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1882, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'L’authentique histoire des fausses citations (5/8)', 'title' => '«La Garde meurt mais ne se rend pas»', 'subtitle' => 'C’est beau, c’est noble, c’est généreux, c’est la France éternelle. Héroïque, la réplique du général nantais Pierre Cambronne aux Anglais qui lui demandaient de se rendre à Waterloo est hélas un poil trop belle. Retour sur une phrase assez emblématique pour avoir fait l’objet d’une enquête préfectorale…', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<hr /> <p style="text-align: center;"><strong>Cet article, signé Jean-Christophe Piot, a été publié sur <a href="https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/040819/la-garde-meurt-mais-ne-se-rend-pas" target="_blank" rel="noopener">Mediapart</a> le 4 août 2019</strong></p> <hr /> <p>Nous sommes le 18 juin 1815 dans le Brabant, à quelques lieues de Bruxelles – autant dire aux premières loges pour assister à la fin de l’aventure des Cent-Jours.</p> <p>Exilé sur l’île d’Elbe après avoir abdiqué une première fois en mars 1814, Napoléon I<sup>er</sup> vient de remettre dix balles dans le bousin au printemps 1815 (les fameux Cent-Jours) et s’apprête à se casser une dernière fois les dents sur les armées de la moitié de l’Europe, alliées pour la circonstance.</p> <p>Le gag, c’est que le général présent à ses côtés au début du «vol de l’Aigle» est aussi celui qu’on associe pour l’éternité à Waterloo: Pierre Jacques Étienne Cambronne, présent à Vallauris quand l’Empereur atteint le rivage et encore là au soir de Waterloo quand ce qui reste de la Grande Armée s’effondre, scellant le sort de l’Empereur qui abdiquera une seconde fois, quatre jours plus tard.</p> <p>Mais si le nom de Cambronne est resté, ce n’est pas tant pour ses qualités militaires que pour un mot – deux, en fait: la noble formule qu’on connaît d’une part, le terme plus… courant, dirons-nous, que lui attribue Victor Hugo. Et autant vous dire que s’y retrouver dans ce merdier, ce n’est pas simple.</p> <p>Résumons: vers 19h30 le 18 juin, les combats font rage depuis la fin de la matinée. Longtemps incertaine, la bataille a commencé à basculer avec l’arrivée des troupes prussiennes. Soulagées sur le flanc est, les troupes anglaises de Wellington peuvent concentrer leurs moyens sur le front central: un déluge de feu s’abat sur les régiments français.</p> <p>Dans une tentative déjà désespérée, Napoléon «fait donner la Garde»: grenadiers, voltigeurs, cavaliers, artilleurs… Les fidèles d’entre les fidèles.</p> <h3><strong>Les derniers grognards</strong></h3> <p>Parmi eux, un régiment de chasseurs de la Vieille Garde, commandés par Cambronne, deux bataillons de combattants qui s’étaient déjà fait trouer la paillasse sur tous les champs de bataille d’Europe et connaissaient leur affaire – mais qui ne peuvent rien face à l’intensité d’un feu anglais qui les hache sur place.</p> <p>Dans une confusion sans nom, Cambronne, touché d’un éclat d’obus à la tête, tombe au sol. Entouré par les hommes du général anglais Colville, qui l’exhortent à se rendre, il aurait alors lancé soit le fameux «La Garde meurt mais ne se rend pas!», soit le plus radical «Merde!» que lui prêtera plus tard Victor Hugo.</p> <p>Pour l’heure, c’est la version la plus élégante que publie la presse parisienne. Le 24 juin 1815, six jours plus tard, un article du <em>Journal général de France </em>sort les adjectifs les plus pompiers du dictionnaire pour raconter le courage admirable du dernier carré des grognards.</p> <p>La formule est belle: sans qu’on sache vraiment où le journaliste a été la chercher, la voilà copiée à des centaines de milliers d’exemplaires dans une France qui se console un peu de la défaite en saluant ce général qui a préféré la mort à la reddition.</p> <h3><strong>Qui a dit quoi et à qui?</strong></h3> <p>Dans tout ça, personne ne semble prendre la peine de relever un léger accroc dans le <em>storytelling</em>: non seulement Cambronne n’est pas mort, mais il s’est bel et bien rendu. Un détail…</p> <p>Et ce n’est pas faire injure à son courage: c’est lui le premier qui n’aura de cesse de répéter qu’il n’a jamais prononcé la phrase qu’on lui attribue, au point que le sujet l’agaçait sérieusement. Plus tard, en août 1862, Louis de Kerjean, journaliste à la <em>Revue de Bretagne et de Vendée</em>, affirmera même que le général «s’emportait […] quelquefois avec violence, lui le plus doux et le meilleur des hommes, contre ceux qui voulaient à toute force et malgré lui, lui faire déclarer qu'il avait dit ce qu'il n'avait pas dit!».</p> <p>Il faut attendre décembre 1818 pour que le <em>Journal des débats</em> consacre un entrefilet à cette histoire en écrivant que «tout Paris a pu savoir de la bouche du général Cambronne lui-même qu’il avait appris cette exclamation monumentale par la gazette et qu’il ne se souvenait nullement d’avoir rien dit qui s’en approchât».</p> <p>Ceci dit, rien n’y fait et le démenti n’empêche absolument pas la belle histoire de vivre sa vie.</p> <p>Et après tout, si Cambronne ne l’a pas prononcée, un autre l’a peut-être fait? C’est la thèse qui ressurgit en 1842. Alors qu’il vient de passer l’arme à gauche et qu’on s’apprête à honorer sa mémoire en lui élevant une statue enrichie de la fameuse phrase, la famille d’un officier tué à Waterloo, le lieutenant-général Michel, interpelle Louis-Philippe en affirmant que c’est lui et non Cambronne qui a envoyé paître les Anglais.</p> <p>Vingt-sept ans ont passé, les témoins survivants sont rares: l’affaire est classée… un temps, jusqu’à ce que Victor Hugo remette le feu aux poudres: âgé de 13 ans en 1815, Totor en a 60 quand il publie les <em>Misérables</em> en 1862. Dans un passage célèbre, c’est un «Merde!» exaspéré que Cambronne lance aux Anglais.</p> <h3><strong>Le préfet mène l’enquête</strong></h3> <p>Eh ben ça met un <em>zbeul</em> pas possible – après tout, Victor Hugo joue alors un rôle politique considérable dans l’opposition à Napoléon III; en plein Second Empire, l’affaire agace le neveu de Napoléon I<sup>er</sup>. Très opportunément, un journaliste du <em>Journal des débats</em>, M. Cuvillier-Fleury, demande à ce que toute la lumière soit faite sur ce qui vire à l’affaire d’État. Et c’est carrément la préfecture du Nord qu’on charge de mener l’enquête, sur <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65506760/f12.item.r=.zoom">demande expresse</a> du ministre de l’intérieur…</p> <p>Dans <em>Le Moniteur</em>, le brave préfet M. Wallon rend ses conclusions en juin 1862 après avoir réussi à retrouver un survivant de la fameuse Vieille Garde, Antoine Deleau. Coup de théâtre: âgé de 70 ans, l’ancien grenadier affirme que Cambronne a bien lancé la phrase que Cambronne jure n’avoir pas dite.</p> <p>Alors? Alors le grenadier Deleau a menti à monsieur le préfet, ce qui est bien mal, et monsieur le préfet n’y a vu que du feu. Deleau n’avait aucune chance d’avoir été à côté de Cambronne ce jour-là, puisque le général commandait un autre régiment, de chasseurs en l’occurrence.</p> <p>Pas de quoi arrêter l’enthousiasme de monsieur le préfet, qui confirma à Napoléon III que le fidèle des fidèles de son tonton n’avait pas eu la grossièreté de lâcher un «Merde!»<em> </em>retentissant au soir de sa dernière bataille. Et tant pis si c’est à tout prendre bien plus crédible.</p> <hr /> <h2>A lire aussi:</h2> <p><em><a href="/admin/posts/view/1881" target="_blank" rel="noopener">«Elémentaire, mon cher Watson»</a> - </em>Jean-Christophe Piot<em><br /><a href="/actuel/einstein-churchill-clemenceau-ou-aucun-d-entre-eux" target="_blank" rel="noopener">Einstein, Churchill, Clemenceau, ou aucun d'entre eux</a></em> - Jean-Christophe Piot<br /><a href="/actuel/s-ils-n-ont-pas-de-pain-qu-ils-mangent-de-la-brioche" target="_blank" rel="noopener"><em><i>«</i>S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche<i>»</i></em></a> - Jean-Christophe Piot<br /><a href="/actuel/et-pourtant-elle-tourne" target="_blank" rel="noopener"><em><i>«</i>Et pourtant, elle tourne!<i>»</i></em></a> Jean-Christophe Piot</p> <p><em><a href="/chroniques/le-coup-du-proverbe-chinois" target="_blank" rel="noopener">Le coup du proverbe chinois</a></em> - Anna Lietti</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'la-garde-meurt-mais-ne-se-rend-pas', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 384, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1918, 'homepage_order' => (int) 2179, 'original_url' => 'https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/040819/la-garde-meurt-mais-ne-se-rend-pas', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [], 'author' => 'Bon pour la tête', 'description' => 'C’est beau, c’est noble, c’est généreux, c’est la France éternelle. Héroïque, la réplique du général nantais Pierre Cambronne aux Anglais qui lui demandaient de se rendre à Waterloo est hélas un poil trop belle. Retour sur une phrase assez emblématique pour avoir fait l’objet d’une enquête préfectorale…', 'title' => '«La Garde meurt mais ne se rend pas»', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = 'https://dev.bonpourlatete.com/like/1882' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1882, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'L’authentique histoire des fausses citations (5/8)', 'title' => '«La Garde meurt mais ne se rend pas»', 'subtitle' => 'C’est beau, c’est noble, c’est généreux, c’est la France éternelle. Héroïque, la réplique du général nantais Pierre Cambronne aux Anglais qui lui demandaient de se rendre à Waterloo est hélas un poil trop belle. Retour sur une phrase assez emblématique pour avoir fait l’objet d’une enquête préfectorale…', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<hr /> <p style="text-align: center;"><strong>Cet article, signé Jean-Christophe Piot, a été publié sur <a href="https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/040819/la-garde-meurt-mais-ne-se-rend-pas" target="_blank" rel="noopener">Mediapart</a> le 4 août 2019</strong></p> <hr /> <p>Nous sommes le 18 juin 1815 dans le Brabant, à quelques lieues de Bruxelles – autant dire aux premières loges pour assister à la fin de l’aventure des Cent-Jours.</p> <p>Exilé sur l’île d’Elbe après avoir abdiqué une première fois en mars 1814, Napoléon I<sup>er</sup> vient de remettre dix balles dans le bousin au printemps 1815 (les fameux Cent-Jours) et s’apprête à se casser une dernière fois les dents sur les armées de la moitié de l’Europe, alliées pour la circonstance.</p> <p>Le gag, c’est que le général présent à ses côtés au début du «vol de l’Aigle» est aussi celui qu’on associe pour l’éternité à Waterloo: Pierre Jacques Étienne Cambronne, présent à Vallauris quand l’Empereur atteint le rivage et encore là au soir de Waterloo quand ce qui reste de la Grande Armée s’effondre, scellant le sort de l’Empereur qui abdiquera une seconde fois, quatre jours plus tard.</p> <p>Mais si le nom de Cambronne est resté, ce n’est pas tant pour ses qualités militaires que pour un mot – deux, en fait: la noble formule qu’on connaît d’une part, le terme plus… courant, dirons-nous, que lui attribue Victor Hugo. Et autant vous dire que s’y retrouver dans ce merdier, ce n’est pas simple.</p> <p>Résumons: vers 19h30 le 18 juin, les combats font rage depuis la fin de la matinée. Longtemps incertaine, la bataille a commencé à basculer avec l’arrivée des troupes prussiennes. Soulagées sur le flanc est, les troupes anglaises de Wellington peuvent concentrer leurs moyens sur le front central: un déluge de feu s’abat sur les régiments français.</p> <p>Dans une tentative déjà désespérée, Napoléon «fait donner la Garde»: grenadiers, voltigeurs, cavaliers, artilleurs… Les fidèles d’entre les fidèles.</p> <h3><strong>Les derniers grognards</strong></h3> <p>Parmi eux, un régiment de chasseurs de la Vieille Garde, commandés par Cambronne, deux bataillons de combattants qui s’étaient déjà fait trouer la paillasse sur tous les champs de bataille d’Europe et connaissaient leur affaire – mais qui ne peuvent rien face à l’intensité d’un feu anglais qui les hache sur place.</p> <p>Dans une confusion sans nom, Cambronne, touché d’un éclat d’obus à la tête, tombe au sol. Entouré par les hommes du général anglais Colville, qui l’exhortent à se rendre, il aurait alors lancé soit le fameux «La Garde meurt mais ne se rend pas!», soit le plus radical «Merde!» que lui prêtera plus tard Victor Hugo.</p> <p>Pour l’heure, c’est la version la plus élégante que publie la presse parisienne. Le 24 juin 1815, six jours plus tard, un article du <em>Journal général de France </em>sort les adjectifs les plus pompiers du dictionnaire pour raconter le courage admirable du dernier carré des grognards.</p> <p>La formule est belle: sans qu’on sache vraiment où le journaliste a été la chercher, la voilà copiée à des centaines de milliers d’exemplaires dans une France qui se console un peu de la défaite en saluant ce général qui a préféré la mort à la reddition.</p> <h3><strong>Qui a dit quoi et à qui?</strong></h3> <p>Dans tout ça, personne ne semble prendre la peine de relever un léger accroc dans le <em>storytelling</em>: non seulement Cambronne n’est pas mort, mais il s’est bel et bien rendu. Un détail…</p> <p>Et ce n’est pas faire injure à son courage: c’est lui le premier qui n’aura de cesse de répéter qu’il n’a jamais prononcé la phrase qu’on lui attribue, au point que le sujet l’agaçait sérieusement. Plus tard, en août 1862, Louis de Kerjean, journaliste à la <em>Revue de Bretagne et de Vendée</em>, affirmera même que le général «s’emportait […] quelquefois avec violence, lui le plus doux et le meilleur des hommes, contre ceux qui voulaient à toute force et malgré lui, lui faire déclarer qu'il avait dit ce qu'il n'avait pas dit!».</p> <p>Il faut attendre décembre 1818 pour que le <em>Journal des débats</em> consacre un entrefilet à cette histoire en écrivant que «tout Paris a pu savoir de la bouche du général Cambronne lui-même qu’il avait appris cette exclamation monumentale par la gazette et qu’il ne se souvenait nullement d’avoir rien dit qui s’en approchât».</p> <p>Ceci dit, rien n’y fait et le démenti n’empêche absolument pas la belle histoire de vivre sa vie.</p> <p>Et après tout, si Cambronne ne l’a pas prononcée, un autre l’a peut-être fait? C’est la thèse qui ressurgit en 1842. Alors qu’il vient de passer l’arme à gauche et qu’on s’apprête à honorer sa mémoire en lui élevant une statue enrichie de la fameuse phrase, la famille d’un officier tué à Waterloo, le lieutenant-général Michel, interpelle Louis-Philippe en affirmant que c’est lui et non Cambronne qui a envoyé paître les Anglais.</p> <p>Vingt-sept ans ont passé, les témoins survivants sont rares: l’affaire est classée… un temps, jusqu’à ce que Victor Hugo remette le feu aux poudres: âgé de 13 ans en 1815, Totor en a 60 quand il publie les <em>Misérables</em> en 1862. Dans un passage célèbre, c’est un «Merde!» exaspéré que Cambronne lance aux Anglais.</p> <h3><strong>Le préfet mène l’enquête</strong></h3> <p>Eh ben ça met un <em>zbeul</em> pas possible – après tout, Victor Hugo joue alors un rôle politique considérable dans l’opposition à Napoléon III; en plein Second Empire, l’affaire agace le neveu de Napoléon I<sup>er</sup>. Très opportunément, un journaliste du <em>Journal des débats</em>, M. Cuvillier-Fleury, demande à ce que toute la lumière soit faite sur ce qui vire à l’affaire d’État. Et c’est carrément la préfecture du Nord qu’on charge de mener l’enquête, sur <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65506760/f12.item.r=.zoom">demande expresse</a> du ministre de l’intérieur…</p> <p>Dans <em>Le Moniteur</em>, le brave préfet M. Wallon rend ses conclusions en juin 1862 après avoir réussi à retrouver un survivant de la fameuse Vieille Garde, Antoine Deleau. Coup de théâtre: âgé de 70 ans, l’ancien grenadier affirme que Cambronne a bien lancé la phrase que Cambronne jure n’avoir pas dite.</p> <p>Alors? Alors le grenadier Deleau a menti à monsieur le préfet, ce qui est bien mal, et monsieur le préfet n’y a vu que du feu. Deleau n’avait aucune chance d’avoir été à côté de Cambronne ce jour-là, puisque le général commandait un autre régiment, de chasseurs en l’occurrence.</p> <p>Pas de quoi arrêter l’enthousiasme de monsieur le préfet, qui confirma à Napoléon III que le fidèle des fidèles de son tonton n’avait pas eu la grossièreté de lâcher un «Merde!»<em> </em>retentissant au soir de sa dernière bataille. Et tant pis si c’est à tout prendre bien plus crédible.</p> <hr /> <h2>A lire aussi:</h2> <p><em><a href="/admin/posts/view/1881" target="_blank" rel="noopener">«Elémentaire, mon cher Watson»</a> - </em>Jean-Christophe Piot<em><br /><a href="/actuel/einstein-churchill-clemenceau-ou-aucun-d-entre-eux" target="_blank" rel="noopener">Einstein, Churchill, Clemenceau, ou aucun d'entre eux</a></em> - Jean-Christophe Piot<br /><a href="/actuel/s-ils-n-ont-pas-de-pain-qu-ils-mangent-de-la-brioche" target="_blank" rel="noopener"><em><i>«</i>S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche<i>»</i></em></a> - Jean-Christophe Piot<br /><a href="/actuel/et-pourtant-elle-tourne" target="_blank" rel="noopener"><em><i>«</i>Et pourtant, elle tourne!<i>»</i></em></a> Jean-Christophe Piot</p> <p><em><a href="/chroniques/le-coup-du-proverbe-chinois" target="_blank" rel="noopener">Le coup du proverbe chinois</a></em> - Anna Lietti</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'la-garde-meurt-mais-ne-se-rend-pas', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 384, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1918, 'homepage_order' => (int) 2179, 'original_url' => 'https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/040819/la-garde-meurt-mais-ne-se-rend-pas', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4881, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) aurait-elle engagé une guerre contre le monde des réalités?', 'subtitle' => 'Avec le jugement favorable à la plainte de l’association KlimaSeniorinnen Schweiz, la CEDH ouvre la voie à la sanction des Etats en se fondant sur des arguments façonnés dans un monde imaginaire. Pour la première fois, les juges laissent libre cours au développement d’une sorte de solipsisme radical, qui estime non seulement que la description des climats de la Terre peut se résumer à des impressions subjectives, mais qu’en plus ces climats peuvent être soumis à la seule volonté humaine.', 'subtitle_edition' => 'Avec le jugement favorable à la plainte de l’association KlimaSeniorinnen Schweiz, la CEDH ouvre la voie à la sanction des Etats en se fondant sur des arguments façonnés dans un monde imaginaire. Pour la première fois, les juges laissent libre cours au développement d’une sorte de solipsisme radical.', 'content' => '<p style="text-align: center;">Dr <strong>Eric Verrecchia</strong>, biogéochimiste</p> <hr /> <p>Ce solipsisme contribue à la construction d’une illusion de masse encouragée par la substitution de modèles numériques virtuels à la réalité du monde. Par ce jugement, la CEDH semble vouloir enterrer toute démarche rationnelle appuyée sur des faits pour favoriser des croyances.</p> <p>Accrochées à un mouvement généralisé autour du climat, qui favorise la foi d’une construction sociale de la réalité, à l’instar de la «justice climatique», ces plaignantes semblent avoir banni de leur plaidoyer tout ce qui pourrait résister au contrôle humain de la météo du jour, sans égards aux résultats scientifiques et leurs immenses incertitudes concernant les climats futurs. Les plaignantes ont accusé en substance les autorités suisses de mener une politique climatique aux objectifs et aux mesures insuffisantes, «en violation de leur droit à la vie», arguant de la vulnérabilité des personnes âgées face aux effets des changements en cours, et en particulier aux vagues de chaleur. Ce qui est visé, selon le jugement, serait l’incapacité de la Suisse à fournir une estimation des émissions de gaz à effet de serre futures afin de limiter «le réchauffement climatique» au fameux 1,5°C de l’Accord de Paris, valeur pourtant parfaitement arbitraire et dont les conséquences néfastes restent difficiles à identifier.</p> <p>Mais qu’en est-il vraiment? Que disent les données des études démographiques sur la «violation du droit à la vie» que ce soit sous les climats helvétiques ou mondiaux? Le «réchauffement climatique» met-il réellement en péril le «droit à la vie» des femmes âgées de Suisse?</p> <p>Premier constat, d’après les données de l’Office Fédéral de la Statistique (OFS), l’espérance de vie à la naissance des femmes suisses est passée de 79,3 ans en 1982 à 85,4 ans en 2022, et ce malgré «l’urgence climatique», soit un gain de 56 jours par an depuis 1982. Sur la même période, l’espérance de vie à 65 ans, âge minimal de ces militantes, est passée de 18,4 à 22,5 années. Il ne semble pas que «le climat» ait eu des conséquences fâcheuses sur leur droit à la vie.</p> <p>En recoupant les données de l’OFS et de Météosuisse, on peut observer la nature cyclique du nombre de décès par semaine des personnes de plus de 65 ans en Suisse, de 2010 à 2024 (Figure).</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1713434705_capturedcran2024041812.04.17.png" class="img-responsive img-fluid center " width="784" height="554" /></p> <p>La courbe noire pleine montre que les périodes hivernales restent les plus fatales, toutes causes confondues, pouvant parfois accroître la mortalité de 72% par rapport aux périodes estivales. Bien que les variabilités démographiques soient complexes à appréhender avec précision (comme les «effets moisson» ou les crises sanitaires telles la Covid-19), cette nature cyclique confirme simplement que «le froid tue».</p> <p>Pour s’en convaincre, s’affichent en gris sur la figure et à titre d’exemple, les températures <i>maximales </i>quotidiennes de la station de Neuchâtel montrant de larges amplitudes au cours de l’année. A partir du printemps 2020, la courbe des décès-toutes-causes subit les perturbations du Coronavirus et ses conséquences, rendant hasardeuse toute interprétation de détail. Mais la forte anti-corrélation entre décès et saisonnalité demeure. Nous supportons bien plus aisément les températures non-optimales chaudes que froides. Une étude récente<strong><sup>1</sup></strong> publiée dans <i>The Lancet</i> sur les excès de mortalité dans les villes européennes entre 2000 et 2019, dus cette fois uniquement aux températures non-optimales chaudes ou froides, confirme la tendance générale: entre 65 et 74 ans, le froid tue en Suisse 3 fois plus que le chaud, entre 75 et 84 ans, 6 fois plus, et au-dessus de 85 ans, 7,6 fois davantage. Dans une autre étude du <i>Lancet</i><strong><sup>2</sup></strong> sur les températures non-optimales entre 2000 et 2019 au niveau mondial, le constat est identique: le taux mondial de surmortalité liée au froid a baissé de 0,5% alors que celui lié à la chaleur aurait augmenté de 0,2%, conduisant à une réduction nette du ratio mondial des décès liés aux températures extrêmes. Mais ces pourcentages ne touchent pas le même nombre de personnes, bien plus nombreuses à décéder durant les hivers, ce qui amplifie davantage le bénéfice d’un réchauffement climatique. Ces militantes du climat semblent donc avoir convaincu la CEDH de porter la justice dans un monde fantasmé, où seules les températures excessivement chaudes président à la destinée des femmes, en invitant la Suisse à rejeter la réalité des faits.</p> <p>Pourtant, dans le monde réel, faut-il le rappeler, l’espérance de vie des Suissesses n’a cessé d’augmenter, et ce malgré le «dérèglement climatique», et grâce, pour l’essentiel, aux énergies fossiles. De plus, les décès directement liés aux températures non-optimales s’amenuisent grâce en grande partie à des hivers plus cléments.</p> <p>Dans le monde réel, un pays riche comme la Suisse permet à sa population de s’adapter aisément aux inconforts météorologiques (chauffage ou climatisation, isolations, facilité d’accès aux soins, énergie toujours disponible, etc.). A cela peut s’ajouter une topographie bienveillante durant les étés avec de nombreux lacs et rivières, et une fraicheur montagnarde accessible.</p> <p>Dans le monde réel, la Suisse a diminué de près de 40% ses émissions de CO<sub>2</sub> par habitant depuis 1980 et 91% de sa production électrique est bas-carbone. D’après la Banque Mondiale, les émissions de CO<sub>2</sub> par dollar de parité de pouvoir d’achat de PIB (ce qui ramène tous les pays du monde à une échelle comparable) placent la Suisse au 4ème<sup>.</sup>rang sur 181 pays, démontrant son efficience énergétique tout en maintenant des conditions de vie exceptionnelles, devant la Suède 6ème, la France 28ème, l’Allemagne 74ème (illustrant l’échec de l’<i>Energiewende</i>), les USA 126ème et la Chine 170ème.</p> <p>Dans le monde réel, si la Suisse devait poursuivre ses émissions de CO<sub>2</sub> au niveau de 2019, elle ne contribuerait en 2100 qu’à une élévation de la température mondiale de quelques millièmes de degrés Celsius suivant les formules fournies par le GIEC. Ces valeurs restent non-mesurables et insignifiantes.</p> <p>Mais les militantes du climat ne vivent pas dans le monde réel. Elles séjournent dans un univers peuplé d’illusions où seules les impressions du sujet construisent son milieu, où les slogans inconsistants balaient les données factuelles, où la Suisse parviendrait par sa «politique climatique» à influencer la régulation des climats de la Terre. Oui, la CEDH a bien approuvé la guerre contre la réalité menée par le climatisme, nouvelle religion de certaines classes aisées des pays les plus riches.</p> <hr /> <h4><sup>1</sup>Masselot et al. (2023) <i>Lancet Planet Health</i>, vol. 7, e-271-281</h4> <h4><sup>2</sup>Zhao et al. (2021) <i>Lancet Planet Health</i>, vol. 5, e415-425</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-cedh-aurait-elle-engage-une-guerre-contre-le-monde-des-realites', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 40, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4878, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Cuba entre famine et abondance', 'subtitle' => 'La situation économique à Cuba est catastrophique. Pour beaucoup, c’est la famine, le mot n’est pas trop fort. Pas pour les privilégiés qui disposent de dollars. L’envoyé spécial du «Figaro» décrit le supermarché qui fait fureur à La Havane: Diplomarket, qui regorge d’aliments et d’articles ménagers.', 'subtitle_edition' => 'La situation économique à Cuba est catastrophique. Pour beaucoup, c’est la famine, le mot n’est pas trop fort. Pas pour les privilégiés qui disposent de dollars. L’envoyé spécial du «Figaro» décrit le supermarché qui fait fureur à La Havane: Diplomarket, qui regorge d’aliments et d’articles ménagers.', 'content' => '<p>Le commerce est d<span>irigé par un Cubano-américain, Frank Cuspinera Medina, dans le cadre d’une société enregistrée en Floride avec des capitaux de diverses sources, espagnoles notamment. Les vastes hangars se trouvent à une dizaine de kilomètres du centre, sans desserte de transports publics. Tous les jours, c’est là un défilé de belles voitures. Pas seulement à plaques diplomatiques. L’île en détresse a ses nouveaux riches. </span></p> <p><span>«La plupart des Cubains seraient capables de faire un infarctus, tant il y a de nourriture et de produits qu’ils n’ont jamais vus de leur vie et qu’ils ne pourront jamais se payer», lâche une pharmacienne venue en side-car avec son mari «pour voir ça». Seuls moyens de paiement, le dollar, l’euro, les cartes Visa et Mastercard dans ces monnaies, non accessibles aux Cubains. Les amateurs de viande veillent à garder le ticket de caisse, car ailleurs il est interdit d’acheter du bœuf hors des restaurants et la police contrôle les voitures. Les caissières sont vêtues de tee-shirts estampillés Saint-Gobain, sans que personne ne sache quel est ici le rôle de cette entreprise. Toutes sont jeunes, blanches, souriantes. «Il n’y a qu’un jeune Noir, sûrement qu’ils s’en servent pour décharger les caisses», raille une cliente mulâtre. </span><span>Le Parti communiste au pouvoir a l’échine souple. Et s’accommode des arrangements les plus douteux.</span></p> <hr /> <h4><a href="https://www.lefigaro.fr/conjoncture/diplomarket-ce-supermarche-americain-qui-fait-fureur-a-cuba-20240414" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'cuba-entre-famine-et-abondance', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 25, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4861, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La démocratie, oui… si elle convient', 'subtitle' => 'Le site Infosperber a publié une provocante réflexion de Walter Langenegger, ex-chef de la rubrique suisse au « St.Galler Tagblatt » et chef de la communication de la ville de Berne. Selon lui, lorsque des intérêts particuliers priment sur la volonté populaire et la Constitution au Parlement, les valeurs démocratiques sont mises de côté. Citation.', 'subtitle_edition' => 'Le site Infosperber a publié provocante réflexion de Walter Langenegger, ex-chef de la rubrique suisse au « St.Galler Tagblatt » et chef de la communication de la ville de Berne. Selon lui, lorsque des intérêts particuliers priment sur la volonté populaire et la Constitution au Parlement, les valeurs démocratiques sont mises de côté. Citation.', 'content' => '<p style="text-align: justify;"><span>Ces derniers temps, la majorité bourgeoise a pris un cap discutable en matière de politique nationale : de plus en plus souvent, elle plie à sa volonté les plébiscites et les décisions démocratiques qui ne lui conviennent pas - au besoin contre les règles de procédure établies, la Constitution fédérale et la volonté du peuple. Oui à la démocratie - mais seulement au cas par cas ? On assiste ici à une dangereuse érosion de l'esprit démocratique.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>La démocratie ne vit pas seulement d'une constitution fondée sur le principe de la majorité, les droits fondamentaux et les droits de l'homme et des règles de procédure équitables ; la démocratie vit aussi du fait que l'esprit de la constitution est déterminant et guide les acteurs politiques. Les principes démocratiques doivent primer sur l'idéologie et le programme des partis. Si cette attitude fondamentale fait défaut, la démocratie risque de devenir lettre morte.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Mauvais perdants</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Le fait que cette attitude fondamentale ne soit pas au mieux en Suisse se manifeste de plus en plus souvent, par exemple récemment après le "oui" à la 13e rente AVS. Bien que plusieurs semaines se soient écoulées entre-temps, les partis bourgeois n'arrivent pas à se résigner à leur défaite, restent en mode combat, se moquent de la décision populaire et la torpillent avec des propositions de financement abracadabrantes. </span></p> <p style="text-align: justify;"><span>Cela a culminé récemment avec la NZZ, qui a suggéré avec malice d'introduire une réglementation permettant de renoncer volontairement au supplément de rente. On pourrait considérer cette rhétorique comme une manière de surmonter la douleur des perdants de la votation. Mais ce serait sous-estimer le phénomène. Car le discrédit jeté par la majorité bourgeoise sur les plébiscites indésirables fait désormais partie du système. Elle sert à préparer le terrain pour pouvoir attaquer plus tard les verdicts démocratiques au Parlement, à justifier les manœuvres douteuses du point de vue de la politique nationale ainsi que les atermoiements juridiques nécessaires et à leur donner une apparence de légitimité.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Une évolution inquiétante</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Les six décisions prises récemment par le Conseil des États et le Conseil national illustrent ce que l'on entend par là. Il y a un an, le Parlement bourgeois a permis au Conseil fédéral, dans le cadre d'une procédure sans précédent, de signer le contrat d'achat des avions de combat F-35, alors qu'une initiative populaire était en suspens. Une votation a ainsi été empêchée de facto, un droit populaire a été invalidé et les opposants ont été refroidis.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En 2021, le peuple a approuvé l'initiative sur les soins, contre la volonté des bourgeois. Elle est aujourd'hui encore bloquée. C'est précisément ce que les représentants du PLR avaient menacé de faire en cas de "oui" : repousser la décision du peuple aux calendes grecques. Le secteur des soins y voit à juste titre une violation de la Constitution.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Sous la pression de la majorité bourgeoise, le Conseil fédéral a présenté en janvier un projet visant à annuler les salaires minimaux cantonaux existants. Le Conseil fédéral lui-même a mis en garde contre cette intention et l'a qualifiée d'anticonstitutionnelle, car elle bafoue la souveraineté cantonale et le principe de légalité.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En mars de cette année, la majorité bourgeoise a fait échouer la mise en œuvre de l'initiative populaire contre la publicité pour le tabac, approuvée en 2022, en voulant imposer des règles spéciales qui étaient en retrait par rapport à l'ancienne loi. Même les médias bourgeois ont parlé d'une violation de la volonté populaire.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En mars également, les bourgeois ont troué la loi sur les résidences secondaires avec des exceptions si larges que le Conseil fédéral a dû constater que la Constitution était ici violée. La loi est issue d'une initiative populaire approuvée en 2012 et combattue par les bourgeois.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Enfin, lors de la dernière session, le Conseil des États a transmis une motion visant à contraindre toutes les communes à maintenir la vitesse maximale à 50 km/h dans les localités. Ce faisant, il a fait fi de deux piliers fondamentaux de notre système politique : l'autonomie communale et le fédéralisme.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En somme, cela montre clairement ce qui se passe dans le camp bourgeois : une profonde réticence à accepter les défaites et à mettre en œuvre les décisions populaires de manière constructive avec l'adversaire politique, conformément à notre démocratie de concordance. Au lieu de cela, il place de plus en plus souvent ses propres objectifs et intérêts au-dessus des principes démocratiques et adapte les règles du jeu dans le processus de décision parlementaire à ce qui sert ses propres intérêts, grâce à de larges majorités.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Un opportunisme dangereux</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>L'attitude de plus en plus opportuniste de la majorité bourgeoise vis-à-vis des principes de la politique étatique est dangereuse. Elle conduit à des décisions à la légitimité douteuse, déforme la législation, dévalorise nos fondements constitutionnels et endommage la confiance de la population dans le processus politique et dans le fonctionnement des institutions démocratiques.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Cette situation est d'autant plus grave que la Suisse ne connaît pas de juridiction constitutionnelle. Le Tribunal fédéral n'est pas habilité à contrôler les lois fédérales. Le gardien suprême de la Constitution est le Parlement lui-même. Il est à la fois législateur et juge et peut, de fait, édicter des lois fédérales non conformes à la Constitution sans avoir à craindre de sanctions. Les membres du Conseil des États et du Conseil national portent donc une grande responsabilité et devraient d'autant plus être un exemple en matière de respect de la Constitution et d'esprit démocratique. Mais beaucoup ne le sont pas !</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Le fait que de nombreux représentants bourgeois du peuple se soient détournés de cette attitude fondamentale est probablement dû surtout à l'évolution politique des dernières décennies. Celle-ci est marquée par deux courants profonds : premièrement, une politique économique, fiscale, financière et sociale néolibérale prononcée et, deuxièmement, une radicalisation dans l'éventail des partis de droite avec un effet d'aspiration sur les partis bourgeois. Ces deux phénomènes ont affaibli la conscience de la nécessité du respect de la Constitution et de l'esprit démocratique.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Néolibéraux et droits de l'Homme</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Tout d'abord, le néolibéralisme : il a conduit à un déchaînement du pouvoir économique, avec pour conséquence que l'État démocratique est devenu le serviteur de groupes et de branches et que le lobbying s'est propagé jusque dans les ramifications les plus fines de la politique et de l'administration. Il s'agit de moins en moins de concevoir la démocratie comme un moyen d'établir le bien commun et la justice, mais plutôt de la contourner et de la déformer pour mieux faire valoir des intérêts économiques particuliers.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Ensuite, concernant la radicalisation dans l'éventail politique de droite : elle a rendu les gens vulnérables à une mentalité autoritaire de "maître chez soi". L'importance de valeurs telles que les droits de l'homme et le principe d'égalité ainsi que le respect des principes de la politique d'État s'estompe. Dans ces milieux, la démocratie et la constitution ne sont invoquées que lorsqu'elles servent leur propre idéologie et peuvent être utilisées comme moyen pour atteindre une fin. Car ici aussi, seul compte le fait de s'imposer - avec ou contre la démocratie et la constitution.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>La démocratie au cas par cas, en fonction de l'idéologie, des intérêts particuliers et des calculs de pouvoir ? Et ce à une époque où il serait plus que jamais nécessaire de défendre les valeurs et les principes démocratiques ? Sombres perspectives.</span><o:p></o:p></p> <hr /> <p style="text-align: justify;"><a href="https://www.infosperber.ch/politik/demokratie-ja-aber-nur-wenns-passt/" target="_blank" rel="noopener">L'article original publié sur Infosperber</a></p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-democratie-oui-si-elle-convient', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 46, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4856, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L'OTAN a 75 ans et des défis devant elle', 'subtitle' => 'Le 4 avril 1949 naissait à Washington l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, alors composée de 12 membres. 20 autres pays sont venus l’élargir depuis. La presse européenne évoque les défis qui l’attendent et ses perspectives d’avenir, à l’heure où les cendres de la guerre froide se réchauffent.', 'subtitle_edition' => 'Le 4 avril 1949 naissait à Washington l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, alors composée de 12 membres. 20 autres pays sont venus l’élargir depuis. La presse européenne évoque les défis qui l’attendent et ses perspectives d’avenir, à l’heure où les cendres de la guerre froide se réchauffent.', 'content' => '<p>La guerre froide pourrait pourtant changer de casting. Le quotidien allemand <a href="https://www.welt.de/debatte/kommentare/article250858622/75-Jahre-Atlantische-Allianz-Danke-Nato.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Die Welt</em></a> désigne en effet la Chine comme un futur «grand sujet» pour l’OTAN. «Le pays se remilitarise de plus en plus et gagne en assurance», ce qui inquiète l’Ouest. Or Berlin «freine des quatre fers» déplore le quotidien. Si l’Allemagne et les autres membres de l’alliance nouent bien des partenariats avec des Etats du Pacifique, et conduisent des exercices militaires dans la zone, ce n’est pas à la hauteur de la «menace chinoise».</p> <p>La nature de cette menace? Elle n’est pas directement militaire mais plutôt économique. «Si Pékin était en mesure de bloquer les voies commerciales dans la mer de Chine méridionale, la circulation des marchandises en Europe serait en péril».</p> <p>Autre question qui n’était pas d’actualité il y a 75 ans: la contribution des Etats-Unis. Le <a href="https://www.telegraph.co.uk/opinion/2024/04/03/europe-must-step-up-to-keep-the-us-in-nato/" target="_blank" rel="noopener"><em>Daily Telegraph</em></a> regrette que l’Europe ne fasse aucun effort pour s’assurer que le plus grand contributeur de l’OTAN ne s’en détache pas. L’heure est grave, puisqu’on parle de «passer à la caisse». La menace qui plane sur l’avenir de l’organisation n’est pas seulement la perspective d’une réélection de Donald Trump et de la ligne isolationniste, c’est celle du mécontentement général des Etats-Unis qui «contribuent bien plus à la défense de l’Europe que le continent ne le fait lui-même... On aurait tort de penser que l’aide américaine coule de source.»</p> <p>Les dissensions internes sont toujours un péril sous-estimé, comme le confirme <a href="https://iq.lt/komentarai/issukiai-lietuvos-ateiciai-nato-ir-es/325771" target="_blank" rel="noopener">le mensuel lituanien </a><em><a href="https://iq.lt/komentarai/issukiai-lietuvos-ateiciai-nato-ir-es/325771" target="_blank" rel="noopener">IQ</a>. </em>Au cœur de la discorde, le droit de veto. Ce dernier a rendu «complètement inefficace» l’ONU, constate <em>IQ</em>, car le risque est constant de s’en servir pour exercer pressions ou intrigues diplomatiques. «Démocratie, droit international et Etat de droit forment le socle de l'alliance la plus puissante au monde. Mais un certain nombre d'Etats oublieux de ces valeurs tentent depuis longtemps de placer leur intérêts mercantilistes au-dessus des décisions cruciales de l’OTAN.»</p> <p>Cela revient à poser une question essentielle, dans toute organisation: qu’est-ce qui lie entre eux les Etats membres? Au-delà de la coopération militaire, ce sont des «valeurs», celles mêmes que les pays occidentaux s’emploient à défendre en ce moment en Ukraine. La députée Renaissance Anne Genetet plaide même pour la création d’un centre de l’OTAN chargé de défendre de concert les valeurs occidentales et la «résilience démocratique». Dans <a href="https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/l-otan-a-75-ans-l-age-de-la-resilience-democratique-994366.html" target="_blank" rel="noopener">les colonnes de <em>La Tribune</em></a>, l’élue souligne que l’organisation «doit plus que jamais être notre bouclier face aux ennemis de la liberté».</p> <p>Un avenir mitigé donc, porté par de beaux discours et une volonté de cohésion, entaché par des divergences internes, car tous les Etats membres ne voient pas toujours leurs intérêts converger. De manière plus pragmatique, le quotidien croate <em>Večernji list</em> remet l’église au centre du village: comment faire face à l’avenir lorsque manque la ressource principale, les soldats? </p> <p>Le nombre de militaires actifs dans les différentes armées des pays membres est en effet en recul, jusqu’à atteindre un seuil inquiétant. Les solutions habituelles sont évoquées: augmenter les rémunérations, encourager les femmes à s’engager, améliorer les conditions de vie des soldats en proposant un meilleur équilibre entre l’armée et la vie de famille... et enfin, rétablir le service militaire obligatoire. On n’a rien sans rien. </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-otan-a-75-ans-et-des-defis-devant-elle', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 40, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 5989, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => '1280px-cambronne-a-waterloo-darmand-dumaresq-exposition-universelle-de-paris-1867.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 34569, 'md5' => 'd6e5617e087a455198231ee7c90bf6d8', 'width' => (int) 661, 'height' => (int) 398, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => '«Cambronne à Waterloo», d'Armand Dumaresq.', 'author' => '', 'copyright' => '© DR', 'path' => '1568747587_1280pxcambronneawaterloodarmanddumaresqexpositionuniverselledeparis1867.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Bon pour la tête' $description = 'C’est beau, c’est noble, c’est généreux, c’est la France éternelle. Héroïque, la réplique du général nantais Pierre Cambronne aux Anglais qui lui demandaient de se rendre à Waterloo est hélas un poil trop belle. Retour sur une phrase assez emblématique pour avoir fait l’objet d’une enquête préfectorale…' $title = '«La Garde meurt mais ne se rend pas»' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 467, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'citations', 'slug' => 'citations', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
0 Commentaire