Code Context <div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp'
$dataForView = [
'referer' => 'https://dev.bonpourlatete.com/like/1104',
'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093',
'_serialize' => [
(int) 0 => 'post'
],
'post' => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 1104,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => 'NORMAL',
'readed' => null,
'subhead' => 'ACTUEL / Branle-bas de combat chez Tamedia',
'title' => 'Mes trente ans de crise dans les médias',
'subtitle' => 'Les éditeurs romands ont commencé par se saborder entre eux, puis le vainqueur de la bataille a été avalé par les Zurichois. Ou comment les journaux disparaissent des kiosques en Suisse romande les uns après les autres. Récit.',
'subtitle_edition' => null,
'content' => '<p></p><hr><p></p><p style="text-align: center; "><strong>Ludovic Rocchi pour <a href="https://www.republik.ch/2018/07/03/mes-trente-ans-de-crise-dans-les-medias">Republik.ch</a></strong></p><p></p><hr><p></p><p>Il était une fois «La Suisse». Oui, «La Suisse», le plus grand et le plus lu des quotidiens romands au plus fort de son histoire. Vous ne vous en souvenez pas? Vous êtes pardonné. Car ici en Suisse romande, «La Suisse» ne dit plus grand chose aux nouvelles générations. Et même les plus vieux ont eu le temps d’oublier: «La Suisse» est morte en 1994.
</p>
<p>Je venais de terminer mon stage pour devenir journaliste professionnel. Et mon stage, je l’ai fait à «La Suisse», de 1990 à 1992, comme correspondant dans le canton de Neuchâtel. C’était le bon temps. «La Suisse», éditée à Genève, avait plusieurs correspondants dans chaque canton. Et une stimulante concurrence régnait avec l’autre quotidien suprarégional romand: «Le Matin». Chaque titre avait aussi une édition du dimanche, un vrai paradis ...
</p>
<p>Je n’ai pas pu y goûter longtemps à ce paradis. En fait, je suis né avec la crise comme journaliste. J’ai donc perdu mon poste de correspondant à peine mon stage terminé. J’ai retrouvé un poste à mi-temps au «Nouveau Quotidien» (autre titre destiné à disparaître). Pour l’autre mi-temps, j’ai timbré au chômage quelques mois.
</p><blockquote>A cette époque, il n’était pas question de décisions prises à Zurich par des financiers sans cœur et sans respect pour les ambitions éditoriales romandes.</blockquote>
<p>Puis j’ai été engagé à plein temps au «Nouveau Quotidien», le journal «suisse et européen» que venait de fonder Jacques Pilet en 1991. Et j’y suis resté avec bonheur jusqu’au dernier numéro le 28 février 1998. Comme président de la société des rédacteurs du «Nouveau Quotidien», j’ai été en première ligne pour négocier le plan social qui a accompagné la mort du journal ainsi que celle du «Journal de Genève». Une fusion comme l’ont appelée les éditeurs (Edipresse et Ringier pour «Le Nouveau Quotidien»; des banquiers privés genevois pour l’essentiel au «Journal de Genève»). Cette fusion a donné naissance au quotidien «Le Temps», qui existe toujours.
</p>
<p>Comme jeune journaliste, de 1990 à 1998, j’ai donc vécu la mort de deux titres, «La Suisse» et «Le Nouveau Quotidien». Mais à cette époque, il n’était pas question de décisions prises à Zurich par des financiers sans cœur et sans respect pour les ambitions éditoriales romandes.
</p>
<p>Nous connaissions à peine le nom de la famille Coninx, propriétaire du «Tages Anzeiger». Un peu plus connu des Romands, Michael Ringier passait pour un allié, puisque sa famille a permis la création de «L’Hebdo», en complicité déjà avec un certain Jacques Pilet. Nous avons donc assisté dans les années 90 à des règlements de compte sanglants entre des éditeurs romands.
</p>
<h3>Les origines du mal
</h3><p>Tout commence à Genève. Deux familles, les Nicole et les Lamunière, se livrent une lutte sans merci qui s’est conclue par la mort de «La Suisse», éditée par l’héritier Jean-Claude Nicole à Genève. En face, «Le Matin» est édité par l’héritier Pierre Lamunière et son groupe Edipresse à Lausanne.
</p>
<p>Le coup de grâce survient en 1991 avec le rachat de la «Tribune de Genève» par Edipresse. Ce quotidien historiquement édité le soir n’était pas un concurrent direct de «La Suisse», édité le matin. Cet accord est tombé. Un coup de trop pour «La Suisse». Son patron, Jean-Claude Nicole, homme d’affaires peu inspiré, ne touchera plus aux médias.
</p>
<p>Une voie royale s’ouvre alors pour la famille Lamunière. Edipresse règne sur les plus gros quotidiens de Suisse romande («Le Matin», «La Tribune de Genève» et «24 Heures»). Son monopole le dimanche avec «Le Matin Dimanche» et ses suppléments magazines lui rapporte des dizaines de millions de francs par année. Une véritable poule aux œufs d’or que Ringier cherchera à déplumer en lançant «dimanche.ch». Une concurrence de courte durée (28.11.1999 à 20.06.2003).
</p>
<h3>Quand l’ogre Edipresse faisait peur
</h3><p>Edipresse devient l’ogre qui fait peur en Suisse romande et qui étend son marché à l’étranger, essentiellement en Espagne et au Portugal. On reproche à la famille Lamunière de vouloir mettre la main sur les derniers éditeurs indépendants de Suisse romande, avec notamment son entrée dans le capital de la société qui édite «Le Nouvelliste» en Valais.
</p>
<p>Mais c’est l’attaque contre le «Journal de Genève» qui va faire le plus de bruit. Edipresse a en effet lancé au début des années 90 «Le Nouveau Quotidien». Un journal impertinent et pro-européen qui se place en concurrent du vénérable et conservateur «Journal de Genève». Chacun vise un lectorat intellectuel et entretient un solide réseau de correspondants en Suisse et à l’étranger. Mais surtout, les deux titres alignent des chiffres rouges.
</p>
<p>Les banquiers privés genevois, actionnaires historiques du «Journal de Genève», n’ont plus la foi. Leur «danseuse» coûte de plus en plus cher et elle s’est émancipée, la ligne du journal devient davantage pluraliste. Edipresse réussit donc à les convaincre de fermer boutique et d’unir leurs destins en lançant «Le Temps», le 18 mars 1998.
</p>
<p>C’est un petit cataclysme pour Genève. Après «La Suisse», voilà «Le Journal de Genève» qui passe aux oubliettes. Et à chaque fois, ce sont les Lausannois d’Edipresse qui ont le dessus. Je me souviens des hauts cris poussés par des intellectuels de droite comme de gauche dénonçant le risque d’une «pensée unique».
</p>
<h3>«Le Temps» des désillusions
</h3><p>Nous, les journalistes à l’œuvre pour lancer «Le Temps», nous avions plutôt envie de croire aux promesses d’un journal plus solide, plus ambitieux, avec des correspondants et des bureaux partout en Suisse, y compris à Zurich, pour donner une voix, un regard à la Suisse romande sur tout le pays et le monde entier. Quel programme!
</p>
<p>Mais ce qui devait arriver est arrivé: «Le Temps» a rapidement dû réduire ses ambitions de grand quotidien suisse de référence en langue française. Les programmes d’économies succèdent alors aux changements d’actionnaires. «Le Temps» est désormais détenu majoritairement par Ringier Axel Springer.
</p>
<p>Pour en arriver à ce tour de passe-passe, il a fallu qu’Edipresse vende ses parts à Tamedia. Que Tamedia vende ses parts à Ringier. Qui est ensuite devenu Ringier Axel Springer par le biais d’une joint-venture avec le groupe allemand.
</p>
<p>Ce jeu de poupées russes montre bien comment un grand projet romand est devenu un titre parmi d’autres dans un groupe international. «Le Temps» survit, mais ce n’est plus le journal fort et rayonnant que j’ai connu à ses débuts.
</p>
<p>Désormais ce n’est plus vraiment Michael Ringier qui décide, avec Jacques Pilet qui lui soufflait dans l’oreille de maintenir une offre ambitieuse en Suisse romande. Les Allemands d’Axel Springer ont pris le pouvoir. C’est ainsi que la rédaction du «Temps» est de plus en plus squelettique. Et surtout, c’est ainsi qu’a été décidée sans complexes la fermeture de «L’Hebdo» au début de l’année dernière.
</p>
<h3>L’attaque éclair de «20 Minutes»
</h3><p>Revenons à l’ogre Edipresse. Il va affronter plus gros que lui: Tamedia part à l’assaut du marché romand en lançant en 2006 le gratuit «20 Minutes». Edipresse tente de résister en lançant une version gratuite du «Matin». L’aventure du gratuit «Matin Bleu» ne durera que quatre ans, le temps pour Tamedia de s’imposer avec «20 Minutes» et de …racheter Edipresse en 2009.
</p>
<p>A l’image des banquiers privés genevois dix ans auparavant, l’héritier Pierre Lamunière n’a plus la foi. Poursuivre son métier d’éditeur, c’est de la sueur et des larmes. Et comment résister au demi-milliard de francs tendu par la famille Coninx-Supino? Une offre inespérée pour la vente d’un groupe de presse, alors que la branche est en crise.
</p>
<p>Certains spécialistes estiment que Tamedia a d’ailleurs payé Edipresse trop cher, ce qui expliquerait que les programmes d’économies ont touché plus durement les rédactions romandes. Quand le Tages Anzeiger vivait son «Mai-Massaker» avec 52 licenciements en 2009, Edipresse supprimait plus de 100 postes pour honorer sa promesse envers Tamedia de rendre la «mariée» plus svelte. Et les «Strukturbeiträge» se sont succédés à un rythme effréné.
</p>
<h3>Ma rencontre avec les «flingueurs» de Zurich
</h3><p>Comme j’ai eu la bonne idée de quitter «Le Temps» peu après sa création pour rejoindre les équipes du «Matin Dimanche» et du «Matin» de 2000 à 2014, j’ai vécu en direct la conquête zurichoise. Il était clair pour nous que le lancement réussi de «20 Minutes» était une attaque directe contre «Le Matin». Et c’est ce qui finit de se passer en ce moment avec la fermeture du «Matin» par Tamedia.
</p>
<p>Après le rachat d’Edipresse, Pietro Supino et son «porte-flingue» Christoph Tonini, comme nous l’appelions à Lausanne, sont venus chaque année nous expliquer pourquoi il fallait encore et encore économiser, surtout au «Matin» tellement déficitaire. Comme j’avais la fibre syndicale, j’étais à nouveau président de la société des rédacteurs, au «Matin» cette fois. Et j’étais celui qui osait répliquer à nos nouveaux patrons zurichois: pourquoi parlez-vous seulement du déficit du «Matin» en semaine et pas des millions gagnés le dimanche?
</p><blockquote>Supino, Tonini & Co n’ont plus eu envie de tolérer le côté davantage rebelle des Romands. Ils ont même liquidé la Direction éditoriale romande dirigée par Eric Hoesli, considérée comme trop réfractaire aux plans d’économies.</blockquote>
<p>Pourquoi exigez-vous des marges astronomiques de 15% et plus dans vos journaux, alors que même les banques n’en espèrent plus autant?
</p>
<p>Ces questions, nous sommes allés les poser jusque devant l’assemblée des actionnaires à Zurich, un beau jour d’avril 2013. J’avais été autorisé à prendre la parole au nom des rédactions romandes. «Genug ist genug»: c’était notre slogan contre la succession des «Strukturbeiträge» imposés depuis Zurich. Nous avons été écoutés poliment. Puis Supino, Tonini & Co n’ont plus eu envie de tolérer le côté davantage rebelle des Romands. Ils ont même liquidé la Direction éditoriale romande dirigée par Eric Hoesli, considérée comme trop réfractaire aux plans d’économies.
</p>
<p>La logique de groupe et la loyauté qu’elle exige s’est imposée. Le rouleau-compresseur Tamedia est en marche et il n’y a plus de tabou. Ainsi peut mourir «Le Matin», le titre le plus populaire de Suisse romande. Et Tamedia peut faire semblant de le regretter, alors que c’est la conséquence du cannibalisme économique provoqué par l’implantation de «20 Minutes». Ainsi peut rouler le projet 2020 et la concentration des rédactions romandes et alémaniques de Tamedia.
</p>
<h3>L’heure des comptes
</h3><p>Tentons de faire les comptes. En moins de trente ans, la Suisse romande aura perdu tous ses titres qui avaient une ambition suprarégionale: «La Suisse», «Le Journal de Genève», «Le Nouveau Quotidien», «L’Hebdo» et «Le Matin». Seul survit «Le Temps» comme quotidien et «L’Illustré» comme hebdomadaire équivalent chez Ringier de la «Schweizer Illustrierte».
</p>
<p>Cette hécatombe s’explique en partie par l’étroitesse du marché romand et la crise mondiale de la presse. Mais aussi par le manque de persévérance et d’entente entre les éditeurs romands. Ils se sont entre-tués, puis le gagnant, Pierre Lamunière, a tout vendu aux Alémaniques.
</p>
<p>Alors comment pourrait-on attendre d’actionnaires désormais basés en Allemagne ou à Zurich de sacrifier une part de leurs dividendes pour défendre civiquement une ambition éditoriale dans cette lointaine province romande? Comment attendre un tel geste alors qu’ici même, en Suisse romande, les investisseurs se défilent?
</p>
<p>Alors, oui, bien sûr, les plus optimistes diront qu’il existe quelques heureuses et modestes tentatives de résister. Citons notamment «Le Courrier» (quotidien de gauche édité à Genève) et «Vigousse» (hebdomadaire satirique édité à Lausanne). Et, surtout, chaque canton romand continue de bénéficier au moins d’un quotidien. Mais cette presse régionale a les pieds fragiles. Et là aussi, la perte d’indépendance est marquée, puisque l’héritier français Philippe Hersant a mis la main sur plusieurs titres («Le Nouvelliste» en Valais, «Arcinfo» à Neuchâtel, «La Côte» dans le canton de Vaud).
</p>
<h3>Voir plus loin que sa vallée
</h3><p>Au terme de ce récit, je ne peux m’empêcher de penser que nous sommes tous cernés par le risque de sombrer dans le provincialisme, le repli et l’étroitesse de vue. Ici en Suisse romande, mais aussi dans toutes les autres parties de ce pays compliqué et fédéraliste.
</p>
<p>Il faut trouver de nouveaux canaux de financement pour conserver des titres, des rédactions ayant les moyens de voir plus loin, plus haut que leur vallée d’origine. Et surtout d’être suffisamment forts et indépendants des pouvoirs locaux pour assurer notre rôle de chiens de garde.
</p>
<p>Ce combat est plus dur que jamais à mener. C’est assez déprimant de se l’avouer, quand on a déjà passé presque trente ans à trimer sans compter dans un climat de crise et d’économies incessantes. Je travaille depuis 2014 à la Radio Télévision Suisse (RTS) comme journaliste d’enquête. C’est un des derniers médias qui a les moyens de porter une ambition romande suprarégionale. Mais ici aussi, les plans d’économies se succèdent sous les assauts contre la redevance de service public.
</p>
<p>Il faut vraiment avoir la foi pour travailler dans les médias, n’est-ce pas, messieurs les actionnaires?</p><p></p><hr><p></p><h4>Cet article a été publié à l'origine sur le site <a href="https://www.republik.ch/2018/07/03/mes-trente-ans-de-crise-dans-les-medias">Republik.ch</a></h4>',
'content_edition' => null,
'slug' => 'mes-trente-ans-de-crise-dans-les-medias',
'headline' => false,
'homepage' => 'col-md-12',
'like' => (int) 762,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1128,
'homepage_order' => (int) 1352,
'original_url' => null,
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 5,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'poster_attachment' => null,
'editions' => [[maximum depth reached]],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'attachments' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
'relatives' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {}
],
'embeds' => [],
'images' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'audios' => [],
'comments' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}
],
'author' => 'Bon pour la tête',
'description' => 'Les éditeurs romands ont commencé par se saborder entre eux, puis le vainqueur de la bataille a été avalé par les Zurichois. Ou comment les journaux disparaissent des kiosques en Suisse romande les uns après les autres. Récit.',
'title' => 'Mes trente ans de crise dans les médias',
'crawler' => true,
'connected' => null,
'menu_blocks' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {}
],
'menu' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {}
]
]
$bufferLevel = (int) 1
$referer = 'https://dev.bonpourlatete.com/like/1104'
$OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093'
$_serialize = [
(int) 0 => 'post'
]
$post = object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 1104,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => 'NORMAL',
'readed' => null,
'subhead' => 'ACTUEL / Branle-bas de combat chez Tamedia',
'title' => 'Mes trente ans de crise dans les médias',
'subtitle' => 'Les éditeurs romands ont commencé par se saborder entre eux, puis le vainqueur de la bataille a été avalé par les Zurichois. Ou comment les journaux disparaissent des kiosques en Suisse romande les uns après les autres. Récit.',
'subtitle_edition' => null,
'content' => '<p></p><hr><p></p><p style="text-align: center; "><strong>Ludovic Rocchi pour <a href="https://www.republik.ch/2018/07/03/mes-trente-ans-de-crise-dans-les-medias">Republik.ch</a></strong></p><p></p><hr><p></p><p>Il était une fois «La Suisse». Oui, «La Suisse», le plus grand et le plus lu des quotidiens romands au plus fort de son histoire. Vous ne vous en souvenez pas? Vous êtes pardonné. Car ici en Suisse romande, «La Suisse» ne dit plus grand chose aux nouvelles générations. Et même les plus vieux ont eu le temps d’oublier: «La Suisse» est morte en 1994.
</p>
<p>Je venais de terminer mon stage pour devenir journaliste professionnel. Et mon stage, je l’ai fait à «La Suisse», de 1990 à 1992, comme correspondant dans le canton de Neuchâtel. C’était le bon temps. «La Suisse», éditée à Genève, avait plusieurs correspondants dans chaque canton. Et une stimulante concurrence régnait avec l’autre quotidien suprarégional romand: «Le Matin». Chaque titre avait aussi une édition du dimanche, un vrai paradis ...
</p>
<p>Je n’ai pas pu y goûter longtemps à ce paradis. En fait, je suis né avec la crise comme journaliste. J’ai donc perdu mon poste de correspondant à peine mon stage terminé. J’ai retrouvé un poste à mi-temps au «Nouveau Quotidien» (autre titre destiné à disparaître). Pour l’autre mi-temps, j’ai timbré au chômage quelques mois.
</p><blockquote>A cette époque, il n’était pas question de décisions prises à Zurich par des financiers sans cœur et sans respect pour les ambitions éditoriales romandes.</blockquote>
<p>Puis j’ai été engagé à plein temps au «Nouveau Quotidien», le journal «suisse et européen» que venait de fonder Jacques Pilet en 1991. Et j’y suis resté avec bonheur jusqu’au dernier numéro le 28 février 1998. Comme président de la société des rédacteurs du «Nouveau Quotidien», j’ai été en première ligne pour négocier le plan social qui a accompagné la mort du journal ainsi que celle du «Journal de Genève». Une fusion comme l’ont appelée les éditeurs (Edipresse et Ringier pour «Le Nouveau Quotidien»; des banquiers privés genevois pour l’essentiel au «Journal de Genève»). Cette fusion a donné naissance au quotidien «Le Temps», qui existe toujours.
</p>
<p>Comme jeune journaliste, de 1990 à 1998, j’ai donc vécu la mort de deux titres, «La Suisse» et «Le Nouveau Quotidien». Mais à cette époque, il n’était pas question de décisions prises à Zurich par des financiers sans cœur et sans respect pour les ambitions éditoriales romandes.
</p>
<p>Nous connaissions à peine le nom de la famille Coninx, propriétaire du «Tages Anzeiger». Un peu plus connu des Romands, Michael Ringier passait pour un allié, puisque sa famille a permis la création de «L’Hebdo», en complicité déjà avec un certain Jacques Pilet. Nous avons donc assisté dans les années 90 à des règlements de compte sanglants entre des éditeurs romands.
</p>
<h3>Les origines du mal
</h3><p>Tout commence à Genève. Deux familles, les Nicole et les Lamunière, se livrent une lutte sans merci qui s’est conclue par la mort de «La Suisse», éditée par l’héritier Jean-Claude Nicole à Genève. En face, «Le Matin» est édité par l’héritier Pierre Lamunière et son groupe Edipresse à Lausanne.
</p>
<p>Le coup de grâce survient en 1991 avec le rachat de la «Tribune de Genève» par Edipresse. Ce quotidien historiquement édité le soir n’était pas un concurrent direct de «La Suisse», édité le matin. Cet accord est tombé. Un coup de trop pour «La Suisse». Son patron, Jean-Claude Nicole, homme d’affaires peu inspiré, ne touchera plus aux médias.
</p>
<p>Une voie royale s’ouvre alors pour la famille Lamunière. Edipresse règne sur les plus gros quotidiens de Suisse romande («Le Matin», «La Tribune de Genève» et «24 Heures»). Son monopole le dimanche avec «Le Matin Dimanche» et ses suppléments magazines lui rapporte des dizaines de millions de francs par année. Une véritable poule aux œufs d’or que Ringier cherchera à déplumer en lançant «dimanche.ch». Une concurrence de courte durée (28.11.1999 à 20.06.2003).
</p>
<h3>Quand l’ogre Edipresse faisait peur
</h3><p>Edipresse devient l’ogre qui fait peur en Suisse romande et qui étend son marché à l’étranger, essentiellement en Espagne et au Portugal. On reproche à la famille Lamunière de vouloir mettre la main sur les derniers éditeurs indépendants de Suisse romande, avec notamment son entrée dans le capital de la société qui édite «Le Nouvelliste» en Valais.
</p>
<p>Mais c’est l’attaque contre le «Journal de Genève» qui va faire le plus de bruit. Edipresse a en effet lancé au début des années 90 «Le Nouveau Quotidien». Un journal impertinent et pro-européen qui se place en concurrent du vénérable et conservateur «Journal de Genève». Chacun vise un lectorat intellectuel et entretient un solide réseau de correspondants en Suisse et à l’étranger. Mais surtout, les deux titres alignent des chiffres rouges.
</p>
<p>Les banquiers privés genevois, actionnaires historiques du «Journal de Genève», n’ont plus la foi. Leur «danseuse» coûte de plus en plus cher et elle s’est émancipée, la ligne du journal devient davantage pluraliste. Edipresse réussit donc à les convaincre de fermer boutique et d’unir leurs destins en lançant «Le Temps», le 18 mars 1998.
</p>
<p>C’est un petit cataclysme pour Genève. Après «La Suisse», voilà «Le Journal de Genève» qui passe aux oubliettes. Et à chaque fois, ce sont les Lausannois d’Edipresse qui ont le dessus. Je me souviens des hauts cris poussés par des intellectuels de droite comme de gauche dénonçant le risque d’une «pensée unique».
</p>
<h3>«Le Temps» des désillusions
</h3><p>Nous, les journalistes à l’œuvre pour lancer «Le Temps», nous avions plutôt envie de croire aux promesses d’un journal plus solide, plus ambitieux, avec des correspondants et des bureaux partout en Suisse, y compris à Zurich, pour donner une voix, un regard à la Suisse romande sur tout le pays et le monde entier. Quel programme!
</p>
<p>Mais ce qui devait arriver est arrivé: «Le Temps» a rapidement dû réduire ses ambitions de grand quotidien suisse de référence en langue française. Les programmes d’économies succèdent alors aux changements d’actionnaires. «Le Temps» est désormais détenu majoritairement par Ringier Axel Springer.
</p>
<p>Pour en arriver à ce tour de passe-passe, il a fallu qu’Edipresse vende ses parts à Tamedia. Que Tamedia vende ses parts à Ringier. Qui est ensuite devenu Ringier Axel Springer par le biais d’une joint-venture avec le groupe allemand.
</p>
<p>Ce jeu de poupées russes montre bien comment un grand projet romand est devenu un titre parmi d’autres dans un groupe international. «Le Temps» survit, mais ce n’est plus le journal fort et rayonnant que j’ai connu à ses débuts.
</p>
<p>Désormais ce n’est plus vraiment Michael Ringier qui décide, avec Jacques Pilet qui lui soufflait dans l’oreille de maintenir une offre ambitieuse en Suisse romande. Les Allemands d’Axel Springer ont pris le pouvoir. C’est ainsi que la rédaction du «Temps» est de plus en plus squelettique. Et surtout, c’est ainsi qu’a été décidée sans complexes la fermeture de «L’Hebdo» au début de l’année dernière.
</p>
<h3>L’attaque éclair de «20 Minutes»
</h3><p>Revenons à l’ogre Edipresse. Il va affronter plus gros que lui: Tamedia part à l’assaut du marché romand en lançant en 2006 le gratuit «20 Minutes». Edipresse tente de résister en lançant une version gratuite du «Matin». L’aventure du gratuit «Matin Bleu» ne durera que quatre ans, le temps pour Tamedia de s’imposer avec «20 Minutes» et de …racheter Edipresse en 2009.
</p>
<p>A l’image des banquiers privés genevois dix ans auparavant, l’héritier Pierre Lamunière n’a plus la foi. Poursuivre son métier d’éditeur, c’est de la sueur et des larmes. Et comment résister au demi-milliard de francs tendu par la famille Coninx-Supino? Une offre inespérée pour la vente d’un groupe de presse, alors que la branche est en crise.
</p>
<p>Certains spécialistes estiment que Tamedia a d’ailleurs payé Edipresse trop cher, ce qui expliquerait que les programmes d’économies ont touché plus durement les rédactions romandes. Quand le Tages Anzeiger vivait son «Mai-Massaker» avec 52 licenciements en 2009, Edipresse supprimait plus de 100 postes pour honorer sa promesse envers Tamedia de rendre la «mariée» plus svelte. Et les «Strukturbeiträge» se sont succédés à un rythme effréné.
</p>
<h3>Ma rencontre avec les «flingueurs» de Zurich
</h3><p>Comme j’ai eu la bonne idée de quitter «Le Temps» peu après sa création pour rejoindre les équipes du «Matin Dimanche» et du «Matin» de 2000 à 2014, j’ai vécu en direct la conquête zurichoise. Il était clair pour nous que le lancement réussi de «20 Minutes» était une attaque directe contre «Le Matin». Et c’est ce qui finit de se passer en ce moment avec la fermeture du «Matin» par Tamedia.
</p>
<p>Après le rachat d’Edipresse, Pietro Supino et son «porte-flingue» Christoph Tonini, comme nous l’appelions à Lausanne, sont venus chaque année nous expliquer pourquoi il fallait encore et encore économiser, surtout au «Matin» tellement déficitaire. Comme j’avais la fibre syndicale, j’étais à nouveau président de la société des rédacteurs, au «Matin» cette fois. Et j’étais celui qui osait répliquer à nos nouveaux patrons zurichois: pourquoi parlez-vous seulement du déficit du «Matin» en semaine et pas des millions gagnés le dimanche?
</p><blockquote>Supino, Tonini & Co n’ont plus eu envie de tolérer le côté davantage rebelle des Romands. Ils ont même liquidé la Direction éditoriale romande dirigée par Eric Hoesli, considérée comme trop réfractaire aux plans d’économies.</blockquote>
<p>Pourquoi exigez-vous des marges astronomiques de 15% et plus dans vos journaux, alors que même les banques n’en espèrent plus autant?
</p>
<p>Ces questions, nous sommes allés les poser jusque devant l’assemblée des actionnaires à Zurich, un beau jour d’avril 2013. J’avais été autorisé à prendre la parole au nom des rédactions romandes. «Genug ist genug»: c’était notre slogan contre la succession des «Strukturbeiträge» imposés depuis Zurich. Nous avons été écoutés poliment. Puis Supino, Tonini & Co n’ont plus eu envie de tolérer le côté davantage rebelle des Romands. Ils ont même liquidé la Direction éditoriale romande dirigée par Eric Hoesli, considérée comme trop réfractaire aux plans d’économies.
</p>
<p>La logique de groupe et la loyauté qu’elle exige s’est imposée. Le rouleau-compresseur Tamedia est en marche et il n’y a plus de tabou. Ainsi peut mourir «Le Matin», le titre le plus populaire de Suisse romande. Et Tamedia peut faire semblant de le regretter, alors que c’est la conséquence du cannibalisme économique provoqué par l’implantation de «20 Minutes». Ainsi peut rouler le projet 2020 et la concentration des rédactions romandes et alémaniques de Tamedia.
</p>
<h3>L’heure des comptes
</h3><p>Tentons de faire les comptes. En moins de trente ans, la Suisse romande aura perdu tous ses titres qui avaient une ambition suprarégionale: «La Suisse», «Le Journal de Genève», «Le Nouveau Quotidien», «L’Hebdo» et «Le Matin». Seul survit «Le Temps» comme quotidien et «L’Illustré» comme hebdomadaire équivalent chez Ringier de la «Schweizer Illustrierte».
</p>
<p>Cette hécatombe s’explique en partie par l’étroitesse du marché romand et la crise mondiale de la presse. Mais aussi par le manque de persévérance et d’entente entre les éditeurs romands. Ils se sont entre-tués, puis le gagnant, Pierre Lamunière, a tout vendu aux Alémaniques.
</p>
<p>Alors comment pourrait-on attendre d’actionnaires désormais basés en Allemagne ou à Zurich de sacrifier une part de leurs dividendes pour défendre civiquement une ambition éditoriale dans cette lointaine province romande? Comment attendre un tel geste alors qu’ici même, en Suisse romande, les investisseurs se défilent?
</p>
<p>Alors, oui, bien sûr, les plus optimistes diront qu’il existe quelques heureuses et modestes tentatives de résister. Citons notamment «Le Courrier» (quotidien de gauche édité à Genève) et «Vigousse» (hebdomadaire satirique édité à Lausanne). Et, surtout, chaque canton romand continue de bénéficier au moins d’un quotidien. Mais cette presse régionale a les pieds fragiles. Et là aussi, la perte d’indépendance est marquée, puisque l’héritier français Philippe Hersant a mis la main sur plusieurs titres («Le Nouvelliste» en Valais, «Arcinfo» à Neuchâtel, «La Côte» dans le canton de Vaud).
</p>
<h3>Voir plus loin que sa vallée
</h3><p>Au terme de ce récit, je ne peux m’empêcher de penser que nous sommes tous cernés par le risque de sombrer dans le provincialisme, le repli et l’étroitesse de vue. Ici en Suisse romande, mais aussi dans toutes les autres parties de ce pays compliqué et fédéraliste.
</p>
<p>Il faut trouver de nouveaux canaux de financement pour conserver des titres, des rédactions ayant les moyens de voir plus loin, plus haut que leur vallée d’origine. Et surtout d’être suffisamment forts et indépendants des pouvoirs locaux pour assurer notre rôle de chiens de garde.
</p>
<p>Ce combat est plus dur que jamais à mener. C’est assez déprimant de se l’avouer, quand on a déjà passé presque trente ans à trimer sans compter dans un climat de crise et d’économies incessantes. Je travaille depuis 2014 à la Radio Télévision Suisse (RTS) comme journaliste d’enquête. C’est un des derniers médias qui a les moyens de porter une ambition romande suprarégionale. Mais ici aussi, les plans d’économies se succèdent sous les assauts contre la redevance de service public.
</p>
<p>Il faut vraiment avoir la foi pour travailler dans les médias, n’est-ce pas, messieurs les actionnaires?</p><p></p><hr><p></p><h4>Cet article a été publié à l'origine sur le site <a href="https://www.republik.ch/2018/07/03/mes-trente-ans-de-crise-dans-les-medias">Republik.ch</a></h4>',
'content_edition' => null,
'slug' => 'mes-trente-ans-de-crise-dans-les-medias',
'headline' => false,
'homepage' => 'col-md-12',
'like' => (int) 762,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1128,
'homepage_order' => (int) 1352,
'original_url' => null,
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 5,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'poster_attachment' => null,
'editions' => [],
'tags' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}
],
'locations' => [],
'attachment_images' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'attachments' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'comments' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}
],
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
'*' => true,
'id' => false
],
'[dirty]' => [],
'[original]' => [],
'[virtual]' => [],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [],
'[invalid]' => [],
'[repository]' => 'Posts'
}
$relatives = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 4881,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => false,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) aurait-elle engagé une guerre contre le monde des réalités?',
'subtitle' => 'Avec le jugement favorable à la plainte de l’association KlimaSeniorinnen Schweiz, la CEDH ouvre la voie à la sanction des Etats en se fondant sur des arguments façonnés dans un monde imaginaire. Pour la première fois, les juges laissent libre cours au développement d’une sorte de solipsisme radical, qui estime non seulement que la description des climats de la Terre peut se résumer à des impressions subjectives, mais qu’en plus ces climats peuvent être soumis à la seule volonté humaine.',
'subtitle_edition' => 'Avec le jugement favorable à la plainte de l’association KlimaSeniorinnen Schweiz, la CEDH ouvre la voie à la sanction des Etats en se fondant sur des arguments façonnés dans un monde imaginaire. Pour la première fois, les juges laissent libre cours au développement d’une sorte de solipsisme radical.',
'content' => '<p style="text-align: center;">Dr <strong>Eric Verrecchia</strong>, biogéochimiste</p>
<hr />
<p>Ce solipsisme contribue à la construction d’une illusion de masse encouragée par la substitution de modèles numériques virtuels à la réalité du monde. Par ce jugement, la CEDH semble vouloir enterrer toute démarche rationnelle appuyée sur des faits pour favoriser des croyances.</p>
<p>Accrochées à un mouvement généralisé autour du climat, qui favorise la foi d’une construction sociale de la réalité, à l’instar de la «justice climatique», ces plaignantes semblent avoir banni de leur plaidoyer tout ce qui pourrait résister au contrôle humain de la météo du jour, sans égards aux résultats scientifiques et leurs immenses incertitudes concernant les climats futurs. Les plaignantes ont accusé en substance les autorités suisses de mener une politique climatique aux objectifs et aux mesures insuffisantes, «en violation de leur droit à la vie», arguant de la vulnérabilité des personnes âgées face aux effets des changements en cours, et en particulier aux vagues de chaleur. Ce qui est visé, selon le jugement, serait l’incapacité de la Suisse à fournir une estimation des émissions de gaz à effet de serre futures afin de limiter «le réchauffement climatique» au fameux 1,5°C de l’Accord de Paris, valeur pourtant parfaitement arbitraire et dont les conséquences néfastes restent difficiles à identifier.</p>
<p>Mais qu’en est-il vraiment? Que disent les données des études démographiques sur la «violation du droit à la vie» que ce soit sous les climats helvétiques ou mondiaux? Le «réchauffement climatique» met-il réellement en péril le «droit à la vie» des femmes âgées de Suisse?</p>
<p>Premier constat, d’après les données de l’Office Fédéral de la Statistique (OFS), l’espérance de vie à la naissance des femmes suisses est passée de 79,3 ans en 1982 à 85,4 ans en 2022, et ce malgré «l’urgence climatique», soit un gain de 56 jours par an depuis 1982. Sur la même période, l’espérance de vie à 65 ans, âge minimal de ces militantes, est passée de 18,4 à 22,5 années. Il ne semble pas que «le climat» ait eu des conséquences fâcheuses sur leur droit à la vie.</p>
<p>En recoupant les données de l’OFS et de Météosuisse, on peut observer la nature cyclique du nombre de décès par semaine des personnes de plus de 65 ans en Suisse, de 2010 à 2024 (Figure).</p>
<p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1713434705_capturedcran2024041812.04.17.png" class="img-responsive img-fluid center " width="784" height="554" /></p>
<p>La courbe noire pleine montre que les périodes hivernales restent les plus fatales, toutes causes confondues, pouvant parfois accroître la mortalité de 72% par rapport aux périodes estivales. Bien que les variabilités démographiques soient complexes à appréhender avec précision (comme les «effets moisson» ou les crises sanitaires telles la Covid-19), cette nature cyclique confirme simplement que «le froid tue».</p>
<p>Pour s’en convaincre, s’affichent en gris sur la figure et à titre d’exemple, les températures <i>maximales </i>quotidiennes de la station de Neuchâtel montrant de larges amplitudes au cours de l’année. A partir du printemps 2020, la courbe des décès-toutes-causes subit les perturbations du Coronavirus et ses conséquences, rendant hasardeuse toute interprétation de détail. Mais la forte anti-corrélation entre décès et saisonnalité demeure. Nous supportons bien plus aisément les températures non-optimales chaudes que froides. Une étude récente<strong><sup>1</sup></strong> publiée dans <i>The Lancet</i> sur les excès de mortalité dans les villes européennes entre 2000 et 2019, dus cette fois uniquement aux températures non-optimales chaudes ou froides, confirme la tendance générale: entre 65 et 74 ans, le froid tue en Suisse 3 fois plus que le chaud, entre 75 et 84 ans, 6 fois plus, et au-dessus de 85 ans, 7,6 fois davantage. Dans une autre étude du <i>Lancet</i><strong><sup>2</sup></strong> sur les températures non-optimales entre 2000 et 2019 au niveau mondial, le constat est identique: le taux mondial de surmortalité liée au froid a baissé de 0,5% alors que celui lié à la chaleur aurait augmenté de 0,2%, conduisant à une réduction nette du ratio mondial des décès liés aux températures extrêmes. Mais ces pourcentages ne touchent pas le même nombre de personnes, bien plus nombreuses à décéder durant les hivers, ce qui amplifie davantage le bénéfice d’un réchauffement climatique. Ces militantes du climat semblent donc avoir convaincu la CEDH de porter la justice dans un monde fantasmé, où seules les températures excessivement chaudes président à la destinée des femmes, en invitant la Suisse à rejeter la réalité des faits.</p>
<p>Pourtant, dans le monde réel, faut-il le rappeler, l’espérance de vie des Suissesses n’a cessé d’augmenter, et ce malgré le «dérèglement climatique», et grâce, pour l’essentiel, aux énergies fossiles. De plus, les décès directement liés aux températures non-optimales s’amenuisent grâce en grande partie à des hivers plus cléments.</p>
<p>Dans le monde réel, un pays riche comme la Suisse permet à sa population de s’adapter aisément aux inconforts météorologiques (chauffage ou climatisation, isolations, facilité d’accès aux soins, énergie toujours disponible, etc.). A cela peut s’ajouter une topographie bienveillante durant les étés avec de nombreux lacs et rivières, et une fraicheur montagnarde accessible.</p>
<p>Dans le monde réel, la Suisse a diminué de près de 40% ses émissions de CO<sub>2</sub> par habitant depuis 1980 et 91% de sa production électrique est bas-carbone. D’après la Banque Mondiale, les émissions de CO<sub>2</sub> par dollar de parité de pouvoir d’achat de PIB (ce qui ramène tous les pays du monde à une échelle comparable) placent la Suisse au 4ème<sup>.</sup>rang sur 181 pays, démontrant son efficience énergétique tout en maintenant des conditions de vie exceptionnelles, devant la Suède 6ème, la France 28ème, l’Allemagne 74ème (illustrant l’échec de l’<i>Energiewende</i>), les USA 126ème et la Chine 170ème.</p>
<p>Dans le monde réel, si la Suisse devait poursuivre ses émissions de CO<sub>2</sub> au niveau de 2019, elle ne contribuerait en 2100 qu’à une élévation de la température mondiale de quelques millièmes de degrés Celsius suivant les formules fournies par le GIEC. Ces valeurs restent non-mesurables et insignifiantes.</p>
<p>Mais les militantes du climat ne vivent pas dans le monde réel. Elles séjournent dans un univers peuplé d’illusions où seules les impressions du sujet construisent son milieu, où les slogans inconsistants balaient les données factuelles, où la Suisse parviendrait par sa «politique climatique» à influencer la régulation des climats de la Terre. Oui, la CEDH a bien approuvé la guerre contre la réalité menée par le climatisme, nouvelle religion de certaines classes aisées des pays les plus riches.</p>
<hr />
<h4><sup>1</sup>Masselot et al. (2023) <i>Lancet Planet Health</i>, vol. 7, e-271-281</h4>
<h4><sup>2</sup>Zhao et al. (2021) <i>Lancet Planet Health</i>, vol. 5, e415-425</h4>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-cedh-aurait-elle-engage-une-guerre-contre-le-monde-des-realites',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 26,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 8,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 4878,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => false,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Cuba entre famine et abondance',
'subtitle' => 'La situation économique à Cuba est catastrophique. Pour beaucoup, c’est la famine, le mot n’est pas trop fort. Pas pour les privilégiés qui disposent de dollars. L’envoyé spécial du «Figaro» décrit le supermarché qui fait fureur à La Havane: Diplomarket, qui regorge d’aliments et d’articles ménagers.',
'subtitle_edition' => 'La situation économique à Cuba est catastrophique. Pour beaucoup, c’est la famine, le mot n’est pas trop fort. Pas pour les privilégiés qui disposent de dollars. L’envoyé spécial du «Figaro» décrit le supermarché qui fait fureur à La Havane: Diplomarket, qui regorge d’aliments et d’articles ménagers.',
'content' => '<p>Le commerce est d<span>irigé par un Cubano-américain, Frank Cuspinera Medina, dans le cadre d’une société enregistrée en Floride avec des capitaux de diverses sources, espagnoles notamment. Les vastes hangars se trouvent à une dizaine de kilomètres du centre, sans desserte de transports publics. Tous les jours, c’est là un défilé de belles voitures. Pas seulement à plaques diplomatiques. L’île en détresse a ses nouveaux riches. </span></p>
<p><span>«La plupart des Cubains seraient capables de faire un infarctus, tant il y a de nourriture et de produits qu’ils n’ont jamais vus de leur vie et qu’ils ne pourront jamais se payer», lâche une pharmacienne venue en side-car avec son mari «pour voir ça». Seuls moyens de paiement, le dollar, l’euro, les cartes Visa et Mastercard dans ces monnaies, non accessibles aux Cubains. Les amateurs de viande veillent à garder le ticket de caisse, car ailleurs il est interdit d’acheter du bœuf hors des restaurants et la police contrôle les voitures. Les caissières sont vêtues de tee-shirts estampillés Saint-Gobain, sans que personne ne sache quel est ici le rôle de cette entreprise. Toutes sont jeunes, blanches, souriantes. «Il n’y a qu’un jeune Noir, sûrement qu’ils s’en servent pour décharger les caisses», raille une cliente mulâtre. </span><span>Le Parti communiste au pouvoir a l’échine souple. Et s’accommode des arrangements les plus douteux.</span></p>
<hr />
<h4><a href="https://www.lefigaro.fr/conjoncture/diplomarket-ce-supermarche-americain-qui-fait-fureur-a-cuba-20240414" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></h4>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'cuba-entre-famine-et-abondance',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 14,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 4,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [[maximum depth reached]],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 4861,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'La démocratie, oui… si elle convient',
'subtitle' => 'Le site Infosperber a publié une provocante réflexion de Walter Langenegger, ex-chef de la rubrique suisse au « St.Galler Tagblatt » et chef de la communication de la ville de Berne. Selon lui, lorsque des intérêts particuliers priment sur la volonté populaire et la Constitution au Parlement, les valeurs démocratiques sont mises de côté. Citation.',
'subtitle_edition' => 'Le site Infosperber a publié provocante réflexion de Walter Langenegger, ex-chef de la rubrique suisse au « St.Galler Tagblatt » et chef de la communication de la ville de Berne. Selon lui, lorsque des intérêts particuliers priment sur la volonté populaire et la Constitution au Parlement, les valeurs démocratiques sont mises de côté. Citation.',
'content' => '<p style="text-align: justify;"><span>Ces derniers temps, la majorité bourgeoise a pris un cap discutable en matière de politique nationale : de plus en plus souvent, elle plie à sa volonté les plébiscites et les décisions démocratiques qui ne lui conviennent pas - au besoin contre les règles de procédure établies, la Constitution fédérale et la volonté du peuple. Oui à la démocratie - mais seulement au cas par cas ? On assiste ici à une dangereuse érosion de l'esprit démocratique.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>La démocratie ne vit pas seulement d'une constitution fondée sur le principe de la majorité, les droits fondamentaux et les droits de l'homme et des règles de procédure équitables ; la démocratie vit aussi du fait que l'esprit de la constitution est déterminant et guide les acteurs politiques. Les principes démocratiques doivent primer sur l'idéologie et le programme des partis. Si cette attitude fondamentale fait défaut, la démocratie risque de devenir lettre morte.</span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Mauvais perdants</span></strong></h3>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Le fait que cette attitude fondamentale ne soit pas au mieux en Suisse se manifeste de plus en plus souvent, par exemple récemment après le "oui" à la 13e rente AVS. Bien que plusieurs semaines se soient écoulées entre-temps, les partis bourgeois n'arrivent pas à se résigner à leur défaite, restent en mode combat, se moquent de la décision populaire et la torpillent avec des propositions de financement abracadabrantes. </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span>Cela a culminé récemment avec la NZZ, qui a suggéré avec malice d'introduire une réglementation permettant de renoncer volontairement au supplément de rente. On pourrait considérer cette rhétorique comme une manière de surmonter la douleur des perdants de la votation. Mais ce serait sous-estimer le phénomène. Car le discrédit jeté par la majorité bourgeoise sur les plébiscites indésirables fait désormais partie du système. Elle sert à préparer le terrain pour pouvoir attaquer plus tard les verdicts démocratiques au Parlement, à justifier les manœuvres douteuses du point de vue de la politique nationale ainsi que les atermoiements juridiques nécessaires et à leur donner une apparence de légitimité.</span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Une évolution inquiétante</span></strong></h3>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Les six décisions prises récemment par le Conseil des États et le Conseil national illustrent ce que l'on entend par là. Il y a un an, le Parlement bourgeois a permis au Conseil fédéral, dans le cadre d'une procédure sans précédent, de signer le contrat d'achat des avions de combat F-35, alors qu'une initiative populaire était en suspens. Une votation a ainsi été empêchée de facto, un droit populaire a été invalidé et les opposants ont été refroidis.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En 2021, le peuple a approuvé l'initiative sur les soins, contre la volonté des bourgeois. Elle est aujourd'hui encore bloquée. C'est précisément ce que les représentants du PLR avaient menacé de faire en cas de "oui" : repousser la décision du peuple aux calendes grecques. Le secteur des soins y voit à juste titre une violation de la Constitution.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Sous la pression de la majorité bourgeoise, le Conseil fédéral a présenté en janvier un projet visant à annuler les salaires minimaux cantonaux existants. Le Conseil fédéral lui-même a mis en garde contre cette intention et l'a qualifiée d'anticonstitutionnelle, car elle bafoue la souveraineté cantonale et le principe de légalité.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En mars de cette année, la majorité bourgeoise a fait échouer la mise en œuvre de l'initiative populaire contre la publicité pour le tabac, approuvée en 2022, en voulant imposer des règles spéciales qui étaient en retrait par rapport à l'ancienne loi. Même les médias bourgeois ont parlé d'une violation de la volonté populaire.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En mars également, les bourgeois ont troué la loi sur les résidences secondaires avec des exceptions si larges que le Conseil fédéral a dû constater que la Constitution était ici violée. La loi est issue d'une initiative populaire approuvée en 2012 et combattue par les bourgeois.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Enfin, lors de la dernière session, le Conseil des États a transmis une motion visant à contraindre toutes les communes à maintenir la vitesse maximale à 50 km/h dans les localités. Ce faisant, il a fait fi de deux piliers fondamentaux de notre système politique : l'autonomie communale et le fédéralisme.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En somme, cela montre clairement ce qui se passe dans le camp bourgeois : une profonde réticence à accepter les défaites et à mettre en œuvre les décisions populaires de manière constructive avec l'adversaire politique, conformément à notre démocratie de concordance. Au lieu de cela, il place de plus en plus souvent ses propres objectifs et intérêts au-dessus des principes démocratiques et adapte les règles du jeu dans le processus de décision parlementaire à ce qui sert ses propres intérêts, grâce à de larges majorités.</span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Un opportunisme dangereux</span></strong></h3>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>L'attitude de plus en plus opportuniste de la majorité bourgeoise vis-à-vis des principes de la politique étatique est dangereuse. Elle conduit à des décisions à la légitimité douteuse, déforme la législation, dévalorise nos fondements constitutionnels et endommage la confiance de la population dans le processus politique et dans le fonctionnement des institutions démocratiques.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Cette situation est d'autant plus grave que la Suisse ne connaît pas de juridiction constitutionnelle. Le Tribunal fédéral n'est pas habilité à contrôler les lois fédérales. Le gardien suprême de la Constitution est le Parlement lui-même. Il est à la fois législateur et juge et peut, de fait, édicter des lois fédérales non conformes à la Constitution sans avoir à craindre de sanctions. Les membres du Conseil des États et du Conseil national portent donc une grande responsabilité et devraient d'autant plus être un exemple en matière de respect de la Constitution et d'esprit démocratique. Mais beaucoup ne le sont pas !</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Le fait que de nombreux représentants bourgeois du peuple se soient détournés de cette attitude fondamentale est probablement dû surtout à l'évolution politique des dernières décennies. Celle-ci est marquée par deux courants profonds : premièrement, une politique économique, fiscale, financière et sociale néolibérale prononcée et, deuxièmement, une radicalisation dans l'éventail des partis de droite avec un effet d'aspiration sur les partis bourgeois. Ces deux phénomènes ont affaibli la conscience de la nécessité du respect de la Constitution et de l'esprit démocratique.</span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Néolibéraux et droits de l'Homme</span></strong></h3>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Tout d'abord, le néolibéralisme : il a conduit à un déchaînement du pouvoir économique, avec pour conséquence que l'État démocratique est devenu le serviteur de groupes et de branches et que le lobbying s'est propagé jusque dans les ramifications les plus fines de la politique et de l'administration. Il s'agit de moins en moins de concevoir la démocratie comme un moyen d'établir le bien commun et la justice, mais plutôt de la contourner et de la déformer pour mieux faire valoir des intérêts économiques particuliers.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Ensuite, concernant la radicalisation dans l'éventail politique de droite : elle a rendu les gens vulnérables à une mentalité autoritaire de "maître chez soi". L'importance de valeurs telles que les droits de l'homme et le principe d'égalité ainsi que le respect des principes de la politique d'État s'estompe. Dans ces milieux, la démocratie et la constitution ne sont invoquées que lorsqu'elles servent leur propre idéologie et peuvent être utilisées comme moyen pour atteindre une fin. Car ici aussi, seul compte le fait de s'imposer - avec ou contre la démocratie et la constitution.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>La démocratie au cas par cas, en fonction de l'idéologie, des intérêts particuliers et des calculs de pouvoir ? Et ce à une époque où il serait plus que jamais nécessaire de défendre les valeurs et les principes démocratiques ? Sombres perspectives.</span><o:p></o:p></p>
<hr />
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.infosperber.ch/politik/demokratie-ja-aber-nur-wenns-passt/" target="_blank" rel="noopener">L'article original publié sur Infosperber</a></p>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'la-democratie-oui-si-elle-convient',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 40,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 4,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 4856,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'L'OTAN a 75 ans et des défis devant elle',
'subtitle' => 'Le 4 avril 1949 naissait à Washington l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, alors composée de 12 membres. 20 autres pays sont venus l’élargir depuis. La presse européenne évoque les défis qui l’attendent et ses perspectives d’avenir, à l’heure où les cendres de la guerre froide se réchauffent.',
'subtitle_edition' => 'Le 4 avril 1949 naissait à Washington l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, alors composée de 12 membres. 20 autres pays sont venus l’élargir depuis. La presse européenne évoque les défis qui l’attendent et ses perspectives d’avenir, à l’heure où les cendres de la guerre froide se réchauffent.',
'content' => '<p>La guerre froide pourrait pourtant changer de casting. Le quotidien allemand <a href="https://www.welt.de/debatte/kommentare/article250858622/75-Jahre-Atlantische-Allianz-Danke-Nato.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Die Welt</em></a> désigne en effet la Chine comme un futur «grand sujet» pour l’OTAN. «Le pays se remilitarise de plus en plus et gagne en assurance», ce qui inquiète l’Ouest. Or Berlin «freine des quatre fers» déplore le quotidien. Si l’Allemagne et les autres membres de l’alliance nouent bien des partenariats avec des Etats du Pacifique, et conduisent des exercices militaires dans la zone, ce n’est pas à la hauteur de la «menace chinoise».</p>
<p>La nature de cette menace? Elle n’est pas directement militaire mais plutôt économique. «Si Pékin était en mesure de bloquer les voies commerciales dans la mer de Chine méridionale, la circulation des marchandises en Europe serait en péril».</p>
<p>Autre question qui n’était pas d’actualité il y a 75 ans: la contribution des Etats-Unis. Le <a href="https://www.telegraph.co.uk/opinion/2024/04/03/europe-must-step-up-to-keep-the-us-in-nato/" target="_blank" rel="noopener"><em>Daily Telegraph</em></a> regrette que l’Europe ne fasse aucun effort pour s’assurer que le plus grand contributeur de l’OTAN ne s’en détache pas. L’heure est grave, puisqu’on parle de «passer à la caisse». La menace qui plane sur l’avenir de l’organisation n’est pas seulement la perspective d’une réélection de Donald Trump et de la ligne isolationniste, c’est celle du mécontentement général des Etats-Unis qui «contribuent bien plus à la défense de l’Europe que le continent ne le fait lui-même... On aurait tort de penser que l’aide américaine coule de source.»</p>
<p>Les dissensions internes sont toujours un péril sous-estimé, comme le confirme <a href="https://iq.lt/komentarai/issukiai-lietuvos-ateiciai-nato-ir-es/325771" target="_blank" rel="noopener">le mensuel lituanien </a><em><a href="https://iq.lt/komentarai/issukiai-lietuvos-ateiciai-nato-ir-es/325771" target="_blank" rel="noopener">IQ</a>. </em>Au cœur de la discorde, le droit de veto. Ce dernier a rendu «complètement inefficace» l’ONU, constate <em>IQ</em>, car le risque est constant de s’en servir pour exercer pressions ou intrigues diplomatiques. «Démocratie, droit international et Etat de droit forment le socle de l'alliance la plus puissante au monde. Mais un certain nombre d'Etats oublieux de ces valeurs tentent depuis longtemps de placer leur intérêts mercantilistes au-dessus des décisions cruciales de l’OTAN.»</p>
<p>Cela revient à poser une question essentielle, dans toute organisation: qu’est-ce qui lie entre eux les Etats membres? Au-delà de la coopération militaire, ce sont des «valeurs», celles mêmes que les pays occidentaux s’emploient à défendre en ce moment en Ukraine. La députée Renaissance Anne Genetet plaide même pour la création d’un centre de l’OTAN chargé de défendre de concert les valeurs occidentales et la «résilience démocratique». Dans <a href="https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/l-otan-a-75-ans-l-age-de-la-resilience-democratique-994366.html" target="_blank" rel="noopener">les colonnes de <em>La Tribune</em></a>, l’élue souligne que l’organisation «doit plus que jamais être notre bouclier face aux ennemis de la liberté».</p>
<p>Un avenir mitigé donc, porté par de beaux discours et une volonté de cohésion, entaché par des divergences internes, car tous les Etats membres ne voient pas toujours leurs intérêts converger. De manière plus pragmatique, le quotidien croate <em>Večernji list</em> remet l’église au centre du village: comment faire face à l’avenir lorsque manque la ressource principale, les soldats? </p>
<p>Le nombre de militaires actifs dans les différentes armées des pays membres est en effet en recul, jusqu’à atteindre un seuil inquiétant. Les solutions habituelles sont évoquées: augmenter les rémunérations, encourager les femmes à s’engager, améliorer les conditions de vie des soldats en proposant un meilleur équilibre entre l’armée et la vie de famille... et enfin, rétablir le service militaire obligatoire. On n’a rien sans rien. </p>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'l-otan-a-75-ans-et-des-defis-devant-elle',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 37,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 4,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
}
]
$embeds = []
$images = [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {
'id' => (int) 4004,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => '36667490_2091143271155058_4083108568016879616_o.jpg',
'type' => 'image',
'subtype' => 'jpeg',
'size' => (int) 234856,
'md5' => '4677fdc3392044a329e418a636f0c48a',
'width' => (int) 2016,
'height' => (int) 1134,
'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'title' => '',
'description' => 'Les renvois annoncés par Tamedia ont déclenché une grève sans précédent des médias romands.',
'author' => '',
'copyright' => '© Yves Genier',
'path' => '1530709401_36667490_2091143271155058_4083108568016879616_o.jpg',
'embed' => null,
'profile' => 'default',
'_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Attachments'
}
]
$audios = []
$comments = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {
'id' => (int) 967,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'status' => 'ACCEPTED',
'comment' => 'Excellent, une vraie mémoire des trente dernières années.',
'post_id' => (int) 1104,
'user_id' => (int) 1386,
'user' => object(App\Model\Entity\User) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Comments'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {
'id' => (int) 972,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'status' => 'ACCEPTED',
'comment' => 'Magnifique cet article. Je rêvais qu'on m'explique comment les journaux romands se sont fait avaler par les Zurichois. Maintenant tout est clair et chronologiquement détaillé. Puisse le Phénix renaître de ses cendres.',
'post_id' => (int) 1104,
'user_id' => (int) 4069,
'user' => object(App\Model\Entity\User) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Comments'
}
]
$author = 'Bon pour la tête'
$description = 'Les éditeurs romands ont commencé par se saborder entre eux, puis le vainqueur de la bataille a été avalé par les Zurichois. Ou comment les journaux disparaissent des kiosques en Suisse romande les uns après les autres. Récit.'
$title = 'Mes trente ans de crise dans les médias'
$crawler = true
$connected = null
$menu_blocks = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {
'id' => (int) 56,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'active' => true,
'name' => '#Trends',
'subtitle' => null,
'description' => null,
'color' => null,
'order' => null,
'position' => null,
'type' => 'menu',
'slug' => 'menu_tags',
'extern_url' => null,
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'posts' => [[maximum depth reached]],
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Blocks'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {
'id' => (int) 55,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'active' => true,
'name' => 'Les plus lus cette semaine',
'subtitle' => null,
'description' => null,
'color' => null,
'order' => null,
'position' => null,
'type' => 'menu',
'slug' => 'menu_highlight',
'extern_url' => null,
'tags' => [[maximum depth reached]],
'posts' => [
[maximum depth reached]
],
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Blocks'
}
]
$menu = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 2,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'A vif',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 4,
'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.',
'slug' => 'a-vif',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 3,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Chronique',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 5,
'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>',
'slug' => 'chroniques',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 4,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Lu ailleurs',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 5,
'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.',
'slug' => 'ailleurs',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 5,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Actuel',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 1,
'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.',
'slug' => 'actuel',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 6,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Culture',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 3,
'description' => '',
'slug' => 'culture',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 7,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Vos lettres',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 6,
'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!',
'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 8,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Analyse',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 3,
'description' => '',
'slug' => 'analyse',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 10,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Science',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'sciences',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 1,
'rght' => (int) 2,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 11,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Histoire',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'histoire',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 3,
'rght' => (int) 4,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 12,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Humour',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'humour',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 5,
'rght' => (int) 6,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 13,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Débat',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'debat',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 7,
'rght' => (int) 8,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 14,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Opinion',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'opinion',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 9,
'rght' => (int) 10,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 15,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Reportage',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'reportage',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 11,
'rght' => (int) 12,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
}
]
$tag = object(App\Model\Entity\Tag) {
'id' => (int) 144,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'presse',
'slug' => 'presse',
'_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
'*' => true,
'id' => false
],
'[dirty]' => [],
'[original]' => [],
'[virtual]' => [],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [],
'[invalid]' => [],
'[repository]' => 'Tags'
}
include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147
Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435
Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393
Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892
Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791
Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126
Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94
Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
2 Commentaires
@pozzy 10.07.2018 | 09h30
«Excellent, une vraie mémoire des trente dernières années.»
@Qovadis 20.07.2018 | 14h39
«Magnifique cet article. Je rêvais qu'on m'explique comment les journaux romands se sont fait avaler par les Zurichois. Maintenant tout est clair et chronologiquement détaillé. Puisse le Phénix renaître de ses cendres.»